Chapitre 9
Quelle sera votre décision ?
Albus avaient les yeux qui pétillaient d'humour. Il se retrouvait, le matin du jeudi 28 septembre, devant toute l'assemblée estudiantine d'Hogwarts. Il semblerait que tous soient soulagés que rien ne lui soit arrivé. Il était debout devant les élèves et attendait le retour du silence. Les professeurs avaient déjà eu le temps de pousser des soupirs de soulagement, hier soir. Après avoir montré Harry et Voldemort leurs nouveaux lits, il leur avait raconté ne version condensée de ce qu'il allait dire aux enfants. Hier, les préfets avaient rassuré chaque maison de son retour et que les explications se feraient le lendemain. Il se racla la gorge et prit la parole :
"Mes chers élèves, je suis désolé de la frousse que j'ai pu vous donner. L'aventure que j'ai vécu était d'un ridicule, j'ai été le dindon de la farce. J'étais dans ma chambre, et oui ! Je m'étais enfermé par mégarde dans ma garde-robe après m'être cogné la tête. Mon oiseau m'avait surpris, tandis que j'étais très concentré sur la lettre que je lisais. Il faut vraiment ne pas faire sursauter un petit vieux comme moi.
- ...(petit rire)
- La porte de ma garde-robe ne s'ouvre pas de l'intérieur. Un clin d'oeil au malentrins et joueurs de tours. Je dois ma rescousse à des élèves que je ne punirai pas, sans eux, je serais encore enfermé et dans les vapes. Draco Malfoy, Pansy Parkynson et Blaise Zabini qui étaient tous trois inquiets pour leur professeur de potion et qui voulaient me poser des questions. Ils firent équipe avec d'autres élèves qui voulaient plus d'informations sur leur professeur et grand frère, Ronald et Ginny Weasley, Hermione Granger, Seamus Finnigan, Dean Thomas et Neville Longbottom. Alors, pour leur ténacité, leur curiosité, malgré les règles enfreintes, j'accorde à chacun des gryffondors 100 points. Pour avoir su défier les préjugés des autres et passer au-dessus des leurs, j'accorde aux serpentards 150 points chacun."
Blaise et Pansy regardaient Draco qui secouait la tête d'incrédulité. Ils venaient d'amasser 450 points pour leur maison. Les serpentards étaient en tête, et de loin, pour la course de trophée de Maison, maintenant. Le jeune Malfoy porta ses yeux sur la table des Gryffondors. C'étaient eux qui étaient les plus contents. Ils avaient amassé 600 points, rattrapant d'un seul coup les points perdus par Voldemort et Harry. Il haussa des épaules et snoba les serpentards qui essayaient de le féliciter plus tranquillement. Depuis avant-hier midi, qu'ils se moquaient de lui à cause de la beuglante, il n'allait pas leur pardonner cela trop rapidement. Ses deux amis et lui se tournèrent vers Dumbledore qui attendait encore le silence. Il devait maintenant expliquer pourquoi les élèves de Hogwarts allaient avoir de nouveaux professeurs demain matin.
"Mes chers élèves, comme j'eus mon accident, je ne pus vous annoncer, hier matin, le départ du professeur Remus Lupin, de l'école. Il était demandé avec empressement ailleurs. Il me touchera mot sur la date de son retour. J'ai délégué les professeurs Snape et Weasley pour l'aider dans sa quête personnelle pour qu'il puisse nous revenir plus rapidement. Donc, aujourd'hui, vous n'avez pas cours de potion ni de soins ni de défense. Demain, au courant du déjeuner, vous aurez trois nouveaux professeurs qui remplaceront les six manquant. Madame Rolande Silk sera votre professeur de potion, elle a gradué de BeauxBâtons, il y a trois ans et possède de grande compétence dans sa matière. Monsieur Dante Vicomte, votre professeur de défense. C'est monsieur Lupin lui-même qui me l'a proposé. Et madame Sylphide Dreymarck qui vient de la même dragonière que Charlie Weasley. J'espère que vous saurez leur faire sentir chez eux à leur arrivé."
Avant de se rasseoir, Dumbledore avertit ses élèves que leurs horaires allaient être changé et que les programmes seraient maintenant beaucoup plus théorique qu'à leur entré cette année. Les élèves se demandaient vraiment comment allaient être ces nouveaux professeurs. Les serpentards maugréaient, ils étaient certains que la femme qui remplaçaient leur tête de maison allait être très différent de ce dernier. Les gryffondors se réjouissaient car personne ne pouvait être pire que Snape, personne.
C'était la nuit, enfin, il n'était toujours pas sûr quelle était l'heure de la journée, mais il faisait sombre dans la chambre et Lulou lui avait dit d'aller se coucher. Remus était encore secoué. Il était étendu, sur le dos, dans son lit étroit, depuis des heures. Il n'arrivait pas à dormir. Depuis qu'ils s'étaient tous lancés dans "l'histoire de la vie des jumeaux Romulus et Remus", il ne semblait pas se remettre de ces informations. Il était aturé, il ne cessait de cligner des yeux pour chasser les larmes qui ne cessaient de venir. Il se racla la gorge, un boule d'émotions s'y étant logée. Il porta une main tremblante sur son front fiévreux. Il avait les lèvres scellés, il ne voulait pas émettre un son, il n'était pas seul dans la chambre. Dominic ne dormait pas, il avait les oreilles attentives. Il entendait la souffrance de l'autre homme et ses tentatives de la taire.
"Remus, souffla-t-il, doucement. Remus, venez ici. Je sens que vous avez besoin de parler.
- Non, Dominic. Je vais bien. Dormez... J'ai beaucoup de choses auxquelles pensées.
- Pas question. Amenez vos fesses sur le bord de mon lit, monsieur."
Remus se leva, sourire triste sur les lèvres, il était content que l'autre homme soit aveugle. Il ne pouvait donc voir à quel point il se sentait perdu. Il s'assit sur le bord du lit comme le lui ordonna l'autre homme et soupira silencieusement. Avec une ouïe juste, Remus ne pouvait penser autrement, Dominic attrapa sa main droite dans les siennes. Il le tira à lui. Remus qui s'était posé des questions sur la force du loup-garou eut sa réponse. À sa grande surprise, il ne pouvait résister aux bras de Dominic. L'aveugle plaça délicatement la tête de Remus contre sa gorge. Il lui frotta le dos et entama une chanson doucement. Remus les yeux grands ouverts cherchant il-ne-savait-quoi dans l'obscurité reconnu la berceuse. Son frère avait dû la chanter quand l'aveugle l'avait connu. C'était la seule raison que voyait Remus pour que Dominic sache la berceuse que lui chantonnait sa mère quand il était petit et qu'il avait son frère. Penser à son frère mort déclencha tout. Il agrippa les épaules de Dominic qui ne s'en formalisa pas et éclata en sanglots. La peur qu'il avait ressenti lorsque le monstre l'avait attaqué à la cuisse. Celle qu'il avait eu en voyant le loup se retourner contre son frère avant de perdre connaissance. Le poids qui s'était abattu sur son coeur à l'annonce de la "mort" de Romulus. La solitude que fut sa pré-adolescence, la douleur de ses transformations... La peur, la colère, le rejet, la solitude, le dégoût que sa condition lui avait apportés. La perte de ses meilleurs amis à son début d'âge adulte. Sa peur pour Harry de ces derniers jours remontait aussi. Les rejets et moqueries qu'il savait venir lorsqu'il parlerait à Severus et Lucius... Les mensonges qui furent toute sa vie et qui furent révélées.
Il ferma les yeux et essaya de se calmer. Il se redressa et tenta d'essuyer maladroitement le cou de Dominic qui éclata de rire et arrêta les mouvements frénétiques du blond. Il lui sourit et dit :
"Alors, on se sent mieux ?
- Non, j'ai... En moins de six heures, j'ai revécu ma vie et...
- Mais ce poids qui était sur votre poitrine... Ça va mieux, non ? Il s'est allégé ?
- Oui, tout dépendant de ma réponse à Lulou.
- Ne pensez pas à cela, maintenant. Elle vous donne cinq jours pour prendre votre décision. Le temps de connaître notre organisation, nos motivations et les autres loups juste un peu mieux. Vous pourrez donner votre réponse après. Harry n'est pas en danger de mort, n'est-ce pas ?
- Hum !
- Avec qui il a fait cet échange de toute manière ?
- Aussi bien vous le dire... Voldemort.
- Oh ! Ce sera dur pour vous, donc. Surtout que... Soyez sincère à vous-même, c'est tout le conseil que je puisse vous donner.
- Si je l'étais, je serais parti depuis longtemps.
- Si vous l'étiez, vous auriez pris les enfants et vous seriez parti.
- ...
- Allez-vous coucher. La nuit porte conseil et vous en aurez besoin d'autres que le mien.
- ...
- Remus, fit la voix hésitante de Dominic dans le noir. Ne lisez pas le carnet tout de suite, attendez à dimanche et... Vous aurez quatre décisions à prendre d'ici... cinq jours. Vous en refuserez trois.
- Qu...
- Bonne nuit, Remus."
Le jeune aveugle lui tourna le dos et se força à dormir. Remus resta un moment allongé sans que le sommeil ne vienne. Il repassait la proposition de Lulou pour sauver Harry et rejoindre son camp par le même geste.
Flash
Lulou s'était rassise à côté de Dominic. Elle n'écoutait pas ce que l'aveugle disait au blond. Elle avait déjà entendu trois fois ce qu'il disait, non, elle essayait de voir la réaction de Remus. Elle l'observait attentivement. Elle avait fait envoyer les enfants dans leur chambre. Elle ne voulait pas qu'ils entendent l'ultimatum qu'elle allait lancer au loup-garou. Elle les avait avertis qu'elle allait les utiliser pour mâter leur oncle, ils n'avainet pas semblé déranger tant qu'ils avaient leur oncle à leur côté en bonne santé. Elle le leur avait promis. Et elle gardait toujours ses promesses.
Elle attendit que Dominic finisse pour jeter à nouveau ses jeux de cartes. Elle lança un coup d'oeil aux trois Fenêtres, comme elle aimait à les appeler. Elle n'approuvait pas qu'Arman se soit enticher de Remus si facilement. Le jeune loup n'avait que 18 ans, mais depuis la bataille de la dernière pleine lune... Il était revenu endolori par le repoussant de Lucius, rêveur et dans la lune, sans faire de jeu de mot. Elle soupira en voyant le regard du jeune homme plein de compassion et de sympathie pour Remus qui souffrait visiblement de ce que tous lui racontaient.
"Remus, maintenant, voyez-vous pourquoi ce monde, surtout celui des sorciers, a grand besoin d'une révolution ? Votre frère et vous êtes deux victimes parmi tant d'autres. Beaucoup de loups-garous, de vampires, d'andragons n'ont pas demandé à se retrouver avec ces "maladies", comme ils disent souvent, ou "malédictions". Alors pourquoi cette injustice ? Les atrocités que l'on nous fait subir, ces chasses aux sorcières... Le jeu de mot étant voulu.
- Ce n'est pas... pas d'une révolution dont ils ont besoin, mais d'éducation. Vous ne pouvez pas jouer leur jeu et faire comme eux. Ne les mettez pas tous dans le même bateau, non plus.
- C'est très noble, Remus, mais en plus de 20 siècles, ils n'ont rien appris. Qu'est-ce qui vous fait croire qu'ils vont vouloir apprendre maintenant ?
- Je... au Royaume-Uni...
- Vous êtes une sorte de modèle. Albus, avec l'accord du Ministère de la magie, vous a engagé une seconde fois et cela semble... blait la bonne, cette fois. La méfiance est moindre, mais quant est-il des autres ? Vous avez pâvé la voie pour les loups-garous chez vous, mais et les autres. Les vampires seront toujours craints et détestés.
- Je ne vois vraiment pas pourquoi, ironisa Remus, à la grande joie de tous.
- Je vous concède ce point, on pourrait mettre les loups sauvages aussi, dans le même panier, ceux qui ne sont pas répertoriés. Quant aux vampires, les avancées magiques, technologiques, scientifiques et biologiques pourraient les aider avec leur problème de sang. Ce n'est pas tous qui raffolent de tuer pour subsiter...
- ...
- Écoutez, je ne suis pas là pour jouer à l'avocate, je suis ici pour une partie de carte, vous convaincre de rejoindre nos rangs.
- Ma réponse est toujours...
- Ne répondez pas trop vite. Vous ne connaissez pas mon jeu de carte. J'ai un as de pique : la solution pour le dilemme de Harry et son ami. J'ai un trois de trèfle : les enfants de votre frère sont ici et j'ai l'impression que le monde lupin -encore voulu- les fascine amplement.
- Vous êtes immonde.
- Je l'ai entendu souvent, celle-là. Je sais, mais j'ai un monde à sauver.
- Mais je ne vous ai rien demander et eux autres non plus !
- Dans votre vie, monsieur Lupin, combien de loups-garous avez-vous rencontré ? À part aujourd'hui et hier, pouvez-vous me dire si vous vous êtes déjà lié d'amitié avec l'un de vos semblables ?
- ...
- C'est bien ce que je me disais. Ne venez pas me dire qu'ils ne m'ont rien demandé quand vous ne savez pas la souffrance des autres. Allez-vous continuer de jouer à l'autruche ? Je vous donne mon valet de carreau : vous avez cinq jours pour réfléchir. Pendant ce temps-là, rattrapez le temps perdu et faîtes connaissance avec les vôtres. Ne vous inquiétez pas, ils ne mordent pas... trop fort.
- Il lui faut plus de chaire, s'il veut traîner dans le coin indem, dit Vulcan. Pas comme s'il était le seul à en avoir d'besoin.
- Je crois me sentir visé, là. Lulou, appela Dominic, j'ai été blessé dans mon amour-propre et atteint dans l'estime de ma personne. Que vas-tu faire ?
- Te donner à manger, squelette ?
- Oh ! J'espère que demain, tu pourras t'excuser. Remus aidez-moi à retourner dans ma chambre. Il paraît que lorsque l'on dort...
- On dîne ? fit Arman en pouffant de rire.
- Dans ses rêves, exactement, dans ses rêves," ricana Ronan.
Remus aida Dominic à se redresser et ils sortirent de la salle. Personne ne les en empêcha. Lulou était certaine que Remus allait revenir, mais elle réfléchit et se dit que non. Elle fit signe de tête aux trois hommes et ils se levèrent. Ils se postèrent à la porte et regardèrent Remus, sous les directives de Dominic, sortir de la grande salle pour retourner dans leur chambre.
"Alors, Vulcan ? demanda Érick, en marchant vers eux, il était allé reconduire les enfants dans leur chambre.
- J'en sais rien, mais je crois qu'avec un peu de temps et surtout de l'entraînement... Qui va s'en occuper ?
- Arman, dit Lulou, sans hésitation.
- Quoi !
- Pour vrai ? Merci !
- Il est trop jeune pour ça, Lulou. Envoie plutôt Amielle. Elle sait y faire avec les nouveaux un peu plus âgés.
- Je sais, mais Arman a un je-ne-sais-quoi de plus dans sa manche. Nous verrons dans trois jours, on les mettra en tandem s'il y a un problème.
- Et si cela ne marche pas ?
- Cela marchera, Érick. T'inquiètes, j'ai une grande confiance en Dominic.
- Mouais ! Au fait, tu nous as toujours pas dit ce qu'il t'avait raconté, il y a deux semaines, pour que tu t'empresses de déménager le camp, tes projets et pour que tu changes de corps à nouveau, demanda Vulcan.
- Ce n'est pas de vos affaires."
Remus aida Dominic à s'étendre, il retourna sur son lit et s'allongea. Il entendit l'autre homme se déshabiller dans le noir, il n'en avait pas la force ni le vouloir.
Fin
Remus tourna sur son côté gauche et fixa les ténèbres, dans la direction où se trouvait la porte. Dominic lui avait dit de dormir, il ne pensait pas y arriver, mais il était fatigué. Très fatigué. Surtout de se retenir d'exprimer ses émotions constamment. Maintenant, il ressentait aussi la peur. Il avait peur d'ouvrir le carnet que son frère lui avait légué inconsciemment. Il avait peur d'y lire la douleur qu'avait ressenti son frère à leur séparation, douleur qu'il avait vécu aussi et qu'il ne voulait jamais revivre. Après ce soir, comment allait-il faire pour refaire son deuil de Romulus ? Il se le demandait vraiment. Comme à son habitude, il essaierait de le faire le plus sereinement et avec le moins de flamboyance possible.
Sirius s'étira. Il était 10 heures du matin, le vendredi 29 septembre. Il avait passé toute la nuit et celle d'avant à chercher des pistes sur Remus. Son flair de chien et celui du rat s'étaient arrêté devant la porte de la chambre du dessus, il y a 7 heures. Maintenant, ils devaient tous deux, lui et Peter, attendre le retour de Severus et Charlie qui étaient partis poser des questions aux tenanciers de l'auberge. Charlie et Severus, après que Dumbledore leur eut remis leurs effets personnels, avaient bouqué une chambre à deux lits sous le nom de Weasley. Après leur déconfiture de la veille, Peter et lui, sous sa forme canine et le premier sous la capuche de son ample manteau, avait pris la chambre. Ils avaient dormi et s'étaient levés lorsque Charlie et Severus étaient rentré épuisés avec deux plateaux de nourritures pour les animagis. Les anciens maraudeurs leurs avaient laissé les lits et étaient parti chercher encore aux abords de la forêt.
