Chapitre 10
Loup-garou ? Où est la putain de pleine lune ?


Severus avait eu la brillante idée de changer son argent chez le marchand, en même temps que d'acheter les vêtements moldus. Pourtant, il y avait plusieurs problèmes. Premièrement, l'argent était en livre sterling, ils devaient trouver une banque pour le changer en dollar américain. Le deuxième problème auquel faisait face le maître de potion était le continuel flirtage de Black et Weasley. Ils étaient dans le Metrocenter de la ville, un endroit où beaucoup d'autobus circulaient. C'était aussi un centre commercial, il y avait de nombreux magasins et les quatre hommes avaient cru qu'ils auraient plus d'informations là où il y aurait plus de monde, mais depuis près d'une heure qu'ils marchaient et il y avait toujours une femme qui les ralentissait. Car les vêtements que Severus avait acheté faisait tout le contraire de ce qu'il avait cru au début. Au lieu de fondre dans la masse, ils se faisaient beaucoup plus remarqué, surtout Charlie et Sirius.

Malgré le long manteau de cuir de Severus, les femmes faisaient exprès de bousculer le rouquin pour l'arrêter et discuter. Ce devait être cette odeur magique qu'il dégageait. Ces vêtements faisaient vraiment penser à la touche magique d'une marraine-fée. Les femmes faisaient complètement fi de Peter et Severus qui avaient une mine qui les avertissait de se tenir à distance. Par contre, le sourire gêné de Charlie et celui assuré et raccoleur de Sirius leur attiraient beaucoup d'attention de la gente féminine âgée entre 16 et 30 ans. Comme Severus et Peter s'étaient arrêté pour laisser le temps à Sirius de prendre un numéro de téléphone d'une plantureuse rouquine, le maître de potion explosa dans la face de Charlie :

"Là, c'est la goutte d'eau !
- Oui. 'Y en a marre, on ne fait que deux pas et on vous accoste pour dix minutes !
- Exactement ! Et je vous rappelle que nous ne sommes pas ici pour se trouver une femme, mais pour sauver Remus.
- Pff ! fit Black en croisant les bras sur sa poitrine et faisant un clin d'oeil à Mary qui s'éloignait. Dîtes plutôt que vous êtes jaloux de ne pas être aussi populaire auprès de ces jolies américaines.
- Black, Weasley, durant tous ces moments de conversation, est-ce qu'il vous est venu à l'esprit de leur demandé où nous étions ?
- ...
- C'est bien ce que je me disais, donc c'était inutile, fit Severus en montrant ses dents. La prochaine fois que nous serons arrêté, sachez que je ne répondrai pas de mes actes. Donc, vous finissez très rapidement avec ces femmes, sinon...
- D... D'accord, boss ! Sheesh, il est plus jaloux que je l'espérais, murmura Charlie à l'oreille de Sirius.
- Il doit tenir à toi plus qu'on le croyait.
- Je vous entend, messieurs !" grogna Severus qui commençait à trouver le jeu de rôle de Charlie ridicule.

Severus était sur les nerf. Tout d'abord, il ne savait pas réellement où ils se trouvaient. Il se disait très chanceux que la langue qui circulait semblait être l'anglais. Deuxièmement, ils n'arrivaient pas à trouver la moindre trace de magie. Peut-être même qu'ils se retrouvaient dans l'un de ces rares pays où il n'y avait aucun sorciers. Dernièrement, il était réellement inquiet, il y avait tout un tas de supposition qui lui traversait l'esprit. Qu'allaient-ils faire si les quatre hommes qui avaient enlevé Remus n'étaient pas dans cette ville ? Et s'ils avaient pris un autre portoloin. Si eux autres mêmes avaient pris le mauvais, qu'ils s'étaient fait piégés par les kidnappeurs. Sirius leur avait dit que l'odeur de Remus avait disparu après un rayon de cinq mètres de l'endroit où ils avaient tous les quatre atterri. Ce qui impliquait un moyen de transport aérien ou un portoloin, mais les deux animagis n'en avaient pas trouvé. Tout cela à supposer si les larcins étaient toujours dans cette ville. Severus était extrêmement inquiet.

Tourner en rond dans cet immense endroit ne faisait pas parti des plans du maître de potion, il entra dans le premier magasin qu'il vit. Les autres le suivirent dans la petite bâtisse. Ils allaient demander leur chemin, même s'ils avaient l'air de parfait touriste et risquait de soulever les soupçons. Severus était prêt à tirer sa baguette s'il avait le moindre doute que la femme au comptoir leur mentait.

"Bonjour madame.
- ...Oh ! Vous êtes anglais ? J'adore votre accent, j'trouve ça tellement sexy !
- Black, viens parler à ma place, je risquerais de faire quelque chose que nous regretterions tous.
- Ne l'écoutez pas, madame. Il est juste bourru, dit Black, en épaississant son accent.
- Oh ! minauda la femme en s'appuyant sur le comptoir. Que puis-je pour vous messieurs ?
- Nous aimerions nous situer. Comprenez, nous avons tellement fêté dans l'avion qui nous mena ici que lorsque nous nous réveillâmes, nous ne savions plus où nos amis américains nous avaient mené. Nous sommes là tous les quatre, les cherchant et les trouvant nulle part. Pourriez-vous nous dire où nous sommes ?
- Vous êtes en Arizona, messieurs. Vous êtes cool dans vos costumes, mais il ne fait pas un peu chaud ?
- J'ai de plus en plus chaud en vous parlant, ma chère.
- Oh, vous !
- L'Arizona, vous dîtes ! Je sais que dans l'ouest des États-Unis se trouve une ville à nom d'oiseau, c'est ici ?
- Je ne vois pas, mais sachez que vous êtes dans la belle ville de Phoenix.
- Hum !... fit Charlie, en souriant doucement.
- Oui. Merci, madame. Pourriez-vous nous indiquer une banque pour changer notre argent d'anglais ? Nos amis sont de vrais irresponsables pour laisser des touristes tel que nous circuler sans argent.
- C'est vrai. Huh... ! Je n'ai pas le droit de prendre votre argent, même si je le voulais. En sortant, à votre droite, en face d'un café, vous verrez un magasin de change. C'est leur spécialité, lorsque les banques ne s'ouvrent pas à 9 heures du matin. En tout cas, vous aurez un beau magot, votre monnaie est plus forte que la nôtre, si.
- Euh ! Je présume. Merci bien, madame. Continuez votre beau travail."

Les quatre hommes sortirent précitamment du bijoutier. Ils passèrent trois magasins avant de se retrouver en face de la maison de change. Severus leur demanda de l'attendre, il ne voulait pas perdre de temps dans des mièvreries. Charlie félicita Sirius pour les informations que l'homme avait su soutirer sans soulever trop de méfiance. Ce qui ne fut pas très difficile vu la femme. Peter ne dit rien, il regardait dans la direction du café. Il y avait un groupe de personnes assises qui les fixait étrangement. Il ne s'énerva pas et retourna leur regard, tout simplement. Ils ne vacillèrent pas. Un homme avec des lunettes fumées sirotait un jus de fruits et regardait des photos statiques. Lorsque Severus sortit avec ses billets dans les poches, il remarqua tout de suite l'échange que faisait Peter avec ces étrangers.

"Pettigrew, que fais-tu ?
- Depuis que tu es entré dans le magasin, ces gens nous observent.
- Vraiment ? fit Charlie, sourire sur les lèvres. Ils veulent peut-être nous inviter à leur table pour déjeûner.
- Hé ! s'écria Sirius, en le voyant traverser la grande allée du Metrocenter.
- Allons-y, pour qu'on puisse en finir," dit Severus, doigts sur ses yeux.

Les deux femmes et les trois hommes qui les observaient se raidirent sur leur chaise. L'homme avec les lunettes fumées rangea ses photos et croisa les bras sur sa poitrine. Il leva la tête lorsque Charlie s'arrêta devant eux. Le rouqin croisa les bras sur sa poitrine aussi, le manteau s'était ajusté à sa musculature, les manches n'étaient plus ni trop longues ni trop étroites.

"Salut ! dit Charlie, en leur faisant signe de la tête.
- Bonjour, fit une rousse aux visage tâché.
- Vous voulez quelque chose ? demanda un noir teint en blond à côté d'elle.
- Pas vraiment, mon ami nous disait que vous nous trouviez intéressants. J'voulais savoir si c'était vrai.
- Votre ami a ses propres fantasme, 'faut pas nous mêler là-dedans, fit un costaud avec des lunettes.
- Peut-être, mais ne tournons pas autour du pot, s'il vous plaît, c'est trop long pour rien. Je me nomme, Charlie Weasley.
- Bradley Thomson, fit l'homme aux lunettes de soleil.
- Nous n'avons rien besoin de vous, fit l'autre femme, une noiraude aux yeux verts. Tu vas leur dire ce que tu as à dire, Brad.
- Of course !" dit-il avec un large sourire.

