Épilogue
Réveille-toi, Draco Malfoy !


VOUS ÊTES CORDIALEMENT INVITÉ À L'ENTERREMENT DE FEU LUCHAVIEL PHILLIPE MALFOY
Lundi 09 octobre 1995

J'ai de petites difficultés à montrer des regrets pour des gestes que je n'ai pas fait. Ceux qui me connaissent vous le diront. Pourtant, au moment ou j'écris ces mots, c'est avec amertume et dérision de ma personne que je regrette de ne pas avoir suivi les derniers souhaits d'un défunt ami. Cet ami, vous l'aurez deviné, Luchaviel Malfoy. C'est pour cela que j'ai demandé une édition spéciale. Pas parce que sa mort est extraordinaire et passe par dessus celle d'autres infortunés. Non, parce que j'ai promis à certaines personnes la vérité. Surtout à une personne, Harry James Potter.

Luchaviel m'avait demandé par écrit de me rendre aux États-Unis, en Arizona, pour le scoop de l'année. Comme j'étais à froid avec lui, je ne pris pas compte de ses paroles et m'imiscai dans des lettres de menace de mort suite à mon article sur Voldemort. Quel était ce fameux scoop ? L'arrestation d'un dangereux réseau de terroristes loups-garous par les aurores du Canada, des États-Unis, avec l'aide de Remus J. Lupin. Je vais par contre commencer par le début. Harry Potter vint à moi, accompagné d'un jeune moldu, Denis Colderre.

Harry, au début de son année, cru pouvoir éliminé son alter-ego mauvais, Voldemort. Après cet été effroyable, il en avait plus que marre que le Ministère ne veuille pas le croire et il voulait en finir. Vaillament, il réussit à trouver une formule qui lui permettrait de faire d'une pierre, deux coups : changer sa vie, sa popularité et tuer Voldemort. Ce n'était pas la bonne. Il se retrouva malencontreusement dans le corps du moldu de 10 ans...


"Je n'arrive pas à croire qu'elle l'ait écrit... sourit Hermione.
- Mouais ! fit Harry, en lisant. J'suis plutôt content et soulagé qu'elle ne mentionne pas Voldie.
- De plus, elle va peut-etre aider monsieur Lupin," dit Neville.

Ils étaient dans la Grande Salle. Il semblerait que le Daily Prophet soit populaire, aujourd'hui. Tous les élèves et le personnel d'Hogwarts avaient un exemplaire du journal et le lisaient. Certains levaient la tete et regardaient Harry, qui était toujours dans le corps de Voldemort, avec pitié, colère et exaspération. Depuis le retour des personnes manquantes, il y avait eu de gros bouleversement. Draco Malfoy n'était pas à sa table, il n'était pas à l'école, il s'était enfermé au manoir Malfoy. Remus Lupin n'était pas revenu prendre son poste. Il était dans la prison d'Azkaban. Charlie, non plus, n'était pas revenu prendre son poste. Il était un témoin dans l'affaire, donc il était resté là-bas, pour porter son aide à son collègue. De toute façon, il ne voulait plus travailler dans cette école, pas après ce qui lui était arrivé. Il voulait la paix. Severus était là. Il ne lisait pas le journal, il était plus pâle et il était celui qui avait Snuffles à ses pieds, maintenant. Harry savait que les deux hommes s'étaient parlés et étaient venu à une conclusion et à une trêve au sujet de Remus.

C'était vendredi dernier que Albus avait finalement tout raconté à l'assemblée Hogwarts. Il avait été occupé au ministcre à être l'avocat de Remus, avant de voir quatre avocats en noir et blanc prendre sa place. Il n'avait pas compris d'où ils étaient apparus et ils n'avaient pas offert d'explication. Ils étaient tout de suite entrés en poste.

Albus n'avait pas enlevé de point à aucune maison, cette journée-là. Il n'en avait pas donné non plus, il avait juste ramené Harry à l'horaire normale de l'école. Les serpentards avaient essayé de se moquer de lui, mais Severus les avait avertis. Le premier qui ferait une remarque désobligeante se verrait enlevé cent points et il aurait une semaine de retenue. Ses élèves le prirent au sérieux. Surtout que tout le monde avait remarqué sa mauvaise humeur depuis son retour.