Ils avaient réussi à retracer la route de Remus depuis le château. Les traces étaient encore fraîches. Remus avait bel et bien reçu un rendez-vous aux dans la forêt. Il y avait eu plusieurs problèmes à ce que les deux animagis avaient senti et vu. Premièrement, ils avaient retrouvé la patte d'un volatile, sûrement le hibou qu'avait pris Remus pour envoyer le message à Hermione sur la cachette des professeurs. Il y avait seulement une patte, pas de goutte de sang, de traces de plumes, rien. Donc, l'animal avait été mangé d'un seul coup. Les deux hommes s'étaient bien demandé quel animal avait pu faire quelque chose d'aussi horrible et comment Remus avait survécu ? Deuxièmement, il n'y avait aucune trace de femelle dans la forêt. Il y avait l'odeur de leur compagnon et ceux de quatre autres hommes. Lulou n'était donc pas venue au rendez-vous. Ils tombèrent d'accord sur le fait que Remus s'était fait piégé. Troisièmement, et le plus terrifiant, ils savaient quel animal avait pu bouffer tout rond cet oiseau. Pourtant, c'était impossible. L'odeur de quatre loups. Peter avait traîné sur l'idée de loups-garous, mais il n'y avait pas eu de pleine lune, alors ce devait être des loups, d'énormes loups. Sirius fut prit de panique à ce moment, lorsque le rêve de Harry lui revint en mémoire. Les deux animagis se remirent frénétiquement à la recherche d'autres traces. Ils suivirent les traces des énormes loups, mais ils ne purent aller trop loin. La forêt croulait sous des créatures féroces et bizarres. Sirius-chien et Peter-rat avaient eu la frousse de leur vie lorsqu'ils furent frappés par les phares de l'ancienne auto des Weasley. Peter sauta sur le dos de Sirius qui patit en trombe lorsque d'énormes araignées leurs tombèrent dessus. La deuxième nuit, ils crièrent grâce et revinrent, vers les dix heures du soir, à l'auberge. En montant les escaliers, malgré le javellisant et sa fatigue, ou plutôt grâce à elle, Sirius-chien réussit à sentir l'odeur de son ami sur le plancher latté des escaliers. Pettigrew et lui suivirent les odeurs pour s'arrêter devant la porte au-dessus de leur chambre. L'espoir revenait.
Maintenant, ils étaient dans leur chambre et attendaient que Charlie et Severus aient légalement la permission de fouiller celle du dessus. Si cela avaient été d'eux, les animagis auraient défoncé la porte à coup d'alohomora, mais Charlie les avaient regardé d'une manière offusquée malgré la fatigue dans ses yeux. Sirius se frotta le cou, il dormait mal depuis qu'il était au courant de tout ce qui se déroulait à Hogwarts. Il s'inquiétait pour Remus maintenant, il n'avait jamais été aussi inquiet et il ne savait pas pourquoi. Il en avait même oublié sa vengeance. C'était pas son mois. "Qui sera le prochain ? Prenez un numéro pour donner un ulcère à Padfoot ! Ah, enfin !" souffla le noiraud lorsque Charlie et Severus passèrent la porte de la chambre.
Les quatre hommes se regardèrent un moment. Charlie avait fait un résumé de tout ce qu'ils avaient. Comme il avait été celui qui posait les questions aux habitants du Pré, Severus le laissa raconter ce qu'ils savaient et avaient sur la disparition de Remus.
"D'après ce que vous nous avez dit, hier soir, Lulou n'est pas venue au rendez-vous. C'était un piège, comme nous le pensions et le pauvre imbécile...
- Snape, calme-toi, fit Sirius, sèchement. Je suis sûr que tout va bien. C'est moi qui essaie de le calmer ! Et moi, alors ? Remus est un grand garçon, il sait s'occuper de lui-même depuis longtemps.
- De plus, Lulou voulait lui proposer quelque chose. Elle ne lui fera pas... trop de mal, dit Peter avec une grimace.
- Donc, Severus et moi avons circuler partout dans le village pour avoir la description des quatre hommes qui ont enlevé Remus. Nous avons la permission de la propriétaire de fouiller la chambre du dessus et des informations.
- Il a fait tout le travail, il peut vous dire tout en détail, pendant qu'on montera les escaliers jusqu'à la chambre, dit Severus en rouvrant la porte.
- Merci, Severus. Les quatre hommes sont arrivés, il y a deux semaines, couverts de la tête au pied. Bobbie, la propriétaire, ne voulait pas leur louer une chambre, ils avaient l'air louche, mais le plus grand, le chef du quatuor, retira sa cagoule et se présenta. Elle dit qu'il avait des traits asiatiques, les cheveux sombres et un visage renfermé et dur. Ils ne sont jamais sortis de leurs chambres, sauf deux fois, ils appelaient leur nourriture et c'était tout. Ils sont sortis la nuit quand Remus a été attaqué, nous pouvons penser que ce furent eux qui l'attaquèrent. Ils sont sortis avant-hier, pour le rendez-vous. Ils sont revenus très rapidement pour disparaître dans la chambre du plus grand des quatre. Ils avaient loué quatre chambres. Autres choses, Bobbie aurait entendu des oiseaux dans la chambre de l'asiatique qui a mis les chambres sous son nom : Érick Wa Ming. C'était de petits oiseaux qui sortaient de sa fenêtre. Vous savez quoi d'autres ?
- Quoi, fit Peter en ouvrant la porte de la chambre qu'avait loué Érick.
- Les oiseaux sont partis de la chambre les mêmes journées que Draco Malfoy les recevaient.
- Impossible, quoique cela expliquerait la rapidité des réponses. Je croyais que c'était Lulou qui lui écrivait, dit Sirius.
- En effet, peut-être lui est-il arrivé quelque chose ? Ou bien c'est un plan pour nous mélanger dans nos recherches, continua Charlie, en haussant des épaules. Ils sont revenus très tard, avant-hier soir, vers les dix heures, avec une autre personne. Bobbie dit que le pauvre homme avait l'air saoul et Érick le lui confirma. Ils sont montés dans cette chambre et ils n'ont pas réapparu.
- Nous croyons à un portoloin pour les Amériques si ce qu'a dit Clutch... Balthazar... Malfoy... est vrai. Lulou serait parti du Canada pour l'oest des États-Unis. C'est là que vous entrez en jeu. Nous voudrions que vous retraciez les allers et venus de ce Érick.
- Pas de problème, Snape," fit Sirius en se transformant.
Les recherches avançaient mieux qu'il ne l'aurait cru. À partir de la porte, comme hier soir, les animagis reconnurent l'odeur des hommes de la forêt et celle de Remus. Ils suivirent la trace de Remus, l'odeur semblait se concentrer au pied du lit. Ils cherchèrent ailleurs, au cas, mais à part de légère trace, ils ne semblaient pas avoir traîné leur ami ailleurs dans la pièce. Directement au pied du lit. Le chien et le rat redevinrent humain et frénétiquement se mirent à toucher le bois du lit. Severus essaya de les avertir du danger de ne pas utiliser leur cerveau quand ils disparurent dans un "pop" !
"Et voilà ! s'écria Severus les bras dans les airs.
- Calme-toi, Severus, on a qu'à les suivre.
- Si nous apparaissions au milieu de ces dégénérés ?
- 'Faut prendre des risques dans la vie... et je sais que vous en avez pris beaucoup, ce ne sera pas votre première fois.
- Il faut empêcher d'autres d'entrer et envoyer un mot à Albus. Ensuite, nous irons.
- Il faut avertir Sirius et Peter... Faîtes donc ce que vous venez de dire. J'y vais et je vous donne deux heures pour vous préparer, c'est bon ?
- Excellent."
Charlie mit la main sur le pommeau en bois d'une des pattes du lit comme il les avait vu faire. Il ferma les yeux, sentit le tirement à son nombril et les rouvrit. Il étaient dans une forêt, un parc l'on aurait dit. Sirius et Peter étaient assis à terre, ils les attendaient le plus patiemment qu'ils pouvaient. Ce qui voulait dire que Sirius faisait des trous dans le sol avec ses doigts et que Peter tremblaient dans un coin, il regrettait d'être parti seul avec l'autre homme. Charlie leur sourit et leur expliqua qu'il fallait attendre après Severus un moment encore. Ici, le soleil n'était pas encore levé, le monde dormait toujours. Il faisait sombre, seules leurs baguettes leur procuraient une petite lumière. Charlie s'opposait à la création d'un feu de camp. Ils ne savaient pas où ils se retrouvaient, ils n'allaient pas créer un imbroglio en alertant des policiers. Il faisait un peu frisquet vu l'heure, mais leur cape les protégeait. Ils ne savaient pas où ils étaient, mais ils savaient qu'ils allaient détonner un grand coup en circulant dans les rues de la ville ou du village. "J'aurais dû y penser ! Je ne sais pas où il y a une banque pour changer l'argent que j'ai sur moi. Je dois acheter des vêtements moldus ! Quelle galère !" pensa maussadement Charlie.
Sirius qui commençait à en avoir marre d'attendre décida d'aller faire un peu de repérage, les deux hommes tombèrent d'accord avec lui. Ils le laissèrent aller seul, Charlie ne voulait pas que Peter y aille. Les moldus n'appréciaient pas les rats, ils sont porteurs de maladies à leurs yeux, il n'allait rien risquer, même s'il faisait nuit.
Sirius-chien sortit rapidement de la forêt qui n'était qu'un parc. Le nom était écrit sur un panneau : Cortez Park. Cela ne l'avançait pas à grand chose. La première rue qu'il vit était une avenue, la trente-cinquième. Il y avait peu de voitures qui circulaient, il réussit à traverser la rue. Il courut un peu en rond. Les rues était belles et le pavé était chaud. Les maisons propres et qui ne semblaient pas bâties pour acceuillir de la neige. Il faillit aboyer haut et fort lorsqu'un énorme autobus blanc passa devant lui. Il était trop concentré à reconnaître son entourage. Il cligna des yeux en voyant la publicité de dentifrice. Il regarda autour de lui, il y avait plein d'autobus, il devait être dans un centre. Du monde descendait et montait dans les poids lourds. Il était rendu à l'intersection de la vingt-neuvième avenue et du Metro Parkway. Il cligna des yeux en avançant toujours. Il grogna en voyant le cadran, il était en face d'un centre commercial, Metrocenter, et il était près de cinq heures du matin. Il retourna dans la forêt en se guidant avec son odorat et son sens de l'orientation.
Charlie lui demanda s'il avait trouvé un endroit intéressant, cela faisat plus de trois heures qu'ils attendaient après Snape. Sirius lui dit qu'ils pourraient se renseigner sur l'endroit où ils étaient auprès de commerçants. Ils devaient traverser le lac Cortez, mais c'était tout. Il leur décrivit l'endroit quand ils entendirent des craquements dans le fond des bois. Ils se levèrent, se mouvèrent en silence entre les arbres et virent deux hommes avec trois garçons qui avaient des bâtons de pêche et tout l'attirail du parfait pêcheur passer sur une route tracé. Sirius se frappa le front, le parc s'ouvrait à 5 heures et demi et fermait à dix heures et demi. Ils devaient partir au plus vite avant qu'un gardien ne s'amène et ne leur pose des questions sur comment ils avaient pu passer sans qu'il ne les remarque. Ils retournèrent à l'endroit où ils avaient apparu pour voir Severus Snape debout qui regardait autour de lui frustré. Les mâchoires de Charlie, Sirius et Peter fracassèrent le sol à leur pied. Severus était vêtu à la moldu. Il portait un long manteau qu'il avait mis sur ses épaules seulement. Le manteau était de cuir noir, les boutons argentés et une broche à la forme d'une tête de lion sur la poitrine gauche. Il portait un ensemble gris, pantalon bien repassé, des chaussures de cuir reluisantes avec le bout en métal. Ses mains étaient couvertes de gants de cuirs résistants. Il portait une rolex qui reflétait le peu de lumière qu'il y avait, il la regardait pour constater l'heure. Il portait un chapeau dans le même ton de gris que ses vêtements qui était penché sur sa tête. Le bonus était les cheveux bien peignés, non gras, plein de vitalités. Son visage était frais et dispo, ses lèvres minces et luisantes de santé. Charlie se frotta les yeux et siffla entre ses dents faisant sursauter l'homme.
"Mon dieu ! Severus... Qu... Je veux dire don Snape, mais que vous est-il arrivé ? dit Charlie en prenant l'accent épais d'un italien mafieux.
- Wow ! s'écria Peter. Je me souviens de ce film américain aussi.
- Euh !... S... Qu'est-ce qui t'as pris tout ce temps ? dit Sirius qui n'allait pas complimenter son ennemi.
- Ça ! dit l'autre homme avec un air de martyr en se montrant. Après avoir envoyé la lettre à Albus, je me suis rappelé que nous allions déambuler parmi des moldus. Je suis passé chez le marchand de vêtement. Chance, ou malchance, il avait des vêtements moldus. De l'argent moldus aussi. Il me donna cela selon les descriptions de vous que je lui ai fournis.
- Hé ! C'est trop petit ! s'indignèrent Sirius et Charlie en prenant les vêtements des mains de Severus.
- C'est trop grand !
- Je n'ai pas fini. Il m'a dit que c'était très en vogue chez les moldus, vaut mieux fondre dans le décor. Ces vêtements ont été modifiés magiquement pour convenir à toute taille. Ils s'allongeront, rétrécireront, pour... comment a-t-il dit ? Oh ! grimaça-t-il. Pour mieux épouser vos formes. Il a dit que les vêtements s'acclimateront à la température ambiante, pas besoin d'avoir peur du froid ou de la chaleur.
- Tu es resté assez longtemps pour entendre ce qu'il avait à dire ? demanda Charlie caché derrière un buisson.
- J'ai de la misère avec ce genre de marchands, dit Severus en haussant ses épaules. Ils parlent trop. Alors ? J'ai été absent depuis près de quatre heures, qu'avez-vous fait ou trouvé ?
- D'après les descriptions de Sirius, nous sommes aux États-Unis, je ne sais pas quel état, ni quelle ville et... Severus ! Quelle description de moi avez-vous donnée au marchand ? J'ai l'air d'un prostitué, là-dedans," hurla Charlie en sortant de sa cachette.
Effectivement, Charlie était revêtu de vêtements qui épousaient réellement ses formes masculinement musclées de dragonier. Le pantalon de vinyl très foncé était juste assez serré pour le laisser respirer, mais assez pour activer l'imagination des autres à ce qu'il y avait dans la poche. Les pantalons rehaussaient ses belles fesses rondes, Severus se demanda si le pantalon n'avait pas été peint sur le garçon. Sirius haussa un sourcil en sortant de sa cachette et le regarda pour attester de la délicieuse vision. La chemise verte très pâle était serrée aussi et transparente. Ses petits mamelons étaient dressés et durs avec l'air frisquet qui se réchauffait plus l'heure avançait. Le bas de ses pantalons était légèrement évasé et recouvrait ses botillons. Mais l'on pouvait voir le suède noir de ses chaussures. Le pauvre était rouge sous le regard des trois autres hommes. Il se racla la gorge en essayant de reprendre contenance, il siffla entre ses dents à nouveau.
Sirius avait la classe ! De longs pantalons noirs bien plissés, tombant sur des souliers de cuirs noirs qui réflichissaient tout sur leur passage. Il avait un veston long, plus long que celui de Severus, gris foncé, bien ajusté aux épaules. Sa chemise blanche à très fines rayures argentées était plus épaisse que celle de Charlie, mais aussi serrée, la fermeté de sa poitrine était bien visible. La cravate noire, pareille à celle de Severus, lui conférait l'air d'un homme d'affaire très aisé. Des lunettes de soleil aggrimentaient le tout, ce qui lui donnait l'air d'une star de cinéma, cette fois. Comme Severus l'avait dit, les vêtements étaient enchantés, car les cheveux de Sirius étaient bien raides derrière ses oreilles. Charlie aussi avait les cheveux crêpés par du gel.
"Peter ! Ça roule, mon vieux !" s'écria le rouquin en applaudissant.
Peter, le pauvre, ne se sentait pas à l'aise dans son accoutrement de don de la drogue latino. Il avait presque l'allure d'un homme de famille. Chemise noire lâche, aux manches retroussées sur ses bras, pantalon blanc, un peu plus serré au fessier et au cuisse. Une redingote blanche par dessus avec un sorte d'épinglette d'argent dans une poche. Une petit Danny de Vito dans Jumeaux. La tenue du parfait petit escroc qui se donne des airs de grandeur.
"Finalement, vous avez tous l'air de mafioso accompli et moi de votre pute.
- S'il te plaît ! s'écria Severus, mortifié. Si j'avais su que 'aurait été aussi pénible, j'aurais demandé des soutanes !
- J'ai froid, moi, gémit Charlie, d'une toute petite voix.
- Tiens, prends-le, fit Severus, lui tendant son long manteau noir.
- Merci, patron ! Je vous remercierai avec soin, ce soir ! fit-il en passant langoureusement le bout d'une langue rose sur sa lèvre inférieure.
- ... !!!
- Oh ! Si on peut pas s'amuser un peu !" grogna Charlie en se dirigeant vers la route du parc en roulant des hanches.
Sirius, surpris, passa sa main devant les yeux de Severus qui semblait pétrifier à nouveau d'embarras, cette fois. Peter cligna des yeux, glissa ses lunettes de soleil sur son nez, mit ses mains dans ses poches, haussa des épaules et suivit Charlie avec une démarche sûre.
"Voldemort, donnez-moi ça !
- Non. Tu vas la remettre à Dumbie !
- Il le faut.
- Pas vraiment ! Il l'aura quand nous serons en Amérique.
- Tu nous veux plus de problème, hein !
- Non, je veux mon corps et nous avons le moyen de l'avoir très rapidement. C'est pas toi qui voulais y aller, en premier lieu ?
- Oui, mais... Fumseck ?
- Tu as peur d'un petit oiseau ? Je devrais peut-être s'il a aidé Potter à vaincre ma bête !
- On aura pas le temps, tenta à nouveau Harry, ses petits poings serrés le long de son corps. Il va prévenir Dumbledore avant que l'on ait le temps d'arriver au Pré.
- Mmm !" fit Voldemort en arrêtant de repousser Harry qui tituba obliquement vers le sol.