L'homme se leva et s'éloigna un peu de ses amis, en invitant les sorciers à le suivre. Il s'accotta sur un mur d'un magasin de lingeries fines et s'éclaircit la gorge :

"Nous avons deux amis en commun, messieurs.
- Ne commencez pas à parler de la sorte, dit Severus, en tournant les yeux au ciel. C'est d'un agacement.
- Balthazar est ce premier ami, continua-t-il, sans broncher. L'autre veut garder l'annonymat, il se citera lui-même, dit-il.
- J'en sais trop rien pour Balthazar, fit Charlie. Il a trop de visage et... Est-ce à propos de Remus ?
- Non, de Lulou G. Rou
- Où est-elle ? demanda Sirius. À l'endroit où on la retrouvera, Remus sera là.
- Je n'en sais trop rien, mais il y a cet endroit où vous pourrez prendre cette information. Seuls les types comme vous peuvent y entrer.
- Vous n'êtes pas sorcier ? s'écria Charlie.
- Non, pourquoi ?
- Comment cela ? demanda Peter en sortant sa baguette.
- Oh ! Pas la peine d'user de l'efface-mémoire, Balthazar a jeté un sort aux amis qui savent son secret. Si jamais nous devions tenter de révéler quelque chose à un autre "moldu", une chose monstrueuse nous arriverait, pire que la mort. Enfin, c'est ce qu'il dit, mais je lui fais confiance et il a cette même confiance en nous.
- Oh ! fit Peter en rangeant sa baguette.
- Voici, la carte de l'endroit. Vous pouvez demander la direction à n'importe qui. Tout le monde connaît l'endroit, mais peu peuve y entrer.
- Merci ! Comment saviez-vous que nous étions sorciers ? Et les bons ? demanda Severus.
- Et où est Balthazar ? Il a cette information et il est nulle part ? dit Charlie, en fronçant des sourcils.
- Il m'a donné une photo statique de vous cinq prise à l'aide d'un appareil sorcier créé par des japonais, paraît. Il en manque un, ce doit être le Remus dont vous parliez. L'appareil est très petit et très discret. Il m'a dit que vous étiez les cinq susceptibles de vous trouvez proche de moi. Et notre deuxième ami a confirmé le tout : l'heure, le moment et l'endroit où vous seriez.
- Je ne comprends toujours pas. Où est Balthazar ? Qu'est-ce qui me ne me dit pas que vous n'êtes pas lui ?
- Charlie, c'est tiré par les cheveux le gars se serait révélé à nous, non.
- On ne sait jamais, Sirius, avec... peu importe ce qu'il est.
- Pour Balthazar, vous le retrouverez à ce club, il s'est trouvé un emploi de barman. Ça fait seulement trois jours qu'il est là-bas.
- Pourquoi n'avons-nous pas été informé plus tôt ? s'enquérra Severus.
- Qui sait ? Je ne sais pas comment vous fonctionnez. Demandez-le lui. Il se promène sous son nom d'antan, en espérant la faire sortir de son trou.
- Quel nom ? demanda Sirius.
- Philipe Noiret.
- Merci, encore. On lui posera plus de question, dit Charlie en regardant la carte.
- Comment le connaissez-vous, une question comme ça ? balança rapidement Sirius.
- C'est un ami de fin adolescence, répondit Brad en se tournant vers Sirius. De même que Lulou... J'me demande juste ce qu'elle a fait pour s'attirer la colère de son ex-petit ami."

Brad haussa des épaules en retournant auprès de ses compagnons. Les quatre hommes restés en arrière le laissèrent partir sans rien ajouter de plus. Charlie lu à voix haute ce qu'il y avait d'écrit sur la carte :

"Dragons, Vampires & Werewolves vous pouvez tous venir, mais ce n'est pas tous qui pourront entrer"

Harry détestait ce sentiment de trouille qui lui taraudait les côtes et le ventre. Il était certain d'être perdu. Bon, pas la peine d'être certain, il ne savait pas où le portoloin l'aurait tiré. Il aurait dû laisser Voldemort aller en premier, mais il ne lui faisait pas confiance. Le petit garçon sursauta lorsque Voldemort apparu. Cela avait pris un long moment et il était tout ébourriffé.

"Qu'est-ce que vous avez fait à Fumseck ?
- Je n'ai rien fait au maudit oiseau. C'est le portoloin qui ne fonctionnait presque plus. Il ne marchera pas, maintenant. Personne ne pourra nous suivre. Hum ! Nous ne savons pas où nous sommes, hein ?
- On demande, c'est simple. Il faut retrouver les adultes, ils n'auront plus le choix de nous prendre avec eux.
- Vrai, mais par où sont-ils passés ? De plus, ils ont plusieurs heures d'avance sur nous.
- Descendons en ville, c'est le seul moyen. On demandera aux passants.
- Tu demanderas. Le moins de contact, mieux je me porterai.
- Parfait."

Harry secoua la tête et le suivit. Il sortit de la forêt par l'entrée du parc. Harry demanda au gardien s'il n'avait pas vu quatre hommes qui avaient l'air un peu bizarre. Non, à leur grand désappointement. Ils traversèrent la trente-cinquième avenue qui enjambait le pont. Ils marchèrent longtemps pour tourner à droite sur l'avenue Peoria. Il faisait très chaud, plus chaud qu'en Angleterre. Ils devaient être en Amérique... ou en Afrique... ou sur une île... Beaucoup d'options, mais Harry devait croire qu'ils étaient aux États-Unis sur les traces de Lulou Rou. Ils tournaient en rond dans les rues, en donnant aux gens la description des quatre hommes qu'avait envoyés Dumbledore. Personne ne les avait vus, mais tout le monde les regardait bizarrement jusqu'à ce qu'ils ouvrent la bouche, alors certains secouaient la tête comme si leur accent expliquait leur tenue. Voldemort était habillé comme un étudiant sorcier et Harry avait tout du petit sorcier avec son ample manteau blanc. Depuis sa transformation, la nouvelle garde-robe du prince des Ténèbres s'était colorée, à la grande horreur de Voldemort qui venait d'ajouter ce méfait sur sa liste des raisons pour laquelle il allait torturer lentement Harry Potter. Sa nouvelle tenue avait fait peur à Peter et à Nagini, mais il les avait rassurés sur son état d'esprit. Il n'avait pas réussi.

Cela faisait des heures qu'ils tournaient en rond et qu'ils n'obtenaient pas de résultats sur leur recherche. Lorsqu'ils arrivèrent près d'une église, Harry se laissa tomber sur les marches. Il avait faim et il avait extrêmement chaud. Ses pieds demandaient grâce et semblaient fumer. Voldemort s'assit à côté de lui. Lui aussi avait l'estomac dans les talons, son jeune corps était exigent, il avait surtout soif. Avant de se remettre en marche, Harry décida d'éclaircir certains problèmes avec Voldemort, surtout un en particulier.

"Voldemort.
- Quoi ?
- Comment avez-vous fait pour sortir ?
- De quoi tu parles ?
- De votre salle. La nuit où vous avez décidé de tout révéler à tout le monde. Comment avez-vous fait pour échapper à la surveillance d'un des professeurs ?
- C'était un fantôme, l'imbécile de Nick. J'lui ai juste dit que je devais voir Snape rapidement pour un devoir et que c'était urgent. Il m'a donné le mot de passe et j'ai pu entrer attendre ce traître.
- Oh ! Et puis pour les journalistes ?
- Quels journalistes ?
- Non, comment avez-vous fait pour pas que ça s'ébruite ? Vous m'aviez dit que vous vous en étiez occupé.
- Un potion oublie vite que j'ai chipé dans la chambre de Snape avant l'annonce. Cela a un goût étrange, mais dans du jus ça passe facilement. C'est pas vraiment que les élèves oublient ce qui s'est passé, mais cela les empêche de l'écrire, de le dévoiler à une personne externe qui n'était pas au courant. Donc, les mots Harry Potter, accident stupide de potion, coma, cris, etcetera se faisaient remplacés par des idioties. T'as d'autres questions aussi sottes ?
- Hé ! Je vous ferais remarquer qu'il faudrait que vous changiez d'attitude, okay ! Je ne suis pas plus content que vous de me retrouver dans cette situation. Surtout que vous n'êtes pas en lieu de parler, c'est moi qui a quelque chose contre vous, l'être abjecte qui a tué mes parents.
- Vraiment ! Si tes parents s'étaient mêlés de leurs affaires peut-être qu'ils seraient en vie à l'heure qu'il est ?
- Et vous à la tête du pays, pas question ! Je suis très fier que mes parents vous aient mis des bâtons dans les roues, même si cela leur a coûté leur vie.
- Toi, tu sais réellement pas ce qu'ils ont fait tes parents, alors commence pas.
- De quoi vous voulez parler ?
- Bonjour, les enfants ! Que vous arrivent-ils ?"

Un grand policier les accosta en retirant ses lunettes fumées. Une femme l'avait interpellé après avoir vu les gamins commencer à se chamailler sur les marches de l'église. Les deux garçons se tournèrent rapidement vers le grand homme. Voldemort se plaça derrière Harry, il allait le laisser parler.

"Où sont vos parents ? - Euh ! J'en sais rien, m'sieur l'agent, fit Harry, en prenant une petite voix. On les cherche.
- Des anglais, fit le policier en haussant un sourcil brun. Venez-vous à peine d'arriver, les enfants ?
- Il continue à me traiter d'enfant et je crie au meurtre ! Oui, on cherche quatre hommes.
- Deux étant nos pères, ajouta rapidement Harry. Les deux autres sont leurs amis. Joue le jeu, Voldemort !
Qu... Quoi ?! Ooooh ! Vous allez tellement me le payer dès que j'aurai retrouvé mon corps !
Oui, mon... p... père s'appelle Black ! Tom Black.
Quoi !
Le type est recherché, crétin ! J'vais pas donner son vrai nom ! Le seul qui reste, c'est Snape ! Ha ! Weasley est trop jeune et... Tu peux prendre, Pettigrew si tu veux !
Maudit !
Le mien s'appelle Snape, Severus Snape. Mon nom est Harry Snape et lui, c'est Thomas Black jr. On les cherche depuis des heures.
- Leurs amis se nomment Voltaire Pettigrew et Charlie Weasley.
- Weasley ?
- Quoi, c'est un type connu ? ironisa mentalement Voldemort.
- Je l'ai rencontré, il y a plus de quatre heures avec ses amis, juste avant que je ne parte pour mon quart de travail...
Est-ce que l'on peut être si chanceux ? s'écria Harry en jetant un coup d'oeil à Voldemort.
Après les malheurs que tu m'as fait vivre, il fallait que ma bonne étoile sourisse un jour !
- Vous êtes chanceux ! Je suis John Thomson. Mon frère Bradley leur a référé un hotel. Venez les enfants, je vais vous y emmener.
- M... Merci !
Une minute, cela pourrait être un piège.
Ne tombons pas dans la paranoïa, Voldemort. Allons-y et s'il essaie de nous prendre, j'ai ma baguette.
Okay ! Mais ouvrons l'oeil !

