Chapitre 12
Vous avez fait quoi, quand, avec qui, où et comment ?
Albus se disait homme intelligent et ouvert d'esprit, mais, hier après-midi, il y avait eu un voile épais qui s'était abattu sur son cerveau. Il n'avait rien compris à la lettre de Remus qu'il avait reçue par voie express. Un sorcier sur un balai qui provenait de la poste sorcière d'Angleterre la lui avait apportée, il lui avait dit que c'était d'une extrême urgence et que seul lui devait la lire. Ce qu'il avait fait. C'était du papier moldu, écrit à l'encre bleue, cachetée dans une enveloppe blanche et il y avait des timbres américains. Il avait lu la lettre une première fois et avait failli tomber en bas de sa chaise en voyant les fautes inexplicables de Remus. Cet homme accordait tant d'importance à la bonne écriture et le bon orthographe et il lui envoyait ceci ! Il l'avait relue une deuxième fois, il y avait quelque chose d'intriguant et de pressant qui ressortaient des lignes du message. On ne lui envoyait pas une lettre en urgence pour qu'il passe par dessus quelque chose qui pourrait être importante. Il s'était creusé la tête, jusqu'à ce qu'il ne pige deux sens au message de Remus : danger et Lulou n'était plus une femme.
C'était pour ça qu'il se retrouvait, maintenant devant Cornélius Fudge qui lisait la lettre attentivement. Il l'avait pressé de lire entre les lignes et de ne rien passer outre. Une femme replète était assise à côté de lui, elle avait été la première à lire la lettre. Elle en était venue à la même conclusion qu'Albus, après trois lectures, aussi, et elle avait déniché plusieurs autres indices à la lettre. Ingrid Toothlock attendait que Cornélius ait une idée de ce que voulait Remus avant de se prononcer. Elle avait reçu un appel téléphonique de Bradley Thompson et avait transplaner directement en Angleterre, pour confronter le chef. Elle était tombée sur le directeur dans la salle d'attente. Il ne l'avait pas reconnue, mais elle si. Tous les dirigeants des pays d'Amérique du nord et plusieurs d'Amérique du sud connaissaient les personnes les plus importantes d'Angleterre. Elle s'était présentée. Ils avaient discuté brièvement du travail de Gauvain, mais elle ne lui avait rien révélé de concret sur la réelle mission de son agent. Ils s'étaient entendu pour s'occuper de ce cas étrange puisque Albus l'avait rassuré : où se trouvait Remus, Gauvain ne devait pas être loin.
Elle tapotait ses longs ongles nacrés sur le porte-bras de son siège avec agacement. Cet imbécile prenait vraiment trop de temps. La façon dont il les avait reçus n'avait que confirmé le peu d'opinion que la brune avait de lui. Il avait semblé déranger et exacerber par la présence d'Albus. Comme s'il ne voulait pas des nouvelles que l'homme avait à lui porter. Elle regarda le directeur d'Hogwarts du coin de l'oeil, comme elle n'avait pas révélé la vraie mission de Gauvain, elle ressentait aussi que le viel homme lui cachait quelque chose. Il lui avait dit pour la disparition de Remus Lupin, c'était d'usage puisqu'elle avait lu la lettre. Pourtant, un air de secret entourait le sorcier. Elle se dit qu'elle allait devoir le demander à son homme de main. Elle soupira lorsque Cornélius déposa la lettre sur son bureau et les regarda gravement. Elle vit tout de suite dans ses yeux une totale incompréhension. Elle leva les siens au ciel et attendit les prochaines idioties. Elle se demandait réellement comment un peuple aussi austère et intelligent avait pu faire pour élire quelqu'un comme lui. Le Canada ne s'occupait pas vraiment du royaume magique anglais, alors elle ne s'était jamais intéressée de la façon dont les sorciers anglais élisaient leur Premier Ministre.
"Je suis désolé, Dumbledore, mais je ne vois pas ce que cette lettre a de crucial pour que vous veniez me déranger en plein travail.
- Cornélius, voyons. Lisez entre les lignes ! Hum-hum !
"Cher Albus,
Je vous écris pour vous donner de mes nouvelles. Lulou et ses acolytes m'en ont donné la permission. C'est assez humiliant, je vous le dis en vérité. J'aurais dû vous écouter, Fumseck et vous. Quoiqu'il en soit, je me porte bien, aucun mal ne m'a été fait. J'essaie de mon mieux de le convaincre de me donner l'antidote, mais elle ne veut pas. Elle joue au dur. Comme elle est parti en voyage d'affaires, je devrais attendre son retour pour réessayer les négociations. J'aimerais savoir comment se porte Keny et Han. J'espère qu'il n'a pas attrapé la rage, Snuffles n'est pas bien méchant malgré la quantité de bestioles qu'il peut traîner.
Et Dante, j'espère qu'il n'effraie pas trop les enfants. Il est gentil, mais... Il a un sourire d'enfer, malgré leurs absences, la plupart du temps. Dîtes à Hermione de ma part d'observer le ciel et la lune. Elle peut lui apporter pleine de surprise, elle comprit si vite qui j'étais et combien j'en avais passée. Essayez de faire comprendre à Neville Longbottom le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elle sont quand même mortelles.
Revenons à notre problème nationale, Voldemort se cacherait-il dans une forêt ? Il faudrait l'y chercher. Quant à Lulou, c'est un femme ambigu. Elle n'est pas présente en ce moment, comme je disais plus haut, et, à son retour, j'essaierai de lui soutirer l'antidote de sa formule pour Harry et Denis et elle. Passera son temps à m'invectiver, je suppose. Passez une belle journée, j'espère vous revoir très bientôt,
Remus Lupin"
- Je ne vois toujours pas, Albus.
- Par les cieux, on recommence, fit la femme. Il essaie de nous passer un message. D'abord, j'aimerais savoir une chose, qui est ce Fumseck ?
- C'est mon phénix.
- Phénix ? Vraiment, un phénix ? Ce type est fantastique ! Il vient de se localiser. Il est aux États-Unis, en Arizona. Est-ce qu'il est réellement dans la ville de Phoenix, reste à savoir. Cela peut être la ville la plus proche qu'il a réussi à savoir.
- D'accord, mais je ne vois toujours rien de crucial.
- Commençons pas le début. Vous remarquerez qu'il a fait des fautes d'orthographes graves, beaucoup de fautes. "J'essaie de mon mieux de le", tandis qu'il parle d'une femme, Lulou. "Elle est parti(e)", il oublie encore de féminiser le mot.
- C'est comme je vous l'ai dit, dit Albus. Harry a eu un accident de potion et nous croyions pouvoir le régler sans que cela ne s'ébruite, mais les voilà tous prisonniers. Donc, l'omission du féminin voudrait dire que Lulou a changé de corps, qu'elle est dans le corps d'un mâle. Encore : "Quant à Lulou, c'est un(e) femme ambigu(e)", deux manquements aux règles en une seule phrase. Il y a aussi : "lui soutirer l'antidote de sa formule pour Harry et Denis et elle. Passera son temps..." Il a fait exprès d'ajouter ce deuxième "et", d'avoir mis un point après "elle". Si on lit rapidement la lettre sans trop y prêté attention, cela sonne : "pour Harry et Denis. Et elle passera son..." Il voulait que les bonnes personnes remarquent que l'antidote de la potion était aussi pour Lulou qui avait donc changé de corps sans attirer l'attention de ses geôliers.
- Toujours brillant votre professeur. Maintenant que je sais qu'il parle de l'Arizona, je viens de mettre le doigt sur son lieu d'incarcération.
- Où ? demanda Albus qui sentait la solution proche.
- Proche du Grand Canyon, une attraction touristique, dans la forêt Nationale de Kaibab.
- Euh ! firent les deux hommes en la regardant.
- J'oubliais, les sorciers du vieux continent ne sont pas tous de grands voyageurs. Pff ! Le seul autre pays qu'ils connaissent, c'est l'Égypte ! Il a fait une faute de conjugaison : "Comment se porte(nt) Keny et Han ?" C'est censé être deux noms, mais il nous montre qu'il faut les coller, KenyHan, Canyon. Il dit ici : "Notre problème nationale," problème est masculin. Pour continuer : "se cacherait-il dans une forêt ?" Il nous pointe du doigt le lieu où il se trouverait et il n'y a qu'une seule forêt qui porte le mot "nationale" aux abords du Grand Canyon. C'est la Forêt Nationale de Kaibab.
- Vous êtes renseignées ! dit Albus impressionné.
- Je vis au Canada, mais je suis allée faire un tour là-bas avec mes mômes, je suis contente de pouvoir vous aider et moi, par le fait même. Je trouve qu'il nous manque deux indices. Pourquoi fait-il mention de Vold...
- Hé !
- Pff ! Vous-Savez-Qui ? Est-ce qu'il serait présent ?
- Hum ! Je ne crois pas, il voulait attirer nos yeux avec urgence sur le mot forêt, expliqua lentement Albus.
- Vous avez raison. Encore autre chose, nous ne savons pas de quel danger, il s'agit.
- Bien entendu. Loups-garous. "(...)J'espère qu'il n'a pas attrapé la rage, Snuffles..." Snuffles est son chien de compagnie et c'est plus commun pour un canidé de transmettre la rage. Ce n'est pas tout : "la quantité de bestioles..." signifirait peut-être qu'il y en ait un grand nombre, continua Albus, qui remarqua les yeux d'Ingrid briller de curiosité et de victoire. Il parle de notre nouveau professeur de Défense, Dante qui est un dhampire au quatrième degré. "Il a un sourire d'enfer, malgré leurs abscences," il faut penser canines, il a peut-être voulu s'assurer qu'on comprenne son allusion au loup-garou.
- Je vois, mais c'est trop vague pour de quelconques accusations. Ou, comme vous avez dit en entrant : "Il faut préparer les aurores pour retrouver un disparu !" C'est trop vague, Albus. Remus Lupin est un loup-garou, cela ne veut pas dire qu'il est en danger au milieu de ces autres loups, dit Cornélius, borné.
- Oui, mais il est clair. Il est en danger et il y a urgence. Il mentionne Hermione. La première année qu'enseigna Remus, d'après ce qu'il m'a dit, Hermione avait découvert qu'il était loup-garou. Lisez : "Dîtes à Hermione de ma part d'observer le ciel et la lune... elle comprit si vite qui j'étais et combien j'en avais passée." Il parle de la lune deux fois, "combien j'en avais passée," il fait allusion à lui-même pour que personne ne puisse se tromper et comprenne. Il ne cesse de parler de loups-garous, il y a anguille sous roche. Il mentionne aussi Neville, mais cela m'est obscur. "Neville Longbottom le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elle sont quand même mortelles." Monsieur Neville Longbottom a un réel talent avec les plantes, mais je ne vois pas la référence et son importance.
- Je crois comprendre et c'est très important en fait."
Ingrid se leva. Elle mit la main dans la poche de son pantalon moldu et sortit son cellulaire. Elle pressa un bouton et attendit. Le contacte fut très rapide. Elle était en liaison avec sa base et leur dit de se préparer, elle détenait une preuve assez tangible pour attaquer ce réseau de loup-garou. Elle leur donna l'endroit où il devait se rejoindre, ils ne devaient pas perdre de temps sinon ils risqueraient de les perdre. C'était un code rouge.
"Non, je m'occupe de l'ambassade du Canada aux États-Unis. Occupez-vous de rassembler les aurores, les soldats de l'armée canadienne, je ne veux pas d'américains, je le leur dirai aussi. Je veux une énorme quantité de munitions en argent, ce sont des loups-garous donc des créatures féroces et extrêmement dangereuse. Faîtes comme je vous ai préparés... Oui... Nous allons chercher Balthazar, mais l'abeille sur la toile de l'araignée n'est pas obligée d'être détachée. La Dentiste coupe contact... Monsieur Dumbledore, rappelez-moi de remettre une médaille au nom du Canada et du Ministère canadien de la Magie à monsieur Lupin pour son aide à la capture des têtes dirigeantes d'un groupe de loups-garous terroristes. Si nous réussissons. - Pardon ? s'écria Cornélius.
- Oui. Vous avez Celui-Dont-Je-Ne-Peux-Prononcer-Le-Nom-Devant-Des-Anglais-Tremblants et nous, nous avons les nôtres. Depuis quelques années, il y a des rumeurs qui circulent parmi les moldus et les sorciers canadiens, américains, mexicains et antillais, surtout d'Haïti et de Cuba, sur des loups-garous qui sortiraient durant les nuits sans pleine lune et même le jour.
- Impossible ! dit Albus, en se levant.
- Si, voyez vous-même. Votre professeur dit "(...)le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elles sont quand même mortelles." Depuis le début qu'il nous parle de loup-garou. Il est loup-garou, je crois que mademoiselle Rou, qui est notre principale recherchée, est à la tête du réseau et qu'elle voudrait l'intégrer à sa société, illicite.
- Alors, ça !
- Mais comment est-ce possible ?
- Je ne puis vous le dire, nous avons essayé d'infiltrer le réseau, mais notre agente s'est faite tuée. Balthazar était le second, comme quatre autres, mis sur le coup, mais il avait plusieurs agendas, on dirait. Vous aidez à trouver l'antidote pour Harry, mettre la main au collet des dirigeants de cette société -sans savoir que Lulou serait propablement la chef- et veiller sur Harry contre Voldemort et ses mangemorts. Après ce qui va se dérouler dans quelques heures, il méritera de longues vacances.
- Vous n'avez toujours pas répondu à Albus, comment font-ils ?
- Je n'en sais rien, des sorciers américains et antillais avaient émis l'hypothèse, il y a près de dix ans, qu'un lycanthrope pourrait se transformer à son bon vouloir. Il ne suffirait que d'un grand contrôle de l'animal interne. Ils ont fait des recherches en ce sens. Ils ont aussi découverts, en Haïti, de vieilles plaques de terre âgées de plus de trois cents cinquante ans. Elles proviendraient d'Afrique, au moment de la traite des nègres. Des historiens, des archéologues, sorciers et moldus, sont en train de rechercher l'endroit exacte d'où elles proviendraient.
- Vous n'avez pas fini, qu'y avait-il sur ses plaques de si intéressant pour tout ce branle-bas scientifique et magique ? demanda Albus qui voyait un futur très intéressant pour Remus, ou compliquer tout dépendant des autorités nord-américaines.
- Je peux vous expliquer en route. Un jet viendra me chercher à l'aéroport Heathrow à quelques kilomètres de Londres. Rendus à St-Jonh's, Terre-Neuve, nous prendrons des portoloins qui seront préparés par mes experts. Je n'ai pas le temps d'en faire un maintenant, j'ai plusieurs appels à faire, au ministère des États-Unis, et vous ne savez pas où transplaner. Nous irons, si bien sûr vous voulez venir ?
- Je viens, il y a des informations que j'aimerais éclaircir.
- Au sujet de votre cousin ? Je répondrai aux questions que je pourrai.
- Au sujet de ces plaques aussi, lui rappela-t-il, elle acquiesça et se tourna vers Cornélius.
- Moi, j'aimerais en savoir plus sur ce qui se trame à Hogwarts, Dumbledore.
- Volontiers."
Les trois sorciers sortirent précipitemment du bureau du premier ministre. Cornélius s'arrêta pour donner des instructions à sa secrétaire pendant son absence. Elle l'assura de prende tous les messages et de les garder en lieu sûr. Elle le regarda s'en aller en courant ébahi. Il y avait quelque chose de bizarre dans l'air. Cornélius ne se pressait jamais, il y avait donc urgence. Et il n'y avait jamais fumée sans feu. Elle haussa des épaules, retourna à son misionet et rabroua l'imbécile qui croyait être attaqué par des mangemorts...
Hermione piochait sur son travail, elle était entourée de bouquins dont trois sortis de la partie interdite de la bibliothèque. Vicomte avait amené sa dernière classe de l'avant-midi, celle de cinquième, à la bibliothèque. Il circulait avec madame Pince entre les tables, s'ils avaient des questions, le professeur répondait volontiers aux élèves. Ron fronçait des sourcils, il ne trouvait rien dans son livre, il allait le rapporter pour en prendre un autre. Il se demandait vraiment pourquoi ce satané vampire avait osé leur donner un travail sur les balverines. Qu'est-ce que c'était ? Il n'en savait trop rien, les quelques images qu'avaient réussi à trouver Hermiones étaient hideuses. Cela ressemblait à une sorte de loup-garou, mais ils n'avaient aucun lien avec ces lycanthropes. Neville se grattait la tête, aussi, il était heureux de se retrouver avec eux, mais là... Il était certain de couler pour ce travail. C'était pas possible de retrouver si peu d'informations sur une créature du monde magique.
Comme leur table était grande, Parvati Patil, Lavande Brown et Andreya Valery étaient en équipe à l'autre bout. Elles semblaient apprécier leur sujet d'étude : les néréides. Neville se demandait vraiment où on pouvait trouver ces créatures, c'était la première fois qu'il entendait parler de balverines. Il poussa un profond soupir en lisant le peu d'informations dans son livre de créatures magiques nocturnes.
"Tout ce que l'on sait, c'est que ça a beaucoup de poils, que c'est très grand, que cela marche sur quatre pattes, mais que ça peut se dresser sur ses deux pattes arrières aux besoins, que cela voit super bien la nuit et que cela a les yeux jaunes. L'on dirait des loups-garous, on n'est pas avancé, Hermione.
- Ne perdons pas espoir, Ron. Il doit bien exister un ouvrage sur les raisons d'existence de cette créature.
- Si on savait où ça vivait, peut-être que l'on pourrait le retracer, bouda Ron, en fermant son livre et se levant.
- ...Il a raison, j'aurais bien voulu demander au prof, mais...
- Je sais, fit Hermione, en tournant une page de son livre. Il est très intimidant, intéressant, mais il fait froid dans le dos. Plus que Snape, en tout cas, rigola-t-elle. J'me demande comment il peut être l'ami de monsier Remus.
- Vous le connaissez mieux que moi, à toi de me le dire, dit Neville, en haussant évasivement des épaules.
- J'en sais rien, Nev. Il est peut-être plus marrant comme ami que comme professeur. Plusieurs personnes changent selon leur métier et leur loisir.
- Ce doit être ça. Si on prend Snape, ce doit être l'exception à la règle, sourit l'adolescent.
- Ha ! Ha ! Oui. Comme dit les moldus, il y a exception à toutes règles, maintenant je le crois plus fermement... Tu es revenu rapidement, tu as trouvé quelque chose d'intéressant, Ron ?
- J'espère. J'ai décidé de chercher quelque chose sur la lycanthropie et les loups-garous.
- Euh ! Cela n'a pas rapport à ce que l'on fait, s'écria apeuré Neville. Si on nous surprend...
- Détrompe-toi, Nev. Ron a fait un super de bon coup, s'écria la brune en refermant rapidement son livre, excitée. Je n'y ai même pas pensé ! On pourra peut-être trouver des informations sur les balverines que des auteurs auraient pris pour des loups-garous !
- Oh ! C'est une très bonne idée, je reviens !
- Je te suis !"
