OBJETS DU DESIR
Auteur : AZRAEL
DISCLAIMER : malheureusement rien du tout ne m'appartient. Les personnages et tout l'univers de Harry Potter sont bien sûr de J.K. Rowling, et l'histoire de cette fic est d'AZRAEL. Je ne fais que la traduction.
Où trouver la fic originale : sur adultfanficton (.net)
(désolée, j'arrive pas à faire passer l'adresse complète, ff.net ne la mets pas)
Pairing : Harry/Draco, Hermione/Snape
Je suis tombée sur cette fic par hasard et j'ai adoré l'histoire et sur un coup de tête j'ai décidé de la traduire pour vous la faire partager.
Elle commence tranquillement mais il y aura par la suite des scènes très chaudes pour les couples HG/SS, HP/DM… Alors ceux qui sont contre les slash (relations sexuelles entre hommes), vous êtes prévenus…
Attention, cette fic est très longue alors si ça ne vous plaît pas du tout, faites le savoir.
J'ai gardé quelques noms en anglais : Draco et Snape au lieu de Drago et Rogue, parce que je les trouve mieux comme ça ! Sinon, dans la mesure du possible j'ai gardé les noms et expressions en français (Mangemort au lieu de Death-Eater par exemple).
Petit résumé rapide : La "Dream Team" signe un contrat magique leur faisant promettre de perdre leur virginité dans l'année. Ils se décideront assez vite sur les objets de leurs désirs, mais l'amertume laissée après la guerre ne se révélera-t-elle pas trop blessante pour que l'amour existe ?
Alors voici le prologue, pour situer le cadre de l'histoire, surtout pour le beau Drake. Le contrat sera dans le premier chapitre.
PROLOGUE : Le long baiser de mort
Lucius Malfoy avait toujours été quelqu'un qui choisissait la voie de la prudence dans la plupart des choses qu'il entreprenait de faire. La ruse dans le fait d'être Lucius Malfoy était de s'assurer que personne ne réalisait qu'il choisissait ce chemin-là. Son choix de vie en était un parfait exemple. Il avait voulu, plutôt désespérément, avoir un fils qui lui ressemblerait de façon remarquable, aussi il avait préféré Narcissa à sa sœur Bellatrix parce qu'elle lui ressemblait beaucoup plus. Cela avait été comme ça pendant presque toute sa vie entière, avec quelques exceptions notables. Une d'entre elles l'avait conduit à son état actuel. Il avait totalement cru que le Seigneur des Ténèbres gagnerait en fin de compte et si ce n'était pas le cas, et bien, il était Lucius Malfoy et il avait de l'argent ce qui disait beaucoup dans le Ministère. Pas tellement apparemment, quand vous avez été démasqué, envoyé à Azkaban et échappé pour voir ce satané Seigneur des Ténèbres vaincu au combat par un adolescent. C'est pourquoi avec du recul, non, cela n'avait pas été un de ses meilleurs choix.
Pas qu'il avait regretté d'avoir rejoint le Seigneur des Ténèbres, être un Mangemort lui avait offert des plaisirs que la société ordinaire n'aurait jamais, sans parler de l'absolue accumulation de puissance qui l'avait placé dans sa propre ligue. Pas que cela l'aidait maintenant. Ce qu'il regrettait c'était de ne pas avoir eu de plan de secours au cas où tout aille mal, ce qui était incroyablement arrivé. Oh oui, Snape le lui avait dit, et oh oui, il n'avait pas écouté. Snape avait fait la bonne chose, un agent double, peu importe qui gagnait, Snape l'avait senti comme la rose proverbiale.
Il était trop tard pour ce regret particulier. Il avait vu le Seigneur des Ténèbres mourir, il pouvait l'appeler Voldemort maintenant, il ne reviendrait pas en arrière, avec la plupart des gens qu'il avait avec désinvolture appelé ses amis et qui l'avaient ensuite attrapé avec pas moins de 7 sorts de stupéfaction. Donc cela avait été 3 semaines à Sainte-Mangouste pour l'avoir en forme pour le procès, il avait été envoyé à la maison pour une semaine sous un sort d'enchaînement et ensuite au Ministère pour être jugé, déclaré coupable (inévitable) et condamné à recevoir le Baiser. Maintenant pourquoi n'avaient-ils pas juste décidés de le tuer ? Il s'était attendu au Baiser, pourtant, et c'était là où sa somptueuse ingéniosité l'avait forcé à agir. Au manoir, avant le procès quand il était en train de soupeser les avantages et les inconvénients, il avait soulevé l'idée "Oh Merlin ils vont me donner aux Détraqueurs", et il avait trouvé la potion dont il avait besoin. En remerciant tous les dieux auxquels il pouvait penser d'avoir connu Severus Snape aussi bien pendant si longtemps et d'avoir observé dans les plus petits détails ce méticuleux petit con travailler, il rapprocha la potion de sa bouche et la but.
