Chapitre 13
Les dés sont jetés, faîtes vos jeux, rien n'va plus !


Draco poussa un cri haut perché en tombant de deux mètres et s'écrasant sur le sol rocailleux. Il cracha, dégoûté, de la poussière et des morceaux de cailloux collés sur ses lèvres et oincés entre ses dents. Il passa une main sur son visage et se redressa douloureusement en tremblant, il vérifia qu'il n'avait rien de briser. Il s'épousseta du mieux qu'il put tout en marmonnant, avec verbe, des injures sur l'incompétance de sorcier provenant d'une grande famille de mages noirs pas foutu de faire un portoloin qui ne risquerait pas de lui briser les os. Il regarda autour de lui et grogna. Cela ne ressemblait pas à un désert de sable. "D'accord, il ne m'a pas écrit que c'était un désert de sable, ma faute d'avoir sauté aux conclusions trop vite. Bon, où est ce sac ?"

Il fit deux pas dans une direction quelconque et trouva dans un trou, un sac à dos tout à fait moldu, il y avait les mots "Point Zéro" écrit partout. Il le prit et ouvrit la plus grande poche. Il haussa un sourcil, la fermeture éclaire lui était étrange. Il pris le colis et ouvrit la boîte sans mal, une boule de ristale reposait en on entre, elle était remplie à moitié d'un liquide. Il y avait un petit bout de papier qui flottait à la surface de l'eau. Il plissa les yeux et vit des écritures sombres qui ne semblaient pas se déteindre dans le liquide, c'était écrit trop petit, il n'arrivait pas à les lire. Il haussa des épaules et le remit dans le sac. Il sortit une canne en métale et se dit que ce devait être le thermos dont parlait son oncle. Il ouvrit et renifla le contenu, aucune odeur. Ce pouvait être de l'eau, mais il n'allait pas en renverser une goutte pour le savoir. Il le remit dans le sac et prit la carte. Il attendit. Rien ne se passa. Il commença à paniquer.

Son oncle semblait avoir oublié une instruction pour faire fonctionner la carte. Il fouilla dans le sac frénétiquement. Il ouvrit une petite poche sur le devant. Il y avait un mot. Il leva les yeux au ciel et remercia sa bonne étoile. Il déplia le mot :

"Désolé de t'avoir fait peur, bébé Drake, mais je ne voulais pas que tu lises les mots à voix haute sans la carte entre tes mains. C'est un enchantement à double sens. Pour faire fonctionner la carte, tu dis : Branle-bas de combat !
Ton maître est là !
Montre-moi ma route
Épargne mes doutes !
Directement au Refuge
Et que ça urge !
Oui, Draco, je me trouve très drôle. Merci, de le faire, je te fais confiance, tu sais garder ta tête sur tes épaules quand il le faut. Bonne Chance ! Grosse bise !!"


"Mais où il va chercher ses sorts ? Lorsque père reviendra au monde des éveillés, je les lui montrerai. On va bien rigoler. J'me demande bien comment ça pourrait être à double tranchant ? J'devrais donner le sort à un gryffondor et voir ce que ça fait..."

Avec un sourire, il se redressa. Il regarda la carte et se tourna dans la direction que pointait la flèche. Il commença son périple.

Cela faisait maintenant des heures qu'il marchait et toujours rien à l'horizon. Il faisait sombre, il commençait à faire froid et il avait cru entendre un loup au loin. C'était pas drôle. Cela lui rappelait son dernier été. Il commençait réellement à avoir peur. La flèche continuait à pointer dans une direction. Il arrivait à la voir parce qu'elle brillait dans le noir. C'était sa seule lumière entre autre de celle des étoiles. Il avait mal aux pieds, mais il ne voulait pas s'arrêter de peur d'être attaquer. Il mourrait de faim aussi. Il aurait dû y penser avant de s'embarquer dans cette aventure. Son oncle lui avait écrit de rester de glace et de ne pas avoir peur. Il tremblait tout de même. Il se demandait ce qui l'attendait à l'autre bout. Il n'avait pas réfléchi sur la raison pour laquelle son oncle lui demandait d'être un coursier. Et pourquoi il ne pouvait pas le faire lui-même ? C'était seulement maintenant que cela lui traversait l'esprit. "Il aurait pu repousser son voyage pour le faire lui-même. Je viens de manquer mon cours de potion, de charme et d'astronomie. J'aurais peut-être dû laisser un mot derrière moi, les serpentards vont m'haïr la face avec les points que je viens de leur faire perdre. J'espère que cette aventure en vaudra la peine... Tout ça, c'est la faute de Potter... Peut-être qu'il n'ait pas mêlé à cette histoire précise, mais... Si cela n'avait pas été de lui, je n'aurais pas trouvé un côté faible pour des gryffondors. Drake Malfoy, t'es vraiment foutu... Pourquoi j'devrais m'en faire de toute façon... Si je veux un bouc émissaire, ce sera Potter ! Depuis sa venue au monde que tout tourne mal dans ce putain de monde. Il se croit tellement bon... J'ai tout perdu dans ma vie et... la porte ! Enfin !" s'écria le mélodrame.

Il courut les derniers mètres et ouvrit la porte vivement sans se soucier des risques. Il déboucha dans une petite cuisine et vit la porte qu'il devait franchir. Il se calma, son ventre émit un son de mécontentement. Il décida de se plier à ce cri de détresse. Il fouilla dans un placard et trouva des biscuits. Il en prit deux aux brisures de chocolat. Il ouvrit le frigidaire, se demandant ce que c'était en réalité, et prit une pomme et un pichet de limonade. Il en versa dans un verre et engloutit le tout. Il avait tellement faim qu'il oublia totalement les recommendations de son oncle, il se foutait de la prudence. Il devait se mettre quelque chose dans l'estomac, sinon il allait s'écrouler. Lorsqu'il eut tout engloutit, il se frotta les mains, il avait froid. Une chance que la cuisine semblait bien chauffer. Il regarda autour de lui et fouilla dans la poche de son pantalon, chercha la lettre de son oncle. Il fronça des sourcils et pâlit. Il avait oublié de la mettre dans sa poche, elle devait être restée sur son lit.

"Merde ! murmura-t-il. Comment je vais faire pour me rappeler du sort ? Euh ! "Le cri du ka... fakir..." Merde ! Calme-toi, Malfoy et respire. Tu as une bonne mémoire, tes parents et tes tuteurs t'ont bien éduqué... Oh, merde !"

Les larmes commençaient à trouver place dans ses yeux. Il ne voulait pas décevoir son oncle. C'était le membre le plus fou et le plus aimable de sa famille. Les autres avaient seulement desséré les lèvres quand il était entré dans leur vie. Il ferma les yeux et s'assit sur le tabouret près du comptoir. Il devait se calmer et vider son esprit. Il allait se rappeler du sort, son oncle n'aurait pas à le regarder avec déception, à sa prochaine visite au manoir. Non, il allait y arriver.

Vulcan regarda sa montre : dix-neuf heures. Cela faisait plus de trente minutes que le connard sanglotait. Est-ce qu'il pensait amadouer Lulou de cette triste manière ? Sirius, Charlie et Harry s'étaient levés pour essayer de le consoler, mais ils n'y étaient pas arrivés. Joann, Joaquin et Engel avaient tenté de même, mais rien. Il allait se lever pour gifler durement l'homme quand il entendit un grognement. Tout le monde se raidit. Vulcan regarda avec colère Arman qui osait grogner après lui un signe d'avertissement.

"Qu'est-ce que tu me fais, là ?
- Rien du tout.
- Tu me grognes après, mais tu veux une baffe ?
- ...
- Personne n'en désire une, alors calmez-vous, Vulcan.
- J'te demande pardon ?"

Remus s'était redressé, il avait les yeux bouffis et le nez rouge, des traces de larmes sur ses maigres et pâles joues. Il les essuya du revers de la main et regarda durement Vulcan. Son côté loup essayait de ressortir. Cet autre alpha essayait de lever la main sur un membre de sa meute ? Dangereux. Très dangereux. Il allait devoir rabrouer Arman plus tard. Il n'était pas obligé de prendre sa défense. C'était lui l'alpha, il pouvait se défendre et protéger sa meute.

Il se racla la gorge. Sa crise de larmes lui avait fait du bien. Maintenant, il savait qu'il ne pleurerait plus sur la mort de son frère. Il n'avait pas de temps pour ça, il avait ses enfants avec lui, le problème Voldemort-Harry, ses problèmes de coeur. Il n'aurait plus le temps de penser à la manière qu'il avait perdu, par deux fois, son frère. Il se sentait mieux.

Il se leva pour guider Dominic à sa place et lui sourit doucement. Ce sourire fut un pincement au coeur de Severus et d'Arman. Ce dernier s'imaginait le pire scénario. Était-ce de Dominic qu'il parlait lorsqu'il lui avait dit avoir un autre homme en vue ? Dominic le lui aurait dit, hein ? Il baissa les yeux et se tordit les mains en attendant le déroulement des événements. Lulou racla bruyemment sa gorge et regarda durement Remus. Elle n'allait pas lui montrer qu'elle s'était adoucie devant ses larmes. Elle renifla un peu et sut que Remus était en possession de tous ses moyens. Il était prêt à lui répondre.

"Alors, Remus quelle est votre réponse ?
- Vous me forcez la main, mais... Je tire le huit de carreau : Sirius Black, Severus Snape, Harry Potter, Charlie Weasley, Gauvain Malfoy, Joann, Joaquin et Engel Lucé Lupin. Je tire le deux de trèfle : Dominic Maelechlainn et Arman deLaMeurtrière. Je tire l'as de coeur : mon intégrité et la mémoire de mon frère... Ma réponse est non, Lulou.
- ...Je vois, très mauvais choix. Je peux comprendre pourquoi, par contre... Ses amis et les enfants de son frère et... Dominic et Arman ? pensa inquiète Lulou en se levant pour parler.
- Quoi ? Arman ? aboya Ronan. Mon salaud...
- Hô, les moteurs, mon beau ! s'écria surprise, Lulou en l'attrapant par le cou. Calme-toi. Calme-toi, ce n'est pas ton choix.
- Si ! Il est à nous.
- Quoi ? fit Remus sidéré. Il est à lui-même. Il m'a choisi, moi.
- Arman, montre ta voix, dit sèchement Vulcan, en se levant. Je ne l'entends pas.
- Ou... Oui, je l'ai choisi... Sans combattre.
- Non, non, non, non, non, non, non, non...
- Ronan, fit Arman, en tremblant.
- Non, non, non, non, non, non, non, non..."

