Chapitre 14
...Nous avons un gagnant et... des perdants !
"Mon cher Albus,
je débute par vous dire que si vous lisez ce message, c'est que je ne suis plus de ce monde. Marius vous le dira plus loin, je m'excuse grand frère, mais il faut que je leur écrive quelque chose. Revenons à vous, messieurs, mesdames. Je suis tellement heureux d'avoir réussi à placer le faucon de mon jeune cousin au bon endroit. J'avais peur de m'être trompé, vous savez que la voyance est une science inexacte. Est-ce réellement une science ? Je dirais que non, mais je ne vais pas entrer dans cette danse du cogito.
Comment allez-vous, mon vieux ? J'espère que vous n'êtes pas trop fâché après Fumseck, il a aidé nos deux amis à ma demande. Ne vous sentez pas floué, je sais me servir des effets de Gauvain. Ne montez pas sur vos gros chevaux, madame Toothlock, il ne savait rien. Il n'est jamais au courant de ce que je fais, de toute manière. Personne ne l'est. Bon, trève de causerie ! Vous vous demandez pourquoi je vous ai fait envoyer ce mot par Bolti ? Tout simplement pour que vous laissiez aller les choses, Albus. Ne vous mêlez pas de trop près de ce que vont faire les aurores américains et canadiens à ces loups. Vous n'êtes pas Dieu, vous ne pourrez empêcher ce qui va arriver. Concentrez-vous sur mon neveu, Draco, sur Harry Potter et sa victime non-voulue. Ils seront très touchés par ce qui va se produire. Regardez vos montres messieurs dans, à peu près, trois heures, une explosion surviendra. Dépêchez-vous, vous devrez sauver la vie d'enfants, d'hommes et femmes sans défense, la plupart d'entre eux le seront. Ne levez pas votre nez sur ce que je viens d'écrire, madame. Il n'y aura qu'une trentaine de ces loups-garous qui seront dangereux et moins d'une quinzaine qui vous donneront du trouble.
Ce n'était que des avertissements. À vous de choisir une voie ou l'autre. N'oubliez pas que les yeux du monde seront rivés sur cette affaire. Je le sais, j'ai averti une amie à moi, il y a quelques jours. Elle sera sur place dans quelques heures. N'essayez pas de fuir ses questions, elle arrivera à ses fins. Bonne chance, messieurs. Vous en aurez de besoin. Albus, n'oubliez pas les enfants. Pensez surtout à eux, merci ! Passez de très bons mois !
Mes salutations et mes respects, Luchaviel Phillipe Malfoy
Monsieur Dumbledore, je viendrai chercher mon jeune frère pour lui annoncer au sein de sa famille la triste nouvelle qui s'abat sur les Malfoy. J'ai envoyé BoltLightning à l'endroit que Luchaviel m'indiqua. J'ai lu la lettre et c'est avec un rictus de dérision que je vous écris ces mots. Il y a cinq jours, si les calculs de mon frère sont bon, je retrouvai le corps sans vie de Luchaviel Malfoy dans son lit. Il était très malade à son retour d'Hogwarts, il m'avait dit de ne pas m'en faire. Que tout s'arrangerait pour lui et notre famille. Je me demande bien pourquoi je l'ai cru ? Il délira quelques paroles sur l'avenir, me demandant de faire attention à Juan. Je ne vois pas pourquoi je vous écris cela, mais c'est toujours à sa demande. Des lettres qu'il me demandait d'envoyer aux quatre vents sans les ouvrir reposaient sur sa table de chevet, j'ai fait selon ses volontés. Cette dernière lettre de feu mon frère fut la dernière que j'envoyai avant mon départ de Pologne. Comme je sais que mon neveu sera entre vos mains, je vous demande de ne pas lui révéler la tragédie qui nous arrive. Son père le fera après que je lui ai parlé. Passez une bonne journée, monsieur.
Marius J. Malfoy"
- Seigneur ! fit Ingrid, en fronçant des sourcils. Ils ont des gamins avec eux. Merde ! LES GARS ! aboya-t-elle, en se dirigeant vers dame Ebonee.
- Albus qu'allons-nous faire à présent ?
- Nous poursuivons notre route après le retour de l'animagi. Nous devrons voir à ce que ces hommes ne fassent pas de mal à ces enfants. Nous ne dirons rien à Draco Malfoy pour son oncle, bien entendu.
- Je ne pensais pas vraiment à cela. L'explosion.
- Il vaudrait mieux que nous trouvions cette base avant cette explosion si ce que nous a écrit Luchaviel est vrai, soupira Albus.
- Vous ne le croyez pas ?
- Ce n'est pas ça, lui-même a dit qu'il n'était pas certain de sa "science". L'ésotérisme est un art très subjective. Que veut dire explosion pour un voyant ? Cela peut différer d'une personne à l'autre.
- Pourtant, cela semblait être explosion comme dans bombe-explosion.
- Oui. Intriguant, n'est-ce pas ? Nous en saurons plus lorsque nous serons arriver là-bas. Il commence à se faire tard et cet oiseau n'est pas encore revenu.
- Un problème, vous croyez ?
- J'espère que non. Nous ne pourrons plus garantir la sécurité de ces loups si l'un des aurores de Toothlock venait à mourir.
- Vengeance, hein ? maugréa Cornélius qui commençait à détester ce pays et, surtout, cette femme.
- Exactement. Elle ne se soucie guère de ce qui pourrait arriver à ces hommes, s'ils sont loups-garous... Loup-garou !
- Quoi ?
- Je viens de trouver l'anagramme du nom de Lulou. Depuis le début qu'elle s'amuse à nos dépens. Lulou G. Rou. Si nous lui demandions à quoi tient le G. de son nom...
- Elle nous dirait... Ga... ? C'est presque ridicule, Albus.
- Je sais, Cornélius. Je ne crois pas que cette femme ait toute sa tête. Pourquoi aurait-elle changé de corps ? Elle se dit amie de Draco Malfoy, comment le garçon l'aurait reconnue ?
- Peut-être le sait-il ?
- Mmm ! Il faudra le lui demander. Que de mystère ! soupira-t-il. C'est une ursupatrice d'identité, qui nous dit que Lulou Groulx, c'est bien elle ?
- Vous voulez dire qu'elle aurait échangé de corps avec cette petite, il y a douze ans ?
- Cela se pourrait.
- Cela expliquerait les quatre cadavres, donc.
- Oui, elle aurait tué la vraie Lulou qui était dans son ancien corps et toute sa famille. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle aurait commis ce crime.
- Si tout ceci est vrai, il y aura beaucoup de charges contre elle, dit Cornélius, en haussant des épaules. Maintenant, je vais avoir les Malfoy sur le dos. Luchaviel est mort et il a envoyé une amie ici. Pourquoi faire ?
- Pour qu'il n'y ait pas de débordement, je ne vois trop... Ce qui m'intrigue, c'est de savoir de quoi est mort cet homme.
- Il a toujours eacute;teacute; de faible constitution.
- Vraiment ?
- Oui. D'après Lucius, il devait toujours être interné dans un hôpital moldu ou sorcier lorsqu'il voyageait ou revenait de voyage.
- Je ne savais pas. De quoi souffrait-il ?
- Personne ne le sait. Les Malfoy n'ont jamais trouvé de médecins ou médisorciers qui voulaient leur dire ce qu'avait le malade. Je suis sûr qu'ils ont pris des moyens pas catholiques pour le savoir, mais aucun succès.
- Je ne comprends pas. Il me semblait plein de vie, fit Albus en caressant la tête de Bolt qui avait poussé un cri aigu.
- Vous savez comme tout le monde que cette famille est timbrée.
- Voyons, Cornélius.
- Non, en réalité. Ils ont tous des masques hautain et snob au visage. Qui nous dit que Luchaviel n'était pas un aussi bon acteur ? Qui nous dit que ce sont réellement des acteurs ? marmonna-t-il, silencieusement.
- Cela se pourrait, il me semblait en parfaite forme lorsqu'il est venu nous avertir de l'enlèvement de Remus.
- Ou de sa mort.
- Ne tournons pas autour de cette question, nous savons que Remus est en vie. Espérons seulement arriver à temps pour le sortir des griffes de cette femme," grogna le vieil homme.
Il retira ses lunettes et se frotta les yeux. Il se demandait quand est-ce qu'il allait voir la fin de cette sordide aventure ? Comment allait réagir Draco Malfoy à l'annonce de la mort de son oncle favori ? Comment allait-il pouvoir rester de marbre si les hommes d'Ingrid allaient trop loin ? Il savait en son for intérieur qu'il réagirait très violemmet si les droits des loups étaient bafoués au nom d'une protection de la nation. Il trouvait déjà ce concept très hypocrite. Il n'allait rien dire, il allait voir et agir. Il remit ses lunettes sur son nez et regarda Fukayna redonner ses ordres à ses hommes. Ils iraient molo, aucun sort de la mort ne serait utérer sous peine de licenciement. Il secoua la tête et regarda le faucon qui attendait ses ordres. Il lui remit la lettre à la patte et lui dit de l'envoyer à Minerva, seulement elle. Il leva le bras dans les airs et l'animal prit son envol.
Il le regarda s'éloigner un moment. Il s'assit sur un tronc d'arbre, à côté de Corénlius Fudge. Ils attendaient depuis plusieurs heures le retour de l'aigle des aurores. Ils observèrent les aurores préparer leurs filets d'argent, leurs menottes d'argent et leurs fouets en argent. C'étaient de vrais chasseurs de loups-garous. Albus était atterré par la vue de ces objets qui feraient souffrir les loups. S'il objectait, ils diraient que cela ne les tuerait pas, juste les mâter. Et ils auraient raison. Il poussa un autre soupir et resserra sa cape sur ses épaules. Le soleil continuait inexorablement sa descente, la lumière au travers du feuillage de la forêt s'amusait à rouler et descendre vers le sol.
Un cri les fit lever la tête au ciel. L'animagi tourna dans un cri rauque au dessus d'eux avant de repartir dans une direction. La bonne, semblerait-il par l'activité des aurores. L'oiseau ne semblait pas épuiser, ce qui voulait dire que ce ne devait pas être loin. Il avait dû se perdre à quelques reprises en cherchant la base et pour revenir au point de départ. Les hommes et femmes se remirent debout, sortirent leur baguette et se mirent en marche. Ingrid se mit aux côtés des anglais et leur sourit. Elle était très contente d'elle. Elle regarda sa montre et fronça des sourcils, il était vingt-et-une heure et demie. Elle était sûre que ce ne serait pas long avant qu'ils ne découvrent le terrier de ces monstres. Elle allait enfin donner une raison à son gouvernement de supporter les recherches des historiens, archéologues et paléontologues sur les sites mystérieux des Antilles. Elle n'allait pas laisser ces monstres essayer de détruire son monde. "Ils n'avaient qu'à se tenir à distance des forêts et ne pas se laisser mordre..." pensa-t-elle méchamment, sourire sadique sur ses lèvres. Albus la regarda et sut que cela se passerait très mal, il avait un poid lourd dans son ventre. Il voulait croire qu'il pourrait empêcher une catastrophe, mais il était pessimiste.
Minerva était à la volière. Elle venait d'envoyer la lettre de monsieur Thompson à Albus. Elle était dans les nuages. Elle était appuyée sur une fenêtre regardant la lune faire son ascension. Elle réfléchissait à tout ce qui bouleversait la grande école en ce moment. Elle se demandait comment tout pourrait revenir à l'ordre normal et si les jeunes qui étaient mêlés à l'aventure s'en remettraient. "C'est quand même avec Voldemort que Harry a fait l'échange. Dire que ces deux ennemis jurés se retrouvent ensemble... Je n'ose imaginer ce qui se passerait si Voldemort retrouvait son corps et ses pouvoirs dans la même pièce que Harry sans les autres adultes pour le protéger. Notre Survivant... Des temps sombres s'abattraient sur l'Angleterre, le monde des sorciers tomberait dans le désespoir," pensa sombrement la vieille femme. Elle poussa un soupir, passa une main ridée sur son chignon et se tourna pour laisser les hiboux tranquille quand un calèche mener par deux chevaux ailés attira son regard.
Elle fronça des sourcils. Qui pouvait bien venir à Hogwarts ? Elle s'approcha du rebord de la fenêtre et plissa des yeux. Lorsque le calèche noir tourna sur lui-même, en préparation d'un atterrissage, elle put voir les armoiries des Malfoy : une croix enfoncée dans une pierre, une fleur blanche saignant au centre. Elle haussa un sourcil et se transforma en chat. Le minou gris courut à toute vitesse, descendit les escaliers et s'arrêta devant l'infirmerie. Elle repris forme humaine et entra. Elle s'assit au chevet de Lucius et attendit.
Une quinzaine de minutes plus tard, un grand homme à la chevelure blanche passa la porte. Son visage était durement fermé, ses yeux froid parcoururent la pièce pour tomber sur la vieille dame qui se leva. Poppy sortit doucement de son bureau, fâchée.
"C'est quoi ça ? Je vous ai dit que mon patient avait besoin de repos.
- Qu'il aura tout le loisir d'avoir au manoir Malfoy, dit l'homme froidement.
- Marius Malfoy, enchantée. Je suis la directrice-adjointe d'Hogwarts. Que puis-je faire pour vous ?
- Rien du tout, dit-il en la jaugeant, calmement. Votre directeur est au courant de ma venue. Je repars avec mon frère.
- Quel est le motif ? Je ne peux pas vous laisser partir de cette façon... Ces jours-ci ! Qui me dit que vous êtes réellement son frère, dit Poppy.
- S'il vous plaît ! soupira ironiquement Marius. Je n'ai pas de temps à perdre. Nous avons de la mortalité et mon frère a besoin d'être au milieu de sa famille.
- Oh ! Toutes mes condoléances, monsieur, dit Minerva en fronçant des sourcils. Si je puis me permettre...
- Son jumeau... Branqu !"
Marius avait sa baguette tendue vers son frère qui s'éleva dans les airs, le drap le recouvrant toujours. Il se tassa pour laisser passer le corps endormie par la porte. Il traversa le couloir, descendit les étages, sous les regards éberlués de certains élèves qui sortaient de la Grande Salle. Sans se soucier d'ouvrir les portes, elles s'ouvrirent d'elles-même, il traversa la cour jusqu'à son calèche. Une jeune femme à la longue chevelure noire corbeau en descendit. Elle avait en main un lourd manteau de fourrure qu'elle déposa par-dessus son grand frère. Elle avait le nez rouge, les joues pâles et les yeux bouffis. Dès que Lucius fut bien installé dans le calèche, les deux Malfoy montèrent. En un seul hennissement, les chevaux partirent en courant dans la direction du lac, arrivés au bord, ils étaient déjà dans les airs. Emportant les Malfoy vers leur manoir d'Angleterre.
Minerva s'était assise sur le lit et secouait la tête. Elle se demandait ce qui leur tomberait dessus ensuite. Elle se frotta le front, se leva, salua Poppy d'un sourire fatigué et sortit de l'infirmerie pour retourner à son bureau. Les prochains jours allaient être très longs. En marchant, elle vit le professeur de Défense rentrer dans son bureau. Elle haussa un sourcil en remarquant son large sourire de satisfaction. L'homme revenait d'une petite course improvisée. Il se déshabilla avec un soupir, il prit un caleçon propre, l'enfila et se faufila entre les draps de son lit. Il était un peu tôt, selon son horloge biologique, pour aller se coucher, mais il avait besoin de repos. Il en aurait surtout de besoin pour le lendemain et faire face à McGonagall. Si les marasques, comme ils s'appelaient, avaient raison, il y aura explosion. Sous toutes ses formes.
Danteus Vicomte marcha doucement le long d'un couloir. Il avait vu le carosse des Malfoy atterir devant les portes d'Hogwarts. Avec un petit sourire, il cogna à une porte. Il entendit des pas précipités et des petits cris vite étouffés. Il leva les yeux dans les airs et ouvrit la porte sans attendre de réponse. Personne n'allait lui en donner de toute façon. Blaise Zabini, Neville Longbottom, Hermione Granger, Pansy Parkynson et Ron Weasley se retrouvaient ensemble dans cette salle de cours inutilisée, après le couvre-feu. Il haussa un sourcil en voyant Hermione rougir, comme s'il les avait surpris à une partouze. "Pff ! Comme s'ils pouvaient savoir ce que cela voulait dire... Ces enfants ont souvent l'air d'être plus innocents que des premières années," pensa-t-il avec ennui. Il était venu leur dire quelque chose d'important pour eux, mais d'inutile pour lui. Il pencha la tête et attrapa le regard inquisiteur de Blaise. Le dhampire sourit en pensant qu'il devait se demander comment le professeur avait pu savoir où les trouver.