Donc, depuis le retour d'Harry et de Denis, Hogwarts essayait de montrer une façade normale. Ce qui n'allait pas. Tout le monde trouvait étrange de voir, Denis et Harry durant leur cours. Ils étaient toujours ensemble et ce Denis avait un rat et un énorme serpent qui le suivaient partout. Personne n'osait s'approcher du corps d'Harry et personne ne savait pourquoi, mais ils n'étaient pas à l'aise en la présence du "moldu".

Voldemort n'appréciait pas son retour en cette école, toujours dans le corps d'Harry. Albus lui avait demandé d'attendre la fin du procès avant de repartir. Il lui avait rappelé aussi qu'il n'était plus le même maître en magie qu'avant. Le mage noir avait fait une crise de nerf. Il ne parlait à personne, n'insultait personne et ne regardait personne. Il restait dans son coin et suivait Harry. Peut-être que subconsciemment, il le suivait pour trouver le moment importun pour le tuer.

...Remus Joann Lupin offrit sa vie et son sang pour aider les deux enfants en détresse. Il réussit à vaincre son adversaire pour voir la détentrice de l'antidote se faire tuer bêtement.

Bien entendu, je ne me porte garante pour personne, mais j'espère que le tribunal sorcier prendra en compte l'aide des loups-garous : Dominic Maelechlainn, Arman delaMeurtrière et, surtout, Remus J. Lupin. Allons-nous les laisser les emprisonner aux mains de détraqueurs quand tout ce qu'ils ont tenté de faire était de sauver notre Survivant du corps d'un moldu ? Je serai de ceux qui pourront assister à l'audience, dans deux mois. Je vous ferai part de son déroulement. En attendant, mettons nos préjugés espcèistes de côté et essayons de montrer notre soutien à ces trois malencontreux héros.

Hellena Stevens


PROCÈS : Y AVAIT-IL RÉELLEMENT JUSTICE ? OU CELA ÉTAIT CONVÉNIENT DE LES ENFERMER ?
Lundi 18 décembre 1995

Beaucoup d'horreurs se sont produits entre les murs sombres d'Azkaban. Mais je vais commencer par le verdict pour les trois loups qui, je trouve, nous sont importants. Remus Joann Lupin a été trouvé innocent et victime de la situation en Arizona. Il a été relâché, il y a deux semaines, comme vous le savez. Pourtant, Dominic Maelechlainn et Arman delaMeurtrière ont été condamnés à trois ans de prison pour participation à cette organisme criminelle. Le fait qu'ils n'étaient pas des figures actives du réseau allégea leur peine de 10 ans d'emprisonnement que voulait la Couronne.

Par manque de protection, madame Lauryn a été tuée par certains de ses semblables. Il paraîtrait qu'elle fut la traîtresse qui détruisit le Refuge et réussit à les faire tous arrêter. Les innocents ont été acquittés et dédommagés par les ministère américains, canadiens et anglais. Ils n'étaient que de simples réfugiés qui cherchaient asile et aide. Ce que le Refuge leur donnait. Par manque d'information, rien ne put être retenu contre les professionnels de cet établissement. Les têtes de l'organisation ont été tués, donc aucune information sur les autres Refuges ne put être donnée, ni trouvé dans les décombres du Refuge...


"Rassieds-toi, Lucius. Tu n'es pas obligé de dire quelque chose, murmura Rosanna.
- On comprend parfaitement, mon vieux, sourit Gauvain.
- Gauvain, tu es sûr que tu ne peux pas rester pour la nuit. Cela ferait un si grand bien à Draco.
- Désolé, cousin. J'ai promis au vieux Albus de passer chez lui, voir la famille et tout. J'irai lui dire aurevoir avant de partir, c'est sûr.
- Merci.
- Il n'est pas... Comment supporte-t-il tout ça ? demanda Favry en exhalant la fumée de son cigare dans les airs. Cela fait deux mois qu'il s'enferme dans le manoir.
- ...Très mal. Je lui ai dis que de se retrouver au milieu de ses amis aiderait, mais il ne veut pas bouger de sa chambre.
- On devrait le forcer, non. Il doit bien avoir une potion pour les coeurs brisés !
- Marius, grogna Rosanna. Non, on le laisse tranquille. Il s'en tirera, c'est un Malfoy.
- Non, un Malfoy ne se serait pas effondré, dit Gauvain, en haussant des épaules. Il est tout simplement Draco Malfoy.
- ...Cela ne sert à rien d'en parler, maintenant... J'veux dire merci à... Merci, grand frère, d'être venu me jeter en bas de mon lit, ce matin.
- Tu étais dégoûtant !"