Ron les regarda partir avec un sourire. Il trouvait cela dommage qu'un accident de potion ait dû survenir pour l'avoir forcé à mieux connaître Neville. Il allait devoir revoir ses préjugés, il n'était pas mieux que les serpentards, s'il passait par-dessus une amitié à cause de l'apparence et d'une première impression. Il se secoua et reporta une attention plus attentive sur le livre qu'il avait entre les mains. Il était tellement concentré que son coeur faillit s'arrêter lorsque l'ombre du professeur s'arrêta sur lui. Il leva la tête et cligna des yeux. Dante le regardait avec un sourcil levé, il regarda le titre écrit en haut de la page que lisait Ron.
"Pas mal ! Je me demandais lequel d'entre vous allait finalement comprendre l'astuce... Félicitations, jeune homme !
- Euh ! Merci...!
- Continuez votre travail, vous avancerez à partir de maintenant..."
Ron passa une main moite sur son front en penchant la tête sur le côté. Il ne comprenait rien. Lorsque ses partenaires revinrent s'asseoir, il leur raconta cette étrangeté. Hermione n'aimait pas que l'on se joue de son intelligence, même si elle appréciait quelques exercices. Elle chassa de la main le coup que venait de leur donner leur professeur de défense et ouvrit son livre. Elle y repenserait un autre jour.
Ils étaient le lundi 1er octobre, le cours de défense était théorique ce matin. Personne ne s'en formalisait, ils s'avançaient tous dans leurs travaux et ne faisaient pas perdre de point à leur maison pour s'être indigner de tels ou tels commentaires de leur professeur. C'était leur deuxième cours avec lui et plus de la moitié des élèves de l'école le détestaient, à demi. Ils respectaient sa sévérité à l'encontre de tous, mais tous trouvaient qu'il allait un peu loin avec son cours sur la discrimination sorcière. Pourtant, personne n'allait lui dire quoique ce soit, déjà que Blaise s'était fait humilié, vendredi dernier. Personne allait tenter de faire comme lui. Il n'était pas à la bibliothèque, ce matin. Draco, Pansy et Isis travaillaient à plusieurs tables du nouvau trio gryffondor. Ils semblaient s'être avancés, beaucoup plus qu'eux. Ce qui était en train de donner un ulcère à Ron qui mangeait son frein et attendait la fin de la classe pour exploser dans la salle commune des gryffondors.
Neville qui avait finalement trouvé quelque chose d'intéresant sur les balverines écrivait à toute allure. Il se foutait de son écriture brouillon. Il allait pouvoir retranscrire et réfléchir une fois hors de la bibliothèque. Il leva les yeux de son travail et tomba sur Vicomte qui le regardait en plissant des yeux. Le jeune blond avala difficilement sa salive et tourna les yeux sur ce qu'il écrivait. Il lâcha un innocent juron en voyant l'énorme tâche qu'il venait de faire sur son parchemin et sur ses mains. Il sortit un mouchoire de son sac et se mit à s'essuyer les mains.
"Abstergus ! dit Hermione, baguette tendue vers les mains de Neville.
- ...Oh ! Merci ! fit le garçon en regardant ses mains propres.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda Ron.
- C'est le professeur. Il me regardait bizarrement.
- Il regarde tout le monde bizarrement, avança Hermione.
- Mouais ! Après ce que m'a écrit ma grand-mère, je n'ai pas envie de me frotter à lui.
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? demanda Ron, curieux.
- Un peu une évidence, qu'il était dangereux. Sa famille, le côté de sa mère, possède une longue lignée de puissants sorciers. Il y a deux membres vivants de cette famille, Breanna et Brian Dunham.
- Oh, c'était pas son deuxième prénom ? J'me disais, aussi, fit Ron. Mais, et après ?
- Sa famille vampire est encore en vie -entre guillemets, bien sûr- et n'a jamais été régularisée. Personne ne les trouve et ce n'est pas eux qui iront devant un Régulateur de leur propre chef. Ils descendent d'une noblesse aussi snob que Draco.
- Comment elle a su tout ça ? demanda Hermione, mal à l'aise.
- Elle l'a déjà vu quand elle était plus jeune, vers les années 20.
- Whoa ! Je n'ai jamais pensé quel âge il pouvait avoir, il est plus vieux que je ne le pensais, dit Ron. Comment elle a pu le connaître ?
- Elle était allée le voir en spectacle dans une pièce de théâtre moldu avec un ami de l'époque.
- Wow ! C'était un acteur ? Mmm ! 'Faut dire que le directeur nous l'avait dit vendredi. Tu crois que c'est pour ça qu'il te jette souvent des coups d'oeil, à cause de ta grand-mère ? lui posa Hermione.
- Vous avez remarqué aussi ? J'croyais divaguer, dit Neville en devenant pâle.
- Tout le monde l'a remarqué, mon vieux. J'me demandais ce que tu lui avais fait, maintenant je comprends. Il doit reconnaître le peu de trait que tu as de ta grand-mère. Ce qui est bizarre et habile de sa part, dit Ron. Mais est-ce qu'elle l'a si bien connu que ça ?
- Il l'a courtisée un moment avant qu'elle ne lui dise qu'elle était déjà promise à quelqu'un. À cette époque, elle ne savait pas que c'était un vampire, mais son père avait fait des recherches. Ma famille fait partie de la noblesse, une très ancienne, nous ne revendiquons rien du tout. Elle regardait de très haut les artistes, les aristocrates et les moldus. Alors, arrière-grand-père Algernon de Rondha a voulu savoir qui essayait de courtiser son unique fille.
- Ouais, c'est bizarre le monde, hein. Une chance qu'il ne t'a pas fait perdre des points parce que tu existais.
- Voyons, Ron ! Il ne faut pas aller trop loin non plus.
- J'te l'dis, ce type est bizarre et il fait peur. Je suis sûr qu'on est en retard dans le programme avec son cours inutile sur la discrimination.
- Ron ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? Je te ferai remarquer que je subis des attaques racistes des serpentards, juste parce que mes parents sont moldus. Imagine comment cela doit être dur pour ces êtres magiques, hein. Nous avons tous été attaqués parce que nous sommes différents des autres. Moi, parce que je suis moldue.
- Moi, parce que je suis... presque une cracmol.
- Dis pas ça, Nev. Tu es super doué avec les plantes, même Malfoy ne pourrait pas faire pousser des brocolis, s'écria vivement Hermione.
- J'ai le pouce vert et puis après. Cela ne m'aidera pas contre un mangemort, tandis qu'avec ton intelligence, Hermione, et ta bravour, Ron, vous pourriez tenir tête à n'importe qui.
- S'il te plaît ! Tu as bien su nous tenir tête en première année, non ? grogna Ron. Je vois ce que tu veux dire Hermione, je me fais chier dessus par Malfoy et sa troupe parce que je ne suis pas plein aux as.
- Exactement. Mais toi, ce n'est pas une fatalité. Moi, peu importe, je suis née de parents moldus. Les andragons auront du sang de dragons dans leurs veines, les loups-garous se changeront à chaque pleine lune, les vampires craindront le soleil... Ce sont des fatalités, puisqu'ils ne peuvent s'en débarrasser.
- Pourquoi tu nous fais ce discours ?
- Parce que tu as dit que le cours était inutile.
- De quoi discutez-vous aussi vivement ? demanda Dante qui les avait entendu se disputer depuis l'entrée.
- Nous évaluons l'importance de votre cours, monsieur, expliqua Hermione. Nous sommes tombés d'accord que votre cours sur la discrimination éveillerait notre esprit à l'injustice espèciste de notre monde. Même si j'en avais déjà idée avec l'holocoste et la traite des noirs...
- La quoi ? fit Ron.
- Intéressant, vraiment. Vous pouvez continuer votre travail, je vous prie.
- Oui, m'sieur."
Hermione regarda avec une mine ennuyée son meilleur ami. C'était invraisemblable que le monde de la magie vivait en borne du monde moldu de la sorte. "Comment se fait-il que ce monde en sache si peu du mien ? La traite des noirs, c'était pas transparent, me semble ?" pensa-t-elle légèrement contrariée. Elle gonfla des joues en réfléchissant. Elle repensait à son projet de deuxième année, S.A.L.E. : Société d'Aide à la Libération des Elfes de maison. "Okay, j'aurais pu trouver un autre nom," pensa-t-elle avec humour. Elle n'oubliait pas son projet, elle avait même décidé de le modifier quelque peu, il lui fallait trouver un autre nom. Elle se donnait son entière cinquième année pour y penser. Peut-être que Harry, lorsqu'il aurait retrouvé son corps, pourrait lui donner un coup de main. Il avait vécu dans un monde remplie d'injustice. Elle passa la langue sur ses lèvres. Elle se demandait si elle pourrait avoir la permionssion du directeur pour voir Harry. Elle se sentait coupable de ne pas avoir pensé à lui ces derniers jours. Elle en fit part à ses deux amis. À leur regard gêné, ils n'avaient pas pensé à lui trop souvent, non plus. Seulement au moment d'aller au lit et qu'ils devaient voir celui du noiraud vide. À ce moment, leur coeur se contractait de peur. Tout ce qu'ils espéraient maintenant, ce fut que Draco connaisse réellement Lulou, qu'elle fusse assez gentille pour donner l'antidote aux adultes.
Amielle était assise et se rongeait les ongles. Elle croyait avoir perdu cette vieille habitude, on dirait que non. Elle était nerveuse, très nerveuse. Ils étaient assis autour de la grande table, elle les avait tous appelés pour une réunion en catastrophe. Seule Lulou était debout. C'était elle qui avait fait descendre tous ses chefs, ses subordonnés, ses dirigeants à la grande salle de réunion, tous ceux qui savaient pour son changement, ceux qui étaient à la tête de son armée, une centaine en tout. Plusieurs avaient traversé les portes énervés, d'autres avaient été tirés de leur sommeil et dodelinaient de la tête. Certains devaient aller se coucher et se trouvaient en pyjamas, à moitié nus à la table. Ils étaient tous énervés. Ils regardaient tous Lulou tourner autour de la table sans rien leur dire. Amielle frappa doucement l'épaule de Guy Tremblay, chef d'une armée souterraine dans le nord du Québec, qui dormait la bouche ouverte. Il se réveilla en sursaut, regarda autour de lui affolé, pour se calmer et remercier la femme. Il fit craquer son cou et se redressa.
Vulcan avait envie de hurler, cela faisait deux heures qu'ils étaient tous assis à attendre que leur haut-chef leur adresse la parole. Elle n'avait expliqué à personne pourquoi ils étaient tous ici. Comme ils lui devaient allégeance, ils étaient tous venus et personne n'osait émettre d'objections. Ils ne faisaient que la regarder marcher autour d'eux et marmonner à elle-même, en se tirant des mèches de cheveux. S'il y en avait parmi eux qui croyait vraiment qu'elle avait toute sa tête, ils venaient de perdre leurs dernières illusions. Cela ne la diminuait pas à leurs yeux pour autant, ce qui, l'homme costaud en convenait, était très étrange. C'était pas comme ça que Hitler avait rallié ses troupes nazis ? "Vive la confiace, si je commence à la comparer à Hitler..." se dit-il avec horreur. Il se secoua et continua d'attendre après Lulou.
"Bon... Doit penser à un plan B... J'en ai aucun ! Dominic, t'es en retard, mon salaud...! J'devrais peut-être l'éliminer... J'ai pas besoin de ce vieux schnock pas foutu de comprendre mes raisons... Satané troll ! Oh, merde ! Arman... Pourquoi, pourquoi ? Des expl... Okay ! Je sais que... Plus de trois cents ans pour ça ! Tant que son oncle tient sa part du marché tout ira bien pour ceux que je laisserai en arrière... J'peux lui faire confiance, c'est ce qu'a dit Dodo !" Les pensées de Lulou étaient mélangées et discontinues. Elle attendait l'arrivée de Dominic qui se faisait attendre. D'habitude, il ne venait pas à ce genre de réunion, mais celle-ci était différente, c'était à propos de Remus et de ses amis qui traînaient dans une salle de classe depuis hier soir. Elle plissa des yeux, elle essayait de donner un sens à ses réflexions. Elle secoua la tête, la paranoïa lui montait à la gorge et au coeur. Elle s'attendait à ce que les portes s'ouvrent sur des aurores. "Commence pas ma belle ! C'est... pas... Pffiou ! Respire, maintenant... Ressaisis-toi... maintenant !"
"Alors ! Je vous ai tous réuni, ici, pour une seule raison. Je voudrais savoir ce que vous fichez avec le Refuge d'Arizona ?
- Comment ça ? demanda Darleen Brendis. Tu m'as fait venir de Melbourne...
- Hein ?
- Australie, triple buse ! Tu m'as fait venir d'Australie, pour discuter des problèmes d'ici ?
- Darleen, silence ! Je suis désolée, mais ce n'est pas tout. Il va y avoir de grands changements.
- Que se passe-t-il ? demanda Vulcan.
- À vous de me le dire ! Je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai visionné les cassettes et j'aimerais savoir ce que vous avez fait, quand, avec qui, où et comment ?
- Euh ! Moins de choix d'options, s'il te plaît ? s'écria Billie Fenris.
- J'éclaircis, alors. Je vous avais dit aucun contact pour Remus avec ses copains. Qu'est-ce que vous faîtes, vous amenez ses copains à lui ? C'est quoi votre problème ? hurla-t-elle, les faisant sursauter. Des tiques aux oreilles ? Vous voyez pas que vous mettez tout en branle pour ma perte !
- De quoi tu parles ! grogna Luis. Ils ont cru que ce serait un bon coup pour toi. Ils ont pensé que cela ajouterait à ton jeu de cartes.
- ...Oh ! J'y avais pas pensé... J'étais... Mon rêve... N...Non, cau... cauchemar...
- Lulou, si tu as bien écouté les bandes vidéos, tu aurais compris que tu avais une autre délicieuse proie, commença Bleidd Louvel.
- De... de quoi tu parles ?
- Voldemort.
- Comment ?
- Oui, Harry Potter avait fait l'échange avec nulle autre que Voldemort lui-même, dit Lauryn.
- P... Pardon ? Oh ! Ooooohhhh ! Ho ! Ho ! Ce n'est pourtant pas mon anniversaire ! Les gars, je vous embrasserais tout à l'heure. Merci, beaucoup !
- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? demanda Amielle.
- Puisque j'ai raccourci ma rencontre avec les andragons, nous allons raccourcir le temps donné à Remus. Et j'utiliserai le cadeau que vous m'avez offerte... Okay, les gars, vous pouvez retourner à vos bases, désolée d'avoir réveillés certains d'entre vous.
- Mouais... À plus, les gars," fit Randiana Weylyn, cheftaine d'une base dans le coeur d'une montagne du Pérou, en se levant et sortant de la salle avec les autres.
Lulou les regarda partir. Elle ne savait pas pourquoi elle avait envie de pleurer. C'était comme si elle leur disait adieu. Elle pensa à Luchaviel Malfoy qu'elle avait rencontré, il y a deux semaines. Elle s'assit à la table et se mit à revoir ce qui s'était passé ses derniers jours. Elle battait silencieusement ses cartes et esayait de voir si elle pourrait déjouer le destin. "L'avenir est gravé dans la pierre. Le seul moyen de le changer est de la brisée..." Elle détestait lorsque Dominic tombait dans le mélodrame, mais il fallait avouer qu'il ne s'était pas trompé une fois. Ce qui ne la mettait pas de bonne humeur pour autant.
Arman lui avait raconté, avant qu'elle ne l'envoie voir Remus et Dominic, comment le nouveau venu avait réussi à se transformer sans problème. Elle avait pâli, mais s'était ressaisie. Elle avait souri et lui avait dit que c'était une bonne nouvelle pour le loup qui ne souffrirait plus lors des pleines lunes. Après le départ de ses hommes de main, de part le monde, elle se tourna vers ses acolytes d'Arizona et leur demanda le récit complet sur leur découverte de Voldemort et d'Harry Potter aussi proche de Remus. Elle fronça des sourcils lorsque la porte s'ouvrit. C'était Dominic et Arman qui souriaient d'un air contrit. Ils étaient restés à bavarder avec Remus, ses neveux et sa nièce, ils avaient complètement oublié la réunion. Il y avait aussi Dominic qui ne voulait rien avoir avec ce genre de réunion, il ne s'était pas forcé à lui rappeler l'heure. Il n'en faisait jamais parti. Lulou lui demandait pourquoi il s'obstinait à rester à l'écart : "Pour en savoir le moins possible, je suis faible, ma belle. N'importe qui pourrait me soutirer des informations. Tant que je n'aurais pas recouvert la vue, moins j'en saurais, mieux tu iras," lui avait-il dit. Elle avait tout de suite compris que c'était un avertissement, elle se demandait encore à quoi. Elle secoua la tête et l'aida à s'asseoir à côté d'elle, comme à leur habitude.
Vulcan continua son récit d'un ton monocorde. Elle fronça des sourcils. Et commença à trembler à la mention de Philipe.
"Ce qui est bizarre, c'est que ce fichu espion se nomme Balthazar ou Gauvain. On en sait rien, dit Érick.
- Balthazar ? M... À quoi joue-t-il ?
- Peut-être que l'un des deux est son vrai nom. C'est un espion, dit Amielle, en haussant des épaules.
- Hum ! Vous dîtes que Harry s'est bien fourré avec ma formule ?
- Ouais ! On lui a posé des questions et il a répondu en échange de l'antidote.
- Vulcan, ce n'est pas bien de mentir.
- Regarde-moi qui parle ! marmonna-t-il.
- Pff ! Quelle partie a-t-il mal faite ?
- Il n'avait pas le sang de la victime, Voldemort, commença Arman.
- Voldemort était en Australie lorsqu'il a performé le sort...
- Impossible ! dit Lulou, bougeant des épaules. L'un d'eux serait mort. Je l'ai déjà essayé, il y près de ss... très longtemps. La personne-cobaye que j'ai payé pour performer le sort est morte et sa victime avec. C'est trop loin. Il faut être le plus proche possible, sinon cela fait mal en chien. Je le sais, lorsque je pris ce corps, il y a presque 13 ans. Je me retrouvais dans la forête interdite d'Hogwarts et la petite était dans sa chambre, en train de dormir. Cela a fait horriblement mal, mais je suis restée assez vigilente pour m'enfuir d'Hogwarts par la forêt et trasnplaner.
- Le menteur, il ne voulait pas donner sa cachette de peur que l'on y aille, dit Serena sombrement.
- Nous le découvrirons tantôt. Quoi d'autre ?
- Il était trop pressé, il n'a pas attendu six jours et sept nuits.
- Le pauvre, j'espère qu'il a bien prononcé les paroles, je n'ai pas pris le créole pour rien...
- Il l'a bien fait, dit Vulcan. Il y a quelque chose en plus.
- Quoi ?
- Voldemort n'a plus aucun pouvoir et Harry possède toujours les pouvoirs du dernier.
- Étrange ! Ce n'est pas un effet secondaire de mon sort. Dominic, tu dis qu'il y a un lien qui s'est formé entre le gamin et le monstre ?
- Oui.
