Chapitre 6
Luchaviel est là, n'êtes-vous pas heureux ?


Draco était placide. Il était assis sur sa chaise raide comme une branche et regardait son entourage, les yeux écarquillés. Si on le regardait de près, on pourrait voir ses mains tremblantes roulées son médaillon entre ses doigts. Il était tendu et nerveux. Une petite main blanche se posa sur les siennes, il tourna ses yeux gris vers les bleus améthystes de son ami et lui sourit doucement pour le rassurer de son bien-être. Il se retourna vers ce qui se passait devant eux et déglutit. Blaise poussa un soupir et se tourna lui aussi vers ce qui se passait dans l'infirmerie.

Le silence n'était pas toujours d'or, celle qui planait dans la salle semblait surtout être fait de pyrite. Tout le monde était tendu, ce n'était pas étonnant après les révélations de Charlie Weasley. Justement, le jeune serpentard remarqua que ce dernier se tenait sur sa chaise comme s'il était prêt à se jeter par la fenêtre à tout moment. Il était assis assez proche de celle-ci, pour tout dire, il avait la peur et la révulsion dans les yeux, pour qui ? Blaise ne doutait pas que c'était pour Celui-Qui-Se-Passait-Pour-Harry-Potter. Lucius était pâle, plus pâle que d'habitude, l'enfant comprenait, après tout, Charlie n'avait rien omis en racontant ce qui était arrivé dans les donjons. Malfoy senior ne regardait personne et surtout pas son fils qui ne cessait de le chercher du regard. Le cousin de Lucius était assis à ses côtés, il se tenait raide, les joues en feu car tout n'était pas finalement dévoilé. Sa main droite était entre celles de son aîné et, à sa grimace, Lucius la serrait un peu trop fortement. Severus était, comme à son habitude, assis droit, les jambes croisées et aucune émotion se pointant sur son visage. Il regardait droit devant lui quelque chose qu'il était le seul à voir, il ne s'occupait de personne, il était loin de tous et ne semblait pas vouloir se rapprocher de qui que ce soit. Harry -ou plutôt Voldemort- était calme, peut-être un peu trop calme... "C'est Voldemort, il devrait faire quelque chose... Dire qu'il était parmi nous depuis plus de trois jours et que personne ne le savait... qu'il n'ait rien fait pour se dévoiler plutôt est étrange..." Blaise tourna son regard vers les gryffondors.

Le nouveau trio était crispé, Ron et Hermione se tenaient les mains, cherchant du réconfort en ce geste, sans s'en rendre compte. Hermione, au milieu des deux garçons, essayait de mettre son cerveau au travail, son ami était en danger, de cela elle n'était pas entièrement certaine, mais quand même, il était dans le corps de Voldemort et il fallait trouver un moyen pour l'aider. Ron était sous le choc, Harry était Voldemort, Malfoy et Snape... Il n'allait pas finir cette ligne de pensée. Mademoiselle Clutch était un travesti... "Plus sous le choc que ça... pensa Blaise en clignant des yeux, en observant les réactions faciales et les tics nerveux de Ron. Neville est bizarre, trop de bonté dans ses yeux expressifs... Cela le perdra un jour..." finit-il amèrement, en se tournant vers le plus petit. Neville ne cessait de jeter des regards inquiet et emplis de compassion à ceux qui semblait en avoir le plus besoin. Draco, pour les découvertes sur l'orientation sexuelle de son père et pour la découverte d'un de ses cousins dans l'enceinte de l'école sous une forme travestie. Ron et Hermione qui, à leur manière, souffraient de la disparition de leur meilleur ami qui venaient d'apprendre que celui-ci n'était pas la personne qu'ils avaient devant les yeux, mais sa pire némésis. Lucius Malfoy et son cousin qui venaient de voir leurs vies privées étaler au grand jour. Severus Snape qui était entraîné dans l'embarras de son collègue et ancien ami. Pour Dumbledore qui n'avait plus les yeux qui pétillaient, mais qui s'assombrissaient. "J'espère qu'il n'est pas cardiaque !" pensée qui avait traversé l'esprit de Blaise, tout de suite après le récit de Charlie Weasley. Justement, Neville semblait avoir de la compassion et de l'inquiétude pour ce dernier qui avait fait une grande course, qui avait cru sa vie finie pour un certain temps et pour ses découvertes éprouvantes. Pour Remus et Snuffles qui... Qui semblait tout deux hors de la carte. Remus semblait déçu par quelque chose et Snuffles ne cessait de grogner dans la direction de Monsieur Clutch.

Blaise regarda tout ce monde et finalement ne put s'empêcher d'éclater de rire à la grande indignation de la plupart. Il fit peu cas des bourrades de son ami, l'obligeant à se taire, et continua à rire du ridicule de la situation et des faces d'enterrement des personnes assises autour de lui. Neville lui sourit largement, cachant son sourire derrière sa main, il reçut un clin d'oeil du blond qui se plia en deux sur sa chaise par un autre fou rire et qui était en train de se rappeler ce qui les avait tous retrouvé ici. Charlie Weasley courant dans les corridors en hurlant que Voldemort était à ses trousses, hurlant... "C'est un grand mot, mais cela aurait pu être juste..."

Flash

"... Moi, je crois que tu commences à les apprécier !
- Ne dis pas n'importe quoi, hyène.
- Hé ! Je n'ai pas un rire de carnassier, okay !
- Non, je sais, c'est seulement quand tu veux faire une peste de toi, Zabini, comme en ce moment.
- Pff ! Pourquoi est-ce qu'on y retourne ?
- Parce que je ne veux plus de rencontre comme celle de tout à l'heure avec Weasley et que Granger et Longbottom l'ont si gentiment demandé !
- Depuis quand ce sont des raisons ça ? De toute façon, j'vois pas ce qu'il y a à dire :" Hé ! Elle a dit non, alors débrouillez-vous, autrement !"
- Mmm ! Pas mal, je crois que tu ne recevras qu'un coup de poing de Weasley, pour ça. Non, peut-être deux, finalement...
- T'es pas drôle, Malfoy," soupira Blaise, en bougonnant.

Blaise et Draco était en train de faire leur devoir lorsqu'ils reçurent un message d'Hermione envoyé par son chat. Crookshanks avait circulé, sans problème, dans les donjons et la maison des Serpentards pour livrer son message aux blonds, il donna même une peur bleue à un cobra et une grande tarentule.

Il était tard, ils avaient moins de dix minutes avant le couvre-feu, assez de temps donc, pour aller voir ce que voulait la fille et courir vers leur maison, avant qu'ils ne soient pris. Blaise n'avait pas voulu y aller au début, mais Draco s'était montré convaincant ; il lui avait promis un dîner avec son cousin Juan. Au lendemain, après s'être repassé tout ce qui s'était produit en moins de quinze heures, Draco Malfoy allait se demander désespérément comment il allait faire pour convaincre Juan Malfoy de dîner avec un type qui avait le béguin pour lui. Peut-être le chantage...

Ils se retrouvèrent au même endroit où les cinq adolescents s'étaient retrouvés hier pour discuter de sa missive pour Lulou Rou. Blaise ne salua personne et alla s'asseoir rapidement. Tout le monde s'installa et attendit que l'un d'eux commence. Cela aurait pu durer plus de cinq minutes, mais Blaise regardait sa montre sorcière et n'aimait pas la progression de l'aiguille qui indiquait le couvre-feu. Il s'éclaircit la gorge :

"Bon, c'était vraiment intéressant, mais nous avons à faire, alors si vous voulez bien nous excuser...
- Non, s'écria Neville, j... j'ai compris... Hum ! La question est...
- Qu'a dit exactement ton amie, Malfoy ?
- Non ! Tout simplement. Elle nous sermonne aussi, qu'en premier lieu, Potter n'aurait jamais dû tomber sur le livre et que cela allait lui servir de leçon, dit Draco, en haussant des épaules. Et je suis un peu d'accord avec elle, même moi, je ne suis pas assez stupide pour faire une connerie comme celle de Potter.
- Justement ! On ne sait pas ce qu'il aurait fait de mal, tu nous avais dit hier qu'elle savait lorsque quelqu'un ne performait pas ses sorts parfaitement... Qu'aurait fait Harry pour que cela ne marche pas ? Et quel est ce sort ? Demande lui, peut-être on pourrait s'arranger nous-même, avec les professeurs qui sont ici, plaida Hermione, désespérée.
- Je lui ai demandé, mais... Granger, je ne suis pas sûr qu'elle voudra répondre, elle est très têtue lorsqu'elle le veut... soupira Draco, en regardant Hermione s'appuyer sur Ron. Je n'aimerais vraiment pas la faire fuir...
- Une autre question.
- Quoi Weasley ? demanda lassement Draco.
- Où est-elle ? Cela a été drôlement rapide pour qu'elle renvoie un oiseau.
- J'en sais strictement rien, murmura Draco, en fronçant des sourcils. En tout cas, ce ne doit pas être loin, elle doit être en Angleterre... Je...
- Qu'y a-t-il, Drake ?
- Je vais devoir revoir ses lettres pour faire des tests d'identifications.
- Pourquoi Draco ? échappa Neville, sans s'en rendre compte.
- Je... Le rossignol qu'elle m'envoya semblait affamer lorsque je le nourris et... j'dois me faire des idées... Et... c'est quoi ça ?
- Oh merde ! s'écria Blaise, en se levant. Le couvre-feu est passé depuis plus de vingt minutes !
- Oh ! fit Neville, en se tournant vers ses amis. Nous, nous avons la cape et...
- Shhut ! Écoutez !" fit sèchement Draco.

Des bruits de course, de poursuite. La curiosité le forçant, Draco entrouvrit la porte, les autres regardèrent par-dessus ou en dessous de lui, essayant de voir ce qui se passait. Une ombre de brun, noir et roux passa devant eux à toute allure, surpris, Draco ouvrit la porte plus grande, sortit pour voir le dos de Charlie tourné vers les escaliers, il fronça des sourcils.

"Attention, Drake !" s'écria Blaise en le poussant contre le mur du corridor.

Harry passait, en courant à toute allure, baguette pointée droit devant lui, un rictus de haine sur le visage. Blaise avait pensé que le gryffondor avait voulu frapper d'un mauvais sort son ami, mais Harry ne se préoccupa pas d'eux, il poursuivit Charlie avec grande vitesse. Et quelle ne fut pas leur surprise à tous lorsque Snape courut après Harry, le visage déformé par l'inquiétude et la colère. Les cinq jeunes clignèrent des yeux en se rejoignant au milieu du corridor, ils se regardèrent. Ce fut comme ça que Lucius et Isobella les retrouvèrent. Ils avaient finalement décidé de venir qui pouvait savoir ce que trois têtes échauffées pouvaient faire.

