OBJETS DU DESIR
Auteur : AZRAEL
DISCLAIMER : tout est toujours à J.K. Rowling, quelle chance elle a (elle peut pas me donner Draco ?) et l'histoire de cette fic est à AZRAEL. Il n'y a que la traduction qui m'appartient, bon c'est déjà ça !
Pairing : Harry/Draco, Hermione/Snape
Rating : ATTENTION à partir de maintenant le rating est R à cause du langage et de scènes à caractère sexuel, entre couples hétéro mais aussi entre hommes. Alors que tous ceux que ça choque ou qui n'ont pas l'âge pour lire ça, arrêtent de lire cette fic. Vous êtes prévenus !
Oh mon dieu, j'ai failli ne pas pouvoir lire vos reviews, j'en suis encore toute retournée ! Heureusement que je les fais envoyer aussi sur mon mail puisque le site a pas mal buggé quand j'ai posté le chapitre 8 et la plupart des messages n'apparaissaient pas sur le site (ni dans le log in). Heureusement, ouf je respire, je les AI EU (toutes j'espère mais j'en suis pas sûre). Je ne m'en serai pas remise autrement, lol !
Au fait bonjour à tous et voilà les réponses aux reviews :
Céline402 : Ca y est voilà enfin la suite ! J'espère que ce chp te plaira, et au fait le mérite de la fic revient à son auteur Azrael ! J'essaie juste de proposer une assez bonne (j'espère !) traduction de son travail. Bisous.
Tolkiane : ça va ? t'as réussi à supporter l'attente, ! T'es pas trop morte j'espère (comme ça tu pourras reviewer aussi ce chp !!). Désolée mais j'avais moins de temps pour traduire et comme j'ai horreur de bâcler les choses… Gros bisous et à bientôt !
White wolf : ouais, mais moi je suis pas très fan des Draco/Hermione. En fait pour moi Draco ne peut aller qu'avec Harry et Harry qu'avec Draco (et aussi parfois avec Snape, faut négocier !). Mais bon c'est vrai que la scène est sympa. Bye !
Pioupiou : salut ! ah je suis tout à fait d'accord avec toi. Draco est pour Harry, lol ! Mais en attendant les choses vont quand même un peu se compliquer, je te laisse lire la suite ! Gros bisous !
Daikyo : merci du compliment, même si je le mérite pas en entier. Ben ouais, le mérite revient avant tout à Azrael. Mais je suis contente que ma traduction te plaise. A bientôt !
Dumbledore : dans le contrat, pour que la rose germe il faut une relation sexuelle (ou tout ce qui s'en rapproche), n'oublies pas que le contrat a été fait pour qu'ils perdent leur virginité. Donc un simple baiser ne suffit pas. Il faut que ça aille beaucoup plus loin et c'est Hermione qui s'en ait rapproché le plus avec Snape. Et comme tu l'as dit l'amour n'a rien à voir dans l'histoire. La fic originale en est au chapitre 15 ce qui fait avec le découpage en plusieurs parties (car les chp sont plutôt longs) 32 chp. Normalement il est prévu 23 chapitres plus un épilogue. Pour Ron, encore un peu de patience, ça va bientôt venir. Là tout de suite tu vas voir la réaction de Harry et c'est pas triste ! Voilà gros gros bisous !
Ali : c'est un vrai plaisir de lire tes reviews, je suis toujours morte de rire ! Et pour les réactions de Harry et de Ron vis-à-vis d'Hermione, tu as tout deviné ! Et quand tu dis qu'elle va se prendre un Harry jaloux dans la gueule, tu crois pas si bien dire ! Alors à bientôt et gros poutoux !
Orange bleue marine : ta review m'a laissée un peu perplexe. Quand tu dis "un style et un fond de commerce que j'ai déjà vu sous un autre pseudo" je ne vois pas trop ce que tu veux dire. Je te rappelles que ce n'est pas moi l'auteur de cette histoire, je ne fais que la traduire. Mais même si cette histoire ne m'appartient pas, je la trouve quand même originale et pourtant j'ai lu des tonnes de fics ! Enfin apparemment tu as quand même l'air d'apprécier et je te remercie pour tous les compliments mais j'aimerais juste que tu m'expliques ce que tu voulais dire par là. A bientôt j'espère, bisous.