- Tu crois que la volonté seule de Harry Potter aurait réduit à néant les pouvoirs de Voldemort ? Et que cela ait fonctionné à cause de ce lien ?
- Très bonnes déductions ! Je n'en sais rien, par contre. Lorsque je les ai "regardés" par les moniteurs de surveillance, j'ai pu voir des auras semblables les entourant et se touchant, peu importe la distance à laquelle ils se trouvaient l'un de l'autre. Il y a un très fort lien qui les unit, Lulou, beaucoup plus ténu et visible que celui qui t'unit à Érick. Ce n'est pas ta potion.
- Si tu as raison, ce gamin aurait une grande puissance.
- Cela se pourrait, acquiesça l'aveugle. Mais il ne les a pas encore acquis et développé. Ce n'est que du potentiel...
- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Lauryn.
- Je me prépare à revoir mon ancien amant et voir s'il préfère ce corps au vieux.
- Je crois vraiment que tu te trouves drôle, Lulou.
- Pourquoi, je ne suis pas hilare, Ricky ?
- Si tu nous avais parlé de ce type, peut-être que j'aurais pu me méfier lorsque Élizabeth m'apporta son curriculum vitae.
- Oui, mais si tu lui avais jeté un coup d'oeil, il aurait eu la puce à l'oreille, trop vite."
Lulou se leva. Elle demanda à Arman d'aller chercher Remus, rendez-vous dans trente minutes dans la salle de classe. Elle envoya Amielle et Serena chercher les trois enfants de Romulus. Dominic, Ronan, Érick et Vulcan venait avec elle. Elle renvoya Luis, Billie, Manoela, Bleidd, Lauryn et Mulan vaquer à leurs affaires. Ce Refuge ne tenait pas debout tout seul.
Il était dix-hui heures, en Arizona, et l'heure de vérité arrivait. Si jamais tout tournait mal pour la jeune femme dans le corps d'un homme, le glas sonnerait à minuit. "Tout est écrit sur de la pierre, elle s'effrite lorsque l'homme essaie d'aller à l'encontre de son destin..."
Sirius était ankylosé. Ils avaient dû faire avec les moyens du bord pour s'endormir, car personne n'avait de baguette pour transformer les meubles de bois en lits et en draps. Il s'était endormi sans s'en rendre compte sur sa chaise. Severus avait collé trois pupitres ensemble et s'était allongé. Charlie s'était couché à même le plancher, ce n'était pas sa première fois. Peter et Balthazar s'était endormi sur leurs chaises, aussi. Harry, avec son tout petit corps, s'était élevé sur le rebord d'une fenêtre qui montrait une rue bondée et s'était couché. Voldemort avait fait de même, mais sur le rebord d'une fenêtre qui donnait sur un parc. Personne de l'extérieur pouvait les voir, mais eux si.
Donc, tout ce beau monde était mal en point et avait des torticolis et des muscles durcis. Hier, ils avaient été certains que Lulou était revenue pour leur révéler, enfin, ce qu'elle allait faire d'eux, mais elle leur avait posé des questions sur l'échange de corps de Harry et Voldemort. Harry lui avait tout raconté en échange de l'antidote, mais on l'avait bien eu. Il leur a expliqué pourquoi le corps de Voldemort avait dix ans et ils s'étaient moqués de lui et de son inaptitude en potion. Severus leur avait sifflé de le laisser tranquille et leur avait dit que Harry n'était pas si nul durant ses cours. Des erreurs pouvaient arrivés à n'importe qui. Harry avait voulu le remercier après leur départ, mais il s'était arrêté devant le regard que son professeur de potion lui avait lancé.
Sirius et Balthazar commençait à trouver cela lassant d'attendre de la sorte. Encore une journée avant que Lulou ne daigne leur adresser le kidnapping de Remus et l'antidote de Harry et Voldemort. Ce qui ne les enchantait guère. Balthazar s'était promis qu'au prochain loup qui entrait, il l'attaquerait baguette ou pas, loup-garou ou pas, bras en compote ou pas.
Ils sursautèrent lorsque la porte s'ouvrit pour laisser passer cinq personnes : trois enfants, Amielle et Serena. Charlie se redressa et s'assit sur une chaise. Balthazar oublia son plan, elles étaient deux et avaient des enfants avec eux. Il n'allait pas risquer de les blesser, ou de se faire attaquer par eux s'ils étaient loups aussi. Tout le monde fronça des sourcils inquisiteurs, ils se demandaient tous qui ils étaient. Sirius pencha la tête sur le côté, les trois adolescents avaient un air familié. Tout était dans leur regard triste, malgré leurs lèvres souriantes.
"Assoyez-vous, là, les enfants.
- Oui, Amielle, fit la petite fille en se jetant à côté de Severus qui haussa un sourcil.
- Qu'est-ce que cela signifie ? demanda Balthazar, en regardant les garçons s'asseoir derrière leur soeur.
- Plus tard, Lulou s'en vient," dit Serena, en sortant une lime à ongle.
Harry se leva et alla s'asseoir à côté de Engel. Elle lui sourit, comme à un gosse, et commença à jaser :
"Salut ! Tu t'appelles comment ?
- Harry Potter.
- Le Harry Potter, dit Joaquin. Je le croyais plus vieux.
- Je le suis, j'ai eu un accident de potion. C'est bizarre, même ici, on me connaît ?
- Non, pas vraiment. Mais on a fait un séjour en Angleterre comme voyage d'études avec les andragons du Refuge de la Colombie-Britannique où nous étions, expliqua l'aîné.
- Refuge ? demanda Sirius.
- Oui, pour les créatures magiques opprimées et sans issues. Ici, c'est celui des loups-garous. Il y en a pour les andragons, les vampires et il y en a des mixtes, aussi, dit Engel.
- Ceux que l'on retrouve rarement dans la nature et au milieu des sorciers et des moldus, continua son grand frère.
- J'en savais rien, fit Charlie.
- Vous venez d'où ? demanda Engel.
- D'Angleterre, dit Severus.
- Et je travaille en Roumanie et, parfois, en Hongrie.
- Oh ! Il n'y en a pas là-bas, c'est trop proche de l'Asie et de l'Europe de l'est qui se permettent de chasser les andragons, les loups-garous et toutes autres créatures sans défense comme un sport, fit sombrement le noiraud aux yeux dorés.
- Sans défense, mais tu fabules, mon pauvre, dit Voldemort, sèchement.
- Non, certains sont sans défense, c'est d'eux que s'occupe un Refuge.
- Vous êtes quoi, vous ? Loups-garous ?
- Non, c'est notre oncle qui l'est. Nous sommes des rescapés d'un massacre, d'il y a sept ans, dit Joaquin.
- Ton jumeau est muet ? demanda Sirius qui se demandait pourquoi il restait silencieux.
- Non... Le psy dit que c'est un blocage émontionnel. Il a été très touché par ce qui est arrivé à nos parents et à notre plus jeune frère," soupira l'aîné.
La porte s'ouvrit à nouveau, empêchant le garçon d'élaborer sur la fatalité des Lupin. Vulcan, Dominic, Ronan, Érick et Lulou passèrent le pas de la porte. Érick alla s'appuyer sur le bureau du professeur et les regarda avec une grimace sur le visage. Lulou alla conduire Dominic à un pupitre au centre de la salle. Vulcan s'accotta à côté de la porte et Ronan se posta en face de la fenêtre.
Balthazar trouva insultant que Lulou l'ignore de la sorte. Elle ne le regardait même pas. Pourtant, il fut surpris de voir les enfants sourirent au grand chinois qui devait être Érick Wa Ming, si Severus, Charlie, Sirius et Peter avaient dit vrai. Le grand homme leur sourit et se tourna finalement, après un baiser sur le dessus de la tête de Dominic, vers les prisonniers. Son sourire s'élargit lorsque ses yeux tombèrent sur Balthazar qui se renfrogna, suspicieux. Tous les autres suivirent le regard de l'asiatique et se mirent à cogiter. Ils étaient fatigués et mal en point, mais, malgré tout, ils essayaient de suivre les échanges entre Serena, qui était assise au bureau du maître, et Amielle qui avait tiré une chaise d'un pupitre et l'avait placée à côté de son amie. Elles parlaient tout bas. Cela n'avait aucun rapport à ce qui allait se dérouler. Elle discutait des matchs d'hier, de la victoire d'Érick qui avait toujours des bleus sur son corps et des coups de griffes. Il restait quand même debout. Il se tourna vers les deux commères et les pria de se taire. Ce n'était pas le moment de vanter ses mérites.
"Tes mérites ? Pff ! Vieux, tu pourrais pas me prendre, fit Amielle.
- Serait-ce un défi, ma belle ?
- Silence, tous les deux, fit Lulou.
- Pff !
- Mouais !"
Les sept prisonniers surent qui était le chef à ce moment précis. Ils se tinrent prêts à toutes questions et toutes attaques. Le grand asiatique regardait toujours Balthazar qui s'irrita finalement :
"Qu'est-ce que tu m'veux ? Une photo dédicacée ?
- T'es une vedette, peut-être, dit Érick.
- Shhhhu ! Mon vieux, te fais pas d'bile, dit d'une voix grave Lulou en se tournant un peu vers Érick. Tu n'as pas changé, Philipe, toujours aussi fougeux, mais à l'esprit vif. Là, je peux comprendre pourquoi tu es un espion. Je ne te demanderai pas pour qui tu travailles, ce serait une perte de temps. Je veux juste savoir si tu aimes ce corps ?
- Pardon ! s'écria Balthazar courroucé.
- C'est ça leur chef, un type qui courtise l'autre pédale ! pensa abasourdi Voldemort.
- Oui. Tu m'as laissée en plan parce que je n'avais pas le bon sexe. C'est toi-même qui l'a dit. Bradley n'avait pas compris pourquoi tu avais disparu et pourquoi j'étais énervée, en colère, en larmes et hystérique. Philipe Noiret, qui es-tu, en réalité ? Est-ce que toutes ces années que l'on a passées ensemble n'étaient que pour une mission comme on le voit dans les films de James Bond ?
- Mon dieu...! pâlit Gauvain... Lulou !
- Quoi ? s'écrièrent Severus, Charlie et Sirius.
- Oh, seigneur ! gémit Peter.
- ...Ahh ! béguaya Harry, sans voix.
- On vous l'avait dit qu'elle était en voyage d'affaires, dit Vulcan, sourire moqueur aux lèvres.
- Ha ! Ha ! Je suis revenue un peu plus tôt que prévue, veuillez me pardonner si mes amis vous ont mal servis et mal indiqués l'heure de mon retour, ricana sans humour Lulou, elle avait un tic à la commissure droite de ses lèvres.
- Qu'est-ce que tu as fait ? Lulou ! Ce n'est pas ce que je voulais...
- T'enfles pas la tête, chéri, dit-elle en s'approchant de lui, les yeux sombres par la colère. Ce n'est pas pour toi que j'ai changé de corps. Mais pour contourner le destin.
- Tu ne peux pas, chérie, fit Dominic pour la première fois. Tout est écrit sur de la pierre...
- Ouais, ouais, Dom ! Tu peux te taire, je ne te parlais pas. Bon, maintenant qu'on a fait reconnaissance...
- Pas vraiment, chou ! dit Serena, sans lever ses yeux de ses ongles. Les trois mômes ne se sont pas présentés à ces messieurs.
- Vraiment ? Mais il faut y remédier, allez les enfants, intima Vulcan en allant prendre une chaise à un bureau vide.
- Euh ! fit Joaquin mal à l'aise. Je m'appelle Joaquin, voici, Joann et ma soeur Engel Lucé.
- Salut ! fit distraitement Harry.
- Tu n'as pas fini, chéri, fit Lulou, en se redressant et s'assoyant sur le pupitre de Dominic.
- ...Lupin.
- ...!"
Severus tomba littéralement en bas de sa chaise. Sirius ne put se retenir sur son siège, non plus. Peter s'étouffa avec sa salive et se plia en deux en toussant. Voldemort regardait la fenêtre pour voir s'il ne pourrait pas la briser de son corps pour s'enfuir. Harry était devenu pâle et fixait du regard les trois adolescents. Charlie était parti, son regard s'était vidé. Balthazar regarda le plafond et se massa le front de sa main valide. Une migraine se pointait. Il allait peut-être demander sa démission à Ingrid qui allait la lui refuser, c'était certain. C'était sa première mission qui empiétait partout et ailleurs dans sa vie privée et son enquête personnelle. Qu'allait-il faire ? Qu'allait-il dire ? Il allait devoir suivre la vague. S'il n'avait pas été bête et avait gardé son cellulaire sur lui, aussi.
Le rire enjoué de Lulou les ramena à la salle de classe. Sirius grogna en se rasseyant et secoua la tête. Il devait avoir mal entendu. Remus ne pouvait pas avoir eu des enfants et ne pas le lui en avoir parlé. Severus était éreinté et avait froid aux os. Encore un autre qui avait eu plus de chance que lui, les dieux se moquaient de lui. Dire qu'il avait réellemet eu l'intention de discuter sérieusement avec Remus. Il n'avait pas cliqué sur le jeune homme de quinze pour rien, il allait le lui avouer, mais là... Plus maintenant, le sort s'acharnait sur lui et la mémoire de Hlynn et de Destiny.
"Faîtes pas cette tête, ce ne sont pas les enfants de Remus, mais de son frère Romulus.
- ...J'me disais, aussi, que pour se nommer ainsi, il devait y avoir un jumeau caché quelque part, dit Gauvain. Pourtant, je n'ai rien trouvé sur ce "mythique" frère.
- Remus est né en France, dit Dominic doucement.
- C'est pas vrai ! soupira Harry. Putain ! Que nous voulez-vous à la fin ? Je sais que vous ne voulez pas m'aider, et c'est assez chiant de votre part, d'ailleurs, alors que nous voulez-vous ?
- Je ne veux rien de vous, mais tout de... Ils s'en viennent. Préparons la surprise ! s'écria Lulou en sautant sur ses pieds.
- Comment ? Tu veux qu'on les recouvre d'un drap, marmonna Amielle dérisoirement.
- Non, t'es pas drôle !
- Chérie, tu ne me paies pas pour être drôle, dit Amielle en lui tirant la langue.
- C'est vrai, j'te paies pour sauter mes employés et invités.
- J'me disais aussi qu'elle servait à quelque chose."
Dominic, Serena, Ronan, Lulou, Joaquin, Joan et Engel éclatèrent de rire à la blague de Vulcan. Surtout qu'il était resté sérieux en la disant. Amielle ne fit que lui offrir son majeur.
Pour une dernière fois, la porte s'ouvrit sur Arman, suivit de Remus qui s'arrêta net sur le pas de la porte. Il regardait les personnes qu'il croyait en Angleterre. Ils avaient dû le suivre : "Mais étaient-ils obligés d'amener Harry et Voldemort ? Je sais que Lulou veut la peau de ce salaud, comment je... Vous tirerez l'as de coeur, le huit de carreau et le deux de trèfle. Pensez à votre meute surtout, car ma dragonne ne l'oubliera pas, compris ? Dominic... Je ne vois, vraiment pas... Oh ! Le huit de carreau se sont eux, mes amis : Sirius, Severus, Charlie, Harry, Balthazar, euh... Joann, Joaquin et Engel. Qui est l'as de coeur ? Serait-ce... moi ? Mais le deux de trèfle ?" Il sursauta lorsque Arman lui prit le bras et lui montra un siège. Tout le monde était finalement assis. Le jeune homme avait placé son siège au bureau, de l'autre côté se trouvait Lulou. À la place du professeur, étaient Amielle et Serena. Ronan s'était assis sur le rebord de la fenêtre et Vulcan avait accotté sa chaise sur la porte. Arman était avec les enfants. Remus le regarda et tourna ses yeux vers Dominic. "Le deux de trèfle : Dominic et Arman, membres de ma meute grandissante. Le sait-elle ?" se demanda Remus qui n'entendait pas son meilleur ami l'appelé. Il essayait de se souvenir de quelque chose.
"Remus !
- Oh ! Oui, Sirius ?
- Qu'est-ce qu'ils te veulent ? Pourquoi t'ont-ils amené dans ce... Refuge ?
- Refuge ? The Refugees...
- Euh !... fit Lulou en regardant ses acolytes.
- Tu veux le cd des Fugees ? demanda Arman. J'te le prêterai après si tu veux.
- C'est quoi ? demanda Harry qui s'inquiétait de l'état mental de Remus.
- Un groupe américain, il font du hip hop, rap... Le groupe est composé de Wyclef Jean, Pras Michel et Lauryn Hill. Ce n'est pas vraiment Refugees, mais Fugees, ils disent réfugiés pour rappelés leurs racines haïtiennes.
- Lauryn ?"
Remus ferma les yeux et mit ses mains dans ses cheveux. Il grogna dans le fond de sa gorge apeurant ses amis et compagnons par la même occasion. Dominic ne disait rien, tout suivait son court. Il se tourna vers Lulou qui perdait de plus en plus de couleur. Elle allait vouloir recherché Lauryn tout à l'heure.
"Remus, je rebats mes cartes, dit-elle rapidement.
- J'avais encore une journée, souffla-t-il tout bas, les yeux fermés.
- Mon oncle !
- Oui, Engel, fit précipitemment Remus en se tournant vers elle.
- N'aie pas peur, tout ira bien. Papa veille sur toi, comme il croyait que tu veillais sur lui.
- ...
- ...Merci, chérie.
- Je sais que vous aviez une journée de plus, reprit Lulou, fronçant des sourcils et tapant du pieds répétitivement. Je suis revenue plus tôt à cause d'un cauchemar. Et la venue de Voldemort et Philipe/Balthazar/Gauvain a avancé ton heure. Quel est ton putain de nom, chou ?
- Balthazar ? fit Remus en se tournant vers le barman du club, en mettant la pièce du puzzle à sa place.
- Gauvain, Lulou. Et le tien, quel est-il ?
- ...Tu me prends, chéri. Tu viens de me prendre. Je t'applaudis, j'me demande comment tu savais que c'était pas mon nom... Lulou Groulx est le véritable nom du corps d'Érick. Moi, c'est Ayoka Fenyang, chérie, Ayoka, fit rêveusement Lulou... As de pique, l'antidote de cher Harry et Voldemort. Trois de trèfle, les enfants fascinés par le monde lupin. Sept de carreau, tes amis qui pourraient nourrir les enfants du Refuge. Alors, montre-moi ton jeu."
Remus paniquait. Il passa la langue sur ses lèvres, ses pupilles étaient dilatés au maximum et il tremblait. Il voulait à tout prix l'antidote pour Harry et il ne voulait pas risquer la vie de ses amis et de sa famille. Il ferma les yeux et poussa un soupir qui sortit du plus profond de son être : l'as de coeur... Il sentit toute sa personne se réchauffer. Comme au temps des longues nuits de tempêtes, d'éclairs et de tonnerres qu'il passait dans le lit de Romulus qui le serrait fort et disait que rien ne lui arriverait, qu'il le protégerait. Une larme perla à son oeil et Lulou cligna les siens, elle était perplexe...