Voldemort le rattrapa, il n'allait pas laisser à l'imbécile le pouvoir d'endommager son corps davantage. C'était l'heure du dîner, Albus les avait laissé seuls dans sa tour sous la surveillance de Fumseck. Leur plat avait été intouché car ils avaient été dérangés par un corbeau, il y a cinq minutes. L'oiseau avait un mot accroché à sa patte pour Albus, mais cela ne les avaient pas dérangé. Le mot provenait de Severus qui donnait au directeur l'endroit où se trouvait le portoloin et où il pouvait les amener. Les quatre hommes chargés de la recherche de Remus semblaient croire dur comme fer, qu'ils allaient atterir aux États-Unis comme Balthazar leur avait dit plutôt dans la semaine. Rien n'était sûr, mais c'était la seule piste qu'ils avaient et ils l'avaient prise. Voldemort avait voulu déchirer le mot pour, ensuite, partir. Personne ne savait combien de temps le lien entre les États et l'Angleterre allait durer. Les deux némésis s'étaient débattus jusque dans la chambre d'Albus sous l'oeil ennuyé de Fumseck. Il y avait un miroir recouvert d'un drap à côté du grand lit à baldaquin. Il n'avait pas attiré l'attention des garçons, prouvant qu'un repoussant était en place. Il y avait deux petits lits en face de celui d'Albus. Ces deux dernières nuits, ils avaient dormi ici. Voldemort n'avait cessé de se tourner et se retourner : deux de ses ennemis se trouvaient dans la même pièce et il ne pouvait pas les faire souffrir parce que l'un d'eux lui avait jeté un sort et s'était fait apprécié de son animal de compagnie. La vie était dure !
Et maintenant, ce même connard voulait l'empêcher de faire l'impossible pour retrouver son corps. Après de longues minutes, Harry décida de rejoindre Voldemort dans sa cogitation. Ils se demandaient comment ils allaient pouvoir sortir sans se faire remarquer de l'oiseau. Les cours allaient recommencer bientôt pour le vrai Harry. Albus donnait lui-même les cours puisque maintenant, il était au courant que durant ces derniers jours les professeurs les avaient donnés à la mauvaise personne. Harry était légèrement en retard, mais la tutelle de Balthazar l'aidait à comprendre rapidement la matière qu'il révisait avec le directeur. Voldemort siffla entre ses dents de frustration.
"Le seul moyen que je vois, c'est de faire comme Lupin.
- Alors là, il n'en est pas question. Je ne crois pas que McGonagall puisse supporter une autre disparition du directeur.
- Trouve une idée, alors. Il faut qu'on y aille.
- Hum ! Euh ! Je... Ah ! fit Harry en claquant des doigts. C'est bien Dumbledore qui a ma cape !
- C'est parfait ! On y va.
- Il faut par contre laisser un mot. Comme Remus, pour qu'on puisse nous retracer si quelque chose tourne mal.
- D'accord. Mais pas à Albus, il serait mis trop vite au parfum et nous rattraperait.
- Il faut l'envoyer tout de suite, alors. Il ne faudrait pas qu'il survienne quelque chose d'inattendue pour empêcher le message de passer.
- On le réécrit à l'encre invisible ? Non, il n'y en a pas et ça prendrait trop de temps. Il est passé midi, Albus va s'amener et le portoloin s'annuler !
- J'veux pas le faire, mais on le donne à Ron et Hermione.
- Pas question !
- Ce sont les seuls en qui j'ai pleine confiance, ils ne diront rien... enfin pas trop tôt.
- D'accord. En tout cas, je n'ai pas d'allié ici. Ce sera sûrment pas Malfoy, il va vouloir venir pour sauver son animal.
- Et il nous hait tous les deux," marmona Harry en començant à chercher l'endroit où se trouverait sa cape.
Ils fouillèrent partout dans la chambre d'Albus. Harry commençaient à désespérer, ils ne savaient pas combien de temps ils avaient avant que le lien ne disparaisse. Leur recherche allait lentement. Peut-être que la cape n'était pas dans la tour. Le plus rapidement possible, Harry redescendit dans le bureau du directeur. Les portraits le regardaient de très près, ils étaient curieux. Dans le bureau du directeur, le désespoir assailli le jeune homme. Il s'écroula sur une des nombreuses chaises en face du bureau qui avaient pris place durant la discussion nocturne d'Albus d'il y a cinq jours. Il ne pouvait pas pleurer, il avait coulé beaucoup de larmes lorsqu'il avait vu Sirius et Remus. Il cligna des yeux pour chasser ses larmes, elles ne servaient jamais à rien et ce n'était pas maintenant que ça changerait. Fumseck le regardait impassiblement, il ébouriffa ses plumes et s'envola. Il tourna une fois au-dessus d'Harry et fonça dans les escaliers menant à la chambre d'Albus. L'enfant aux yeux rouges le suivit curieux et s'arrêta devant la porte à côté du lit du vieil homme. Nagini était posté devant. Elle se redressa en voyant l'oiseau et glissa hors du chemin d'Harry. Celui-ci regarda l'oiseau qui à coup de bec essayait de faire tomber la poignée. En quatre coups, il réussit. Il y avait un petit escalier qui menait à une toute petite pièce. Plus petite que le bureau. Harry vit sa cape mit sur un porte-manteau debout en plein milieu de la salle.
"Voldie, j'me demande vraiment pourquoi Fumseck nous aide ?
- J'en sais rien et tu ne le sauras jamais si tu persistes à m'appeler de cette manière, tonna-t-il.
- Ça va être dur de sortir, je ne connais pas le mot de passe. Tu te souviens qu'il nous ait dit le changer à chaque fois qu'il sortait, hier.
- ...dans la pire des merdes ! marmona-t-il, sans l'entendre. La porte est enchantée. C'est un phénix, je crois pas que Dumbie ait quelque chose d'assez puissant pour blesser, voir détruire, cet oiseau.
- Euh ! C'est bien beau, mais on sort comment ?
- Pour la sortie ? L'oiseau va pouvoir nous aider, il est très puissant, non.
- C'est vrai. En deuxième, il avait réussi à nous soulever, Ron, Ginny, Lockheart et moi.
- C'est parfait, donc.
- Hé ! Nagini, nous zallons partiir, ne t'inquièètes pas. Essssaie de ne pas troooh déranger Albussss, okay !
- Merde ! Poohtter, cessssse de nous rrretarder, nous devons pppahrtir. Nagini, on ssse reverra plus tard avec mon corps.
- Prenez garde, touh les deux ! Ssssette femme est dangeureuze !
- Oui, fit Harry.
- Bye !"
Les deux compagnons d'infortunes s'approchèrent de la plus grande fenêtre de la tour, celle derrière le bureau du directeur. Ils allaient devoir se coller pour se cacher sous la cape, sans qu'elle ne tombe. Harry s'hissa aux épaules de Voldemort. Il passa ses bras autour de son cou et serra ses jambes autour de sa taille, l'étouffant et ne s'excusant pas. "Mon corps... C'est totalement bizarre !" En marmonant sombrement, Voldemort, la main droite sur l'embrasure de la fenêtre, tendit de la main gauche un pan de la cape à Harry qui la tint fermement. Le mage noir entoura, de son bras droit, la petite taille du garçon en essayant de garder l'équilibre avec le poids en plus, passa la cape autour d'eux, comme une grosse momie. Harry qui avait sa main droite de libre, rabattit la capuche sur la tête de Voldemort et remit son bras à l'abri des regards. Fumseck avec son bec et ses pattes réussit à prendre le poignet recouvert de la cape de Voldemort. Délicatement, il les souleva de terre, en se serrant fortement, les deux garçons passèrent par la fenêtre sans trop de dégâts. L'oiseau tourna sud-est et se dirigea vers le Pré-au-Lard. Harry n'avait pas peur de l'altitude, il trouvait cela quand même étrange cette façon de voler, accrocher au corps... à son corps... de la sorte. Voldemort trouva moyen de rechigner :
"Hé ! Va plus vite, le gamin me tient assez fortement et je le tiens aussi !
- S'il te plaît, finit Harry.
- Oh, commence pas, toi !"
Dante Vicomte était accoté à son bureau, les jambes croisées, et survolait du regard sa classe de cinquième année : gryffondor et serpentard. Il les regardait avec dédain. Toute la journée, il avait eu droit à des regards peureux et horrifiés de ses élèves, ce qui l'avait vu obligé de donner un cours nouveau genre. "Pff ! Bande de bébés !" Un groupe de première année avait éclaté en sanglot, c'était son premier cours de la journée aussi. "Bizarrement", près de quinze élèves étaient arrivés en retard... Ils avaient presque manqué leur cours avant que le courage, qui tardait à venir, ne les frappe. "Ça m'apprendra à quitter les planches pour donner un coup de pouce à cher Remus," pensa-t-il, aigrement en se rappelant de son entrée ce matin, à Hogwarts école de sorcellerie.
Flash
Tous les élèves semblaient s'être levés tôt pour voir les nouveaux professeurs. Ils arrivèrent presque en même temps dans la Grande Salle. Les professeurs étaient déjà attablés. Ils remarquèrent tout de suite les trois nouveaux visages. Albus n'eut pas besoin de les présenter, mais il le fit quand même.
Madame... mademoiselle, vraiment, Rolande Silk, leur nouveau professeur de potion, était mignonne. C'était la description qui vint à l'esprit de la plupart. Elle se leva pour les saluer. Elle était toute petite, potelée et toute en bleue poudre. Ses longs cheveux blonds étaient attachés d'un ruban bleu carrotés. Son visage était rose et bon-enfant. Les garçons surent tout de suite qu'ils allaient la détester. Les filles allaient lui donner sa chance. Car comme ils se l'étaient presque tous dit la veille, elle ne pouvait pas être pire que Snape.
Tout le monde retint leur respiration lorsque le directeur leur présenta monsieur Dante Vicomte, leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Quelques-uns émirent des hoquets de surprise et/ou d'horreur. L'homme avait la pâleur de Snape, il était toutefois plus grand. Ses cheveux étaient roux flamboyants, très foncés, tombant presque dans l'auburn, et très longs. Sa tenue avait tout du flamboyant Lockheart, mais dans le ton sombre. Ses yeux étaient cachés derrière des lunettes fumées noires, ses lèvres étaient minces et très pâles, presque bleues. Si tout le monde avait cru Snape vampire et Lupin dangereux, ils venaient de déchanter. Monsieur Vicomte semblait plus dangereux que le loup-garou.
Madame Sylphide Dreymarck, le nouveau professeur de soins, avait une allure qui ressemblait à celle de Charlie. Elle était grande et costaude, sa peau burinée par le soleil et les intempéries, lui donnait un air plus vieux que ses trente-cinq ans. Elle avait un sourire resplendissant sur ses lèvres. Ses cheveux étaient courts et frisés, très foncés avec des mèches bleutés. Elle les salua de la main, lorsqu'elle fut présentée par le directeur.
"Voilà donc, vos professeurs pour quelque temps. Comme je vous l'ai dit, mademoiselle Silk a gradué de BeauxBâtons. Madame Dreymarck travaille pour la même dragonière que Charlie Weasley, ils sont amis. Et je suppose que vous vous posez la question, monsieur Vicomte se fera un plaisir de vous le dire, lui-même.
- Merci, monsieur Dumbledore. Bonjour, donc, tous, fit-il, d'un ton pincé. Je le vois sur vos visages, vous vous questionnez. Allez, offrez-vous une médaille, je le suis.
- ...(tout le monde retient leur souffle horrifié)
- Quoi donc ? marmona audiblement Albus.
- Un sorcier, voyons. Vous vous attendiez à quelle déclaration ?" siffla-t-il avec un large sourire, montrant ses canines humaines.
Albus continua en avertissant que les nouveaux horaires pour chaque étudiant seraient distribuer après déjeuner par leurs préfets. Aujourd'hui étant exceptionnel, aucun point ne serait retirer pour les retards, pour que les élèves puissent s'habituer à leur nouvel horaire. Lorsqu'il permit à tous de s'attabler et de se préparer à déjeuner, monsieur Vicomte se leva, comme il aimait la dramaturgie et les bonnes blagues, il déclara d'une voix forte :
"J'oubliais, je suis vampire...
- Oh ! Par tous les cieux, Albus !
- ...(quelques cris de panique provenant des élèves)
- ...au quatrième degré. Ce qui me permet d'être comme vous, omnivore, fit-il rictus mauvais en coin et se rasseyant.
- Excusez-le, il a fait parti de plusieurs troupes de théâtre moldus et plus récemment de quelques films. N'ayez pas peur, c'est Remus qui nous l'a recommandé avec l'approbation du Ministère de l'éducation, après l'accident de monsieur Malfoy. Vous ne mordez pas, tout de même.
- Seulement au besoin."
Flash
"Bonjour, je me nomme Dante Dunham Vicomte, vous pouvez m'appeler Dante ou monsieur Vicomte, je vous interdis de m'appeler Dunham, ou de prononcer mon nom sous un ton trop familier. Bien, je ne vais pas prendre les présences. Demain, je le ferai et je vais être très dur pour les points enlevés. Autant que vous le sachiez, vous pourrez avertir les absents. Durant le cours que je donnerai, je serai tout aussi sévère. Vous avez été bien élevés, vous savez quand parler et quand vous taire. Je suis très partial et très rapidement mis en boule. Est-ce que Remus vous a parlé de moi ?
- ...
- Il n'a donc pas abordé les vampires avec vous ? Ça ne fait, rien. Je voulais vous dire que tout ce qu'il aurait dit sur moi était vrai, je suis un salaud et un ange à la fois. Je peux être votre pire ennemi et votre meilleur ami. Ne venez pas me chercher, n'essayez pas de me faire passer des tests et sachez que je suis réellement plus vieux que vous, donc je les connais les tours. Ne me prenez pas pour une poignée porte comme disent les québécois, je suis très méchant. Je mords quand il le faut... et c'est au sens figuré et littéral. À mon arrivée, hier soir, j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec d'autres professeurs, ils m'ont décrit les professeurs qui manquaient au corps enseignant. Je parlerai, ici, du professeur Snape. Il est respecté pour ses habiletés avec la magie "de bouillon" comme j'aime à l'appeler. Il paraît que, tout comme moi, il soit très dur avec tous ses élèves sauf ceux de sa maison. Étrange ! Discrimination ? Définition, je vous prie.
- ...
- Oui, mademoiselle Granger.
- Euh !... fit-elle apeurée.
- Allez, nous n'avons pas que ça à faire. Vous la savez ou non ?
- Oui, mais... vous... comment... mon nom ?
- Quoi ? Hermione Granger ? Je ne suis pas votre père si vous voulez vous plaidre, dit-il sans malice ce qui fit rire toute la classe.
- Non, ça ira monsieur, sourit la jeune fille. Discrimination, c'est l'action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou groupe entier par rapport aux autres.
- Merci, 20 points aux gryffondors. Maintenant, nous allons discuter aujourd'hui des actes ignobles que certains commettent et ont commis pour mieux se protéger -entre guillemets- des autres, par foi en une religion, tout simplement par haine, peur, jalousie et incompréhension. Oui, monsieur Longbottom ?
- Sommes-nous obligés ? demanda le garçon sans le regarder.
- Ne soyez pas un poltron, jeune homme. Vingt points de retirer pour cette question à l'encontre de mon autorité d'enseignant. Je suis sûr que vous allez voir d'un autre oeil ces "autres" qui sont un tant soit peu différents de vous. Commençons par une période plus proche de la nôtre... Prenez des notes, je vous prie, un examen surprise est si vite arrivé et vous aurez à faire un travail plus tard. Donc, je disais qu'on allait commencer par Voldemort... Quoi ? Personne ne tremble ? ironisa-t-il, un sourcil roux levé. Je viens de dire son nom pourtant. Pas mal, ma première classe a failli se faire dessus. Oui, Draco Malfoy, que voulez-vous ?
- Nous n'avons pas besoin d'un cours d'histoire sur la discrimination à travers les âges des sorciers, mais sur comment se défendre des créatures magiques plus ou moins dangereuses.
- Pas mal, vingt points de retirer pour cette impertinence, Malfoy. Si cela continue sur cette voie, je vous garantie que vous allez me détester et vouloir le loup-garou rapidement.
- Oui, mais c'est un cours d'histoire que vous nous donnez et c'est monsieur Binns qui s'en occupe.
- Vingt points de retirer pour avoir parler sans permission, monsieur Zabini. Oui, c'est un cours d'histoire et vous en avez de besoin. Vous avancez dans ce monde avec la tête remplie de fausseté, de vérité dite à moitié et de mauvaise conception.
- Parce que celle que l'on a de "vous" est fausse ? demanda Pansy avec hargne.
- Han ! soupira le dhampire. Vingt points de retirer pour cette insolence. Oui, elle l'est. Combien d'entre vous saviez que je ne me nourrissais pas de sang humain ?
- ...
- Moi, monsieur, je le savais.
- Vraiment ? Si c'est un mensonge, monsieur Zabini...
- Cela me coûtera cher, je sais, mais ce n'est que pur vérité.
- Donc, vous savez qui de ma famille en buvait ?
- À partir de votre grand-père, en montant dans votre arbre généalogique, monsieur. Donc, votre père n'en buvait pas, si c'est du côté paternel que vous avez du sang vampire, bien entendu.
- Bien entendu. C'est du côté maternel, au fait. Vingt points pour les serpentards pour cette réponse, Zabini. Rassoyez-vous maintenant, avant que je me remette de mauvais poil.
- Non, dit-il légèrement troublé ce qui attira l'attention de Draco et d'Hermione. Vous avez dit que nous avons besoin de ce cours d'histoire, c'est faux, monsieur. J'aimerais être exempt de ce cours, monsieur.
- Continuez sur ce ton et c'est deux cent points que je retirerai.
- Ta gueule, Blaise ! grogna Isis McQueen, une noiraude maigrichone.
- Je ne veux pas être insolent ou snob, mais c'est la vérité. Je ne serai pas maître en la matière avant longtemps, mais je n'ai pas besoin de ce cours d'histoire sur la discrimination sorcière à travers les âges.
- Vraiment ! Qui a été votre maître ? demanda Dante en se rasseyant derrière son bureau, bras croisés sur la poitrine.