Il avait compté sur le Ministère pour autoriser son fils à venir le voir avant le Baiser, mais c'était une chose sur laquelle il n'aurait jamais dû compter et maintenant il était peut-être dans une position pire que celle dans laquelle il avait commencé. Sans pouvoir dire à Draco quoi faire, il allait devoir compter sur l'espoir que quelqu'un comprenne tout. Et si personne n'y arrivait ? Pire, et si quelqu'un comprenait et que tout simplement ne s'en souciait pas du tout ? Faisons face à ça, c'était en effet possible. Non, ce n'était pas bon du tout.
Il s'était assis en silence, regardant la porte devant lui et se rongeant les ongles. Ce bastion de l'indignation morale, Maugrey Fol-Œil, était en train d'arpenter les alentours, en souriant et sifflotant un joyeux petit air. Lucius n'avait absolument aucun doute sur le fait que ce salaud avait demandé à être le seul à le surveiller, il n'avait jamais vu un sourire aussi large que celui que Maugrey avait montré à son procès quand le verdict Coupable était tombé. De l'autre côté de la porte, sa femme avait reçu le Baiser de Mort devant plus de 50 spectateurs dont leur fils.
La porte s'ouvrit trop tôt et ils la portèrent dehors. Il la regarda fixement pendant un moment, intégrant les courbes familières de son corps, la blondeur de ses cheveux, l'avancée de son nez. Elle n'était plus Narcissa cependant, Narcissa n'aurait jamais permis à sa bouche de rester mollement ouverte comme ça, de telle façon qu'un mince filet de bave descendait le long de son visage et s'agglutinait dans ses cheveux, et ses yeux, autrefois bleus et lumineux, étaient vitreux et semblaient morts, comme ceux d'un poisson qui était resté hors de l'eau trop longtemps. Il y avait des destins pires que la mort et il était en train de le voir. Ses yeux s'élargirent et sa bouche s'assécha, pas de chagrin pour son amour perdu, mais par pure peur absolue.
"Ton tour maintenant, Malfoy".
Le sourire que Maugrey avait affiché à son procès était maintenant de retour sur son visage balafré et défiguré, en fait, Maugrey irradiait catégoriquement de bonheur.
Lucius avala le peu de salive qui lui restait et se leva, il arrangea sa robe et lissa ses cheveux, c'était un tic nerveux qui lui restait de son enfance. Toujours s'arranger, toujours s'assurer de paraître immaculé. De quelque part profondément dans sa mémoire une voix réprimandait : "Lucius, brosse tes cheveux, tu ressembles à quelque chose qu'aurait traîné un gnome".
"Maintenant vous n'allez plus vous soucier de votre apparence", ricana Maugrey, "vous êtes sûr d'une chose ici, ils vous embrasseront tous de la même façon".
Lucius pinça un peu les lèvres et avança, en se concentrant péniblement sur le processus de mettre un pied devant l'autre comme il marchait jusqu'à la porte.
Draco Malfoy était assis dans la rangée de devant du petit auditorium dans lequel il n'avait pas vraiment voulu être. Il avait regardé sa mère partir, il l'avait vu tourner son visage vers le Détraqueur pendant qu'il venait pour elle, elle était partie tranquillement, elle avait même fermé les yeux comme si c'était un baiser de passion. C'était typique d'elle, rien n'allait faire fléchir Narcissa Malfoy. Il avait gardé sa mâchoire complètement stable et n'avait pas cligné des yeux, il ne voudrait pas commencer à pleurer maintenant, Narcissa n'aurait jamais été capable de survivre à ça. Il avait voulu partir ensuite, il en avait assez vu, il n'avait pas besoin de voir davantage, mais Narcissa et les trois autres avant elle n'avaient été que des hors d'œuvres, c'était le moment de l'événement principal, et Draco était obligé de rester. Le Ministère avait décrété qu'il devait venir, une leçon morale pour le fils d'un couple de Mangemorts, ne fais pas ce que tes parents ont fait, regarde ce qui va advenir d'eux.