"Bon, finissons-en ! Je suis ici pour vous dire que madame McGonagall veut vous dire un mot dans son bureau et que Malfoy vous attend devant les grandes portes.
- Draco est revenu ?" fit Blaise en sortant.
Les autres le suivirent en remerciant du message le professeur qui haussa des épaules. "Ces jeunes ! Je n'ai jamais dit quel Malfoy." Il éclata de rire en sortant de la salle de cours pour retourner à son bureau.
Tout ce que les adolescents purent faire, c'étaient de regarder Marius refermer la porte du calèche. Blaise fronça des sourcils. Avec colère, il reprit les marches et courut au bureau de la directrice-adjointe.
Lucius se réveilla en sursaut. Il avait cru rêver qu'un mangemort l'enlevait d'Hogwarts. Il faillit pousser un cri en voyant un visage blanc s'approcher du sien. Il reconnut finalement le visage. C'était celui du bébé de sa famille, Rosanna. Il haussa un sourcil et tourna sa tête sur le côté. Son grand frère était assis raidement, il regardait pas la fenêtre de l'énorme calèche. Ils étaient toujours dans les airs. Il mourrait de chaleur. La cabine était bien chauffée et on lui mettait une couverture de fourrure. Ils étaient fous. Il poussa un soupir et ne perdit pas de temps.
"Qu'est-ce que vous êtes en train de me faire ? Je vais bien. Je peux reprendre mes fonctions à l'école. Faîtes demi-tour.
- Non, dit Marius, froidement.
- Qu'est-ce qui se passe ? Rosie, qui t'a fait pleuré ? Si c'est ce Egon...
- Non, c'est pire qu'une rupture avec Egon... Enfin, presque... Non, pire...
- Tu déparles, chérie... Allez-vous me dire ce qui se passe ?... Non ! Draco !
- Ne t'inquiètes pas pour ton fils, il va bien... Pour un certain temps...
- Arrêtez d'être aussi énigmatique ! Je hais cela. Je veux savoir ce qui se passe. Je ne suis pas un gamin qu'il faille ménager, compris !
- D'accord, je ne vais pas passer par quatre chemins. Ton frère est mort.
- ...
- Marius, tu pouvais pas le lui dire d'une autre façon ? s'écria Rosanna en se remettant à pleurer.
- Qu... Qu... Com...
- Je suis désolé, petit frère. Il est mort, il y a quatre jours dans son lit. Il était très malade à son retour d'Hogwarts. Pourtant, il m'a dit qu'il irait mieux, mais il m'a menti. Je l'ai laissé seul à ma villa de Pologne et quand je reviens de travail, il est mort ! Il... Le salaud... Il m'a laissé plein de lettres disant que je devais les envoyer, que je devais venir te chercher seulement aujourd'hui, que je devais le dire à ma famille à mon arrivée en Angleterre... Sale... bégaya-t-il, les yeux fermés. Le sale égoïste !
- ..."
Lucius n'avait rien à dire à cela. Il s'était recouché et avait ramené la couverture de fourrure sur lui, il tremblait. Il était sous le choc de la nouvelle. Il se rendait compte de la raison du vide qu'il avait en lui. Il ferma les yeux, mais ce ne fut pas assez pour retenir les larmes qui voulaient couler.
Draco regardait dans le vide. Plusieurs personnes bougeaient autour de lui. Il s'en foutait. Il ne se souciait de rien, à présent. En fait, tant qu'il serait dans cette bâtisse infernale. Il était tout retourné par ce que lui avait dit Harry. Il n'avait pas voulu le croire, mais il n'allait pas nier ce que ses yeux avaient vu, il y a un vingtaine de minutes. Et les autres supportaient l'histoire farfelue du Gryffondor. Sa meilleure amie lui avait caché quelque chose de cruciale. Elle n'était plus "elle", mais "il". Et ce "il" pouvait se transformer quand "il" le voulait. Draco était dégoûté et en colère. Mais il ne disait rien, il n'allait pas parler à cette horrible créature. Jamais plus. Personne ne lui avait demandé ce qu'il faisait ici. Ils trouvaient tous qu'il semblait mal prendre les informations pour le déranger dans ses sombres pensées.
Lulou était mal en point. Elle était brûlée au troisième degré aux mains. Et les morceaux de son chandail étaient restés coller à sa chaire et son sang. Elle n'était pas allée voir les maginfirmières qui étaient occupées avec Sirius, Ronan et Charlie. Pourtant, ce n'était pas ce qui lui faisait le plus mal. Non, son coeur se déchirait parce que Draco refusait de lui parler. Lorsqu'elle s'était réveillée, c'était pour entendre les derniers cris de négation de Draco à ce que lui disait Harry Potter. Le sale gosse venait de tout lui raconter. Et maintenant, Draco ne voulait pas la laisser approcher pour lui permettre de donner sa version de l'histoire. Si elle ne s'était pas retenue pas, elle serait allée arracher la tête de ce sale morveux. De quel droit se permettait-il de parler à sa place ? Elle tournait en rond, la colère montant dans sa gorge. Dire que l'odeur de la satisfaction suentait du corps de Voldemort, elle était courroucée, il fallait qu'elle fasse quelque chose pour se venger.
Voldemort souriait à pleine dent, il voyait qu'elle était déboussolée par le refus et la colère du petit blond. Il était content de la souffrance d'autrui. Il était assis à une chaise et la regardait tourner en rond dans la pièce. Il ne réagit pas lorsque la femme attrapa violemment par le cou Vulcan qui était dans un peignoir, de même que tous les autres loups qui avaient participé aux combats. Il était resté debout au centre de la pièce à la regarder aussi. Il se demandait quand est-ce qu'ils pourraient tous reprendre le combat. Sa réponse vint rapidement.
"Va chercher Lupin ! Finissez votre combat !
- Vu !... À mort ?
- À mort !
- Qu... fit Peter qui était le seul de l'équipe d'Angleterre avec Voldemort à se trouver dans la pièce. Vous n'avez pas...
- La ferme, le pourceau ! hurla-t-elle. Vulcan va juste se battre avec Remus, il va finir son combat et ce sera un combat à mort. Je me fous de ce que vous allez dire. À cause de vous, je viens de perdre la seule partie innocente de moi-même.
- À cause de nous ? À cause de nous. Qu'est-ce qu'il faut pas entendre ? Je te ferais remarquer que c'est de ta faute. On ne t'a pas forcée la main à ce que je sache... On ne t'a pas demandée de changer de corps, ni de commander une organisation criminelle, dit Voldemort, sèchement. Nous n'avons rien fait, juste te demander une antidote. Si tu nous l'avais donnée, nous n'aurions jamais été mêlés à votre foutu histoire. Mais tu n'es qu'une pauvre imbécile... Aaaarrgh !
- Lâchez-le !" hurla Peter hystérique.
De son appui sur le mur, il fonça vers elle, lui attrapa le bras musclé de sa main métallique et, avec force, la repoussa loin de son maître. Elle s'écroula sur le sol, elle secoua ses mains, un instant. Avec une grimace de surprise, elle se redressa et de son autre main, elle gifla l'homme l'envoyant s'écraser contre la porte de la salle où se retrouvait Vulcan et les autres. Peter brisa la porte sous son poids et ne se releva pas, tout étourdi, il ne savait pas se battre physiquement. Les occupants de la pièce levèrent des yeux surpris par l'arrivée bizarre et douloureuse du traître. Lulou s'avança vers le petit homme, l'attrapa par le cou, l'approcha d'elle et lui assena un coup de poing, un deuxième et un troisième... Remus était le premier à ses côtés, dans un grognement hargneux. Il encercla la taille de la femme et la souleva du sol. L'éloignant de Peter et l'envoyant s'écraser au pied de Voldemort qui se tenait toujours la gorge où on pouvait voir des traces rouges en forme de doigts, sur le seuil de la porte sortit de ses gonds. Remus n'aimait pas Peter, il ne l'aimait plus, mais c'était pas une raison pour le voir se faire battre par son ennemie.
Vulcan grogna dans le fond de sa gorge et s'approcha de Remus, mais Arman qui se plaça entre lui et son alpha l'arrêta net. Vulcan grinça des dents et allait le gifler quand Dominic demanda le calme.
"On se calme ! On se calme. Lulou qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je n'ai fait qu'insulter l'intelligence de cette salope qu'elle me saute au cou, hurla Voldemort, enragé.
- Et ce fou, dit Lulou en regardant la main métallique de Peter, m'a attaqué par la suite... Cette main est fantastique, mais fallait que je lui donne une leçon.
- Lulou, on se calme. Arman, recule. Vulcan, toi aussi. Vulcan, que voulais-tu dire à Remus avant que Peter ne traverse la porte tel Superman ?
- Finir le combat.
- Quoi ? fit Draco, en se redressant. Il n'est pas question que vous continuez cette folie. Je veux rentrer à Hogwarts, tout de suite. Je ne veux pas rester une minute de plus ici et si cette... Lulou ne veut pas donner l'antidote, tant pis.
- Tu allais dire "cette chose" ? "Cette créature" ? demanda Lulou, peinée. Et voilà, une énième fois...
- N... Non...
- Cela ne change rien, dit-elle sèchement et froidement. Ils vont combattre et ce sera un combat à mort. Le premier d'entre vous qui essaiera d'aider Remus sera manger sur le champ par mes hommes. Toi aussi, Drake.
- Lulou ? s'écria Arman.
- Vous aussi, Arman, Dominic. J'ai parlé ! dit-elle catégoriquement, en s'éloignant. Vous avez dix minutes, Remus et Vulcan.
- LULOU ! TU N'AS PAS LE DROIT. REVIENS ICI ! s'égosilla Draco.
- Elle a parlé, vieux, dit Vulcan. Amène-toi, Lupin.
- Vul...
- J'te parle pas, Arman. C'est entre lui et moi, c'est tout. Amenez-vous.
- Remus ne partez pas, s'écria Draco.
- Sois il vient, sois vous faîtes partis de notre deuxième souper de ce soir, dit sans émotion Vulcan. Qu'est-ce que vous voulez ?
- C'est dur, vieux, soupira Amielle en reniflant. J'votais pour votre équipe, tu sais. Même si je me suis donnée à fond dans cette bataille. Bonne chance vieux. Si tu gagnes n'oublies pas tes bouches oreilles, 'kay, fit-elle en l'embrassant sur la joue et s'éloignant, reniflant toujours.
- Même chose ici, dit Serena en fronçant des sourcils. Bottes les fesses du gros lard, il mériterait de se faire battre au moins une fois dans sa vie. Quoi de mieux que par toi, murmura-t-elle à son oreille avant d'embrasser Remus sur l'autre joue, tristement.
- ...
- Monsieur Lupin !
- Mon oncle ! dit Joaquin en tremblant.
- ...Ils vont l'appeler encore longtemps ? pensa Vulcan en levant les yeux dans les airs.
- ...Et voilà, c'est la fin... Voldemort a raison, tout est de ma faute !
- J'y vais. Vous pouvez venir regarder, mais... J'essaierai de faire vite... Nous sommes tous fatigués, hein !
- Remus... T'as pas le droit... murmura Harry, oubliant son vouvoiement.
- Aie confiance, Harry, dit Engel. Vous aussi, Draco, Jo. Il va gagner.
- ..."
Remus lui sourit et s'éloigna. Draco se laissa tomber sur une chaise, il ne voulait pas aller dans le stade voir la défaite hideuse de l'homme. Mais Engel et Joaquin avait raison, Remus avait besoin d'encouragement. Le jeune blond sursauta quand il entendit son professeur de potion mal en point lâcher un juron et courir -boiter, c'était plus ça- après Remus.
"Lupin ! Attendez, une minute !
- Pas la peine de le retarder, mon vieux ! Son heure est venue" fit Vulcan ne le perdant pas de vue.
Severus fit une grimace, il hésita dix secondes. Remus haussa un sourcil et, avec un mince sourire, ouvrit la bouche pour lui demander ce qui se tramait chez lui, mais Severus l'arrêta. Malgré la douleur de son geste, il avait eu l'épaule gauche déboitée et le bras droit était dans une écharpe, Severus attrapa le visage de Remus de sa main droite et l'embrassa sur les lèvres.
Harry, Gauvain, Peter et Draco hoquetèrent de surprise. Le premier se dit qu'il se devait de raconter cela à Charlie et Sirius à leur réveil. Ils allaient trop se marrer, ils auraient quelque chose pour embêter Remus par la suite. Voldemort fit un bruit dégoûté dans le fond de sa gorge irritée. Vulcan leva les yeux dans les airs en leur tournant le dos pour leur donner un peu d'intimité. "Pff ! Faut être désespéré... Ce qui prouve qu'il sait que je vais gagner, le mage noir est intelligent. Ha !" pensa-t-il moqueusement, en leur donnant une minute ou deux avant de tirer Remus de là. Dominic avait un large sourire fendant son visage, il ne voyait presque rien, mais l'air était chargé de phéromone et d'électricité. L'aura de Remus avait passé au rouge vif, les deux corps n'étaient pas sans réaction. Arman ne fit que détourner les yeux, d'un air triste, les épaules basses. Engel et Joaquin froncèrent des sourcils un instant, avant d'hausser les épaules, de crier des vivas, de miauler et de japper ! Joann souriait, tout simplement.
Remus avait été surpris pendant une centième de seconde avant de fermer les yeux et de savourer ce baiser. Un baiser qu'il avait attendu depuis qu'il avait quatorze ans. Ces années qu'il avait passées à rougir chaque fois qu'il croisait le regard du serpentard. Des années qu'il avait adorées parce qu'ils faisaient souvent équipe, tous les deux. Pour les travaux scolaires, c'était sûr, mais il avait eu une vive imagination. Il leva les bras et entoura le corps mince et ferme de son compagnon. Il entrouvrit les lèvres pour laisser passer la langue chaude et douce de Severus. Ce que ce dernier fit avec une légère hésitation. C'était l'extase et s'il ne prenait pas garde, il ne pourrait aller combattre dans dix minutes à cause d'un petit(j'pouvais pas résister- Remus : "j'crois pas, non!" o) problème... "Technique... Manquerait plus que ça !" Il mit ses mains sur les épaules de Severus et, avec déchirement et un petit gémissement, il le repoussa fermement. Il lui offrit un large sourire. Le bonheur se lisait dans ses yeux dorés. Finalement, cette affreuse aventure allait servir à quelque chose.
Sans rien dire, il leur tourna le dos et s'éloigna à nouveau. Harry fronça des sourcils en voyant son professeur se tourner vers eux et lever les yeux au ciel en secouant la tête, fâché et irrité. Harry crut l'entendre marmonner : "Mais quel con..." Harry pencha la tête sur le côté en regardant la main gauche du professeur spasmer. Il souffrait atrocement de son geste. "Est-ce que je peux dire qu'il a été romantique ? Il n'a pas l'air amoureux... Il a plutôt l'air fâché..." pensa Harry surpris par le visage coincé dans une grimace mauvaise du professeur. Il avait les pommettes rouges et jetaient des éclairs à tous ceux qui essayaient de s'approcher de lui pour parler de cette audace.
Dominic toussota pour la forme et avec un sourire tendit la main devant lui. Arman la lui prit et le dirigea vers la sortie. Ils retourneraient dans le stade. Ils devaient être là pour encourager Remus et voir sa victoire. Joann avait un large sourire sur son visage, il était maintenant, plus que jamais, confiant de la victoire de son oncle. Il se disait qu'avec la promesse que laissait sous-entendre ce baiser, Remus n'allait pas perdre, il allait se battre d'arrache-pied pour revenir en chercher d'autres. Engel et Joaquin avaient la même idée et ne pouvaient s'empêcher de rire et de soupirer d'aise. Draco était désemparé, mais ne le montrait pas. C'était un Malfoy, fallait s'en dire. Il aimait toujours Lulou et son coeur s'était tordu quand il avait vu ses yeux à son lapsus. Pourtant, il n'arrivait pas à se forcer á la comprendre. Car ce qu'elle était en train de faire n'avait aucune explication. Comment pouvait-elle mettre toutes ces vies en danger ? Et la sienne par dessus le marché ? Elle devait réellement se sentir trahie par lui, mais il ne pouvait pas remonter le temps. Il avala sa salive en suivant les autres.