"Les jeunes, avez-vous vu passé V... Harry...
- ...Et les professeurs Weasley et Snape, madame ? continua Blaise.
- Oui, fit Lucius, un boule dans la gorge, en voyant le regard de son fils se tourner vers le bas de son compagnon.
- Ils ont monté les escaliers... dit Hermione. Si ce n'est pas trop vous demander, qu'est-ce qui se passe ? On aurait dit que Harry voulait tuer Charlie et que professeur Snape avait peur de quelque chose...
- Pas le temps !"

Sans explication, Clutch, toujours la cape de Lucius autour des jambes, courut du mieux qu'il put après les autres. Lucius secoua la tête devant l'image ridicule qu'il avait devant les yeux, Isobella n'avait pas pris le temps de transformer la cape, il était trop secoué pour cela. Il n'y avait pas pensé non plus. Il le suivit rapidement, ne voulant pas le laisser seul avec Voldemort dans les parages. Il poussa un soupir, tout allait bientôt être révélé. "Et il faudrait retrouver le vrai Harry Potter, pour réparer tout cela, si je ne me trompe pas, il devrait être dans le corps de mon maître... Cela expliquerait les bizarreries des derniers jours, comme sauvés des innocents..."

Lorsqu'il arriva à l'étage de l'infirmerie, ce fut pour voir une situation comique. Charlie avait dû trébucher quelque part, parce que Voldemort et Snape, qui n'étaient pas de taille contre ce jeune homme athlétique, l'avaient rattrapé. Mais il était là caché derrière Remus qui était sorti pour voir ce qui se passait, ses oreilles fines ayant entendu le vacarme de très loin. Le pauvre était toujours fatigué et regardait Charlie comme s'il était tombé sur la tête, Snuffles semblait être d'un avis contraire, dès que Lucius et Isobella firent leur apparition, il se mit à grogner dans leur direction. Remus releva la tête et fronça des sourcils, avant que, soudainement, il n'élargisse ses yeux en se souvenant. Dommage pour Isobella et Lucius, les enfants les avaient suivi promptement, voulant savoir ce qui se passait et ne voulant rien manquer pour rien au monde.

"Vous... vous...
- Tu te rappelles, hein ! C'est pas une fille, c... c'est un mec et lui, j'te dis que c'est Voldemort...
- Hein ? fit tout bas Draco en regardant Blaise qui haussa des épaules.
- Que se passe-t-il, ici ?" demanda Dumbledore, semblant sortir de nulle part.

Le soulagement qui apparut sur le visage de Charlie et la haine de Harry auraient pu être drôle si Lucius ne s'était pas rendu compte que tout allait devoir se dire. Que Charlie Weasley qui semblait voir une bonne mémoire n'allait rien omettre de ce qu'il avait entendu et que lui, Lucius, n'aurait pas le temps de lui demander d'oublier certaine partie de la conversation espionnée. Que son fils allait savoir et comprendre pourquoi il ne l'avait pas déshérité à l'annonce de son homosexualité, noël dernier. Que Severus aurait une raison suffisante pour ne plus lui adresser la parole. Qu'Isobella allait se faire arracher la tête, sinon les couilles, lorsque Dumbledore allait apprendre qui il était.

"Merde ! dit-il doucement, mais tout le monde l'entendit et le regarda avec plus ou moins de la surprise.
- Tu l'as dit, bouffi, marmonna Isobella.
- Alors ! demanda Dumbledore, en tournant son regard vers la femme qu'ilavait cru au loin, maintenant. Par tous les cieux, que vous est-il arrivé ? Qui vous a attaqué de la sorte ? s'écria le directeur d'un ton déconcerté, dégoûté et colérique.
- Pff ! Puisque tout va se savoir et que cela vous donnera de la motivation pour m'aider, aussi bien tout dire, n'est-ce pas Weasley ? Sachez que je n'éradiquerai pas votre famille, ni celle de Malfoy puisque le fils peut m'être encore d'une certaine utilité. Allez, Dumbie ! C'est moi qui ai arraché la jupe de cet imposteur !
- Harry ! De quoi est-ce que vous...
- Je ne suis pas...
- Directeur ! s'empressa d'interrompre Remus, en regardant d'un regard fatigué les bouts du corridor. Je crois que ce serait mieux de discuter de tout ceci à l'intérieur de la chambre.
- Euh ! oui," fit Charlie, avec hésitation, en ne quittant pas des yeux Voldemort.

Ils se retrouvèrent tous dans la chambre, les jeunes ne voulant pas être laissés pour compte, mettant Poppy Pomfrey á la porte pour un certain temps, pour écouter l'extravagante histoire de Charlie qui n'omis rien, rien du tout. Après que Charlie eut raconter son histoire, que Harry répéta pour la énième fois qu'il était Voldemort, tout le monde se tut. Les cieux venaient de leur tomber sur la tête.

Fin

Et Blaise riait de tout cela, des réactions à l'histoire de Charlie, du visage contracté dans la colère de Harry et de l'embarras, qu'il trouvait trognon, des deux Malfoy adultes. Lorsqu'il réussit à se calmer dans un soupir, il essuya les larmes qui lui avaient roulées sur les joues et se tourna vers tout le monde, en soupirant d'aise.

"Il fallait que cela sorte, messieurs, mesde... mademoiselle, hi ! hi ! hi ! Désolé, mais après tout ce qui s'est passé dans cette école, je ne vois toujours pas pourquoi je m'étonne de quoi que ce soit. Vous et Harry, vous vous êtes mis dans le trouble, monsieur Celui-Que-Personne-Ne-Veut-Nommer.
- Pff ! Calme tes ardeurs, jeune homme.
- Jeune homme ! fit-il, un large sourire sur les lèvres. Ha, j'aimerais réellement savoir qui se cache sous ce maquillage, même si j'ai ma petite idée là-dessus. On ne passe pas tout ce temps avec les Malfoy pour ne pas les connaître un peu.
- Euh ! fit Isobella, en baissant la tête.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est un Malfoy ? tenta Lucius, en se redressant.
- Calmez-vous, Malfoy ! persifla Voldemort, du mieux qu'il put avec cette voix qui n'avait toujours pas bien muer. Je le sais, vous le savez, nous le savons tous, même les animaux dans cette pièce le savent.
- Et qui traitez-vous d'animal, monsieur, grogna Remus piqué à vif.
- Whoa ! Si tu te sens viser, chien !
- ...
- Gggrrrrr !
- Non, Snuffles ! Ce ne sont que des mots, s'écria Remus, en l'attrapant par le cou, à la dernière seconde. Ce ne sont que des mots...
- Seigneur ! soupira Hermione, devant la scène.
- Hum ! Excusez, mais est-ce qu'on pense à Harry ? demanda bravement Neville. Je vous ferais remarquer que si le sort fonctionne comme nous le pensons, il devrait être dans le corps de V... Vol... demort.
- Il a raison et...
- Silence ! dit, tout bas, Dumbledore, en massant ses sourcils.
- ...
- Nous allons commencer depuis le début, mais avant tout... Isobella... dîtes-moi que vous n'êtes pas mon jeune cousin... demanda le pauvre homme avec fatigue.
- Je suis désolé, Albus... mais... C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour pouvoir protéger mon identité Malfoy, Harry et récolter des informations sur Voldemort et son retour...
- Aaahhh ! soupira, déçu, Albus, en le regardant.
- Ne me regarde pas comme ça, Albus...
- Attendez, attendez ! s'écria Charlie, en revenant à la vie, comprenant enfin l'échange. Vous êtes Balthazar ?
- Quoi ! s'écrièrent Hermione et Ron.
- Oui...
- ...
Morveux ! Les choses commencent à changer.
Que voulez-vous dire ?
demanda Harry lasse, il était en train de faire des recherches dans ses livres, encore, il commençait juste à en avoir marre.
Je veux parler du secret entourant notre... notre... cas !
Co... comment ?
Ils le savent ; Albus Dumbledore, Lucius Malfoy, son fils, Severus Snape, Granger, les deux Weasley, ce Longbottom, Blaise Zabini et Isobella/Balthazar/inconnu Malfoy,
dit-il tout d'un go pour le mélanger.
J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez fumé comme ça !
Ouais, je crois que nous allons devoir organiser une rencontre, la solution s'en vient je le sens. On va retrouver chacun son chez soi, morveux.
Je ne vois toujours pas...
Juste un moment, tes amis me regardent bizarrement, ils ont dû me poser une question...
Ouais ! Qu'est-ce que vous me voulez ?
- Nous aurions aimé savoir ce qui s'est passé, Tom.
- Ne m'appelez pas comme ça ! C'est de la faute de votre morveux, ce crétin de Potter ! Il a fait cette potion d'une dangereuse femme et voilà, nous avons échangé de corps.
- Depuis combien de temps... Je veux dire... balbutia Charlie, qui se remettait un peu de ses émotions.
- Depuis que je me suis réveillé dans cette chambre, vous tous m'entourant...
- Donc, ce n'était pas Potter qui aurait insulté Severus...
- Hé ! N'essayez pas de regagner des points de cette manière ! Et il n'y avait aucune insulte, mais l'entière vérité, c'est un traître à ma cause. Il m'a frappé dans le dos... Et si vous pensez que je ne sais pas que ces trois-là se jouent de moi, vous vous fourrez le doigt dans le nez... Donc, lorsque j'aurais retrouvé mon corps, n'attendez-vous pas à revoir Severus, Lucius et cette "wannabe" femelle en vie si jamais je devais les voir parmi ma troupe.
- ...
- Hum ! Si on pensait d'abord au moyen pour que vous puissiez retrouver votre corps, dit acidement Severus, pour la première fois.
- Je suis d'accord avec vous et... Oh vous ! Allez-vous changer, vous me dégoûtez dans ces accoutrements et ce maquillage dégoulinant, s'écria Voldemort.
- Vraiment ! fit Balthazar, en se relevant. Je reviens tout de suite, ne soyez pas trop impatient, messieurs, minauda-t-il, avec un clin d'oeil. Si je dois tomber dans la disgrâce, aussi bien avec le sourire, ne serait-ce pas mon moto ? Mmm ! J'en ai plein 'faut dire...
- Stupide, travesti de pédale !
- Hé ! cria Draco, pour la première fois en se levant. Vous allez laisser cousin Gauvain tranquille, okay !
- Gauvain ? Mmm ! Je le croyais mort, Gauvain Raphaël Figg-Malfoy...
- Oh... ! fit, mortifié, Draco, en se tournant vers son père qui lui fit un doux sourire.
- Je ne savais pas que vous nous connaissiez si bien, Thomas, dit d'un ton charmeur Lucius, sachant que ce nom importunait Voldemort.
- Ne m'appelez pas comme ça ! Je le sais parce que je me donne le devoir d'en savoir le plus possible sur mes employés, voilà tout. Surtout que cela s'avère utile pour les chantages et les exemples. Bon...
- Me revoilà !
- Ça pas pris d'temps ! dit Hermione, en clignant des yeux.
- Un truc de mannequin, je crois...
- HÉ ! CE N'EST PAS LE MOMENT POUR VOS CONVERSATIONS IDIOTES ! hurla Voldemort en se levant. Je veux être dans mon corps et rapidement, sinon ce sera un enfer pour vous !"