C'était la veille de noël, les Malfoy étaient réunis au manoir de Lucius. Marius, Rosanna, Favry et Gauvain étaient présents. Leurs familles respectives avaient préféré les laisser seuls à boire au nom de Luchaviel. Elles savaient qu'ils avaient tous besoin de se retrouver seuls pour pouvoir pleurer librement entre eux. Ce qui n'était pas une mince affaire. De toute façon, seule Rosanna pleurait, les quatre hommes semblaient impassibles. Quand ils étaient arrivés, ce matin, la nouvelle elfe de maison leur avait dit que le maître ne voulait pas sortir du lit. Lucius avait été dans sa chambre depuis son départ d'Hogwarts. De même que pour Draco. Ils ne s'étaient pas souvent vus. Lorsque Lucius devenait lucide, il se traînait dans la chambre de son fils et essayait de l'y en sortir. Rien n'y faisait. Le jeune homme restait dans son lit, sur le côté, donnant son dos à son père et broyait du noir.

Marius qui avait été dégoûté par l'apparence maladive, mal soigné de son jeune frère l'avait jeté en bas de son lit. Il lui avait crié d'aller se laver, de se couper les cheveux, de se brosser les dents, sinon c'était eux qui allaient le faire. Rosanna et Gauvain s'étaient récriés. Ils n'allaient pas devenir les infirmières du plus vieux. Lucius les avait jeté un regard vide de tout sentiment. Il avait essayé de remonter dans son lit, mais Marius, enragé, l'avait attrapé par le bras et l'avait traîné dans sa grande salle d'eau. Son grand frère, sa petite soeur et ses deux cousins l'avaient nettoyé, en le giflant plusieurs fois pour le réveiller et le sortir de sa torpeur. Marius avait failli le noyer dans son bain, les autres savaient qu'il avait fait exprès de lui plonger la tete sous l'eau, malgré ses excuses.

Dans un cri de rage, Lucius s'était redressé et leur avait hurlé aprs. Il avait pleuré ses déboires amoureux, sa vie de famille écartelée, la mort de son frère, le désespoir de son fils. Il les avait mouillés et frappés. Tout ce qu'avait finalement espéré Marius : le voir réagir. Il s'était calmé en deux heures. Les cinq Malfoy s'étaient changés et préparés pour une réception. La coleur noire était au rendez-vous. Personne n'était d'humeur à feter noël. Ils s'étaient retrouvés au boudoir et avaient discuté. De nombreux silences douloureux entrecoupant leur conversation forcée.

Maintenant, ils se retrouvaient dans la salle à manger et discutaient du rétablissement de Draco. Marius voulait refaire la même chose, mais son frère le lui interdisait.

"Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Il est jeune et a vécu deux mortalités : sa meilleure amie et son oncle préféré. Non, je vais le laisser tranquille encore un mois, mais s'il ne veut pas redoubler son année, il va falloir qu'il se relève. Il pourra prendre des cours d'été, pour rattraper les autres, mais... Oui, Mymi ?
- Vous avez des visiteurs, Malfoy, monsieur.
- Vraiment ? Lucius, je ne savais pas que tu avais invité d'autre personne ?
- Non, ça doit etre Narcissa ou Blaise, Pansy, Vincent et Gregory.
- Si c'est ta soi-disante femme, je vais aller la jeter dehors...
- Marius, je suis un adulte et c'est ma femme. Nous avons des problèmes. Nous allons les régler entre nous. Et je suis pour quelque chose dans cette séparation, dit-il en continuant dans le hall d'entrée.
- D'accord, mais je ne vais pas rester en arrière sans rien dire, s'écria Rosanna. Voldemort, je te ferais remarquer...
- ...Je n'aurais pas dû vous en parler, soupira le blond en ouvrant la porte. Bonsoir... Qu'est-ce que c'est que cette plaisanterie ?"