- Monsieur Marius Jay Malfoy.
- Oh, oui ? J'en savais rien ! s'écria silencieusement Draco, en fronçant des sourcils.
- Oh ! Je suppose qu'être l'ami du neveu de l'historien doit aider... bouda le professeur qui sourit méchamment, finalement.
- ...
- Parfait ! dit-il après un moment tendu. Levez-vous, monsieur. Préparez vos affaires et, avant de partir, vous allez me le prouver. Ce sera peut-être humiliant, j'y compte bien, mais cela vous donnera une leçon. Je veux que vous me parliez d'andragons, de vampires, de drows et de loups-garous. Je vous donne cinq minutes. Vous obtiendrez pour votre maison deux cent points et pour celle des gryffondors aussi et vous serez exempt de ce cours et de ceux de la semaine prochaine, mais pas du travail que je donnerai à la classe. Gare à vous, et les deux maisons, s'il n'y a qu'une seule erreur dans votre oratoire. Vous avez préparé vos effets, bien. Cinq minutes, commencez maintenant.
- Euh ! fit-il, en se raidissant devant les regards meurtriers des élèves des deux maisons. Sous... sous le règne d'Artorius le Grand, les sorciers d'Angleterre aimaient organiser des chasses à l'andragon. Ce sport dura jusque vers la fin des années 17 cents, lorsque l'arrière-arrière... arrière petit-fils de l'andragonne Ramara, célèbre femme dans leur monde qui fut horriblement tué lors d'une de ces chasses, prit leur défense et remporta sa cause. Il se prénommait... Oregon Snape.
- ...
- Les vampires doivent leur création à une drow... je n'arrive pas à prononcer son nom... Elle en créa deux, mais l'un d'entre eux réussit à s'enfuir. Elle tua l'autre dans un de ses tests de résistance... le soleil... C'était aux alentours de l'an 2000 avant notre ère. En ce temps où les mauvais chamans et les mages noirs et les drows étaient amis et alliés. Cette alliance disparue lorsqu'un sorcier fut surpris à essayer de trouver une formule pour la longévité en usant d'un drow pour cobaye, c'était quelque part entre 450 et 550 de notre ère. Les loups-garous du monde sont tous répertoriés dans les dossiers de Ministères de la magie, mais à chaque année quelques centaines d'entre eux disparaissent sans laisser de trace sauf leurs noms dans les coffres du Ministère. Cela inquiète les parents qui tiennent aux leurs un certain temps, mais qui semble oublier très rapidement leurs plaintes au Ministère et l'existence du disparu. En Asie, il y a un groupe de sorciers qui à chaque année s'en va à la chasse... Il n'y a aucune loi pour contrer ces... Personne ne s'en soucie et...
- Ça sufit, Blaise. Dégagez ! Revenez vers cinq heures, j'ai à vous parler. Deux cents points pour les serpentards et les gryffondors," dit Vicomte, en haussant des épaules et secouant avec nonchalence sa main dans les airs.
Personne ne célébra ces points, tout le monde était mal à l'aise. Blaise sortit rapidement de la classe sous les regards attentifs de Draco, d'Hermione et du professeur. La jeune femme se demandait comment il avait eu accès à tant d'informations. Elle allait devoir faire un tour à la bibliothèque pour chercher les livres écrits pas Malfoy. Dire qu'elle avait passé dessus par pur préjudice, elle s'était dit qu'il ne devait rien y avoir d'important, juste de la magie noire. Elle allait devoir revoir sa conscience, ses préjudices et ses priorités. C'était bien elle qui se battait pour les droits des elfes de maison opprimés et sous-salariés. Son groupe S.A.L.E. allait devoir renaître à plus grande échelle, cette fois. "Qui l'eût cru ! Un serpentard qui paverait le début d'une voie pour un gryffondor," pensa-t-elle avec amusement, en jetant un coup d'oeil à la réaction de Malfoy. Le jeune serpentard fronçait des sourcils, les lèvres serrés. Oh ! Presque rien ne l'avait étonné dans ce qu'avait dit son copain, il savait pour la disparition des loups-garous. Tout enfant ayant un parent pratiquant la magie noire pour des idéaux trop hauts placés le savait. Tout comme pour ce groupe en Asie, il était assez à la mode et circulait partout, là-bas. Il avait déjà assisté avec sa grand-mère et son grand-père à l'une de ces chasses quant il était petit. Il avait eu envie de vomir, mais c'était retenu jusqu'à ce qu'il se retrouva dans sa chambre, au manoir Malfoy. Le sort de la mort n'était pas permis, les armes à feu, non plus. Les chasseurs avaient beaucoup d'imagination dans leur façon d'éliminer ces créatures. "Je vais devoir vilipendé mon oncle, Blaise m'a fait peur."
"Bien, je n'ai pas fini avec vous. Après ce petit show, recommençons. C'était un résumé très condensé de ce que je vais vous donner, aujourd'hui et lundi. Comme je lui ai dit, vous allez avoir à faire un travail, beaucoup de lecture, donc, beaucoup de temps à passer dans la bibliothèque. Pour ces deux prochaines semaines, surtout. Puisque j'y suis, aussi bien vous les donner, marmona-t-il, en fouillant dans son cartable. Vous allez pouvoir aller dans la section interdite. Toute l'école pour ces deux semaines y auront accès librement. Désolé, mais les livres ne sortent pas de la bibliothèque. Les portes seront enchantées, gare à vous. Ce sera cinq cents points par livre que vous tenterez de sortir. J'ai donnée carte blanche à madame Pince, je lui ai même recommandé de faire du zèle, d'annoter chaque livre que vous sortirez de la section avant d'aller vous asseoir. Cela prendra du temps, alors choisissez vos moments. C'est cinq cents points si elle vous surprend à ne pas le faire. Vous avez droit à un seul livre à la fois, c'est cent point pour chaque livre en trop et deux cents pour chacun des livres de la section qui n'aura aucunement rapport avec le cours. Voici, une liste des livres et le travail est expliqué sur l'autre parchemin. Faîtes attention à vous...
- ...
- Oh ! Autre chose, j'ai déjà été jeune... Pour les plaisantins qui seront surpris à tenter de faire perdre des points aux autres, c'est cinq cents points de retirer, plus deux mois de retenues avec moi. L'on m'a déjà dit que j'étais de terrifiante compagnie," finit-il avec un sourire carnassier.
Les élèves déglutirent et se préparèrent à prendre des notes. "Vive le silence ! Ils me détestent déjà, je ne leur fais pas assez peur, mais ils m'haïssent... C'est déjà ça de gagner, je présume !" pensa le nouveau professeur, avec une moue en distribuant les parchemins sur les tables et donnant son cours à voix haute.
"Arman, vous n'y arriverez pas en cinq jours, cria Remus, entre deux sifflements rauques.
- Je le sais parfaitement, mais vous aurez toujours un début. Allez, ce n'est pas si dur que ça, encore vingt tours !
- J'ai l'air ridicule !
- Voyons, donc ! Les autres loups ne nous regardent même pas... enfin, à part ce groupe qui ricane dans leur barbe. Ça ne fait rien, vous êtes super pour un vieux de quarante-cinq ans.
- Quoi ! J'ai trente-cinq ans.
- Oh ! fit Arman en arrêtant de joguer sur place et le fixant des yeux, horrifé. Wow ! Vous n'avez pas l'air de ça. Venez, en suivant mon régime et mon rythme, vous allez perdre cette dizaine d'années en trop.
- Arman, je ne rencontre personne dans ce désert en sautant, courant, grimpant et me traînant partout.
- Ça ne fait que deux heures.
- Non ! Regarde, ça fait plus de quatre heures que je te suis partout et que je dégouline, de partout ! dit Remus en lui montrant la montre que le jeune homme lui avait remise.
- Mais... vous avez accepté ma proposition. Vous voulez vous remttre en forme et apprendre à vous transformer en loup à volonté.
- J'ai accepté ça quand ?
- Oups !"
Arman passa une main mouillée de sueur dans ses cheveux blonds. Il n'avait pas eu l'intention de parler de la dernière partie de son plan. Il se tourna vers Remus et lui sourit. Il était rouge des efforts qu'il avait fourni à sauter, courir, grimper et à se traîner toute la matinée. Arman avait fait irruption dans sa chambre en habit de jogging léger. Les météosybils américains prévoyaient une belle journée, ensoleillée et dégagée, pas question de rester dans sa chambre. Il avait donc sorti Remus du lit et l'avait pousser dans la salle de bain adjacente à la chambre. Pendant qu'il était endormi sous la douche, le jeune loup avait pris les vêtements dans lesquels il s'était endormi et les avaient remplacé par d'autres plus convenables pour l'exercice. En moins de quinze minutes, Remus s'était douché -devant la "menace" d'Arman de venir l'aider- et habillé. Il se retrouva devant un déjeuner ultra-léger, une barre de céréales lui étant inconnue, et il se retrouvait dehors. Le soleil n'était même pas encore levé et le pauvre homme regardait fixement l'étendu désertique. Pourtant, il avait entendu des oiseaux et il avait vu des arbres par une des fenêtres. Ils n'étaient pas passé par la porte d'entrée, mais celle d'en arrière à côté d'une petite cuisine. Ce qui n'expliquait pas pourquoi il avait un désert devant les yeux. Arman claqua à ce moment ses doigts devant ses yeux et lui fit sa proposition :
"Alors, voulez-vous avoir une meilleure forme ? Au moins débuter avec moi et vous continuerez après, tout dépendant de votre décision mardi.
- Mardi !? Donc, nous sommes... vendredi ! Je nous croyais samedi ! Quelle folle ! D'accord ! Ça ne peut pas me faire trop de mal."
Quatre heures plus tard, il le regrettait à peine. Ses muscles lui faisaient atrocement souffrir, mais il savait qu'avec un bon bain chaud, il allait se sentir mieux. Arman était de bonne compagnie, malgré tout son babillage. Au début, le loup-garou semblait bizarre, chaotique, malicieux et carnassier. La description de Voldemort n'avait pas aider son opinion. Après ces heures, il commençait à l'apprécier, tout comme Dominic. Ce qui faisait deux dans sa balance de choix pour plus tard. Remus se demandait si le choix de l'amitié était ce dont lui avait parlé l'aveugle. Il voulut le demander à Arman, mais se retint. Il était soupçonneux, il lui fallait un peu de temps encore. Sur ces pensées, il continua à courir sur la piste improvisée par Arman. Ils étaient dans un désert et, inconséquemment, il faisait très chaud. Il n'y avait aucune verdure, aucun moldus. Il avait cru voir des lézards, mais il n'en était pas sûr. Les oiseaux de proies les survolaient, il était certain d'avoir vu des vautours. A part les quelques loups qu'il avait vu en sortant du Refuge, par la porte de derrière, il n'y avait pas âmes qui vivent. Après vingt minutes, Arman sonna la fin de leur jogging, ils retournèrent au refuge en courant doucement. Arman lui expliquait le reste de leur journée.
"Après les exercices d'essais, vous vous changerez car nous sortons avec un groupe de jeunes loups. Vous, Amielle, Serena et moi allons servir de chaperons. C'est fou, hein. Moi, chaperon !
- Combien de loups ? Et ce sera où précisément, il n'y a rien ici.
- Une vingtaine de loups entre 17 et 20 ans. Ce sera dans le nightclub de Ricky. Quant à ce que vous avez dit en dernier, c'est... vrai. C'est encore Lulou avec un groupe de mages noirs. Hier soir, lorsqu'elle a dit que chacune des portes menaient ailleurs, elle disait vrai. Les portes ont été enchantées pour agir comme un menneailleurs.
- Un quoi ?
- Euh ! Les anglais disent... P... porteloin ?
- Portoloin !
- Ouais ! C'est comme dans les films de science-fiction moldus. La porte des étoiles !
- Je ne vois pas.
- C'est une série américaine. Chacune des portes amène à un lieu précis. La porte d'entrée amène à la vraie entrée du Refuge, la vraie sortie, aussi. Une porte du deuxième amène dans une allée proche du club.
- Je vois. Et ce club est situé dans un village sorcier ?
- Non, en plein milieu des moldus. J'adore leur faire un pied-de-nez lorsque j'en vois qui essaie d'entrer. Vous pouvez tous venir, mais ne soyez pas sûrs d'entrer.
- Hum ! Pourquoi devrais-je vous accom... Oh ! Merde !"
Remus regardait la porte du Refuge qu'il n'avait pas remarquer en sortant. La bâtisse du Refuge n'était pas là, il y avait seulement une porte qui se tenait debout dans le désert. Il se tourna vers Arman qui sourit en ouvrant la porte et le laissant entrer. Ils passèrent par une des cuisines du bâtiment. Une jeune femme rondelette leur tendit deux plateaux où se trouvait un copieux déjeûner qui devrait les satisfaire. Elle les obligea à s'asseoir sur les tabourets en face du comptoir et s'en alla après leur avoir demandé de laver leurs vaisselles.
"Hum !
- Mmm ? C'était Belinda Roswell une des chefs-cuisiniers du Refuge.
- Oh ! J... Je te demandais pourquoi je devais vous accompagner ?
- Parce qu'il vous faut un baptême. C'est très rare les établissements récréatifs permis de ce genre, encore moins ceux qui regroupent autant d'espèces en même temps. Comme celui d'Érick, il est comme ça, il veut tout.
- D'accord. Ils vont fêter quoi ces jeunes loups ?
- Rien du tout... Peut-être la fin de semaine. C'est comme ça à chaque vendredi, les professeurs leur permettent de sortir si cela ne nuit pas à leurs études.
- Professeurs ?
- Oui, je vais vous donner un tour du Refuge et du campus des jeunes étudiants. J'ai beaucoup de salle à vous faire visiter de toute façon. Tous les jeunes de moins de 20 ans sont obligés de prendre des cours, j'en suis exempt pour un certain temps.
- Pourquoi ? demanda Remus, en levant la tête à l'entrée de plusieurs hommes et femmes.
- C'est rare, vous savez. Les loups-garous qui sont capable de se transformer à volonté.
- C'est pour cette raison que Lulou tient tant à ce que je fasse partie de son organisation ?
- Oui, entre autres.
- Mais comment peut-elle savoir qui en est capable ?
- On ne le sait pas, tous les loups doivent passer par les essais. Parfois, Dominic aide.
- Dominic ?
- Oui, c'est lui qui a dit à Lulou que vous vous transformeriez rapidement.
- Okay ! On va faire quoi après ce déjeûner. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour aider Harry ? Va falloir que je parle avec Dominic, aussi.
- Maintenant, on va... Oh, non ! C'est demain, tant pis...
- Quoi ? Qu'est-ce qui se fera demain ?
- La piscine municipale, même si c'est le mois de septembre. Je vous verrai en maillot de bain, demain.
- Euh ! Arman ? hésita Remus qui voulait aborder un sujet délicat.
- Donc, allez-vous doucher et mettez les vêtements que va vous décrire Dominic. Rejoignez-moi devant la porte de cette petite cuisine, après. Montez, je m'occupe de ça, il faut que je discute avec ces personnes."
Remus soupira après que la porte de la cuisine fut refermée devant sa face. Il refit le chemin de ce matin à l'envers, avant de prendre les escaliers, il regarda la porte d'entrée. Il était certain qu'elle était ensorcelé pour empêcher sa sortie. De toute façon, le gardien qui était devant lui ôtait toute envie d'essayer de s'enfuir. En plus, il ne pouvait pas partir, sa conscience ne le lui permettrait jamais, il devait tout d'abord avoir l'antidote pour Harry. Il monta lentement les escaliers, ses muscles étaient toujours endoloris. Arrivé au dernier étage, au fond du corridor, il ouvrit la porte de la chambre qu'il partageait avec Dominic. Il ouvrit la lumière et se dirigea vers le lit de l'autre homme. Il ne dormait pas, il était étendu sur son lit, complètement habillé, et jouait avec un long élastique. Remus le regarda faire un instant. Il savait qu'à deux, ce jeu était plus amusant, mais il ne s'était jamais vraiment intéressé aux jeux moldus.
"Allez, vous reposez dans un bain, Remus. Arman est très exigeant physiquement... et mentalement. Tout ce blabla, vous comprenez.
- J'ai combien de temps ?
- Une heure avant qu'il ne vienne cogner à la porte pour vous montrer les environs et vous mettre aux essais.
- C'est l'habituel, je suppose.
- Si vous voulez.
- J'espère qu'il ne t'a pas réveillé lorsqu'il est entré ce matin.
- J'étais déjà réveillé... Je dors très peu.
- Je présume que ne rien voir n'aide pas non plus.
- Vous êtes de plus en plus à l'aise, hein !
- Désolé, je ne voulais pas sembler si impudent ou vous embarrasser...
- Allez-vous détendre, Remus. Je vais voir notre ami, Arman... enfin...
- Oui, je comprends."
Remus sourit tristement en ouvrant la porte de la salle de bain. Cet homme transpirait la tristesse et l'amertume, mais il gardait le sourire. Il se demandait comment il faisait. Il se regarda dans le miroir au-dessus du lavabo et se posa la même question. Il se déshabilla et prépara son bain. Il fronça des sourcils en entendant la porte de la chambre se refermer. Il colla son oreille à la porte, aucun souffle. Il ouvrit les robinets de la baignoire, entoura sa taille d'une serviette et sortit. Dominic était bel et bien parti à la recherche d'Arman. Remus se mit à fouiller. Il se disait que, pour le meilleur ami de Lulou, Dominic devait avoir des papiers lui indiquant où il pouvait se trouver, n'importe quoi. S'il y avait des plans sur le Refuge, sur les travaux de l'armée qu'il pourrait essayer de mémoriser pour empêcher cette folle d'essayer de prendre le monde d'assaut avec ses monstres. Il ouvrit les tiroirs, les garde-robes, ils étaient tous vides, il n'y avait aucune paperasse dans cette chambre. Il commençait à croire que Dominic ne faisait pas entièrement parti de l'armée de Lulou, il aurait pu avoir une cassette audio, au minimum. Il se dirigea vers la table de chevet à côté du lit de Dominic. Comme il passait à côté de son petit lit, il vit un mot à côté d'un survêtement noir. Il le prit, rougit profondément et le jeta dans la corbeille de papier. Il retourna à la toilette, entra dans le bain mousseux qu'il s'était préparé et arrêta l'écoulement de l'eau. Il s'allongea dans la grande beignoir, accota sa tête sur le bord et ferma les yeux pour relaxer. Il essayait de ne pas trop penser à Dominic, sinon il savait qu'il se ferait un sang d'encre.