Dumbledore ne sembla pas impressionné, il ne cessait de fixer du regard Balthazar qui n'avait pas voulu se changer et ôter son déguisement. Il souriait, mais Albus savait qu'il avait les chiennes. Le pauvre garçon ne cessait de jeter des coups d'oeil à Draco, Charlie et son vieux cousin, Albus Dumbledore. Ce dernier soupira et se tourna vers les enfants qui semblaient assimiler tout ceci différemment. Neville était pâle, mais essayait de ne pas montrer sa peur. Il ne voulait pas se ridiculiser ou attirer trop l'attention sur lui. Il y avait autres choses beaucoup plus importantes que lui, en ce moment, qui demandait l'attention de tous. Hermione s'appuyait complètement sur Ron, maintenant, se foutant carrément de ce qu'elle faisait, tant que Ron ne la repoussait pas, elle était sonné et essayait vainement de trouver une solution. Á voir les traces de larmes dans ses yeux, elle ne voyait pas la lumière au bout du tunnel. Ron ne bougeait pas, il ne semblait pas se rendre compte du poids contre sa poitrine. Il avait son bras autour de la jeune fille et murmurait des paroles rassurantes, en lesquelles il ne croyait pas vraiment, mais il voulait rassurer son amie coûte que coûte. Draco semblait désenchanter, pas à cause du coming out forcé de son père, mais plutôt à cause de celui de son cousin. Oh cela faisait longtemps qu'il savait que Gauvain était gai ! Il ne pensait pas à ce coming out, mais plutôt à son rôle d'espion. Il avait la marque, malgré tout ce que son père avait pu dire. Gauvain lui avait assuré même qu'il trouvait Voldemort un "sale connard coincé qui ne savait sûrement pas profiter de la vie". Alors pourquoi ? Draco s'en foutait complètement que c'était pour protéger Harry Potter ou la communauté de sorcellerie d'Angleterre, du Canada, il s'en foutait... Blaise semblait tout à fait normal, mais Albus doutait qu'il était en train de tomber dans une hystérie passagère. "Ce que l'on fait subir à ces enfants ! Que dois-je faire, devrais-je aider Voldemort ? Il fut un temps où je l'aurais tenté, mais trop de sang a coulé sous les ponts... Si j'avais été plus présent aussi, lorsqu'il en avait de besoin..."

Albus se sortit de sa transe et se tourna vers Remus qui tremblait légèrement de fièvre, c'était la première fois qu'il voyait le loup-garou guérir mal à ses blessures, il fallait dire que c'était d'autre loups-garous qui les lui avaient infligées. Il regarda Sirius et se tourna vers Voldemort, d'après ce qu'avait dit Harry et ses amis, il y a deux ans, Tom devait savoir pour Sirius. Albus poussa un soupir et regarda Draco, il allait lui demander de l'aide. "Que de responsabilité sur l'épaule de cet enfant."

"Draco.
- Oui, directeur.
- Je sais que Lulou t'a répondu à la négative, mais pourrais-tu lui réécrire une lettre ?
- J'y pensais justement et, de toute façon, Voldemort m'aurais sûrement menacé de le faire, pas vrai ?
- Exactement ! Alors, tu t'y mets quand ?
- Je... Tout de suite, dit-il en se levant. Je... On se reparle... Oh merde ! 'Faut que j'attende sa prochaine lettre, j'ai déjà renvoyé le colibri, marmonna-t-il. Il va falloir attendre sa réponse, je suis sûr que ce ne sera pas long.
- Pff ! Et maintenant, Dumbie ? Qu'allez-vous faire ?
- Juste au cas, où elle refuserait, préparer un plan pour rencontrer cette femme et...
- Lui forcer la main ? Vous êtes malade, désolé directeur, mais je l'avertirai de ceci si vous envisagez cela, grogna Draco.
- Pour... Pourquoi est-ce que l'on ne s'occupe pas de retrouver Harry ? demanda encore Neville.
- Il a raison, peut-être que s'il refaisait le sort, monsieur Snape pourrait trouver l'erreur et la corriger ? souria Blaise.
- Vous avez une très haute opinion de moi, dit Snape, mais, si je n'ai pas pu trouver la solution avant, pourquoi est-ce que je la trouverai après ?
- Cessez d'être pessimiste, Snape, grogna Voldemort. Je vais contacter ce crétin.
- Pardon ? s'écrièrent les autres en se tournant vers lui.
- Je ne vous l'avais pas dit ?"

Voldemort se racla la gorge et leur raconta ce qui lui était arrivé après sa rencontre avec les trois loups-garous, omettant cette rencontre évidemment. Sinon, tous les adultes se seraient rendus compte que c'étaient les mêmes créatures qui avaient attaqué Remus. Il omis aussi qu'il ne pouvait pas faire de magie puissante, il leur raconta les menaces que Potter et lui se sont échangés, les bévues de Harry avec son corps. Il hésita juste une seconde avant de dévoiler sa liaison avec Narcissa Malfoy et ce qui s'était passé avec Harry dans sa tente quelque part en "Australie".

"MENTEUR ! aboya Draco, en sortant sa baguette.
- EXPERLLIAMUS ! cria Lucius, en se levant. ...Draco, reprends-toi, tu vois bien qu'il nous cherche, dit Lucius, en secouant son fils par les épaules. Reprends-toi, murmura-t-il, sachant pertinemment que Voldemort disait vrai.
- Pff ! fit Voldemort, satisfait. Allez, soyez aussi misérable que je l'ai été au début de cette tragédie. Qu'est-ce que vous avez à me regarder, morpions ? pensa Voldemort, en surprenant les regards de rage de Neville et de Blaise.
J'ai peur de demander ce qui se passe !
- Tu devrais, dit à voix haute, pour que les autres puissent l'entendre, je viens de leur raconter tout ce que tu m'as fait subir.
Tout ce que je vous ai fait subir ! Et vous ! Si ce n'est que votre version de l'histoire, c'est incomplet, il faut qu'il m'entende avant... Et... vous leur avez tout raconter ? Est-ce que ce sont toutes les personnes que vous avez mentionnées plus tôt ?
- Oui. Ils sont beaucoup plus nombreux que je l'aurais voulu, j'avais voulu informer que mes trois mangemorts à la préretraite, mais Weasley a espionné la conversation...
Si jamais vous osé tenté quelque chose contre Ron...
- Calme-toi, morveux, je parlais du plus vieux et tes menaces ne sont point efficaces. Souviens-toi que je dois me venger pour ce que tu as fait à mon magnifique corps...
- Magnifique, pff ! 'Faut pas se leurrer, marmonna, tout à fait audible, Gauvain qui ne réagit pas devant le regard noir que lui lança Voldemort.
- ...Et non, je ne suis pas reconnaissant... J'ai l'air d'un GAMIN DE 12 ANS ! Pourquoi est-ce que je devrais être content ?
D'accord, d'accord ! Clutch est là donc ?
- Tu es très rapide ! En plus de Snape, Malfoy senior et... pas Clutch, mais Figg-Malfoy. Un cousin de Lucius Malfoy, tu le connais mieux sous le nom de Balthazar.
Quoi ! C'était un Malfoy, sous vos rangs qui me protégeait de vous et de votre bande ? Mais c'est le monde à l'envers !
- Tu l'as dit, corniaud ! Il y a aussi tes petits amis : Longbottom, Granger et Weasley. Draco Malfoy et son ami Blaise Zabini.
Oh ! C'est tout ?
- Non, tellement pas humain que je l'oubliais. Lupin, Black et Dumbledore sont là aussi.
- C'est qui ça Black, demanda Neville à Hermione qui avait pâli.
- Et oui, je le sais, ha ! ha ! ha ! Juste là, "Snuffles", c'est Sirius Black.
- Oh ! fit Blaise en se tournant vers Draco qui était toujours dans un coin de l'infirmerie son père lui parlant à voix basse.
Tu leur as pas dit ça à voix haute, hein ! demanda Harry, horrifié.
- Et pourquoi est-ce que je me gênerais, tu as bien dévoilé mon retour au monde entier !
Je vous hais !
- Pas autant que moi !"

Remus ferma les yeux et les rouvrit pour voir le signe de tête qu'Albus fit à Sirius qui se retransforma en homme. Ses yeux bruns foncés se tournèrent vers Voldemort avec toute la haine qu'il pouvait y mettre. Blaise siffla entre ses dents devant l'animagi et Neville fronça des sourcils devant cette révélation, surtout que les autres ne semblaient pas surpris. Même les Malfoy ne s'étaient pas retournés pour voir ce qui se passait, ce qui voulait dire que Draco était au courant, ou bien qu'il était trop sous le choc pour remarquer quoi que ce soit. Hermione ferma les yeux et vit les dommages que pourraient faire Voldemort s'il restait ici, ils allaient devoir l'aider à retrouver son corps et de façon urgente. Albus décida d'utiliser une méthode draconienne, il allait devoir utiliser les talents des professeurs présents dans la pièce pour retrouver Lulou Rou et, peut-être, la forcer quoi que dise Draco, il n'avait pas le choix. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose lorsque la porte de l'infirmerie s'ouvrit avec fracas, laissant entrer un grand homme blond qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Lucius Malfoy.

"Hé ! Luchaviel est là, n'êtes-vous tous pas heureux de ce fait magnifique ?
- Mon oncle !" cria Draco, sanglot dans la voix, en se jetant dans les bras du nouveau venu surpris.

Luchaviel leva la tête et regarda son frère qui ferma les yeux de soulagement et se laissa aller contre le mur, la tête basse et les épaules lasses. Il tourna les yeux vers Balthazar qui avait laissé tomber ses barrières, montrant toute son envie de faire comme Draco. L'homme regarda toute l'assemblée et ne dit qu'une seule phrase :

"Euh ! Je tombe mal ?"