- Désolé les enfants, mais vous devrez monter à l'arrière pas assez de place..."

Harry lui assura que cela ne les dérangeait pas. Dès qu'il fut assis sur le cuir chaud de la voiture, le sorcier sortit sa baguette et ouvrit l'oeil. Il jeta un coup d'oeil sur les sièges en avant et Voldemort se mit à observer l'extérieur. Le mage noir sursauta quant un grésillement se fit entendre, il serra le bras d'Harry pour le mettre en garde, mais Harry le rassura. C'était l'appareil avec lequel communiquait le policier avec une centrale de police. Il y avait un vol à main armée dans un centre commercial, il y avait déjà une voiture en route, mais il allait quand même y aller. John demanda aux enfants d'attacher leur ceinture, Harry montra à Voldemort comment. Ils partirent en trombe, la sirène faillit donner une crise cardiaque au sorcier inhabitué. Cela prit moins de quinze minutes au policier pour les déposer devant l'hôtel Sheraton Crescent. Harry le salua et se tourna vers le bâtiment.

C'était un hôtel trois étoiles immense et très chic. Le portier les regarda comme s'ils étaient de la vermine, mais comme un policier les avait mené à la porte de l'hôtel, ce devait être pour une bonne raison. Il se plaça devant la porte aux vitres étincelante, il ne leur ouvrit pas la porte. Harry passa par les portes-tournantes à côté du portier et ses yeux s'agrandirent. Le hall d'entrée était d'un très bon goût, il se demandait comment les quatre hommes avaient pu payer leur chambre. Des personnes aux habits fins allaient et venaient discutant entre eux. Le personnel semblait très professionnel et faisait du zèle. Des gardiens de sécurité l'avaient tout de suite repéré, ils attendaient ce qu'il allait faire. C'était très hupé.

"Wow ! J'me sens bizarre, pas à ma place. Au moins, il fait plus frais, ici.
- ...
- Tom ?"

Harry se retourna. Voldemort lui jetait un regard meurtrier. Il était resté à l'extérieur, sur le pavé. Il avait suivi Harry, mais n'avait pas su quand sortir sans se faire mal et était revenu à la case départ. Le portier le regardait d'un air moqueur. S'il avait eu ses pouvoirs, l'homme serait mort sur le champ. Il avait les joues rouges d'embarras et se sentait l'envie de dégobiller lorsque Harry vint le chercher. Il lui montra comment faire en entrant avec lui. Il ne se moquait pas du mage, il devrait, mais il n'était pas d'humeur et n'était pas mieux que l'autre homme. Il savait comment faire parce qu'il avait vu des films, il n'était jamais allé dans un endroit pareil.

"T'inquiètes, c'est ma première fois, aussi.
- La ferme ! Je ne t'ai rien demandé, Potter.
- Mes enfants, mais qu'est-ce que je peux faire pour vous ? demanda la réceptionniste en les voyant approchés, enfin.
- On cherche nos parents. Monsieur le policier a dit qu'ils étaient ici, dit Harry.
- Accent anglais, mmm ! Est-ce qu'ils sont entrés récemment, sans réservation ? Quatre hommes. Deux avec de magnifique sourire, les deux autres...
- C'est une description, ça ? Non, il y avait un rouquin, deux noirauds et le dernier était brun, presque chauve, grogna Voldemort.
- Oh ! Ils sont passés. Je vais les appeler, cela va augmenter la note, par contre... Prenez les ascenseurs, Charles va vous en sonner un. Ils sont dans la plus grande suite, chambre 34, au troisième, prenez ce corridor..."

Harry prit le bras de Voldemort et le dirigea vers l'ascenseur, dans le fond du corridor droit. Un homme mince, avec un visage avenant leur tint la porte de l'ascenseur et les salua de la tête. Voldemort fronça des sourcils en regardant les murs de la "boîte". Harry avait trop marché, il n'allait pas monter des escaliers en plus. Le "ding" mit le mage noir sur ses gardes, il sortit prudemment de l'ascenseur et regarda à gauche et droite. Harry soupira et sortit normalement. Il regarda les numéros sur les portes et descendit le couloir. La porte de la chambre 34 était ouverte, mais aucun des adultes n'étaient proches. Voldemort arrêta Harry de la main. C'était trop louche. Ils avancèrent plus doucement, Harry avait tiré sa baguette, près à toute éventualité. Ils franchirent le pas de la porte, marcha le long d'un étroit corridor avec des petits portraits au mur. Ils entendirent un mouvement et tout devint noir. Un poid lourd leur tomba dessus. Harry poussa un hurlement :

"Perds pas ton temps ! Ta baguette...!
- A...
- Les gars, attendez ! Harry ?
- Ch... Charlie ? C'est toi ?
- Vraiment désolé, fit Sirius, en se redressant avec le drap qu'il avait pris pour les recouvrir.
- Vous êtes complètement barjot ! aboya Voldemort.
- Non, juste inquiet que deux d'entre nous se retrouvent avec des enfants, soudainement, dit acidement Severus, en claquant la porte. Qu'est-ce que vous faîtes, ici ?
- Continue à prendre ce ton avec moi, Snape, et...
- Vous n'avez pas vos pouvoirs, qu'allez-vous faire ? Nous sommes ici pour retrouver Remus et pour vous aider et qu'est-ce que vous faîtes ? Vous vous jetez sans conscience dans la gueule du loup.
- Hé ! Et vous alors ? s'écria Harry. Vous ne saviez pas où menait le portoloin, hein ? Nous, on veut juste retrouver notre corps et aider Remus à ne pas faire de bêtise... Enfin, moi, je le veux...
- Harry, fit Charlie. Calme-toi. Messieurs, ce qui est fait est fait. On ne peut rien changer. Par contre... Harry, tu m'écoutes ?
- Qu'est-ce que tu portes ? Tu t'en vas dans un nightclub ?
- Concentre-toi, Harry ! Ce n'est pas le moment d'admirer ses pectoraux, dit Sirius, en riant.
- Silence, Sirius ! rougit Charlie en toussotant. C'est de la faute de Severus.
- Wow ! Il a du goût, vous êtes... vous êtes tous cool ! Mais... Balthzar aurait dit que New York aurait été plus approprié. Ici, on doit laisser voir de la peau, il fait trop chaud pour faire le contraire.
- Monsieur Potter, ce n'est pas le moment de parler mode et esthétique. Le temps sera long avant que nous puissions faire quelque chose, nous allons devoir attendre l'heure d'ouverture du club. Je vais commander un dîner, vous semblez avoir faim. Allez-vous préparer.
- Oui, papa !
- P... !
- Je suis Harry Snape. Et lui, Tom Black junior.
- Oh ! C'est Voldemort qui a choisi en premier, hein ! fit Charlie en riant.
- Ouais ! bouda Harry, en haussant des épaules. Tu es Tom Black et toi, Voltaire Pettigrew.
- 'Faut pas charrier, marmonna Sirius.
- Ils ont eu raison, l'Angleterre et les États-Unis sont alliés, malgré la bataille d'Indépendance de ces derniers, expliqua Charlie. Vaut mieux pas prendre de chance.
- Pff !
- C'est plus marrant de toute façon. Salut, Harry Snape ! Je suis ton beau-père de l'instant," fit Charlie en s'appuyant sur Snape et le bécotant sur la joue.

Même Voldemort ne put retenir son rire devant le visage mortifié de Severus. Sirius était plié en deux et pleurait. Charlie battait rapidement des cils avec une moue aux lèvres. Harry se retenait, la main au mur, et Peter s'était laissé écrouler sur une chaise pour rire. Severus souhaitait que tout puisse finir rapidement.

Remus était en sang, en sueurs et en larmes. Il avait réussi à se transformer, mais la douleur était trop intense. Il était 18 heures passées, il était sur le sol à sangloter doucement. Un énorme loup blond lui léchait la figure. Il s'était allongé et collé à lui. Remus renifla et caressait le poil long d'Arman-loup qui semblait triste et désolé de le forcer de la sorte. Il se transforma et resta allongé. Le bras entourant la forme tremblante de Remus et il continuait à pleuvoir des baisers sur son visage.

"Ça va aller ! Dominic avait encore raison, hé ! Il a toujours raison.
- ...
- Les premières transformations sans lune sont toujours celles qui sont les plus difficiles et ça prend beaucoup plus de temps pour y arriver. Vous êtes un des prodiges, comme on les appelle ici. Ça ira plus aisément avec le temps. Comme je vous ai dit plutôt, vous ne perdrez plus la tête lors des pleines lunes. Vous ne vous ferez plus jamais souffrir sans raison, par folie, et...
- ...
- Si vous restez avec nous, tout ira mieux... soupira tristement Arman. Elle ne veut pas qu'on essaie de vous persuader par la parole. Lulou dit qu'elle a jeté ses cartes, elle attendra les vôtres dans quatre jours... Laissez-moi, vous aider."

Arman plaça son épaule sous le bras de Remus qui ne disait toujours rien. Il avait cessé de pleurer et de gémir. Seulement en pantalons, dont les jambes avaient été déchirées mi-cuisses par leurs transformations, les deux hommes boitèrent hors du gymnase.

Flash

Remus avait été curieux à propos de l'endroit où il se retrouvait : le Refuge. Il s'était avéré qu'Arman avait dit vrai. Le Refuge était une école et un refuge pour êtres fantastiques. Comme ils étaient aux États-Unis, les cours étaient pareil à leurs homologues moldus, mais avec une surdose magique. Les classes de vol étaient dehors. Ils avaient emprunté une porte qui menait à un stadium de Quidditch. Les enfants semblaient raffoler de ce sport, aussi. Remus avait fait une grimace en voyant les coups qui étaient permis, les pirouettes casse-cou. Un gamin, petit pour ses 14 ans, était assis sur un banc en train de manipuler une planche. Arman lui dit de ne pas trop s'occuper de ce gamin, il était orphelin, mais une peste.