"Remus, je ne sais tellement pas quoi écrire dans ce bouqin. C'est pas comme si je te parlais de vive voix... Pourtant, le petit Patrick Bleeker dit que cela serait exutoire que je me sentirais mieux. Une tentative de plus ne me fera pas de mal, hein. Et si tu es lu, tu n'es pas mort, pas vrai. Personne ne pourrait t'oublier après que j'aurai fini avec ces centaines de pages. Si je dois remplir des cartons de calepins noirs de ton nom, je le ferai. On commence, tu veux bien ? J'ai beaucoup de chose à te dire, petit frère. Alors tiens toi bien.
Quand on m'annonça ta mort, j'ai été dévasté. Je suppose que je traitai nos parents trop durement, mais je ne m'en rendais pas compte. Dommage, maintenant, ils sont morts et je ne pourrais jamais leur demander pardon. Je commence ce carnet par ceci. Pardonne-moi, Remus ! Oh ! Pardonne-moi, de ne pas avoir su te protéger. De t'avoir mené dans cette aventure idiote. D'avoir été un gosse sans conscience. D'avoir eu cette idée ridicule. J'ai perdu tous mes amis d'enfance, mais le plus dur fut de te perdre, toi. J'ai demandé aux dieux pourquoi Ils ne m'avaient pas pris aussi, je t'aurais suivi sans aucune résistance. J'ai essayé. À plusieurs reprises, mais c'était comme si quelqu'un m'empêchait de partir. Des fois, je me demandais si c'était pas toi qui ne voulait pas me voir trop tôt à tes côtés. Comme si tu m'envoyais un message : de finir ma vie, d'aimer ma nouvelle famille pleinement, d'en bâtir une à moi. J'ai surtout traduit ce sentiment à mon bon vouloir : tu voulais que je finisse ma vie et empêcher que le monde oublie Remus Joann Lupin. Pourtant, c'était dur. Je sais, je suis lâche. De nous deux, tu étais le plus courageux. Je n'ai pas supporté ton abscence. Je te demande pardon, mon frère, mon autre moitié, mon âme-soeur...
C'est vraiment embêtant. Je suis en train de tâcher les pages de mes larmes. Je n'ai pas ma baguette pour nettoyer les pages. Depuis cette nuit horrible, je me suis coupé du monde de la magie. Je ne voulais plus -et je continue à ne pas le vouloir- user de magie. Je ne voulais même pas penser magie. Je ne voulais rien à voir avec le monde de la magie et les sorciers. À une époque de ma vie, j'avais rencontré la femme, je ne voulais pas sortir et profiter de ce que la ville moldue avait à m'offrir. J'avais peur de tomber face à face avec un sorcier, un chien... Anora a su me cajoler, elle fut la seule qui réussi à me faire sortir de la maison. Je l'accompagnais au cinéma, c'était amusant jusqu'à ce qu'elle me pose des questions. Car à chaque fois que je voyais un loup-garou au grand écran, ou même le petit, je n'arrivais pas à m'empêcher de sortir de la salle pour aller aux toilettes éclater en sanglots après avoir régurgiter tout ce que j'avais pu mettre dans mon estomac. Tu ne peux pas savoir à quel point je me sens coupable de ce qui t'es arrivé. Je te demande encore pardon. Pardon pour avoir renié mes origines sorcières par pure haine. Pardon pour ne pas être resté moi-même. Peu importe l'endroit où tu te trouves, j'espère réellement que tu ne changeras pas. J'espère à ma mort pouvoir retrouver mon miroir qui avait tant de bonté dans les yeux et qui souriait tout le temps. 'Faut dire que tu avais de quoi sourire, avec moi dans les parages, hein petit frère(place un rire là, frangin)...
Ici, je vais te parler de la prunelle de mes yeux. J'aurais tellement voulu que tu les rencontres, les membres de ma famille, la mienne..."
Sans crier gare, Remus mit ses mains sur son visage et se mit à sangloter. Tout le monde fut pétrifié. Arman se leva rapidement et se jeta à genoux à ses côtés et passa ses bras autour de sa taille se foutant des regards des autres. Il déposa sa tête sur son épaule et le serra fort. Il se mordait les lèvres aux sang, en essayant de retenir ses larmes. Cela le faisait souffrir de voir à quel point l'homme qu'il aimait était tourmenté. S'il avait pu, il aurait pris la décision à sa place, un "non" catégorique. Comme cela il n'aurait pu se sentir responsable en quoi que ce soit. Dominic se leva péniblement, Lulou lui prit le bras et l'amena à côté de Remus, sans trop rechigner. Elle allait laisser un peu de temps au loup-garou pour se ressaisir. Dominic leva la main et la déposa sur le cou de son alpha. Il lui chantonna la berceuse à nouveau. Il savait ce qui lui traversait l'esprit. L'as de coeur : c'était lui. Il ne devait pas se mentir. S'il acceptait l'offre de Lulou pour sauver sa famille, ses amis et Harry, il se perdrait, lui, à tout jamais. Dominic soupira mentalement, tout en continuant à chanter, il ne lui dirait pas qu'il y avait une autre alternative. Cette alternative faisait partie de sa dernière décision.
Hermione, Ron et Neville était à leur table. C'était l'heure du dîner à Hogwarts. Avec une fausse mine ennuyée, Ron écoutait parler son amie de leur sujet de travail. Comme avait dit Dante au rouquin, ils avaient trouvés plus d'informations sur les balverines et elle était excitée, comme d'habitude. Plusieurs auteurs les comparaient aux loups-garous dans leurs ouvrages. Ils avaient réussi à trouver des livres sur le plancher permis de la bibliothèque et ils les avaient dans leurs dortoires. Ils pourraient continuer leur travail, cette soirée, après les cours. Maintenant, ils savaient qu'on les retrouvaient dans les forêts inaccessibles de l'Amazonie. Malgré tout leur poils, ils étaient parfaitement à l'aise dans l'humidité étouffante et la lourdeur atmosphérique du Poumon de la planète. Ils ne restaient qu'à trouver ce qu'ils mangeaient, comment ils se protégeaient des regards et qu'elles étaient les pouvoirs extraordinaires qu'ils pouvaient avoir. S'ils n'en possédaient pas, ce n'était pas grave. Ils avaient plusieurs autres atouts les permettant de chasser.
Pourtant, Neville avait de la misère à comprendre comment de telles créatures pouvaient être opprimées.
"C'est pas par mauvaise foi, mais avec leur taille, leur énormes griffes et leurs morsures empoisonnées, je ne vois tout simplement pas ce qui pourrait leur faire peur.
- Il y a peut-être une partie de leur corps que les sorciers utilisent pour de la magie. Comme pour la corne de rhinocéros.
- Quoi ? firent les deux garçons.
- Oui, chez les moldus, les braconiers tuent les rhinocéros pour leur prendre leur corne. Il paraît que ça fait de bons aphrodisiacs. Avant, je disais que c'était pures conneries, maintenant... J'sais plus trop.
- J'savais pas, fit Ron en coupant sa côtelette de porc. On a quoi après ? Ces nouveaux horaires sont de vraies plaies.
- Potion, j'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner avec ce professeur. Elle a l'air...
- Gentille ? fit Neville, en souriant en coin. Ça va faire différent, j'suis sûr qu'elle me manquera lorsque Snape reviendra.
- Ouais, elle ne peut pas être pire que lui, ria Ron.
- Dumbledore n'est pas là, une chance qu'il a laissé un mot à madame McGonagall. J'me demande ce qu'il est allé chercher au ministère ?
- Il a peut-être plus d'informations sur Lupin. Tu te souviens de ce grand oiseau.
- Balbuzard, Ron.
- ...
- Tu t'y connais en oiseau, aussi ? demanda Hermione.
- Hum ! Un peu, j'ai trouvé un énorme bouqin sur les animaux les plus faciles à dresser par les sorciers pour le transport et autre services chez moi, rougit Neville.
- Pas mal, t'as jamais pensé à être dresseur ? demanda Ron. Si tu es vraiment bon, tu pourrais te faire une petite fortune et ce serait amusant. Tu pourrais même entraîner ta propre armée pour combattre Voldemort, dit Ron, en se levant couteau droit devant lui. Allez ! Tuez-le, tuez-le !
- Ron ! s'étouffa Hermione, en riant et tirant sur sa manche.
- Ce serait drôle," ria Neville.
Ils finirent de dîner. Ils allaient se lever quand deux imposants rapaces passèrent les fenêtres de la Grande Salle. Tout le monde s'arrêta pour voir devant qui ils atterriraient. Le premier tourna au-dessus de la place de Dumbledore, il émit un son rauque irrité et tourna vers la direction des gryffondors. Il atterrit devant Hermione et la regarda farouchement. Il était très mécontent de ne pas avoir trouvé Dumbledore. Hermione retira le message de la patte du serpentaire, communément appelé secrétaire, et le regarda s'envoler.
L'autre oiseau se déposa devant Draco Malfoy. Ce dernier était surpris, il n'attendait pas de lettre et cela ne ressemblait pas aux oiseaux de Lulou. L'animal, un condor immense, lui avait apporté un petit colis. Il le prit et l'oiseau ne perdit pas de temps et s'envola, aussi. Il se leva et partit avec ses amis et ses balourds. Hermione fit de même, elle sentait le regard curieux de son professeur de transfiguration. Une lettre pour le directeur qui retombait entre les mains d'une élève, aussi douée qu'elle soit, c'était louche. Neville se retourna une fois et attrapa le regard que jetait Vicomte à la jeune fille. Il eut froid dans le dos et la chaire de poule se forma sur ses bras.
Une fois rendue dans la salle commune des gryffondors, Hermione lut la lettre à mi-voix, juste assez fort, pour que Ron et Neville puisse entendre :
"Monsieur Dumbledore, je serai bref. Je suis Bradley Thompson, un ami de Philipe Noiret qui m'avoua être Balthazar/Gauvain Raphaël Figg-Malfoy. Je vous écris pour vous dire que mon cher ami a disparu avec quatre de vos hommes, je crois : Charlie Weasley, Sirius Black, Peter Pettigrew et Severus Snape. Mon frère m'a dit avoir reconduis des enfants de Tom Black et Severus Snape, il n'est pas vraiment au courant pour le monde sorcier. Je vous le dis car je crois que vous seriez intéressé par ces enfants s'appelant Tom Black jr et Harry Snape(je présume encore que c'est Harry Potter et ce Voldemort). Balthazar m'a dit que s'il ne me contactait pas une fois par vingt-quatre heures, de vous envoyer un message sous mode urgence. Cela fait plus d'une journée. Je vous envoie ce mot pour que vous puissiez commencer votre enquête. Il faisait la sienne en Arizona, Phoenix, sur un club mixte de sorciers. Enquête qui aurait rapport avec des loups-garous renégats. L'adresse est écrit plus bas. Puissiez-vous le retrouver ou qu'il me contacte avant que je perde la tête d'inquiétude. Il disait son travail dangereux.
Bradley Thompson"
Hermione regarda horrifiée ses deux amis. Balthazar qui devait enquêter sur Lulou était en danger. Sirius, Severus, Peter, Charlie, Harry et Voldemort, aussi. Que pouvaient-ils faire ? Et pourquoi l'oiseau leur avait remit ce message ? Il aurait dû retomber entre les mains de McGonagall. Ils tombèrent tous trois d'accord sur l'action à prendre. Ils préparèrent leur sac pour leur cours de potion et courut vers le bureau de l'animagi. Ils devaient la mettre au courant de tout, pour qu'ils puissent aider les adultes. Les secrets, c'étaient fini.
Draco avait envoyé les autres en avant de lui pour le cours de potion. Il allait les rejoindre bientôt. Il lisait la lettre que lui avait envoyé son oncle Luchaviel. Il s'inquiétait, c'était la première fois que son oncle écrivait de cette manière impropre, vraiment hors caractère. On dirait que sa main tremblait -et très fortement- lorsqu'il avait rédigé ce livre. Il disait livre parce que la lettre contenait plusieurs pages. Accompagné de cette lettre, il y avait une broche en forme de serpent dans une boîte. Sur la boîte était écrit : "Lis la lettre avant de toucher et mettre la broche". Ce qu'il fit.
"Hé, petit Drake !
Comment va ? J'pourrais dire que ça peut aller de mon côté, ça ira encore mieux dans quelques heures. Je te le dis en commençant, surtout parce que je sais que tu m'en voulais un peu d'avoir abandonné ton père au main du Destin, au lieu de l'aider avec mon soi-disant don. Ton père ira très bien. Je vais être réaliste, vous allez passer par un temps de dépression et les vacances seront très difficiles pour toi, mais tiens bon. Tenez, tous bon. Il y a toujours de la lumière au bout d'un tunnel, peu importe sa longueure. Tu salueras ton père pour moi, lorsqu'il se réveillera. Je vais partir en voyage dans quelques jours... Enfin, lorsque tu recevras cette lettre, je serai en voyage. J'ai fait beaucoup de préparation avant mon départ pour un autre pays, alors je ne voudrais pas que tout rate. Si tout se passe bien, mon voyage sera parfait. Je sais que tu te demandes où je vais ? Je vais explorer un nouveau monde. Je sais déjà à quoi tu penses et c'est vrai. Je vais aller voir les jolies filles en bikini et peut-être m'installer... Nanh !
Bon, je ne t'écris pas pour parler de la pluie et du beau temps. On l'a souvent fait, mais ce n'est pas ce moment. Je veux que tu perds ton sourire bouffon, que j'arrive facilement à mettre sur tes lèvres, et que tu deviens sérieux et calculateur, comme un vrai serpentard. Je suis extrêmement sérieux, en ce moment (tu peux l'ajouter dans les annales des Malfoy, cher). Cette lettre est très importante, c'est l'avant-dernière que j'ai écrit d'avance avant mon voyage. Allez aboutis, mon oncle, j'y arrive, chou. Je t'envoies des instructions claires pour une petite aventure, mon vieux. Une aventure que je qualifierai de semi dangereuse, mais très importante, même cruciale pour une nouvelle étape de ta vie et de celles de plusieurs. Vraiment, plusieurs. Les vies de beaucoup de monde doivent changer dans les prochaines vingt-quatre heures, il le faut et tu sera l'élément déclencheur d'un plus grand phénomène. Aussi, parce que je veux te donner une dernière chance avec quelqu'un et que tu puisses aider une amie que l'on a en commun. Tu dois te demander laquelle, tu le sauras, au moment voulu. Pour l'instant continue à lire et souviens-toi des consignes. Je me répète Jim, c'est extrêmement important.
Bien. La broche est un portoloin. Elle t'amènera dans un désert, mais ne panique pas, garde ton sang-froid Malfoy, tu trouveras d'autres instructions claires rendu là-bas. Je te prie de me faire confiance, je ne te jouerai pas de tour... Enfin, ce n'est pas ce genre de jour. Tu trouveras un énorme sac. À l'intérieur, tu trouveras une carte magique qui te montrera le chemin, comme une boussole. Tu n'auras qu'à suivre la flèche. Tu verras au bout de ton chemin, une porte. Cela aura l'air très étrange, je te le dis tout de suite, il n'y aura pas de bâtisse, seulement une porte. Ne t'inquiètes pas, c'est tout à fait normal. Une brève explication : c'est un sortilège qui a nécessité l'aide et le travail de plusieurs sorciers pour créer ce genre de chose. Blaise et Isis pourront te raconter à leur retour de voyage, à la fin du mois d'août prochain. Lorsque tu arriveras là-bas, il ne sera plus jour, le soleil entreprendra sa descente pour faire place à la lune. Tu ouvres la porte, mais fais attention à ce que personne ne te surprenne. Tu déboucheras dans une petite cuisine. Tu sors par la porte à l'autre bout de la pièce, pas celle d'à côté de la porte par où tu entreras. Lorsque tu traverseras la bonne porte, continue tout droit avant d'obliquer sur ta gauche. Tu verras de grandes portes en acier inoxidable. C'est très lourd, mais tu n'auras pas besoin de les ouvrir. Tu te diriges vers elles et tu attends.
Il y aura une jolie femme qui viendra à toi, c'est une jeune amérindienne du nom de Lauryn. Elle sera méchante et très soupçonneuse. Prépare-toi, tu es arrivé sur un territoire ennemi, il faut que tu restes de glace et tu ne perds pas la tête. Tu n'as pas à avoir peur, il suffit que tu suives le reste. Elle ne te hurlera pas après, elle essaiera de savoir comment tu as pu entrer dans le Refuge, il est très bien gardé, c'est pour ça. Ne réponds à aucune question, même pas avec un grognement, regarde seulement par-dessus son épaule. Lorsqu'elle dira : "T'es sourd ou quoi ?" Dis ces vers :
Le cri douloureux du fakir,
Le chant langoureux du dresseur.
Le sifflement du naja cracheur,
Suivant le rythme, danseur.
Au son de la voix de la chanteuse
T'offrant une mortelle bise ;
Beauté venimeuse, brûlante amoureuse
Explose sur le son des Refugees.
Elle sera sous l'emprise du talisman, ta broche. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas une magie puissante et n'aura aucun effet secondaire lorsque le sort partira tout seul après trois mois. Comme la magie du talisman est faible, tu devras lui donner à boire du thermos qui est dans le sac. Car elle aura super soif et cela aura un effet en plus. Cet effet s'agencera à celui de la broche, cela dura toujours trois mois. Après lui avoir fait boire, tu lui tends le colis qu'il y avait dans le sac, tu lui dis : "bureau principal" et voilà ! Ton travail ici est fini, mon joli !
Une autre jeune fille, plus jeune que toi, s'amènera. Elle était partie cherché de l'eau, des bandelettes et autres utilités de premiers soins. Soit un jeune homme galant et aide-la à porter son fardeau. Elle te mènera quelque part. Où ? Je ne sais pas moi-même, c'est pour ça que j'angoisse, un peu. Tout ce que je sais, ce ne sera pas dangereux. Tu survivras à cette mission, mon vieux. Allez ! N'apportes pas ta baguette, surtout. Cela te nuira plus qu'autrement.
Petit Drake, s'il te plaît, fais-le sur-le-champ. Mets la broche et pars, sans rien demander d'autre.
Je t'aime, petit Drake
Luchaviel Phillipe Malfoy"
Intrigué et alarmé par l'urgence de la lettre, Draco se prépara. Il ouvrit le coffre au pied de son lit. Son oncle avait dit pas de baguette, mais n'avait rien dit sur autres choses. Il avait de petites fioles qui contenait un liquide hautement explosif. S'il y avait un problème, il n'hésiterait pas à le balancer à la tête de son attaquant. S'il mourrait, ce ne serait qu'un petit inconvénient et il n'allait pas se tourmenter. Le fait qu'il n'avait jamais tué personne ne lui traversa pas la tête ni ne l'inquiéta. Il prit trois petites bouteilles et les mit dans les poches de sa cape grise. Il prit la broche, l'épingla sur sa robe. Il sentit le tirement à son nombril et -pop !- il disparut. Oubliant l'avant-dernière lettre, que lui écrirait jamais Luchaviel Malfoy, derrière lui.