Harry Potter ne voulait pas etre là, mais la lettre de Lucius avait semblé urgente. Il sourit nerveusement en regardant ses trois amis. Ron, Hermione et Neville avaient tous été surpris par la lettre, eux autres aussi. Ils l'avaient tous été lorsqu'ils avaient vu l'énorme carosse devant Hogwarts, ceux qui étaient dedans et ceux qui allaient monter avec eux. Charlie et Remus étaient dans le carosse. Ils n'avaient pas haussé un sourcil en voyant ceux qui montaient. Severus Snape s'était assis le plus loin de Remus possible. Sirius s'était retransformé et collé à son ami. Albus avait fait de la place à Hermione. Voldemort avait le visage mauvais en demandant à son rat de se retransformer. Personne ne pourrait les voir de l'extérieur. Son serpent s'était entouré autour de son corps. Blaise et Pansy les avaient tous regardé bizarrement. Ils avaient eu les versions de presque chaque personne se trouvant assis sur les deux longs sièges. Lorsque tout le monde fut installé à bord, les cinq chevaux partirent et s'envolèrent dans les airs.

Ce qui avait été plus étrange, c'était de voir qu'un moldu avec quatre sorciers les attendaient devant la grille du manoir Malfoy. Le moldu s'était présenté et leur avait souri en passant la grille qui leur avait été ouverte par une elfe de maison. Harry avait froncé des sourcils en la voyant. Il lui avait demandé si son propriétaire la traitait bien. Elle lui avait souri et affirmé du bon traitement de Lucius Malfoy. Harry était sceptique, mais n'avait rien ajouté de plus. C'était comme cela qu'ils se retrouvaient tous devant cinq Malfoy surpris par leur venue.

"Monsieur Malfoy, vous nous avez tous envoyé ces mots, nous demandant de venir cette journée, expliqua Harry.
- Sachez bien que nous étions surpris, nous aussi... Je ne comprends pas comment vous pouvez l'être, par contre ? dit Hermione.
- Est-ce que c'est Draco qui nous a écrit ?
- Non, Longbottom. On aurait reconnu son écriture, dit Blaise, en le regardant étrangement.
- Oh, vrai !
- Personne ne vous a écrit. Désolé, de ce contre-temps, mais vous allez devoir retourner sur vos pas, dit sèchement Marius.
- Marius ! grogna la jolie jeune femme. Ne l'écoutez pas, entrez.
- Euh ! fit Lucius. C'est chez moi...
- Tasse-toi, grand frère, répondit Rosanna. Entrez et montrez-moi ces lettres.
- Merci, madame, dit Remus, en lui tendant la lettre.
- Étrange ! Pas vraiment, fit-elle en pleurant.
- Qu'est-ce que tu as à la fin ? soupira Gauvain.
- Luce, c'est de Lucha...
- ...
- Je suis désolé de vous déranger, mais je suis Albert Franklin et je suis le notaire de monsieur Luchaviel Phillipe Malfoy. Je suis ici pour vous faire part de son testament. Tout d'abord, je voudrais que ces quatre hommes puissent aller dans votre grand salon et tout préparer.
- C... Le ciel me tombe sur la tête, gémit Lucius, en leur tournant le dos.
- Lucy... Tu veux pas savoir quelles sont les derniers souhaits de Lucha ?
- Bien sur que oui, Rosie... soupira-t-il. C'est par ce couloir, vous tournez...
- Pas la peine, monsieur. Merci, mais votre défunt frère m'a donné une carte détaillé de l'endroit. Allez-y messieurs. Je crois qu'il manque une personne. Cela ne saurait tarder, par contre.
- Monsieur, pourquoi est-ce que nous sommes là ? demanda Sirius.
- Monsieur Black, je ne puis le dire, maintenant. Mais, monsieur Malfoy a donné des instructions claires. Vous avez tous reçu ces lettres parce qu'il voulait que vous soyez là pour que je puisse vous remettre votre héritage.
- Héritage ? Mais je ne le connaissais même pas ! s'écria Remus.
- Telles sont les volontés de mon client, messieurs, dames. Je reviens, je ne veux pas qu'ils m'explosent ma génératrice. Une certaine Hellena Stevens arrivera, elle ne sera pas seule. Juste la faire entrer, s'il vous plaît.
- Une journaliste ? Vous voulez rire, dit Favry, impassiblement.
- Elle vient en tant que femme, monsieur."

Sur ces mots, le notaire courut dans la direction du salon. Lucius semblait dans les nuages, il ne comprenait pas pourquoi son frère ne voulait pas reposer en paix. "À quoi joues-tu, Luchaviel ? Ne veux-tu pas nous laisser en paix ? Je te ferais remarquer que c'est de ta faute, tu aurais du nous dire comment te soigner... Oh ! Qui essaie-je de tromper ? Je vais chercher Draco..." Il s'éloigna d'un pas ferme et monta les escaliers doucement.