Harry faisait les cent pas dans sa tente, il était fatigué de ses recherches infructueuses. Il ne savait combien de livres poussiéreux, il avait dû ouvrir et refermer. Il en avait marre de oldemort, il en avait marre de cette salope de Lulou Rou qui se refusait à l'aider. Il commençait à être tanné de ce corps de gamin, même sa voix était trop haute perchée, il était certain qu'il pourrait devenir comme ces jeunes chanteurs castrés qu'il avait vu, discrètement, à la télé chez les Dursley. "Même revenir vivre avec eux semble être le paradis comparé à ce que je vis... Bon, je n'irai pas jusque là, mais... Aaah ! Et ce connard qui va tout me gâcher, mon retour... Personne va plus me parler et Draco, alors, il va vouloir ma mort absolument, mes amis..." Harry continua à remuer toutes ses sombres pensées devant Nagini et Pettigrew qui se demandaient si leur maître n'était pas tombé sur la tête. Ils furent plus surpris lorsque celui-ci se tournèrent vers eux rapidement, les yeux fous. "Est-ce que j'aurais le temps de le tuer avant qu'il ne me tue ?" pensa frénétiquement Peter, la peur montant dans sa gorge.

"Pettigrew, trouve-moi quelque chose qui vole, fait-moi un portoloin, trouve-moi un cheval ailé, fait ce que tu veux, mais d'ici l'aube je veux que l'on soit, incognito, au Pré-au-Lard ou à Hogwarts. Compris ?
- Oui, maître ! s'écria Queudever, courant vers la solution.
- Il me sera peut-être utile... Bon, préparons mes bagages, je dois voyager léger, d'abord ma nouvelle garde-robe..." marmonna Harry, en sortant un fourresansfond de sous son lit.

Nagini resta à l'observer. Toutes ces bizarreries avaient commencé lorsque son maître se réveilla en hurlant, il y a quelque jours. Elle se posait des questions. Elle était en droit de se questionner, chaque fois qu'il devait lui parler, il hésitait, chaque fois qu'il la surprenait à le regarder, il sursautait. Son maître était nerveux, elle ne savait pas pourquoi, mais elle comptait bien le découvrir. Si seulement Femelle qui n'était pas Femelle pouvait revenir, elles auraient pu discuter de la maladie de leur maître, car il ne pouvait rien avoir d'autre qu'une maladie. Elle aurait pu le guérir, car l'animal ne pouvait rien faire, lui. Le serpent se laissa glisser vers son maître qui marmonnait en enfonçant des linges, des artéfacts, des médaillons et des livres qui pourraient lui être utile dans le fourresansfond.

Harry regarda droit devant lui attendant que cet incompétent revienne de ses recherches. Il commença à revoir ce qu'il allait dire à Albus pour qu'il puisse croire qu'il était Harry... "Oh c'est vrai ! Il le sait déjà, surtout que Isobella/Balthazar pourra certifier que c'est moi... Je vais devoir amener Pettigrew et Nagini avec moi... D'après eux, j'aurais énormément d'ennemis... J'me demande tellement pourquoi !" ironisa Harry. Les heures passèrent et rien du tout, il reçut une lettre d'un harfang des neiges, en tout cas. Il ne l'ouvrit pas, il s'en foutait carrément de ce qu'elle pouvait contenir, il allait la donner à Voldemort. Il voulait retrouver son corps, pas s'immiscer davantage dans les affaires du monstre. Il poussa un soupir et retira ses lunettes de soleil et regarda ses yeux rouges, dans le miroir à côté du lit. Ses cauchemars d'avant avaient disparu lorsque Voldemort avait repris toutes ses forces, cela n'allait pas durer, il en était certain. Il avait vécu dans le corps de Voldemort, si jamais... non... lorsqu'il allait retrouver son propre corps, tout ce qu'il espérait était qu'il n'y aurait pas d'effet secondaire.

Deux heures plus tard le retrouvèrent dans son laboratoire en train de lire des livres de magie noire. C'était impressionnant le nombre de chose qu'il pouvait apprendre, dire qu'il ne pourrait pas y toucher avant sa septième année et seulement avec la permission d'un professeur pour un travail. En tout cas, après cette aventure, personne ne le laissera s'approcher de la bibliothèque elle-même, que ce soit pour un travail ou non, il allait être surveiller. "Et je le mérite ! Cela m'apprendra à ne pas jouer avec de la magie noire. Au moins, sans supervision, je me suis enflé la tête avec les cours que j'ai eu avec Balthazar. Balthazar..." En réalité, il avait été surpris seulement par le fait qu'Isobella Clutch n'avait pas été une femme, le fait que Balthazar se déguise en femme ne le surprenait pas du tout. Il lui avait déjà fait ce coup là deux fois. "La première fois, je l'ai surpris en train de sortir d'un club, c'était quoi cette ville encore... Mont-Réel ? En tout cas, il a dit chercher des informations sur quelqu'un, je le crois... L'autre fois, c'est lorsqu'il m'avait filé à ma sortie avec Ron, Hermione, Ginny et Charlie sur le Chemin de Traverse, cet été." Il en avait vu de toutes les couleurs, il n'était pas surpris des faits et gestes de Balthazar, même le fait qu'il fut sous son nez tout ce temps ne le dérangeait pas.

Par contre, ce qui le chicotait, c'était le fait que son ami était un mangemort, peut-être pour la bonne cause comme Snape, mais mangemort tout de même. Il se doutait bien que Balthazar n'aurait jamais pu lui en parler. Quand même, le choc aurait été moins dur, s'il lui avait donné d'infimes indices, même des paroles sombres auraient suffit. Maintenant, le mystère de sa réelle identité, Balthazar était en fait Gauvain Raphaël Figg-Malfoy. Premièrement, sa mère était vraiment méchante pour lui avoir donné un nom pareil. Deux, pour ne pas avoir le nom Malfoy seulement devait sûrement le pointer comme bâtard. Et trois : "C'était pour cette raison qu'il avait l'air si triste lorsqu'Arabella Figg a été tuée, c'était sûrement une parente !" Harry sortit de ses pensées au vacarme qui se produisit dehors. Il cligna des yeux, se redressa et sortit de sa tente. Il allait crier après Pettigrew pour ces près de trois heures qu'il avait prises pour trouver leur moyen de transport. Ce qu'il vit lui fit décrocher la mâchoire inférieure. Le moyen de transport que Peter avait trouvé n'était pas des chevaux volants, même pas des hippogriffes, pas des balais, même pas un carrosse magique, mais des... poulets... "Même pas... des poussins de la taille d'un cheval, de couleur or en plus... Quel oiseau possède des plumes dorées... Oh ! quel oiseau possède des plumes de feu ? C'est le monde dans lequel je vis... Un monde merveilleux...! Mais totalement bizarre..."

"Hum ! Pettigrew, qu'avons-nous là ?
- Euh ! Mais ce sont des chocobos, maître !
- Comme dans ces jeux japonais ?
- Pardon, maître ?
- Non rien, je me comprend. Et bien... qu'est-ce que ceux là peuvent faire ? D'après Dursley, peu importe la couleur de leur plume, ils ne peuvent pas voler.
- Qui, mon maître ?
- Personne d'importance... comme toi, alors ?
- ...Vous avez raison, ils ne peuvent pas voler, mais ils courent à des vitesses phénoménales et les dorées peuvent traverser les eaux et les montagnes, peu importe la profondeur et la hauteur.
- Whoa... Hum ! Je veux dire, intéressant ! Où trouver ce genre de créatures ?
- Au japon, maître...?
- Et comment l'avez-vous eu ?
- Je les ai volés, je leur ai jeté l'Impero et voilà.
- Tu savais où chercher, mais dis-moi, ce sont des créatures fantastiques, comment as-tu pu bien les voler ?
- Vous m'avez appris l'art de tuer et d'utiliser les sorts impardonnables... fit Peter, ne comprenant pas l'interrogatoire. Alors ?
- Hum ! Je ne sais toujours pas comment tu as fait, mais ce n'est pas le moment que j'enquête, nous partons tout de suite. Euh !... Hum ! Comment fait-on ?"

Harry poussa un profond soupir, cela allait prendre encore un peu de temps. Il fronça des sourcils, cela faisait près de quatre heures qu'il n'avait entendu des nouvelles de Voldemort, qu'est-ce qui se passait là-bas, à Hogwarts ? Il se secoua, il n'avait pas le temps de penser à cela, il devait apprendre le plus rapidement à contrôler cette bestiole, il ne voulait pas tomber à l'eau. Il savait nager, mais n'avait pratiquer que très peu de fois, la dernière fois fut aidé d'un sort pour réussir la deuxième partie du Tournoi, l'année dernière. Il ferma les yeux pour chasser ces pensées le plus rapidement possible et se tourna vers la créature qui semblait lui sourire.

Luchaviel sifflotait un air quelconque, en tapant du pied. Ils étaient tous réunis dans le bureau du directeur, cette fois. Poppy était entrée et les avait tous fichus à la porte leur disant que s'ils n'étaient pas mal en point, qu'ils pouvaient aller voir ailleurs. Elle voyait rouge, elle n'avait pas aimé se retrouver à la porte de son infirmerie et elle le leur fit savoir pendant longtemps. Elle était fâchée jusqu'au moment où Luchaviel lui arriva au nez et la charma de ses sourires et ses belles paroles. Comme elle n'avait pas remarquer que Lucius était dans les parages, puisqu'il était sorti en premier avec son fils, et qu'il n'y avait presque aucune différence entre les deux frères sauf la longueur des cheveux, la minceur de Luchaviel et la taille, elle crut avoir affaire à Lucius. Ce dernier ne la trouva pas drôle et le fit comprendre à son frère que c'était fini le temps où il s'était fait passé pour lui à Hogwarts.

"...Père !
- Quoi ! grogna Lucius, mauvais.
- Vous avez échangé de place pour pouvoir tricher aux examens ? demanda Draco, sourire triste en coin.
- Bien sûr que... Non ! Fin de la discussion... Cessez de me regarder comme cela Dumbledore... je... Ce n'était pas pour tricher, je vous le jure !"

Remus fut surpris de constater que les corridors de l'école étaient vides, jusqu'à ce qu'Hermione lui rappelle qu'il était près de minuit. Il était juste un peu perdu, peut-être à cause du mauvais coup qu'il avait reçu à la tête. Ron et Neville le soutenait du mieux qu'ils pouvaient. Ils avaient voulu venir, malgré les protestations des autres, les enfants et lui ne voulaient pas manquer ce qui allait se passer. Ils voulaient surtout connaître les prochaines démarches pour sauver Harry, même si Blaise et Draco étaient réticents à l'admettre. Poppy avait quand même voulu jeter un dernier coup d'oeil à ses blessures avant de le laisser partir avec les autres.