"Il ne veut pas se mêler au groupe. Il est toujours dans son coin. Mais, il n'est pas ici depuis longtemps, nos travailleurs sociaux ne lui ont pas encore parlé.
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Rien, c'est un rebelle."

Ils retournèrent à l'intérieur. Les salles de classe avaient beaucoup de fenêtres qui avaient chacunes un paysage différent. Ils passèrent devant une grande salle, les jeunes s'y regroupaient. Il vit ses neveux et sa nièce. Ils discutaient, joueaient à des jeux moldus. Il y avait des ordinateurs, des tables de pool, des écrans de télévision, une bibliothèque de CD, DVD, livres, jeux vidéos. Tout le premier plancher était dédié aux élèves, les étages au-dessus étaient pour les chambres, les dortoirs et les bureaux administratifs. Ils montèrent au deuxième étage,il y avait deux portes. La première menait dans une grande chambre, il remarqua d'étrange boîte noire dans chacuns des coins de la chambre proche du plafond. Arman lui dit que c'était des caméras de surveillance. Toute la bâtisse en possédait. L'autre salle était un lieu d'entraînement. Remus compris pourquoi Arman ne l'avait jamais amené là. C'était le lieu où les loups-garous s'entraînaient à devenir plus efficaces sous leur forme lupine ou humaine. Remus avait été fasciné par les sauts, leur force et leur puissance jusqu'à ce qu'il vit l'un d'eux arraché presque la moitié du corps d'un mannequin d'un seul coup de patte. Arman le fit traverser rapidement la salle pour se diriger vers la porte menant à la salle d'essais. Il l'amena à un abreuvoir à l'entrée de la pièce où il put se ressaisir. Remus ne dit rien.

"Pourquoi cette responsabilité ?
- Mmm ?
- Pourquoi est-ce toi qui me fait passer cet essai ? Vulcan n'est pas un bon professeur ?
- Oh ! Vraiment pas ! La dernière fois, il s'est fait un ennemi d'un des gosses. Même les adultes ne le supportent pas. Il n'est pas très populaire.
- Oh ! Et Lulou ?
- Pas vraiment le temps, elle a trop d'occupation. Elle est à gauche, à droite, en ville, au dehors... Amielle est l'une des meilleurs. Je le suis aussi, en toute modestie.
- Pourquoi pas elle ?
- ... Vous me haïssez tant que ça ? demanda Arman les yeux ronds. Je suis désolé pour la dernière lune. On voulait juste vous tester, Lulou nous a vertement puni pour ça. Je...
- Calme-toi ! J'avais déjà oublié cet incident. Je pose ces questions parce que je te trouve trop jeune pour donner ce genre de leçons.
- ...Je me suis transformé à l'âge de cinq ans, deux jours après que ce monstre m'ait mordu et tué ma famille. J'ai survécu parce que ma mère m'avait jeté dans le sous-sol et bloqué la porte par magie pour retourner se battre contre la bête... Je ne sais toujours pas comment j'ai fait... J'ai réussi à m'en sortir, à le retracer... l'homme... L'odeur de mes parents étaient encore sur lui... Je l'ai mangé vivant... Tu me hais ? Je te fais peur ?
- ...N ...Non...
- Je ne recherche aucune pitié. Je sais ce que je suis et je tiens trop à la vie pour me jeter en bas d'une tour. Je veux vivre comme tous les autres. Pourquoi est-ce que je n'en aurai pas le droit ?
- Je n'ai jamais dit ça.
- ...Allons. Je ne voulais pas me souvenir de ces événements. Bon, la salle d'essai. Si vous ne vous sentez pas bien à la vue des murs et du plancher, vous me le dîtes, okay !
- Pourquoi ?... Oh, je vois !"

Les hommes et les femmes qui essayaient la transformation luttaient contre eux-mêmes. Alors comme lors des pleines lunes : ils se mordaient, s'autodéchiraient et, parfois, attaquaient leur professeur. Remus avala sa salive avec peur et frotta son bras qui était couvert de chaire de poule à la vue de tout ce sang séché.

"Vous avez peur ? Vous faîtes mieux, ça prouve que vous allez prendre ça au sérieux.
- Oui.
- Bon, je sais que Maelechlainn vous l'a déjà dit, mais je vais le redire. Vous n'avez pas besoin d'avoir peur pour ces vêtements. Ils n'éclateront qu'au moment de votre transformation. D'habitude, il vous restera des morceaux pour le bas, c'est très rare que vous vous retrouverez à nu. Vulcan est une exception, lui comme d'autres mastodontes. La magie élastique sur les vêtements d'entraînement est trop faible. C'est pour ça qu'ils le font eux-mêmes, leurs survêtements d'entraînement.
- Oui, je sais.
- Comme Lulou et plusieurs autres voyagent beaucoup, les affaires...
- La verrai-je aujourd'hui ?
- Non. Seulement au cinquième jour.
- Oh ! Continue.
- Donc, pour ceux qui voyagent et ceux à qui surviennent beaucoup d'imprévu, il y a des sous-vêtements fait spécialement.
- Okay, autre chose ?
- Oui, n'espèrez pas réussir du premier coup. L'endroit le prouve, cela ne marche pas ainsi. Ça prend parfois des mois pour un succès et c'est dangereux. Lorsque vous essaierez, vous serez hors de vous, ce n'est pas un état normal. Tout votre corps va combattre la transformation. Avec le temps ça ira mieux, les transformations lunaires seront moins douloureuses.
- Tu sembles renseigner, pourquoi est-ce que je perds la tête lors des pleines lunes, au point de ne me souvenir de rien, le soleil levé ?
- Bonne question. J'en sais rien. Désolé, demandez à Dominic, il a toujours su garder toute sa tête lors des pleines lunes.
- Vous et les autres, comment faîtes-vous, ici ?
- On reste avec la meute le plus souvent possible. L'on forme des groupuscules de quatre, six... C'est la famille, vous voyez... Les portes ne s'ouvrent pas et deviennent impossible à briser lorsqu'il y a pleine lune. Je n'ai jamais eu ce problème vraiment, j'en avais d'autre... Vulcan et Ronan ont toujours été avec moi, depuis que je suis tout petit.
- Vraiment, mais...
- Donc, je disais, interrompit Arman en s'assoyant, il faut que vous acceptiez la transformation. Toutes vos peurs, vos préjudices, vos discriminations, tous vos dégoûts, votre haine, vous les laissez de côté.
- Sinon ? Quelles sont les risques ? Tu ne m'en parles pas.
- C'est très dangereux, c'est vrai. Mais il n'y a eu que deux morts, ici. Le premier, c'est Lauryn qui l'entraînait, elle n'avait pas remarqué les symptômes d'une insuffisance cardiaque. Et l'homme ne lui avait jamais dit qu'après les pleines lune, il avait toujours une vive douleur à la poitrine. C'est pour ça que nous avons tous été formés pour reconnaître les problèmes physiques reliés à la transformation. L'autre, il s'est suicidé. Il n'a pas réussi à faire un avec son loup. Cela prenait tellement de temps, nous aurions dû remarquer qu'il ne prenait pas ses transformations à la légère. Maintenant, lorsque cela fera plus de trois jours sans transformation, vous serez suivi par un psy que nous avons au Refuge.
- Wow ! C'est bien organisé.
- Je sais, c'était deux morts de trop, vous comprenez. Dominic dit que vous n'aurez aucun problème, vous, qu'en pensez-vous ?
- J'en sais rien... Comment on fait ?
- D'abord, je dois me renseigné sur votre caractère. Je suis sûr que pour être aussi calme, vous pratiquez le yoga.
- Euh ! ria Remus, assis devant lui. Non, mais des asiatiques et des fakirs m'ont appris diverses techniques de relaxation et de méditation. Comment garder le focus sur un sentiment... Depuis que j'ai été mordu, je suis devenu très colérique après les pleines lunes et mes... parents m'ont fait voyagé à travers les continents pour trouver un moyen de me changer les idées. Maintenant, je sais vraiment pourquoi... En tout cas, je sais ce que tu veux dire. On commence ?
- Non. Couchez-vous sur le dos et faîtes ce que vous faîtes pour vous détendre."

Remus se coucha et ferma les yeux. Il sentit un changement dans l'air, mais ne se laissa pas effrayer. Un large museau lui joua dans les cheveux pendant un instant avant qu'il ne sente l'énorme forme canine s'allonger à côté de lui. Un autre changement dans l'air et la voix haute d'Arman se fit entendre à son oreille.

"Cherchez-le, il est quelque part en tvous cet alter-ego. Il broit du noir, vous l'avez toujours réprimé, il est donc en colère. Il faut que vous l'apprivoisiez, mieux que vous fusionniez avec lui. C'est une fatalité, il est vous et vous êtes lui... Mais vous ne pouvez vous laisser abattre par cette fatalité, il faut que vous l'embrassiez. Entendez son cri de rage...Remonte-t-il à la surface ?
- Non, souffla-t-il doucement Remus... Mais un fou rire ça ira ?
- Remus ! fit, faussement fâché, Arman en se redressant.
- Je suis désolé. Mes parents ont essayé l'hypnose, ça n'a jamais marché.
- Remus, s'il vous plaît ! La méditation est assez proche de l'hypnose.
- C'est comme ça que vous faîtes ? En vous mettant en transe ?
- Non !... Remus, je peux être très gentil en vous donnant cet essai, mais je peux être extrêmement méchant aussi.
- Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas peur.
- Je suis pas un pitou, vous savez. J'ai plusieurs...
- Quoi ?
- Non, rien ! Retournez à votre transe taï-chi.
- Ce n'est pas du taï-chi.
- Remus, couchez !
- Déjà ! Je ne me suis même pas transformer et tu essaies de me dompter.
- Vous êtes impossible, soupira Arman.
- D'accord. Je me calme et j'essaie de trouver mon "alter-ego".
- Faîtes donc," fit calmement Arman.