Ronan s'arracha des mains de Lulou et poussa Vulcan pour sortir. Arman sursauta lorsque la porte fut claquée. Il était toujours assis, les yeux regardant droit devant lui. Vulcan se rassit, le visage crispé et les bras croisés sur sa poitrine. Il ne regardait pas Arman. Il ne le regarderait plus qu'avec colère et un sentiment de trahison dans ses yeux bleus. Le jeune homme se mit à trembler et sourit tristement dans la direction d'Engel qui se leva, s'assit sur ses genoux et lui enserra le cou de ses petits bras.

Sirius regardait Harry et Charlie, ils ne comprenaient pas trop ce que cela signifiait, ils avaient l'impression qu'une proposition de marriage avait été acceptée sans l'accord d'un parent. Severus savait pertinemment ce qui se déroulait devant lui, ses études lui servaient. Arman avait choisi Remus comme son alpha, son chef. Il devenait une part importante dans la vie de son ancien camarade de classe. Ce qui n'allait pas du tout avec lui. Personne n'avait le droit de faire battre son coeur de la façon dont il s'était activé ces derniers jours pour qu'on puisse lui nier ce que cet organe semblait demander ardemment. Il n'allait surtout pas se laisser évincer par un gosse. Voldemort se foutait des états d'âmes des loups qui peuplaient la classe. Tout ce qu'il retenait, c'était le refus de Remus. L'antidote était à deux pas et il refusait une quelconque proposition. Il devait parler. Balthazar avait mal à la tête, il ne quittait pas Lulou des yeux. Il n'aimait pas l'expression de trahison qui flottait sur son visage. Cela ne présageait rien de bon pour eux, surtout pour lui qui avait vu cette expression, il y a quelques années, lorsqu'il avait tout rompu.

Amielle, Serena et Érick jetaient un coup d'oeil ébahi dans la direction de Remus qui s'était rassit aussi. Ils trouvaient cela comique qu'un type qui ne connaissait leur monde que depuis une semaine arrivait à grossir sa meute si facilement. Il trouvait cela plus amusant qu'il ait accepté dans son groupe un éclopé et un gamin. Érick avait toujours trouvé Dominic un poids lourd à la patte de son amie. Il attendait sa réaction à la nouvelle. Lulou s'était accroupie à côté de Dominic et lui parlait vivement. Remus ne la perdait pas, non plus, du regard. Il attaquerait si quelque chose de déplacée se produisait.

"Comment tu as pu me faire ça, Dom ?
- Je n'ai rien fait...
- Si tu mets la roche du destin sur la table, je t'arrache les yeux ! siffla-t-elle.
- Non, je n'allais pas faire ça. J'ai suivis le courant et j'ai été attiré comme une mouche à la lumière.
- J'espère que tu te brûleras ! gronda-t-elle. Et moi, dans tout ça ?
- Mais, chérie, je ne te quitte pas, sourit-il. Je suis là et serai toujours là pour toi.
- Menteur ! C'est toujours la même connerie... Je me fais mordre et les salauds veulent m'immoler ! tonna-t-elle en se relevant. À chaque fois, c'est pareil. Peu importe le corps que je prends, c'est la même putain de rengaine. Je tombe amoureuse et on me jette comme une paire de chaussettes sales. Qu'est-ce que j'ai, hein ? Tu peux me le dire !
- Lulou...
- Non, Arman. Ne te mêle pas de ça ! Tu as toujours voulu savoir mon histoire, alors, tiens-toi bien, mon salaud," cracha-t-elle en attrapant violemment Dominic par les épaules.

Dominic leva difficilement la main en entendant Remus bouger. Le blond se rassit, mais se tint sur le bout de son siège. Lulou avait les yeux qui brillaient la folie et tout son corps tremblait. Balthazar se leva aussi, mais le regard qu'il reçut le stoppa net. Il se rassit et écouta ce que la femme avait à raconter.

"Ayoka Fenyang est née sur le continent mère à tous les autres, Afrique. Il y a trois cent soixante quatorze années...
- Oh ! Mon ! Dieu ! pensèrent tout le monde.
- Elle était beaucoup plus foncée que Lulou. Il fallait dire qu'elle travaillait très dur dans les champs sous le puissant soleil d'Afrique. Elle vivait en paix avec son père, Bomani, puissant guerrier, sa mère, Xhosa, douce mère, et ses dix frères et soeurs. Elle était l'aînée de la famille. Donc, elle reçut tout de sa mère. Elle lui appris à communiquer avec les esprits. À hypnothiser les animaux pour qu'ils fassent ce qu'elle demandait. Elle adorait les animaux. Elle adorait aller chasser avec ses frères et son père, même si ces derniers la voulaient loin, très loin. Ce n'était pas un travail pour une femme. La grande Ayoka, parce qu'elle était très grande, ne devait jamais avoir d'enfant car son mari s'était fait tué par un dralion perdu. Elle se lança plus profondément dans les pouvoirs occultes. Elle voulait en savoir plus.

"Une nuit, hors de son village, elle entendit un appel. Avant de dormir, elle ouvrait son esprit au monde et embrassait ce que sa tête pouvait. Un esprit essayait d'entrer en contact avec elle, mais il y avait trop de pensées, d'esprits qui flottaient à proximité. Sa mère lui avait toujours dit qu'elle pouvait parfaitement se concentrer lors d'une célébration des dieux, ce qui attirait beaucoup de monde et qui ne la déconcentrait pas du tout. Comme elle ne pouvait pas bien comprendre l'esprit qui se tordait de douleur, elle sortit et fit peu de cas des instructions de sa mère. Elle avait vingt-huit étés, elle était assez vieille pour se défendre. Mauvais choix.

"Elle se fit attaquer. L'esprit tourmenter était celui d'un homme-loup qui souffrait durant la pleine lune. Elle avait sa lance avec elle, mais elle ne lui fut pas d'une grande utilité. Elle se fit mordre. La bête lui avait arraché une jambe, lui avait creuvé un oeil et avait pris une bonne partie de son épaule gauche. Les cris des hommes du village effrayèrent la bête qui s'enfuit dans une forêt désséchée. Xhosa vit sa fille se vider de son sang sur le sol. Elle était étonnée de voir que sa fille, celle à qui elle avait tout appris, vivait encore, respirait difficilement. Bomani, mari de la puissante chaman, pris sa fille dans ses bras et la porta dans leur hutte. Il ordonna aux autres hommes de poursuivre la créature et de la tuer. Des femmes apportèrent des torches et embrassèrent leurs hommes.

"Dans la grande hutte de la famille Fenyang, Xhosa se battait avec les esprits pour garder sa fille auprès d'elle. Et elle réussit. En seulement dix jours, toutes les blessures d'Ayoka étaient guerries, ce qui était miraculeux et ajoutait à la renommée de la chaman. Malgré ses infirmités, Ayoka avait survécu et se battait pour ne pas montrer de faiblesse. Son coeur se durcit dans les jours qui suivit son attaque. Elle était difforme, elle était hideuse, mais elle ne voulait pas se cacher. Elle n'était pas aussi puissante que sa mère, mais elle avait le pouvoir de parler avec les esprits, elle pouvait implorer les dieux lorsqu'un malheur s'abattait sur le village. Tout le monde avait peur de ses pouvoirs et la respectait pour ceux-ci, mais la regardait de haut et méprisait sa ténacité à la vie.

"Lorsque trente jours s'écoulèrent depuis l'attaque du monstre que les hommes n'avaient pas réussi à trouver dans la brousse, l'épouvante revint. Sous la forme hurlante et suppliante d'Ayoka. Xhosa se réveilla avec les cris de ses enfants qui se faisaient dévorés et déchiquetés par la bête qui était revenue dans le corps de sa fille. Elle essaya d'entrer en communication avec l'esprit du monstre et Ayoka-loup l'entendit. La comprit. Et s'arrêta. Xhosa et Bomani venaient de perdre quatre enfants. Ayoka-loup resta tout le durant de la nuit dans son coin et regarda les parents des morts la veiller. Le lendemain, sous les yeux horrifiés de plusieurs villageois et de sa famille, Ayoka-loup redevint Ayoka-femme.

"La décision était claire pour Xhosa. Sa fille était possédée au point de non retour. Elle ne pourrait sauver l'âme de sa fille que par immolation. Ayoka n'eut aucune chance. Ses frères et son père l'attachèrent. Les villageois avaient monté un autel. Xhosa allait procéder à l'exécution. Ayoka avait beau supplié, mais personne ne l'entendait. Xhosa devait à tout prix sauver l'âme de sa fille. Après plus de sept nuits de préparation, l'heure était venue de brûler le corps torturé d'Ayoka. Bomani coucha sa fille ligotée sur l'autel. Elle n'était plus avec eux, elle avait ouvert son esprit pour supplier les dieux de la sauver. Lorsque les flammes la touchèrent, elle hurla. Sa peine. Sa vengeance. La trahison qu'elle ressentait au plus profond de son être. Elle hurla mort au monstre qui l'avait mordu. À ceux qui l'avaient trahi. À ceux qui lui avaient tourné le dos.

"C'est en hurlant la mort à tous qu'elle sentit un autre appel. C'était celui de Kasim, un ami de son frère Kosey. Il semblait souffrir pour elle, il semblait lui tendre la main. Elle la prit et dans un hurlement de douleur atroce, ce n'était plus les flammes, elle se retrouva écrouler sur le sol rouge de leur village. Elle entendit les cris, ses cris, qui demandaient de l'aide. Qui niait être Ayoka. Qui hurlait à Kosey de l'aider. "Kasim ! Kasim ! Est mon nom !" Les cris se turent sur cette phrase. Ayoka comprit que les dieux l'avaient sauvé. De la plus étrange des façon, soit, mais elle était en vie. Sa vengeance pouvait être assouvie...
- ...
- L..." s'étrangla Dominic qui ne voulait plus rien entendre.

Lulou se redressa et alla s'asseoir sur sa chaise. Elle regarda Remus, toujours les yeux emplis de souffrance et de folie. Elle pencha la tête sur le côté et éclata de rire. Balthazar pâlit, il avait envie de courir, loin de ces rires démentiels. Severus et Sirius regardaient Vulcan qui ne semblait pas réagir au récit de son supérieur. Amielle et Serena avaient l'air malade. Érick faisait une grimace et essayait de se faire petit. Remus avait un rictus de dégoût sur les lèvres. Il ouvrit la bouche, sans savoir qu'il pouvait mettre de l'huile sur le feu.