Ils retournèrent tous à l'endroit où ils s'étaient trouvés avant l'arrivée en catastrophe de Draco Malfoy. Lulou, Érick, Amielle, Serena, Ronan, Charlie et Sirius étaient déjà présent. Sirius avait très mauvaise mine, il était très fâché aussi. Il était attaché à son siège. Il avait essayé d'arracher la tête de Lulou lorsque Amielle lui avait dit pour le combat à mort. Charlie avait un bandeau autour de la tête, son bras gauche dans une écharpe et Amielle était à côté de lui en train de l'aider à boire. Elle se sentait réellement désolée pour ce qu'elle lui avait fait. Charlie appréciait l'attention, mais commençait à se lasser des excuses répétées de la jolie femme. Ronan avait une mine sombre, la peau cireuse, mais son regard brûlait la passion. Il était extrêmement content. Vulcan allait faire de la pâté du salaud qui lui avait enlevé son frère de sa famille. Il ne leva pas la tête à l'entrée des autres. Draco se dirigea rapidement vers Lulou qui ne cilla pas. Il n'était pas présent à ses yeux.
"Lulou, je t'en prie. Il est encore temps de reconsidérer ce match.
- ...
- Lulou !
- Tu me caches la vue, Dragon. Va t'asseoir.
- Lulou...
- Ayoka, dit-elle sans passion. Ça commence, va t'asseoir... Euh ! Tiens... ?
- Qu'est-ce qu'il a le Lupin ? demanda Érick en sirotant son soda.
- Il tremblotte comme une feuille, dit Amielle, tristement. Il se rend compte de son adversaire.
- Le pauvre, murmura Serena.
- Quelqu'un a vu Lauryn ? demanda le chinois subitement.
- Non, Lulou. Whoa ! Mais est-ce qu'il pleure ? dit Érick d'un ton ennuyé.
- C'est pas vrai ! s'écria Engel en s'approchant de la vitre. N'aies pas peur mon oncle, tout ira bien... Oui, c'est ça, regarde-nous. On t'encourage, regarde mon sourire ! Tu vas y arriver ! hurla-t-elle.
- Calme tes vagissements, ma vieille ! Il ne t'entend pas.
- Hé ! s'écria-t-elle, blessée.
- Qu'est-ce que tu as dit à ma soeur, Ricky ? tonna Joaquin, en colère. Elle n'est pas un animal. S'il doit y avoir une bête ici, ce serait toi.
- On montre son vrai visage Lupin ?
- Non, mais insulte pour insulte, connard !
- Laisse tomber, Jo. On est tous tendu...
- P... D'accord ! Éloigne-toi d'eux.
- Oui."
Lulou écouta la rancoeur et la tristesse dans les voix des deux enfants. Elle ne montra pas qu'elle désapprouvait les paroles d'Érick. Il le savait, mais n'allait pas s'excuser pour autant. Ils étaient tous tendus, c'était vrai. Pourtant, c'était pas pour ça qu'Érick avait été méchant avec la petite. Il était jaloux et fâché. Remus arrivait pour un certain temps et réussissait à tout chambouler sur son passage. Lulou soupira, ennuyée par le comportement jaloux d'Érick, elle était toutefois plus intéressée par la réaction nerveuse de Remus.
Il était au centre du ring et regardait son poing fermé. Il semblait perdu, ailleurs et le bonheur qu'il avait vécu, il y avait seulement quelques minutes, s'était évanoui dans les airs. Comme de la vapeur. Il tremblait et il ne pouvait s'arrêter. Il n'était sous aucun choc, il était seulement bouleversé par ce qu'impliquait cette petite fiole. Sa large main la recouvrait parfaitement. Vulcan le regardait sauvagement. Lee allait sonner le moment du combat et le connard n'était pas prêt. Il roula ses massives épaules, ce serait vite fait. L'humeur sombre de Remus allait être sa perte.
La foule se tut, elle était en attente, elle retenait son souffle. Dès que la sonnerie se fit entendre. Tous étaient hors de leur siège à crier après leur favori. Plusieurs personnes étaient restées assises, toutefois, ils ne voulaient pas voir leur préféré, Remus, perdre et se faire tuer.
Vulcan se transforma avec un bond en arrière, il grogna dans le fond de sa gorge, mais s'arrêta net. Remus ne s'était pas transformé. Il regardait toujours sa main, des larmes amères roulant sur ses joues. "Pas encore ! Ça ne marche pas avec moi !" pensa vivement Vulcan-loup en lui fonçant dessus. Sans détacher ses yeux de sa main, Remus se tassa sur le côté de deux pas. Vulcan-loup atterrit derrière lui, il se tourna rapidement, ouvrit toute grande la gueule et lui fonça à nouveau dessus. Remus tourna sur lui-même et enfonça son poing dans la gueule de Vulcan. Dans un cri de douleur, il se transforma en loup-garou.
Vulcan-loup émit un beuglement qui fit bondir Ronan hors de son siège. Vulcan se tapait la tête de ses pattes et sur le sol. Il semblait essayer de cracher quelque chose. Ronan poussa un hurlement de douleur et de pure folie en se jetant contre la vitre. Une fois. Deux fois. Trois fois. Arman lui cria d'arrêter. Ses yeux étaient emplis de larmes devant la souffrance inexpliquable de son ami. Il se leva et attrapa Ronan alors qu'il fonçait pour la cinquième fois contre la vitre fendillée. Il le força sur sa chaise et Lulou l'y attacha dessus de sa baguette tendue, sans perdre de vu le combat intérieur de Vulcan.
Remus-loup était debout sur ses pattes arrière et s'avançait lentement, mais sûrment, vers Vulcan-loup qui gémissait au sol. Des larmes épaisses roulaient dans la forrurure noire du monstre. Il souffrait le martyr. D'un seul coup de patte arrière, Remus l'envoya s'écraser à plusieurs mètres de lui. Le blond retomba sur ses pattes d'avant et fonça en courant vers lui, canines sorties. Il attrapa son cou de ses dents aiguisés et le tira vers les barrières.
Lulou se leva à cet instant. Elle n'en croyait pas ses yeux. Vulcan ne se défendait même pas. Qu'avait-il ? Le silence s'était abattu dans le stade, seul les grognements douloureux de Vulcan et ceux forcené de Remus fendaient l'air lourd. Personne ne comprenait ce qui arrivait à l'un des leurs, pourquoi il ne réagissait pas, pourquoi il restait à souffrir sur le sol sans rien faire. Mais Draco, Harry, Joann, Joaquin, Engel, Sirius, que l'on avait détaché, Charlie, Peter et Voldemort étaient tous debout et se réjouissaient du spectacle. Harry et Voldemort allaient retrouver leur corps. Joann, Joaquin et Engel ne perdraient pas le dernier membre de leur famille vivant. Sirius allait garder son meilleur ami et l'emmerder affectueusement sur le baiser qu'il avait échangé avec son ennemi. Peter était tout simplement soulagé de voir que son ancien meilleur ami n'allait pas mourir. Charlie voyait enfin la fin de cette histoire monstrueuse. Personne ne pensait que Remus devrait tuer Vulcan pour remporter le match. Severus était resté assis, lui. Il n'avait pas levé la tête depuis qu'Érick avait fait sa réflexion sur les larmes de Remus. Il regardait ses mains songeusement. Il était loin, ses lèvres serrés fermement montraient sa nervosité et le dégoût de soi. Balthazar était content pour Remus, mais il s'interrogeait sur cette presque victoire facile. Il observait la réaction de Severus en fronçant des sourcils au début. Un flash lui traversa l'esprit, il regardait le sombre homme avec compassion, ensuite. Parce qu'il comprenait, maintenant.
Remus lâcha sa victime et l'attrapa de ses pattes avant. Cette fois-ci, Vulcan se débattit. Faiblement, mais il bougeait. Toujours en crachant et larmoyant, il réussit à échapper aux griffes de Remus. Il essayait de reprendre son souffle, dans un grognement et reniflement, il cracha un mucus rougeâtre et cristallin au sol. Cette bave collante et dégoûtante glissait entre ses canines et avait tâché sa mâchoire inférieure et son large museau. Il sembla tousser un moment avant de s'élancer faiblement contre Remus. Remus se jeta sur le côté, en lui donnant un coup de pied au ventre. Il s'écroula au sol, fit un boulée et se redressa pour voir, à temps, Vulcan se remettre faiblement sur ses pieds. Le grand loup chercha un moment où se trouvait son adversaire. Il semblait étourdi et perdu. Dès que ses yeux se posèrent sur Remus-loup qui était debout près de la barrière qui séparait le ring du mur électrifié, il courut. Bras levés, dents sortis, griffes dehors, les yeux injectés de sang jetant des éclairs de rage et de douleur, il attrapa son adversaire par les épaules en un bond. Remus, suivant son mouvement, se laissa choir sur le dos, mais de ses jambes poussa par dessus lui le lourd corps de Vulcan.
Avec de haut hurlements, tout le monde regarda Vulcan restant collé à la barrière se faire griller. Il tressautait tellement qu'il n'arrivait pas à hurler. Remus avec un cri de rage l'attrapa par les bras, il était tête en bas, et le tira. Il ressentit le choc électrique dans ses os aussi et ce ne fut que pour plus de quelques secondes. Vulcan était à terre sans connaissance, le corps brûlant. Remus avait gagné. Un troisième silence s'abattit sur le stade. Comme dans un match de la Rome antique, la foule se tourna vers la vitre derrière laquelle se trouvaient Lulou et Érick. Érick regarda Lulou qui fit un mouvement discret du doigt. Érick se leva et lentement montra sa main. Main fermée, le pouce vers le bas. Un murmure parcourut l'immense salle. Personne ne se sentait à l'aise.
Remus se retransforma. Il regarda la forme prostrée et fumante de Vulcan. Il avait mal aux mains et son corps tremblait encore sous l'effet des chocs électriques. Il passa sa main dans ses cheveux en sortant du ring. Il retournait dans le hall d'attente voir les infirmières. Il se foutait carrément de ce qu'avait fait Érick. Il se foutait de tout finalement. Il n'avait plus envie de rien. Son coeur souffrait toujours le martyr.
"Intègre, n'est-ce pas ? dit Dominic, en souriant largement.
- Dodo, tu as gagné. Comme toujours.
- Lulou, j'aurais voulu perdre à cette partie.
- Menteur ! Cela aurait signifié la mort de ton alpha... Allez le rejoindre, il ne semble pas de très bonne humeur.
- Tu lui en veux ? demanda sarcastiquement Dominique en se redressant.
- J'ai fait ce que j'ai pu, mon vieux. Je n'ai pas été assez forte. Il semblait avoir plus d'un tour dans son sac, ce vieux shnock, dit-elle en souriant. Allons voir comment se porte Vulcan.
- Et la mise à mort ? demanda Érick, Lulou ne lui répondit pas.
- Érick, tu es trop cruel des fois, dit Serena.
- Allez, on y va les autres sont déjà partis rejoindre leur pote," remarqua Amielle.
Remus était assis sur un tabouret et une infirmière lui bandait les mains. Il lui sourit tristement. Elle était bavarde la vieille dame. Ses cheveux crêpus étaient longs et mis en des nattes très serrés sur sa tête. Elle souriait tristement pendant qu'elle prenait soin des mains de son patient, tout en lui parlant.
"Mon vieux, je ne sais pas comment tu as fait, mais bravo. Je te tire mon chapeau, dit la noire, fortement parfumée. C'est la première fois que je vois ça.
- Quoi ? demanda-t-il.
- Que le gros Vulcan se fait battre aussi facilement. Les filles, vous arrivez à le soigner ?
- Ouais ! Occupe-toi de ton homme, tu t'es assez épuisée avec les trois premiers.
- 'Kay ! Tu sais quand notre patronne va venir se faire soigner ?
- Pff ! Aussi tête en l'air, va falloir le lui rappeler. Sinon, Érick le fera, lui dit un blond qui passait sa baguette autour de la tête de Vulcan.
- Donc, je disais que je ne comprenais pas ce que tu avais pu faire. Il est difficile à battre. Ces derniers temps, le nombre de ses défis avait diminué depuis la mort d'un jeune imbécile impudent. Alors qu'as-tu fait ? Tu lui as arracher la langue ou quoi ?
- J'ai eu un coup de pouce d'un... ami.
- Oh ! Coup de pouce, tu dis ?... Seigneur, tu n'as pas osé lui faire avaler cette poudre, n'est-ce pas ?
- ...
- Seigneur ! s'écria-t-elle, en s'éloignant de lui. Les gars, faîtes un contre poison.
- Poison ?
- De l'argent. Faîtes vite, dit-elle en allant chercher de l'eau. Lavez son corps et sa gorge. On s'occupera des brûlures plus tard.
- Okay, Teryce.
- ...C'était lui ou moi... pensa maussadement Remus en finissant le bandage à sa main droite. Mmm ?"
Il leva la tête doucement, Sirius et Harry étaient les premiers arrivés à ses côtés. Il sourit tendrement en voyant son meilleur ami, malgré ses blessures, sauté de joie pour lui. Toujours aussi gamin. Avec surprise, il enserra ses bras fatigués et tremblants autour d'un Harry qui lui avait sauté dessus, des larmes refoulés dans les yeux. Il lui murmura doucement à l'oreille que tout allait bien. Que tout irait bien, à partir de maintenant. Les enfants de son frère étaient les suivant à être près de lui. Engel lui enserra le cou de derrière et plut des baiser sur sa joue. Elle était si heureuse que son oncle soit en vie. Remus éclata de rire lorsque Joann, sans faire exprès, le chatouilla en s'assoyant à côté de lui et passant ses bras autour de sa taille. Arman et Dominic furent les suivant. Ils restaient à distance, laissant les enfants se laisser rassurés par Remus. Arman alla voir comment son frère se sentait. Il fronça des sourcils lorsqu'il fut repoussé un peu par la petite noire. Il haussa des épaules et se tourna vers Remus pour voir son sourire disparaître, soudainement.
Severus vit son humeur changé et pensa tout de suite que c'était de sa faute. Il sursauta lorsqu'il entendit un grognement. "Il ne peut pas être si en colère que ça !" pensa faiblement Severus qui allait ouvrir la bouche pour s'expliquer et, peut-être, demander pardon.
"C'est quoi ce bruit ?
- Je n'en sais rien, dit Arman. Teryce, qu'est-ce que tu fais ? Vulcan a besoin de soin...
- Ce n'est pas le moment. Vous êtes trop jeune pour savoir ce que c'est. Ça va faire boom ! DEHORS !!
- Quoi ? Mais de quoi...
- CE N'EST PAS LE MOMENT, ON SORT TOUT LE MONDE !" hurla Remus qui venait de se rappeler ce qu'était ce sifflement aigu et tremblant.
Le sol se souleva un instant, sous les regards ahuris des gens se trouvant dans la salle d'attente. Un bruit sourd se fit entendre au-dessus d'eux. C'était une explosion. Les enfants poussèrent des cris et tout le monde se précipita dehors. Le sol tremblait toujours et les loups entendaient des marches au-dessus d'eux s'écrouler. Des portes, des objets de valeurs s'écraser au sol. Teryce, Arman et Remus soutenaient le corps de Vulcan qui reprenait tout doucement connaissance. Ronan arriva, le regard fou à leur côté. Il n'avait pas écouté Lulou qui lui avait ordonné de sortir de la bâtisse. Il n'allait pas laisser son frère en arrière. Il prit la place de Remus qui prit sa nièce dans ses bras et se mit à courir le plus vite qu'il put sans perdre du regard ceux qui lui étaient cher à son coeur.
Sans crier gare, les portes menant ailleurs s'écroulèrent sur elles-mêmes. Une chance, tous étaient sortis du stade. Sinon, ils auraient été coincés. Il n'y avait maintenant qu'une seule sortie. Ceux qui avaient été chanceux et qui avaient pris les portes et fenêtres menant ailleurs, étaient en sûreté. Ils allaient se cacher dans un autre Refuge en attendant l'appel de Lulou et Érick ou que les nouvelles apparaissent dans les journaux locaux.
En remontant à la surface, Remus vit l'énorme escalier s'effondrer sur lui-même. Blessant plusieurs personnes avec des morceaux de bois et de marbre. Ils essayèrent de s'entraider, mais la panique était partout. Des enfants se faisaient écraser, mais leurs parents et amis les redressaient. Remus attrapa par le bras, une femme qui avait été vivement bousculé par un homme. Elle boita à ses côtés, avec un sourire douloureux pour le remercier de son aide. Engel avait son visage caché contre le cou de Remus, elle essayait de garder son calme pour ne pas déranger son oncle. Lulou, Érick, Amielle et Serena étaient à la porte et poussaient tout le monde dehors. Il y avait déja plusieurs dizaines de personnes qui se retrouvaient dans la cour. C'étaient des élèves qui s'étaient retrouvés en classe, d'autres qui dormaient et qui avaient été réveillés par Lauryn et une explosion. Ils n'attendaient plus que les personnes qui s'étaient retrouvés dans le stade et dans les cuisines.