"Mon alter-ego... Comme si un autre esprit vivait en moi... Ça ressemble drôlement à ça, finalement. Il m'a dit de l'embrasser, mais comment puis-je ? Je le hais, c'est d'une telle injustice... Je n'ai pas demandé à subir cela... Et ce sentiment de culpabilité qui a été tout récemment, partiellement enlever..." pensa amèrement Remus. Il ferma les yeux, il ne voulait pas pleurer. Il l'avait assez fait hier sur l'épaule de Dominic. Il chercha l'autre "Remus". Il ne vit que des myriades de couleurs, effet provoqué par la force avec laquelle il fermait les yeux. Quelques instants plus tard, il le trouva.

Des yeux dorés le regardaient férocement avec une haine inouïe. Il sentit son coeur se contracté douloureusement. Il rouvrit les yeux avec un cri, en se redressant. Un loup blond pâle se tenait devant lui, il recula sur son derrière en poussant un autre cri. L'énorme bête pencha la tête sur le côté et se redressa sur ses pattes arrières. Il s'approcha de Remus qui leva les bras devant lui. Il referma les yeux, "il" était là. L'autre créature qui le détestait qui le faisait souffrir lors de ses transformations atroces. Comme en ce moment, il sentait sa mâchoire inférieure s'allonger, ses épaules se cambrer. Il sentait tous les os de son corps lui faire mal, il poussa un hurlement, les yeux toujours fermés. Le loup-garou se moquait de lui. Remus porta ses mains dont les os se brisaient et se cassaient dans ses cheveux. Il se mit à se griffer, il essayait de se faire mal, il voulait changer la douleur de place. Et ce bruit immonde qui envahissait ses oreilles.

Les bruits d'os qui se brisaient, de muscles qui claquaient. Tous ses organes bougeaient, glissaient les unes contre les autres pour changer de place. Pour se former, tous semblaient s'enfler, gonfler de proportion. Ses jambes s'alourdissaient, s'allongeaient et le prix était haut en souffrance et hurlement. Le sang coulait, il se déchirait les lèvres à coup de dents aiguisés et se griffait le ventre, les côtes, le cou...

Toujours, le monstre aux yeux dorés se moquaient de lui. Le regardant fixement. Dans un son guttural, Remus réussit à ouvrir les yeux.

Il était couché sur le côté, Arman sous sa forme lupine, le regardait, assis plus loin. Il semblait hésiter sur une décision. Il tendait les oreilles, alerte.

"Ah ! gémit Remus d'une voix rauque.
- ...
- M... mon dieu... !"

Arman redevint humain, son torse était nu, son survêtement avait déchiré plus tôt au poitrail, aux bras et aux jambes. Il s'approcha de Remus et s'accroupit devant lui. Il se mit, ensuite, à genoux et approcha son visage de l'homme pour lui dire, la voix assuré ne laissant rien paraître des émotions qui le secouaient :

"Vous ne vous êtes pas transformé. Vous avez réussi à le faire sortir des ténèbres où vous le cachiez. C'était visible à vos cris.
- Ha... Harry... je dois...
- Remus, vous ne voulez pas d'un alter-ego jaloux. Cela deviendrait docteur Jekyll et mister Hyde. Fermez les yeux, Remus... Ne faîtes que penser à lui, oubliez Harry pour un instant. Vous voyez, il est encore là. À partir de ce jour, tant et aussi longtemps que vous n'aurez pas embrassé votre autre moitié, il vous apparaîtra de cette manière. C'est très dur, il paraît, d'où ce suicidé... Essayez de maîtriser sa rage, car c'est ce que vous avez ressenti lorsqu'il vous a laissé vous approcher de lui.
- T... trop mal !
- Oh, oui ! Je sais. Croyez-moi, ce sera pire lorsque vous vous endormirez. Alors, encore une fois ?
- Encore... Encore une fois, murmura l'homme, lassement.
- Très bien, après cet essai, je vous fais monter à votre chambre quelque chose à manger. J'ai oublié d'y penser avant. Des pansements aussi, je vous soignerai avant de préparer la sortie des jeunes avec les autres. On recommence Remus, fermez les yeux."

Pendant près de trois heures, Remus se battit contre la hargne du loup qui le haïssait à mourir. Arman observait ses progressions sous sa forme loup. Il ne s'approchait jamais lorsque Remus s'égosillait de douleur. Il l'empêchait seulement de se mordre les bras trop profondément.

Tout d'un coup, les cris rauques montèrent d'une octave, Arman-loup sut que Remus-loup essayait soit de sortir ou de s'unir à l'humain. C'était l'un ou l'autre. Le premier égalait défaite et une folle bataille, sanglante, entre Remus-loup et Arman. Le second équivalait à succès et imprévisibilité. Tout dépendant du caractère de Remus-homme, Remus-loup allait juger la force, la puissance, la bestialité d'Arman-loup et agir en conséquence. Ça si Arman-loup n'agissait pas rapidement. Il s'approcha de la forme humaine qui se brisaient comme si on lui donnait de grand coup de masse. Il grogna dans le fond de sa gorge essayant d'encourager l'autre loup à faire plus vite pour que cela fasse moins souffrir la forme humaine qui demandait grâce et qui pouvait lâcher d'un moment á l'autre. C'était un instant très critique. Arman-loup poussa un hurlement, comme si à la lune, et attendit. Remus-loup fit de même.

Sa transformation était parfaite. Remus-loup était d'un blond plus cendré qu'Arman tournant vers le gris duveteux. Il était d'une belle taille, même s'il ne rivalisait pas en poids et taille Vulcan-loup. Il était maigre et faible, Arman-loup lui donnait un mois pour qu'il puisse atteindre sa pleine puissance et son poids normal. Ses yeux dorés le regardaient avec méfiance, mais lucidité. Le plus jeune loup avait la queue entre les jambes et les yeux baissés vers le sol. Le nouveau venu apprécia cette marque de soumission. Il n'avait pas besoin de se battre pour se proclamer chef. Ils étaient deux dans cette salle, mais il en reniflait d'autres. D'autres mâles et femelles alpha, il grogna dans le fond de sa gorge, un combat lui plairait, mais il s'écroula. Il était mort de fatigue. Il ferma les yeux et, avec un petit couinement et un soubresaut, il redevint Remus-homme.

Remus ne parlait pas, il pleurait. Dans sa forme lupine et lucide, des souvenirs avaient remonté à la surface. Seul l'odeur des autres alphas l'avait assez distret pour ne pas avoir plongé plus profondément. Mais il avait eu le temps de voir des corps ravagés. Il savait qu'il était la cause de leurs morts. Il ferma les yeux quand une langue chaude et épaisse vint lui sécher ses larmes. Il leva les bras et entoura le corps du loup qui, sans combattre, l'avait reconnu comme son alpha.

Fin

"Je suis désolé, mais ... peut-être voudriez-vous accompagner les gosses demain ?
- Ils y vont demain aussi ?
- Certains, alors ?
- Non, j'ai besoin de boire quelque chose de fort, dit douloureusement Remus.
- Re... Nous n'allons pas là-bas pour nous saoûler, mais pour chaperonner.
- On sera combien pour veiller sur les gamins ?
- ...Remus, je ne vais pas te chaperonner. Tu boiras plus léger. Okay ?
- Bien sûr."

Remus se résignait à suivre le jeu de cartes de Lulou. Il se sentait si faible, il ne savait pas comment il allait pouvoir réfléchir à un plan pour déjouer la femme devenue homme. Il devait impérativement penser à son propre jeu pour mieux répondre à la louve.

Il était dans sa chambre, un plat de nourriture posé sur son lit. Dominic dormait, enfin... Il n'en était pas certain. Arman était agenouillé devant lui, guérissant à coup de baguette et de gazes médicinales ses blessures. Le jeune homme était consterné devant la maigreur et la pâleur morbide de la poitrine et du ventre de Remus. De vilaines cicatrices parcouraient le corps en des dessins étranges. Il trouvait cela triste à dire, mais Remus n'était pas le pire qu'il ait encontré. Il en avait vu d'autres. Toujours, cela le peinait d'être témoin de la misère de ses semblables loups. Il se racla la gorge après avoir fini et lui dit :