"Maintenant que vous avez fini de fouiller partout dans notre chambre, sachez que vous êtes en Arizona, que le Refuge se trouve dans la forêt National de Kaibab proche du Grand Canyon. Arman vous laissera écrire un mot à une seule personne de votre choix. Nous lirons votre message bien entendu. Vous pouvez jeter le mot et lorsque je reviendrai dans exactement une heure, nous n'en reparlerons jamais. Prenez un bon bain chaud, Remus, et relaxez. Vous devez être en forme pour le reste du programme d'Arman car elle sera exhaustive.
Dominic Maelechlainn
rédigé par Vulcan delaLucarne"
Quelle sera votre décision ?
Albus avaient les yeux qui pétillaient d'humour. Il se retrouvait, le matin du jeudi 28 septembre, devant toute l'assemblée estudiantine d'Hogwarts. Il semblerait que tous soient soulagés que rien ne lui soit arrivé. Il était debout devant les élèves et attendait le retour du silence. Les professeurs avaient déjà eu le temps de pousser des soupirs de soulagement, hier soir. Après avoir montré Harry et Voldemort leurs nouveaux lits, il leur avait raconté ne version condensée de ce qu'il allait dire aux enfants. Hier, les préfets avaient rassuré chaque maison de son retour et que les explications se feraient le lendemain. Il se racla la gorge et prit la parole :
"Mes chers élèves, je suis désolé de la frousse que j'ai pu vous donner. L'aventure que j'ai vécu était d'un ridicule, j'ai été le dindon de la farce. J'étais dans ma chambre, et oui ! Je m'étais enfermé par mégarde dans ma garde-robe après m'être cogné la tête. Mon oiseau m'avait surpris, tandis que j'étais très concentré sur la lettre que je lisais. Il faut vraiment ne pas faire sursauter un petit vieux comme moi.
- ...(petit rire)
- La porte de ma garde-robe ne s'ouvre pas de l'intérieur. Un clin d'oeil au malentrins et joueurs de tours. Je dois ma rescousse à des élèves que je ne punirai pas, sans eux, je serais encore enfermé et dans les vapes. Draco Malfoy, Pansy Parkynson et Blaise Zabini qui étaient tous trois inquiets pour leur professeur de potion et qui voulaient me poser des questions. Ils firent équipe avec d'autres élèves qui voulaient plus d'informations sur leur professeur et grand frère, Ronald et Ginny Weasley, Hermione Granger, Seamus Finnigan, Dean Thomas et Neville Longbottom. Alors, pour leur ténacité, leur curiosité, malgré les règles enfreintes, j'accorde à chacun des gryffondors 100 points. Pour avoir su défier les préjugés des autres et passer au-dessus des leurs, j'accorde aux serpentards 150 points chacun."
Blaise et Pansy regardaient Draco qui secouait la tête d'incrédulité. Ils venaient d'amasser 450 points pour leur maison. Les serpentards étaient en tête, et de loin, pour la course de trophée de Maison, maintenant. Le jeune Malfoy porta ses yeux sur la table des Gryffondors. C'étaient eux qui étaient les plus contents. Ils avaient amassé 600 points, rattrapant d'un seul coup les points perdus par Voldemort et Harry. Il haussa des épaules et snoba les serpentards qui essayaient de le féliciter plus tranquillement. Depuis avant-hier midi, qu'ils se moquaient de lui à cause de la beuglante, il n'allait pas leur pardonner cela trop rapidement. Ses deux amis et lui se tournèrent vers Dumbledore qui attendait encore le silence. Il devait maintenant expliquer pourquoi les élèves de Hogwarts allaient avoir de nouveaux professeurs demain matin.
"Mes chers élèves, comme j'eus mon accident, je ne pus vous annoncer, hier matin, le départ du professeur Remus Lupin, de l'école. Il était demandé avec empressement ailleurs. Il me touchera mot sur la date de son retour. J'ai délégué les professeurs Snape et Weasley pour l'aider dans sa quête personnelle pour qu'il puisse nous revenir plus rapidement. Donc, aujourd'hui, vous n'avez pas cours de potion ni de soins ni de défense. Demain, au courant du déjeuner, vous aurez trois nouveaux professeurs qui remplaceront les six manquant. Madame Rolande Silk sera votre professeur de potion, elle a gradué de BeauxBâtons, il y a trois ans et possède de grande compétence dans sa matière. Monsieur Dante Vicomte, votre professeur de défense. C'est monsieur Lupin lui-même qui me l'a proposé. Et madame Sylphide Dreymarck qui vient de la même dragonière que Charlie Weasley. J'espère que vous saurez leur faire sentir chez eux à leur arrivé."
Avant de se rasseoir, Dumbledore avertit ses élèves que leurs horaires allaient être changé et que les programmes seraient maintenant beaucoup plus théorique qu'à leur entré cette année. Les élèves se demandaient vraiment comment allaient être ces nouveaux professeurs. Les serpentards maugréaient, ils étaient certains que la femme qui remplaçaient leur tête de maison allait être très différent de ce dernier. Les gryffondors se réjouissaient car personne ne pouvait être pire que Snape, personne.
C'était la nuit, enfin, il n'était toujours pas sûr quelle était l'heure de la journée, mais il faisait sombre dans la chambre et Lulou lui avait dit d'aller se coucher. Remus était encore secoué. Il était étendu, sur le dos, dans son lit étroit, depuis des heures. Il n'arrivait pas à dormir. Depuis qu'ils s'étaient tous lancés dans "l'histoire de la vie des jumeaux Romulus et Remus", il ne semblait pas se remettre de ces informations. Il était aturé, il ne cessait de cligner des yeux pour chasser les larmes qui ne cessaient de venir. Il se racla la gorge, un boule d'émotions s'y étant logée. Il porta une main tremblante sur son front fiévreux. Il avait les lèvres scellés, il ne voulait pas émettre un son, il n'était pas seul dans la chambre. Dominic ne dormait pas, il avait les oreilles attentives. Il entendait la souffrance de l'autre homme et ses tentatives de la taire.
"Remus, souffla-t-il, doucement. Remus, venez ici. Je sens que vous avez besoin de parler.
- Non, Dominic. Je vais bien. Dormez... J'ai beaucoup de choses auxquelles pensées.
- Pas question. Amenez vos fesses sur le bord de mon lit, monsieur."
Remus se leva, sourire triste sur les lèvres, il était content que l'autre homme soit aveugle. Il ne pouvait donc voir à quel point il se sentait perdu. Il s'assit sur le bord du lit comme le lui ordonna l'autre homme et soupira silencieusement. Avec une ouïe juste, Remus ne pouvait penser autrement, Dominic attrapa sa main droite dans les siennes. Il le tira à lui. Remus qui s'était posé des questions sur la force du loup-garou eut sa réponse. À sa grande surprise, il ne pouvait résister aux bras de Dominic. L'aveugle plaça délicatement la tête de Remus contre sa gorge. Il lui frotta le dos et entama une chanson doucement. Remus les yeux grands ouverts cherchant il-ne-savait-quoi dans l'obscurité reconnu la berceuse. Son frère avait dû la chanter quand l'aveugle l'avait connu. C'était la seule raison que voyait Remus pour que Dominic sache la berceuse que lui chantonnait sa mère quand il était petit et qu'il avait son frère. Penser à son frère mort déclencha tout. Il agrippa les épaules de Dominic qui ne s'en formalisa pas et éclata en sanglots. La peur qu'il avait ressenti lorsque le monstre l'avait attaqué à la cuisse. Celle qu'il avait eu en voyant le loup se retourner contre son frère avant de perdre connaissance. Le poids qui s'était abattu sur son coeur à l'annonce de la "mort" de Romulus. La solitude que fut sa pré-adolescence, la douleur de ses transformations... La peur, la colère, le rejet, la solitude, le dégoût que sa condition lui avait apportés. La perte de ses meilleurs amis à son début d'âge adulte. Sa peur pour Harry de ces derniers jours remontait aussi. Les rejets et moqueries qu'il savait venir lorsqu'il parlerait à Severus et Lucius... Les mensonges qui furent toute sa vie et qui furent révélées.
Il ferma les yeux et essaya de se calmer. Il se redressa et tenta d'essuyer maladroitement le cou de Dominic qui éclata de rire et arrêta les mouvements frénétiques du blond. Il lui sourit et dit :
"Alors, on se sent mieux ?
- Non, j'ai... En moins de six heures, j'ai revécu ma vie et...
- Mais ce poids qui était sur votre poitrine... Ça va mieux, non ? Il s'est allégé ?
- Oui, tout dépendant de ma réponse à Lulou.
- Ne pensez pas à cela, maintenant. Elle vous donne cinq jours pour prendre votre décision. Le temps de connaître notre organisation, nos motivations et les autres loups juste un peu mieux. Vous pourrez donner votre réponse après. Harry n'est pas en danger de mort, n'est-ce pas ?
- Hum !
- Avec qui il a fait cet échange de toute manière ?
- Aussi bien vous le dire... Voldemort.
- Oh ! Ce sera dur pour vous, donc. Surtout que... Soyez sincère à vous-même, c'est tout le conseil que je puisse vous donner.
- Si je l'étais, je serais parti depuis longtemps.
- Si vous l'étiez, vous auriez pris les enfants et vous seriez parti.
- ...
- Allez-vous coucher. La nuit porte conseil et vous en aurez besoin d'autres que le mien.
- ...
- Remus, fit la voix hésitante de Dominic dans le noir. Ne lisez pas le carnet tout de suite, attendez à dimanche et... Vous aurez quatre décisions à prendre d'ici... cinq jours. Vous en refuserez trois.
- Qu...
- Bonne nuit, Remus."
Le jeune aveugle lui tourna le dos et se força à dormir. Remus resta un moment allongé sans que le sommeil ne vienne. Il repassait la proposition de Lulou pour sauver Harry et rejoindre son camp par le même geste.
Elle attendit que Dominic finisse pour jeter à nouveau ses jeux de cartes. Elle lança un coup d'oeil aux trois Fenêtres, comme elle aimait à les appeler. Elle n'approuvait pas qu'Arman se soit enticher de Remus si facilement. Le jeune loup n'avait que 18 ans, mais depuis la bataille de la dernière pleine lune... Il était revenu endolori par le repoussant de Lucius, rêveur et dans la lune, sans faire de jeu de mot. Elle soupira en voyant le regard du jeune homme plein de compassion et de sympathie pour Remus qui souffrait visiblement de ce que tous lui racontaient.
"Remus, maintenant, voyez-vous pourquoi ce monde, surtout celui des sorciers, a grand besoin d'une révolution ? Votre frère et vous êtes deux victimes parmi tant d'autres. Beaucoup de loups-garous, de vampires, d'andragons n'ont pas demandé à se retrouver avec ces "maladies", comme ils disent souvent, ou "malédictions". Alors pourquoi cette injustice ? Les atrocités que l'on nous fait subir, ces chasses aux sorcières... Le jeu de mot étant voulu.
- Ce n'est pas... pas d'une révolution dont ils ont besoin, mais d'éducation. Vous ne pouvez pas jouer leur jeu et faire comme eux. Ne les mettez pas tous dans le même bateau, non plus.
- C'est très noble, Remus, mais en plus de 20 siècles, ils n'ont rien appris. Qu'est-ce qui vous fait croire qu'ils vont vouloir apprendre maintenant ?
- Je... au Royaume-Uni...
- Vous êtes une sorte de modèle. Albus, avec l'accord du Ministère de la magie, vous a engagé une seconde fois et cela semble... blait la bonne, cette fois. La méfiance est moindre, mais quant est-il des autres ? Vous avez pâvé la voie pour les loups-garous chez vous, mais et les autres. Les vampires seront toujours craints et détestés.
- Je ne vois vraiment pas pourquoi, ironisa Remus, à la grande joie de tous.
- Je vous concède ce point, on pourrait mettre les loups sauvages aussi, dans le même panier, ceux qui ne sont pas répertoriés. Quant aux vampires, les avancées magiques, technologiques, scientifiques et biologiques pourraient les aider avec leur problème de sang. Ce n'est pas tous qui raffolent de tuer pour subsiter...
- ...
- Écoutez, je ne suis pas là pour jouer à l'avocate, je suis ici pour une partie de carte, vous convaincre de rejoindre nos rangs.
- Ma réponse est toujours...
- Ne répondez pas trop vite. Vous ne connaissez pas mon jeu de carte. J'ai un as de pique : la solution pour le dilemme de Harry et son ami. J'ai un trois de trèfle : les enfants de votre frère sont ici et j'ai l'impression que le monde lupin -encore voulu- les fascine amplement.
- Vous êtes immonde.
- Je l'ai entendu souvent, celle-là. Je sais, mais j'ai un monde à sauver.
- Mais je ne vous ai rien demander et eux autres non plus !
- Dans votre vie, monsieur Lupin, combien de loups-garous avez-vous rencontré ? À part aujourd'hui et hier, pouvez-vous me dire si vous vous êtes déjà lié d'amitié avec l'un de vos semblables ?
- ...
- C'est bien ce que je me disais. Ne venez pas me dire qu'ils ne m'ont rien demandé quand vous ne savez pas la souffrance des autres. Allez-vous continuer de jouer à l'autruche ? Je vous donne mon valet de carreau : vous avez cinq jours pour réfléchir. Pendant ce temps-là, rattrapez le temps perdu et faîtes connaissance avec les vôtres. Ne vous inquiétez pas, ils ne mordent pas... trop fort.
- Il lui faut plus de chaire, s'il veut traîner dans le coin indem, dit Vulcan. Pas comme s'il était le seul à en avoir d'besoin.
- Je crois me sentir visé, là. Lulou, appela Dominic, j'ai été blessé dans mon amour-propre et atteint dans l'estime de ma personne. Que vas-tu faire ?
- Te donner à manger, squelette ?
- Oh ! J'espère que demain, tu pourras t'excuser. Remus aidez-moi à retourner dans ma chambre. Il paraît que lorsque l'on dort...
- On dîne ? fit Arman en pouffant de rire.
- Dans ses rêves, exactement, dans ses rêves," ricana Ronan.
Remus aida Dominic à se redresser et ils sortirent de la salle. Personne ne les en empêcha. Lulou était certaine que Remus allait revenir, mais elle réfléchit et se dit que non. Elle fit signe de tête aux trois hommes et ils se levèrent. Ils se postèrent à la porte et regardèrent Remus, sous les directives de Dominic, sortir de la grande salle pour retourner dans leur chambre.
"Alors, Vulcan ? demanda Érick, en marchant vers eux, il était allé reconduire les enfants dans leur chambre.
- J'en sais rien, mais je crois qu'avec un peu de temps et surtout de l'entraînement... Qui va s'en occuper ?
- Arman, dit Lulou, sans hésitation.
- Quoi !
- Pour vrai ? Merci !
- Il est trop jeune pour ça, Lulou. Envoie plutôt Amielle. Elle sait y faire avec les nouveaux un peu plus âgés.
- Je sais, mais Arman a un je-ne-sais-quoi de plus dans sa manche. Nous verrons dans trois jours, on les mettra en tandem s'il y a un problème.
- Et si cela ne marche pas ?
- Cela marchera, Érick. T'inquiètes, j'ai une grande confiance en Dominic.
- Mouais ! Au fait, tu nous as toujours pas dit ce qu'il t'avait raconté, il y a deux semaines, pour que tu t'empresses de déménager le camp, tes projets et pour que tu changes de corps à nouveau, demanda Vulcan.
- Ce n'est pas de vos affaires."
Remus aida Dominic à s'étendre, il retourna sur son lit et s'allongea. Il entendit l'autre homme se déshabiller dans le noir, il n'en avait pas la force ni le vouloir.
Sirius s'étira. Il était 10 heures du matin, le vendredi 29 septembre. Il avait passé toute la nuit et celle d'avant à chercher des pistes sur Remus. Son flair de chien et celui du rat s'étaient arrêté devant la porte de la chambre du dessus, il y a 7 heures. Maintenant, ils devaient tous deux, lui et Peter, attendre le retour de Severus et Charlie qui étaient partis poser des questions aux tenanciers de l'auberge. Charlie et Severus, après que Dumbledore leur eut remis leurs effets personnels, avaient bouqué une chambre à deux lits sous le nom de Weasley. Après leur déconfiture de la veille, Peter et lui, sous sa forme canine et le premier sous la capuche de son ample manteau, avait pris la chambre. Ils avaient dormi et s'étaient levés lorsque Charlie et Severus étaient rentré épuisés avec deux plateaux de nourritures pour les animagis. Les anciens maraudeurs leurs avaient laissé les lits et étaient parti chercher encore aux abords de la forêt.