Albus sursauta en entendant l'explosion. Ingrid, Belzébob et Fukayna se regardèrent et décidèrent de courir cette fois. Ceux qui avaient leur balai se jetèrent dessus et s'envolèrent rapidement. Les animagi se transformèrent pour aller plus vite que leurs jambes humaines ne pourraient. Plusieurs minutes plus tard, Albus et Cornélius débouchèrent sur un parc protéger par des barrières immenses. Le groupe se divisa en deux pour chercher l'entrer. Les japement d'un animagi les avertit de l'endroit où les barrières étaient ouverte. Un louve, c'était Lauryn, était celle qui lui avait ouvert une des barrières. Elle se tassa sur le côté et les regarda, ses yeux vides et toujours verts, entrer dans l'enceinte du Refuge. Une aurore s'arrêta à ses côtés et lui passa les menottes d'argent tout en lui dictant ses droits. Lauryn ne répondit pas, elle ne faisait que regarder par dessus l'épaules de la femme. Albus qui traversa après les aurores la regarda, un malaise au ventre. Il se demandait pourquoi son regard était aussi vide. Il s'approcha d'elle et lui parla. Elle ne répondit pas.
Les aurores foncèrent sur le terrain. Ils virent plusieurs loups qui se tenaient entre eux. Des enfants qui pleuraient, des hommes et des femmes qui tremblaient, mais tous de regarder le Refuge en flamme et qui commençait à s'écrouler sur lui-même. Teryce fut la première à remarquer l'arrivée des aurores, elle lâcha un profond juron. Elle se fouta de leur cri et se tourna vers la bâtisse. Elle ne comprenaient pas pourquoi elle ne s'était pas écroulée déjà. Elle fronça des sourcils en regardant Lulou, Remus, Sirius et Severus se mettre à chercher quelqu'un.
Les aurores n'apprécièrent pas cette ignorance, ils hurlèrents tous en même temps aux loups de lever les mains et de ce préparer pour les menottes. Plusieurs d'entre eux avaient sortis les filets et les fouets qu'ils faisaient claquer pour la forme. Les cris apeurés des loups qui se tournaient vers eux fut assourdi par un autre cri. Plus fort, un cri de désespoir et de peine sans fond. C'était celui de Lulou qui se rendait compte de l'endroit où se trouvait son dragon.
"DRAGON !!
- HARRY ! hurla Voldemort qui voyait son corps partir en fumée.
- LULOU, N'Y... NON !"
Sans tenir compte des cris d'Érick, Lulou retourna dans le Refuge en flamme et croulant. Elle travers l'entrée en flamme, les bras levé sur sa tête pour protéger son visage. Remus voulu lui courir après, mais Albus l'arrêta. Il voulait plus d'information et il avait un mauvais pressentiment qui lui tarraudait les côtes.
Draco et Harry avaient été vivement bousculer par les adultes loups qui avaient été pris de panique. Ils avaient essayé par tous les moyens de protéger leur faible corps qui s'étaient écroulés sur le sol de la Grande Salle du sous-sol. Lorsque le grondement du sol avait faibli, ils s'étaient redressés pour courir les derniers mètres qui les séparaient de la sortie. Ils avaient paniqué lorsqu'ils avaient vu que les flammes s'étaient emparées de l'entrée et que le plafond ne manquerait de s'écrouler. Draco avait pris le bras de Harry pour lui montrer une autre sortie. Il entra dans la petite cuisine par où il était entré. Lorsqu'il essaya d'ouvrir la porte, cela ne marcha pas. Elle était coincée. La magie qui la permettait de s'ouvrir sur un autre lieu avait été détruite. Harry sortit sa baguette, mais la formule ne fonctionna pas pour cette porte.
Sans désespéré, ils avaient couru dans l'aile des salles de cours. Ils auraient bien voulu passer par les escaliers et monter en hauteur, mais ils étaient en morceaux. Ils entrèrent dans une des classes les plus proche. Ils allaient essayer de sortir par une fenêtre. Ils entrèrent dans une salle de cours pour voir que les fenêtres étaient toutes sombres. Il n'y avait plus d'image de l'extérieur. Draco prit une chaise et se mit à frapper une des fenêtres. Rien à faire. Ses bras lui faisaient mal et les chaises tombaient en morceaux, tout en recevant des échardes douloureuses. Il faiblissait de toute façon avec la fumée qui montait. Ils décidèrent de revenir sur leurs pas, ils toussaient. Comme si l'explosion était parti de cette aile du Refuge. "Oh, non ! Qu'est-ce que mon oncle a fait ? Cette Lauryn a monté les escaliers et a déposé la bombe dans le bureau principal..."
Harry se tourna vers le bout du hall pour voir un grand homme retirer son chandail qui avait brûlé.
"LULOU !
- J'arrive les enfants, dit-elle en courant vers eux. Venez, va falloir tenter une sortie par la porte d'entrée.
- Okay ! Lulou... fit Draco, en tremblant.
- Plus tard, Dragon... Le plafond n'est pas stable, mais... On va y arriver, les gars. J'vous laisserai pas tomber.
- Vous connaisez un sort pour le maintenir, j'ai ma baguette !
- Non, désolée. Avec toutes ces années et je ne peux pas faire un sort pour sauver ma peau. Allez... Finalement, donne-la moi. RORIS !"
Ils se retrouvaient au pied de l'escalier qui s'était effondré. Le sort qu'elle tenta ne marcha pas vraiment, un mince filet d'eau sortit de la baguette et gicla au sol. Elle grogna et leva les yeux au plafond. Elle allait devoir s'user comme bouclier pour protéger les enfants. Les enfants en question ne lui laissèrent pas le temps de les prendre dans ses bras robustes. Draco et Harry mirent leur main sur la sienne. Ils hurlèrent à tous trois le sort. Un tuyau d'eau en sortit. Lulou soupira. L'eau traversait le feu à l'entrée des portes qui étaient à moitié fondues et qui risquaient aussi de s'écrouler. Elle ne l'éteignait pas, mais ce serait suffisant pour pouvoir sortir sans trop de problèmes et de brûlures.
"Va falloir courir, les enfants. J'entends les étages gronder. Ils vont s'écrouler. COUREZ !"
La baguette de Harry toujours tendue devant elle, les enfants courut à l'extérieur. Ils furent repousser par la force de l'eau, juste à temps, car le grondement des étages s'écroulant les uns sur les autres se fit entendre. Le souffle de l'effondrement les repoussa encore plus loin, les écrasant au sol à plusieurs mètres du Refuge. Draco se redressa, secoua la tête. Il se l'était cogné et des tambours vibraient entre ses deux oreilles à la place de son cerveau. Il se mit à genou, la tête sur le gazon et prit un respir, doucement pour ne pas vomir. Avec un gémissement de douleur, il était sûr de s'être brisé quelque chose, il se tourna vers un Harry qui était assis et regardait l'énorme porte grise qui était à deux pas d'eux. Il leva un peu les yeux pour regarder l'entrée, ses pupilles se dilatèrent en se rendant compte d'une chose. Sa baguette était brisée en deux derrière la porte qui se trouvait au sol, à cinq pas du Refuge effondré. C'était tout, seule sa baguette de la plume de Fumseck se trouvait au sol.
"Oh, non ! NON ! hurla Draco, en courant vers l'entrée.
- Mal... dit Harry en tremblant.
- Elle... Vite, à l'aide ! Elle est coincée en dessous...
- Mal... Malfoy ! continua Harry, les yeux nageant dans des larmes qu'il ne voulait pas laisser couler.
- Ronan, Amielle, professeurs, on peut soulever les décombres avec magie et force... La sortir...
- DRACO ! hurla Harry qui était entouré des autres loups qui faisaient fi des aurores et de ses amis.
- F... faîtes quelque chose...
- ...
- ...j'vous... j'vous en... su...pplie..."
Draco s'écroula au sol et éclata en sanglot. Il frappait le sol de ses poings, il poussait des hurlements de douleur se souvenant que ses dernières paroles à sa meilleure amie furent des paroles d'incompréhension et de dégoût. Amielle se laissa tomber contre son amie Serena, elle ne pleurait pas. Elle n'arrivait plus à respirer. Serena passa vivement sa main devant le visage pâle de sa meilleure amie, elle lui faisait peur. Vulcan était toujours soutenu par Ronan, ils ne réagissaient pas. Ils semblaient perdus dans leurs pensées et leurs conversations silencieuses. Ils se regardaient dans les yeux. Érick était à genoux au sol. C'était trop monstrueux, il n'avait pas eu le temps de dire à Lulou qu'il l'aimait.
Dominic avait des larmes qui lui roulaient sur les joues, il souriait tristement. Une pierre du destin venait d'être détruite. Lulou n'avait pas réussi à l'éroder un peu pour changer sa voie. Arman regardait Draco qui pleurait inconsolable, il se tourna vers Remus qui ne semblait pas savoir où se mettre. Il faisait noir et froid et il était toujours en caleçon. Comme pour Vulcan qui tremblait de froid. Sirius s'approchait doucement de son fileul, il était sous sa forme chien dès qu'il avait entendu les premiers cris. Il espérait que personne ne l'ait vu. Gauvain était pâle. Son bras lui faisait mal, mais son coeur se brisait à nouveau. Cette fois-ci aucun pardon, il ne pourrait pas la voir, ni savoir si ce qu'elle lui a dit était vrai. Le silence, à jamais. Charlie leva la main et la déposa sur l'épaule de Gauvain, il essayait de compatir à sa douleur, mais n'y arrivait. Tout ce qu'il pouvait faire c'était de montrer sa sympathie. Albus était tout retourné, Cornélius lui demandait tout bas ce qu'ils allaient bien pouvoir dire à Draco Malfoy. "C'est trop horrible ce qui arrive," pensa le vieil homme en regardant Harry qui essayait de consoler Draco. Ce geste lui dit tout ce qu'il avait besoin de savoir. Severus ne fit que lever ses yeux au ciel en entendant les têtes de ministère s'activer et les aurores arrêter les loups qui semblaient perdus.
"Désolée, de vous interrompre, mais vous êtes presque tous en état d'arrestation, dit Ingrid sans émotion face à leur chagrin.
- Quoi ? murmura faiblement Vulcan qui avait le bras autour du cou de Ronan.
- Par le gouvernement de la magie américaine et canadienne, vous devez nous suivre sans résister, loups ! dit Belzébob Lodge qui était le ministre des aurores américains.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ria Ronan.
- Pardon...
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! riait toujours Ronan, mais Vulcan, Amielle, Serena, Billie l'avaient suivi
- Taisez-vous ! Levez les mains dans les airs que l'on vous passe les menottes d'argent.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
- Menottes d'argent ? J'crois que j'ai eu ma dose aujourd'hui," siffla douloureusement Vulcan.
Ronan lâcha Vulcan qui s'écrasa au sol, violement, mais sans émettre le moindre son. Le sang glissant aux commissures de ses lèvres montrait qu'il s'était mordu pour s'empêcher de hurler de douleur. Ronan se tourna vivement vers Arman qui s'était approché d'eux pour les consoler et lui flanqua un coup de pied l'envoyant s'écrouler dans les bras de Remus. Dans un cri, il fit un bond dans la direction du Refuge écroulée sous sa forme loup. Vulcan, Érick, Billie, Serena, Amielle, Luis, Manoela, Bleidd et Mulan suivirent son geste à nouveau. Plusieurs aurores se mirent en avant baguette tendue. Les loups-garous grognaient dans le fond de leur gorge. La folie se mêlant à une satisfaction morbide dans leurs regards de différentes couleurs. Sans se consulter, ils firent un bond dans les airs pour attaquer les aurores. Plusieurs hurlements se firent entendre. Celui d'Arman qui leur disait d'arrêter. Celui d'Albus qui se tournait vers les aurores. Celui de Harry qui ne voulait pas croire ce qu'il voyait. Celui de Dominic essayant de retenir Arman. Celui de Draco qui pleurait toujours Lulou. Celui des habitants du Refuge qui savaient ce qui allait se passer...
"NON ! ATTENDEZ ! hurla Albus, en comprenant leur geste.
- AVADA KEDAVRA ! hurlèrent la dizaine d'aurores, d'une même voix..
- ...
- Mon dieu ! s'effondra Arman qui venait de comprendre leur geste finalement.
- Pourquoi avez-vous fait ça ? hurla Harry dans la direction des chefs.
- Ils nous menaçaient, dit sèchement Ingrid. Nos hommes ont bien fait leur travail.
- Vous n'êtes que des imbéciles. Ils y avaient d'autres sorts pour les arrêter. Vous leur avez donner ce qu'ils voulaient.
- Qui êtes-vous et de quoi parlez-vous ?
- Remus Lupin, madame. C'étaient les têtes de cette organisation. Ils n'ont pas voulu se rendre vivants entre vos mains pour révéler des informations importantes sur ce que faisait Lulou qui est morte d'ailleurs. Et je les comprends parfaitement... Qu'est-ce que vous faîtes ? s'écria-t-il lorsque plusieurs aurores l'entourèrent.
- Mettez cette cape sur vos épaules et ne résistez pas, dit un aurore.
- Lâchez, monsieur Lupin immédiatement.
- Désolée, Albus. Vous êtes en Amérique et cet homme a l'air d'en savoir beaucoup sur ce que tramait cette femme. Nous l'arrêtons.
- QUOI ? hurla Harry qui retenait Sirius-chien de sauter à la gorge d'Ingrid.
- Vous êtes tous suspects, de toute manière. Nous allons vous poser des questions à la base la plus proche. Préparez-vous messieurs, dames.
- Monsieur, non...
- Laisse Harry ! Je ne sais rien de ce qui s'est passé, ici. Dominic y a bien veillé, pas vrai ?
- Parfaitement ! dit Dominic péniblement. Vous pourriez dessérer ces menottes, je ne vais pas m'enfuir.
- ...
- Il pourrait me répondre. Arman, lève-toi. Il faut qu'on les suive. T'inquiète, ils n'ont presque rien contre nous.
- ...
- NOOOOOOOOON !
- Vol...
- Denis ! dit vivement Albus, enterrant Harry.
- L'an... Cette salope a gagné finalement. Elle doit mourir de rire où qu'elle soit...
- ...
- Harry !"
Harry s'était écroulé sur le dos. Il regardait le ciel illuminé par les étoiles, la magie éclairante des aurores et les flammes rongenat les reste du Refuge d'Arizona. Il ne parlait pas, ne pleurait pas. Les aurores arrêtaient les adultes et menaçaient les enfants. Tous les loups-garous de la place étaient menottés ou attachés. Quelques aurores s'occupaient des cadavres des loups qui avaient préféré mourir que de révéler quoi que ce soit de vitale de leur entreprise. Arman était loin, il ne parlait pas non plus. Dominic avait pris le bras de Remus pour se diriger et ce dernier tenait fermement Arman par le bras. L'adolescent semblait vouloir mourir aussi. Il n'allait pas lui permettre cette échapatoire à la souffrance.
Draco avait Engel qui lui enserrait les épaules de ses bras. Le laissant pleurer contre son cou. Elle avait envie de hurler aussi, mais elle savait que son oncle allait s'en tirer encore, il ne savait rien. Elle et ses frères ne savaient rien non plus. Severus était amorphe, il avait Peter-rat dans sa poche qui était tendu. Charlie et Gauvain étaient en train de raconter tout ce qu'ils savaient à Albus et Cornélius. Gauvain tremblait, fiévreux, Charlie avait son bras valide autour de sa taille et Albus lui tendit sa cape. Cornélius ne comprenait rien à ce que lui disait les deux jeunes gens. Ils se trompaient, se mêlaient. Ils étaient sous le choc. Albus et lui allaient attendre qu'ils se remettent de cette journée pour les questionner. Ils allaient aussi jouer à l'avocat de certains diables. Il fallait aider Remus, Dominic et Arman. Il ne fallait pas oublier les enfants, les femmes et les hommes qui habitaient le Refuge seulement pour ce qu'ils croyaient qu'il était, un Refuge pour désespérés. Donc, il leur fallait beaucoup d'information.
Voldemort était assis à côté de Harry et Sirius-chien. Ils ne se disaient pas un mot. Aucune insulte. Aucun secret révélé. C'était fini, ils ne pourraient jamais retrouver leur corps respectif. Qu'y avait-il d'autre à dire ?