C'était donc pour cela qu'ils étaient tous réunis, pour recevoir les ordres de Dumbledore sur l'affaire, mais d'abord, le directeur voulut savoir ce que venait faire Luchaviel dans l'enceinte de l'école et comment il avait pu entrer.

"Oh ! Ce n'était rien, je me suis fait passer pour grand frère et me voilà. Je suis venu vous parler d'un rêve que j'ai eu.
- On s'en fout comme... un peu ? dit Voldemort, en fronçant des sourcils, mais il était intéressé, il connaissait Luchaviel Philippe Malfoy.
- Oh ! fit Draco, toujours pas remis des révélations de Voldemort, mais il essayait de faire bonne figure. Je suppose que c'était encore un rêve de mort ou de fin du monde.
- Pour la fin du monde, ce sera en 2000, nous avons encore 5 ans pour y voir, non, cette fois-ci, j'ai rêvé... D'une femme...
- Tu n'es pas venu nous dire ça, Luchaviel, tu n'es pas venu pour ça, grogna Lucius, embarrassé.
- Hé ! Calme-toi, c'est pas ce genre de rêve ! À t'entendre, on dirait que je suis un pervers...
- ...
- Hum ! Oui, fit Gauvain, tout simplement, en passant sa main dans ses courts cheveux sombres.
- Bon, je l'avoue, mais je suis charmant et amusant, contrairement au reste d'entre vous ! fit Luchaviel, en tirant la langue.
- S'il te plaît, Lucas, ne fais pas ça, c'est de mon visage dont il s'agit... soupira Lucius, en roulant ses yeux aux rires des adolescents.
- Hé ! C'est le mien aussi... En tout cas, cette femme était un loup-garou, pas mon type du tout, tu vois, elles ont une drôle de manière de se comporter au lit, expliqua Luchaviel avec un frisson faisant peu cas des rougissements des trois Malfoy et des gros yeux des autres. Vous devriez le savoir, non, fit-il, en se tournant vers Remus.
- Quoi ! Je... Vous... balbutia Remus, rouge de la tête au pied, sous le regard fasciné de Snuffles.
- Luchaviel... commença Lucius.
- J'adore ce type, dit Voldemort, soudainement. Il est le seul des Malfoy à ne pas avoir de bâton profondément ancré dans l'arrière-train.
- ...Exactement, ma pensée, pensa Charlie en cachant son sourire. Pourrait-on avoir la description de la femme ? J'ai l'impression que vous allez nous décrire Lulou Rou.
- Qui est-ce ?"

Draco laissa son esprit s'envoler pendant que Charlie et les autres expliquaient à son oncle ce qui se passait ici. Le jeune Malfoy grogna mentalement, son esprit ne voulait pas le laisser tranquille avec la "surprise" de Voldemort. Il l'avait fait exprès de dire une saloperie pareille, tout le monde le savait. "C'est pas vrai, quoi que dise père, je sais que c'est pas vrai. Maman ne ferait jamais cela, elle a beau ne pas aimer son mari, mais elle a du goût, elle ne se serait jamais jetée dans les bras de ce... squelette volontairement. Je vais lui parler et tout sera tirer au clair, j'en suis sûr..." Dans un flash, il se rappela toutes les fois où sa mère disparaissait pour une semaine, tandis qu'elle disait aller magasiner... Il passa la langue sur ses lèvres froides, fronça des sourcils et regarda son père. Il n'avait pas réagi violemment à la nouvelle, comme s'il l'avait su ou bien qu'il n'était pas étonné d'un tel comportement de Narcissa.

Draco repensa aux paroles de Charlie lorsqu'il répéta ce qu'avait dit Voldemort/Harry pour prouver son identité. Lucius ne devait pas se soucier que sa femme le trompe puisqu'il ne l'avait jamais aimée. "Non, je raie cela, il l'a aimée, mais pas autant qu'il aime pr... Mais comment a-t-il fait ? Qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver ? Mon putain de professeur ! Quand même, un peu de goût, si cela avait été Albern Zabini, j'aurais compris, mais Snape ! 'Faut que je leur parle... Une minute, Voldemort a dit que c'était père qui aimait Snape... Il n'a jamais parlé de réciprocité de ses sentiments." Draco soupira inaudiblement et regarda son professeur de potion. Il comprenait pourquoi son père n'avait pas sauté au plafond, ni ne l'avait honni de la famille quand il lui avait appris qu'il était homosexuel, il ne pouvait pas le juger. Seul son oncle Marius avait mal réagi, comme si la planète se brisait en deux. Il comprenait la réaction de toute sa famille, il était le seul fils de son père et Draco se demandait si ses oncles et tantes ne s'étaient doutés de l'orientation de son père. Il tourna les yeux vers Blaise qui le regardait comme si fasciné par quelque chose, il semblait content, Draco cligna des yeux, pencha la tête sur le côté et avec une grimace se rappela quelque chose que lui avait dit son ami, cet été. "Père devra être averti que Blaise avait eu un oeil sur lui..." Il sourit à cette pensée et, finalement, comme il savait qu'il allait s'y habituer, qu'il se rappelait des visages embarrassés de son père, de Snape et de Lupin. Il toussota, il s'étouffait de rire qu'il ne voulait pas laisser échapper.

Tout le monde leva les yeux vers lui, certains avec de la compassion plein les yeux. Lucius ferma les siens et attendit un moment avant de se tourner vers son fils. Blaise rougissait doucement et donnait des coups de coude à son ami, l'obligeant à se taire. Les rôles s'étaient inversés. Draco s'arrêta de tousser soudainement avec un froncement de sourcils. "Pourquoi diable le loup-garou semblait embarrasser lorsque Charlie avait tout débité ? Il avait même eu l'air... déçu ? Non !!" Il se tourna vers Remus, avec un sourire maniaque, lui fit un clin d'oeil et redevint sérieux, ne se souciant pas des gros yeux surpris de son professeur de Défense.

"Quoi ? Oh ça ! Désolé, pour mon moment d'hystérie, mais je me rappelais de quelque chose. Monsieur Snape faîtes attention à ce que Blaise ne vous damne le pion, fit-il en bougeant ses sourcils suggestivement.
- Qu... s'étrangla son père, surpris.
- Pardon ! fit Snape, en regardant son jeune élève comme s'il avait deux têtes.
- Malfoy ! cria Blaise, le rouge aux joues, sourire aux lèvres, en l'attrapant par le col de sa chemise.
- Oups ! C'est vrai, ce devait être notre secret !
- Mmm ! C'est vrai, j'oubliais ce penchant ! Snape et Remus... Décision, décision !
- Lucha...
- Pour vrai, s'écrièrent Draco et Blaise.
- D'accord ! fit Lucius, en fusillant du regard son frère qui semblait faussement désolé. Je suis fatigué, vous me ferez un rapport demain... Pas besoin d'ennemi, vraiment, marmonna Lucius, en claquant la porte.
- Oh seigneur ! fit Charlie, en souriant, regardant un Remus rouge avec espièglerie. C'était un peu méchant ça, non.
- Bien sûr que non, fit Luchaviel. Il me pardonnera ce manquement, éventuellement, je suis son frère préféré, après tout. Alors Blaise, tu les aimes si vieux et qu'est-ce qu'il a de plus que moi ?
- Je ne répondrai qu'en présence de ma mère !" dit le noiraud en riant.

Dumbledore les regarda avec un sourire, les yeux à nouveaux brillants. Il secoua la tête devant tant d'enfantillage et sourit en voyant que Remus n'arrivait pas à se cacher de Snuffles qui aboyait bruyamment. Il devait la trouver drôle, aussi. Albus poussa un soupir et se tourna vers Voldemort qui boudait quelque peu, il faudrait peut-être revenir à leur mouton. Luchaviel leur disait que c'était exactement la femme que lui avait décrite Neville, Ron et Hermione. Alors ce cher Luchaviel était un médium, il voyait l'avenir dans ses rêves, comme Harry, mais à une plus grande échelle. "Mmm ! Le jeune Potter ne m'a plus parlé de ses rêves prémonitoires... Étrange, auraient-ils disparu avec le retour en pouvoir de Voldemort ?" Il fronça des sourcils, le Ministère de la magie avait une liste des vrais médiums, voyants et sibylles du pays, il ne se rappelait pas qu'un Malfoy y figurait, il savait pour Sybille Trelawney. Une enquête serait d'ordre et une longue discussion avec Gauvain s'imposait aussi. Le jeune homme semblait nerveux et regardait par la fenêtre. Il se tourna vers Severus qui faisait semblant de ne pas être affecter par ce qui se passait, Albus eu un rictus en se disant que les prochains jours allaient être plus étranges encore. Il se racla la gorge trois fois avant que le calme ne s'installe.

Luchaviel eut un sourire satisfait, peut-être que finalement son frère allait faire les premiers pas, on ne vivait qu'une seule fois. Il adorait le taquiner et il était certain ne de pas être aller trop loin cette fois-ci. "Je lui ai toujours dit de ne pas me confier ce qui se passe dans sa chambre à coucher, j'ai tendance à m'oublier... Bon, passons au reste, le kidnapping et..."