"Je ne sais pas, Lulou. Il paraît que vous mentez comme vous respirez...
- Remus ! s'écria Dominic, blême.
- C'est ça que tu lui as dit, chéri ? T'inquiètes, je ne vais pas lui arracher les yeux et la langue. C'est vrai, mais je vous laisse deviner si mon histoire est vrai ou non.
- Je ne crois pas que vous ayez tout cet âge.
- Si vous voulez, dit-elle, en haussant des épaules... Vous avez dit non, Remus. Parfait. Pas d'antidote et vous pouvez tous partir sans problème.
- M... Mais, fit Harry.
- Toi, quel était l'enjeu ? hurla Voldemort, hystérique.
- Faire parti de son armée, dit doucement Remus.
- Et tu refuses ? Vous allez tous me payer...
- La ferme, Voldemort, fit Amielle. Tu restes avec nous.
- Quoi ? C'est mon corps, il... il vient avec nous.
- Désolée, Harry, dit Lulou en riant.
- C'est vrai, je croyais que vous vouliez vous débarrasser de ce mage, dit Érick, doucement.
- Je m'en fous ! C'est mon corps, il vient avec nous.
- Lulou, vous ne pouvez pas faire ça.
- Remus, vous êtes dans mon Refuge, je peux faire tout ce que je veux.
- Lulou, je t'en prie !
- Philipe, Philipe, Philipe ! J'voudrais te garder pour te torturer, mais non. Tout le monde peut partir sauf, Voldemort. Bonne chance, Remus, Harry !
- Je ne veux pas rester dans ce corps ! Vous n'avez pas le droit de nous faire ça !
- Harry Potter, j'ai le droit et je le fais. Dégagez avant que je ne lance mes loups à vos trousses.
- Lulou, je vous en supplie...
- Y en a marre !"

Tout le monde sursauta au hurlement de Vulcan qui se leva en renversant sa chaise. Il frappa de ses mains le bureau à côtés du bras de Remus. Remus bondit hors de son siège et grogna dans le fond de sa gorge. Vulcan plissa des yeux et grogna quand il vit Arman se lever. Arman arrêta tout mouvement et attendit la suite. Vulcan voulait quelque chose, il s'ulcérait facilement, mais il pouvait garder sa tête tout aussi facilement. Il ne voyait pas la raison de sa colère, à ce moment précis. Severus, Sirius et Charlie étaient debout aussi. Ils n'avaient pas de baguette, mais ils n'allaient pas rester assis si Remus se faisait attaquer par le colosse. Lulou haussa un sourcil et sourit en coin. La pierre allait peut-être se briser. Dominic ne souriait pas, pendant que tout le monde observait l'altercation, il retira son bandeau lentement pour ne pas se faire mal et il ouvrit les yeux.

"Y en a marre, mon vieux !
- Que me voulez-vous ? Ce n'est pas à vous que je parlais, Vulcan.
- Je sais, mais j'ai un moyen de tout régler à l'avantage de presque tout le monde.
- Continue, mon vieux, fit Lulou intéressée.
- Si j'avais un gant, je te giflerais...
- Un duel, murmura Remus, en fronçant des sourcils.
- Qui eut cru que tu connaissais ce rite, Vulcan, ria Lulou qui commençait à s'amuser. Quels sont les enjeux ?
- Tu lui donnes l'antidote, Voldemort repart avec eux sain et sauf, s'il arrive à me... Rebienvenue, Ronan. T'as fini de hurler à la mort et de bouder, dit Vulcan en haussant un sourcil à l'entrer de son meilleur ami.
- Non. Qu'est-ce que tu fous ?
- Il lance un défi à Remus, dit Serena.
- S'il le bat, il a l'antidote et toute sa meute peut partir saine et sauve. Et je dis bien, toute sa meute, dit Lulou sans regarder son ami.
- Lu... commença Arman.
- Ta gueule, Arman, fit-elle, sans émotion. Et si Remus perd ?
- Je le mange et les autres peuvent partir avec l'antidote.
- Pardon ! s'écria Harry. Remus, refusez !
- Je t'interdis d'accepter, Remus, hurla Sirius, en le prenant par le bras.
- Vulcan, non ! S'il perd, tu le manges et sa meute peut partir, minus Voldemort. Pas d'antidote. Je sais que tu essaies de le prendre dans ta toile, mais non. Pas d'antidote.
- C'est toi la boss, beauté, dit-il. T'acceptes ?
- Remus, tu ose dire oui...
- Calme-toi, Sirius.
- Remus ! Vulcan, t'as pas le droit. Il ne s'est pas assez bien entraîné.
- Silence, Arman, dit Serena. Enfin, un combat qui risque de faire saigner du monde. Ceux d'hier n'étaient pas assez sanglants.
- Ouais, alors Remmie, qu'est-ce que tu dis ? demanda Amielle, en boudant, elle l'aimait bien. Tu te jettes dans la gueule du grand méchant loup ?
- Oui.
- Remus !"

Lulou sourit largement. Entertainment, at last ! Elle n'en avait pas eu assez, ces derniers jours. Elle se tourna vers Érick qui était enfin intéressé par ce qui se déroulait dans la salle de classe. Amielle et Serena commencèrent les paris. Ronan ricanait méchamment, il savait que cela ferait un grand bruit. Tous les loups allaient venir voir Remus, qui semblait être le favori de plusieurs, se battre. Sirius était atterré, son ami allait se faire tuer par ce monstre ! Severus montra des dents. Il attrapa Remus par les épaules et lui flanqua un coup de poing à la mâchoire. Remus recula de plusieurs pas en s'écrasant presque sur le bureau du professeur, il avait les yeux écarquillés.

"Whoa ! fit Amielle.
- Euh, Severus ? s'exclama Sirius.
- Si tu voulais te faire tuer, tu n'avais qu'à nous le dire en premier lieu. Je n'aurais pas perdu mon temps avec ces imbéciles à venir te chercher ! s'écria acidement Severus en secouant sa main.
- Ah ! Ha ! éclata Érick.
- Et il veut nous faire croire qu'il ne ressent rien pour le type ? Connard ! fit Sirius, en levant les yeux dans les airs.
- Sev... Tu n'as pas à t'inquiéter, je sais ce que je fais, fit Remus en bougeant sa mâchoire de gauche à droite.
- Non, tu ne sais pas... Lulou, je lance un défi à Vulcan.
- Quoi ? Arman, dégage !
- Tu vas devoir affronter Remus, qui a un désavantage, il n'est pas un combattant aguerri, et moi, qui le suis.
- Si tu crois pouvoir t'en tirer, siffla Ronan. Je vais te bastonner, mon salaud. Je fais équipe avec toi, Vul.
- Si c'est comme ça, je ne laisserai pas mon meilleur ami se faire tuer de la sorte, je rentre dans la danse.
- Sirius...
- Remus... fit l'exconvict sur le même ton.
- Tous des cons, mais c'est pas vrai ! s'écria Severus en se jetant sur son siège.
- Mmm ! Érick, ça risque d'être amusant ! D'accord. Voilà ce que je dis : Remus et Vulcan, chacun d'entre vous choisirez quatre personnes pour faire partie de votre équipe. Ce sera un vrai massacre, mais tant pis. Les sorciers auront droit à leur baguette. Soyez prêts dans deux heures, parfait ?
- Je suis d'accord, dit Vulcan, bougon.
- Hum ! Mais les consignes sont clairs, si mon équipe perd, c'est moi qui serai "mang", pas les autres.
- Compris.
- Parfait ! fit Lulou, en riant. Dominic, tu viens, je vais te trouver une bonne place dans les gradins de l'aréna, putain de Dieu, que viens-tu de me faire, mon salaud ?
- Wow, dans un seul souffle, s'écria Serena.
- Rien du tout. Tout suit son court, chérie. Je ne fais que retirer mon bandeau. Je n'arrive pas à voir avec.
- D... Oh ! Merde ! Je croyais baiser le destin et tu jouais dans mon dos ?
- Jamais ! Jamais, je te ferais cela, je te l'ai dit que nos routes se sépareraient, mais tu n'as pas voulu le croire. Je vois très flou, tellement flou que les couleurs se mélangent... Aide-moi ! Merci ! Je te souhaite toutes les chances, Remus. Serena, Amielle, 100 sur l'équipe de Remus, en moins d'une heure.
- Les sibylles n'ont pas droit de jouer, bouda Amielle, en ouvrant la porte.
- Je ne le suis plus.
- Tant pis, tu l'étais, il y a trente minutes, donc, nahn ! fit en riant Serena.
- Ils sont tous malades ! s'écria Severus après le départ des loups.
- Seigneur ! Je... Je veux avoir confiance en ton équipe, mais...
- C'est compréhensible, monsieur Potter. Cela fait seulement trois jours que Remus sait se transformer et...
- Quoi ? fit Sirius. Tu allais nous dire ça quand, Rem ?
- Quand tout le monde se serait tu et calmé. Qui veut faire partie de l'équipe et qui veut saigner ? demanda-t-il fâché.
- Hé ! Prend pas ce ton avec nous, si 'avait pas été de votre ami, ce serait toi et moi versus Vulcan et Ronan.
- Et vous auriez perdu, mon vieux. Remus, je ne bouge pas, je fais parti de ton équipe et on va les avoir, je te le jure.
- Moi, j'ai plutôt peur que ce soit eux qui nous aient.
- Severus ?
- Quoi ? Tu pensais que j'allais vous laisser y aller sans qu'un maître de la magie soit dans la balance ? Je ne suis pas loup-garou, mais je connais des sorts intéressants. Elle nous a donné deux heures, j'aimerais votre aide Voldemort, c'est dans votre intérêt, de toute façon. Celle de Potter, de Pettigrew et de Charlie.
- Que voulez-vous faire ? demanda Joaquin, en se levant finalement.
- Des potions qui pourraient nous donner un avantage, mais qui ne seront pas mortels, ne me regardez pas comme ça, jeune homme, persiffla Severus sous le regard sombre d'Arman.
- Wow ! On part à la guerre, fit Charlie.
- Toi, aussi ?
- Remus, je ne permettrai pas Harry d'y aller. Et Balthazar est mal en point. Qui d'autre aurais-tu voulu ? Peter ? Voldemort, je te rappelle qu'il n'a presque pas de pouvoir.
- Okay ! Suivez-moi, je vous amène dans la salle de potion, dit Arman. Je vais vous laisser une dizaine de minutes, je dois aller voir qui sera les membres de l'équipe adverse et leur faire part du nôtre. Nous pourrons discuter stratégie après.
- Charlie a raison, gémit Harry. L'on s'en va en guerre. Seigneur ! Qu'ai-je fait ?"