...Nous avons un gagnant et... des perdants !
"Mon cher Albus,
je débute par vous dire que si vous lisez ce message, c'est que je ne suis plus de ce monde. Marius vous le dira plus loin, je m'excuse grand frère, mais il faut que je leur écrive quelque chose. Revenons à vous, messieurs, mesdames. Je suis tellement heureux d'avoir réussi à placer le faucon de mon jeune cousin au bon endroit. J'avais peur de m'être trompé, vous savez que la voyance est une science inexacte. Est-ce réellement une science ? Je dirais que non, mais je ne vais pas entrer dans cette danse du cogito.
Comment allez-vous, mon vieux ? J'espère que vous n'êtes pas trop fâché après Fumseck, il a aidé nos deux amis à ma demande. Ne vous sentez pas floué, je sais me servir des effets de Gauvain. Ne montez pas sur vos gros chevaux, madame Toothlock, il ne savait rien. Il n'est jamais au courant de ce que je fais, de toute manière. Personne ne l'est. Bon, trève de causerie ! Vous vous demandez pourquoi je vous ai fait envoyer ce mot par Bolti ? Tout simplement pour que vous laissiez aller les choses, Albus. Ne vous mêlez pas de trop près de ce que vont faire les aurores américains et canadiens à ces loups. Vous n'êtes pas Dieu, vous ne pourrez empêcher ce qui va arriver. Concentrez-vous sur mon neveu, Draco, sur Harry Potter et sa victime non-voulue. Ils seront très touchés par ce qui va se produire. Regardez vos montres messieurs dans, à peu près, trois heures, une explosion surviendra. Dépêchez-vous, vous devrez sauver la vie d'enfants, d'hommes et femmes sans défense, la plupart d'entre eux le seront. Ne levez pas votre nez sur ce que je viens d'écrire, madame. Il n'y aura qu'une trentaine de ces loups-garous qui seront dangereux et moins d'une quinzaine qui vous donneront du trouble.
Ce n'était que des avertissements. À vous de choisir une voie ou l'autre. N'oubliez pas que les yeux du monde seront rivés sur cette affaire. Je le sais, j'ai averti une amie à moi, il y a quelques jours. Elle sera sur place dans quelques heures. N'essayez pas de fuir ses questions, elle arrivera à ses fins. Bonne chance, messieurs. Vous en aurez de besoin. Albus, n'oubliez pas les enfants. Pensez surtout à eux, merci ! Passez de très bons mois !
Mes salutations et mes respects, Luchaviel Phillipe Malfoy
Monsieur Dumbledore, je viendrai chercher mon jeune frère pour lui annoncer au sein de sa famille la triste nouvelle qui s'abat sur les Malfoy. J'ai envoyé BoltLightning à l'endroit que Luchaviel m'indiqua. J'ai lu la lettre et c'est avec un rictus de dérision que je vous écris ces mots. Il y a cinq jours, si les calculs de mon frère sont bon, je retrouvai le corps sans vie de Luchaviel Malfoy dans son lit. Il était très malade à son retour d'Hogwarts, il m'avait dit de ne pas m'en faire. Que tout s'arrangerait pour lui et notre famille. Je me demande bien pourquoi je l'ai cru ? Il délira quelques paroles sur l'avenir, me demandant de faire attention à Juan. Je ne vois pas pourquoi je vous écris cela, mais c'est toujours à sa demande. Des lettres qu'il me demandait d'envoyer aux quatre vents sans les ouvrir reposaient sur sa table de chevet, j'ai fait selon ses volontés. Cette dernière lettre de feu mon frère fut la dernière que j'envoyai avant mon départ de Pologne. Comme je sais que mon neveu sera entre vos mains, je vous demande de ne pas lui révéler la tragédie qui nous arrive. Son père le fera après que je lui ai parlé. Passez une bonne journée, monsieur.
Marius J. Malfoy"
- Seigneur ! fit Ingrid, en fronçant des sourcils. Ils ont des gamins avec eux. Merde ! LES GARS ! aboya-t-elle, en se dirigeant vers dame Ebonee.
- Albus qu'allons-nous faire à présent ?
- Nous poursuivons notre route après le retour de l'animagi. Nous devrons voir à ce que ces hommes ne fassent pas de mal à ces enfants. Nous ne dirons rien à Draco Malfoy pour son oncle, bien entendu.
- Je ne pensais pas vraiment à cela. L'explosion.
- Il vaudrait mieux que nous trouvions cette base avant cette explosion si ce que nous a écrit Luchaviel est vrai, soupira Albus.
- Vous ne le croyez pas ?
- Ce n'est pas ça, lui-même a dit qu'il n'était pas certain de sa "science". L'ésotérisme est un art très subjective. Que veut dire explosion pour un voyant ? Cela peut différer d'une personne à l'autre.
- Pourtant, cela semblait être explosion comme dans bombe-explosion.
- Oui. Intriguant, n'est-ce pas ? Nous en saurons plus lorsque nous serons arriver là-bas. Il commence à se faire tard et cet oiseau n'est pas encore revenu.
- Un problème, vous croyez ?
- J'espère que non. Nous ne pourrons plus garantir la sécurité de ces loups si l'un des aurores de Toothlock venait à mourir.
- Vengeance, hein ? maugréa Cornélius qui commençait à détester ce pays et, surtout, cette femme.
- Exactement. Elle ne se soucie guère de ce qui pourrait arriver à ces hommes, s'ils sont loups-garous... Loup-garou !
- Quoi ?
- Je viens de trouver l'anagramme du nom de Lulou. Depuis le début qu'elle s'amuse à nos dépens. Lulou G. Rou. Si nous lui demandions à quoi tient le G. de son nom...
- Elle nous dirait... Ga... ? C'est presque ridicule, Albus.
- Je sais, Cornélius. Je ne crois pas que cette femme ait toute sa tête. Pourquoi aurait-elle changé de corps ? Elle se dit amie de Draco Malfoy, comment le garçon l'aurait reconnue ?
- Peut-être le sait-il ?
- Mmm ! Il faudra le lui demander. Que de mystère ! soupira-t-il. C'est une ursupatrice d'identité, qui nous dit que Lulou Groulx, c'est bien elle ?
- Vous voulez dire qu'elle aurait échangé de corps avec cette petite, il y a douze ans ?
- Cela se pourrait.
- Cela expliquerait les quatre cadavres, donc.
- Oui, elle aurait tué la vraie Lulou qui était dans son ancien corps et toute sa famille. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle aurait commis ce crime.
- Si tout ceci est vrai, il y aura beaucoup de charges contre elle, dit Cornélius, en haussant des épaules. Maintenant, je vais avoir les Malfoy sur le dos. Luchaviel est mort et il a envoyé une amie ici. Pourquoi faire ?
- Pour qu'il n'y ait pas de débordement, je ne vois trop... Ce qui m'intrigue, c'est de savoir de quoi est mort cet homme.
- Il a toujours eacute;teacute; de faible constitution.
- Vraiment ?
- Oui. D'après Lucius, il devait toujours être interné dans un hôpital moldu ou sorcier lorsqu'il voyageait ou revenait de voyage.
- Je ne savais pas. De quoi souffrait-il ?
- Personne ne le sait. Les Malfoy n'ont jamais trouvé de médecins ou médisorciers qui voulaient leur dire ce qu'avait le malade. Je suis sûr qu'ils ont pris des moyens pas catholiques pour le savoir, mais aucun succès.
- Je ne comprends pas. Il me semblait plein de vie, fit Albus en caressant la tête de Bolt qui avait poussé un cri aigu.
- Vous savez comme tout le monde que cette famille est timbrée.
- Voyons, Cornélius.
- Non, en réalité. Ils ont tous des masques hautain et snob au visage. Qui nous dit que Luchaviel n'était pas un aussi bon acteur ? Qui nous dit que ce sont réellement des acteurs ? marmonna-t-il, silencieusement.
- Cela se pourrait, il me semblait en parfaite forme lorsqu'il est venu nous avertir de l'enlèvement de Remus.
- Ou de sa mort.
- Ne tournons pas autour de cette question, nous savons que Remus est en vie. Espérons seulement arriver à temps pour le sortir des griffes de cette femme," grogna le vieil homme.
Il retira ses lunettes et se frotta les yeux. Il se demandait quand est-ce qu'il allait voir la fin de cette sordide aventure ? Comment allait réagir Draco Malfoy à l'annonce de la mort de son oncle favori ? Comment allait-il pouvoir rester de marbre si les hommes d'Ingrid allaient trop loin ? Il savait en son for intérieur qu'il réagirait très violemmet si les droits des loups étaient bafoués au nom d'une protection de la nation. Il trouvait déjà ce concept très hypocrite. Il n'allait rien dire, il allait voir et agir. Il remit ses lunettes sur son nez et regarda Fukayna redonner ses ordres à ses hommes. Ils iraient molo, aucun sort de la mort ne serait utérer sous peine de licenciement. Il secoua la tête et regarda le faucon qui attendait ses ordres. Il lui remit la lettre à la patte et lui dit de l'envoyer à Minerva, seulement elle. Il leva le bras dans les airs et l'animal prit son envol.
Il le regarda s'éloigner un moment. Il s'assit sur un tronc d'arbre, à côté de Corénlius Fudge. Ils attendaient depuis plusieurs heures le retour de l'aigle des aurores. Ils observèrent les aurores préparer leurs filets d'argent, leurs menottes d'argent et leurs fouets en argent. C'étaient de vrais chasseurs de loups-garous. Albus était atterré par la vue de ces objets qui feraient souffrir les loups. S'il objectait, ils diraient que cela ne les tuerait pas, juste les mâter. Et ils auraient raison. Il poussa un autre soupir et resserra sa cape sur ses épaules. Le soleil continuait inexorablement sa descente, la lumière au travers du feuillage de la forêt s'amusait à rouler et descendre vers le sol.
Un cri les fit lever la tête au ciel. L'animagi tourna dans un cri rauque au dessus d'eux avant de repartir dans une direction. La bonne, semblerait-il par l'activité des aurores. L'oiseau ne semblait pas épuiser, ce qui voulait dire que ce ne devait pas être loin. Il avait dû se perdre à quelques reprises en cherchant la base et pour revenir au point de départ. Les hommes et femmes se remirent debout, sortirent leur baguette et se mirent en marche. Ingrid se mit aux côtés des anglais et leur sourit. Elle était très contente d'elle. Elle regarda sa montre et fronça des sourcils, il était vingt-et-une heure et demie. Elle était sûre que ce ne serait pas long avant qu'ils ne découvrent le terrier de ces monstres. Elle allait enfin donner une raison à son gouvernement de supporter les recherches des historiens, archéologues et paléontologues sur les sites mystérieux des Antilles. Elle n'allait pas laisser ces monstres essayer de détruire son monde. "Ils n'avaient qu'à se tenir à distance des forêts et ne pas se laisser mordre..." pensa-t-elle méchamment, sourire sadique sur ses lèvres. Albus la regarda et sut que cela se passerait très mal, il avait un poid lourd dans son ventre. Il voulait croire qu'il pourrait empêcher une catastrophe, mais il était pessimiste.
Minerva était à la volière. Elle venait d'envoyer la lettre de monsieur Thompson à Albus. Elle était dans les nuages. Elle était appuyée sur une fenêtre regardant la lune faire son ascension. Elle réfléchissait à tout ce qui bouleversait la grande école en ce moment. Elle se demandait comment tout pourrait revenir à l'ordre normal et si les jeunes qui étaient mêlés à l'aventure s'en remettraient. "C'est quand même avec Voldemort que Harry a fait l'échange. Dire que ces deux ennemis jurés se retrouvent ensemble... Je n'ose imaginer ce qui se passerait si Voldemort retrouvait son corps et ses pouvoirs dans la même pièce que Harry sans les autres adultes pour le protéger. Notre Survivant... Des temps sombres s'abattraient sur l'Angleterre, le monde des sorciers tomberait dans le désespoir," pensa sombrement la vieille femme. Elle poussa un soupir, passa une main ridée sur son chignon et se tourna pour laisser les hiboux tranquille quand un calèche mener par deux chevaux ailés attira son regard.
Elle fronça des sourcils. Qui pouvait bien venir à Hogwarts ? Elle s'approcha du rebord de la fenêtre et plissa des yeux. Lorsque le calèche noir tourna sur lui-même, en préparation d'un atterrissage, elle put voir les armoiries des Malfoy : une croix enfoncée dans une pierre, une fleur blanche saignant au centre. Elle haussa un sourcil et se transforma en chat. Le minou gris courut à toute vitesse, descendit les escaliers et s'arrêta devant l'infirmerie. Elle repris forme humaine et entra. Elle s'assit au chevet de Lucius et attendit.
Une quinzaine de minutes plus tard, un grand homme à la chevelure blanche passa la porte. Son visage était durement fermé, ses yeux froid parcoururent la pièce pour tomber sur la vieille dame qui se leva. Poppy sortit doucement de son bureau, fâchée.
"C'est quoi ça ? Je vous ai dit que mon patient avait besoin de repos.
- Qu'il aura tout le loisir d'avoir au manoir Malfoy, dit l'homme froidement.
- Marius Malfoy, enchantée. Je suis la directrice-adjointe d'Hogwarts. Que puis-je faire pour vous ?
- Rien du tout, dit-il en la jaugeant, calmement. Votre directeur est au courant de ma venue. Je repars avec mon frère.
- Quel est le motif ? Je ne peux pas vous laisser partir de cette façon... Ces jours-ci ! Qui me dit que vous êtes réellement son frère, dit Poppy.
- S'il vous plaît ! soupira ironiquement Marius. Je n'ai pas de temps à perdre. Nous avons de la mortalité et mon frère a besoin d'être au milieu de sa famille.
- Oh ! Toutes mes condoléances, monsieur, dit Minerva en fronçant des sourcils. Si je puis me permettre...
- Son jumeau... Branqu !"
Marius avait sa baguette tendue vers son frère qui s'éleva dans les airs, le drap le recouvrant toujours. Il se tassa pour laisser passer le corps endormie par la porte. Il traversa le couloir, descendit les étages, sous les regards éberlués de certains élèves qui sortaient de la Grande Salle. Sans se soucier d'ouvrir les portes, elles s'ouvrirent d'elles-même, il traversa la cour jusqu'à son calèche. Une jeune femme à la longue chevelure noire corbeau en descendit. Elle avait en main un lourd manteau de fourrure qu'elle déposa par-dessus son grand frère. Elle avait le nez rouge, les joues pâles et les yeux bouffis. Dès que Lucius fut bien installé dans le calèche, les deux Malfoy montèrent. En un seul hennissement, les chevaux partirent en courant dans la direction du lac, arrivés au bord, ils étaient déjà dans les airs. Emportant les Malfoy vers leur manoir d'Angleterre.
Minerva s'était assise sur le lit et secouait la tête. Elle se demandait ce qui leur tomberait dessus ensuite. Elle se frotta le front, se leva, salua Poppy d'un sourire fatigué et sortit de l'infirmerie pour retourner à son bureau. Les prochains jours allaient être très longs. En marchant, elle vit le professeur de Défense rentrer dans son bureau. Elle haussa un sourcil en remarquant son large sourire de satisfaction. L'homme revenait d'une petite course improvisée. Il se déshabilla avec un soupir, il prit un caleçon propre, l'enfila et se faufila entre les draps de son lit. Il était un peu tôt, selon son horloge biologique, pour aller se coucher, mais il avait besoin de repos. Il en aurait surtout de besoin pour le lendemain et faire face à McGonagall. Si les marasques, comme ils s'appelaient, avaient raison, il y aura explosion. Sous toutes ses formes.
Danteus Vicomte marcha doucement le long d'un couloir. Il avait vu le carosse des Malfoy atterir devant les portes d'Hogwarts. Avec un petit sourire, il cogna à une porte. Il entendit des pas précipités et des petits cris vite étouffés. Il leva les yeux dans les airs et ouvrit la porte sans attendre de réponse. Personne n'allait lui en donner de toute façon. Blaise Zabini, Neville Longbottom, Hermione Granger, Pansy Parkynson et Ron Weasley se retrouvaient ensemble dans cette salle de cours inutilisée, après le couvre-feu. Il haussa un sourcil en voyant Hermione rougir, comme s'il les avait surpris à une partouze. "Pff ! Comme s'ils pouvaient savoir ce que cela voulait dire... Ces enfants ont souvent l'air d'être plus innocents que des premières années," pensa-t-il avec ennui. Il était venu leur dire quelque chose d'important pour eux, mais d'inutile pour lui. Il pencha la tête et attrapa le regard inquisiteur de Blaise. Le dhampire sourit en pensant qu'il devait se demander comment le professeur avait pu savoir où les trouver.