"Bon, on part dans deux heures. Prenez un bain, dormez dedans si vous voulez. Dominic vous réveillera à temps pour que vous vous changiez, pas vrai ?
- Ouais, ouais. J'ai une emmerdeuse ?
- Non, demain, je crois.
- Okay ! soupira l'aveugle.
- Dominic, tu devrais réellement te reposer. Je sais que tu n'as pas dormi hier et avant-hier. Ton autre opération est dans dix jours, s'il te plaît ! Fais un effort, au moins pour Lulou.
- Mon problème sera résolu d'ici là, Arman. Ne t'inquiètes pas pour moi. Tu as tes propres problèmes à voir, n'est-ce pas ?
- Qui n'en a pas ?
- Alors, Remus ? On se sent comment après une première transformation forcée ?
- Mmm ? Endolori ?
- Oh ! On a un sens de l'humour, vous paraissiez si crispé, hier... Avec raison, par contre.
- ...De quelle opération parle Arman.
- Un neurologue moldu va jouer avec l'arrière de mon cerveau.
- J'espère que vous savez comment les moldus referment les boîtes craniennes ? Que lui avez-vous dit pour expliquer le problème ? Il se rendra compte que ce n'est pas un défaut de naissance, ámoins que vous lui avez dit que c'était un accident.
- Ne t'inquiètes pas, Remus, je sais comment ils font. Lulou n'aurait jamais pris ce rendez-vous sans préparation de sa part. Et pour ta question, elle ment comme elle respire.
- ...Je m'en vais, dit sèchement Arman. Prenez ce bain et mettez une tenue sobre. Elle ne vous a pas fait ce garde-robe pour rien, vous devez porter quelques vêtements qui ont du style. Bon, j'y vais.
- ...
- Wow ! sursauta Remus, en entendant la porte claquée.
- Je l'ai vexé en disant la vérité.
- Quoi ? Que Lulou mentait comme elle respirait ?
- Oui.
- Êtes-vous réellement son ami ? D'où est venue cette révélation, premièrement ?
- Le plus proche de ses amis. Elle me dit tout et dépense sa fortune pour mes yeux et son organisation. On dirait ma femme... ou ma maîtresse.
- L'est-elle ?
- Chuut ! Vous voulez qu'Arman vous émascule ? Je me moque avec plaisir d'elle et c'est réciproque. Je l'aime... C'est ma meilleure amie... pour elle... Si peu de temps !
- Dominic ? fit Remus en se retrouvant à ses côtés.
- Non, je me mets à divaguer. Il vous en reste trois, Remus, pas vrai ?
- Je crois.
- Les prochains seront plus difficiles, mais sachez que vous ferez les bons choix. Et vous faîtes bien de ne pas poser de question à la ronde.
- ...
- Rien est invincible ici-bas, il y a solution pour tout problème...
- Je suppose.
- Ce ne sera pas long... Vos amis sont si proche de votre coeur, Remus, n'est-il pas ?
- J'en ai bien peu, ils ont la place, plaisanta-t-il.
- Votre cercle d'ami grandit, pas vrai ? Votre meute grandit, dit-il en souriant.
- Sibylle ? osa finalement Remus en retenant son souffle.
- Ce n'est pas mon nom. Allez prendre ce bain, Remus. Les enfants vous tueront, sinon... Je ne plaisante pas... C'est déjà arrivé ! Lulou ne l'a pas trouvé drôle, à ce moment. Mais il fallait le prendre avec positivité, nous n'avions plus besoin de les nourrir pour la soirée..."

"Comment ça "vous restez ici" ? hurla Voldemort.
- On vient aussi, renchérit Harry.
- C'est pas un endroit pour les enfants, grogna Charlie.
- C'est pour ça que t'es habillé de la sorte ?
- Thomas, on ne va pas recommencer ! Vous ne venez pas et on jette un sort aux portes et fenêtres. Donnez-moi vos baguettes, siffla Severus.
- Non ! cria Voldemort.
- De toute mannière, comment vous pouvez savoir qu'on ne pourra pas entrer ?
- C'est écrit sur la carte, 17 ans et plus, soupira Charlie.
- Cessez ces enfantillages, donnez-les nous, dit Sirius.
- Severus ! Attrape, Vold... il se dirige vers la porte !
- Aaaahhh ! Lâchez-moi, Snape ! Lorsque je retrouverai mon corps, je vous le ferai payer !
- En attendant, vous resterez ici et nous mènerons notre enquête.
- Aaaargghh !
- Mais faîtes-le taire ! Il va ramener le personnel, ici ! s'écria Sirius, en attrapant les jambes du mages noirs qui volaient partout pour éloigner les autres adultes.
- C'est complètement ridicule, quatre hommes n'arrivant pas à... Aïe ! Le salaud, il m'a mordu, hurla Severus en le lâchant.
- Mon dieu ! souffla péniblement Charlie en tombant à genoux, mains au ventre là où l'avait frappé du pied Voldemort.
- Pettigrew ! Vous allez me le payer, hurla Voldemort qui se trouvait plaquer sur le ventre. Lâchez-moi, c'est un ordre !
- C'est pour votre sécurité, maître, grogna Peter, en essayant de le maintenir au sol sans lui faire de mal.
- Bravo, Pete !" dit, sans réfléchir, Sirius qui se massait la mâchoire.

En moins de dix secondes, Voldemort se retrouvait bâilloner et ligoter à une chaise au centre de la chambre des enfants. Les hommes se félicitèrent et comparèrent leurs bleus quand, dans un juron, Severus remarqua une incongruité.

"Putain ! Où est Potter ?
- J'en sais rien, boss ! dit Charlie.
- Je... Arrêtez votre cirque, Weasley. Potter nous a filé entre les doigts pendant que nous nous occupions de Voldemort.
- Nous voilà dans de beaux draps, grogna Sirius. Partons tout de même, il ne sais pas où on va. En prenant un taxi, il ne pourra pas nous suivre. Il sera obligé de rentrer à l'hôtel.
- Tu n'y penses pas, nous sommes aux États-Unis ! Qui sait le nombre de maniaque pédophile, s'écria mère-poule Charlie. Il n'est pas question qu'on le laisse seul à se balader dans les rues.
- Il a sa baguette, Charlie.
- Sirius, dans sa nervosité, le pauvre pourrait prendre trop de temps. Ce n'est pas juste aux moldus qu'il a à faire et...
- D'accord ! Vous resterez pour le chercher, nous devons rencontrer Balthazar... Noiret, grogna Severus.
- Quoi ? Pourquoi pas Sirius ?
- On a toujours besoin de mon flaire animagus.
- Justement ! Pourquoi pas toi, Severus ?
- Il n'est pas question que je garde des enfants qui sont totalement inconscients des dangers qui les entourent !
- Mmm ! Mhmm ! Mmmm !
- Silence, Voldemort ! Je vous traiterai d'enfant si l'envie me prend !
- Euh ! D'accord, Severus ! Je reste chercher."

Dans un pouffement hargneux, Severus tourna des talons, son manteau faisant une vague comme il aimait à faire ses sorties et ses entrées. Sirius offrit un sourire compatissant à Charlie et lui fit un clin d'oeil avant de suivre Peter et Severus hors de la chambre.

"Bon, Harry, j'espère que tu as une bonne cachette parce que si je te trouve... Ça ira mal ! commença Charlie en cherchant dans la large suite. Je n'ai pas entendu la porte se refermer, tu n'es donc pas sorti, car elle était fermée lorsque Severus est sorti. Tu es dans notre suite... Voldemort, l'aurez-vous... Oh, merde !
- Petrificus Totalis !
- Pas encore ! cria mentalement Charlie.
- Je suis désolée, Charlie, fit Harry, en débâillonnant sa némésis. Nous sommes légèrement mieux placé pour rencontrer madame Rou.
- Bien joué, Potter ! Donne-moi ça, Severus est parti avec la mienne.
- Qu'est-ce que vous voulez en faire ? Vous ne pouvez même pas faire un simple sort de lévitation.
- Remue le fer dans la plaie tant que tu y est...! s'écria sèchement Voldemort lui jetant un regard glacial. Comment fait-on pour sortir ? Ils ont jeté un sort sur la porte. Seul Charlie peut l'ouvrir.
- Va falloir le bouger pour qu'il puisse toucher la poignée.
- Oh ! C'est vraiment ridicule ! Et tellement humiliant...
- Ça nous avancera à quoi ? Ils sont loin et ils nous ont pas dit où ils allaient.
- Nous allons devoir user de chantage, alors, dit fermement Harry en se tournant vers le rouquin. Charlie, écoute-moi. Je vais donner ta baguette à Voldemort, je vais annuler le sort et tu vas nous conduire à ce club pour sorcier et autres créatures magiques. J'ai ma cape, Voldemort et moi pourrons passer incognito. Si tu ne le fais pas, tu vas revivre le même enfer qu'il y a trois jours. Tu me comprends, on va te cacher quelque part sous ma cape et personne ne pourra te trouver pendant plusieurs jours.
- Pourquoi tu ne le menaces pas de lui jeter le cruciatus ?
- Hé ! C'est mon ami, jamais je lui ferai ce tort. Alors, qu'est-ce que t'en dis ?
- Corniaud, il ne peut pas te répondre.
- Oh ! j'oubliais... Prenez sa baguette."

Voldemort regarda les poches de Charlie et haussa un sourcil, rien ne pouvait se glisser dans ces pantalons serrés. Il retroussa le pan de pantalons et trouva la baguette accrocher à la jambe gauche avec une bande velcro. Voldemort pensa inconsciemment que c'était une très mauvaise idée. L'homme devait se battre pour pouvoir la prendre, très mauvais en plein milieu d'une bataille. Il mit la baguette dans la poche intérieure de sa cape et recula. Harry annula son sort. La baguette toujours tendue, les deux gamins observèrent l'homme se redresser. Charlie se massa les côtes, il était mal tombé. Il les regarda fâchée : "Les autres vont me tuer, merde !

"D'accord, allons-y ! Je ne voulais pas rester en l'arrière de toute façon, marmona-t-il en ouvrant la porte.
- Tu comprends notre sentiment alors. Surtout que c'est de nous dont il s'agit... et de Remus. Espérons que Malfoy connaisse bien son amie !" dit Harry sombrement et inquiet.

Voldemort ne dit rien, il les suivit à l'extérieur. Il réussit à sortir par les portes tournantes seul et sans peine. Le portier avait été changé, celui-ci leur appela un taxi et leur souhaita une bonne soirée. Dans le taxi, Charlie donna le nom du club au chauffeur. Celui-ci les regarda dans son rétroviseur et haussa des épaules. "Ils vont pouvoir rentré, ils ont la tenue pour, mais le sont-ils vraiment ?" se demanda le sorcier. Il partit le compteur et roula à toute vitesse.

Lorsqu'ils arrivèrent, Charlie se rendit compte qu'il n'avait pas d'argent moldu. C'était Severus qui le gardait sur lui. Harry jeta un coup d'oeil à la longue file d'attente et vit les trois hommes près de l'entrée. Il les désigna à Charlie qui demanda aux deux garçons de rester dans la voiture et dit au chauffeur de l'attendre quelques instants. Il allait revenir avec l'argent.