Ils avaient réussi à retracer la route de Remus depuis le château. Les traces étaient encore fraîches. Remus avait bel et bien reçu un rendez-vous aux dans la forêt. Il y avait eu plusieurs problèmes à ce que les deux animagis avaient senti et vu. Premièrement, ils avaient retrouvé la patte d'un volatile, sûrement le hibou qu'avait pris Remus pour envoyer le message à Hermione sur la cachette des professeurs. Il y avait seulement une patte, pas de goutte de sang, de traces de plumes, rien. Donc, l'animal avait été mangé d'un seul coup. Les deux hommes s'étaient bien demandé quel animal avait pu faire quelque chose d'aussi horrible et comment Remus avait survécu ? Deuxièmement, il n'y avait aucune trace de femelle dans la forêt. Il y avait l'odeur de leur compagnon et ceux de quatre autres hommes. Lulou n'était donc pas venue au rendez-vous. Ils tombèrent d'accord sur le fait que Remus s'était fait piégé. Troisièmement, et le plus terrifiant, ils savaient quel animal avait pu bouffer tout rond cet oiseau. Pourtant, c'était impossible. L'odeur de quatre loups. Peter avait traîné sur l'idée de loups-garous, mais il n'y avait pas eu de pleine lune, alors ce devait être des loups, d'énormes loups. Sirius fut prit de panique à ce moment, lorsque le rêve de Harry lui revint en mémoire. Les deux animagis se remirent frénétiquement à la recherche d'autres traces. Ils suivirent les traces des énormes loups, mais ils ne purent aller trop loin. La forêt croulait sous des créatures féroces et bizarres. Sirius-chien et Peter-rat avaient eu la frousse de leur vie lorsqu'ils furent frappés par les phares de l'ancienne auto des Weasley. Peter sauta sur le dos de Sirius qui patit en trombe lorsque d'énormes araignées leurs tombèrent dessus. La deuxième nuit, ils crièrent grâce et revinrent, vers les dix heures du soir, à l'auberge. En montant les escaliers, malgré le javellisant et sa fatigue, ou plutôt grâce à elle, Sirius-chien réussit à sentir l'odeur de son ami sur le plancher latté des escaliers. Pettigrew et lui suivirent les odeurs pour s'arrêter devant la porte au-dessus de leur chambre. L'espoir revenait.
Maintenant, ils étaient dans leur chambre et attendaient que Charlie et Severus aient légalement la permission de fouiller celle du dessus. Si cela avaient été d'eux, les animagis auraient défoncé la porte à coup d'alohomora, mais Charlie les avaient regardé d'une manière offusquée malgré la fatigue dans ses yeux. Sirius se frotta le cou, il dormait mal depuis qu'il était au courant de tout ce qui se déroulait à Hogwarts. Il s'inquiétait pour Remus maintenant, il n'avait jamais été aussi inquiet et il ne savait pas pourquoi. Il en avait même oublié sa vengeance. C'était pas son mois. "Qui sera le prochain ? Prenez un numéro pour donner un ulcère à Padfoot ! Ah, enfin !" souffla le noiraud lorsque Charlie et Severus passèrent la porte de la chambre.
Les quatre hommes se regardèrent un moment. Charlie avait fait un résumé de tout ce qu'ils avaient. Comme il avait été celui qui posait les questions aux habitants du Pré, Severus le laissa raconter ce qu'ils savaient et avaient sur la disparition de Remus.
"D'après ce que vous nous avez dit, hier soir, Lulou n'est pas venue au rendez-vous. C'était un piège, comme nous le pensions et le pauvre imbécile...
- Snape, calme-toi, fit Sirius, sèchement. Je suis sûr que tout va bien. C'est moi qui essaie de le calmer ! Et moi, alors ? Remus est un grand garçon, il sait s'occuper de lui-même depuis longtemps.
- De plus, Lulou voulait lui proposer quelque chose. Elle ne lui fera pas... trop de mal, dit Peter avec une grimace.
- Donc, Severus et moi avons circuler partout dans le village pour avoir la description des quatre hommes qui ont enlevé Remus. Nous avons la permission de la propriétaire de fouiller la chambre du dessus et des informations.
- Il a fait tout le travail, il peut vous dire tout en détail, pendant qu'on montera les escaliers jusqu'à la chambre, dit Severus en rouvrant la porte.
- Merci, Severus. Les quatre hommes sont arrivés, il y a deux semaines, couverts de la tête au pied. Bobbie, la propriétaire, ne voulait pas leur louer une chambre, ils avaient l'air louche, mais le plus grand, le chef du quatuor, retira sa cagoule et se présenta. Elle dit qu'il avait des traits asiatiques, les cheveux sombres et un visage renfermé et dur. Ils ne sont jamais sortis de leurs chambres, sauf deux fois, ils appelaient leur nourriture et c'était tout. Ils sont sortis la nuit quand Remus a été attaqué, nous pouvons penser que ce furent eux qui l'attaquèrent. Ils sont sortis avant-hier, pour le rendez-vous. Ils sont revenus très rapidement pour disparaître dans la chambre du plus grand des quatre. Ils avaient loué quatre chambres. Autres choses, Bobbie aurait entendu des oiseaux dans la chambre de l'asiatique qui a mis les chambres sous son nom : Érick Wa Ming. C'était de petits oiseaux qui sortaient de sa fenêtre. Vous savez quoi d'autres ?
- Quoi, fit Peter en ouvrant la porte de la chambre qu'avait loué Érick.
- Les oiseaux sont partis de la chambre les mêmes journées que Draco Malfoy les recevaient.
- Impossible, quoique cela expliquerait la rapidité des réponses. Je croyais que c'était Lulou qui lui écrivait, dit Sirius.
- En effet, peut-être lui est-il arrivé quelque chose ? Ou bien c'est un plan pour nous mélanger dans nos recherches, continua Charlie, en haussant des épaules. Ils sont revenus très tard, avant-hier soir, vers les dix heures, avec une autre personne. Bobbie dit que le pauvre homme avait l'air saoul et Érick le lui confirma. Ils sont montés dans cette chambre et ils n'ont pas réapparu.
- Nous croyons à un portoloin pour les Amériques si ce qu'a dit Clutch... Balthazar... Malfoy... est vrai. Lulou serait parti du Canada pour l'oest des États-Unis. C'est là que vous entrez en jeu. Nous voudrions que vous retraciez les allers et venus de ce Érick.
- Pas de problème, Snape," fit Sirius en se transformant.
Les recherches avançaient mieux qu'il ne l'aurait cru. À partir de la porte, comme hier soir, les animagis reconnurent l'odeur des hommes de la forêt et celle de Remus. Ils suivirent la trace de Remus, l'odeur semblait se concentrer au pied du lit. Ils cherchèrent ailleurs, au cas, mais à part de légère trace, ils ne semblaient pas avoir traîné leur ami ailleurs dans la pièce. Directement au pied du lit. Le chien et le rat redevinrent humain et frénétiquement se mirent à toucher le bois du lit. Severus essaya de les avertir du danger de ne pas utiliser leur cerveau quand ils disparurent dans un "pop" !
"Et voilà ! s'écria Severus les bras dans les airs.
- Calme-toi, Severus, on a qu'à les suivre.
- Si nous apparaissions au milieu de ces dégénérés ?
- 'Faut prendre des risques dans la vie... et je sais que vous en avez pris beaucoup, ce ne sera pas votre première fois.
- Il faut empêcher d'autres d'entrer et envoyer un mot à Albus. Ensuite, nous irons.
- Il faut avertir Sirius et Peter... Faîtes donc ce que vous venez de dire. J'y vais et je vous donne deux heures pour vous préparer, c'est bon ?
- Excellent."
Charlie mit la main sur le pommeau en bois d'une des pattes du lit comme il les avait vu faire. Il ferma les yeux, sentit le tirement à son nombril et les rouvrit. Il étaient dans une forêt, un parc l'on aurait dit. Sirius et Peter étaient assis à terre, ils les attendaient le plus patiemment qu'ils pouvaient. Ce qui voulait dire que Sirius faisait des trous dans le sol avec ses doigts et que Peter tremblaient dans un coin, il regrettait d'être parti seul avec l'autre homme. Charlie leur sourit et leur expliqua qu'il fallait attendre après Severus un moment encore. Ici, le soleil n'était pas encore levé, le monde dormait toujours. Il faisait sombre, seules leurs baguettes leur procuraient une petite lumière. Charlie s'opposait à la création d'un feu de camp. Ils ne savaient pas où ils se retrouvaient, ils n'allaient pas créer un imbroglio en alertant des policiers. Il faisait un peu frisquet vu l'heure, mais leur cape les protégeait. Ils ne savaient pas où ils étaient, mais ils savaient qu'ils allaient détonner un grand coup en circulant dans les rues de la ville ou du village. "J'aurais dû y penser ! Je ne sais pas où il y a une banque pour changer l'argent que j'ai sur moi. Je dois acheter des vêtements moldus ! Quelle galère !" pensa maussadement Charlie.
Sirius qui commençait à en avoir marre d'attendre décida d'aller faire un peu de repérage, les deux hommes tombèrent d'accord avec lui. Ils le laissèrent aller seul, Charlie ne voulait pas que Peter y aille. Les moldus n'appréciaient pas les rats, ils sont porteurs de maladies à leurs yeux, il n'allait rien risquer, même s'il faisait nuit.
Sirius-chien sortit rapidement de la forêt qui n'était qu'un parc. Le nom était écrit sur un panneau : Cortez Park. Cela ne l'avançait pas à grand chose. La première rue qu'il vit était une avenue, la trente-cinquième. Il y avait peu de voitures qui circulaient, il réussit à traverser la rue. Il courut un peu en rond. Les rues était belles et le pavé était chaud. Les maisons propres et qui ne semblaient pas bâties pour acceuillir de la neige. Il faillit aboyer haut et fort lorsqu'un énorme autobus blanc passa devant lui. Il était trop concentré à reconnaître son entourage. Il cligna des yeux en voyant la publicité de dentifrice. Il regarda autour de lui, il y avait plein d'autobus, il devait être dans un centre. Du monde descendait et montait dans les poids lourds. Il était rendu à l'intersection de la vingt-neuvième avenue et du Metro Parkway. Il cligna des yeux en avançant toujours. Il grogna en voyant le cadran, il était en face d'un centre commercial, Metrocenter, et il était près de cinq heures du matin. Il retourna dans la forêt en se guidant avec son odorat et son sens de l'orientation.
Charlie lui demanda s'il avait trouvé un endroit intéressant, cela faisat plus de trois heures qu'ils attendaient après Snape. Sirius lui dit qu'ils pourraient se renseigner sur l'endroit où ils étaient auprès de commerçants. Ils devaient traverser le lac Cortez, mais c'était tout. Il leur décrivit l'endroit quand ils entendirent des craquements dans le fond des bois. Ils se levèrent, se mouvèrent en silence entre les arbres et virent deux hommes avec trois garçons qui avaient des bâtons de pêche et tout l'attirail du parfait pêcheur passer sur une route tracé. Sirius se frappa le front, le parc s'ouvrait à 5 heures et demi et fermait à dix heures et demi. Ils devaient partir au plus vite avant qu'un gardien ne s'amène et ne leur pose des questions sur comment ils avaient pu passer sans qu'il ne les remarque. Ils retournèrent à l'endroit où ils avaient apparu pour voir Severus Snape debout qui regardait autour de lui frustré. Les mâchoires de Charlie, Sirius et Peter fracassèrent le sol à leur pied. Severus était vêtu à la moldu. Il portait un long manteau qu'il avait mis sur ses épaules seulement. Le manteau était de cuir noir, les boutons argentés et une broche à la forme d'une tête de lion sur la poitrine gauche. Il portait un ensemble gris, pantalon bien repassé, des chaussures de cuir reluisantes avec le bout en métal. Ses mains étaient couvertes de gants de cuirs résistants. Il portait une rolex qui reflétait le peu de lumière qu'il y avait, il la regardait pour constater l'heure. Il portait un chapeau dans le même ton de gris que ses vêtements qui était penché sur sa tête. Le bonus était les cheveux bien peignés, non gras, plein de vitalités. Son visage était frais et dispo, ses lèvres minces et luisantes de santé. Charlie se frotta les yeux et siffla entre ses dents faisant sursauter l'homme.
"Mon dieu ! Severus... Qu... Je veux dire don Snape, mais que vous est-il arrivé ? dit Charlie en prenant l'accent épais d'un italien mafieux.
- Wow ! s'écria Peter. Je me souviens de ce film américain aussi.
- Euh !... S... Qu'est-ce qui t'as pris tout ce temps ? dit Sirius qui n'allait pas complimenter son ennemi.
- Ça ! dit l'autre homme avec un air de martyr en se montrant. Après avoir envoyé la lettre à Albus, je me suis rappelé que nous allions déambuler parmi des moldus. Je suis passé chez le marchand de vêtement. Chance, ou malchance, il avait des vêtements moldus. De l'argent moldus aussi. Il me donna cela selon les descriptions de vous que je lui ai fournis.
- Hé ! C'est trop petit ! s'indignèrent Sirius et Charlie en prenant les vêtements des mains de Severus.
- C'est trop grand !
- Je n'ai pas fini. Il m'a dit que c'était très en vogue chez les moldus, vaut mieux fondre dans le décor. Ces vêtements ont été modifiés magiquement pour convenir à toute taille. Ils s'allongeront, rétrécireront, pour... comment a-t-il dit ? Oh ! grimaça-t-il. Pour mieux épouser vos formes. Il a dit que les vêtements s'acclimateront à la température ambiante, pas besoin d'avoir peur du froid ou de la chaleur.
- Tu es resté assez longtemps pour entendre ce qu'il avait à dire ? demanda Charlie caché derrière un buisson.
- J'ai de la misère avec ce genre de marchands, dit Severus en haussant ses épaules. Ils parlent trop. Alors ? J'ai été absent depuis près de quatre heures, qu'avez-vous fait ou trouvé ?
- D'après les descriptions de Sirius, nous sommes aux États-Unis, je ne sais pas quel état, ni quelle ville et... Severus ! Quelle description de moi avez-vous donnée au marchand ? J'ai l'air d'un prostitué, là-dedans," hurla Charlie en sortant de sa cachette.
Effectivement, Charlie était revêtu de vêtements qui épousaient réellement ses formes masculinement musclées de dragonier. Le pantalon de vinyl très foncé était juste assez serré pour le laisser respirer, mais assez pour activer l'imagination des autres à ce qu'il y avait dans la poche. Les pantalons rehaussaient ses belles fesses rondes, Severus se demanda si le pantalon n'avait pas été peint sur le garçon. Sirius haussa un sourcil en sortant de sa cachette et le regarda pour attester de la délicieuse vision. La chemise verte très pâle était serrée aussi et transparente. Ses petits mamelons étaient dressés et durs avec l'air frisquet qui se réchauffait plus l'heure avançait. Le bas de ses pantalons était légèrement évasé et recouvrait ses botillons. Mais l'on pouvait voir le suède noir de ses chaussures. Le pauvre était rouge sous le regard des trois autres hommes. Il se racla la gorge en essayant de reprendre contenance, il siffla entre ses dents à nouveau.
Sirius avait la classe ! De longs pantalons noirs bien plissés, tombant sur des souliers de cuirs noirs qui réflichissaient tout sur leur passage. Il avait un veston long, plus long que celui de Severus, gris foncé, bien ajusté aux épaules. Sa chemise blanche à très fines rayures argentées était plus épaisse que celle de Charlie, mais aussi serrée, la fermeté de sa poitrine était bien visible. La cravate noire, pareille à celle de Severus, lui conférait l'air d'un homme d'affaire très aisé. Des lunettes de soleil aggrimentaient le tout, ce qui lui donnait l'air d'une star de cinéma, cette fois. Comme Severus l'avait dit, les vêtements étaient enchantés, car les cheveux de Sirius étaient bien raides derrière ses oreilles. Charlie aussi avait les cheveux crêpés par du gel.
"Peter ! Ça roule, mon vieux !" s'écria le rouquin en applaudissant.
Peter, le pauvre, ne se sentait pas à l'aise dans son accoutrement de don de la drogue latino. Il avait presque l'allure d'un homme de famille. Chemise noire lâche, aux manches retroussées sur ses bras, pantalon blanc, un peu plus serré au fessier et au cuisse. Une redingote blanche par dessus avec un sorte d'épinglette d'argent dans une poche. Une petit Danny de Vito dans Jumeaux. La tenue du parfait petit escroc qui se donne des airs de grandeur.
"Finalement, vous avez tous l'air de mafioso accompli et moi de votre pute.
- S'il te plaît ! s'écria Severus, mortifié. Si j'avais su que 'aurait été aussi pénible, j'aurais demandé des soutanes !
- J'ai froid, moi, gémit Charlie, d'une toute petite voix.
- Tiens, prends-le, fit Severus, lui tendant son long manteau noir.
- Merci, patron ! Je vous remercierai avec soin, ce soir ! fit-il en passant langoureusement le bout d'une langue rose sur sa lèvre inférieure.
- ... !!!
- Oh ! Si on peut pas s'amuser un peu !" grogna Charlie en se dirigeant vers la route du parc en roulant des hanches.
Sirius, surpris, passa sa main devant les yeux de Severus qui semblait pétrifier à nouveau d'embarras, cette fois. Peter cligna des yeux, glissa ses lunettes de soleil sur son nez, mit ses mains dans ses poches, haussa des épaules et suivit Charlie avec une démarche sûre.
"Voldemort, donnez-moi ça !
- Non. Tu vas la remettre à Dumbie !
- Il le faut.
- Pas vraiment ! Il l'aura quand nous serons en Amérique.
- Tu nous veux plus de problème, hein !
- Non, je veux mon corps et nous avons le moyen de l'avoir très rapidement. C'est pas toi qui voulais y aller, en premier lieu ?
- Oui, mais... Fumseck ?
- Tu as peur d'un petit oiseau ? Je devrais peut-être s'il a aidé Potter à vaincre ma bête !
- On aura pas le temps, tenta à nouveau Harry, ses petits poings serrés le long de son corps. Il va prévenir Dumbledore avant que l'on ait le temps d'arriver au Pré.
- Mmm !" fit Voldemort en arrêtant de repousser Harry qui tituba obliquement vers le sol.