"Bon, revenons à nos breb... Mademoiselle Hermione, que diriez-vous d'un dîner ? Un tête-à-tête, pour discuter, il en va de soi. Votre esprit vif me plaît, souria-t-il charmeur, faisant rougir Hermione et cherchant une autre réaction.
- Votre culot, lui, me déplaît, gronda sous le même ton Ron, aussi rouge que ses cheveux.
- Oh ? Ooohh ! Je vois... Hum ! C'est mieux, ainsi ! Je disais donc que c'était exactement la femme que j'avais vue en rêve, fit-il, sourire en coin, regardant Ron serré la main de Hermione de façon possessive.
- C'était tout ? grogna Voldemort. Tu es venu interrompre ma libération pour ça ?
- Calmez-vous, voyons, ce n'est pas tout. Si j'ai fait mention de Remus tout à l'heure, c'était pour faire fuir mon frère qui devrait faire une rencontre, hum... presque catastrophique avec un poulet.
- Pardon ?
- Ne vous inquiétez pas, tout finira par aller, enfin pour lui. Quant à vous, monsieur Lupin, je n'en suis pas si sûr.
- Comment cela ? demanda le loup-garou, en fronçant des sourcils.
- Ne vous êtes-vous pas fait attaquer, hier ? Par trois loups-garous ?... Ce que je me disais, dit Luchaviel, en voyant Remus secouer la tête. C'est pour cela que j'ai quitté l'Inde pour venir révéler à mon frangin mon rêve.
- Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?
- Ce n'est pas le moment, Gauvain, mais cela tourne autour du Kama sutra. En tout cas, continua le beau blond, sourire en coin devant les rougissements des adultes, Thomas, vous les connaissez.
- Qui ça ?
- Les trois loups qui attaquèrent notre ami !
- Vraiment ? Ehh ! Je vais devoir deviner, si vous dîtes que je les connais... Ce ne doit être que ces trois idiots.
- Je n'en sais rien, mais leurs fourrures étaient blondes et noires, je ne sais pas pourquoi, mais ils n'ont pas cessé de faire des rimes sous leur forme canine, en plus.
- Leur noms sont Arman, Vulcan et Ronan.
- Oh ! Ce doit être pour ça, en tout cas, je les ai vus, hier, tuer ou kidnapper, sous l'ordre de cette femme, un autre loup-garou. Et vous étiez là, en arrière-plan, monsieur Lupin. Presque invisible...
- Je vais tuer quelqu'un ? fit Remus d'une toute petite voix, pâle comme la mort.
- Je ne crois pas, non, parce que le loup-garou en question avait le même pelage que votre couleur de cheveux."

Hermione tourna les yeux de dérision, elle ne croyait pas vraiment en ces dons et ces histoires de bonnes femmes, mais elle s'inquiétait quand même. Car Balthazar avait plissé les yeux et avait pris cet air de mystère qu'il prenait tout le temps, lorsque Harry était proche et qu'il devait le surveiller. Snuffles grondait en montrant ses canines, il ne s'était pas transformer parce que personne n'était sûr que Luchaviel savait pour lui. Il avait failli avoir une attaque en voyant la porte s'ouvrir à la volée, il s'était remis sous sa forme animagi à la vitesse de la lumière pour ne pas être pris. Luchaviel eut un sourire désolé dans la direction de Remus, comme disait souvent Draco, ses rêves prémonitoires étaient toujours soient à propos de la mort de quelqu'un ou de l'apocalypse. Et d'habitude, il lui répétait que l'avenir n'était pas écrit dans de la pierre, mais plutôt sur du sable, qu'elle pouvait facilement être réécrite. Draco n'aimait pas ce qu'impliquait son oncle, Blaise le sentit tout de suite, il allait devenir super protecteur, maintenant, personne n'accusait son amie à tort et à travers, surtout qu'elle n'était pas là pour se défendre. Remus restait silencieux en caressant la fourrure de son ami pour le calmer, il n'arrivait toujours pas à se rappeler de ce qui s'était passé et la présence de Luchaviel empêchait Sirius de leur raconter toute l'histoire. Il était tard, très tard près de cinq heures avaient passé depuis que Charlie s'était caché derrière lui de peur de se faire tuer. Il grogna sa fatigue, il voulait retourner se coucher, mais il ne pouvait pas tant que personne n'aura trouver une solution pour aider Harry. Une idée saugrenue lui vint.

"Vous dîtes que Lulou serait peut-être derrière tout cela ?
- Oui.
- Ne serait-ce pas le moyen de la contacter pour aider Harry ?
- Remus... commença Charlie, désapprobateur.
- Hé ! On se calme, okay ! s'écria Draco. On ne sait même pas si c'est elle qui commande le meu... l'enlèvement !
- Bien sûr que si, ton oncle vient de le dire.
- Commence pas à m'énerver, Weasley.
- Tu vas faire quoi, hein ! Depuis le début que l'on sait qu'elle est mauvaise, sinon elle n'aurait pas refuser d'aider un gosse.
- Mais tu ne comprends pas...
- Explique-nous ! fit Voldemort. Elle a refusé catégoriquement. À moins que tu veux nous dire qu'elle n'a pas l'antidote... Ce n'est pas ça, n'est-ce pas ? Parce que ça ira tellement mal pour vous...
- Non, c'est une leçon pour vous.
- Mais je n'ai rien fait, c'est de la faute de Potter et de ses idées idiotes. Et je sais que vous l'avez aidé Balthazar, vous lui avez donné les ingrédients lorsqu'il ne pouvait plus avoir accès à ceux de Snape. Par quel autre moyen vouliez-vous qu'il ait appris à faire du polynectar, hein !
- Pardon ! grogna Severus, en fusillant du regard Balthazar.
- Je ne lui ai pas appris à faire ça, il le savait déjà !
- Mais comment ? aboya Voldemort, en se levant. Je veux la vérité, d'accord ! Je n'apprécie pas de rester dans le noir surtout lorsqu'il s'agit de moi.
- Aïe ! fit Hermione, en fermant les yeux.
- Les enfants ?" demanda Albus, doucement.

Hermione et Ron racontèrent ce qu'ils avaient fait à leur deuxième année, comment ils avaient réussi à doubler Lockheart pour pouvoir avoir accès à la partie interdite de la bibliothèque. Pourquoi ils en avaient de besoin. Albus le savait déjà, mais il n'allait pas leur dire ça, il sourit en comprenant finalement pourquoi ils avaient agit de la sorte. Draco marmonna à Blaise qu'il comprenait pourquoi finalement Crabbe et Goyle avait eu l'air si bizarre cette journée-là. Charlie regardait son frère d'un air désapprobateur, mais comme ça remontait à trois ans, il n'allait pas en faire toute une histoire. Voldemort et Severus n'étaient pas ravis.

"Alors, là je comprends pourquoi elle refuse ! C'est quoi ça ? Depuis quand ce sont des gryffondors qui font ce genre de chose, s'écria le maître des Ténèbres, indigné.
- Mais là n'est pas la question, dit Draco, lassement. Elle n'est pas une meurt... Elle n'est pas méchante, je le sais, okay ! Lulou... Merde !
- Écoutez, si ce que dis Luchaviel est vrai, j'aurais l'occasion de lui parler.
- Écoutez, d'habitude, lorsque j'ose dévoiler mes rêves, c'est dans l'intention que la personne à qui je le dis fera en sorte d'éviter la fatalité.
- Vous ne mentionnez jamais vos prémonitions ? demanda Albus.
- Pas quand elles sont nécessaires, parfois je donne un coup de main pour qu'elles se réalisent. Comme ce qui va se passer dans... moins d'une heure avec mon frère est obligé, c'est pour ça que je l'ai fait sortir.
- Oh ! Un autre de vos codes, marmonna déçu Draco, j'croyais vraiment que tu disais vrai à propos des professeurs Lupin et Snape.
- Le choix ? Oh ! C'était pas un mensonge, lorsque j'ai pris la place de ton père pour une semaine, en sixième, j'ai vraiment pu comprendre ce qu'il leur trouvait et je l'ai taquiné sans relâche. Ah ces bons temps !" soupira Luchaviel, un sourcil haussé dans la direction de Remus et, ensuite, de Severus.

Remus leva les yeux dans les airs de dérision, la discussion qu'il croyait sérieuse dérivait et les rires de Sirius n'aidait pas, même sous sa forme de chien, Remus pouvait savoir quand son ami se moquait de lui. Il fronça des sourcils en regardant Voldemort qui avait les yeux plissés. Il regardait tout le monde de façon calculateur. Il était en train de communiquer les dernières informations à Harry qu'il avait décidé de négliger pour le faire paniquer un peu. Il lui dit tout à propos de Lulou Rou et de Luchaviel Malfoy.

"Alors, tout va bien aller, c'est ça ? Il y aura une rencontre avec cette femme et nous allons pouvoir la convaincre, n'est-ce pas ?
Je ne sais pas pour toi, gamin, mais j'ai mes moyens pour convaincre la pétasse !
Toujours la violence, hein ! Vous pouvez pas penser à autre chose ? Cela devient fatiguant... De toute façon, qu'est-ce qui se passe d'autre, vous n'êtes pas entrer en communication avec moi depuis près de cinq heures je commençais à être inquiet moi !
Calme tes nerfs ! Il y avait des histoires à écouter attentivement et, de plus, je me réjouis lorsque tu paniques. Une microscopique vengeance pour ce qui t'attendra lorsque j'aurai retrouvé mon corps. Qu'est-ce que vous faîtes maintentant, Peter et toi ? J'espère que vous n'avez pas l'intention de trouver un moyen pour me changer encore ! Laissez mon corps tranquille, lorsque je l'aurai à nouveau, je ferai les changements nécessaires pour terrifier la population et tuer cette Hellena Stevens !
Hé ! Elle vous a rien fait !
Juste le fait d'avoir écrit que j'aurais pu commettre un tel acte pour diminuer la méfiance des gens est un crime passible de mort selon moi !
Pff ! Pour vous, juste le fait de respirer doit être un crime !
Seulement les moldus, les sang-de-bourbes et les amis des ses sous-espèces, oh ! J'ai ajouté les loups-garous à cette liste et devine par qui je vais commencer lorsque je vais retrouver mon corps ?
Lulou G. Rou, pour avoir refuser de nous aider ! C'est monstrueux, mais je suis bien d'accord avec vous, qu'est-ce que ce genre de personne qui refuse d'aider les autres quand elle a la solution, le génie et l'habilité pour le faire ? Mauvaise question, je pourrais la poser à vous aussi...
Peuf !
Pour répondre à votre question, nous nous dirigeons vers Hogwarts, je veux prendre part à ce qui va se passer, je n'aime pas me tourner les pouces et je serai peut-être d'une bonne aide pour retrouver Lulou et la convaincre.
Tu amènes Peter avec toi ?
Nagini aussi, je sais pas pourquoi, mais elle a menacé de me mordre si je partais sans elle, comme si elle se doutait que quelque chose allait se produire !
Elle est comme ça parfois, mais là n'est pas la question. Tu amènes Queudever avec toi, là où se retrouve Sirius Black ?
Comment vous savez pour mon parrain ?
Hum ! Simple, Peter m'a raconté les aventures des Maraudeurs dans l'art du parfait animagus, je n'ai fait que 2 et 2, il y avait toujours ce gros chien noir aux côtés de Remus Lupin, tout cela égalait 4.
Oh ! Et bien... Pourriez-vous l'avertir ? Il ne faudrait pas commettre un crime dans l'enceinte de l'école.
Ha ! Et Mimi Geignarde, c'était quoi ? Pour les crimes à Hogwarts, il en a eu plusieurs, petit, tu ne le sais pas, c'est tout. Hé ! Hé ! Hé !
Bien sûr !
siffla Harry, irrité. Avec vous dans les parages, le taux d'accidents graves avait sûrement dû être incontrôlable.
Pas tant que cela ! Pour l'avertissement, tu le feras toi-même, j'ai tellement envie de voir la réaction de Sirius Black et de Remus Lupin lorsqu'ils verront que Peter Pettigrew a osé leur apparaître devant le visage. Bon, je dois mettre une fin à la discussion, ils commencent à me regarder bizarrement, même s'ils savent pertinemment que je peux discuter avec toi, quelle bande de tocards! Dans combien de temps tu penses arriver ? Et comment ?
Peter pense dans moins d'une heure, nous sommes sur des... chocobos !