Vous avez fait quoi, quand, avec qui, où et comment ?
Albus se disait homme intelligent et ouvert d'esprit, mais, hier après-midi, il y avait eu un voile épais qui s'était abattu sur son cerveau. Il n'avait rien compris à la lettre de Remus qu'il avait reçue par voie express. Un sorcier sur un balai qui provenait de la poste sorcière d'Angleterre la lui avait apportée, il lui avait dit que c'était d'une extrême urgence et que seul lui devait la lire. Ce qu'il avait fait. C'était du papier moldu, écrit à l'encre bleue, cachetée dans une enveloppe blanche et il y avait des timbres américains. Il avait lu la lettre une première fois et avait failli tomber en bas de sa chaise en voyant les fautes inexplicables de Remus. Cet homme accordait tant d'importance à la bonne écriture et le bon orthographe et il lui envoyait ceci ! Il l'avait relue une deuxième fois, il y avait quelque chose d'intriguant et de pressant qui ressortaient des lignes du message. On ne lui envoyait pas une lettre en urgence pour qu'il passe par dessus quelque chose qui pourrait être importante. Il s'était creusé la tête, jusqu'à ce qu'il ne pige deux sens au message de Remus : danger et Lulou n'était plus une femme.
C'était pour ça qu'il se retrouvait, maintenant devant Cornélius Fudge qui lisait la lettre attentivement. Il l'avait pressé de lire entre les lignes et de ne rien passer outre. Une femme replète était assise à côté de lui, elle avait été la première à lire la lettre. Elle en était venue à la même conclusion qu'Albus, après trois lectures, aussi, et elle avait déniché plusieurs autres indices à la lettre. Ingrid Toothlock attendait que Cornélius ait une idée de ce que voulait Remus avant de se prononcer. Elle avait reçu un appel téléphonique de Bradley Thompson et avait transplaner directement en Angleterre, pour confronter le chef. Elle était tombée sur le directeur dans la salle d'attente. Il ne l'avait pas reconnue, mais elle si. Tous les dirigeants des pays d'Amérique du nord et plusieurs d'Amérique du sud connaissaient les personnes les plus importantes d'Angleterre. Elle s'était présentée. Ils avaient discuté brièvement du travail de Gauvain, mais elle ne lui avait rien révélé de concret sur la réelle mission de son agent. Ils s'étaient entendu pour s'occuper de ce cas étrange puisque Albus l'avait rassuré : où se trouvait Remus, Gauvain ne devait pas être loin.
Elle tapotait ses longs ongles nacrés sur le porte-bras de son siège avec agacement. Cet imbécile prenait vraiment trop de temps. La façon dont il les avait reçus n'avait que confirmé le peu d'opinion que la brune avait de lui. Il avait semblé déranger et exacerber par la présence d'Albus. Comme s'il ne voulait pas des nouvelles que l'homme avait à lui porter. Elle regarda le directeur d'Hogwarts du coin de l'oeil, comme elle n'avait pas révélé la vraie mission de Gauvain, elle ressentait aussi que le viel homme lui cachait quelque chose. Il lui avait dit pour la disparition de Remus Lupin, c'était d'usage puisqu'elle avait lu la lettre. Pourtant, un air de secret entourait le sorcier. Elle se dit qu'elle allait devoir le demander à son homme de main. Elle soupira lorsque Cornélius déposa la lettre sur son bureau et les regarda gravement. Elle vit tout de suite dans ses yeux une totale incompréhension. Elle leva les siens au ciel et attendit les prochaines idioties. Elle se demandait réellement comment un peuple aussi austère et intelligent avait pu faire pour élire quelqu'un comme lui. Le Canada ne s'occupait pas vraiment du royaume magique anglais, alors elle ne s'était jamais intéressée de la façon dont les sorciers anglais élisaient leur Premier Ministre.
"Je suis désolé, Dumbledore, mais je ne vois pas ce que cette lettre a de crucial pour que vous veniez me déranger en plein travail.
- Cornélius, voyons. Lisez entre les lignes ! Hum-hum !
"Cher Albus,
Je vous écris pour vous donner de mes nouvelles. Lulou et ses acolytes m'en ont donné la permission. C'est assez humiliant, je vous le dis en vérité. J'aurais dû vous écouter, Fumseck et vous. Quoiqu'il en soit, je me porte bien, aucun mal ne m'a été fait. J'essaie de mon mieux de le convaincre de me donner l'antidote, mais elle ne veut pas. Elle joue au dur. Comme elle est parti en voyage d'affaires, je devrais attendre son retour pour réessayer les négociations. J'aimerais savoir comment se porte Keny et Han. J'espère qu'il n'a pas attrapé la rage, Snuffles n'est pas bien méchant malgré la quantité de bestioles qu'il peut traîner.
Et Dante, j'espère qu'il n'effraie pas trop les enfants. Il est gentil, mais... Il a un sourire d'enfer, malgré leurs absences, la plupart du temps. Dîtes à Hermione de ma part d'observer le ciel et la lune. Elle peut lui apporter pleine de surprise, elle comprit si vite qui j'étais et combien j'en avais passée. Essayez de faire comprendre à Neville Longbottom le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elle sont quand même mortelles.
Revenons à notre problème nationale, Voldemort se cacherait-il dans une forêt ? Il faudrait l'y chercher. Quant à Lulou, c'est un femme ambigu. Elle n'est pas présente en ce moment, comme je disais plus haut, et, à son retour, j'essaierai de lui soutirer l'antidote de sa formule pour Harry et Denis et elle. Passera son temps à m'invectiver, je suppose. Passez une belle journée, j'espère vous revoir très bientôt,
Remus Lupin"
- Je ne vois toujours pas, Albus.
- Par les cieux, on recommence, fit la femme. Il essaie de nous passer un message. D'abord, j'aimerais savoir une chose, qui est ce Fumseck ?
- C'est mon phénix.
- Phénix ? Vraiment, un phénix ? Ce type est fantastique ! Il vient de se localiser. Il est aux États-Unis, en Arizona. Est-ce qu'il est réellement dans la ville de Phoenix, reste à savoir. Cela peut être la ville la plus proche qu'il a réussi à savoir.
- D'accord, mais je ne vois toujours rien de crucial.
- Commençons pas le début. Vous remarquerez qu'il a fait des fautes d'orthographes graves, beaucoup de fautes. "J'essaie de mon mieux de le", tandis qu'il parle d'une femme, Lulou. "Elle est parti(e)", il oublie encore de féminiser le mot.
- C'est comme je vous l'ai dit, dit Albus. Harry a eu un accident de potion et nous croyions pouvoir le régler sans que cela ne s'ébruite, mais les voilà tous prisonniers. Donc, l'omission du féminin voudrait dire que Lulou a changé de corps, qu'elle est dans le corps d'un mâle. Encore : "Quant à Lulou, c'est un(e) femme ambigu(e)", deux manquements aux règles en une seule phrase. Il y a aussi : "lui soutirer l'antidote de sa formule pour Harry et Denis et elle. Passera son temps..." Il a fait exprès d'ajouter ce deuxième "et", d'avoir mis un point après "elle". Si on lit rapidement la lettre sans trop y prêté attention, cela sonne : "pour Harry et Denis. Et elle passera son..." Il voulait que les bonnes personnes remarquent que l'antidote de la potion était aussi pour Lulou qui avait donc changé de corps sans attirer l'attention de ses geôliers.
- Toujours brillant votre professeur. Maintenant que je sais qu'il parle de l'Arizona, je viens de mettre le doigt sur son lieu d'incarcération.
- Où ? demanda Albus qui sentait la solution proche.
- Proche du Grand Canyon, une attraction touristique, dans la forêt Nationale de Kaibab.
- Euh ! firent les deux hommes en la regardant.
- J'oubliais, les sorciers du vieux continent ne sont pas tous de grands voyageurs. Pff ! Le seul autre pays qu'ils connaissent, c'est l'Égypte ! Il a fait une faute de conjugaison : "Comment se porte(nt) Keny et Han ?" C'est censé être deux noms, mais il nous montre qu'il faut les coller, KenyHan, Canyon. Il dit ici : "Notre problème nationale," problème est masculin. Pour continuer : "se cacherait-il dans une forêt ?" Il nous pointe du doigt le lieu où il se trouverait et il n'y a qu'une seule forêt qui porte le mot "nationale" aux abords du Grand Canyon. C'est la Forêt Nationale de Kaibab.
- Vous êtes renseignées ! dit Albus impressionné.
- Je vis au Canada, mais je suis allée faire un tour là-bas avec mes mômes, je suis contente de pouvoir vous aider et moi, par le fait même. Je trouve qu'il nous manque deux indices. Pourquoi fait-il mention de Vold...
- Hé !
- Pff ! Vous-Savez-Qui ? Est-ce qu'il serait présent ?
- Hum ! Je ne crois pas, il voulait attirer nos yeux avec urgence sur le mot forêt, expliqua lentement Albus.
- Vous avez raison. Encore autre chose, nous ne savons pas de quel danger, il s'agit.
- Bien entendu. Loups-garous. "(...)J'espère qu'il n'a pas attrapé la rage, Snuffles..." Snuffles est son chien de compagnie et c'est plus commun pour un canidé de transmettre la rage. Ce n'est pas tout : "la quantité de bestioles..." signifirait peut-être qu'il y en ait un grand nombre, continua Albus, qui remarqua les yeux d'Ingrid briller de curiosité et de victoire. Il parle de notre nouveau professeur de Défense, Dante qui est un dhampire au quatrième degré. "Il a un sourire d'enfer, malgré leurs abscences," il faut penser canines, il a peut-être voulu s'assurer qu'on comprenne son allusion au loup-garou.
- Je vois, mais c'est trop vague pour de quelconques accusations. Ou, comme vous avez dit en entrant : "Il faut préparer les aurores pour retrouver un disparu !" C'est trop vague, Albus. Remus Lupin est un loup-garou, cela ne veut pas dire qu'il est en danger au milieu de ces autres loups, dit Cornélius, borné.
- Oui, mais il est clair. Il est en danger et il y a urgence. Il mentionne Hermione. La première année qu'enseigna Remus, d'après ce qu'il m'a dit, Hermione avait découvert qu'il était loup-garou. Lisez : "Dîtes à Hermione de ma part d'observer le ciel et la lune... elle comprit si vite qui j'étais et combien j'en avais passée." Il parle de la lune deux fois, "combien j'en avais passée," il fait allusion à lui-même pour que personne ne puisse se tromper et comprenne. Il ne cesse de parler de loups-garous, il y a anguille sous roche. Il mentionne aussi Neville, mais cela m'est obscur. "Neville Longbottom le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elle sont quand même mortelles." Monsieur Neville Longbottom a un réel talent avec les plantes, mais je ne vois pas la référence et son importance.
- Je crois comprendre et c'est très important en fait."
Ingrid se leva. Elle mit la main dans la poche de son pantalon moldu et sortit son cellulaire. Elle pressa un bouton et attendit. Le contacte fut très rapide. Elle était en liaison avec sa base et leur dit de se préparer, elle détenait une preuve assez tangible pour attaquer ce réseau de loup-garou. Elle leur donna l'endroit où il devait se rejoindre, ils ne devaient pas perdre de temps sinon ils risqueraient de les perdre. C'était un code rouge.
"Non, je m'occupe de l'ambassade du Canada aux États-Unis. Occupez-vous de rassembler les aurores, les soldats de l'armée canadienne, je ne veux pas d'américains, je le leur dirai aussi. Je veux une énorme quantité de munitions en argent, ce sont des loups-garous donc des créatures féroces et extrêmement dangereuse. Faîtes comme je vous ai préparés... Oui... Nous allons chercher Balthazar, mais l'abeille sur la toile de l'araignée n'est pas obligée d'être détachée. La Dentiste coupe contact... Monsieur Dumbledore, rappelez-moi de remettre une médaille au nom du Canada et du Ministère canadien de la Magie à monsieur Lupin pour son aide à la capture des têtes dirigeantes d'un groupe de loups-garous terroristes. Si nous réussissons. - Pardon ? s'écria Cornélius.
- Oui. Vous avez Celui-Dont-Je-Ne-Peux-Prononcer-Le-Nom-Devant-Des-Anglais-Tremblants et nous, nous avons les nôtres. Depuis quelques années, il y a des rumeurs qui circulent parmi les moldus et les sorciers canadiens, américains, mexicains et antillais, surtout d'Haïti et de Cuba, sur des loups-garous qui sortiraient durant les nuits sans pleine lune et même le jour.
- Impossible ! dit Albus, en se levant.
- Si, voyez vous-même. Votre professeur dit "(...)le danger de ses plantes sans l'effet de la lune, elles sont quand même mortelles." Depuis le début qu'il nous parle de loup-garou. Il est loup-garou, je crois que mademoiselle Rou, qui est notre principale recherchée, est à la tête du réseau et qu'elle voudrait l'intégrer à sa société, illicite.
- Alors, ça !
- Mais comment est-ce possible ?
- Je ne puis vous le dire, nous avons essayé d'infiltrer le réseau, mais notre agente s'est faite tuée. Balthazar était le second, comme quatre autres, mis sur le coup, mais il avait plusieurs agendas, on dirait. Vous aidez à trouver l'antidote pour Harry, mettre la main au collet des dirigeants de cette société -sans savoir que Lulou serait propablement la chef- et veiller sur Harry contre Voldemort et ses mangemorts. Après ce qui va se dérouler dans quelques heures, il méritera de longues vacances.
- Vous n'avez toujours pas répondu à Albus, comment font-ils ?
- Je n'en sais rien, des sorciers américains et antillais avaient émis l'hypothèse, il y a près de dix ans, qu'un lycanthrope pourrait se transformer à son bon vouloir. Il ne suffirait que d'un grand contrôle de l'animal interne. Ils ont fait des recherches en ce sens. Ils ont aussi découverts, en Haïti, de vieilles plaques de terre âgées de plus de trois cents cinquante ans. Elles proviendraient d'Afrique, au moment de la traite des nègres. Des historiens, des archéologues, sorciers et moldus, sont en train de rechercher l'endroit exacte d'où elles proviendraient.
- Vous n'avez pas fini, qu'y avait-il sur ses plaques de si intéressant pour tout ce branle-bas scientifique et magique ? demanda Albus qui voyait un futur très intéressant pour Remus, ou compliquer tout dépendant des autorités nord-américaines.
- Je peux vous expliquer en route. Un jet viendra me chercher à l'aéroport Heathrow à quelques kilomètres de Londres. Rendus à St-Jonh's, Terre-Neuve, nous prendrons des portoloins qui seront préparés par mes experts. Je n'ai pas le temps d'en faire un maintenant, j'ai plusieurs appels à faire, au ministère des États-Unis, et vous ne savez pas où transplaner. Nous irons, si bien sûr vous voulez venir ?
- Je viens, il y a des informations que j'aimerais éclaircir.
- Au sujet de votre cousin ? Je répondrai aux questions que je pourrai.
- Au sujet de ces plaques aussi, lui rappela-t-il, elle acquiesça et se tourna vers Cornélius.
- Moi, j'aimerais en savoir plus sur ce qui se trame à Hogwarts, Dumbledore.
- Volontiers."
Les trois sorciers sortirent précipitemment du bureau du premier ministre. Cornélius s'arrêta pour donner des instructions à sa secrétaire pendant son absence. Elle l'assura de prende tous les messages et de les garder en lieu sûr. Elle le regarda s'en aller en courant ébahi. Il y avait quelque chose de bizarre dans l'air. Cornélius ne se pressait jamais, il y avait donc urgence. Et il n'y avait jamais fumée sans feu. Elle haussa des épaules, retourna à son misionet et rabroua l'imbécile qui croyait être attaqué par des mangemorts...
Hermione piochait sur son travail, elle était entourée de bouquins dont trois sortis de la partie interdite de la bibliothèque. Vicomte avait amené sa dernière classe de l'avant-midi, celle de cinquième, à la bibliothèque. Il circulait avec madame Pince entre les tables, s'ils avaient des questions, le professeur répondait volontiers aux élèves. Ron fronçait des sourcils, il ne trouvait rien dans son livre, il allait le rapporter pour en prendre un autre. Il se demandait vraiment pourquoi ce satané vampire avait osé leur donner un travail sur les balverines. Qu'est-ce que c'était ? Il n'en savait trop rien, les quelques images qu'avaient réussi à trouver Hermiones étaient hideuses. Cela ressemblait à une sorte de loup-garou, mais ils n'avaient aucun lien avec ces lycanthropes. Neville se grattait la tête, aussi, il était heureux de se retrouver avec eux, mais là... Il était certain de couler pour ce travail. C'était pas possible de retrouver si peu d'informations sur une créature du monde magique.
Comme leur table était grande, Parvati Patil, Lavande Brown et Andreya Valery étaient en équipe à l'autre bout. Elles semblaient apprécier leur sujet d'étude : les néréides. Neville se demandait vraiment où on pouvait trouver ces créatures, c'était la première fois qu'il entendait parler de balverines. Il poussa un profond soupir en lisant le peu d'informations dans son livre de créatures magiques nocturnes.
"Tout ce que l'on sait, c'est que ça a beaucoup de poils, que c'est très grand, que cela marche sur quatre pattes, mais que ça peut se dresser sur ses deux pattes arrières aux besoins, que cela voit super bien la nuit et que cela a les yeux jaunes. L'on dirait des loups-garous, on n'est pas avancé, Hermione.
- Ne perdons pas espoir, Ron. Il doit bien exister un ouvrage sur les raisons d'existence de cette créature.
- Si on savait où ça vivait, peut-être que l'on pourrait le retracer, bouda Ron, en fermant son livre et se levant.
- ...Il a raison, j'aurais bien voulu demander au prof, mais...
- Je sais, fit Hermione, en tournant une page de son livre. Il est très intimidant, intéressant, mais il fait froid dans le dos. Plus que Snape, en tout cas, rigola-t-elle. J'me demande comment il peut être l'ami de monsier Remus.
- Vous le connaissez mieux que moi, à toi de me le dire, dit Neville, en haussant évasivement des épaules.
- J'en sais rien, Nev. Il est peut-être plus marrant comme ami que comme professeur. Plusieurs personnes changent selon leur métier et leur loisir.
- Ce doit être ça. Si on prend Snape, ce doit être l'exception à la règle, sourit l'adolescent.
- Ha ! Ha ! Oui. Comme dit les moldus, il y a exception à toutes règles, maintenant je le crois plus fermement... Tu es revenu rapidement, tu as trouvé quelque chose d'intéressant, Ron ?
- J'espère. J'ai décidé de chercher quelque chose sur la lycanthropie et les loups-garous.
- Euh ! Cela n'a pas rapport à ce que l'on fait, s'écria apeuré Neville. Si on nous surprend...
- Détrompe-toi, Nev. Ron a fait un super de bon coup, s'écria la brune en refermant rapidement son livre, excitée. Je n'y ai même pas pensé ! On pourra peut-être trouver des informations sur les balverines que des auteurs auraient pris pour des loups-garous !
- Oh ! C'est une très bonne idée, je reviens !
- Je te suis !"