Voldemort le rattrapa, il n'allait pas laisser à l'imbécile le pouvoir d'endommager son corps davantage. C'était l'heure du dîner, Albus les avait laissé seuls dans sa tour sous la surveillance de Fumseck. Leur plat avait été intouché car ils avaient été dérangés par un corbeau, il y a cinq minutes. L'oiseau avait un mot accroché à sa patte pour Albus, mais cela ne les avaient pas dérangé. Le mot provenait de Severus qui donnait au directeur l'endroit où se trouvait le portoloin et où il pouvait les amener. Les quatre hommes chargés de la recherche de Remus semblaient croire dur comme fer, qu'ils allaient atterir aux États-Unis comme Balthazar leur avait dit plutôt dans la semaine. Rien n'était sûr, mais c'était la seule piste qu'ils avaient et ils l'avaient prise. Voldemort avait voulu déchirer le mot pour, ensuite, partir. Personne ne savait combien de temps le lien entre les États et l'Angleterre allait durer. Les deux némésis s'étaient débattus jusque dans la chambre d'Albus sous l'oeil ennuyé de Fumseck. Il y avait un miroir recouvert d'un drap à côté du grand lit à baldaquin. Il n'avait pas attiré l'attention des garçons, prouvant qu'un repoussant était en place. Il y avait deux petits lits en face de celui d'Albus. Ces deux dernières nuits, ils avaient dormi ici. Voldemort n'avait cessé de se tourner et se retourner : deux de ses ennemis se trouvaient dans la même pièce et il ne pouvait pas les faire souffrir parce que l'un d'eux lui avait jeté un sort et s'était fait apprécié de son animal de compagnie. La vie était dure !
Et maintenant, ce même connard voulait l'empêcher de faire l'impossible pour retrouver son corps. Après de longues minutes, Harry décida de rejoindre Voldemort dans sa cogitation. Ils se demandaient comment ils allaient pouvoir sortir sans se faire remarquer de l'oiseau. Les cours allaient recommencer bientôt pour le vrai Harry. Albus donnait lui-même les cours puisque maintenant, il était au courant que durant ces derniers jours les professeurs les avaient donnés à la mauvaise personne. Harry était légèrement en retard, mais la tutelle de Balthazar l'aidait à comprendre rapidement la matière qu'il révisait avec le directeur. Voldemort siffla entre ses dents de frustration.
"Le seul moyen que je vois, c'est de faire comme Lupin.
- Alors là, il n'en est pas question. Je ne crois pas que McGonagall puisse supporter une autre disparition du directeur.
- Trouve une idée, alors. Il faut qu'on y aille.
- Hum ! Euh ! Je... Ah ! fit Harry en claquant des doigts. C'est bien Dumbledore qui a ma cape !
- C'est parfait ! On y va.
- Il faut par contre laisser un mot. Comme Remus, pour qu'on puisse nous retracer si quelque chose tourne mal.
- D'accord. Mais pas à Albus, il serait mis trop vite au parfum et nous rattraperait.
- Il faut l'envoyer tout de suite, alors. Il ne faudrait pas qu'il survienne quelque chose d'inattendue pour empêcher le message de passer.
- On le réécrit à l'encre invisible ? Non, il n'y en a pas et ça prendrait trop de temps. Il est passé midi, Albus va s'amener et le portoloin s'annuler !
- J'veux pas le faire, mais on le donne à Ron et Hermione.
- Pas question !
- Ce sont les seuls en qui j'ai pleine confiance, ils ne diront rien... enfin pas trop tôt.
- D'accord. En tout cas, je n'ai pas d'allié ici. Ce sera sûrment pas Malfoy, il va vouloir venir pour sauver son animal.
- Et il nous hait tous les deux," marmona Harry en començant à chercher l'endroit où se trouverait sa cape.
Ils fouillèrent partout dans la chambre d'Albus. Harry commençaient à désespérer, ils ne savaient pas combien de temps ils avaient avant que le lien ne disparaisse. Leur recherche allait lentement. Peut-être que la cape n'était pas dans la tour. Le plus rapidement possible, Harry redescendit dans le bureau du directeur. Les portraits le regardaient de très près, ils étaient curieux. Dans le bureau du directeur, le désespoir assailli le jeune homme. Il s'écroula sur une des nombreuses chaises en face du bureau qui avaient pris place durant la discussion nocturne d'Albus d'il y a cinq jours. Il ne pouvait pas pleurer, il avait coulé beaucoup de larmes lorsqu'il avait vu Sirius et Remus. Il cligna des yeux pour chasser ses larmes, elles ne servaient jamais à rien et ce n'était pas maintenant que ça changerait. Fumseck le regardait impassiblement, il ébouriffa ses plumes et s'envola. Il tourna une fois au-dessus d'Harry et fonça dans les escaliers menant à la chambre d'Albus. L'enfant aux yeux rouges le suivit curieux et s'arrêta devant la porte à côté du lit du vieil homme. Nagini était posté devant. Elle se redressa en voyant l'oiseau et glissa hors du chemin d'Harry. Celui-ci regarda l'oiseau qui à coup de bec essayait de faire tomber la poignée. En quatre coups, il réussit. Il y avait un petit escalier qui menait à une toute petite pièce. Plus petite que le bureau. Harry vit sa cape mit sur un porte-manteau debout en plein milieu de la salle.
"Voldie, j'me demande vraiment pourquoi Fumseck nous aide ?
- J'en sais rien et tu ne le sauras jamais si tu persistes à m'appeler de cette manière, tonna-t-il.
- Ça va être dur de sortir, je ne connais pas le mot de passe. Tu te souviens qu'il nous ait dit le changer à chaque fois qu'il sortait, hier.
- ...dans la pire des merdes ! marmona-t-il, sans l'entendre. La porte est enchantée. C'est un phénix, je crois pas que Dumbie ait quelque chose d'assez puissant pour blesser, voir détruire, cet oiseau.
- Euh ! C'est bien beau, mais on sort comment ?
- Pour la sortie ? L'oiseau va pouvoir nous aider, il est très puissant, non.
- C'est vrai. En deuxième, il avait réussi à nous soulever, Ron, Ginny, Lockheart et moi.
- C'est parfait, donc.
- Hé ! Nagini, nous zallons partiir, ne t'inquièètes pas. Essssaie de ne pas troooh déranger Albussss, okay !
- Merde ! Poohtter, cessssse de nous rrretarder, nous devons pppahrtir. Nagini, on ssse reverra plus tard avec mon corps.
- Prenez garde, touh les deux ! Ssssette femme est dangeureuze !
- Oui, fit Harry.
- Bye !"
Les deux compagnons d'infortunes s'approchèrent de la plus grande fenêtre de la tour, celle derrière le bureau du directeur. Ils allaient devoir se coller pour se cacher sous la cape, sans qu'elle ne tombe. Harry s'hissa aux épaules de Voldemort. Il passa ses bras autour de son cou et serra ses jambes autour de sa taille, l'étouffant et ne s'excusant pas. "Mon corps... C'est totalement bizarre !" En marmonant sombrement, Voldemort, la main droite sur l'embrasure de la fenêtre, tendit de la main gauche un pan de la cape à Harry qui la tint fermement. Le mage noir entoura, de son bras droit, la petite taille du garçon en essayant de garder l'équilibre avec le poids en plus, passa la cape autour d'eux, comme une grosse momie. Harry qui avait sa main droite de libre, rabattit la capuche sur la tête de Voldemort et remit son bras à l'abri des regards. Fumseck avec son bec et ses pattes réussit à prendre le poignet recouvert de la cape de Voldemort. Délicatement, il les souleva de terre, en se serrant fortement, les deux garçons passèrent par la fenêtre sans trop de dégâts. L'oiseau tourna sud-est et se dirigea vers le Pré-au-Lard. Harry n'avait pas peur de l'altitude, il trouvait cela quand même étrange cette façon de voler, accrocher au corps... à son corps... de la sorte. Voldemort trouva moyen de rechigner :
"Hé ! Va plus vite, le gamin me tient assez fortement et je le tiens aussi !
- S'il te plaît, finit Harry.
- Oh, commence pas, toi !"
Dante Vicomte était accoté à son bureau, les jambes croisées, et survolait du regard sa classe de cinquième année : gryffondor et serpentard. Il les regardait avec dédain. Toute la journée, il avait eu droit à des regards peureux et horrifiés de ses élèves, ce qui l'avait vu obligé de donner un cours nouveau genre. "Pff ! Bande de bébés !" Un groupe de première année avait éclaté en sanglot, c'était son premier cours de la journée aussi. "Bizarrement", près de quinze élèves étaient arrivés en retard... Ils avaient presque manqué leur cours avant que le courage, qui tardait à venir, ne les frappe. "Ça m'apprendra à quitter les planches pour donner un coup de pouce à cher Remus," pensa-t-il, aigrement en se rappelant de son entrée ce matin, à Hogwarts école de sorcellerie.
Madame... mademoiselle, vraiment, Rolande Silk, leur nouveau professeur de potion, était mignonne. C'était la description qui vint à l'esprit de la plupart. Elle se leva pour les saluer. Elle était toute petite, potelée et toute en bleue poudre. Ses longs cheveux blonds étaient attachés d'un ruban bleu carrotés. Son visage était rose et bon-enfant. Les garçons surent tout de suite qu'ils allaient la détester. Les filles allaient lui donner sa chance. Car comme ils se l'étaient presque tous dit la veille, elle ne pouvait pas être pire que Snape.
Tout le monde retint leur respiration lorsque le directeur leur présenta monsieur Dante Vicomte, leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Quelques-uns émirent des hoquets de surprise et/ou d'horreur. L'homme avait la pâleur de Snape, il était toutefois plus grand. Ses cheveux étaient roux flamboyants, très foncés, tombant presque dans l'auburn, et très longs. Sa tenue avait tout du flamboyant Lockheart, mais dans le ton sombre. Ses yeux étaient cachés derrière des lunettes fumées noires, ses lèvres étaient minces et très pâles, presque bleues. Si tout le monde avait cru Snape vampire et Lupin dangereux, ils venaient de déchanter. Monsieur Vicomte semblait plus dangereux que le loup-garou.
Madame Sylphide Dreymarck, le nouveau professeur de soins, avait une allure qui ressemblait à celle de Charlie. Elle était grande et costaude, sa peau burinée par le soleil et les intempéries, lui donnait un air plus vieux que ses trente-cinq ans. Elle avait un sourire resplendissant sur ses lèvres. Ses cheveux étaient courts et frisés, très foncés avec des mèches bleutés. Elle les salua de la main, lorsqu'elle fut présentée par le directeur.
"Voilà donc, vos professeurs pour quelque temps. Comme je vous l'ai dit, mademoiselle Silk a gradué de BeauxBâtons. Madame Dreymarck travaille pour la même dragonière que Charlie Weasley, ils sont amis. Et je suppose que vous vous posez la question, monsieur Vicomte se fera un plaisir de vous le dire, lui-même.
- Merci, monsieur Dumbledore. Bonjour, donc, tous, fit-il, d'un ton pincé. Je le vois sur vos visages, vous vous questionnez. Allez, offrez-vous une médaille, je le suis.
- ...(tout le monde retient leur souffle horrifié)
- Quoi donc ? marmona audiblement Albus.
- Un sorcier, voyons. Vous vous attendiez à quelle déclaration ?" siffla-t-il avec un large sourire, montrant ses canines humaines.
Albus continua en avertissant que les nouveaux horaires pour chaque étudiant seraient distribuer après déjeuner par leurs préfets. Aujourd'hui étant exceptionnel, aucun point ne serait retirer pour les retards, pour que les élèves puissent s'habituer à leur nouvel horaire. Lorsqu'il permit à tous de s'attabler et de se préparer à déjeuner, monsieur Vicomte se leva, comme il aimait la dramaturgie et les bonnes blagues, il déclara d'une voix forte :
"J'oubliais, je suis vampire...
- Oh ! Par tous les cieux, Albus !
- ...(quelques cris de panique provenant des élèves)
- ...au quatrième degré. Ce qui me permet d'être comme vous, omnivore, fit-il rictus mauvais en coin et se rasseyant.
- Excusez-le, il a fait parti de plusieurs troupes de théâtre moldus et plus récemment de quelques films. N'ayez pas peur, c'est Remus qui nous l'a recommandé avec l'approbation du Ministère de l'éducation, après l'accident de monsieur Malfoy. Vous ne mordez pas, tout de même.
- Seulement au besoin."
- ...
- Il n'a donc pas abordé les vampires avec vous ? Ça ne fait, rien. Je voulais vous dire que tout ce qu'il aurait dit sur moi était vrai, je suis un salaud et un ange à la fois. Je peux être votre pire ennemi et votre meilleur ami. Ne venez pas me chercher, n'essayez pas de me faire passer des tests et sachez que je suis réellement plus vieux que vous, donc je les connais les tours. Ne me prenez pas pour une poignée porte comme disent les québécois, je suis très méchant. Je mords quand il le faut... et c'est au sens figuré et littéral. À mon arrivée, hier soir, j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec d'autres professeurs, ils m'ont décrit les professeurs qui manquaient au corps enseignant. Je parlerai, ici, du professeur Snape. Il est respecté pour ses habiletés avec la magie "de bouillon" comme j'aime à l'appeler. Il paraît que, tout comme moi, il soit très dur avec tous ses élèves sauf ceux de sa maison. Étrange ! Discrimination ? Définition, je vous prie.
- ...
- Oui, mademoiselle Granger.
- Euh !... fit-elle apeurée.
- Allez, nous n'avons pas que ça à faire. Vous la savez ou non ?
- Oui, mais... vous... comment... mon nom ?
- Quoi ? Hermione Granger ? Je ne suis pas votre père si vous voulez vous plaidre, dit-il sans malice ce qui fit rire toute la classe.
- Non, ça ira monsieur, sourit la jeune fille. Discrimination, c'est l'action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou groupe entier par rapport aux autres.
- Merci, 20 points aux gryffondors. Maintenant, nous allons discuter aujourd'hui des actes ignobles que certains commettent et ont commis pour mieux se protéger -entre guillemets- des autres, par foi en une religion, tout simplement par haine, peur, jalousie et incompréhension. Oui, monsieur Longbottom ?
- Sommes-nous obligés ? demanda le garçon sans le regarder.
- Ne soyez pas un poltron, jeune homme. Vingt points de retirer pour cette question à l'encontre de mon autorité d'enseignant. Je suis sûr que vous allez voir d'un autre oeil ces "autres" qui sont un tant soit peu différents de vous. Commençons par une période plus proche de la nôtre... Prenez des notes, je vous prie, un examen surprise est si vite arrivé et vous aurez à faire un travail plus tard. Donc, je disais qu'on allait commencer par Voldemort... Quoi ? Personne ne tremble ? ironisa-t-il, un sourcil roux levé. Je viens de dire son nom pourtant. Pas mal, ma première classe a failli se faire dessus. Oui, Draco Malfoy, que voulez-vous ?
- Nous n'avons pas besoin d'un cours d'histoire sur la discrimination à travers les âges des sorciers, mais sur comment se défendre des créatures magiques plus ou moins dangereuses.
- Pas mal, vingt points de retirer pour cette impertinence, Malfoy. Si cela continue sur cette voie, je vous garantie que vous allez me détester et vouloir le loup-garou rapidement.
- Oui, mais c'est un cours d'histoire que vous nous donnez et c'est monsieur Binns qui s'en occupe.
- Vingt points de retirer pour avoir parler sans permission, monsieur Zabini. Oui, c'est un cours d'histoire et vous en avez de besoin. Vous avancez dans ce monde avec la tête remplie de fausseté, de vérité dite à moitié et de mauvaise conception.
- Parce que celle que l'on a de "vous" est fausse ? demanda Pansy avec hargne.
- Han ! soupira le dhampire. Vingt points de retirer pour cette insolence. Oui, elle l'est. Combien d'entre vous saviez que je ne me nourrissais pas de sang humain ?
- ...
- Moi, monsieur, je le savais.
- Vraiment ? Si c'est un mensonge, monsieur Zabini...
- Cela me coûtera cher, je sais, mais ce n'est que pur vérité.
- Donc, vous savez qui de ma famille en buvait ?
- À partir de votre grand-père, en montant dans votre arbre généalogique, monsieur. Donc, votre père n'en buvait pas, si c'est du côté paternel que vous avez du sang vampire, bien entendu.
- Bien entendu. C'est du côté maternel, au fait. Vingt points pour les serpentards pour cette réponse, Zabini. Rassoyez-vous maintenant, avant que je me remette de mauvais poil.
- Non, dit-il légèrement troublé ce qui attira l'attention de Draco et d'Hermione. Vous avez dit que nous avons besoin de ce cours d'histoire, c'est faux, monsieur. J'aimerais être exempt de ce cours, monsieur.
- Continuez sur ce ton et c'est deux cent points que je retirerai.
- Ta gueule, Blaise ! grogna Isis McQueen, une noiraude maigrichone.
- Je ne veux pas être insolent ou snob, mais c'est la vérité. Je ne serai pas maître en la matière avant longtemps, mais je n'ai pas besoin de ce cours d'histoire sur la discrimination sorcière à travers les âges.
- Vraiment ! Qui a été votre maître ? demanda Dante en se rasseyant derrière son bureau, bras croisés sur la poitrine.
- Monsieur Marius Jay Malfoy.
- Oh, oui ? J'en savais rien ! s'écria silencieusement Draco, en fronçant des sourcils.
- Oh ! Je suppose qu'être l'ami du neveu de l'historien doit aider... bouda le professeur qui sourit méchamment, finalement.
- ...
- Parfait ! dit-il après un moment tendu. Levez-vous, monsieur. Préparez vos affaires et, avant de partir, vous allez me le prouver. Ce sera peut-être humiliant, j'y compte bien, mais cela vous donnera une leçon. Je veux que vous me parliez d'andragons, de vampires, de drows et de loups-garous. Je vous donne cinq minutes. Vous obtiendrez pour votre maison deux cent points et pour celle des gryffondors aussi et vous serez exempt de ce cours et de ceux de la semaine prochaine, mais pas du travail que je donnerai à la classe. Gare à vous, et les deux maisons, s'il n'y a qu'une seule erreur dans votre oratoire. Vous avez préparé vos effets, bien. Cinq minutes, commencez maintenant.