Marius n'haussa pas un sourcil en voyant son frère les laisser en plan. Il ouvrit la porte lorsqu'un toquement se fit entendre.

"Bonsoir madame Stev... Oh ! Mais qui est-ce ?
- Bonsoir monsieur Malfoy ! J'aimerais savoir pourquoi j'ai reçu une lettre de Luchaviel. C'est une plaisaterie d'un très mauvais goût.
- Je n'en sais rien. Qui est-ce ?
- Ce n'est pas de votre affaire... dit-elle en serrant sa fille sur son coeur.
- Vraiment ? fit Gauvain, en s'approchant. Elle est jolie...
- Comment t'appelles-tu, ma jolie ? demanda Rosanna.
- Lucill, dit la petite de quatre ans.
- Luciella, soupira Hellena en passant sa main de libre sur ses yeux. Qu'est-ce qu'on fait ici ?
- Luchaviel a écrit un testament et nous sommes presque tous ses testamentaires, expliqua Favry en éteignant son cigare de ses doigts.
- Oh ! grimaça Harry. Salut, Hellena. J'voulais vous remercier de ne pas avoir mis le vrai nom de Denis...
- Mouais ! gromela Voldemort.
- Ce n'est rien. Seulement, tout le monde veut rencontrer les parents de Denis... dit-elle en haussant des épaules. Je leur ai dis qu'ils étaient morts et que tu vivais dans un orphelinat.
- Pourquoi est-ce que l'on doit m'associer avec un orphelinat à chaque fois, hein ! grogna Voldemort en s'éloignant. Seigneur ! Un monstre !"

Voldemort venait de voir Draco qui suivait avec grande réticence son père. Lucius le tenait fermement le bras et l'avait traîné en bas de son lit, dans les escaliers et sur les planchers. Il ne se souciait pas de quoi avait l'air son fils ni de quoi il avait l'air en le traînant comme un bébé. Peut-être que de voir des étrangers dans le manoir allait rendre la fierté et l'orgueil à son fils. Ce fut ce qui se passa. Draco poussa un hurlement en voyant tous ces gens. Ron reçut un violent coup de coude au ventre d'Hermione lorsqu'il éclata de rire. Blaise et Pansy accoururent aux côtés de leur meilleur ami. Pansy le regardait avec tant de peine dans les yeux, mais le reste de son visage ne réagissait pas.

"Père, vous me le paierez !
- Bien entendu, va te changer.
- Je vous hais ! siffla Draco en courant dans les escaliers.
- Ça lui passera, dit Lucius, en jouant dans ses cheveux.
- Pff ! sourit Gauvain. Il va falloir lui dire à quoi tu ressemblais quand on est venu pour lui rendre sa bonne humeur.
- Hum !
- Oh ! Sois pas fâché, c'est pour son bien et son estime, ria Rosanna qui pleurait toujours.
- Messieurs, dames, veuillez entrer. Combien de temps allons-nous attendre après votre fils, monsieur.
- Une heure.
- Ça lui prend une heure pour se préparer ? demanda Ron, perplexe.
- Non, dit Blaise. Ça lui prend deux heures pour être sur son trente-six, mais une heure pour avoir l'air convenable.
- Et la magie, là-dedans ?
- Avec la magie, Potter, dit Pansy, avec un sourire triste. Tu croyais que cela prenait peu de temps pour mettre ce gel ?
- Euh, oui !
- Votre conversation est d'une platitude, grogna Voldemort. Pourquoi est-ce que je dois m'asseoir à côté de Potter ?"

Maître Franklin ne répondit pas et attendit qu'ils soient tous assis. Leurs noms étaient écrits sur les sicges de plastiques qu'il avait amenées. Hermione sourit en voyant une télé géante déposée sur une table. Il y avait un VCR sur le dessus et une énorme génératrice à côté du tout. Elle secoua la tete, Luchaviel allait leur parler. Elle se demandait comment les sorciers allaient réagir. Gauvain se raidit sur son sicge en comprenant lui aussi ce qui allait se passer. Harry se tourna vers Hermione avec de grands yeux. Lui aussi était curieux de la réaction des sorciers.