"Hé ! Les jolies fesses, la file est à l'autre bout !
- ...
- Charlie ! Wow ! Tu es de la couleur de tes cheveux !
- Ce n'est pas le moment Sirius. Boss, j'ai besoin de vingt dollars pour une course de quatorze et soixante-dix-huit.
- Tiens, j'espère que tu as une bonne explication pour ta présence.
- Oui, boss."

Charlie, sous les sifflements et les miaulements, retourna à la portière du conducteur. Il donna l'argent au chauffeur pour se rendre compte que les deux gosses avaient disparu.

"V'faîtes pas d'bile ! 'Y sont sortis et ont r'vêtu leur cape, fit-il en montrant sa baguette. Allez, passez une bonne nuité !"

L'aîné des Weasley le regarda partir les yeux grands ouverts. Il sentit une petite main lui tapoter le bras. Il ne sursauta pas, ne fit aucun signe de s'en être rendu compte. Il retourna auprès des trois hommes qui l'attendaient. Il leur fit un sourire et secoua la tête dans la direction du bouncer. Il les regardait avec hésitation. Peter qui commençait à s'impatienter lui demanda s'ils pouvaient passer. Le grand homme leur fit non de la tête et leur demanda de se tasser.

"Quoi ! s'écria Sirius.
- Ah ! Ce n'est pas tout le monde qui peut entrer, hein ! dit quelqu'un derrière eux. Vous avez eu votre chance losers, dégagez !"

Severus ne dit rien, il s'approcha du bouncer et lui murmura quelque chose à l'oreille, son index sur la poitrine. Il visait le coeur. L'autre homme ne cilla pas, il se tassa et les laissa passer. Il n'était pas impressionné, ce n'était pas le premier mage noir qui essayait de le faire peur pour passer.

Remus souffrait le martyr. La musique était trop forte, mais il semblerait que les autres loups appréciaient. La musique du dj n'était certainement pas de ses goûts. Il n'avait pu prendre qu'un verre de martini sec, le regard que lui avait jeté Arman l'avait empêché d'en demander un deuxième. L'un des barmans lui jetait de drôles de regards lorsqu'il croyait que Remus ne l'observait pas. Et plusieurs jeunes femmes et jeunes hommes avaient essayé de l'inviter sur la piste de danse. Il refusait à toute les fois et il avait la nette impression qu'Arman assit à ses côtés les empêchait d'approcher, maintenant. Remus se tourna vers le jeune homme et lui hurla à l'oreille qu'il avait un mal de crâne fou. Arman se frappa le front en insultant son intelligence et demanda à Remus de le suivre. Il l'attrapa par le bras et l'amena dans une des toilettes à l'étage supérieur. Il referma la porte et la bloqua. Il sourit devant un Remus perplexe.

"Tenez, ça vous fera du bien, dit-il en lui tendant des petits bout de caoutchouc blancs.
- Des bouches-oreilles ?
- J'ai oublié de vous les donner, chaque loups en ont lorsqu'ils viennent ici. Il ne fallait pas attendre tout ce temps pour me dire que vous souffriez.
- Mais, tu n'en a pas !
- Oui, ils deviennent invisibles lorsqu'ils sont bien placés. C'est Lulou qui l'a voulu comme ça, elle a un problème avec ce qui n'est pas esthétique, fit-il en haussant des épaules. Je viens d'avoir une idée, mais faut que je lui en parle avant. Vous êtes prêt ?
- Oui.
- Demandez au nouveau barman une boisson contre le mal de tête, c'est un sorcier sans... aucune autre caractéristique.
- Allons-y. Tu es sûr que les moins de 17 ans ne sont pas venus ?
- Certain. Le bouncer leur refuse passage, il sait les reconnaître. T'inquiètes pas pour tes neveux et nièce."

Ils redescendirent sur le plancher principal, Arman alla s'asseoir à une des tables éloignées de la piste de danse. Remus se dirigea vers le bar. Il ne savait pas qui était le nouveau, mais le barman à la chevelure noire le repéra tout de suite. Le professeur avait presque envie de pleurer de joie. Les décibels ne le tuaient lus et il pouvait quand même entendre la musique. Il poussa un soupir en s'assoyant sur le tabouret et sourit au barman.

"Alors, mon beau, qu'est-ce que je peux te servir ? Tu es sûr que tu peux, par contre ? Ton jeune ami semblait s'y opposer.
- Il me faut simplement quelque chose contre une migraine. Je ne sais pas qui est le nouveau barman...
- C'est moi. Donc, tu es loup-garou ? La musique est forte même pour moi, je compatis à ta douleur. Dire que les hauts-parleurs ne sont pas sur ce plancher, mais en hauteur, dit-il en brassant un breuvage dans une canne grise. Je me nomme Philipe Noiret. Comme tu l'as dit, je suis nouveau ici, je suis là depuis quelques jours, je ne t'ai pas vu hier et avant-hier soir.
- Je suis arrivé récemment, je suis Remus Lupin.
- Enchanté ! Je disais ça parce que c'est pratiquemment les mêmes visages que j'vois, ici. Je peux me tromper... T'aimes pas la musique ? Je t'ai pas vu danser.
- Non, je ne l'apprécie pas à sa juste valeur, je dirais. De toute façon, je suis ici pour chaperonner des jeunes.
- Ah ! Deux fois plus ennuyants pour toi. Tu n'as pas à t'inquiéter, les jeunes sont sages ici, à ce qu'on m'a dit. Tiens, ça te fera du bien.
- Merci, Philipe.
- Mais de rien, mon beau.
- ...
- Cela a pris du temps, fit Arman en regardant Remus s'asseoir à leur table.
- Chéri, laisse-le respirer. C'est un grand garçon, dit Amielle, une jolie noiraude, très costaude.
- Alors, le beau barman... Il est gentil ?
- Oui, Serena, très.
- Il semblait vous faire de l'oeil, continua l'asiatique teinte en rousse.
- Tu fabules, Sere, grogna Arman.
- Regarde, même maintenant, le nouveau ne cesse de lui jeter un coup d'oeil.
- Pff ! Il doit essayer de voir s'il peut faire une passe sur les jeunes.
- Whoa ! On se calme, ma biche ! fit Serena. Hé ! Voilà, Ricky... Yô !
- Salut, les gars, on s'amuse ? demanda Érick en tirant une chaise à côté de Remus.
- Ouais ! Le dj est bon ce soir, j'peux repartir avec lui ?
- Amielle, tes plaisanteries ne m'intéresse pas.
- C'est un loup-garou ?
- Non, Remus. Un vampire qui s'amuse comme un petit fou.
- Mais...
- C'est un dhampire au sixième degré, Remus. Il est amère, il ne boit pas de sang... Il déteste la couleur rouge, un problème d'enfance, paraît.
- Oh ! Il a quel âge.
- Il est très jeune, 215 ans, je crois.
- Hum ! Jeune, vraiment ! fit Remus en toussotant, se souvenant de la première blague de Dante.
- Ha ! Ha ! Ha ! J'adore faire ce coup aux inhabitués. Bon, j'vous laisse. Je vais me prendre un verre et je descends en bas.
- Encore ! Lulou a dit de remettre ton combat, s'écria Arman.
- Non, cette fois-ci, c'est un jeune qui m'a lancé un défi. Je vais aller lui botter l'arrière-train devant un petit cercle de témoins. Vous venez ?
- Non, tu sais pourquoi ! Un autre jour peut-être, fit Arman se tournant vers la porte d'entrée et sursautant.
- Qui t'a lancé ce défi ? demanda Remus, curieux. Et je ne savais pas que vous aviez une arène ici.
- Oh ! C'est au sous-sol, c'est bien gardé. Tous peuvent y aller, mais peu peuve y entrer, mon motto, j'l'adore... Quant au jeune homme, tu l'aimerais, il est juste impétueux aujourd'hui. Il croit être capable de me vaincre parce que j'ai ce corps de femme. Il s'appelle Bartholémius Bien-Aimé. Ta !
- Remus, on s'en va !
- Quoi ?
- Les filles, je suis désolé, mais ne jamais remettre à demain ce que l'on peut faire dans deux minutes.
- ...
- De quoi tu parles, Arman ? grogna Amielle en se levant.
- Les enfants sont sages, ce soir, vous n'aurez pas de mal. Ricky ne se saoûl jamais, il vous aidera. Bye ! Remus, maintenant !"

Arman se leva, tirant facilement Remus de son siège. Il se dirigea vers la sortie. Il se faisait bousculer par les danseurs, mais n'y prêta pas attention. Tout d'un coup, on le tira par la manche avec force, il s'arrêta quelques secondes, il regarda autour de lui, mais ne vit rien. Il renifla l'air et comprit tout de suite. Il s'empressa vers la sortie, le bras de Remus toujours dans sa main.

Pendant ce temps d'empressement, Érick se faisait harceler, presque agresser, au bar par Sirius et Severus. Les barmans et barmaids les regardaient et attendaient le signe de l'amie de leur patron pour attaquer et l'extirper des griffes de ces étrangers.

"Lâchez-moi, vous dis-je !
- Les gars, lâchez-la. La violence résout très difficilement les problèmes.
- Charlie a raison, dit Severus, en se calmant. Parfait ! Madame nous nous rencontrons, enfin.
- Ouais, si tu veux ! Cognac, mon vieux, j'crois en avoir d'besoin.
- Tu crois pas si bien dire, chérie.
- Comment tu m'as appelée ? Tu es le nouveau, Philipe Noiret ? Calme tes ardeurs, jeunot.
- Balthazar ! pensèrent les quatre hommes en se regardant.
- Lulou ? fit Balthazar floué.
- On se connaît, peut-être ? J'ai des choses à discuter avec ces messieurs.
- Avec moi aussi. Tous les cinq, nous avons à peu près le même but et...
- HÉ ! Regarde où tu vas, vieux ! hurla quelqu'un dans la foule.
- ...(le dj arrête sa musique pour voir s'il y aurait bataille)
- J... Je suis désolé, vraiment... J'ai été pou...
- Hein ? Mais... REMUS !" hurla Sirius, en se dirigeant vers lui.