- Euh ! fit-il, en se raidissant devant les regards meurtriers des élèves des deux maisons. Sous... sous le règne d'Artorius le Grand, les sorciers d'Angleterre aimaient organiser des chasses à l'andragon. Ce sport dura jusque vers la fin des années 17 cents, lorsque l'arrière-arrière... arrière petit-fils de l'andragonne Ramara, célèbre femme dans leur monde qui fut horriblement tué lors d'une de ces chasses, prit leur défense et remporta sa cause. Il se prénommait... Oregon Snape.
- ...
- Les vampires doivent leur création à une drow... je n'arrive pas à prononcer son nom... Elle en créa deux, mais l'un d'entre eux réussit à s'enfuir. Elle tua l'autre dans un de ses tests de résistance... le soleil... C'était aux alentours de l'an 2000 avant notre ère. En ce temps où les mauvais chamans et les mages noirs et les drows étaient amis et alliés. Cette alliance disparue lorsqu'un sorcier fut surpris à essayer de trouver une formule pour la longévité en usant d'un drow pour cobaye, c'était quelque part entre 450 et 550 de notre ère. Les loups-garous du monde sont tous répertoriés dans les dossiers de Ministères de la magie, mais à chaque année quelques centaines d'entre eux disparaissent sans laisser de trace sauf leurs noms dans les coffres du Ministère. Cela inquiète les parents qui tiennent aux leurs un certain temps, mais qui semble oublier très rapidement leurs plaintes au Ministère et l'existence du disparu. En Asie, il y a un groupe de sorciers qui à chaque année s'en va à la chasse... Il n'y a aucune loi pour contrer ces... Personne ne s'en soucie et...
- Ça sufit, Blaise. Dégagez ! Revenez vers cinq heures, j'ai à vous parler. Deux cents points pour les serpentards et les gryffondors," dit Vicomte, en haussant des épaules et secouant avec nonchalence sa main dans les airs.
Personne ne célébra ces points, tout le monde était mal à l'aise. Blaise sortit rapidement de la classe sous les regards attentifs de Draco, d'Hermione et du professeur. La jeune femme se demandait comment il avait eu accès à tant d'informations. Elle allait devoir faire un tour à la bibliothèque pour chercher les livres écrits pas Malfoy. Dire qu'elle avait passé dessus par pur préjudice, elle s'était dit qu'il ne devait rien y avoir d'important, juste de la magie noire. Elle allait devoir revoir sa conscience, ses préjudices et ses priorités. C'était bien elle qui se battait pour les droits des elfes de maison opprimés et sous-salariés. Son groupe S.A.L.E. allait devoir renaître à plus grande échelle, cette fois. "Qui l'eût cru ! Un serpentard qui paverait le début d'une voie pour un gryffondor," pensa-t-elle avec amusement, en jetant un coup d'oeil à la réaction de Malfoy. Le jeune serpentard fronçait des sourcils, les lèvres serrés. Oh ! Presque rien ne l'avait étonné dans ce qu'avait dit son copain, il savait pour la disparition des loups-garous. Tout enfant ayant un parent pratiquant la magie noire pour des idéaux trop hauts placés le savait. Tout comme pour ce groupe en Asie, il était assez à la mode et circulait partout, là-bas. Il avait déjà assisté avec sa grand-mère et son grand-père à l'une de ces chasses quant il était petit. Il avait eu envie de vomir, mais c'était retenu jusqu'à ce qu'il se retrouva dans sa chambre, au manoir Malfoy. Le sort de la mort n'était pas permis, les armes à feu, non plus. Les chasseurs avaient beaucoup d'imagination dans leur façon d'éliminer ces créatures. "Je vais devoir vilipendé mon oncle, Blaise m'a fait peur."
"Bien, je n'ai pas fini avec vous. Après ce petit show, recommençons. C'était un résumé très condensé de ce que je vais vous donner, aujourd'hui et lundi. Comme je lui ai dit, vous allez avoir à faire un travail, beaucoup de lecture, donc, beaucoup de temps à passer dans la bibliothèque. Pour ces deux prochaines semaines, surtout. Puisque j'y suis, aussi bien vous les donner, marmona-t-il, en fouillant dans son cartable. Vous allez pouvoir aller dans la section interdite. Toute l'école pour ces deux semaines y auront accès librement. Désolé, mais les livres ne sortent pas de la bibliothèque. Les portes seront enchantées, gare à vous. Ce sera cinq cents points par livre que vous tenterez de sortir. J'ai donnée carte blanche à madame Pince, je lui ai même recommandé de faire du zèle, d'annoter chaque livre que vous sortirez de la section avant d'aller vous asseoir. Cela prendra du temps, alors choisissez vos moments. C'est cinq cents points si elle vous surprend à ne pas le faire. Vous avez droit à un seul livre à la fois, c'est cent point pour chaque livre en trop et deux cents pour chacun des livres de la section qui n'aura aucunement rapport avec le cours. Voici, une liste des livres et le travail est expliqué sur l'autre parchemin. Faîtes attention à vous...
- ...
- Oh ! Autre chose, j'ai déjà été jeune... Pour les plaisantins qui seront surpris à tenter de faire perdre des points aux autres, c'est cinq cents points de retirer, plus deux mois de retenues avec moi. L'on m'a déjà dit que j'étais de terrifiante compagnie," finit-il avec un sourire carnassier.
Les élèves déglutirent et se préparèrent à prendre des notes. "Vive le silence ! Ils me détestent déjà, je ne leur fais pas assez peur, mais ils m'haïssent... C'est déjà ça de gagner, je présume !" pensa le nouveau professeur, avec une moue en distribuant les parchemins sur les tables et donnant son cours à voix haute.
"Arman, vous n'y arriverez pas en cinq jours, cria Remus, entre deux sifflements rauques.
- Je le sais parfaitement, mais vous aurez toujours un début. Allez, ce n'est pas si dur que ça, encore vingt tours !
- J'ai l'air ridicule !
- Voyons, donc ! Les autres loups ne nous regardent même pas... enfin, à part ce groupe qui ricane dans leur barbe. Ça ne fait rien, vous êtes super pour un vieux de quarante-cinq ans.
- Quoi ! J'ai trente-cinq ans.
- Oh ! fit Arman en arrêtant de joguer sur place et le fixant des yeux, horrifé. Wow ! Vous n'avez pas l'air de ça. Venez, en suivant mon régime et mon rythme, vous allez perdre cette dizaine d'années en trop.
- Arman, je ne rencontre personne dans ce désert en sautant, courant, grimpant et me traînant partout.
- Ça ne fait que deux heures.
- Non ! Regarde, ça fait plus de quatre heures que je te suis partout et que je dégouline, de partout ! dit Remus en lui montrant la montre que le jeune homme lui avait remise.
- Mais... vous avez accepté ma proposition. Vous voulez vous remttre en forme et apprendre à vous transformer en loup à volonté.
- J'ai accepté ça quand ?
- Oups !"
Arman passa une main mouillée de sueur dans ses cheveux blonds. Il n'avait pas eu l'intention de parler de la dernière partie de son plan. Il se tourna vers Remus et lui sourit. Il était rouge des efforts qu'il avait fourni à sauter, courir, grimper et à se traîner toute la matinée. Arman avait fait irruption dans sa chambre en habit de jogging léger. Les météosybils américains prévoyaient une belle journée, ensoleillée et dégagée, pas question de rester dans sa chambre. Il avait donc sorti Remus du lit et l'avait pousser dans la salle de bain adjacente à la chambre. Pendant qu'il était endormi sous la douche, le jeune loup avait pris les vêtements dans lesquels il s'était endormi et les avaient remplacé par d'autres plus convenables pour l'exercice. En moins de quinze minutes, Remus s'était douché -devant la "menace" d'Arman de venir l'aider- et habillé. Il se retrouva devant un déjeuner ultra-léger, une barre de céréales lui étant inconnue, et il se retrouvait dehors. Le soleil n'était même pas encore levé et le pauvre homme regardait fixement l'étendu désertique. Pourtant, il avait entendu des oiseaux et il avait vu des arbres par une des fenêtres. Ils n'étaient pas passé par la porte d'entrée, mais celle d'en arrière à côté d'une petite cuisine. Ce qui n'expliquait pas pourquoi il avait un désert devant les yeux. Arman claqua à ce moment ses doigts devant ses yeux et lui fit sa proposition :
"Alors, voulez-vous avoir une meilleure forme ? Au moins débuter avec moi et vous continuerez après, tout dépendant de votre décision mardi.
- Mardi !? Donc, nous sommes... vendredi ! Je nous croyais samedi ! Quelle folle ! D'accord ! Ça ne peut pas me faire trop de mal."
Quatre heures plus tard, il le regrettait à peine. Ses muscles lui faisaient atrocement souffrir, mais il savait qu'avec un bon bain chaud, il allait se sentir mieux. Arman était de bonne compagnie, malgré tout son babillage. Au début, le loup-garou semblait bizarre, chaotique, malicieux et carnassier. La description de Voldemort n'avait pas aider son opinion. Après ces heures, il commençait à l'apprécier, tout comme Dominic. Ce qui faisait deux dans sa balance de choix pour plus tard. Remus se demandait si le choix de l'amitié était ce dont lui avait parlé l'aveugle. Il voulut le demander à Arman, mais se retint. Il était soupçonneux, il lui fallait un peu de temps encore. Sur ces pensées, il continua à courir sur la piste improvisée par Arman. Ils étaient dans un désert et, inconséquemment, il faisait très chaud. Il n'y avait aucune verdure, aucun moldus. Il avait cru voir des lézards, mais il n'en était pas sûr. Les oiseaux de proies les survolaient, il était certain d'avoir vu des vautours. A part les quelques loups qu'il avait vu en sortant du Refuge, par la porte de derrière, il n'y avait pas âmes qui vivent. Après vingt minutes, Arman sonna la fin de leur jogging, ils retournèrent au refuge en courant doucement. Arman lui expliquait le reste de leur journée.
"Après les exercices d'essais, vous vous changerez car nous sortons avec un groupe de jeunes loups. Vous, Amielle, Serena et moi allons servir de chaperons. C'est fou, hein. Moi, chaperon !
- Combien de loups ? Et ce sera où précisément, il n'y a rien ici.
- Une vingtaine de loups entre 17 et 20 ans. Ce sera dans le nightclub de Ricky. Quant à ce que vous avez dit en dernier, c'est... vrai. C'est encore Lulou avec un groupe de mages noirs. Hier soir, lorsqu'elle a dit que chacune des portes menaient ailleurs, elle disait vrai. Les portes ont été enchantées pour agir comme un menneailleurs.
- Un quoi ?
- Euh ! Les anglais disent... P... porteloin ?
- Portoloin !
- Ouais ! C'est comme dans les films de science-fiction moldus. La porte des étoiles !
- Je ne vois pas.
- C'est une série américaine. Chacune des portes amène à un lieu précis. La porte d'entrée amène à la vraie entrée du Refuge, la vraie sortie, aussi. Une porte du deuxième amène dans une allée proche du club.
- Je vois. Et ce club est situé dans un village sorcier ?
- Non, en plein milieu des moldus. J'adore leur faire un pied-de-nez lorsque j'en vois qui essaie d'entrer. Vous pouvez tous venir, mais ne soyez pas sûrs d'entrer.
- Hum ! Pourquoi devrais-je vous accom... Oh ! Merde !"
Remus regardait la porte du Refuge qu'il n'avait pas remarquer en sortant. La bâtisse du Refuge n'était pas là, il y avait seulement une porte qui se tenait debout dans le désert. Il se tourna vers Arman qui sourit en ouvrant la porte et le laissant entrer. Ils passèrent par une des cuisines du bâtiment. Une jeune femme rondelette leur tendit deux plateaux où se trouvait un copieux déjeûner qui devrait les satisfaire. Elle les obligea à s'asseoir sur les tabourets en face du comptoir et s'en alla après leur avoir demandé de laver leurs vaisselles.
"Hum !
- Mmm ? C'était Belinda Roswell une des chefs-cuisiniers du Refuge.
- Oh ! J... Je te demandais pourquoi je devais vous accompagner ?
- Parce qu'il vous faut un baptême. C'est très rare les établissements récréatifs permis de ce genre, encore moins ceux qui regroupent autant d'espèces en même temps. Comme celui d'Érick, il est comme ça, il veut tout.
- D'accord. Ils vont fêter quoi ces jeunes loups ?
- Rien du tout... Peut-être la fin de semaine. C'est comme ça à chaque vendredi, les professeurs leur permettent de sortir si cela ne nuit pas à leurs études.
- Professeurs ?
- Oui, je vais vous donner un tour du Refuge et du campus des jeunes étudiants. J'ai beaucoup de salle à vous faire visiter de toute façon. Tous les jeunes de moins de 20 ans sont obligés de prendre des cours, j'en suis exempt pour un certain temps.
- Pourquoi ? demanda Remus, en levant la tête à l'entrée de plusieurs hommes et femmes.
- C'est rare, vous savez. Les loups-garous qui sont capable de se transformer à volonté.
- C'est pour cette raison que Lulou tient tant à ce que je fasse partie de son organisation ?
- Oui, entre autres.
- Mais comment peut-elle savoir qui en est capable ?
- On ne le sait pas, tous les loups doivent passer par les essais. Parfois, Dominic aide.
- Dominic ?
- Oui, c'est lui qui a dit à Lulou que vous vous transformeriez rapidement.
- Okay ! On va faire quoi après ce déjeûner. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour aider Harry ? Va falloir que je parle avec Dominic, aussi.
- Maintenant, on va... Oh, non ! C'est demain, tant pis...
- Quoi ? Qu'est-ce qui se fera demain ?
- La piscine municipale, même si c'est le mois de septembre. Je vous verrai en maillot de bain, demain.
- Euh ! Arman ? hésita Remus qui voulait aborder un sujet délicat.
- Donc, allez-vous doucher et mettez les vêtements que va vous décrire Dominic. Rejoignez-moi devant la porte de cette petite cuisine, après. Montez, je m'occupe de ça, il faut que je discute avec ces personnes."
Remus soupira après que la porte de la cuisine fut refermée devant sa face. Il refit le chemin de ce matin à l'envers, avant de prendre les escaliers, il regarda la porte d'entrée. Il était certain qu'elle était ensorcelé pour empêcher sa sortie. De toute façon, le gardien qui était devant lui ôtait toute envie d'essayer de s'enfuir. En plus, il ne pouvait pas partir, sa conscience ne le lui permettrait jamais, il devait tout d'abord avoir l'antidote pour Harry. Il monta lentement les escaliers, ses muscles étaient toujours endoloris. Arrivé au dernier étage, au fond du corridor, il ouvrit la porte de la chambre qu'il partageait avec Dominic. Il ouvrit la lumière et se dirigea vers le lit de l'autre homme. Il ne dormait pas, il était étendu sur son lit, complètement habillé, et jouait avec un long élastique. Remus le regarda faire un instant. Il savait qu'à deux, ce jeu était plus amusant, mais il ne s'était jamais vraiment intéressé aux jeux moldus.
"Allez, vous reposez dans un bain, Remus. Arman est très exigeant physiquement... et mentalement. Tout ce blabla, vous comprenez.
- J'ai combien de temps ?
- Une heure avant qu'il ne vienne cogner à la porte pour vous montrer les environs et vous mettre aux essais.
- C'est l'habituel, je suppose.
- Si vous voulez.
- J'espère qu'il ne t'a pas réveillé lorsqu'il est entré ce matin.
- J'étais déjà réveillé... Je dors très peu.
- Je présume que ne rien voir n'aide pas non plus.
- Vous êtes de plus en plus à l'aise, hein !
- Désolé, je ne voulais pas sembler si impudent ou vous embarrasser...
- Allez-vous détendre, Remus. Je vais voir notre ami, Arman... enfin...
- Oui, je comprends."
Remus sourit tristement en ouvrant la porte de la salle de bain. Cet homme transpirait la tristesse et l'amertume, mais il gardait le sourire. Il se demandait comment il faisait. Il se regarda dans le miroir au-dessus du lavabo et se posa la même question. Il se déshabilla et prépara son bain. Il fronça des sourcils en entendant la porte de la chambre se refermer. Il colla son oreille à la porte, aucun souffle. Il ouvrit les robinets de la baignoire, entoura sa taille d'une serviette et sortit. Dominic était bel et bien parti à la recherche d'Arman. Remus se mit à fouiller. Il se disait que, pour le meilleur ami de Lulou, Dominic devait avoir des papiers lui indiquant où il pouvait se trouver, n'importe quoi. S'il y avait des plans sur le Refuge, sur les travaux de l'armée qu'il pourrait essayer de mémoriser pour empêcher cette folle d'essayer de prendre le monde d'assaut avec ses monstres. Il ouvrit les tiroirs, les garde-robes, ils étaient tous vides, il n'y avait aucune paperasse dans cette chambre. Il commençait à croire que Dominic ne faisait pas entièrement parti de l'armée de Lulou, il aurait pu avoir une cassette audio, au minimum. Il se dirigea vers la table de chevet à côté du lit de Dominic. Comme il passait à côté de son petit lit, il vit un mot à côté d'un survêtement noir. Il le prit, rougit profondément et le jeta dans la corbeille de papier. Il retourna à la toilette, entra dans le bain mousseux qu'il s'était préparé et arrêta l'écoulement de l'eau. Il s'allongea dans la grande beignoir, accota sa tête sur le bord et ferma les yeux pour relaxer. Il essayait de ne pas trop penser à Dominic, sinon il savait qu'il se ferait un sang d'encre.
"Maintenant que vous avez fini de fouiller partout dans notre chambre, sachez que vous êtes en Arizona, que le Refuge se trouve dans la forêt National de Kaibab proche du Grand Canyon. Arman vous laissera écrire un mot à une seule personne de votre choix. Nous lirons votre message bien entendu. Vous pouvez jeter le mot et lorsque je reviendrai dans exactement une heure, nous n'en reparlerons jamais. Prenez un bon bain chaud, Remus, et relaxez. Vous devez être en forme pour le reste du programme d'Arman car elle sera exhaustive.
Dominic Maelechlainn
rédigé par Vulcan delaLucarne"