Harry sentait la culpabilité qui commençait à le ronger. Si jamais ils perdaient, Remus se ferait manger et ce serait de sa faute. Tout avait débuté à cause de lui qui croyait pouvoir vaincre Voldemort avec une simple formule, tandis que le mage noir n'était pas à proximité. Il sentait les larmes lui monté aux yeux. Il les frotta, il ne voulait que personne ne les remarque. Il n'allait pas déranger les adultes et Severus Snape avait besoin de lui pour préparer des potions qui pourraient leur permettre de gagner ou d'avoir un grand avantage sur les loups. Deux heures. Harry se demandait quelle potion efficace le maître pourrait faire en cent vingt minutes. Il sursauta quand Engel lui prit la main et lui sourit tendrement. Il la regarda et lui sourit, elle essayait de lui remonter le moral. "Je crois que je vais les apprécier, ces trois-là," pensa-t-il en jetant un coup d'oeil sur Balthazar qui n'avait rien dit depuis un moment. Il devait être sous le choc.

Faux. Il pensait à toute allure. Il essayait de voir s'il pourrait fabriquer une potion explosive sans que Snape ne le remarque. Si jamais tout tournait mal pour les combattants, il n'aurait qu'à user de sa potion pour faire exploser certaines parties de la bâtisse. Mais aurait-il le temps de fabriquer une grenade magique ? Est-ce qu'elle serait assez puissante ? Et est-ce que ces loups auraient les ingrédients nécessaires à la confection de la bombe qu'il avait en tête ? Il se traitait de tous les noms pour ne pas avoir fuit quand ils avaient été surpris par les loups, il y a trois jours. Il aurait pu revenir avec du renfort et extirper Harry et les autres. Non, maintenant, il se retrouvait coincé avec la mort qui planait au-dessus de la tête de Remus Lupin qui se sacrifiait pour aider Voldemort et Harry. "Dans quelle merde est-ce que je m'enfonce ? Lulou n'a jamais été saine d'esprit, je viens d'avoir ma preuve... Dire que j'avais cru qu'elle ne m'en voudrait plus... Quel con !"

Severus était nerveux. Son cerveau était presque en overload d'information qu'il faisait remonter à la surface de sa mémoire. Il calculait le temps que cela lui prendrait pour faire un anti-lycanthrope et un charme protecteur pour Remus et Arman. Il était un maître en potion, mais il savait parfaitement que l'on ne pouvait pas pousser le temps de concoction d'une potion. Il pouvait contourner quelques instructions, mais cela pouvait s'avérer dangereux pour lui et les autres. Il n'était pas maître en potomancie pour rien, il allait faire tout en son pouvoir pour fabriquer au moins quatre repousse lycanthrope et deux masques pour protéger les membres de son équipe. Il allait être sec et exécrable envers Charlie, Harry, Voldemort et Pettigrew, mais il devait le faire pour les pousser à faire vite et exactement ce qu'il allait devoir leur ordonner. C'était une question de vie ou de mort. Il n'y avait pas de temps à perdre. Il avait vu comment Ronan se battait, il ne voulait pas le voir se transfomer en loup pour qu'il puisse lui arracher les jambes. Il allait devoir assigné Balthazar à la révision de sort anti-loup. Le type était un espion et semblait savoir ce qu'il faisait lorsqu'il avait pris Harry Potter sous sa tutelle. Le compte-à-rebours était enclenché et, malgré les sourires rassurants de Remus, il ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de vômir par nervosité et peur.

Albus n'avait jamais vu autant de monde courir à gauche et à droite avec tant d'empressement sur le visage. Il vit Fukayna Ebonee donner des ordres rapidement après les autres à ses hommes. La jeune égyptienne marchait vite et son visage sévère ne laissait présager rien de bon au premier qu'elle verrait traîner des pieds. Le directeur était debout à côté de Fudge et Ingrid, qui parlait dans un téléphone cellulaire, et regardait l'organisation magique du Canada.

"Non ! Je ne veux pas attendre trois heures, je ne veux même pas attendre trois minutes. Tu me débloques le passage magique à l'ambassade où j'y vais quand même et mets toute la responsabilité du groupe terroriste sur tes épaules et ceux du ministre américain. Qu'est-ce que tu dis ?... Bien, c'est... Oui, oui, c'est tout ce que je te demande. Mes hommes sont prêts, les mènailleurs sont prêts, c'est toi que j'attends... Non, tout de suite, on part tout de suite... Attends, dix secondes. Fukayna, tes hommes sont prêts ?
- Ouais, ils n'attendent que mon signal pour boucler leur cape de voyage.
- Okay, dans dix secondes, chère ! Tu as entendu ce que la chef des régulations des créatures magiques du Canada a dit ?... Oui, ministre des aurores aussi, donc beaucoup de pouvoir pour te botter les fesses et... MERCI ! hurla-t-elle, en coupant la ligne. Bien, on part, Ebonn.
- Ebonee ! Combien de fois faut que j'vous l'dise ? Bouclez vos capes, messieurs, dames, nous partons.
- Une seconde madame, dit Albus tout bas à la sorcière potelée.
- Oui ?
- Vous êtes certaines que les moldus n'ont pas pris vos messages ?
- Certaines. Mettez votre cape, Dumbledore, ils sont déjà partis."

Et c'était vrai, dès qu'ils avaient revêtu et bouclé leur lourde cape, les cinquante hommes et femmes avaient disparu. Des portoloins. Albus plaça la sienne sur ses épaules, la boucla et sentit le tirement à son nombril et -pop !- il disparu de la base des aurores du Canada.

Dans le jet, Cornélius et lui avaient eu l'histoire presque complète de la mission d'Ingrid, ministre des affaires étranges du gouvernement de la magie du Canada.

Flash

Albus s'émerveillait du pouvoir technologique des Moldus en se rasseyant. Il était allé jeté un coup d'oeil à la cabine des pilotes. Les deux hommes avaient tourné la tête vers lui et lui avaient souri en montrant leur baguette magique. Des sorciers qui savaient comment fonctionnaient les machines moldus. Pourquoi il n'y en avait pas en Angleterre ? "Tout simplement parce que les sorciers de mon pays regardent les moldus de haut," soupira tristement Albus devant cette perte technologique, intellectuelle et sociale.

Ingrid était encore à son cellulaire. Elle parlait vivement dans une langue qui lui était familière, le français. Elle essayait de convaincre des hommes importants du Québec de préparer leurs aurores. Le puissant sorcier se demandait comment ce petit objet pouvait transmettre ses paroles aux autres sans magie. Il se tourna dans la direction belliqueuse de Cornélius qui le regardait mal. Cet homme détestait être dans le noir, mais pouvait très facilement joué à l'autruche avec certains problèmes. Le vieil homme se racla la gorge et entreprit de mettre une certaine lumière sur l'aventure du Survivant des sorciers anglais.

Cornélius ne semblait pas pouvoir le croire. Harry Potter avait usé de la magie noire pour avoir en sa possession une autre formule maléfique pour pouvoir tenter d'éliminer Voldemort. Résultat, il se retrouvait dans le corps d'un gamin de 10 ans s'appellant Denis Colderre, qui était un moldu. Ce petit moldu n'avait pas perdu la tête en se réveillant dans le corps d'un adolescent à l'infirmerie entouré d'étranges personnages tout droit sorti d'un livre de conte de fée. Il avait été pris d'une crise d'hystérie et s'était révélé que plusieurs jours plus tard. Au moment de l'accident de potion de Lucius qui lui donnait un cours à ce moment.

Le ministre Fudge ferma les yeux en gobant facilement le tissu de mensonge. Ingrid qui avait fini de préparer ses affaires avait entendu les dernières paroles d'Albus. Elle ne montra rien sur son visage, Élizabeth Clutch lui avait envoyé des missives, elle était au courant de presque tout, maintenant elle s'en rendait compte. On lui cachait quelque chose et elle détestait cela. Elle allait devoir forcé la main de son espion. Elle toussota en prenant la parole.