Ron les regarda partir avec un sourire. Il trouvait cela dommage qu'un accident de potion ait dû survenir pour l'avoir forcé à mieux connaître Neville. Il allait devoir revoir ses préjugés, il n'était pas mieux que les serpentards, s'il passait par-dessus une amitié à cause de l'apparence et d'une première impression. Il se secoua et reporta une attention plus attentive sur le livre qu'il avait entre les mains. Il était tellement concentré que son coeur faillit s'arrêter lorsque l'ombre du professeur s'arrêta sur lui. Il leva la tête et cligna des yeux. Dante le regardait avec un sourcil levé, il regarda le titre écrit en haut de la page que lisait Ron.
"Pas mal ! Je me demandais lequel d'entre vous allait finalement comprendre l'astuce... Félicitations, jeune homme !
- Euh ! Merci...!
- Continuez votre travail, vous avancerez à partir de maintenant..."
Ron passa une main moite sur son front en penchant la tête sur le côté. Il ne comprenait rien. Lorsque ses partenaires revinrent s'asseoir, il leur raconta cette étrangeté. Hermione n'aimait pas que l'on se joue de son intelligence, même si elle appréciait quelques exercices. Elle chassa de la main le coup que venait de leur donner leur professeur de défense et ouvrit son livre. Elle y repenserait un autre jour.
Ils étaient le lundi 1er octobre, le cours de défense était théorique ce matin. Personne ne s'en formalisait, ils s'avançaient tous dans leurs travaux et ne faisaient pas perdre de point à leur maison pour s'être indigner de tels ou tels commentaires de leur professeur. C'était leur deuxième cours avec lui et plus de la moitié des élèves de l'école le détestaient, à demi. Ils respectaient sa sévérité à l'encontre de tous, mais tous trouvaient qu'il allait un peu loin avec son cours sur la discrimination sorcière. Pourtant, personne n'allait lui dire quoique ce soit, déjà que Blaise s'était fait humilié, vendredi dernier. Personne allait tenter de faire comme lui. Il n'était pas à la bibliothèque, ce matin. Draco, Pansy et Isis travaillaient à plusieurs tables du nouvau trio gryffondor. Ils semblaient s'être avancés, beaucoup plus qu'eux. Ce qui était en train de donner un ulcère à Ron qui mangeait son frein et attendait la fin de la classe pour exploser dans la salle commune des gryffondors.
Neville qui avait finalement trouvé quelque chose d'intéresant sur les balverines écrivait à toute allure. Il se foutait de son écriture brouillon. Il allait pouvoir retranscrire et réfléchir une fois hors de la bibliothèque. Il leva les yeux de son travail et tomba sur Vicomte qui le regardait en plissant des yeux. Le jeune blond avala difficilement sa salive et tourna les yeux sur ce qu'il écrivait. Il lâcha un innocent juron en voyant l'énorme tâche qu'il venait de faire sur son parchemin et sur ses mains. Il sortit un mouchoire de son sac et se mit à s'essuyer les mains.
"Abstergus ! dit Hermione, baguette tendue vers les mains de Neville.
- ...Oh ! Merci ! fit le garçon en regardant ses mains propres.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda Ron.
- C'est le professeur. Il me regardait bizarrement.
- Il regarde tout le monde bizarrement, avança Hermione.
- Mouais ! Après ce que m'a écrit ma grand-mère, je n'ai pas envie de me frotter à lui.
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? demanda Ron, curieux.
- Un peu une évidence, qu'il était dangereux. Sa famille, le côté de sa mère, possède une longue lignée de puissants sorciers. Il y a deux membres vivants de cette famille, Breanna et Brian Dunham.
- Oh, c'était pas son deuxième prénom ? J'me disais, aussi, fit Ron. Mais, et après ?
- Sa famille vampire est encore en vie -entre guillemets, bien sûr- et n'a jamais été régularisée. Personne ne les trouve et ce n'est pas eux qui iront devant un Régulateur de leur propre chef. Ils descendent d'une noblesse aussi snob que Draco.
- Comment elle a su tout ça ? demanda Hermione, mal à l'aise.
- Elle l'a déjà vu quand elle était plus jeune, vers les années 20.
- Whoa ! Je n'ai jamais pensé quel âge il pouvait avoir, il est plus vieux que je ne le pensais, dit Ron. Comment elle a pu le connaître ?
- Elle était allée le voir en spectacle dans une pièce de théâtre moldu avec un ami de l'époque.
- Wow ! C'était un acteur ? Mmm ! 'Faut dire que le directeur nous l'avait dit vendredi. Tu crois que c'est pour ça qu'il te jette souvent des coups d'oeil, à cause de ta grand-mère ? lui posa Hermione.
- Vous avez remarqué aussi ? J'croyais divaguer, dit Neville en devenant pâle.
- Tout le monde l'a remarqué, mon vieux. J'me demandais ce que tu lui avais fait, maintenant je comprends. Il doit reconnaître le peu de trait que tu as de ta grand-mère. Ce qui est bizarre et habile de sa part, dit Ron. Mais est-ce qu'elle l'a si bien connu que ça ?
- Il l'a courtisée un moment avant qu'elle ne lui dise qu'elle était déjà promise à quelqu'un. À cette époque, elle ne savait pas que c'était un vampire, mais son père avait fait des recherches. Ma famille fait partie de la noblesse, une très ancienne, nous ne revendiquons rien du tout. Elle regardait de très haut les artistes, les aristocrates et les moldus. Alors, arrière-grand-père Algernon de Rondha a voulu savoir qui essayait de courtiser son unique fille.
- Ouais, c'est bizarre le monde, hein. Une chance qu'il ne t'a pas fait perdre des points parce que tu existais.
- Voyons, Ron ! Il ne faut pas aller trop loin non plus.
- J'te l'dis, ce type est bizarre et il fait peur. Je suis sûr qu'on est en retard dans le programme avec son cours inutile sur la discrimination.
- Ron ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? Je te ferai remarquer que je subis des attaques racistes des serpentards, juste parce que mes parents sont moldus. Imagine comment cela doit être dur pour ces êtres magiques, hein. Nous avons tous été attaqués parce que nous sommes différents des autres. Moi, parce que je suis moldue.
- Moi, parce que je suis... presque une cracmol.
- Dis pas ça, Nev. Tu es super doué avec les plantes, même Malfoy ne pourrait pas faire pousser des brocolis, s'écria vivement Hermione.
- J'ai le pouce vert et puis après. Cela ne m'aidera pas contre un mangemort, tandis qu'avec ton intelligence, Hermione, et ta bravour, Ron, vous pourriez tenir tête à n'importe qui.
- S'il te plaît ! Tu as bien su nous tenir tête en première année, non ? grogna Ron. Je vois ce que tu veux dire Hermione, je me fais chier dessus par Malfoy et sa troupe parce que je ne suis pas plein aux as.
- Exactement. Mais toi, ce n'est pas une fatalité. Moi, peu importe, je suis née de parents moldus. Les andragons auront du sang de dragons dans leurs veines, les loups-garous se changeront à chaque pleine lune, les vampires craindront le soleil... Ce sont des fatalités, puisqu'ils ne peuvent s'en débarrasser.
- Pourquoi tu nous fais ce discours ?
- Parce que tu as dit que le cours était inutile.
- De quoi discutez-vous aussi vivement ? demanda Dante qui les avait entendu se disputer depuis l'entrée.
- Nous évaluons l'importance de votre cours, monsieur, expliqua Hermione. Nous sommes tombés d'accord que votre cours sur la discrimination éveillerait notre esprit à l'injustice espèciste de notre monde. Même si j'en avais déjà idée avec l'holocoste et la traite des noirs...
- La quoi ? fit Ron.
- Intéressant, vraiment. Vous pouvez continuer votre travail, je vous prie.
- Oui, m'sieur."
Hermione regarda avec une mine ennuyée son meilleur ami. C'était invraisemblable que le monde de la magie vivait en borne du monde moldu de la sorte. "Comment se fait-il que ce monde en sache si peu du mien ? La traite des noirs, c'était pas transparent, me semble ?" pensa-t-elle légèrement contrariée. Elle gonfla des joues en réfléchissant. Elle repensait à son projet de deuxième année, S.A.L.E. : Société d'Aide à la Libération des Elfes de maison. "Okay, j'aurais pu trouver un autre nom," pensa-t-elle avec humour. Elle n'oubliait pas son projet, elle avait même décidé de le modifier quelque peu, il lui fallait trouver un autre nom. Elle se donnait son entière cinquième année pour y penser. Peut-être que Harry, lorsqu'il aurait retrouvé son corps, pourrait lui donner un coup de main. Il avait vécu dans un monde remplie d'injustice. Elle passa la langue sur ses lèvres. Elle se demandait si elle pourrait avoir la permionssion du directeur pour voir Harry. Elle se sentait coupable de ne pas avoir pensé à lui ces derniers jours. Elle en fit part à ses deux amis. À leur regard gêné, ils n'avaient pas pensé à lui trop souvent, non plus. Seulement au moment d'aller au lit et qu'ils devaient voir celui du noiraud vide. À ce moment, leur coeur se contractait de peur. Tout ce qu'ils espéraient maintenant, ce fut que Draco connaisse réellement Lulou, qu'elle fusse assez gentille pour donner l'antidote aux adultes.
Amielle était assise et se rongeait les ongles. Elle croyait avoir perdu cette vieille habitude, on dirait que non. Elle était nerveuse, très nerveuse. Ils étaient assis autour de la grande table, elle les avait tous appelés pour une réunion en catastrophe. Seule Lulou était debout. C'était elle qui avait fait descendre tous ses chefs, ses subordonnés, ses dirigeants à la grande salle de réunion, tous ceux qui savaient pour son changement, ceux qui étaient à la tête de son armée, une centaine en tout. Plusieurs avaient traversé les portes énervés, d'autres avaient été tirés de leur sommeil et dodelinaient de la tête. Certains devaient aller se coucher et se trouvaient en pyjamas, à moitié nus à la table. Ils étaient tous énervés. Ils regardaient tous Lulou tourner autour de la table sans rien leur dire. Amielle frappa doucement l'épaule de Guy Tremblay, chef d'une armée souterraine dans le nord du Québec, qui dormait la bouche ouverte. Il se réveilla en sursaut, regarda autour de lui affolé, pour se calmer et remercier la femme. Il fit craquer son cou et se redressa.
Vulcan avait envie de hurler, cela faisait deux heures qu'ils étaient tous assis à attendre que leur haut-chef leur adresse la parole. Elle n'avait expliqué à personne pourquoi ils étaient tous ici. Comme ils lui devaient allégeance, ils étaient tous venus et personne n'osait émettre d'objections. Ils ne faisaient que la regarder marcher autour d'eux et marmonner à elle-même, en se tirant des mèches de cheveux. S'il y en avait parmi eux qui croyait vraiment qu'elle avait toute sa tête, ils venaient de perdre leurs dernières illusions. Cela ne la diminuait pas à leurs yeux pour autant, ce qui, l'homme costaud en convenait, était très étrange. C'était pas comme ça que Hitler avait rallié ses troupes nazis ? "Vive la confiace, si je commence à la comparer à Hitler..." se dit-il avec horreur. Il se secoua et continua d'attendre après Lulou.
"Bon... Doit penser à un plan B... J'en ai aucun ! Dominic, t'es en retard, mon salaud...! J'devrais peut-être l'éliminer... J'ai pas besoin de ce vieux schnock pas foutu de comprendre mes raisons... Satané troll ! Oh, merde ! Arman... Pourquoi, pourquoi ? Des expl... Okay ! Je sais que... Plus de trois cents ans pour ça ! Tant que son oncle tient sa part du marché tout ira bien pour ceux que je laisserai en arrière... J'peux lui faire confiance, c'est ce qu'a dit Dodo !" Les pensées de Lulou étaient mélangées et discontinues. Elle attendait l'arrivée de Dominic qui se faisait attendre. D'habitude, il ne venait pas à ce genre de réunion, mais celle-ci était différente, c'était à propos de Remus et de ses amis qui traînaient dans une salle de classe depuis hier soir. Elle plissa des yeux, elle essayait de donner un sens à ses réflexions. Elle secoua la tête, la paranoïa lui montait à la gorge et au coeur. Elle s'attendait à ce que les portes s'ouvrent sur des aurores. "Commence pas ma belle ! C'est... pas... Pffiou ! Respire, maintenant... Ressaisis-toi... maintenant !"
"Alors ! Je vous ai tous réuni, ici, pour une seule raison. Je voudrais savoir ce que vous fichez avec le Refuge d'Arizona ?
- Comment ça ? demanda Darleen Brendis. Tu m'as fait venir de Melbourne...
- Hein ?
- Australie, triple buse ! Tu m'as fait venir d'Australie, pour discuter des problèmes d'ici ?
- Darleen, silence ! Je suis désolée, mais ce n'est pas tout. Il va y avoir de grands changements.
- Que se passe-t-il ? demanda Vulcan.
- À vous de me le dire ! Je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai visionné les cassettes et j'aimerais savoir ce que vous avez fait, quand, avec qui, où et comment ?
- Euh ! Moins de choix d'options, s'il te plaît ? s'écria Billie Fenris.
- J'éclaircis, alors. Je vous avais dit aucun contact pour Remus avec ses copains. Qu'est-ce que vous faîtes, vous amenez ses copains à lui ? C'est quoi votre problème ? hurla-t-elle, les faisant sursauter. Des tiques aux oreilles ? Vous voyez pas que vous mettez tout en branle pour ma perte !
- De quoi tu parles ! grogna Luis. Ils ont cru que ce serait un bon coup pour toi. Ils ont pensé que cela ajouterait à ton jeu de cartes.
- ...Oh ! J'y avais pas pensé... J'étais... Mon rêve... N...Non, cau... cauchemar...
- Lulou, si tu as bien écouté les bandes vidéos, tu aurais compris que tu avais une autre délicieuse proie, commença Bleidd Louvel.
- De... de quoi tu parles ?
- Voldemort.
- Comment ?
- Oui, Harry Potter avait fait l'échange avec nulle autre que Voldemort lui-même, dit Lauryn.
- P... Pardon ? Oh ! Ooooohhhh ! Ho ! Ho ! Ce n'est pourtant pas mon anniversaire ! Les gars, je vous embrasserais tout à l'heure. Merci, beaucoup !
- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? demanda Amielle.
- Puisque j'ai raccourci ma rencontre avec les andragons, nous allons raccourcir le temps donné à Remus. Et j'utiliserai le cadeau que vous m'avez offerte... Okay, les gars, vous pouvez retourner à vos bases, désolée d'avoir réveillés certains d'entre vous.
- Mouais... À plus, les gars," fit Randiana Weylyn, cheftaine d'une base dans le coeur d'une montagne du Pérou, en se levant et sortant de la salle avec les autres.
Lulou les regarda partir. Elle ne savait pas pourquoi elle avait envie de pleurer. C'était comme si elle leur disait adieu. Elle pensa à Luchaviel Malfoy qu'elle avait rencontré, il y a deux semaines. Elle s'assit à la table et se mit à revoir ce qui s'était passé ses derniers jours. Elle battait silencieusement ses cartes et esayait de voir si elle pourrait déjouer le destin. "L'avenir est gravé dans la pierre. Le seul moyen de le changer est de la brisée..." Elle détestait lorsque Dominic tombait dans le mélodrame, mais il fallait avouer qu'il ne s'était pas trompé une fois. Ce qui ne la mettait pas de bonne humeur pour autant.
Arman lui avait raconté, avant qu'elle ne l'envoie voir Remus et Dominic, comment le nouveau venu avait réussi à se transformer sans problème. Elle avait pâli, mais s'était ressaisie. Elle avait souri et lui avait dit que c'était une bonne nouvelle pour le loup qui ne souffrirait plus lors des pleines lunes. Après le départ de ses hommes de main, de part le monde, elle se tourna vers ses acolytes d'Arizona et leur demanda le récit complet sur leur découverte de Voldemort et d'Harry Potter aussi proche de Remus. Elle fronça des sourcils lorsque la porte s'ouvrit. C'était Dominic et Arman qui souriaient d'un air contrit. Ils étaient restés à bavarder avec Remus, ses neveux et sa nièce, ils avaient complètement oublié la réunion. Il y avait aussi Dominic qui ne voulait rien avoir avec ce genre de réunion, il ne s'était pas forcé à lui rappeler l'heure. Il n'en faisait jamais parti. Lulou lui demandait pourquoi il s'obstinait à rester à l'écart : "Pour en savoir le moins possible, je suis faible, ma belle. N'importe qui pourrait me soutirer des informations. Tant que je n'aurais pas recouvert la vue, moins j'en saurais, mieux tu iras," lui avait-il dit. Elle avait tout de suite compris que c'était un avertissement, elle se demandait encore à quoi. Elle secoua la tête et l'aida à s'asseoir à côté d'elle, comme à leur habitude.
Vulcan continua son récit d'un ton monocorde. Elle fronça des sourcils. Et commença à trembler à la mention de Philipe.
"Ce qui est bizarre, c'est que ce fichu espion se nomme Balthazar ou Gauvain. On en sait rien, dit Érick.
- Balthazar ? M... À quoi joue-t-il ?
- Peut-être que l'un des deux est son vrai nom. C'est un espion, dit Amielle, en haussant des épaules.
- Hum ! Vous dîtes que Harry s'est bien fourré avec ma formule ?
- Ouais ! On lui a posé des questions et il a répondu en échange de l'antidote.
- Vulcan, ce n'est pas bien de mentir.
- Regarde-moi qui parle ! marmonna-t-il.
- Pff ! Quelle partie a-t-il mal faite ?
- Il n'avait pas le sang de la victime, Voldemort, commença Arman.
- Voldemort était en Australie lorsqu'il a performé le sort...
- Impossible ! dit Lulou, bougeant des épaules. L'un d'eux serait mort. Je l'ai déjà essayé, il y près de ss... très longtemps. La personne-cobaye que j'ai payé pour performer le sort est morte et sa victime avec. C'est trop loin. Il faut être le plus proche possible, sinon cela fait mal en chien. Je le sais, lorsque je pris ce corps, il y a presque 13 ans. Je me retrouvais dans la forête interdite d'Hogwarts et la petite était dans sa chambre, en train de dormir. Cela a fait horriblement mal, mais je suis restée assez vigilente pour m'enfuir d'Hogwarts par la forêt et trasnplaner.
- Le menteur, il ne voulait pas donner sa cachette de peur que l'on y aille, dit Serena sombrement.
- Nous le découvrirons tantôt. Quoi d'autre ?
- Il était trop pressé, il n'a pas attendu six jours et sept nuits.
- Le pauvre, j'espère qu'il a bien prononcé les paroles, je n'ai pas pris le créole pour rien...
- Il l'a bien fait, dit Vulcan. Il y a quelque chose en plus.
- Quoi ?
- Voldemort n'a plus aucun pouvoir et Harry possède toujours les pouvoirs du dernier.
- Étrange ! Ce n'est pas un effet secondaire de mon sort. Dominic, tu dis qu'il y a un lien qui s'est formé entre le gamin et le monstre ?