Il était assis entre Dumbledore et Snape. Dumbledore était au Conseil et était un des jurés qui avait déclaré son Père coupable. Snape était venu en tant que soutien moral pour Draco. Snape était assis dans un silence de pierre, Dumbledore semblait sévère et malheureux. Le sorcier âgé n'avait fait aucun secret de sa désapprobation de cet "Acte Barbare", mais quel autre châtiment pouvait-il y
avoir ? Il ne croyait pas non plus à la peine de mort et Azkaban ne pouvait pas les retenir. Le public avait réclamé à grands cris le Baiser et Cornelius Fudge, sa prise au pouvoir dangereusement près de tomber, l'avait donné à son public, pour le bien du Monde Sorcier, bien sûr.
Son Père, Lucius, avait franchi la porte, suivi par un Maugrey positivement enthousiaste. Il marchait lentement, presque en traînant les pieds, les yeux élargis comme il fixait la chaise devant lui. Son visage était un masque de quelque chose que pas une seule personne dans la salle n'aurait jamais pensé voir sur le visage de Lucius Malfoy. De la peur, une pure et simple peur. Il s'assit, chancelant sur la chaise et tourna son visage, il accrocha les yeux de Draco, le Gris rencontrant le Gris. Les poings de Draco se serrèrent sur ses genoux, les articulations devenant blanches. Il serra les dents et regarda comme son Père se tourna pour faire face au Détraqueur… et paniqua.
Lucius essaya de se lever hors de la chaise, une réaction instinctive, le besoin de survivre, et le Détraqueur fondit sur lui dès qu'il bougeât, étouffant son cri étranglé avec sa bouche. Draco sentit un sanglot s'élever bruyamment de sa gorge et s'échapper, il sentit Snape et Dumbledore l'empoigner tous les deux et le tenir immobile. Lucius était en train de lutter comme quelqu'un qui suffoquait, son corps se tordait, ses mains fouettaient violemment le dos du Détraqueur, le frappant inefficacement avec toujours un manque de force. Il ne ferma jamais les yeux, il les garda grands ouverts sur la chose qui était en train de le détruire, une longue larme brillante courut le long de la joue qui était visible pour Draco et il poussa des cris étouffés dans la gorge du Détraqueur.
Draco observa la scène, il regardait comme les mains qui fouettaient commençaient à ralentir, s'affaiblissaient d'une manière ou d'une autre et soudain une pléthore de souvenirs fit rage sur lui comme la pluie. Il avait 2 ans et il chevauchait un balai qui volait à seulement un pied du sol, en riant avec le gloussement de rire d'un bambin et son Père était debout au-dessus de lui, lui tenant les mains, se tournant immédiatement afin qu'il puisse voler autour de lui, ces cheveux blonds gonflant dans la brise. Il avait 4 ans et était à la plage, sur les épaules de son Père, ayant commencé à courir dans les eaux profondes qu'il n'aurait jamais atteint seul. Il avait 5 ans et c'était Noël et il était en train d'essayer d'enfoncer une quiche de viande dans la bouche de son Père et Lucius détestait les quiches de viande, mais il continuait à rire et Draco avait pu la pousser dans…
"NON NON NON NON NON NON NON NON NON !!!" était-il en train de hurler comme les mains de Lucius tombèrent sur les côtés de la chaise et ses yeux clignèrent, reclignèrent et commencèrent à se vitrifier.
Draco se leva, essayant désespérément d'aller vers son Père, sachant que c'était trop tard. Ses ongles mordirent dans la chair de ses paumes, faisant couler du sang et alors Snape le poussa en arrière ; il enveloppa autour de lui ses longs bras revêtus de noir et détourna son visage du spectacle. Il commença à pleurer dans le creux des épaules de Snape, aussi longtemps et aussi fort qu'un enfant perdu dans l'obscurité. Lucius était immobile et détruit, le porteur de lumière avait été éteint et Snape tira Draco hors de la salle, loin des regards et des commérages de la foule. C'était, Dumbledore le rappellera plus tard, le premier acte de gentillesse sincère de Snape depuis des années.
La suite très bientôt ! ^_^