"Vous vouliez savoir comment nous sommes venus à connaître l'existence de loups-garous pouvant se transformer sans l'effet de la pleine lune ? Et aussi connaître l'origine des plaques ? Pour les plaques, nous n'en savons toujours rien. Il y a des chercheurs qui tentent de le découvrir. Pour les inscriptions... Un sorcier angolais semble dire que c'était un conte pour faire peur aux enfants. Dans plusieurs pays des côtes ouest et sud-ouest de l'Afrique circulent la légende de la femme maudite par les esprits, ce n'est qu'une histoire que tout le monde se répète. L'on dit que c'était une sorcière qui avait demandé vengeance pour sa mort. Un homme aurait répondu à son appel et aurait tué, certains disent dévorés, plusieurs familles et détruits plusieurs villages. Les descriptions ressemblent à ceux d'un démon ou d'un lycanthrope. Pourtant, tous les sorciers en Afrique s'entendent pour dire que c'était des histoires. Aucune trace de cette femme et de cet homme ont pu être retrouvé dans l'histoire des africains.
- Et ces plaques ?
- Ce n'est que la réécriture de cette légende ou mythe. Comme le Bonhomme Sept Heures des américains ou les loups-garous des moldus. Pourtant sur ces plaques, il y avait aussi la transcription de la transformation d'un félin-garou. C'était un mâle qui se transformait en un tigre. Ce qui avait d'extraordinaire, c'était la lucidité des écritures. L'homme semblait se souvenir de toutes ses sensations, ses faits et gestes lorsqu'il était dans la peau du félin. Il décrivait, toujours selon Mombo Sala, l'angolais en question, ses transformations sans pleine lune. Cela remonte à plus de quinze ans de cela. Nous avont poursuivi les recherches, mais nos gouvernements ne semblent pas très intéressés par ce phénomène. D'où la lenteur des fonds pour payer les chercheurs.
- C'est pour cela que vous voulez capturer ces loups-garous ? Pour prouver les bien fondés de ces recherches pour que vous puissiez aller à la source et aider les autres lycanthropes perdus ?
- Vous êtes un utopiste, Albus. Nous voulons pouvoir être prêt à une éventuelle attaque de ces monstres et éradiquer cette menace, si possible.
- Pardon ?
- Nous savons qu'il existe plusieurs centaines de petits groupuscules armées jusqu'au dents prêts à attaquer les mondes sorciers à la moindre indiquation de leur haut-chef. Cela provient d'Oeil de Lynx, une amérindienne des Territoires du Nord-Ouest, l'espionne qui fut tuée. Elle avait réussi à nous dévoiler l'endroit où se trouvait la première base, dans l'est du Canada, mais lorsque Balthazar y est allé faire des recherches, il n'y avait plus rien. Leur chef avait déménagé sa base-mère.
- Donc, vous allez tuer ces loups-garous avec des soupçons et non des preuves ?
- Preuves ? Nous allons pouvoir en trouver lorsque nous attaquerons dans quelques heures la base d'Arizona.
- Mais comment peuvent-ils se cacher aussi bien ? demanda Cornélius.
- Nous pensons qu'ils agissent avec des entreprises légales. Peut-être leurs bases sont cachées derrière une ensigne conforme et protégée par la loi. Bradley Thompson m'a donné un indice. Un propriétaire loup-garou aurait un club de nuit en plein milieu de Phoenix, la ville la mieux connue d'Arizona.
- Comment seront-ils traités ?
- Que voulez-vous dire, Albus ?
- Lorsque vous arriverez à arrêter les activités de cette base, qu'allez-vous faire d'eux ?
- Nous allons les passer sous veritaserum pour connaître les endroits des autres bases. Ils sont répertoriés de part le monde, semblerait-il. Nous les emprisonnerons dans les grandes prisons des pays où on les retrouvera. Donc, s'il y en a en Europe, on les fera voir les détraqueurs. S'il leur faut la menace d'un baiser pour les convaincre, tant pis. Nous n'allons pas prendre des gants avec ces créatures immondes.
- Je suis d'accord avec vous, j'aimerais coopérer à votre organisation, madame.
- J'ne crois pas, monsieur. Vous avez vos propres problèmes à voir. Si jamais nous apprenons que Voldemort aurait mis pieds dans notre Amérique et qu'il aurait tué des moldus et des sorciers Américains, sudistes ou nordiques, les trois Amériques vous poursuivront pour négligence, monsieur Fudge.
- Pardon !
- Je ne peux en dire plus, maintenant. Alors veuillez bien reconsidérer les dires de monsieur Potter quant au retour probable de votre lord Voldemort, dit-elle, les yeux glacials.
- Vous êtes dures et solides, c'est bon pour diriger un pays... marmonna Albus.
- Je ne dirige pas un pays, je m'occupe des mystères et des recherches dans mon pays, je m'occupe des aurores dans la province de la Colombie-Britannique, je ne m'occupe pas d'un pays. Mais j'essaie de le protéger du mieux que je peux. Serait-ce tout ?
- Non, fit Albus sans retrouver son sourire. Cette chose, ces souvent les moldus qui les utilisent. Je me demandais si les moldus n'avaient pas un moyen de se connecter à votre cellule.
- Cellulaire. Oui, ils en ont. Cette machine fonctionne avec des satellites, donc tous mes messages sont enregistrés dans un centre quelconque aux États-Unis ou en Russie. Mais les sorciers ont leurs propres satellites, invisible, sur la Lune, elles sont très puissantes. Elles ont été envoyées par des sorciers Russes, Chinois et Americains, il y a trois-quatre ans. C'est pour cela que toutes les ondes dirigées vers les cellulaires sorciers ne sont pas traçables parce que les moldus ne se rendent pas comptes de leurs existences. Un vaisseau Russe ira envoyer un autre satellite dans l'espace, il aura pour mission de remplir les mêmes fonctions que Hubble, mais pour les sorciers intéressés à autre chose que leur nombril, qui ont les diplômes et l'intelligence pour supporter cet intérêt.
- Je ne savais pas...
- Il faut vivre avec son temps, messieurs. La vieille Europe ne va tout de même pas rester en arrière des avancées technologiques et magiques de notre monde, dit-elle, sans passion.
- C'est un peu dur, bouda Cornélius.
- Si vous le dîtes, autre chose ?
- Je crois que c'était tout," soupira Albus, les yeux plissés.

L'avion allait se poser de toute façon. Il regardait par le hublot et vit les côtes de Terre-Neuve. Il ne comprenait pas le fossé qui séparait le monde de la magie d'Angleterre et celui des Amériques. Il pensait aux loups-garous qui étaient toujours vu comme des êtres immondes peu importe l'endroit où il pouvait tendre l'oreille. Il n'allait pas aimer l'attaque. Il se jura de faire quelque chose s'il voyait que cela allait trop loin. C'était le moins qu'il pouvait faire pour sauver ces loups, qui eût cru qu'il en existait autant. Pas lui, en tout cas.

Fin

Albus regarda autour de lui et ne vit que des arbres. Il n'y avait aucune bâtisse à l'horizon. Il entendit Fukayna Ebonee ordonnée à un de ses hommes de se transformer et de faire un tour. L'homme se transforma en aigle et s'envola. Il tourna un moment dans les airs avant de prendre une direction et de la suivre.

Ingrid s'approcha d'Albus et lui dit que ce n'était qu'une question de minutes avant de repartir en marche. Ils n'allaient pas laisser la chance à leurs ennemis de pouvoir les voir. Ils allaient utiliser vigilence et prudence, lenteur et calme, s'ils devaient réussir leur mission. Fudge qui était toujours dans sa bulle depuis qu'Ingrid lui avait ouvert les yeux sur la menace d'une poursuite judiciaire cligna des yeux en voyant un faucon se diriger vers lui. Il se tassa sur le côté et vit les hommes d'Ebonee sortirent leur baguette, c'était peut-être un loup-garou qui avait le talent d'animagi.

"Ne tirez pas, hurla Albus. C'est le faucon de mon cousin.
- BoltLightning ? Qu'est-ce qu'il fout ici ? Est-ce que tu sais où se trouve ton maître ? demanda Ingrid à l'oiseau qui se posa sur le bras tendu du directeur.
- Il a un message accroché à sa patte, murmura Albus en le retirant. C'est de Marius et de Luchaviel Malfoy.
- Qui ?
- Le grand frère et le jumeau de Lucius Malfoy, que disent-ils, Albus ?
- Que... Luchaviel Malfoy est mort."

McGonagall était assise à son bureau en train d'écouter attentivement ce que ses trois élèves lui racontaient. La première chose qui lui passa à l'esprit fut qu'elle allait vertement injurier, à l'abri d'oreilles innocentes, Albus pour l'avoir mise en plan de ce qui se passait dans son école. "Ce n'est pas mon école, mais c'est tout comme ! Je sue et travaille sans cesse pour le bon fonctionnement de cet établissement et c'est comme cela que ce vieux croûton me remercie ? Calme-toi, Minerva ! Ce ne sera pas bon pour les enfants de me voir tomber dans l'hystérie totale." Elle poussa la lettre de Bradley Thompson qu'elle avait lu pour permettre à la panique de bien s'installer dans son estomac.

"Donc, si je comprends bien. Monsieur Potter aurait fait une potion d'échange de corps avec Voldemort. Et maintenant, il se retrouve coincer en Amérique avec ce tueur d'enfant, Peter Pettigrew qui n'est pas mort, Sirius Black, Élizabeth Clutch qui est en fait un cousin de monsieur Malfoy du nom de Gauvain Raphael Figg-Malfoy qui était le gardien de Harry, Balthazar. Charlie Weasley qui va peut-être perdre la tête et Severus Snape qui n'a pas dû aimer se faire ordonner pour cette mission. Lucius a été attaqué par des poulets, qui vraisemblablement sont des chocobos japonais, et je ne comprends pas ce qu'ils faisaient sur les terres anglaises. Et Remus a été enlevé par des loups-garous ? Autre chose ?
- Non, madame, c'est à peu près tout, dit Hermione, apeurée en regardant Ron.
- Parfait ! Je dois faire envoyer cette lettre à Albus, c'est bien ce que vous vouliez ?
- Nous croyions que vous pourriez faire quelque chose pour les aider.
- Monsieur Longbottom, que voulez-vous que je fasse ? Tout le monde est en Amérique et...
- Harry est là-bas, madame. Il est en danger !
- Monsieur Weasley ! Ne prenez pas ce ton avec moi. Je ne peux rien faire d'où je suis. J'aurais voulu transplaner en Amérique, mais je ne sais pas où ce trouve Phoenix. Alors comment puis-je vous aider avec l'urgence que cela requiert ? Je ne peux qu'envoyer cette lettre à Albus au ministère de la magie pour que lui puisse faire quelque chose, puisqu'il est déjà sur place pour chercher cette ville.
- Mais madame !
- Ce n'est pas avec des "mais madame" que nous allons pouvoir leur être utile à quelque chose," fit-elle en fermant les yeux.

Les trois adolescents n'avaient plus d'argument. Ils devaient le lui donner, elle avait raison. Elle ne pouvait qu'envoyer la lettre à Albus et attendre.

Ils étaient montés á son bureau avant leur cours de potion. Dès que Minerva avait fini de lire la lettre, elle monta dans la tour du directeur et força magiquement la porte de la chambre d'Albus. Ils virent les trois lits, mais pas de trace de Voldemort ni d'Harry. Hermione avait presque paniqué, elle chercha partout. Ron la prit par les bras et lui dit que peu importe où ils se trouvaient, ils n'allaient rien laisser de dangereux leur arrivé. Et il était certain qu'ils étaient tous les deux ensemble, ce n'était pas le meilleur des duos, mais tant qu'il y avait le problème d'échange, ils allaient s'aider. Minerva les avait ramenés à son bureau et leur avait demandé de tout lui raconté, du début jusqu'à la fin. Tout ce qu'il savait. À eux trois, ils entreprirent de la mettre au parfum.

Cela pris deux cours de leur après-midi. Ils parlèrent, se contredirent, se disputèrent quelque fois, mais réussirent à faire comprendre à la vieille dame l'ampleur de ce qui se produisait entre les murs d'Hogwarts et outre-mer. Elle ne dit rien pendant qu'ils parlaient, mais ils pouvaient voir qu'elle était fâchée et qu'elle se retenait.

La porte du bureau de l'enseignante de transfiguration s'ouvrit sur un lourd silence qui s'éternissait. Poppy s'approcha d'eux et leur dit que Lucius Malfoy était réveillé, perdu, brouillé, mais bien là. Ils se levèrent tous et la suivirent.

Blaise se sentait mal à l'aise. Ce n'était pas la première fois qu'il se disait vouloir changer de tête, mais là cela devenait une urgence. Il se regardait dans un miroir, pendant que Pansy racontait le plus lentement possible et le plus clairement qu'elle pouvait ce qui s'était passé après l'accident de l'homme. Le beau blond ne voulait pas s'en faire. Il avait déjà eu sa crise de nerf lorsqu'il était monté, cherché son ami pour leur deuxième cours de l'après-midi. Quand il tomba sur la lettre de Luchaviel, il s'était tu et n'avait rien dit à personne sur la disparition de Draco. Il allait attendre que d'autre s'en rende compte, mais tant que personne n'était au courant, il n'allait rien dire.