"Bon, finissons-en ! Je suis ici pour vous dire que madame McGonagall veut vous dire un mot dans son bureau et que Malfoy vous attend devant les grandes portes.
- Draco est revenu ?" fit Blaise en sortant.
Les autres le suivirent en remerciant du message le professeur qui haussa des épaules. "Ces jeunes ! Je n'ai jamais dit quel Malfoy." Il éclata de rire en sortant de la salle de cours pour retourner à son bureau.
Tout ce que les adolescents purent faire, c'étaient de regarder Marius refermer la porte du calèche. Blaise fronça des sourcils. Avec colère, il reprit les marches et courut au bureau de la directrice-adjointe.
Lucius se réveilla en sursaut. Il avait cru rêver qu'un mangemort l'enlevait d'Hogwarts. Il faillit pousser un cri en voyant un visage blanc s'approcher du sien. Il reconnut finalement le visage. C'était celui du bébé de sa famille, Rosanna. Il haussa un sourcil et tourna sa tête sur le côté. Son grand frère était assis raidement, il regardait pas la fenêtre de l'énorme calèche. Ils étaient toujours dans les airs. Il mourrait de chaleur. La cabine était bien chauffée et on lui mettait une couverture de fourrure. Ils étaient fous. Il poussa un soupir et ne perdit pas de temps.
"Qu'est-ce que vous êtes en train de me faire ? Je vais bien. Je peux reprendre mes fonctions à l'école. Faîtes demi-tour.
- Non, dit Marius, froidement.
- Qu'est-ce qui se passe ? Rosie, qui t'a fait pleuré ? Si c'est ce Egon...
- Non, c'est pire qu'une rupture avec Egon... Enfin, presque... Non, pire...
- Tu déparles, chérie... Allez-vous me dire ce qui se passe ?... Non ! Draco !
- Ne t'inquiètes pas pour ton fils, il va bien... Pour un certain temps...
- Arrêtez d'être aussi énigmatique ! Je hais cela. Je veux savoir ce qui se passe. Je ne suis pas un gamin qu'il faille ménager, compris !
- D'accord, je ne vais pas passer par quatre chemins. Ton frère est mort.
- ...
- Marius, tu pouvais pas le lui dire d'une autre façon ? s'écria Rosanna en se remettant à pleurer.
- Qu... Qu... Com...
- Je suis désolé, petit frère. Il est mort, il y a quatre jours dans son lit. Il était très malade à son retour d'Hogwarts. Pourtant, il m'a dit qu'il irait mieux, mais il m'a menti. Je l'ai laissé seul à ma villa de Pologne et quand je reviens de travail, il est mort ! Il... Le salaud... Il m'a laissé plein de lettres disant que je devais les envoyer, que je devais venir te chercher seulement aujourd'hui, que je devais le dire à ma famille à mon arrivée en Angleterre... Sale... bégaya-t-il, les yeux fermés. Le sale égoïste !
- ..."
Lucius n'avait rien à dire à cela. Il s'était recouché et avait ramené la couverture de fourrure sur lui, il tremblait. Il était sous le choc de la nouvelle. Il se rendait compte de la raison du vide qu'il avait en lui. Il ferma les yeux, mais ce ne fut pas assez pour retenir les larmes qui voulaient couler.
Draco regardait dans le vide. Plusieurs personnes bougeaient autour de lui. Il s'en foutait. Il ne se souciait de rien, à présent. En fait, tant qu'il serait dans cette bâtisse infernale. Il était tout retourné par ce que lui avait dit Harry. Il n'avait pas voulu le croire, mais il n'allait pas nier ce que ses yeux avaient vu, il y a un vingtaine de minutes. Et les autres supportaient l'histoire farfelue du Gryffondor. Sa meilleure amie lui avait caché quelque chose de cruciale. Elle n'était plus "elle", mais "il". Et ce "il" pouvait se transformer quand "il" le voulait. Draco était dégoûté et en colère. Mais il ne disait rien, il n'allait pas parler à cette horrible créature. Jamais plus. Personne ne lui avait demandé ce qu'il faisait ici. Ils trouvaient tous qu'il semblait mal prendre les informations pour le déranger dans ses sombres pensées.
Lulou était mal en point. Elle était brûlée au troisième degré aux mains. Et les morceaux de son chandail étaient restés coller à sa chaire et son sang. Elle n'était pas allée voir les maginfirmières qui étaient occupées avec Sirius, Ronan et Charlie. Pourtant, ce n'était pas ce qui lui faisait le plus mal. Non, son coeur se déchirait parce que Draco refusait de lui parler. Lorsqu'elle s'était réveillée, c'était pour entendre les derniers cris de négation de Draco à ce que lui disait Harry Potter. Le sale gosse venait de tout lui raconter. Et maintenant, Draco ne voulait pas la laisser approcher pour lui permettre de donner sa version de l'histoire. Si elle ne s'était pas retenue pas, elle serait allée arracher la tête de ce sale morveux. De quel droit se permettait-il de parler à sa place ? Elle tournait en rond, la colère montant dans sa gorge. Dire que l'odeur de la satisfaction suentait du corps de Voldemort, elle était courroucée, il fallait qu'elle fasse quelque chose pour se venger.
Voldemort souriait à pleine dent, il voyait qu'elle était déboussolée par le refus et la colère du petit blond. Il était content de la souffrance d'autrui. Il était assis à une chaise et la regardait tourner en rond dans la pièce. Il ne réagit pas lorsque la femme attrapa violemment par le cou Vulcan qui était dans un peignoir, de même que tous les autres loups qui avaient participé aux combats. Il était resté debout au centre de la pièce à la regarder aussi. Il se demandait quand est-ce qu'ils pourraient tous reprendre le combat. Sa réponse vint rapidement.
"Va chercher Lupin ! Finissez votre combat !
- Vu !... À mort ?
- À mort !
- Qu... fit Peter qui était le seul de l'équipe d'Angleterre avec Voldemort à se trouver dans la pièce. Vous n'avez pas...
- La ferme, le pourceau ! hurla-t-elle. Vulcan va juste se battre avec Remus, il va finir son combat et ce sera un combat à mort. Je me fous de ce que vous allez dire. À cause de vous, je viens de perdre la seule partie innocente de moi-même.
- À cause de nous ? À cause de nous. Qu'est-ce qu'il faut pas entendre ? Je te ferais remarquer que c'est de ta faute. On ne t'a pas forcée la main à ce que je sache... On ne t'a pas demandée de changer de corps, ni de commander une organisation criminelle, dit Voldemort, sèchement. Nous n'avons rien fait, juste te demander une antidote. Si tu nous l'avais donnée, nous n'aurions jamais été mêlés à votre foutu histoire. Mais tu n'es qu'une pauvre imbécile... Aaaarrgh !
- Lâchez-le !" hurla Peter hystérique.
De son appui sur le mur, il fonça vers elle, lui attrapa le bras musclé de sa main métallique et, avec force, la repoussa loin de son maître. Elle s'écroula sur le sol, elle secoua ses mains, un instant. Avec une grimace de surprise, elle se redressa et de son autre main, elle gifla l'homme l'envoyant s'écraser contre la porte de la salle où se retrouvait Vulcan et les autres. Peter brisa la porte sous son poids et ne se releva pas, tout étourdi, il ne savait pas se battre physiquement. Les occupants de la pièce levèrent des yeux surpris par l'arrivée bizarre et douloureuse du traître. Lulou s'avança vers le petit homme, l'attrapa par le cou, l'approcha d'elle et lui assena un coup de poing, un deuxième et un troisième... Remus était le premier à ses côtés, dans un grognement hargneux. Il encercla la taille de la femme et la souleva du sol. L'éloignant de Peter et l'envoyant s'écraser au pied de Voldemort qui se tenait toujours la gorge où on pouvait voir des traces rouges en forme de doigts, sur le seuil de la porte sortit de ses gonds. Remus n'aimait pas Peter, il ne l'aimait plus, mais c'était pas une raison pour le voir se faire battre par son ennemie.
Vulcan grogna dans le fond de sa gorge et s'approcha de Remus, mais Arman qui se plaça entre lui et son alpha l'arrêta net. Vulcan grinça des dents et allait le gifler quand Dominic demanda le calme.
"On se calme ! On se calme. Lulou qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je n'ai fait qu'insulter l'intelligence de cette salope qu'elle me saute au cou, hurla Voldemort, enragé.
- Et ce fou, dit Lulou en regardant la main métallique de Peter, m'a attaqué par la suite... Cette main est fantastique, mais fallait que je lui donne une leçon.
- Lulou, on se calme. Arman, recule. Vulcan, toi aussi. Vulcan, que voulais-tu dire à Remus avant que Peter ne traverse la porte tel Superman ?
- Finir le combat.
- Quoi ? fit Draco, en se redressant. Il n'est pas question que vous continuez cette folie. Je veux rentrer à Hogwarts, tout de suite. Je ne veux pas rester une minute de plus ici et si cette... Lulou ne veut pas donner l'antidote, tant pis.
- Tu allais dire "cette chose" ? "Cette créature" ? demanda Lulou, peinée. Et voilà, une énième fois...
- N... Non...
- Cela ne change rien, dit-elle sèchement et froidement. Ils vont combattre et ce sera un combat à mort. Le premier d'entre vous qui essaiera d'aider Remus sera manger sur le champ par mes hommes. Toi aussi, Drake.
- Lulou ? s'écria Arman.
- Vous aussi, Arman, Dominic. J'ai parlé ! dit-elle catégoriquement, en s'éloignant. Vous avez dix minutes, Remus et Vulcan.
- LULOU ! TU N'AS PAS LE DROIT. REVIENS ICI ! s'égosilla Draco.
- Elle a parlé, vieux, dit Vulcan. Amène-toi, Lupin.
- Vul...
- J'te parle pas, Arman. C'est entre lui et moi, c'est tout. Amenez-vous.
- Remus ne partez pas, s'écria Draco.
- Sois il vient, sois vous faîtes partis de notre deuxième souper de ce soir, dit sans émotion Vulcan. Qu'est-ce que vous voulez ?
- C'est dur, vieux, soupira Amielle en reniflant. J'votais pour votre équipe, tu sais. Même si je me suis donnée à fond dans cette bataille. Bonne chance vieux. Si tu gagnes n'oublies pas tes bouches oreilles, 'kay, fit-elle en l'embrassant sur la joue et s'éloignant, reniflant toujours.
- Même chose ici, dit Serena en fronçant des sourcils. Bottes les fesses du gros lard, il mériterait de se faire battre au moins une fois dans sa vie. Quoi de mieux que par toi, murmura-t-elle à son oreille avant d'embrasser Remus sur l'autre joue, tristement.
- ...
- Monsieur Lupin !
- Mon oncle ! dit Joaquin en tremblant.
- ...Ils vont l'appeler encore longtemps ? pensa Vulcan en levant les yeux dans les airs.
- ...Et voilà, c'est la fin... Voldemort a raison, tout est de ma faute !
- J'y vais. Vous pouvez venir regarder, mais... J'essaierai de faire vite... Nous sommes tous fatigués, hein !
- Remus... T'as pas le droit... murmura Harry, oubliant son vouvoiement.
- Aie confiance, Harry, dit Engel. Vous aussi, Draco, Jo. Il va gagner.
- ..."
Remus lui sourit et s'éloigna. Draco se laissa tomber sur une chaise, il ne voulait pas aller dans le stade voir la défaite hideuse de l'homme. Mais Engel et Joaquin avait raison, Remus avait besoin d'encouragement. Le jeune blond sursauta quand il entendit son professeur de potion mal en point lâcher un juron et courir -boiter, c'était plus ça- après Remus.
"Lupin ! Attendez, une minute !
- Pas la peine de le retarder, mon vieux ! Son heure est venue" fit Vulcan ne le perdant pas de vue.
Severus fit une grimace, il hésita dix secondes. Remus haussa un sourcil et, avec un mince sourire, ouvrit la bouche pour lui demander ce qui se tramait chez lui, mais Severus l'arrêta. Malgré la douleur de son geste, il avait eu l'épaule gauche déboitée et le bras droit était dans une écharpe, Severus attrapa le visage de Remus de sa main droite et l'embrassa sur les lèvres.
Harry, Gauvain, Peter et Draco hoquetèrent de surprise. Le premier se dit qu'il se devait de raconter cela à Charlie et Sirius à leur réveil. Ils allaient trop se marrer, ils auraient quelque chose pour embêter Remus par la suite. Voldemort fit un bruit dégoûté dans le fond de sa gorge irritée. Vulcan leva les yeux dans les airs en leur tournant le dos pour leur donner un peu d'intimité. "Pff ! Faut être désespéré... Ce qui prouve qu'il sait que je vais gagner, le mage noir est intelligent. Ha !" pensa-t-il moqueusement, en leur donnant une minute ou deux avant de tirer Remus de là. Dominic avait un large sourire fendant son visage, il ne voyait presque rien, mais l'air était chargé de phéromone et d'électricité. L'aura de Remus avait passé au rouge vif, les deux corps n'étaient pas sans réaction. Arman ne fit que détourner les yeux, d'un air triste, les épaules basses. Engel et Joaquin froncèrent des sourcils un instant, avant d'hausser les épaules, de crier des vivas, de miauler et de japper ! Joann souriait, tout simplement.
Remus avait été surpris pendant une centième de seconde avant de fermer les yeux et de savourer ce baiser. Un baiser qu'il avait attendu depuis qu'il avait quatorze ans. Ces années qu'il avait passées à rougir chaque fois qu'il croisait le regard du serpentard. Des années qu'il avait adorées parce qu'ils faisaient souvent équipe, tous les deux. Pour les travaux scolaires, c'était sûr, mais il avait eu une vive imagination. Il leva les bras et entoura le corps mince et ferme de son compagnon. Il entrouvrit les lèvres pour laisser passer la langue chaude et douce de Severus. Ce que ce dernier fit avec une légère hésitation. C'était l'extase et s'il ne prenait pas garde, il ne pourrait aller combattre dans dix minutes à cause d'un petit(j'pouvais pas résister- Remus : "j'crois pas, non!" o) problème... "Technique... Manquerait plus que ça !" Il mit ses mains sur les épaules de Severus et, avec déchirement et un petit gémissement, il le repoussa fermement. Il lui offrit un large sourire. Le bonheur se lisait dans ses yeux dorés. Finalement, cette affreuse aventure allait servir à quelque chose.
Sans rien dire, il leur tourna le dos et s'éloigna à nouveau. Harry fronça des sourcils en voyant son professeur se tourner vers eux et lever les yeux au ciel en secouant la tête, fâché et irrité. Harry crut l'entendre marmonner : "Mais quel con..." Harry pencha la tête sur le côté en regardant la main gauche du professeur spasmer. Il souffrait atrocement de son geste. "Est-ce que je peux dire qu'il a été romantique ? Il n'a pas l'air amoureux... Il a plutôt l'air fâché..." pensa Harry surpris par le visage coincé dans une grimace mauvaise du professeur. Il avait les pommettes rouges et jetaient des éclairs à tous ceux qui essayaient de s'approcher de lui pour parler de cette audace.
Dominic toussota pour la forme et avec un sourire tendit la main devant lui. Arman la lui prit et le dirigea vers la sortie. Ils retourneraient dans le stade. Ils devaient être là pour encourager Remus et voir sa victoire. Joann avait un large sourire sur son visage, il était maintenant, plus que jamais, confiant de la victoire de son oncle. Il se disait qu'avec la promesse que laissait sous-entendre ce baiser, Remus n'allait pas perdre, il allait se battre d'arrache-pied pour revenir en chercher d'autres. Engel et Joaquin avaient la même idée et ne pouvaient s'empêcher de rire et de soupirer d'aise. Draco était désemparé, mais ne le montrait pas. C'était un Malfoy, fallait s'en dire. Il aimait toujours Lulou et son coeur s'était tordu quand il avait vu ses yeux à son lapsus. Pourtant, il n'arrivait pas à se forcer á la comprendre. Car ce qu'elle était en train de faire n'avait aucune explication. Comment pouvait-elle mettre toutes ces vies en danger ? Et la sienne par dessus le marché ? Elle devait réellement se sentir trahie par lui, mais il ne pouvait pas remonter le temps. Il avala sa salive en suivant les autres.