Le loup-garou n'entendit rien, la musique avait repris à la demande des danseurs fâchés. Il était jeté vivement dehors par Arman qui sortit aussitôt après lui. Il s'excusa de la façon dont il le traitait et le pressa d'aller plus vite. Sirius se tourna vers Lulou, mais elle était retournée à la table où se trouvait Amielle et Serena qui étaient debout et les regardaient avec menace.

"Nous sommes mal, là, fit Balthazar en passant par-dessus le comptoir du bar.
- Pourquoi ? demanda Charlie.
- Malgré qu'elles soient humaines, ce sont des louves. Elles sont plus fortes que la moyenne des hommes. Elles pourraient me briser en deux, si elles le voulaient.
- Il semble qu'elles le veulent. Sortez vos baguettes, alors, Petigrew, Weasley.
- En parlant de ça, je... Oh ! Merci ! fit Charlie lorsque sa baguette fut mise dans sa main.
- Sortons discrètement après Remus. Ses traces doivent être encore là. Il est ici, nous sommes sur la bonne piste, dit Sirius précipitemment.
- Je suis d'accord, nous connaissons le lieu de cachette de Lulou, nous l'aurons plus tard, dit Severus. Il y a trop de ces créatures dans cet endroit. Nous sommes en danger.
- Dans un plus grand espace, nous aurons plus de chance, continua Peter, en refermant la porte derrière eux sept.
- Potter ! Voldemort !? Que faîtes-vous... Charlie !
- Pardonnez-moi, boss ! Ce n'est pas le moment, Sirius, transformez-vous !
- C'est déjà fait," dit Balthazar en regardant bizarrement Charlie.

Sirius venait de trouver les traces de Remus. Elles se dirigeaient vers le fond de la ruelle. Ce qui l'intriguait réellement, mais il ne put faire plus d'un pas lorsqu'un sort le frappa, l'obligeant à reprendre forme humaine. Les adultes se mirent devant les enfants et se tournèrent pour voir cinq hommes et femmes sur les marches de la sortie. Amielle avait sa baguette tendue et haussa ses sourcils à la vitesse que prit les hommes pour se placer pour l'affrontement.

"Je vous le concède, vous êtes rapide, dit-elle.
- Où est Remus ? demanda Balthazar qui se mit en note de demander aux autres pourquoi Remus était ici et seul.
- Philipe Noiret... qui eût cru que vous étiez un espion ? dit Érick. On ne peut plus faire confiance au sorcier... Que dis-je, on a jamais pu leur faire confiance.
- Merde ! Lulou ! À quoi joues-tu ? On s'est connu assez longtemps, non ?
- Devrait-on ? demanda Vulcan qui avait les bras croisés sur sa large poitrine.
- Non, Remus le leur dira bien assez tôt, dit Serena en passant sa fine main dans ses cheveux.
- Vous voulez qu'on les ajoute au jeu de L... Ricky, demanda Éric.
- Ce serait plus amusant, dit Vulcan en secouant la tête.
- Ah ! Ah ! Plus amusant ! grogna Ronan, dans le fond de sa gorge en regardant les sorciers d'un air carnassier.
- Bon. Attention à leurs baguettes, deux mangemorts, un espion, un ex-convict et un dragonier... Groupe dangereux ! Prenez les gosses en otages, s'il le faut. En dernier recours, transformez-vous," murmura Érick en reculant de plusieurs pas.

Sans crier gare, Amielle, Érick et Serena firent un bond monstrueux par-dessus les adultes. Ronan et Vulcan esquivèrent les sorts et foncèrent sur Severus et Balthazar. Écrick grogna dans sa fine gorge, en voyant que les enfants avaient disparu. Amielle et Serena, d'un commun accord, se cachèrent dans l'ombre de la ruelle. Harry et Voldemort étaient caché sous la cape et se déplaçaient pour éviter les combattants, mais surtout Lulou qui affrontait Charlie. Le pauvre n'arrivait pas à la suivre, elle était trop rapide pour lui. Dans un grognement, elle courut vers lui, se jeta sur le côté en élançant sa jambe gauche le frappant à la machoire. Charlie s'écroula à terre, il allait se redresser quand il reçut un coup de poing au visage le sonnant pour de bon. La petite femme entendit un grognement de chien et se jeta de tout son long, au sol esquivant l'attaque de Sirius. Elle se mit à quatre patte et grogna.

Severus et Peter n'avaient pas plus de chance. Ronan courait partout, sautait, reculait, avançait. Il semblait pris de soubresaut fou. Peter qui commençait à en avoir marre, jeta le sort de la mort qui frappa le mur derrière Ronan qui lui sauta dans les bras. Ils tombèrent au sol. Severus qui voulut aider Peter se fit avoir. Ronan qui frappait de ses poings Peter, ne regardant par derrière lui, attrapa les jambes de Severus avec les siennes et le fit tomber. Il se jeta sur lui et le frappa aussi.

Balthazar savait se battre sans utiliser sa baguette, mais il n'arrivait pas à tenir tête à Vulcan. Ce dernier semblait ne pas se soucier de sa sécurité, il avançait sur le sorcier et le frappait avec ses poings. Charlie lui remettait coup pour coup, mais ceux de Vulcan le laissait souvent sans voix, sans force et sans souffle. Il tomba à quatre pattes en essayant de reprendre son souffle. Vulcan, avec un rire supérieur, s'approcha de l'homme pour se faire ligoter magiquement par Balthazar qui l'attendait.

Amielle et Serena étaient toujours cachées, elles reniflaient les environs et s'entendirent sur la position des enfants. Elles se jetèrent un seul coup d'oeil et foncèrent. Les garçons ne les virent jamais arrivés sur eux, tant ils se disputaient doucement à savoir s'ils devaient aider Sirius ou pas. Dans un cri de age, la plus costaude les attrapa à la taille et les souleva du sol. Serena retira la cape, prit la baguette de Harry et siffla entre ses dents.

Balthazar fit de même, il avait un oeil poché, du sang lui coulait du nez et de la bouche et ses lèvres semblaient enflées. Vulcan était à ses pieds, ligoter et il était tenu en joue par le sorcier. Severus et Peter étaient écrasés sous le poids de Ronan qui était assis sur eux et leur sautillait dessus. Lulou était toujours au sol à quatre pattes montrant des dents devant un Sirius bavant de rage. Charlie était encore au sol, sans connaissance.

"Philipe, vous êtes dans une impasse. Nous tenons cinq des vôtres en joue, cria Amielle. Qu'allez-vous faire ?
- Tuez ce salaud, répondit-il difficilement. Vous ne pouvez rien faire, Remus...
- Ne sait pas que vous êtes ici, dit Serena. Il est aussi notre prisonnier.
- Mais... fit Peter, essoufflé.
- Alors ? De toute manière, ces cordes ne retiendront pas Vulcan.
- Il a beau être très costaud, mais je l'ai eu, Lulou.
- Vous croyez ? Vous avez déjà perdu, dit Érick. Montre-leur, Vulcan, pourquoi le monsieur ne peut rien te faire."

Dans un cri, les cordes et les vêtements de Vulcan explosèrent pour faire place au loup-garou qui esquiva le sort de Balthazar et le plaqua durement au sol. Lui brisant le bras dans le même geste. Pendant que Sirius-chien était trop sidéré pour émettre un couinement de peur, Érick le ramena à sa forme humaine et le ligota.

"Oh, mon Dieu ! fit Severus qui était devenu livide.
Nous sommes dans les tracas, corniaud... Je le suis, encore plus, dit Voldemort en pensant à ce que lui avait dit les trois "hyènes".
Comment ça ?
Les deux mecs étaient de ceux qui ont essayé de me tuer. Il ne faut pas qu'ils sachent qui je suis !
D'accord... C'est mon corps !
lui envoya Harry, le regardant en fronçant des sourcils. J'suis en train de l'aider ! Cette histoire est allée trop loin !
- L... l... loup-garou ! s'écria Sirius en sortant de son choc.
- Où est la putain de pleine lune ? hurla Balthazar, indigné et mal en point.
- Intéressant, n'est-ce pas ? dit Érick. On vous en dira plus si tout se déroule comme prévu. Serena prend leur baguette. Vulcan, reviens cher.
- ...
- Et, merde ! Donnez-moi quelque chose pour me couvrir !
- Ronan, prend le manteau de Snape. Il sera petit et étroit, mais tu vas devoir faire avec. Pourquoi tu ne les as pas mis ?
- Pff ! Avec l'argent des produits nettoyants, je ne vais pas les utiliser pour rien ! Merci ! J'vous le rend tantôt.
- Il vous fera, grogna Snape dédaigneusement. Et vous pouvez le garder.
- Vive la magie ! marmonna l'énorme homme.
- On est prêt, avancez messieurs. Dépose les enfants, Amielle. Ils ne veulent pas de loups-garous à leur trousse.. Alohomora ! Entrez, messieurs. Nous allons vous soigner et, ensuite, vous allez faire connaissance avec votre nouvelle chambre.
- Il est encore sonné, dit Amielle, en soulevant Charlie sur ses épaules.
- Dis plutôt que c'est pour mieux te le mâter, bouda Serena en poussant les enfants doucement.
- Tu me connais, chère. De si jolies fesse," éclata Amielle.

Ils passèrent presque inaperçus lorsqu'ils retournèrent dans la bruyante salle. Ils paraissaient invisibles, Érick ouvrait la file et la dirigeait vers les étages du dessous. Vulcan la fermait, l'expression de son visage empêchait les remarques moqueuse de se dire à trop haute voix. Le dhampire leva la tête de ses tables tournantes et les regarda passer, il secoua la tête et invita les jeunes à continuer de PARTY !