- Moins d'une heure, des poulets ? Hé ! Je vois ! murmura doucement Voldemort, sourire sinistre sur les lèvres. Je suis capable de donner un coup de main au destin aussi... Et bien, on t'attendra ! Hé ! Hé ! Hé !"

Harry n'aima pas le rire sur lequel le laissa Voldemort, il fronça des sourcils et força son animal à aller plus vite, en essayant de ne pas tomber. C'était fascinant ! La vitesse à laquelle filait les chocobos était terrifiante et revigorante, elles étaient d'intelligentes créatures, fortes et quasiment infatigables. Lorsqu'ils toucheraient terre, en Angleterre, il allait leur donner quelque chose de bon à manger. Il allait trouver des graines à acheter. Harry repensa au fait qu'il aurait très bien pu apparaître au Pré-au-Lard, mais il n'était toujours pas sûr comment il avait fait la première fois dans l'Allée des Embrumes et ne voulait pas réessayer l'expérience, juste au cas où... Il plissa des yeux larmoyants, à cause du vent et du sel de la mer, et essaya de réfléchir. Il ne pouvait pas entrer à Hogwarts aussi facilement, il était certain que Dumbledore avait enchanté les portes pour empêcher Voldemort d'enter. Il renifla avec dédain, grand avancement, le mage noir était dans l'enceinte même de l'école. Son fourresansfond était autour de sa taille et Nagini bien protégée à l'intérieur se demandait quand est-ce que ce voyage infernal serait terminé pour qu'elle puisse toucher sol.

Dans la cour de l'école, Lucius fumait, assis sur un tronc d'arbre à côté de la cabane d'Hagrid. En fronçant des sourcils, il pensa à une lettre de son maître lui disant avoir tué un messager demi géant qui avait rapporté le refus de son groupe de se joindre à sa cause. Il espérait pour Dumbledore et ces enfants que ce n'était pas Rubeus. Lui-même ne se souciait pas d'un homme qui avait mis la vie de son fils en danger. Il renifla, rictus aux lèvres. "Tout pour attirer l'attention, Draco !" Il s'était bien douter que son fils avait exagérer, il y a deux ans sur l'attaque de l'hippogriffe et qu'il avait sûrement menti sur la passivité de ses paroles à l'animal. Lucius savait qu'on ne pouvait pas parler n'importe comment à ce genre de bestiole, ils avaient beau ne pas comprendre les mots, mais ils étaient sensibles aux sentiments et aux inflexions de la voix. Le cadet de Marcus Malfoy fronça des sourcils en exhalant la fumée, il s'était toujours demandé comment le monstre avait pu s'enfuir. "Aucun doute un coup du trio gryffondor ! Mmm ! Je suppose qu'après cette aventure, ce sera un quatuor... Évidemment, tout dépendant de comment réagira monsieur Potter...!" Il haussa des épaules et revint à ses pensées précédentes, celles qu'il l'avait poussées à sortir sa petite boîte de cigarettes.

Il était en train de préparer sa vengeance. Personne ne crachait en l'air sans que cela ne lui retombe dessus. Son frère avait semé la zizanie, il allait récolté les fruits de sa stupide labeur. Il fallait juste qu'il trouve le moyen de frapper où cela faisait le plus mal, il plissa des yeux devant le flash qu'il eut. Son petit frère était un vrai coureur de jupons, il connaissait des sorts punitifs pour ce genre de personne, il lui fallait retrouver le livre c'était tout. Des trucs de femmes cocues et autres amazones. Lucius relaxa encore plus et s'appuya contre la cabane, la vie était belle. La vengeance était douce et un plat qui se mangeait froid, donc il allait préparer son plan. "C'est qui sa nouvelle conquête encore ? Sa dernière lettre venait de l'Inde ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Encore des questions auxquels il va répondre en tentant de m'embarrasser le plus possible." Il grogna un peu et fit une grimace. Il n'était pas si humilié que ça, il avait deux frères, une soeur et quatre cousins et cousines espiègles à leur heures, non ce qui le contrariait, c'était qu'il devrait peut-être discuter avec Remus et Severus. "Avec ma femme aussi... et Draco... Finalement, avec toute ma famille, mais, surtout, la Matrone. Je ne vais pas la laisser continuer, je suis sûr qu'elle est derrière tout ce qui arrive à Narcissa," pensa le beau blond, la colère assombrissant ses yeux gris acier.

Sur ses sombres pensées, il n'entendit pas les bruits de course qui venait de derrière la cabane, il se leva, jeta sa cigarette au sol, l'écrasa de son pied et s'étira. Il contourna la cabane d'Hagrid pour rentrer dans l'école, passant une main dans ses cheveux attachés. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arriva, mais Luchaviel en ressentit la moitié de la force. Harry et Pettigrew sur leur chocobos le renversèrent, dans de grand cri surpris, les animaux ne pouvant s'arrêter à temps. Ce fut un pêle-mêle de coup de bec, de cris d'alerte et de douleur, les cavaliers tombèrent de leur monture, mains sur la tête et le cou tentant d'éviter les griffes finement aiguisées des chocobos. Lucius n'eut pas cette chance.

"Mon oncle !" s'écria Draco, en se jetant à ses côtés en même temps que Balthazar.

Luchaviel s'était écroulé au sol avec un cri, main à la nuque, gémissement aux lèvres. Il était d'un pâleur cadavérique. Balthazar, le connaissant, se redressa, courut à la fenêtre, siffla son animal qui n'était jamais loin et l'envoya en quête de Lucius. Il retourna aux côtés de son cousin et fronça des sourcils, en le voyant se redresser, en tremblant des larmes de douleur aux yeux.

"Monsieur Malfoy, ça ira ?" demanda Neville.

À la surprise de Draco et de Balthazar, les autres s'étaient levés pour leur venir en aide. Blaise avait sorti sa baguette, il était très doué pour les médisorts, il avait pratiqué de nombreuses années. Luchaviel leur sourit avec raideur et fit non de la tête, ce n'était pas à propos de lui. Il ouvrit la bouche pour le leur dire, mais Voldemort le devança :

"C'est Lucius Malfoy, dit-il, sourire satisfait en coin. L'accident dont il se remettrait ? Hé ! Hé ! Hé ! Il a juste eu une collision de force avec monsieur Potter.
- Quoi ! hurla Balthazar, en l'attrapant par le collet. Harry s'en venait et tu t'es gardé de nous le dire ?
- Tu me lâches ou je te tues, menaça Voldemort, tranquillement.
- Ce n'est pas le moment, cracha Draco, livide. Il faut... oh! Père !"

Il n'attendit personne et courut vers la sortie le plus rapidement qu'il put. Le coeur palpitant à tout rompre et l'estomac au bord des lèvres, Draco était à l'extérieur en un rien de temps. Il courut dans la direction de la forêt, il pourrait mieux voir s'il s'éloignait de l'école. Mais l'aide lui vint de l'animal magique de son cousin. BoltLightning avait trouvé Lucius et deux inconnus. L'un d'eux lui avait dit d'aller chercher de l'aide. Ce qu'il fit. Il rencontra le fils de l'ami de son maître, tourna deux fois au-dessus de lui, avant de s'éloigner les conduisant, lui et les autres qui avaient pu le rejoindre là où reposait, gravement touché, Lucius Malfoy. Albus avait donné ses directives à Charlie, Remus et Severus, il serait à l'infirmerie les attendant. Poppy serait avertie.

Draco, avec un petit cri, se jeta aux côtés de son père. Tout ce sang ! Harry et Peter avait réussi à arrêter l'hémorragie, mais ils croyaient être trop tard. Ils n'avaient pas réagi assez rapidement, ils avaient été très sonnés par leur dure chute de près de deux mètres et n'avaient pas bien compris ce qui se passait en premier lieu. Enfin, pas avant que Harry ne glisse à quatre pattes, la main dans le sang de Lucius. Tout le devant de son mince manteau était couvert de sang, comme le matériel était de couleur sombre, cela ne se vit pas du premier regard, mais la lune faisait refléter sa brillance sur le vêtement. Lucius avait une large coupure à la nuque, le jeune homme se demandait comment il faisait pour respirer, il arrivait à voir des tendons et des muscles de déchirer, et il était certain que la tache blanche ne présageait rien de bon. Peter fut plus rapide que lui et murmura une incantation pour coaguler le sang, empêchant Lucius de se vider complètement, mais il ne savait pas quoi faire pour la déchirure, il ne connaissait pas grand chose sur la magie médicale. Harry avait déchirer un morceau de sa chemise blanche, après avoir ôté son manteau, et l'appliquait, avec le plus de force qu'il se permettait de mettre, au cou de Lucius. C'était à ce moment qu'il reconnut le faucon, il lui cria l'ordre d'aller chercher Balthazar. Et maintenant, il ne savait pas quoi faire avec Draco qui venait de se jeter sur son père, il ne voulait pas lâcher prise sur la tête de l'homme, juste au cas où le sort ne suffisait pas.

"Draco, calme-toi, murmura Luchaviel, d'une voix étranglée. Je vous ai dit que tout irait bien pour lui, je ne l'aurais pas laisser partir autrement, tu me connais. Je l'aime autant que toi, laisse Gauvain faire son travail.
- Merci ! chuchota Balthazar, pâle devant le sang qui noircissait le sol et rougissait les cheveux blonds de son cousin. Harry retire le morceau de linge, merci.
- Remercie, Peter, fit Harry, absent. Je ne sais pas ce que j'aurais fait... Il... tout ce sang, Bal... Balthazar... C'était un accident... nous... nous ne l'avons pas vu et ce n... n'est pas de la faute des cho... chocobos, pleurait Harry, tout le poids de cette semaine pénible lui sortant finalement du coeur. Je...
- Chuuut ! Harry, personne ne vous accuse, retire ta main, c'est ça... Rem..." demanda-t-il, mais Remus le battit de vitesse et prit Harry dans ses bras, l'éloignant de Lucius.