Ils retournèrent tous à l'endroit où ils s'étaient trouvés avant l'arrivée en catastrophe de Draco Malfoy. Lulou, Érick, Amielle, Serena, Ronan, Charlie et Sirius étaient déjà présent. Sirius avait très mauvaise mine, il était très fâché aussi. Il était attaché à son siège. Il avait essayé d'arracher la tête de Lulou lorsque Amielle lui avait dit pour le combat à mort. Charlie avait un bandeau autour de la tête, son bras gauche dans une écharpe et Amielle était à côté de lui en train de l'aider à boire. Elle se sentait réellement désolée pour ce qu'elle lui avait fait. Charlie appréciait l'attention, mais commençait à se lasser des excuses répétées de la jolie femme. Ronan avait une mine sombre, la peau cireuse, mais son regard brûlait la passion. Il était extrêmement content. Vulcan allait faire de la pâté du salaud qui lui avait enlevé son frère de sa famille. Il ne leva pas la tête à l'entrée des autres. Draco se dirigea rapidement vers Lulou qui ne cilla pas. Il n'était pas présent à ses yeux.
"Lulou, je t'en prie. Il est encore temps de reconsidérer ce match.
- ...
- Lulou !
- Tu me caches la vue, Dragon. Va t'asseoir.
- Lulou...
- Ayoka, dit-elle sans passion. Ça commence, va t'asseoir... Euh ! Tiens... ?
- Qu'est-ce qu'il a le Lupin ? demanda Érick en sirotant son soda.
- Il tremblotte comme une feuille, dit Amielle, tristement. Il se rend compte de son adversaire.
- Le pauvre, murmura Serena.
- Quelqu'un a vu Lauryn ? demanda le chinois subitement.
- Non, Lulou. Whoa ! Mais est-ce qu'il pleure ? dit Érick d'un ton ennuyé.
- C'est pas vrai ! s'écria Engel en s'approchant de la vitre. N'aies pas peur mon oncle, tout ira bien... Oui, c'est ça, regarde-nous. On t'encourage, regarde mon sourire ! Tu vas y arriver ! hurla-t-elle.
- Calme tes vagissements, ma vieille ! Il ne t'entend pas.
- Hé ! s'écria-t-elle, blessée.
- Qu'est-ce que tu as dit à ma soeur, Ricky ? tonna Joaquin, en colère. Elle n'est pas un animal. S'il doit y avoir une bête ici, ce serait toi.
- On montre son vrai visage Lupin ?
- Non, mais insulte pour insulte, connard !
- Laisse tomber, Jo. On est tous tendu...
- P... D'accord ! Éloigne-toi d'eux.
- Oui."
Lulou écouta la rancoeur et la tristesse dans les voix des deux enfants. Elle ne montra pas qu'elle désapprouvait les paroles d'Érick. Il le savait, mais n'allait pas s'excuser pour autant. Ils étaient tous tendus, c'était vrai. Pourtant, c'était pas pour ça qu'Érick avait été méchant avec la petite. Il était jaloux et fâché. Remus arrivait pour un certain temps et réussissait à tout chambouler sur son passage. Lulou soupira, ennuyée par le comportement jaloux d'Érick, elle était toutefois plus intéressée par la réaction nerveuse de Remus.
Il était au centre du ring et regardait son poing fermé. Il semblait perdu, ailleurs et le bonheur qu'il avait vécu, il y avait seulement quelques minutes, s'était évanoui dans les airs. Comme de la vapeur. Il tremblait et il ne pouvait s'arrêter. Il n'était sous aucun choc, il était seulement bouleversé par ce qu'impliquait cette petite fiole. Sa large main la recouvrait parfaitement. Vulcan le regardait sauvagement. Lee allait sonner le moment du combat et le connard n'était pas prêt. Il roula ses massives épaules, ce serait vite fait. L'humeur sombre de Remus allait être sa perte.
La foule se tut, elle était en attente, elle retenait son souffle. Dès que la sonnerie se fit entendre. Tous étaient hors de leur siège à crier après leur favori. Plusieurs personnes étaient restées assises, toutefois, ils ne voulaient pas voir leur préféré, Remus, perdre et se faire tuer.
Vulcan se transforma avec un bond en arrière, il grogna dans le fond de sa gorge, mais s'arrêta net. Remus ne s'était pas transformé. Il regardait toujours sa main, des larmes amères roulant sur ses joues. "Pas encore ! Ça ne marche pas avec moi !" pensa vivement Vulcan-loup en lui fonçant dessus. Sans détacher ses yeux de sa main, Remus se tassa sur le côté de deux pas. Vulcan-loup atterrit derrière lui, il se tourna rapidement, ouvrit toute grande la gueule et lui fonça à nouveau dessus. Remus tourna sur lui-même et enfonça son poing dans la gueule de Vulcan. Dans un cri de douleur, il se transforma en loup-garou.
Vulcan-loup émit un beuglement qui fit bondir Ronan hors de son siège. Vulcan se tapait la tête de ses pattes et sur le sol. Il semblait essayer de cracher quelque chose. Ronan poussa un hurlement de douleur et de pure folie en se jetant contre la vitre. Une fois. Deux fois. Trois fois. Arman lui cria d'arrêter. Ses yeux étaient emplis de larmes devant la souffrance inexpliquable de son ami. Il se leva et attrapa Ronan alors qu'il fonçait pour la cinquième fois contre la vitre fendillée. Il le força sur sa chaise et Lulou l'y attacha dessus de sa baguette tendue, sans perdre de vu le combat intérieur de Vulcan.
Remus-loup était debout sur ses pattes arrière et s'avançait lentement, mais sûrment, vers Vulcan-loup qui gémissait au sol. Des larmes épaisses roulaient dans la forrurure noire du monstre. Il souffrait le martyr. D'un seul coup de patte arrière, Remus l'envoya s'écraser à plusieurs mètres de lui. Le blond retomba sur ses pattes d'avant et fonça en courant vers lui, canines sorties. Il attrapa son cou de ses dents aiguisés et le tira vers les barrières.
Lulou se leva à cet instant. Elle n'en croyait pas ses yeux. Vulcan ne se défendait même pas. Qu'avait-il ? Le silence s'était abattu dans le stade, seul les grognements douloureux de Vulcan et ceux forcené de Remus fendaient l'air lourd. Personne ne comprenait ce qui arrivait à l'un des leurs, pourquoi il ne réagissait pas, pourquoi il restait à souffrir sur le sol sans rien faire. Mais Draco, Harry, Joann, Joaquin, Engel, Sirius, que l'on avait détaché, Charlie, Peter et Voldemort étaient tous debout et se réjouissaient du spectacle. Harry et Voldemort allaient retrouver leur corps. Joann, Joaquin et Engel ne perdraient pas le dernier membre de leur famille vivant. Sirius allait garder son meilleur ami et l'emmerder affectueusement sur le baiser qu'il avait échangé avec son ennemi. Peter était tout simplement soulagé de voir que son ancien meilleur ami n'allait pas mourir. Charlie voyait enfin la fin de cette histoire monstrueuse. Personne ne pensait que Remus devrait tuer Vulcan pour remporter le match. Severus était resté assis, lui. Il n'avait pas levé la tête depuis qu'Érick avait fait sa réflexion sur les larmes de Remus. Il regardait ses mains songeusement. Il était loin, ses lèvres serrés fermement montraient sa nervosité et le dégoût de soi. Balthazar était content pour Remus, mais il s'interrogeait sur cette presque victoire facile. Il observait la réaction de Severus en fronçant des sourcils au début. Un flash lui traversa l'esprit, il regardait le sombre homme avec compassion, ensuite. Parce qu'il comprenait, maintenant.
Remus lâcha sa victime et l'attrapa de ses pattes avant. Cette fois-ci, Vulcan se débattit. Faiblement, mais il bougeait. Toujours en crachant et larmoyant, il réussit à échapper aux griffes de Remus. Il essayait de reprendre son souffle, dans un grognement et reniflement, il cracha un mucus rougeâtre et cristallin au sol. Cette bave collante et dégoûtante glissait entre ses canines et avait tâché sa mâchoire inférieure et son large museau. Il sembla tousser un moment avant de s'élancer faiblement contre Remus. Remus se jeta sur le côté, en lui donnant un coup de pied au ventre. Il s'écroula au sol, fit un boulée et se redressa pour voir, à temps, Vulcan se remettre faiblement sur ses pieds. Le grand loup chercha un moment où se trouvait son adversaire. Il semblait étourdi et perdu. Dès que ses yeux se posèrent sur Remus-loup qui était debout près de la barrière qui séparait le ring du mur électrifié, il courut. Bras levés, dents sortis, griffes dehors, les yeux injectés de sang jetant des éclairs de rage et de douleur, il attrapa son adversaire par les épaules en un bond. Remus, suivant son mouvement, se laissa choir sur le dos, mais de ses jambes poussa par dessus lui le lourd corps de Vulcan.
Avec de haut hurlements, tout le monde regarda Vulcan restant collé à la barrière se faire griller. Il tressautait tellement qu'il n'arrivait pas à hurler. Remus avec un cri de rage l'attrapa par les bras, il était tête en bas, et le tira. Il ressentit le choc électrique dans ses os aussi et ce ne fut que pour plus de quelques secondes. Vulcan était à terre sans connaissance, le corps brûlant. Remus avait gagné. Un troisième silence s'abattit sur le stade. Comme dans un match de la Rome antique, la foule se tourna vers la vitre derrière laquelle se trouvaient Lulou et Érick. Érick regarda Lulou qui fit un mouvement discret du doigt. Érick se leva et lentement montra sa main. Main fermée, le pouce vers le bas. Un murmure parcourut l'immense salle. Personne ne se sentait à l'aise.
Remus se retransforma. Il regarda la forme prostrée et fumante de Vulcan. Il avait mal aux mains et son corps tremblait encore sous l'effet des chocs électriques. Il passa sa main dans ses cheveux en sortant du ring. Il retournait dans le hall d'attente voir les infirmières. Il se foutait carrément de ce qu'avait fait Érick. Il se foutait de tout finalement. Il n'avait plus envie de rien. Son coeur souffrait toujours le martyr.
"Intègre, n'est-ce pas ? dit Dominic, en souriant largement.
- Dodo, tu as gagné. Comme toujours.
- Lulou, j'aurais voulu perdre à cette partie.
- Menteur ! Cela aurait signifié la mort de ton alpha... Allez le rejoindre, il ne semble pas de très bonne humeur.
- Tu lui en veux ? demanda sarcastiquement Dominique en se redressant.
- J'ai fait ce que j'ai pu, mon vieux. Je n'ai pas été assez forte. Il semblait avoir plus d'un tour dans son sac, ce vieux shnock, dit-elle en souriant. Allons voir comment se porte Vulcan.
- Et la mise à mort ? demanda Érick, Lulou ne lui répondit pas.
- Érick, tu es trop cruel des fois, dit Serena.
- Allez, on y va les autres sont déjà partis rejoindre leur pote," remarqua Amielle.
Remus était assis sur un tabouret et une infirmière lui bandait les mains. Il lui sourit tristement. Elle était bavarde la vieille dame. Ses cheveux crêpus étaient longs et mis en des nattes très serrés sur sa tête. Elle souriait tristement pendant qu'elle prenait soin des mains de son patient, tout en lui parlant.
"Mon vieux, je ne sais pas comment tu as fait, mais bravo. Je te tire mon chapeau, dit la noire, fortement parfumée. C'est la première fois que je vois ça.
- Quoi ? demanda-t-il.
- Que le gros Vulcan se fait battre aussi facilement. Les filles, vous arrivez à le soigner ?
- Ouais ! Occupe-toi de ton homme, tu t'es assez épuisée avec les trois premiers.
- 'Kay ! Tu sais quand notre patronne va venir se faire soigner ?
- Pff ! Aussi tête en l'air, va falloir le lui rappeler. Sinon, Érick le fera, lui dit un blond qui passait sa baguette autour de la tête de Vulcan.
- Donc, je disais que je ne comprenais pas ce que tu avais pu faire. Il est difficile à battre. Ces derniers temps, le nombre de ses défis avait diminué depuis la mort d'un jeune imbécile impudent. Alors qu'as-tu fait ? Tu lui as arracher la langue ou quoi ?
- J'ai eu un coup de pouce d'un... ami.
- Oh ! Coup de pouce, tu dis ?... Seigneur, tu n'as pas osé lui faire avaler cette poudre, n'est-ce pas ?
- ...
- Seigneur ! s'écria-t-elle, en s'éloignant de lui. Les gars, faîtes un contre poison.
- Poison ?
- De l'argent. Faîtes vite, dit-elle en allant chercher de l'eau. Lavez son corps et sa gorge. On s'occupera des brûlures plus tard.
- Okay, Teryce.
- ...C'était lui ou moi... pensa maussadement Remus en finissant le bandage à sa main droite. Mmm ?"
Il leva la tête doucement, Sirius et Harry étaient les premiers arrivés à ses côtés. Il sourit tendrement en voyant son meilleur ami, malgré ses blessures, sauté de joie pour lui. Toujours aussi gamin. Avec surprise, il enserra ses bras fatigués et tremblants autour d'un Harry qui lui avait sauté dessus, des larmes refoulés dans les yeux. Il lui murmura doucement à l'oreille que tout allait bien. Que tout irait bien, à partir de maintenant. Les enfants de son frère étaient les suivant à être près de lui. Engel lui enserra le cou de derrière et plut des baiser sur sa joue. Elle était si heureuse que son oncle soit en vie. Remus éclata de rire lorsque Joann, sans faire exprès, le chatouilla en s'assoyant à côté de lui et passant ses bras autour de sa taille. Arman et Dominic furent les suivant. Ils restaient à distance, laissant les enfants se laisser rassurés par Remus. Arman alla voir comment son frère se sentait. Il fronça des sourcils lorsqu'il fut repoussé un peu par la petite noire. Il haussa des épaules et se tourna vers Remus pour voir son sourire disparaître, soudainement.
Severus vit son humeur changé et pensa tout de suite que c'était de sa faute. Il sursauta lorsqu'il entendit un grognement. "Il ne peut pas être si en colère que ça !" pensa faiblement Severus qui allait ouvrir la bouche pour s'expliquer et, peut-être, demander pardon.
"C'est quoi ce bruit ?
- Je n'en sais rien, dit Arman. Teryce, qu'est-ce que tu fais ? Vulcan a besoin de soin...
- Ce n'est pas le moment. Vous êtes trop jeune pour savoir ce que c'est. Ça va faire boom ! DEHORS !!
- Quoi ? Mais de quoi...
- CE N'EST PAS LE MOMENT, ON SORT TOUT LE MONDE !" hurla Remus qui venait de se rappeler ce qu'était ce sifflement aigu et tremblant.
Le sol se souleva un instant, sous les regards ahuris des gens se trouvant dans la salle d'attente. Un bruit sourd se fit entendre au-dessus d'eux. C'était une explosion. Les enfants poussèrent des cris et tout le monde se précipita dehors. Le sol tremblait toujours et les loups entendaient des marches au-dessus d'eux s'écrouler. Des portes, des objets de valeurs s'écraser au sol. Teryce, Arman et Remus soutenaient le corps de Vulcan qui reprenait tout doucement connaissance. Ronan arriva, le regard fou à leur côté. Il n'avait pas écouté Lulou qui lui avait ordonné de sortir de la bâtisse. Il n'allait pas laisser son frère en arrière. Il prit la place de Remus qui prit sa nièce dans ses bras et se mit à courir le plus vite qu'il put sans perdre du regard ceux qui lui étaient cher à son coeur.
Sans crier gare, les portes menant ailleurs s'écroulèrent sur elles-mêmes. Une chance, tous étaient sortis du stade. Sinon, ils auraient été coincés. Il n'y avait maintenant qu'une seule sortie. Ceux qui avaient été chanceux et qui avaient pris les portes et fenêtres menant ailleurs, étaient en sûreté. Ils allaient se cacher dans un autre Refuge en attendant l'appel de Lulou et Érick ou que les nouvelles apparaissent dans les journaux locaux.
En remontant à la surface, Remus vit l'énorme escalier s'effondrer sur lui-même. Blessant plusieurs personnes avec des morceaux de bois et de marbre. Ils essayèrent de s'entraider, mais la panique était partout. Des enfants se faisaient écraser, mais leurs parents et amis les redressaient. Remus attrapa par le bras, une femme qui avait été vivement bousculé par un homme. Elle boita à ses côtés, avec un sourire douloureux pour le remercier de son aide. Engel avait son visage caché contre le cou de Remus, elle essayait de garder son calme pour ne pas déranger son oncle. Lulou, Érick, Amielle et Serena étaient à la porte et poussaient tout le monde dehors. Il y avait déja plusieurs dizaines de personnes qui se retrouvaient dans la cour. C'étaient des élèves qui s'étaient retrouvés en classe, d'autres qui dormaient et qui avaient été réveillés par Lauryn et une explosion. Ils n'attendaient plus que les personnes qui s'étaient retrouvés dans le stade et dans les cuisines.