"Noir !
- Euh ! Je l'ai déjà dit, Blaise. La chambre de Lupin était sombre et j'ai allumé les bougies, whoopie !
- Non, mes cheveux. J'vais les teindre noir, cet été ou ce noël.
- Euh, pourquoi ? T'es magnifique comme ça, gay, mais superbe ! Oh ! Tu crois que tu fais trop homo, c'est pour ça ?
- Non, je veux juste une nouvelle tête. Tu sais que j'ai déjà essayé d'être roux ?
- Pas pour vrai ! s'écria-t-elle, mains sur ses lèvres.
- Ouais ! Le père était si en colère que j'ai été puni sévèrement et il m'a reteint les cheveux, j'devais avoir neuf ans, j'sais pas. C'était pré-Hogwarts et...
- Je suis désolé de déranger cette passionnante conversation, mais pourriez-vous revenir à une situation qui me trouble ? Et celle qui dérange cher monsieur Potter ?
- Oui, qu'est-ce qui vous dérange, monsieur ? demanda Blaise en retournant à son siège.
- Où est mon fils ? Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas allez le chercher lorsque je me suis réveillé, il y a plus de trente minutes, je crois ?
- Cela fait plus d'une heure, monsieur, dit Pansy.
- ...
- Hum !... Pour Draco, il est quelque part dans ce monde.
- Pardon !
- Ne paniquez pas ! C'est votre frère qui lui a envoyé cette lettre, tenez.
- Blaise ! Je hais lorsque tu ne me mets pas au courant des choses. Je croyais vous l'avoir dit.
- Je ne voulais pas que l'on m'entende te dire que Draco avait disparu.
- Monsieur Draco Malfoy a disparu ?
- Minerva, enchanté de vous revoir, dit distraitement Lucius qui lisait la lettre.
- Je veux des explications et vite fait, s'écria-t-elle. Je ne veux plus de surprise, je ne veux plus de cachotteries, je ne veux plus rien de mystérieux, m'entendez-vous ?"

Tout le monde leva la tête pour voir le visage rouge de colère du professeur. Depuis la disparition d'Albus, elle avait demandé à leur maîtresse en potion quelque chose de calmant. Cela ne fonctionait pas toujours.

Blaise fit une grimace, encore ce sentiment de malaise, mais pour une différente raison. Lucius tendit la lettre de son frère à la maîtresse d'école. Elle le lit et leva les yeux dans les airs, avant de les braquer dans la direction du père qui avait les sourcils froncés.

Lucius était inquiet pour son fils. La lettre avait l'air sérieuse, mais de quel droit son frère envoyait son fils, qui aurait tout fait pour lui, dans un lieu inconnu et peut-être dangereux. Il allait devoir le confronter plus tard. Il avait mal à la tête et mal au coeur. Il voulait savoir s'il devait retrouver son poste ou si Poppy le confinait encore au lit pour un certain temps. Il se redressa et demanda la suite de cette histoire.

Pansy continua son récit et réussit à finir avant que Poppy ne les jette dehors. Elle leur avait laissé deux heures pour discuter avec son patient, mais il était temps pour lui de se reposer. Elle allait lui donner une potion pour dormir sans rêve. Il fallait qu'il reprenne des forces. Minerva renvoya les élèves dans leur maison, elle allait parler à leur professeur pour leur abscence et elle devait envoyer la lettre rapidement à Albus. Elle avait un mauvais pressentiment tout de même. Elle serait peut-être trop tard. Elle connaissait Albus, il n'allait pas rester là-bas à ne rien faire. Si la lettre qu'il avait reçue lui indiquait les États-Unis, il serait allé au ministère pour leur indiquer la route et aurait accompagner les personnes qu'il aurait jugés bon d'avoir mis au courant. Elle poussa un soupir et referma la porte de bois de l'infirmerie. Elle regarda les enfants s'éloigner un instant, avant de se rendre à la salle des professeurs.

Lucius qui était couché, en attendant le sommeil, se sentait mal. Cela ressemblait à de l'angoisse. Était-ce son fils qui rencontrait un quelconque danger ? Cela ne ressemblait pas au sort pourtant. Le sort de l'amulette qu'il avait autour du cou. Amulette qui lui tordait les boyaux lorsque son fils encourrait un danger effroyable. Non, cette sensation ressemblait à un vide. Un vide qu'il avait ressenti toute son enfance. Il fronça des sourcils. "Tout ça avant que je ne lise pour la première fois l'écriture de Luchaviel, à huit ans..." Il s'endormit sur cette pensée, sans savoir à quel point il était près du but.

"Vous êtes obligés d'être en sous-vêtements ?
- Quoi, monsieur Severus ? Vous voyez quelque chose qui vous plaît ? demanda Billie en riant.
- Pff !
- Ce sont les seuls morceaux qui resteront intacts sur nous, dit Remus en souriant. Pourquoi se vêtir plus si on sait que l'on va détruire les autres vêtements ?
- Où est Vulcan ? demanda Arman qui se réchauffait plus loin.
- Il discute avec Ronan, dit Serena. Je veux pas vous aider, mais je vous averti : vous devriez l'éliminer en premier si vous ne voulez pas voir disparaître certains membres de votre anatomie.
- Tu as raison, aide-nous pas. Nous sommes bien préparés, dit Arman.
- Un autre avertissement, lorsque j'ai goûté au sang, je suis difficile à arrêter, okay ! leur dit Amielle en se faisant craquer les jointures.
- Tu n'as pas encore réglé ce problème ? s'écria Arman.
- Hé ! C'est plus dur que je le croyais, le psy est pourri.
- Non ! C'est toi qui ne va pas le voir assez souvent. Va falloir changer ça, pourquoi tu penses que personne ne veut te lancer de défi ?
- Laisse-moi tranquille, Séré. Bon, Arman vous a expliqué les règles ?
- Oui, ce qui est très étrange, dit Sirius, mauvais. Ne tuez pas. C'est tout.
- C'est la seule règle qui doit être retenue, dit Lulou en entrant dans la salle d'attente. Wow ! Remus vous êtes superbe, j'adore les hommes avec des cicatrices sur le corps, ça fait plus mâle, viril !
- Euh ! fit l'homme en rougissant profondément.
- Elle ne plaisante pas," dit Érick, avec une grimace.

Engel, Joann, Joaquin et Harry coururent aux côtés de Sirius, Remus et Severus. Le blond leur sourit et leur dit que tout irait bien. Joann ne semblait pas convaincu et Harry ne faisait que secouer sa tête de honte. Son aventure avait déboulé dans une direction dangereuse, voir mortelle. Finalement, cela ne le dérangeait pas de rester dans le corps de Voldemort si cela pouvait empêcher Remus de se battre et de se faire tuer par Vulcan.

"Harry, calme-toi. Nous sommes bien préparés, je ne mourrai pas.
- C'est toi qui le dit, mon vieux, dit Vulcan en entrant. On est prêt ?
- Du sang doit couler, marmonna Ronan.
- Calma, les gars ! dit Lulou. J'ai des règles à spécifier. Pas de mort, donc. Le premier sorcier qui fait le sort de la mort se verra torturer et manger, compris Snape ?
- Indubitablement.
- Trou du cul ! dit-elle, en souriant. Les loups, on se calme ! Amielle, essaie de te retenir. Si l'homme est au sol sans connaissance, tu laisses nos hommes le ramasser pour les soins. Pas trop de coup de griffes, okay ! Nous avons très peu de maginfirmières et je ne veux pas qu'on les épuise. Donc, des coups de pattes, rétractez vos griffes. Pas trop de sang, il y a des femmes dans la salle et des enfants, montrez que vous savez assommer quelqu'un sans que ce soit par manque de sang.
- Encore de ces règles stupides, grogna Serena.
- Oui, le premier qui arrache un membre aux plus faibles de l'équipe adverse se verra vertement puni, compris Ronan ?
- ...
- Je ne t'ai pas entendu, mon vieux. Pas de membres arrachés, contente-toi de remporter la partie et tu pourras t'amuser avec Remus. Alors, est-ce que tu m'as comprise ?
- ...Ouais... grogna-t-il.
- Donc, je vous ai donné mes règles. Ce n'est pas la peine d'user de votre forme lupine pour excuser un manquement aux règles. Seule Amielle a cette excuse et j'y réfléchirai à deux fois avant de me la balancer au visage, ma belle.
- Okay ! soupira la colosse, en se levant.
- Pour ceux qui ont peur d'une injustice, il y a des loups, cinq, qui resteront à la porte de la salle. Ils surveilleront leurs congénères et repêcheront les inconscients. N'oubliez pas, ce sont les derniers membres de la même équipe qui resteront conscients qui la désigneront vainqueure. Amusez-vous, bien !"

Elle leur fit signe de la tête et leur tourna le dos, sortant de la salle d'attente. Balthazar et Harry saluèrent leurs amis et leurs souhaitèrent toutes les chances. Les enfants de Romulus Lupin serrèrent Arman et Remus dans leurs bras. Ils suivirent Érick qui leur montrait le chemin du mini-stade. Ils montèrent les gradins pour rejoindre Voldemort, Peter et Dominic. Il était vingt-et-une heure, le combat allait très bientôt commencer. Harry était raidement assis sur son siège, il était nerveux. Il avait un mauvais pressentiment. Il espérait que les petites bombes qu'ils avaient préparés seraient efficaces et assez pour désorienter les loups-garous un certain temps.

Lorsque le combat commença, Lulou leva les yeux dans les airs et se pencha dans la direction de Joaquin qui essayait d'attirer son attention. Il lui demanda si les infirmières avaient assez de bandeaux, de gazes et d'antiseptiques. Elle comprit son allusion quand il fit signe des yeux dans la direction de sa soeur qui s'était mise debout pour hurler contre un mauvais coup de Ronan. Lulou se leva, sourire aux lèvres, et attrapa la jeune fille par le bras. Elle l'envoya à l'infirmerie chercher une sacoche de premiers soins pour aider les sorcières qui n'avaient que leurs baguettes pour soigner les blessés. Elle maugréa un peu et haussa des épaules. Elle redescendit les gradins pour sortir du stade.

Draco tapait du pied. Cela faisait près de trente minutes qu'il attendait. En sortant de la cuisine, il avait vu l'heure, il était passé vingt-et-une heure vingt. Il était à l'entrée de l'énorme bâtisse, appuyé sur les lourdes portes, les bras croisés sur sa poitrine, le sac moldu dans son dos. Il répétait dans sa tête les paroles de la formule qu'il avait réussi à se rappeler. Le hall d'entrée était sombre, il avait cru entendre des bruits de course en-dessous de lui, mais il n'avait pas bougé. Il avait peur, son coeur ne cessait de battre la chamade. Il allait rendre son oncle fier de lui en restant sur place et en exécutant ce qu'il lui avait demandé de faire.