- Oui.
- Tu crois que la volonté seule de Harry Potter aurait réduit à néant les pouvoirs de Voldemort ? Et que cela ait fonctionné à cause de ce lien ?
- Très bonnes déductions ! Je n'en sais rien, par contre. Lorsque je les ai "regardés" par les moniteurs de surveillance, j'ai pu voir des auras semblables les entourant et se touchant, peu importe la distance à laquelle ils se trouvaient l'un de l'autre. Il y a un très fort lien qui les unit, Lulou, beaucoup plus ténu et visible que celui qui t'unit à Érick. Ce n'est pas ta potion.
- Si tu as raison, ce gamin aurait une grande puissance.
- Cela se pourrait, acquiesça l'aveugle. Mais il ne les a pas encore acquis et développé. Ce n'est que du potentiel...
- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Lauryn.
- Je me prépare à revoir mon ancien amant et voir s'il préfère ce corps au vieux.
- Je crois vraiment que tu te trouves drôle, Lulou.
- Pourquoi, je ne suis pas hilare, Ricky ?
- Si tu nous avais parlé de ce type, peut-être que j'aurais pu me méfier lorsque Élizabeth m'apporta son curriculum vitae.
- Oui, mais si tu lui avais jeté un coup d'oeil, il aurait eu la puce à l'oreille, trop vite."
Lulou se leva. Elle demanda à Arman d'aller chercher Remus, rendez-vous dans trente minutes dans la salle de classe. Elle envoya Amielle et Serena chercher les trois enfants de Romulus. Dominic, Ronan, Érick et Vulcan venait avec elle. Elle renvoya Luis, Billie, Manoela, Bleidd, Lauryn et Mulan vaquer à leurs affaires. Ce Refuge ne tenait pas debout tout seul.
Il était dix-hui heures, en Arizona, et l'heure de vérité arrivait. Si jamais tout tournait mal pour la jeune femme dans le corps d'un homme, le glas sonnerait à minuit. "Tout est écrit sur de la pierre, elle s'effrite lorsque l'homme essaie d'aller à l'encontre de son destin..."
Sirius était ankylosé. Ils avaient dû faire avec les moyens du bord pour s'endormir, car personne n'avait de baguette pour transformer les meubles de bois en lits et en draps. Il s'était endormi sans s'en rendre compte sur sa chaise. Severus avait collé trois pupitres ensemble et s'était allongé. Charlie s'était couché à même le plancher, ce n'était pas sa première fois. Peter et Balthazar s'était endormi sur leurs chaises, aussi. Harry, avec son tout petit corps, s'était élevé sur le rebord d'une fenêtre qui montrait une rue bondée et s'était couché. Voldemort avait fait de même, mais sur le rebord d'une fenêtre qui donnait sur un parc. Personne de l'extérieur pouvait les voir, mais eux si.
Donc, tout ce beau monde était mal en point et avait des torticolis et des muscles durcis. Hier, ils avaient été certains que Lulou était revenue pour leur révéler, enfin, ce qu'elle allait faire d'eux, mais elle leur avait posé des questions sur l'échange de corps de Harry et Voldemort. Harry lui avait tout raconté en échange de l'antidote, mais on l'avait bien eu. Il leur a expliqué pourquoi le corps de Voldemort avait dix ans et ils s'étaient moqués de lui et de son inaptitude en potion. Severus leur avait sifflé de le laisser tranquille et leur avait dit que Harry n'était pas si nul durant ses cours. Des erreurs pouvaient arrivés à n'importe qui. Harry avait voulu le remercier après leur départ, mais il s'était arrêté devant le regard que son professeur de potion lui avait lancé.
Sirius et Balthazar commençait à trouver cela lassant d'attendre de la sorte. Encore une journée avant que Lulou ne daigne leur adresser le kidnapping de Remus et l'antidote de Harry et Voldemort. Ce qui ne les enchantait guère. Balthazar s'était promis qu'au prochain loup qui entrait, il l'attaquerait baguette ou pas, loup-garou ou pas, bras en compote ou pas.
Ils sursautèrent lorsque la porte s'ouvrit pour laisser passer cinq personnes : trois enfants, Amielle et Serena. Charlie se redressa et s'assit sur une chaise. Balthazar oublia son plan, elles étaient deux et avaient des enfants avec eux. Il n'allait pas risquer de les blesser, ou de se faire attaquer par eux s'ils étaient loups aussi. Tout le monde fronça des sourcils inquisiteurs, ils se demandaient tous qui ils étaient. Sirius pencha la tête sur le côté, les trois adolescents avaient un air familié. Tout était dans leur regard triste, malgré leurs lèvres souriantes.
"Assoyez-vous, là, les enfants.
- Oui, Amielle, fit la petite fille en se jetant à côté de Severus qui haussa un sourcil.
- Qu'est-ce que cela signifie ? demanda Balthazar, en regardant les garçons s'asseoir derrière leur soeur.
- Plus tard, Lulou s'en vient," dit Serena, en sortant une lime à ongle.
Harry se leva et alla s'asseoir à côté de Engel. Elle lui sourit, comme à un gosse, et commença à jaser :
"Salut ! Tu t'appelles comment ?
- Harry Potter.
- Le Harry Potter, dit Joaquin. Je le croyais plus vieux.
- Je le suis, j'ai eu un accident de potion. C'est bizarre, même ici, on me connaît ?
- Non, pas vraiment. Mais on a fait un séjour en Angleterre comme voyage d'études avec les andragons du Refuge de la Colombie-Britannique où nous étions, expliqua l'aîné.
- Refuge ? demanda Sirius.
- Oui, pour les créatures magiques opprimées et sans issues. Ici, c'est celui des loups-garous. Il y en a pour les andragons, les vampires et il y en a des mixtes, aussi, dit Engel.
- Ceux que l'on retrouve rarement dans la nature et au milieu des sorciers et des moldus, continua son grand frère.
- J'en savais rien, fit Charlie.
- Vous venez d'où ? demanda Engel.
- D'Angleterre, dit Severus.
- Et je travaille en Roumanie et, parfois, en Hongrie.
- Oh ! Il n'y en a pas là-bas, c'est trop proche de l'Asie et de l'Europe de l'est qui se permettent de chasser les andragons, les loups-garous et toutes autres créatures sans défense comme un sport, fit sombrement le noiraud aux yeux dorés.
- Sans défense, mais tu fabules, mon pauvre, dit Voldemort, sèchement.
- Non, certains sont sans défense, c'est d'eux que s'occupe un Refuge.
- Vous êtes quoi, vous ? Loups-garous ?
- Non, c'est notre oncle qui l'est. Nous sommes des rescapés d'un massacre, d'il y a sept ans, dit Joaquin.
- Ton jumeau est muet ? demanda Sirius qui se demandait pourquoi il restait silencieux.
- Non... Le psy dit que c'est un blocage émontionnel. Il a été très touché par ce qui est arrivé à nos parents et à notre plus jeune frère," soupira l'aîné.
La porte s'ouvrit à nouveau, empêchant le garçon d'élaborer sur la fatalité des Lupin. Vulcan, Dominic, Ronan, Érick et Lulou passèrent le pas de la porte. Érick alla s'appuyer sur le bureau du professeur et les regarda avec une grimace sur le visage. Lulou alla conduire Dominic à un pupitre au centre de la salle. Vulcan s'accotta à côté de la porte et Ronan se posta en face de la fenêtre.
Balthazar trouva insultant que Lulou l'ignore de la sorte. Elle ne le regardait même pas. Pourtant, il fut surpris de voir les enfants sourirent au grand chinois qui devait être Érick Wa Ming, si Severus, Charlie, Sirius et Peter avaient dit vrai. Le grand homme leur sourit et se tourna finalement, après un baiser sur le dessus de la tête de Dominic, vers les prisonniers. Son sourire s'élargit lorsque ses yeux tombèrent sur Balthazar qui se renfrogna, suspicieux. Tous les autres suivirent le regard de l'asiatique et se mirent à cogiter. Ils étaient fatigués et mal en point, mais, malgré tout, ils essayaient de suivre les échanges entre Serena, qui était assise au bureau du maître, et Amielle qui avait tiré une chaise d'un pupitre et l'avait placée à côté de son amie. Elles parlaient tout bas. Cela n'avait aucun rapport à ce qui allait se dérouler. Elle discutait des matchs d'hier, de la victoire d'Érick qui avait toujours des bleus sur son corps et des coups de griffes. Il restait quand même debout. Il se tourna vers les deux commères et les pria de se taire. Ce n'était pas le moment de vanter ses mérites.
"Tes mérites ? Pff ! Vieux, tu pourrais pas me prendre, fit Amielle.
- Serait-ce un défi, ma belle ?
- Silence, tous les deux, fit Lulou.
- Pff !
- Mouais !"
Les sept prisonniers surent qui était le chef à ce moment précis. Ils se tinrent prêts à toutes questions et toutes attaques. Le grand asiatique regardait toujours Balthazar qui s'irrita finalement :
"Qu'est-ce que tu m'veux ? Une photo dédicacée ?
- T'es une vedette, peut-être, dit Érick.
- Shhhhu ! Mon vieux, te fais pas d'bile, dit d'une voix grave Lulou en se tournant un peu vers Érick. Tu n'as pas changé, Philipe, toujours aussi fougeux, mais à l'esprit vif. Là, je peux comprendre pourquoi tu es un espion. Je ne te demanderai pas pour qui tu travailles, ce serait une perte de temps. Je veux juste savoir si tu aimes ce corps ?
- Pardon ! s'écria Balthazar courroucé.
- C'est ça leur chef, un type qui courtise l'autre pédale ! pensa abasourdi Voldemort.
- Oui. Tu m'as laissée en plan parce que je n'avais pas le bon sexe. C'est toi-même qui l'a dit. Bradley n'avait pas compris pourquoi tu avais disparu et pourquoi j'étais énervée, en colère, en larmes et hystérique. Philipe Noiret, qui es-tu, en réalité ? Est-ce que toutes ces années que l'on a passées ensemble n'étaient que pour une mission comme on le voit dans les films de James Bond ?
- Mon dieu...! pâlit Gauvain... Lulou !
- Quoi ? s'écrièrent Severus, Charlie et Sirius.
- Oh, seigneur ! gémit Peter.
- ...Ahh ! béguaya Harry, sans voix.
- On vous l'avait dit qu'elle était en voyage d'affaires, dit Vulcan, sourire moqueur aux lèvres.
- Ha ! Ha ! Je suis revenue un peu plus tôt que prévue, veuillez me pardonner si mes amis vous ont mal servis et mal indiqués l'heure de mon retour, ricana sans humour Lulou, elle avait un tic à la commissure droite de ses lèvres.
- Qu'est-ce que tu as fait ? Lulou ! Ce n'est pas ce que je voulais...
- T'enfles pas la tête, chéri, dit-elle en s'approchant de lui, les yeux sombres par la colère. Ce n'est pas pour toi que j'ai changé de corps. Mais pour contourner le destin.
- Tu ne peux pas, chérie, fit Dominic pour la première fois. Tout est écrit sur de la pierre...
- Ouais, ouais, Dom ! Tu peux te taire, je ne te parlais pas. Bon, maintenant qu'on a fait reconnaissance...
- Pas vraiment, chou ! dit Serena, sans lever ses yeux de ses ongles. Les trois mômes ne se sont pas présentés à ces messieurs.
- Vraiment ? Mais il faut y remédier, allez les enfants, intima Vulcan en allant prendre une chaise à un bureau vide.
- Euh ! fit Joaquin mal à l'aise. Je m'appelle Joaquin, voici, Joann et ma soeur Engel Lucé.
- Salut ! fit distraitement Harry.
- Tu n'as pas fini, chéri, fit Lulou, en se redressant et s'assoyant sur le pupitre de Dominic.
- ...Lupin.
- ...!"
Severus tomba littéralement en bas de sa chaise. Sirius ne put se retenir sur son siège, non plus. Peter s'étouffa avec sa salive et se plia en deux en toussant. Voldemort regardait la fenêtre pour voir s'il ne pourrait pas la briser de son corps pour s'enfuir. Harry était devenu pâle et fixait du regard les trois adolescents. Charlie était parti, son regard s'était vidé. Balthazar regarda le plafond et se massa le front de sa main valide. Une migraine se pointait. Il allait peut-être demander sa démission à Ingrid qui allait la lui refuser, c'était certain. C'était sa première mission qui empiétait partout et ailleurs dans sa vie privée et son enquête personnelle. Qu'allait-il faire ? Qu'allait-il dire ? Il allait devoir suivre la vague. S'il n'avait pas été bête et avait gardé son cellulaire sur lui, aussi.
Le rire enjoué de Lulou les ramena à la salle de classe. Sirius grogna en se rasseyant et secoua la tête. Il devait avoir mal entendu. Remus ne pouvait pas avoir eu des enfants et ne pas le lui en avoir parlé. Severus était éreinté et avait froid aux os. Encore un autre qui avait eu plus de chance que lui, les dieux se moquaient de lui. Dire qu'il avait réellemet eu l'intention de discuter sérieusement avec Remus. Il n'avait pas cliqué sur le jeune homme de quinze pour rien, il allait le lui avouer, mais là... Plus maintenant, le sort s'acharnait sur lui et la mémoire de Hlynn et de Destiny.
"Faîtes pas cette tête, ce ne sont pas les enfants de Remus, mais de son frère Romulus.
- ...J'me disais, aussi, que pour se nommer ainsi, il devait y avoir un jumeau caché quelque part, dit Gauvain. Pourtant, je n'ai rien trouvé sur ce "mythique" frère.
- Remus est né en France, dit Dominic doucement.
- C'est pas vrai ! soupira Harry. Putain ! Que nous voulez-vous à la fin ? Je sais que vous ne voulez pas m'aider, et c'est assez chiant de votre part, d'ailleurs, alors que nous voulez-vous ?
- Je ne veux rien de vous, mais tout de... Ils s'en viennent. Préparons la surprise ! s'écria Lulou en sautant sur ses pieds.
- Comment ? Tu veux qu'on les recouvre d'un drap, marmonna Amielle dérisoirement.
- Non, t'es pas drôle !
- Chérie, tu ne me paies pas pour être drôle, dit Amielle en lui tirant la langue.
- C'est vrai, j'te paies pour sauter mes employés et invités.
- J'me disais aussi qu'elle servait à quelque chose."
Dominic, Serena, Ronan, Lulou, Joaquin, Joan et Engel éclatèrent de rire à la blague de Vulcan. Surtout qu'il était resté sérieux en la disant. Amielle ne fit que lui offrir son majeur.
Pour une dernière fois, la porte s'ouvrit sur Arman, suivit de Remus qui s'arrêta net sur le pas de la porte. Il regardait les personnes qu'il croyait en Angleterre. Ils avaient dû le suivre : "Mais étaient-ils obligés d'amener Harry et Voldemort ? Je sais que Lulou veut la peau de ce salaud, comment je... Vous tirerez l'as de coeur, le huit de carreau et le deux de trèfle. Pensez à votre meute surtout, car ma dragonne ne l'oubliera pas, compris ? Dominic... Je ne vois, vraiment pas... Oh ! Le huit de carreau se sont eux, mes amis : Sirius, Severus, Charlie, Harry, Balthazar, euh... Joann, Joaquin et Engel. Qui est l'as de coeur ? Serait-ce... moi ? Mais le deux de trèfle ?" Il sursauta lorsque Arman lui prit le bras et lui montra un siège. Tout le monde était finalement assis. Le jeune homme avait placé son siège au bureau, de l'autre côté se trouvait Lulou. À la place du professeur, étaient Amielle et Serena. Ronan s'était assis sur le rebord de la fenêtre et Vulcan avait accotté sa chaise sur la porte. Arman était avec les enfants. Remus le regarda et tourna ses yeux vers Dominic. "Le deux de trèfle : Dominic et Arman, membres de ma meute grandissante. Le sait-elle ?" se demanda Remus qui n'entendait pas son meilleur ami l'appelé. Il essayait de se souvenir de quelque chose.
"Remus !
- Oh ! Oui, Sirius ?
- Qu'est-ce qu'ils te veulent ? Pourquoi t'ont-ils amené dans ce... Refuge ?
- Refuge ? The Refugees...
- Euh !... fit Lulou en regardant ses acolytes.
- Tu veux le cd des Fugees ? demanda Arman. J'te le prêterai après si tu veux.
- C'est quoi ? demanda Harry qui s'inquiétait de l'état mental de Remus.
- Un groupe américain, il font du hip hop, rap... Le groupe est composé de Wyclef Jean, Pras Michel et Lauryn Hill. Ce n'est pas vraiment Refugees, mais Fugees, ils disent réfugiés pour rappelés leurs racines haïtiennes.
- Lauryn ?"
Remus ferma les yeux et mit ses mains dans ses cheveux. Il grogna dans le fond de sa gorge apeurant ses amis et compagnons par la même occasion. Dominic ne disait rien, tout suivait son court. Il se tourna vers Lulou qui perdait de plus en plus de couleur. Elle allait vouloir recherché Lauryn tout à l'heure.
"Remus, je rebats mes cartes, dit-elle rapidement.
- J'avais encore une journée, souffla-t-il tout bas, les yeux fermés.
- Mon oncle !
- Oui, Engel, fit précipitemment Remus en se tournant vers elle.
- N'aie pas peur, tout ira bien. Papa veille sur toi, comme il croyait que tu veillais sur lui.
- ...
- ...Merci, chérie.
- Je sais que vous aviez une journée de plus, reprit Lulou, fronçant des sourcils et tapant du pieds répétitivement. Je suis revenue plus tôt à cause d'un cauchemar. Et la venue de Voldemort et Philipe/Balthazar/Gauvain a avancé ton heure. Quel est ton putain de nom, chou ?
- Balthazar ? fit Remus en se tournant vers le barman du club, en mettant la pièce du puzzle à sa place.
- Gauvain, Lulou. Et le tien, quel est-il ?
- ...Tu me prends, chéri. Tu viens de me prendre. Je t'applaudis, j'me demande comment tu savais que c'était pas mon nom... Lulou Groulx est le véritable nom du corps d'Érick. Moi, c'est Ayoka Fenyang, chérie, Ayoka, fit rêveusement Lulou... As de pique, l'antidote de cher Harry et Voldemort. Trois de trèfle, les enfants fascinés par le monde lupin. Sept de carreau, tes amis qui pourraient nourrir les enfants du Refuge. Alors, montre-moi ton jeu."
Remus paniquait. Il passa la langue sur ses lèvres, ses pupilles étaient dilatés au maximum et il tremblait. Il voulait à tout prix l'antidote pour Harry et il ne voulait pas risquer la vie de ses amis et de sa famille. Il ferma les yeux et poussa un soupir qui sortit du plus profond de son être : l'as de coeur... Il sentit toute sa personne se réchauffer. Comme au temps des longues nuits de tempêtes, d'éclairs et de tonnerres qu'il passait dans le lit de Romulus qui le serrait fort et disait que rien ne lui arriverait, qu'il le protégerait. Une larme perla à son oeil et Lulou cligna les siens, elle était perplexe...