Albus sursauta en entendant l'explosion. Ingrid, Belzébob et Fukayna se regardèrent et décidèrent de courir cette fois. Ceux qui avaient leur balai se jetèrent dessus et s'envolèrent rapidement. Les animagi se transformèrent pour aller plus vite que leurs jambes humaines ne pourraient. Plusieurs minutes plus tard, Albus et Cornélius débouchèrent sur un parc protéger par des barrières immenses. Le groupe se divisa en deux pour chercher l'entrer. Les japement d'un animagi les avertit de l'endroit où les barrières étaient ouverte. Un louve, c'était Lauryn, était celle qui lui avait ouvert une des barrières. Elle se tassa sur le côté et les regarda, ses yeux vides et toujours verts, entrer dans l'enceinte du Refuge. Une aurore s'arrêta à ses côtés et lui passa les menottes d'argent tout en lui dictant ses droits. Lauryn ne répondit pas, elle ne faisait que regarder par dessus l'épaules de la femme. Albus qui traversa après les aurores la regarda, un malaise au ventre. Il se demandait pourquoi son regard était aussi vide. Il s'approcha d'elle et lui parla. Elle ne répondit pas.
Les aurores foncèrent sur le terrain. Ils virent plusieurs loups qui se tenaient entre eux. Des enfants qui pleuraient, des hommes et des femmes qui tremblaient, mais tous de regarder le Refuge en flamme et qui commençait à s'écrouler sur lui-même. Teryce fut la première à remarquer l'arrivée des aurores, elle lâcha un profond juron. Elle se fouta de leur cri et se tourna vers la bâtisse. Elle ne comprenaient pas pourquoi elle ne s'était pas écroulée déjà. Elle fronça des sourcils en regardant Lulou, Remus, Sirius et Severus se mettre à chercher quelqu'un.
Les aurores n'apprécièrent pas cette ignorance, ils hurlèrents tous en même temps aux loups de lever les mains et de ce préparer pour les menottes. Plusieurs d'entre eux avaient sortis les filets et les fouets qu'ils faisaient claquer pour la forme. Les cris apeurés des loups qui se tournaient vers eux fut assourdi par un autre cri. Plus fort, un cri de désespoir et de peine sans fond. C'était celui de Lulou qui se rendait compte de l'endroit où se trouvait son dragon.
"DRAGON !!
- HARRY ! hurla Voldemort qui voyait son corps partir en fumée.
- LULOU, N'Y... NON !"
Sans tenir compte des cris d'Érick, Lulou retourna dans le Refuge en flamme et croulant. Elle travers l'entrée en flamme, les bras levé sur sa tête pour protéger son visage. Remus voulu lui courir après, mais Albus l'arrêta. Il voulait plus d'information et il avait un mauvais pressentiment qui lui tarraudait les côtes.
Draco et Harry avaient été vivement bousculer par les adultes loups qui avaient été pris de panique. Ils avaient essayé par tous les moyens de protéger leur faible corps qui s'étaient écroulés sur le sol de la Grande Salle du sous-sol. Lorsque le grondement du sol avait faibli, ils s'étaient redressés pour courir les derniers mètres qui les séparaient de la sortie. Ils avaient paniqué lorsqu'ils avaient vu que les flammes s'étaient emparées de l'entrée et que le plafond ne manquerait de s'écrouler. Draco avait pris le bras de Harry pour lui montrer une autre sortie. Il entra dans la petite cuisine par où il était entré. Lorsqu'il essaya d'ouvrir la porte, cela ne marcha pas. Elle était coincée. La magie qui la permettait de s'ouvrir sur un autre lieu avait été détruite. Harry sortit sa baguette, mais la formule ne fonctionna pas pour cette porte.
Sans désespéré, ils avaient couru dans l'aile des salles de cours. Ils auraient bien voulu passer par les escaliers et monter en hauteur, mais ils étaient en morceaux. Ils entrèrent dans une des classes les plus proche. Ils allaient essayer de sortir par une fenêtre. Ils entrèrent dans une salle de cours pour voir que les fenêtres étaient toutes sombres. Il n'y avait plus d'image de l'extérieur. Draco prit une chaise et se mit à frapper une des fenêtres. Rien à faire. Ses bras lui faisaient mal et les chaises tombaient en morceaux, tout en recevant des échardes douloureuses. Il faiblissait de toute façon avec la fumée qui montait. Ils décidèrent de revenir sur leurs pas, ils toussaient. Comme si l'explosion était parti de cette aile du Refuge. "Oh, non ! Qu'est-ce que mon oncle a fait ? Cette Lauryn a monté les escaliers et a déposé la bombe dans le bureau principal..."
Harry se tourna vers le bout du hall pour voir un grand homme retirer son chandail qui avait brûlé.
"LULOU !
- J'arrive les enfants, dit-elle en courant vers eux. Venez, va falloir tenter une sortie par la porte d'entrée.
- Okay ! Lulou... fit Draco, en tremblant.
- Plus tard, Dragon... Le plafond n'est pas stable, mais... On va y arriver, les gars. J'vous laisserai pas tomber.
- Vous connaisez un sort pour le maintenir, j'ai ma baguette !
- Non, désolée. Avec toutes ces années et je ne peux pas faire un sort pour sauver ma peau. Allez... Finalement, donne-la moi. RORIS !"
Ils se retrouvaient au pied de l'escalier qui s'était effondré. Le sort qu'elle tenta ne marcha pas vraiment, un mince filet d'eau sortit de la baguette et gicla au sol. Elle grogna et leva les yeux au plafond. Elle allait devoir s'user comme bouclier pour protéger les enfants. Les enfants en question ne lui laissèrent pas le temps de les prendre dans ses bras robustes. Draco et Harry mirent leur main sur la sienne. Ils hurlèrent à tous trois le sort. Un tuyau d'eau en sortit. Lulou soupira. L'eau traversait le feu à l'entrée des portes qui étaient à moitié fondues et qui risquaient aussi de s'écrouler. Elle ne l'éteignait pas, mais ce serait suffisant pour pouvoir sortir sans trop de problèmes et de brûlures.
"Va falloir courir, les enfants. J'entends les étages gronder. Ils vont s'écrouler. COUREZ !"
La baguette de Harry toujours tendue devant elle, les enfants courut à l'extérieur. Ils furent repousser par la force de l'eau, juste à temps, car le grondement des étages s'écroulant les uns sur les autres se fit entendre. Le souffle de l'effondrement les repoussa encore plus loin, les écrasant au sol à plusieurs mètres du Refuge. Draco se redressa, secoua la tête. Il se l'était cogné et des tambours vibraient entre ses deux oreilles à la place de son cerveau. Il se mit à genou, la tête sur le gazon et prit un respir, doucement pour ne pas vomir. Avec un gémissement de douleur, il était sûr de s'être brisé quelque chose, il se tourna vers un Harry qui était assis et regardait l'énorme porte grise qui était à deux pas d'eux. Il leva un peu les yeux pour regarder l'entrée, ses pupilles se dilatèrent en se rendant compte d'une chose. Sa baguette était brisée en deux derrière la porte qui se trouvait au sol, à cinq pas du Refuge effondré. C'était tout, seule sa baguette de la plume de Fumseck se trouvait au sol.
"Oh, non ! NON ! hurla Draco, en courant vers l'entrée.
- Mal... dit Harry en tremblant.
- Elle... Vite, à l'aide ! Elle est coincée en dessous...
- Mal... Malfoy ! continua Harry, les yeux nageant dans des larmes qu'il ne voulait pas laisser couler.
- Ronan, Amielle, professeurs, on peut soulever les décombres avec magie et force... La sortir...
- DRACO ! hurla Harry qui était entouré des autres loups qui faisaient fi des aurores et de ses amis.
- F... faîtes quelque chose...
- ...
- ...j'vous... j'vous en... su...pplie..."
Draco s'écroula au sol et éclata en sanglot. Il frappait le sol de ses poings, il poussait des hurlements de douleur se souvenant que ses dernières paroles à sa meilleure amie furent des paroles d'incompréhension et de dégoût. Amielle se laissa tomber contre son amie Serena, elle ne pleurait pas. Elle n'arrivait plus à respirer. Serena passa vivement sa main devant le visage pâle de sa meilleure amie, elle lui faisait peur. Vulcan était toujours soutenu par Ronan, ils ne réagissaient pas. Ils semblaient perdus dans leurs pensées et leurs conversations silencieuses. Ils se regardaient dans les yeux. Érick était à genoux au sol. C'était trop monstrueux, il n'avait pas eu le temps de dire à Lulou qu'il l'aimait.
Dominic avait des larmes qui lui roulaient sur les joues, il souriait tristement. Une pierre du destin venait d'être détruite. Lulou n'avait pas réussi à l'éroder un peu pour changer sa voie. Arman regardait Draco qui pleurait inconsolable, il se tourna vers Remus qui ne semblait pas savoir où se mettre. Il faisait noir et froid et il était toujours en caleçon. Comme pour Vulcan qui tremblait de froid. Sirius s'approchait doucement de son fileul, il était sous sa forme chien dès qu'il avait entendu les premiers cris. Il espérait que personne ne l'ait vu. Gauvain était pâle. Son bras lui faisait mal, mais son coeur se brisait à nouveau. Cette fois-ci aucun pardon, il ne pourrait pas la voir, ni savoir si ce qu'elle lui a dit était vrai. Le silence, à jamais. Charlie leva la main et la déposa sur l'épaule de Gauvain, il essayait de compatir à sa douleur, mais n'y arrivait. Tout ce qu'il pouvait faire c'était de montrer sa sympathie. Albus était tout retourné, Cornélius lui demandait tout bas ce qu'ils allaient bien pouvoir dire à Draco Malfoy. "C'est trop horrible ce qui arrive," pensa le vieil homme en regardant Harry qui essayait de consoler Draco. Ce geste lui dit tout ce qu'il avait besoin de savoir. Severus ne fit que lever ses yeux au ciel en entendant les têtes de ministère s'activer et les aurores arrêter les loups qui semblaient perdus.
"Désolée, de vous interrompre, mais vous êtes presque tous en état d'arrestation, dit Ingrid sans émotion face à leur chagrin.
- Quoi ? murmura faiblement Vulcan qui avait le bras autour du cou de Ronan.
- Par le gouvernement de la magie américaine et canadienne, vous devez nous suivre sans résister, loups ! dit Belzébob Lodge qui était le ministre des aurores américains.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ria Ronan.
- Pardon...
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! riait toujours Ronan, mais Vulcan, Amielle, Serena, Billie l'avaient suivi
- Taisez-vous ! Levez les mains dans les airs que l'on vous passe les menottes d'argent.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
- Menottes d'argent ? J'crois que j'ai eu ma dose aujourd'hui," siffla douloureusement Vulcan.
Ronan lâcha Vulcan qui s'écrasa au sol, violement, mais sans émettre le moindre son. Le sang glissant aux commissures de ses lèvres montrait qu'il s'était mordu pour s'empêcher de hurler de douleur. Ronan se tourna vivement vers Arman qui s'était approché d'eux pour les consoler et lui flanqua un coup de pied l'envoyant s'écrouler dans les bras de Remus. Dans un cri, il fit un bond dans la direction du Refuge écroulée sous sa forme loup. Vulcan, Érick, Billie, Serena, Amielle, Luis, Manoela, Bleidd et Mulan suivirent son geste à nouveau. Plusieurs aurores se mirent en avant baguette tendue. Les loups-garous grognaient dans le fond de leur gorge. La folie se mêlant à une satisfaction morbide dans leurs regards de différentes couleurs. Sans se consulter, ils firent un bond dans les airs pour attaquer les aurores. Plusieurs hurlements se firent entendre. Celui d'Arman qui leur disait d'arrêter. Celui d'Albus qui se tournait vers les aurores. Celui de Harry qui ne voulait pas croire ce qu'il voyait. Celui de Dominic essayant de retenir Arman. Celui de Draco qui pleurait toujours Lulou. Celui des habitants du Refuge qui savaient ce qui allait se passer...
"NON ! ATTENDEZ ! hurla Albus, en comprenant leur geste.
- AVADA KEDAVRA ! hurlèrent la dizaine d'aurores, d'une même voix..
- ...
- Mon dieu ! s'effondra Arman qui venait de comprendre leur geste finalement.
- Pourquoi avez-vous fait ça ? hurla Harry dans la direction des chefs.
- Ils nous menaçaient, dit sèchement Ingrid. Nos hommes ont bien fait leur travail.
- Vous n'êtes que des imbéciles. Ils y avaient d'autres sorts pour les arrêter. Vous leur avez donner ce qu'ils voulaient.
- Qui êtes-vous et de quoi parlez-vous ?
- Remus Lupin, madame. C'étaient les têtes de cette organisation. Ils n'ont pas voulu se rendre vivants entre vos mains pour révéler des informations importantes sur ce que faisait Lulou qui est morte d'ailleurs. Et je les comprends parfaitement... Qu'est-ce que vous faîtes ? s'écria-t-il lorsque plusieurs aurores l'entourèrent.
- Mettez cette cape sur vos épaules et ne résistez pas, dit un aurore.
- Lâchez, monsieur Lupin immédiatement.
- Désolée, Albus. Vous êtes en Amérique et cet homme a l'air d'en savoir beaucoup sur ce que tramait cette femme. Nous l'arrêtons.
- QUOI ? hurla Harry qui retenait Sirius-chien de sauter à la gorge d'Ingrid.
- Vous êtes tous suspects, de toute manière. Nous allons vous poser des questions à la base la plus proche. Préparez-vous messieurs, dames.
- Monsieur, non...
- Laisse Harry ! Je ne sais rien de ce qui s'est passé, ici. Dominic y a bien veillé, pas vrai ?
- Parfaitement ! dit Dominic péniblement. Vous pourriez dessérer ces menottes, je ne vais pas m'enfuir.
- ...
- Il pourrait me répondre. Arman, lève-toi. Il faut qu'on les suive. T'inquiète, ils n'ont presque rien contre nous.
- ...
- NOOOOOOOOON !
- Vol...
- Denis ! dit vivement Albus, enterrant Harry.
- L'an... Cette salope a gagné finalement. Elle doit mourir de rire où qu'elle soit...
- ...
- Harry !"
Harry s'était écroulé sur le dos. Il regardait le ciel illuminé par les étoiles, la magie éclairante des aurores et les flammes rongenat les reste du Refuge d'Arizona. Il ne parlait pas, ne pleurait pas. Les aurores arrêtaient les adultes et menaçaient les enfants. Tous les loups-garous de la place étaient menottés ou attachés. Quelques aurores s'occupaient des cadavres des loups qui avaient préféré mourir que de révéler quoi que ce soit de vitale de leur entreprise. Arman était loin, il ne parlait pas non plus. Dominic avait pris le bras de Remus pour se diriger et ce dernier tenait fermement Arman par le bras. L'adolescent semblait vouloir mourir aussi. Il n'allait pas lui permettre cette échapatoire à la souffrance.
Draco avait Engel qui lui enserrait les épaules de ses bras. Le laissant pleurer contre son cou. Elle avait envie de hurler aussi, mais elle savait que son oncle allait s'en tirer encore, il ne savait rien. Elle et ses frères ne savaient rien non plus. Severus était amorphe, il avait Peter-rat dans sa poche qui était tendu. Charlie et Gauvain étaient en train de raconter tout ce qu'ils savaient à Albus et Cornélius. Gauvain tremblait, fiévreux, Charlie avait son bras valide autour de sa taille et Albus lui tendit sa cape. Cornélius ne comprenait rien à ce que lui disait les deux jeunes gens. Ils se trompaient, se mêlaient. Ils étaient sous le choc. Albus et lui allaient attendre qu'ils se remettent de cette journée pour les questionner. Ils allaient aussi jouer à l'avocat de certains diables. Il fallait aider Remus, Dominic et Arman. Il ne fallait pas oublier les enfants, les femmes et les hommes qui habitaient le Refuge seulement pour ce qu'ils croyaient qu'il était, un Refuge pour désespérés. Donc, il leur fallait beaucoup d'information.
Voldemort était assis à côté de Harry et Sirius-chien. Ils ne se disaient pas un mot. Aucune insulte. Aucun secret révélé. C'était fini, ils ne pourraient jamais retrouver leur corps respectif. Qu'y avait-il d'autre à dire ?