"Le cri douloureux du fakir, le chant langoureux du dresseur..." continua-t-il inlassablement. Il bâilla d'ennui et faillit s'étouffer en entendant des bruits de pas se dirigenant dans sa direction. Une femme menue la peau caramel et les yeux en amandes traversa une porte qu'il avait vu en sortant de la petite cuisine. Elle s'étira et son visage se fendit en un large sourire de satisfaction. Elle était partie se chercher quelque chose à manger, cela lui creusait l'appétit tout ce sang. Elle allait ouvrir la porte de la cuisine quand elle s'arrêta soudainement et se mit à renifler l'air. Elle se tourna vers lui, son petit nez se retroussa de colère. Elle fit de grands pas, ses bijoux faisant des cliquetis sur sa poitrine, à sa taille et dans ses cheveux. Elle s'arrêta devant un Draco pâle et tremblant.

"Hé ! Comment t'as fait pour entrer ?
- ...
- Yô ! J'veux pas me répéter, dit-elle sèchement en l'attrapant par le cou.
- ...G... Non, ne la regarde pas !
- Qui est-tu et comment t'as fait pour entrer dans le Refuge ?
- ...
- Seigneur ! Mais t'es sourd ou quoi ?
- Le cri douloureux du fakir,
Le chant langoureux du dresseur.
- P... Pardon ?
- Le sifflement du naja cracheur,
Suivant le rythme, danseur.
- La... la ferme, vieux !
- Au son de la voix de la chanteuse
T'offrant une mortelle bise ;
Beauté venimeuse, brûlante amoureuse
Explose sur le son des Refugees."

Lauryn le lâcha et posa sur lui un regard vide. Draco mit la main sur sa gorge, furieux. Son oncle lui avait dit qu'elle ne lui ferait pas de mal. Il grogna et retira le sac de son dos. Il fouilla dedans et en sortit le thermos contenant le liquide inodore. Il le déboucha et le tendit à la femme. Elle le prit et, avec l'avidité de l'assoiffé, elle versa vivement la tête par l'arrière et avala sans trop respirer le contenu du contenant métallique. Un liquide noirâtre glissa aux commissures de ses lèvres, le long de sa gorge brune pour disparaître dans le creu de ses seins galbés et serrés dans son corsage. Elle se remit droite et cligna des yeux qui avaient tourné aux verts au lieu de ses bruns noisettes.

"Tenez, le bureau principal."

Elle prit la boule et se mit à marmonner des paroles d'un ton monocorde, regardant droit devant elle. Draco ne comprit pas ce qu'elle disait, mais vit l'effet. Le liquide du cristal devint bleu et le papier se mit à tourbillonner. Elle lui tourna le dos et monta les escaliers très lentement tel un zombie. Draco fronça des sourcils et haussa des épaules. Il allait retourner dans la cuisine parce qu'il avait encore faim, mais s'arrêta quand il entendit des pas descendant les escaliers. Pourquoi la femme revenait sur ses pas ? Ce n'était pas elle, une mignonne petite noiraude descendait les escaliers. Elle poussa un petit cri en échappant une sacoche rouge. Elle grogna, essaya de bien tenir les autres effets de soin et descendit en courant les escaliers. Elle se pencha et, malgré les charges dans ses bras, tenta comiquement de ramasser la sacoche. Draco ne prit pas la peine de trop y réfléchir, il se dirigea vers le pied de l'énorme escalier et l'aida. Elle sursauta et le regarda. Elle lui sourit et le remercia quand il ramassa la sacoche.

"Je peux t'aider, tu peux mettre ses bandelettes dans mon sac.
- Merci. Tu es nouveau ? Je ne t'ai jamais vu, ici, dit-elle en mettant les bandelettes, les papiers gazes dans le sac du blond.
- On peut dire ça. Tu amènes ça où ?
- Aux infirmières à la salle d'attente. Bleeh ! C'est Lulou qui me l'a demandée quand elle a vu que personne ne l'écoutait et se faisait saigner.
- Q... Une amie qu'on a en commun, hein ? Depuis quand ?...
- Ce sera surtout pour mon oncle, tout le monde semble vouloir l'éliminer en premier de la partie. J'aurais cru Arman, mais... Pfff ! Dire qu'elle nous avait dit que rien de grave ne lui arriverait. J'la crois plus pour ça... Vulcan a l'air d'être un vrai sauvage. Elle m'a demandé d'aller chercher les effets de premiers soins pour les infirmières qui n'ont que leurs baguettes, soupira-t-elle. Je sais surtout que c'est l'idée de mes frères qui ne voulaient pas que je vois mon oncle se faire massacrer, dit-elle hautainement.
- Oh !
- Suis-moi, j'ai besoin d'eau. Ils me prennent pour une imbécile ! J'ai vu les tuyaux et les lavabos en-bas, mais bon. J'avais pas si envie que ça de voir comment Vulcan et Ronan allaient s'en prendre à mon oncle, dit-elle en courant dans la cuisine.
- Pourquoi est-ce que ton oncle se bat ?
- Hein ? Tu n'es pas au courant ? C'est vrai que Lulou n'a pas ébruiter l'affaire. Tout le monde croit que mon oncle était là pour rester tandis qu'il est ici pour aider Harry Potter et Vol... Voldemar ?
- Voldemort ! Harry Potter est ici ? Mais... Qui est ton oncle ?
- Remus Joann Lupin.
- Quoi ? Tu es la nièce de Lupin, il avait un frère ou une soeur ?
- Un frère jumeau, il... il est mort, il y a sept ans... Avec ma mère et un de mes grands frères.
- Oh ! Je suis désolé de l'entendre... Hum ! Je compatis... vraiment... mon père a failli... un accident..." dit-il mal à l'aise.

Les yeux de la jeune fille semblait le transpercer. Il avait toujours détesté les yeux dorés de son professeur de Défense, c'était comme s'ils essayaient de jauger son âme. Il pouvait toujours y voir une lueur de bonté qu'il trouvait exécrable et utopiquement idiot provenant d'une créature pareille. La fille sourit tristement et se dirigea vers l'évier. Elle prit un pichet en métal et le remplit. Elle referma le couvercle et se tourna pour partir. Draco lui prit le pichet des mains et la suivit.

"Tu sais pourquoi Lauryn avait l'air bizarre ?
- J'comprends pas.
- Oui, je l'ai passée en descendant. Elle ne m'a pas saluée et elle avait mis des verres de contacts, des yeux verts. J'savais pas qu'elle en avait... Ça lui fait bien, en tout cas.
- Wow ! C'est grand, fit Draco en arrivant dans la salle principale du sous-sol.
- Oui, c'est pas aussi grand que celui de la Colombie-Britannique, mais c'est cool. On y r'trouve beaucoup de monde. C'est par là, fit-elle en lui montrant une porte tout au fond de la salle.
- Je suis Dracon Malfoy. Tu t'appelles comment ?
- Enchantée ! Engel Lucé Lupin. J'ai deux grands frères, des jumeaux. Joaquin et Joann.
- Mon père a un frère jumeau aussi.
- Vraiment ? On devrait faire une rencontre... Est-ce qu'ils ont un langage secret ? Mes frères semblent pouvoir discuter sans parler, j'trouve ça étrange, mais c'est leur lien. J'trouve ça dommage d'être mise à l'écart, mais je ne suis pas leur umelle.
- Mon père n'a pas de lien avec son frère. Ils ont été séparés à la naissance, ils avaient quatorze ans lorsqu'ils se sont rencontrés pour la première fois. Leur lien fraternel n'était pas trop bien vu par mes grands-parents, paraît.
- C'est chiant, ça ! C'est quoi ce genre de famille ingrate et imbécile qui empêche leurs enfants d'être frères ?
- Euh ! Hum !... Elle y va fort, bouda, fâché et gêné, Draco qui ouvrit la bouche pour la blessée...
- Va falloir que tu m'aides pour la porte, dit-elle, ne se rendant pas compte de l'humeur du blond. C'est seulement les adultes qui semblent pouvoir l'ouvrir avec aisance.
- Mmm ! soupira-t-il, calmé. Pour empêcher les gosses d'entrer, j'suppose... Qu'est-ce que... ? C'est des hurlements de loups, ça ?
- T'es étrange, toi ?" fit-elle, ne comprenant pas pourquoi il ne savait pas ce qui se passait.

Les murs vibraient, des cris sourds, des cris de rage se faisaient entendre. Le sol tremblaient. Il semblait qu'il y avait un public qui appréciait le spectacle avec de hauts cris d'encouragement. L'air était lourd et chaud. Draco passa la langue sur ses lèvres en tendant la main devant lui.

Sans s'en rendre compte, Engel laissa derrière elle le garçon. Ce n'était pas éclairé, elle ne savait pas où se trouvait l'intérrupteur, mais connaissait son chemin. Après avoir traversé la porte, il y avait deux tunnels. Dès que la porte revint sur ses gonds, le garçon qui ralentissait à chaque pas qu'il prenait en tremblant déboucha dans l'autre tunnel. Celui qu'utlisait les loups pour se rendre à l'arène, au bout se trouvait la salle d'attente. Engel se retourna et fronça des sourcils. Elle haussa des épaules, il serait en sécurité de l'autre côté. Elle courut toujours dans la direction nord, elle voulait parler à Lulou de l'étranger, elle frappa à la porte pour qu'on puisse l'ouvrir.

"T'en as pris du temps. T'es partie depuis plus de trente minutes !
- Je traînais, c'est ça que voulaient Lulou et mes frères, de toute façon, cria-t-elle, par-dessus, les hurlements. Qu'est-ce que j'ai manqué ?
- Tu as manqué le k.o. du prisonnier et les bombes du mage noir...
- Bay, c'est Sirius Black et Severus Snape. Vraiment ? Les bombes ont marché ?
- C'était un très bon truc du sorcier, cela leur a donné l'avantage sur Ronan qui semble très allergique. Billie avait l'air de perdre son souffle pendant un certain temps, mais elle s'est repris, de même que Ronan qui est presque devenu fou par ce coup de... Snape.
- Combien en a-t-il lancé ?
- Deux.
- Ouais ! Il lui en reste quatre, ils vont gagner, ha ! Ha ! J'dois partir, mais avant... Est-ce qu'un garçon a débouché proche de l'arène ?
- Comment ? s'écria vivement le gardien.
- Je l'ai rencontré à l'entrée et je l'ai amené ici, mais il a pris la mauvaise direction.
- Oh ! Il ne sera pas bête pour tomber en plein milieu de cette masse de sang, de crocs et de griffes, il restera dans la salle d'attente et d'urgence.
- Okay ! Tu as raison."