Cela ne prit pas vingt minutes, Draco était de retour les cheveux mouillés, propre, l'air toujours hagard et fâché, mais reluisant de propreté et de beauté. Il s'assit, les lèvres boudeuses, sur la première rangée ou se retrouvaient les Malfoy. Remus était sur la dernière rangée, Sirius et Severus sur sa gauche et deux sièges vides sur sa droite. Il ne réagit pas et soupira en voyant la grosse boîte. Il savait ce que c'était, mais il ne savait pas pourquoi le maître en avait de besoin pour lire le testament de Luchaviel.

Le jeune homme se leva, il avait une pile d'enveloppe brune dans ses mains. Il s'approcha de la rangée de Remus et lui tendit son enveloppe. Il fit de même avec tout le monde en leur demandant de ne pas les ouvrir tout de suite. Seuls Peter, Harry et Voldemort ne reçurent rien. Voldemort fronça des sourcils et se renfrognit un peu. Il se demandait ce qu'il faisait ici.

"Bon. Vous avez tous reçu des enveloppes contenant une partie de la fortune de monsieur Luchaviel Malfoy.
- Pardon ? s'écria Ron.
- Oui, monsieur Malfoy a séparé sa fortune de différente façon. Il a laissé un milliard de gallions à diviser entre vous et le reste pour des organismes différents et des femmes qu'il aurait très bien connues.
- Quoi ? s'écria Hellena en jetant l'enveloppe au sol. Il me prend pour une prostituée. C'est l'insulte la plus perverse qu'il pouvait me faire. Je m'en vais.
- Non, madame, s'écria l'homme en ramassant l'enveloppe. Ce n'est pas seulement pour vous, mais pour sa fille aussi.
- Com... s'écria Lucius estomaqué.
- Comment l'a-t-il su ? demanda Hellena en retirant le capuchon sur la tete de sa fille.
- Whoa ! fit Harry en voyant les cheveux blonds blancs de la famille Malfoy entourant le visage rond caramel de la petite fille.
- Il a fait ses recherches. Vous aviez disparu de la surface de l'Angleterre pendant plus d'un an. Vous mettiez bas votre jolie fille. Restez un moment, je n'ai pas fini avec les volontés de mon client.
- ...
- Bon, continua le noiraud, en souriant devant Hellena qui serrait sa fille plus fort contre elle. Vous avez tous reçu un partie de sa fortune et une lettre. Euh ! Une seconde, voici monsieur Potter. C'est une petite missive que je devais vous remettre, ne la lisez pas maintenant. Bien entendu, le montant de votre héritage varie selon les besoins de chacun. Ne rougissez pas de honte monsieur Weasley. Monsieur Malfoy vous aimait bien, tout comme pour mademoiselle Granger. C'est seulement pour ça qu'il vous a mis en tant qu'héritier sur sa liste.
- ...
- Pour la suite, je crains que ce ne soit de désagréables surprises pour certains d'entre vous. Mais ce ne sera que pour un instant. Je vais partir la cassette. Je demanderais aux Malfoy de ne pas sauter au plafond. Et monsieur Draco, ne soyez pas surpris, elle ne se rappelait plus de cette alliance. Ils vous l'expliqueront.
- De quoi vous parlez à la fin ?
- De ceci, cela va bientôt commencer, dit l'homme en prenant un siège et se mettant devant la télé sur le côté.
- Mais...
- Lucha ? s'écria Lucius en se mettant debout.
- Rassieds-toi, vieux ! Je suis bel et bien mort, ce n'est qu'un enregistrement que mon cher ami vous fait passer. J'espère que je ne vous ai pas donné de crise cardiaque. Salut Hell ! Luciella est superbe, pas vrai petite ? demanda l'image de Luchaviel en se tournant précisément vers ou était assises Hellena et sa fille.
- Mama, c'est le monsieur qui m'a parlé à la garderie... chuchota la fillette à l'oreille de sa mère.
- Oh, Luc ! soupira Hellena en serrant encore plus fort sa fille.
- Bon, ce n'est pas tout, mais je n'ai pas fini... Oui, tu peux entrer, le caméscope est en marche ! dit-il à quelqu'un qui semblait derrière eux, presque personne ne put s'empêcher de se retourner.
- ...
- Draco, je te l'avais dis. Nous avons une amie commune.
- Hello, Dragon ! dit Lulou, dans sa forme féminine, en s'assoyant à côté de Luchaviel.
- C'est pas vrai ! dit Draco, les yeux nageant dans une rivière de larmes.
- Réveille-toi, Draco Malfoy !" dirent les deux morts en le regardant.

FIN
(la série continue dans "Mystère à Hogwarts"