Comme tout le monde commençait à se ressaisir quelque peu, à comprendre leurs alentours, ils entendirent deux grognements menaçants. Balthazar leva la tête à temps pour voir Remus lâcher Harry dans les bras de Hermione et de Ron pour se jeter, lui et Sirius, sur Peter. Peter, dans un grand cri, fit un bond en arrière, sa main en acier tendue. Le loup-garou et son ami venaient de comprendre les paroles de Harry et de reconnaître la forme cachée par la nuit. Charlie, Severus, Blaise et Neville essayèrent de les empêcher de commettre l'irréparable, mais ce fut la voix de Voldemort qui les ramena à la raison.

"Faîtes encore un pas et c'est votre ami, Harry, qui part en poussière.
- Vous n'oseriez pas, grogna Remus.
- Hein ! Qu... Remus, Sirius, calmez-v... Hé ! grogna Harry en détachant le fourresansfond de sa taille, surpris de le voir toujours accroché. Contente ! marmona-t-il, dans la direction de Nagini qui lui siffla ses récriminations. Oh oui ! Ne lui faîtes pas de mal !
- Harry... commença Remus.
- Comment voulez-vous innocenter Sirius avec un cadavre ?
- Oh ! Ce serait très simple, lui répondit Voldemort. Juste le fait que le cadavre soit si bien conservé après toutes ses années devraient mettre la puce à l'oreille même d'imbéciles comme Fudge.
- Hé ! J'avais cru comprendre que tu le voulais en vie !
- Ne crois plus, à l'avenir !
- Exc... Non, pas d'excuse... LA FERME ! cria Blaise. Il est plus d'une heure du matin, un accident grave s'est produit, le père de mon meilleur ami est mal en point et nous devons encore trouver la solution aux problèmes de Potter et Riddle et tout ce que vous arrivez à faire, c'est de montrer à quel point l'homme descend du singe... Vous, les machos gonfler aux hormones canines, je vais dire :"COUCHEZ !" Vous les adolescents maigrichons, pas foutu de faire peur à une vieille dame, je dis :"METTEZ-Y UN BOUCHON !!"... Maintenant que tout est calme, si on s'occupait des priorités, comme sauver la vie de monsieur Malfoy ?"

Remus se calma tout de suite et se redressa, rangeant sa baguette. Il ferma les yeux en pensant à ses amis, à ce qu'ils étaient, il y a vingt ans de cela... Il porta ses yeux sur Voldemort qui semblait prêt à commettre un meurtre et fit le serment que le vrai meurtrier paierait pour ses crimes, qu'il possède le corps d'un gosse ou pas. Il se racla la gorge et se tourna vers Gauvain qui lévitait le corps de son cousin, le garde-du-corps se tourna vers Harry et lui sourit.

"Il faudrait peut-être que vous attendiez dans la hutte de Hagrid.
- On reviendra par après, acquiesça Charlie.
- Je reste avec lui, j'ai deux mots à lui dire, souligna Voldemort.
- Si tu penses que tu resteras là seul, je reste aussi, s'écria Ron.
- Aucun d'entre vous ne restera, ce chi... Snuffles gardera un oeil sur eux, vous, vous retournez dans vos chambres, dit Severus, en faisant signe à Gauvain et Remus de partir. Vous avez toujours cours, à ce que je sache, demain.
- Après tous ces événements, vous pensez que l'on pourra dormir et aller en cours normalement ? demanda Blaise, voyant son ami suivre les adultes.
- Monsieur Snape a raison, dit Harry, à la grande stupéfaction des autres, vaudrait mieux revenir sur cette histoire avec un esprit reposé. Peut-être pourriez-vous leur donner quelque chose qui pourrait leur permettre de dormir, au moins, quelques heures ?"

Severus cligna des yeux devant le ton respectueux de l'adolescent et acquiesça, il fusilla du regard Ron qui était réticent à partir. Finalement, ils s'éloignèrent laissant Harry, Peter, Nagini et Snuffles en arrière. Severus étaient derrière eux les suivant de près. Comme Blaise voulait des nouvelles de Lucius, ils montèrent vers l'étage de l'infirmerie avec l'accord de Severus qui était inquiet, aussi.

À l'infirmerie, Luchaviel tenait la main de son neveu qui tremblait légèrement, mais qui ne disait pas un mot. Remus, Gauvain et Charlie assistaient du mieux qu'ils pouvaient Poppy qui avait eu la mauvaise surprise de revoir Albus, il y a dix minutes. Elle ne posa pas de question, elle aurait tout le temps de sermonner et de fouiller pour des informations sur l'accident de monsieur Malfoy. Elle eut une moue spéculatrice lorsqu'elle remarqua Luchaviel, mais se rappela que les questions devaient venir plus tard et Dumbledore serait celui qui allait l'éclairer. Lorsqu'elle eut fini et que tout ce qui restait à faire était d'attendre que l'homme se réveille. Elle se tourna vers le plus jeune dans la salle, elle était inquiète, il semblait sous le choc. Elle se mordilla la lèvre en s'approchant des deux membres de la famille Malfoy. Elle sourit en voyant que Luchaviel faisait manger son neveu une barre de chocolat, il avait dû la prendre sur la table de chevet.

"Poppy, un mot je vous prie, fit Albus en la sortant de la salle.
- Nous devons attendre, maintenant, dit Remus, en passant une main sur son visage. Luchaviel, comment vous sentez-vous ?
- Pardon ?
- Nous savons que Draco est atterré et que tu le consoles du mieux que tu peux, mais toi, comment te sens-tu ? demanda Gauvain en s'assoyant, sur le lit à côté de lui.
- Ça ira, j'étais préparé, tu sais. Au début, je m'étais dit que je devais empêcher cet accident d'arrivé...
- Pourquoi tu ne l'as pas fait ? Pour pouvoir aider Potter et Voldemort ? s'écria Draco, sortant de sa torpeur. On se fout d'eux, tu aurais dû aider papa !
- C'est ce que je fais, petit Drake, fit d'un ton très malheureux Luchaviel. Ne pense pas autrement, j'aime mon frère et je ferai tout pour l'aider, et c'est ce que je fais. Ne t'inquiète pas, l'histoire ce terminera bien pour ce Malfoy, lui murmura-t-il dans l'oreille, ne perdant pas de vu Remus.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- Toi, Gauvain, je crois que tu devrais partir et chercher un peu mieux la trace des trois loups-garous ou bien un indice de l'endroit où se retrouverait Lulou. Tu la connais.
- Et toi ?
- Moi, je vais rester chez Marius, j'ai peur de me retrouver seul et que Narcissa ait vent de ce qui se passe. Tu sais que si elle sait, l'Autre sait.
- Lucius, Rosa et toi avez cela en commun, la paranoïa, je ne crois pas que cette femme saurait quoi que ce soit de ce qui se passe ici, dit Gauvain, en haussant des épaules.
- Peuf ! renifla dubitatif Luchaviel. Draco, tu vas te coucher.
- J'espère que c'est une blague, tu penses vraiment que je vais pouvoir dormir avec ce qui se passe ici ?
- Professeur Snape va nous donner quelque chose pour dormir quelques heures, dit Blaise, en refermant la porte derrière Snape. Comment te sens-tu ?
- Aussi bien qu'une personne qui vient de voir son père baigner dans son sang.
- Allez, Draco, madame Pomfrey nous a dit qu'il n'y avait rien à craindre, qu'il vivrait. Oui, la blessure était grave, mais il est costaud ton père, malgré son apparence de fille.
- Blaise, quand il se réveillera, je lui dirai cela, dit Draco, en souriant. De plus, c'est toi qui dit ça !
- Une minute ! Si mon frère ressemble à une fille, cela s'applique à moi aussi ?
- Bien sûr, mon oncle, fit Draco en se levant, finalement. Tu sais, tout ces cheveux.
- Il les a plus longs que moi et tu ne penses pas que j'allais me les couper comme Gauvain et Favry, c'est horriblement laid.
- Et Gauvain est là pour t'entendre, grogna ce dernier.
- Oups ! Désolé, mais tu changes de visage trop souvent, je n'ai pas remarqué que tu étais là.
- Bien sûr ! Allez les mômes, vous devez vous reposer pour demain.
- Je déteste cela quand il nous appelle comme ça, de quel droit ! grogna Ron, en sortant, son animosité pour Balthazar évident.
- Oh ! Ron, tais-toi, fit Hermione le suivant.
- Je crois que ce jeune ne t'aime pas beaucoup, cousin, fit Luchaviel en souriant, après le départ des jeunes et de Severus.
- Il ne me fais pas confiance, je le comprends, tout ce qui s'est passé aujourd'hui n'a fait qu'approfondir sa méfiance. Avec les mésaventures de son meilleur ami, c'est compréhensible.
- Et tu ne fais rien pour changer la vision qu'il a de toi ? demanda Remus.
- Non, pas vraiment le temps, fit-il en se dirigeant vers la porte. J'y vais, tu m'accompagnes, Luke ?
- Oui, dit Luchaviel, en le voyant sortir. Et Remus ?
- Oui.
- Prenez bien soin de lui, il va vraiment en avoir de besoin, mais comme dit Blaise, il est plus costaud qu'il en a l'air, il s'en remettra. Juste entre temps, veiller sur lui. Merci !"

Luchaviel n'attendit pas de réponse et sortit en courant, manquant de peu de bousculer Albus et Poppy qui le saluèrent surpris de sa hâte. Il rejoignit son cousin à la porte d'entrée de Hogwarts et, tous deux, se dirigèrent vers le Pré-au-Lard, pour pouvoir transplaner dans des destinations différentes.

Remus se leva et laissa Poppy faire son travail. Albus et lui discutèrent encore un peu dans le bureau du directeur, Fumsek, qui ne s'était pas donné la peine de se mettre en présence plus tôt, le fit cette fois. Il écoutait ce qui se disait avec intérêt, semblait-il à Remus. Lorsqu'ils finirent de discuter de sécurité et d'un plan qu'ils ne dévoileraient qu'un peu plus tard aux autres, Remus retourna dans sa chambre. Il ne dormit presque pas de la nuit, ou plutôt du matin, il resta les yeux grands ouverts sur ce qui s'était dit. Tous les événements tournaient dans sa tête, demain il serait extrêmement fatigué, tendu et sec avec ses élèves, il le savait. Il décida d'aller voir Severus avant ses cours prendre quelque choses pour le détendre pour ne pas faire peur à ses pupilles, il ne voulait pas de crise comme il y a deux ans. Lorsqu'il réussit à fermer les yeux, c'était sur ces paroles de Luchaviel :

"Snape et Remus... Décision, décision !"