Engel laissa Bay en arrière. Elle n'avait rien dans ses mains. Elle haussa des épaules, le blond déboucherait sur les infirmières à qui il pourrait remettre la trousse de premiers soin et les bandelettes.

Lulou qui regardait le combat avec ennui s'étira et fit craquer son cou. Elle se leva en voyant la petite Lupin se diriger vers eux. Elle lui sourit, mais fronça des sourcils en voyant qu'elle n'avait rien dans ses mains. Elle haussa un sourcil, elle devait être allée voir les infirmières avant d'être venue les rejoindre. Elle regarda sa montre et se demanda comment la fille avait fait pour prendre si peu de temps. Elle demanda aux autres de la suivre, c'était trop bruyant pour qu'elle puisse parler à l'enfant. Ils montèrent un corridor parmi les estrades et aboutirent dans une grande salle, une fenêtre leur montrant ce qui se déroulait dans l'arène.

Érick passa la main dans ses cheveux courts et sourit. L'équipe de Vulcan avait de la misère. Il avait cru que ce serait vite fait avec les personnes qu'avait choisis le colosse, mais Severus et Arman avaient plus de trucs, qu'il le croyait, dans leurs manches. Il ne leva pas un sourcil quand la fille de 13 ans entra dans la salle. Il se servit dans le pop-corn de Dominic qui grogna.

"Je ne vois rien, tu pourrais me dire comment Remus va ?
- En échange du pop-corn ?
- Tu as fini le tien, ton problème. J'te donne rien du tout -nah !
- Les enfants, soyez sages et partagez, dit fortement Lulou à la blague.
- Oui, maman !
- Remus se porte très bien, il a mis k.o. Ronan, avec l'aide d'Arman et de la bombe de Severus.
- Vraiment ?
- Ouais, 'faut dire que le pauvre fou se démenait sur le mage noir. La bombe ne lui a pas plu, on dirait.
- Ouch ! Pas le bon choix, j'sais que notre Remus a des vus sur cet homme.
- Oh, ouais ? Merde.. Arman.
- Il s'en remet. Comment se porte Severus après son altercation avec Ronan ?
- Il se tient toujours debout, mais j'crois pas pour longtemps... YEAH ! hurla-t-il, en se levant.
- Quoi ? sursauta le non-voyant.
- Non, mauvais coup. Amielle a failli arraché la tête de Charlie, merde !
- Mon dieu, Érick !
- Quoi ! C'est du sport, il doit bien y avoir des blessés.
- Pas des morts.
- Tout dépend de l'équipe qui l'emportera.
- Pff !"

Lulou leva les yeux au ciel et se tourna vers la jeune fille qui regardait avec grande inquiétude le déroulement des combats. Elle lui laissa un moment pour encourager, inutilement, son oncle avec l'équipe d'Angleterre. Elle devait se l'avouer, le désespoir nourrissait les combattants. Arman, Severus et Remus faisaient un trio dangereux. Charlie réussissait à tenir debout grâce à Severus qui n'avait pas seulement une baguette, mais ses petites fioles qui n'avaient pas été appréciées par la première rangée de loups-garous. Ils avaient tous reculé lorsque l'odeur de poudre d'argent leur avait frôlé les narines. Lulou avait éclaté de rire devant la vague nouveau genre.

Harry se cachait le visage de ses mains et regardait le combat entre les fentes de ses doigts. Il n'arrivait pas à comprendre comment Arman et Remus faisaient pour rester debout, ils avaient été griffés et mordus si souvent. Vulcan et Ronan n'avaient pas fait de quartier. Ils s'étaient déchaînés sur Arman, Remus et Severus avant que les deux premiers arrivent à éliminer Ronan. Il avait l'estomac noué et une boule qui s'était coincé dans sa gorge depuis le début du match sanglant. Il cligna des yeux quand il vit une tête blonde passée rapidement dans son champ de vision. Il fronça des sourcils et se redressa et s'approcha de la vitre. C'était une toute petite tête, d'où il pouvait voir, il avala de travers en voyant le visage en-dessous des cheveux blonds approcher l'arène.

Draco Malfoy avait envie de vomir. Il avait été horriblement surpris en voyant Sirius couché sur un lit entouré de femmes qui le soignaient. Il n'avait pas émis de bruit. Pourtant, il était certain que les femmes l'avaient entendu, mais elle l'avait laissé passer parce qu'elles étaient occupées à soigner et guérir les blessures qui semblaient profondes. Il suivait les traces de sang quand il se tassa en voyant des hommes traînés un autre qui avait des blessures aussi nombreuses que Sirius. Il les avait regardés passer incrédule. Il se demandait ce qui se passait. L'homme était presque nu, il n'avait qu'un caleçon sur lui. Il continua sa route sans se faire arrêter et arriva à l'entrée d'une arène où des loups se battaient.

D'énormes loups-garous se battaient. Quand il vit Severus Snape et Charlie Weasley au milieu d'eux, il eut le réflexe de s'approcher pour voir s'il ne pouvait pas faire quelque chose. Il fut aveuglé un moment par les lumières de l'énorme place, aussi grande que la salle qu'il avait quitté avec la nièce de Lupin. Il n'avait pu bien voir, mais il pouvait entendre. Une grosse foule de personne hurlait la victoire des monstres dont les crocs claquaient dans la chair de l'autre. Il hurla quelque chose à l'adresse de ses professeurs, mais ils semblaient trop occuper à rester en vie pour l'entendre. Il retourna précipitemment dans la salle où reposaient les deux hommes. Il cherchait quelque chose qui pourrait l'aider, qu'il pourrait utiliser pour attaquer ou blesser les énormes monstres. "Je n'aurais pas dû suivre les instructions de mon oncle. Je n'ai pas ma baguette, je... Cette chaise ? Je ne suis pas un baguarreur, qu'est-ce que je peux faire ? Elle suffira... Merde, c'est aussi pire que la chasse en Asie, juste le contraire. Les hommes qui servent au plaisir des loups-garous. Loups-garous ? Ooh ! J'y penserai plus tard...!" pensait avec terreur Draco. Il prit la chaise, jeta son sac et sa cape à terre. Il n'était pas gros, ni très grand, certainement pas fort, il ne ferait pas le poids contre ces créatures, mais il ne savait pas pourquoi, il n'allait pas rester en arrière à regarder ses professeurs se faire manger sans rien faire.

Sans trop penser, sinon il était certain de reculer, il prit un souffle et courut dans l'arène. Il s'arrêta un instant et vit une énorme bête qui se dirigeait vers Charlie qui lui tournait le dos. Le pauvre homme était à genou au sol essayant de reprendre son souffle, étourdi. Il courut dans sa direction en hurlant. Plusieurs loups se levèrent de leur position assise et lui hurlèrent d'arrêter, que c'était dangereux. Certain essayait de sauter dans l'arène sans toucher aux murs et barreaux. Ils étaient magiquement électrifiés pour que personne ne puisse sauter hors ou dans le ring.

Lulou se retourna au cri de Harry qui sortit en trombe. Elle lâcha un juron et courut après Peter qui était vert de panique. Elle était plus rapide qu'eux. Elle sauta sur les épaules de ses hommes et femmes qui l'auraient empêchée d'avancer tant ils étaient nombreux à essayer de se rapprocher de l'arène. Elle retira sa chemise, la déchira et entoura les morceaux autour de ses larges mains, tout en continuant de sauter sur les épaules, les têtes et les mains qui se tendaient. Elle poussa un puissant grognement, ceux qui l'entendirent se tassèrent de son chemin. Elle atterrit au sol et continua sa descente. Elle faillit trébucher sur des jambes qui n'étaient pas assez rapide, mais se ressaisit à temps pour poursuivre. Elle écarquilla ses yeux en voyant le dragon attaquer un de ses hommes.

Draco réussit à fracasser sa chaise sur le dos d'une louve qui allait fraper de sa patte un Charlie titubant et légèrement perdu. Des hurlements se firent entendre dans les estrades. Charlie reprit rapidement conscience lorsque Amielle se tourna vivement, la rage à la gueule, vers le petit homme qui reculait rapidement, le visage aussi blanc qu'un drap. Charlie poussa un cri et attrapa le jeune homme, en lui sautant dessus. Il le cacha sous son poids, en s'écrasant au sol, et hurla à Amielle de se ressaisir. Elle le frappait, elle se fichait du môme qui était caché sous lui. Elle allait l'avoir quand elle se retransformerait. Elle devait permettre à son équipe de gagner, elle allait éliminer Charlie de la course.

"Lulou ! T'es folle !" hurla Billie qui redevint femme.

Elle s'était retransformée en femme pour arrêter son amie quand elle entendit le grésillement des murs et les hauts cris des loups de l'autre côté. Elle se tourna pour voir Lulou s'écraser au sol et se redresser péniblement, le corps et, surtout, ses mains fumant. Elle accourut à son boss qui la repoussa et qui, dans un cri de rage et de douleur, fit un bond dans les airs, les jambes en avant. Elle réussit à frapper de ses pieds la tête d'Amielle qui se redressa et lui hurla après. Elle allait la frapper quand Arman-loup et Vulcan-loup la frappèrent de leurs pattes pour la sonner.

Billie s'approcha de son amie-louve au sol et lui hurla de se calmer. Lulou se tourna vers Charlie qui avait perdu connaissance et saignait abondamment. Elle le repoussa pour voir un Draco tremblant, hurlant et pleurant. Elle grogna dans le fond de sa gorge et perdit connaissance à son tour.

"Vulcan, on prend une pause, hurla Remus.
- Je suis d'accord, fit le grand homme, en se redressant et prenant Amielle par le bras.
- Seigneur ! murmura Severus qui était soutenu par Arman. Qu'est-ce qu'il vient foutre, ici ?
- On le saura quand il cessera de hurler et de trembler, dit Remus en s'agenouillant devant lui. Draco, Draco, c'est moi. Remus Lupin, cesse de hurler, mon garçon. Tu vas bien," dit-il en le prenant dans ses bras.

Harry, qui était arrivé à la barrière de sécurité, se jeta à genoux pour pleurer. Il ne savait pas pourquoi il avait eu peur pour Draco et pourquoi il se souciait de l'autre garçon, mais, maintenant, il en avait plus qu'assez. Assez, de mêler les autres dans ses gaffes. Assez, que d'autres se mettent en danger pour réparer ses bêtises. Assez, qu'il fasse des conneries. Il commençait à en avoir assez.