"Remus, je ne sais tellement pas quoi écrire dans ce bouqin. C'est pas comme si je te parlais de vive voix... Pourtant, le petit Patrick Bleeker dit que cela serait exutoire que je me sentirais mieux. Une tentative de plus ne me fera pas de mal, hein. Et si tu es lu, tu n'es pas mort, pas vrai. Personne ne pourrait t'oublier après que j'aurai fini avec ces centaines de pages. Si je dois remplir des cartons de calepins noirs de ton nom, je le ferai. On commence, tu veux bien ? J'ai beaucoup de chose à te dire, petit frère. Alors tiens toi bien.
Quand on m'annonça ta mort, j'ai été dévasté. Je suppose que je traitai nos parents trop durement, mais je ne m'en rendais pas compte. Dommage, maintenant, ils sont morts et je ne pourrais jamais leur demander pardon. Je commence ce carnet par ceci. Pardonne-moi, Remus ! Oh ! Pardonne-moi, de ne pas avoir su te protéger. De t'avoir mené dans cette aventure idiote. D'avoir été un gosse sans conscience. D'avoir eu cette idée ridicule. J'ai perdu tous mes amis d'enfance, mais le plus dur fut de te perdre, toi. J'ai demandé aux dieux pourquoi Ils ne m'avaient pas pris aussi, je t'aurais suivi sans aucune résistance. J'ai essayé. À plusieurs reprises, mais c'était comme si quelqu'un m'empêchait de partir. Des fois, je me demandais si c'était pas toi qui ne voulait pas me voir trop tôt à tes côtés. Comme si tu m'envoyais un message : de finir ma vie, d'aimer ma nouvelle famille pleinement, d'en bâtir une à moi. J'ai surtout traduit ce sentiment à mon bon vouloir : tu voulais que je finisse ma vie et empêcher que le monde oublie Remus Joann Lupin. Pourtant, c'était dur. Je sais, je suis lâche. De nous deux, tu étais le plus courageux. Je n'ai pas supporté ton abscence. Je te demande pardon, mon frère, mon autre moitié, mon âme-soeur...
C'est vraiment embêtant. Je suis en train de tâcher les pages de mes larmes. Je n'ai pas ma baguette pour nettoyer les pages. Depuis cette nuit horrible, je me suis coupé du monde de la magie. Je ne voulais plus -et je continue à ne pas le vouloir- user de magie. Je ne voulais même pas penser magie. Je ne voulais rien à voir avec le monde de la magie et les sorciers. À une époque de ma vie, j'avais rencontré la femme, je ne voulais pas sortir et profiter de ce que la ville moldue avait à m'offrir. J'avais peur de tomber face à face avec un sorcier, un chien... Anora a su me cajoler, elle fut la seule qui réussi à me faire sortir de la maison. Je l'accompagnais au cinéma, c'était amusant jusqu'à ce qu'elle me pose des questions. Car à chaque fois que je voyais un loup-garou au grand écran, ou même le petit, je n'arrivais pas à m'empêcher de sortir de la salle pour aller aux toilettes éclater en sanglots après avoir régurgiter tout ce que j'avais pu mettre dans mon estomac. Tu ne peux pas savoir à quel point je me sens coupable de ce qui t'es arrivé. Je te demande encore pardon. Pardon pour avoir renié mes origines sorcières par pure haine. Pardon pour ne pas être resté moi-même. Peu importe l'endroit où tu te trouves, j'espère réellement que tu ne changeras pas. J'espère à ma mort pouvoir retrouver mon miroir qui avait tant de bonté dans les yeux et qui souriait tout le temps. 'Faut dire que tu avais de quoi sourire, avec moi dans les parages, hein petit frère(place un rire là, frangin)...
Ici, je vais te parler de la prunelle de mes yeux. J'aurais tellement voulu que tu les rencontres, les membres de ma famille, la mienne..."
Sans crier gare, Remus mit ses mains sur son visage et se mit à sangloter. Tout le monde fut pétrifié. Arman se leva rapidement et se jeta à genoux à ses côtés et passa ses bras autour de sa taille se foutant des regards des autres. Il déposa sa tête sur son épaule et le serra fort. Il se mordait les lèvres aux sang, en essayant de retenir ses larmes. Cela le faisait souffrir de voir à quel point l'homme qu'il aimait était tourmenté. S'il avait pu, il aurait pris la décision à sa place, un "non" catégorique. Comme cela il n'aurait pu se sentir responsable en quoi que ce soit. Dominic se leva péniblement, Lulou lui prit le bras et l'amena à côté de Remus, sans trop rechigner. Elle allait laisser un peu de temps au loup-garou pour se ressaisir. Dominic leva la main et la déposa sur le cou de son alpha. Il lui chantonna la berceuse à nouveau. Il savait ce qui lui traversait l'esprit. L'as de coeur : c'était lui. Il ne devait pas se mentir. S'il acceptait l'offre de Lulou pour sauver sa famille, ses amis et Harry, il se perdrait, lui, à tout jamais. Dominic soupira mentalement, tout en continuant à chanter, il ne lui dirait pas qu'il y avait une autre alternative. Cette alternative faisait partie de sa dernière décision.
Hermione, Ron et Neville était à leur table. C'était l'heure du dîner à Hogwarts. Avec une fausse mine ennuyée, Ron écoutait parler son amie de leur sujet de travail. Comme avait dit Dante au rouquin, ils avaient trouvés plus d'informations sur les balverines et elle était excitée, comme d'habitude. Plusieurs auteurs les comparaient aux loups-garous dans leurs ouvrages. Ils avaient réussi à trouver des livres sur le plancher permis de la bibliothèque et ils les avaient dans leurs dortoires. Ils pourraient continuer leur travail, cette soirée, après les cours. Maintenant, ils savaient qu'on les retrouvaient dans les forêts inaccessibles de l'Amazonie. Malgré tout leur poils, ils étaient parfaitement à l'aise dans l'humidité étouffante et la lourdeur atmosphérique du Poumon de la planète. Ils ne restaient qu'à trouver ce qu'ils mangeaient, comment ils se protégeaient des regards et qu'elles étaient les pouvoirs extraordinaires qu'ils pouvaient avoir. S'ils n'en possédaient pas, ce n'était pas grave. Ils avaient plusieurs autres atouts les permettant de chasser.
Pourtant, Neville avait de la misère à comprendre comment de telles créatures pouvaient être opprimées.
"C'est pas par mauvaise foi, mais avec leur taille, leur énormes griffes et leurs morsures empoisonnées, je ne vois tout simplement pas ce qui pourrait leur faire peur.
- Il y a peut-être une partie de leur corps que les sorciers utilisent pour de la magie. Comme pour la corne de rhinocéros.
- Quoi ? firent les deux garçons.
- Oui, chez les moldus, les braconiers tuent les rhinocéros pour leur prendre leur corne. Il paraît que ça fait de bons aphrodisiacs. Avant, je disais que c'était pures conneries, maintenant... J'sais plus trop.
- J'savais pas, fit Ron en coupant sa côtelette de porc. On a quoi après ? Ces nouveaux horaires sont de vraies plaies.
- Potion, j'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner avec ce professeur. Elle a l'air...
- Gentille ? fit Neville, en souriant en coin. Ça va faire différent, j'suis sûr qu'elle me manquera lorsque Snape reviendra.
- Ouais, elle ne peut pas être pire que lui, ria Ron.
- Dumbledore n'est pas là, une chance qu'il a laissé un mot à madame McGonagall. J'me demande ce qu'il est allé chercher au ministère ?
- Il a peut-être plus d'informations sur Lupin. Tu te souviens de ce grand oiseau.
- Balbuzard, Ron.
- ...
- Tu t'y connais en oiseau, aussi ? demanda Hermione.
- Hum ! Un peu, j'ai trouvé un énorme bouqin sur les animaux les plus faciles à dresser par les sorciers pour le transport et autre services chez moi, rougit Neville.
- Pas mal, t'as jamais pensé à être dresseur ? demanda Ron. Si tu es vraiment bon, tu pourrais te faire une petite fortune et ce serait amusant. Tu pourrais même entraîner ta propre armée pour combattre Voldemort, dit Ron, en se levant couteau droit devant lui. Allez ! Tuez-le, tuez-le !
- Ron ! s'étouffa Hermione, en riant et tirant sur sa manche.
- Ce serait drôle," ria Neville.
Ils finirent de dîner. Ils allaient se lever quand deux imposants rapaces passèrent les fenêtres de la Grande Salle. Tout le monde s'arrêta pour voir devant qui ils atterriraient. Le premier tourna au-dessus de la place de Dumbledore, il émit un son rauque irrité et tourna vers la direction des gryffondors. Il atterrit devant Hermione et la regarda farouchement. Il était très mécontent de ne pas avoir trouvé Dumbledore. Hermione retira le message de la patte du serpentaire, communément appelé secrétaire, et le regarda s'envoler.
L'autre oiseau se déposa devant Draco Malfoy. Ce dernier était surpris, il n'attendait pas de lettre et cela ne ressemblait pas aux oiseaux de Lulou. L'animal, un condor immense, lui avait apporté un petit colis. Il le prit et l'oiseau ne perdit pas de temps et s'envola, aussi. Il se leva et partit avec ses amis et ses balourds. Hermione fit de même, elle sentait le regard curieux de son professeur de transfiguration. Une lettre pour le directeur qui retombait entre les mains d'une élève, aussi douée qu'elle soit, c'était louche. Neville se retourna une fois et attrapa le regard que jetait Vicomte à la jeune fille. Il eut froid dans le dos et la chaire de poule se forma sur ses bras.
Une fois rendue dans la salle commune des gryffondors, Hermione lut la lettre à mi-voix, juste assez fort, pour que Ron et Neville puisse entendre :
"Monsieur Dumbledore, je serai bref. Je suis Bradley Thompson, un ami de Philipe Noiret qui m'avoua être Balthazar/Gauvain Raphaël Figg-Malfoy. Je vous écris pour vous dire que mon cher ami a disparu avec quatre de vos hommes, je crois : Charlie Weasley, Sirius Black, Peter Pettigrew et Severus Snape. Mon frère m'a dit avoir reconduis des enfants de Tom Black et Severus Snape, il n'est pas vraiment au courant pour le monde sorcier. Je vous le dis car je crois que vous seriez intéressé par ces enfants s'appelant Tom Black jr et Harry Snape(je présume encore que c'est Harry Potter et ce Voldemort). Balthazar m'a dit que s'il ne me contactait pas une fois par vingt-quatre heures, de vous envoyer un message sous mode urgence. Cela fait plus d'une journée. Je vous envoie ce mot pour que vous puissiez commencer votre enquête. Il faisait la sienne en Arizona, Phoenix, sur un club mixte de sorciers. Enquête qui aurait rapport avec des loups-garous renégats. L'adresse est écrit plus bas. Puissiez-vous le retrouver ou qu'il me contacte avant que je perde la tête d'inquiétude. Il disait son travail dangereux.
Bradley Thompson"
Hermione regarda horrifiée ses deux amis. Balthazar qui devait enquêter sur Lulou était en danger. Sirius, Severus, Peter, Charlie, Harry et Voldemort, aussi. Que pouvaient-ils faire ? Et pourquoi l'oiseau leur avait remit ce message ? Il aurait dû retomber entre les mains de McGonagall. Ils tombèrent tous trois d'accord sur l'action à prendre. Ils préparèrent leur sac pour leur cours de potion et courut vers le bureau de l'animagi. Ils devaient la mettre au courant de tout, pour qu'ils puissent aider les adultes. Les secrets, c'étaient fini.
Draco avait envoyé les autres en avant de lui pour le cours de potion. Il allait les rejoindre bientôt. Il lisait la lettre que lui avait envoyé son oncle Luchaviel. Il s'inquiétait, c'était la première fois que son oncle écrivait de cette manière impropre, vraiment hors caractère. On dirait que sa main tremblait -et très fortement- lorsqu'il avait rédigé ce livre. Il disait livre parce que la lettre contenait plusieurs pages. Accompagné de cette lettre, il y avait une broche en forme de serpent dans une boîte. Sur la boîte était écrit : "Lis la lettre avant de toucher et mettre la broche". Ce qu'il fit.
"Hé, petit Drake !
Comment va ? J'pourrais dire que ça peut aller de mon côté, ça ira encore mieux dans quelques heures. Je te le dis en commençant, surtout parce que je sais que tu m'en voulais un peu d'avoir abandonné ton père au main du Destin, au lieu de l'aider avec mon soi-disant don. Ton père ira très bien. Je vais être réaliste, vous allez passer par un temps de dépression et les vacances seront très difficiles pour toi, mais tiens bon. Tenez, tous bon. Il y a toujours de la lumière au bout d'un tunnel, peu importe sa longueure. Tu salueras ton père pour moi, lorsqu'il se réveillera. Je vais partir en voyage dans quelques jours... Enfin, lorsque tu recevras cette lettre, je serai en voyage. J'ai fait beaucoup de préparation avant mon départ pour un autre pays, alors je ne voudrais pas que tout rate. Si tout se passe bien, mon voyage sera parfait. Je sais que tu te demandes où je vais ? Je vais explorer un nouveau monde. Je sais déjà à quoi tu penses et c'est vrai. Je vais aller voir les jolies filles en bikini et peut-être m'installer... Nanh !
Bon, je ne t'écris pas pour parler de la pluie et du beau temps. On l'a souvent fait, mais ce n'est pas ce moment. Je veux que tu perds ton sourire bouffon, que j'arrive facilement à mettre sur tes lèvres, et que tu deviens sérieux et calculateur, comme un vrai serpentard. Je suis extrêmement sérieux, en ce moment (tu peux l'ajouter dans les annales des Malfoy, cher). Cette lettre est très importante, c'est l'avant-dernière que j'ai écrit d'avance avant mon voyage. Allez aboutis, mon oncle, j'y arrive, chou. Je t'envoies des instructions claires pour une petite aventure, mon vieux. Une aventure que je qualifierai de semi dangereuse, mais très importante, même cruciale pour une nouvelle étape de ta vie et de celles de plusieurs. Vraiment, plusieurs. Les vies de beaucoup de monde doivent changer dans les prochaines vingt-quatre heures, il le faut et tu sera l'élément déclencheur d'un plus grand phénomène. Aussi, parce que je veux te donner une dernière chance avec quelqu'un et que tu puisses aider une amie que l'on a en commun. Tu dois te demander laquelle, tu le sauras, au moment voulu. Pour l'instant continue à lire et souviens-toi des consignes. Je me répète Jim, c'est extrêmement important.
Bien. La broche est un portoloin. Elle t'amènera dans un désert, mais ne panique pas, garde ton sang-froid Malfoy, tu trouveras d'autres instructions claires rendu là-bas. Je te prie de me faire confiance, je ne te jouerai pas de tour... Enfin, ce n'est pas ce genre de jour. Tu trouveras un énorme sac. À l'intérieur, tu trouveras une carte magique qui te montrera le chemin, comme une boussole. Tu n'auras qu'à suivre la flèche. Tu verras au bout de ton chemin, une porte. Cela aura l'air très étrange, je te le dis tout de suite, il n'y aura pas de bâtisse, seulement une porte. Ne t'inquiètes pas, c'est tout à fait normal. Une brève explication : c'est un sortilège qui a nécessité l'aide et le travail de plusieurs sorciers pour créer ce genre de chose. Blaise et Isis pourront te raconter à leur retour de voyage, à la fin du mois d'août prochain. Lorsque tu arriveras là-bas, il ne sera plus jour, le soleil entreprendra sa descente pour faire place à la lune. Tu ouvres la porte, mais fais attention à ce que personne ne te surprenne. Tu déboucheras dans une petite cuisine. Tu sors par la porte à l'autre bout de la pièce, pas celle d'à côté de la porte par où tu entreras. Lorsque tu traverseras la bonne porte, continue tout droit avant d'obliquer sur ta gauche. Tu verras de grandes portes en acier inoxidable. C'est très lourd, mais tu n'auras pas besoin de les ouvrir. Tu te diriges vers elles et tu attends.
Il y aura une jolie femme qui viendra à toi, c'est une jeune amérindienne du nom de Lauryn. Elle sera méchante et très soupçonneuse. Prépare-toi, tu es arrivé sur un territoire ennemi, il faut que tu restes de glace et tu ne perds pas la tête. Tu n'as pas à avoir peur, il suffit que tu suives le reste. Elle ne te hurlera pas après, elle essaiera de savoir comment tu as pu entrer dans le Refuge, il est très bien gardé, c'est pour ça. Ne réponds à aucune question, même pas avec un grognement, regarde seulement par-dessus son épaule. Lorsqu'elle dira : "T'es sourd ou quoi ?" Dis ces vers :
Le cri douloureux du fakir,
Le chant langoureux du dresseur.
Le sifflement du naja cracheur,
Suivant le rythme, danseur.
Au son de la voix de la chanteuse
T'offrant une mortelle bise ;
Beauté venimeuse, brûlante amoureuse
Explose sur le son des Refugees.
Elle sera sous l'emprise du talisman, ta broche. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas une magie puissante et n'aura aucun effet secondaire lorsque le sort partira tout seul après trois mois. Comme la magie du talisman est faible, tu devras lui donner à boire du thermos qui est dans le sac. Car elle aura super soif et cela aura un effet en plus. Cet effet s'agencera à celui de la broche, cela dura toujours trois mois. Après lui avoir fait boire, tu lui tends le colis qu'il y avait dans le sac, tu lui dis : "bureau principal" et voilà ! Ton travail ici est fini, mon joli !
Une autre jeune fille, plus jeune que toi, s'amènera. Elle était partie cherché de l'eau, des bandelettes et autres utilités de premiers soins. Soit un jeune homme galant et aide-la à porter son fardeau. Elle te mènera quelque part. Où ? Je ne sais pas moi-même, c'est pour ça que j'angoisse, un peu. Tout ce que je sais, ce ne sera pas dangereux. Tu survivras à cette mission, mon vieux. Allez ! N'apportes pas ta baguette, surtout. Cela te nuira plus qu'autrement.
Petit Drake, s'il te plaît, fais-le sur-le-champ. Mets la broche et pars, sans rien demander d'autre.
Je t'aime, petit Drake
Luchaviel Phillipe Malfoy"
Intrigué et alarmé par l'urgence de la lettre, Draco se prépara. Il ouvrit le coffre au pied de son lit. Son oncle avait dit pas de baguette, mais n'avait rien dit sur autres choses. Il avait de petites fioles qui contenait un liquide hautement explosif. S'il y avait un problème, il n'hésiterait pas à le balancer à la tête de son attaquant. S'il mourrait, ce ne serait qu'un petit inconvénient et il n'allait pas se tourmenter. Le fait qu'il n'avait jamais tué personne ne lui traversa pas la tête ni ne l'inquiéta. Il prit trois petites bouteilles et les mit dans les poches de sa cape grise. Il prit la broche, l'épingla sur sa robe. Il sentit le tirement à son nombril et -pop !- il disparut. Oubliant l'avant-dernière lettre, que lui écrirait jamais Luchaviel Malfoy, derrière lui.