Khalan : merci beaucoup ! je te laisse lire la suite alors ! Kiss
Crackos : ouah 2 reviews ! merci ! Alors tu verras que le conservateur a quand même un grand rôle dans l'histoire même si c'est un perso vraiment horrible ! C'est vraiment une horreur ce type ! Sinon je suis bien contente que la suite te plaise autant. Alors à bientôt, bises !
Marine : ça va ? t'as réussi à tenir le coup ? bon j'essaierai de plus faire attendre aussi longtemps, promis ! Bisous
Ornella : kikou ! oui je trouve que c'est bien cette nouvelle entente entre Dray et 'Mione mais tant qu'ils ne s'embrassent pas ! Lol ! A plus, bisous !
Mika-chan : merci beaucoup de m'avoir mis dans tes favoris, trop flattée ! J'espère juste qu'après avoir lu la fic originale, tu seras quand même satisfaite de ma traduction ! Bisous !
Vif d'or : merci d'avoir pris du temps pour me laisser un autre message, c'est pénible tous ces bugs du site ! Alors je suis tout à fait de ton avis, Draco ne PEUT PAS embrasser Mione, c'est qu'avec Harry qu'il peut ! Moi aussi ça m'a fait un coup quand j'ai lu ça et après quand ils disent que c'était une erreur j'étais toute soulagée ! Merci pour tes encouragements. Gros bisous !
Caro : salut ! Contente d'avoir une nouvelle lectrice et que ça t'ai plu autant ! Ca me fait super plaisir. J'espère te lire très bientôt, bisous !
Jennyalissime : merci pour les compliments, et j'espère que la suite te plaira toujours ! Gros bisous !
Voilà je vais vous laisser avec la première partie du chapitre 6 avec au programme la réaction de Harry et la confrontation entre Mione et Sev après leur "folle nuit d'ivresse" ! Y'a du pétage de plomb dans l'air…
Bonne lecture !
CHAPITRE 6 : Cette corrosion (Part 1)
"Seul les morts ont vu la fin de la guerre" - PLATON
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L'air semblait avoir l'épaisse consistance de la mélasse. Severus Snape essayait de clarifier ses pensées comme il rabaissait sa main sur le corps de la jeune femme étendue au-dessous de lui. Elle haleta ; c'était le plus petit accroc de sa respiration, mais ce fut suffisant pour le rendre fou. Elle arqua son dos pour le rencontrer, ses petits seins, couronnés des plus doux mamelons roses lui étaient offerts et il pencha sa tête pour les embrasser chacun à tour, suçant doucement la chair tendue. Leurs mouvements étaient lents, trop lents, comme s'ils étaient une partie de quelque drogue remplie d'hallucinations, des êtres merveilleux se rassemblaient d'une manière ou d'une autre à ce moment, bien qu'il n'était pas sûr où ils avaient commencé ou comment ils étaient arrivés à être ici.
Elle poussa un cri, elle pantela et se contorsionna et il la tira vers lui, trouva sa bouche avec la sienne et festoya sur ses lèvres merveilleusement gonflées. Elle avait le goût d'anis et de réglisse, et sa langue impudique forçait son chemin dans sa bouche et commençait à explorer ses dents.
("Embrassez-moi")
("Je suis en train de vous embrasser")
("Embrassez ma bouche")
Etait-ce un souvenir ? Oui, oui cela devait être ça. Ils avaient bu, oui, durant toute la nuit. Etait-ce arrivé à ça ? Oui, cela devait.
Il était à l'intérieur d'elle, la baisant et elle le regardait, son sourire aguichant, ses yeux mi-clos, son visage en forme de cœur renversé, sa bouche gonflée légèrement ouverte. Elle ne ressemblait pas à elle-même, elle ressemblait à une tentatrice impudique. Mais qui était-elle ? Elle était étroite à l'intérieur, une chaleur de vierge, mais il ne pouvait pas se rappeler être entré en elle, ou comment ils avaient fait ça sur ce lit avec ses draps de satin emmêlés autour d'eux. L'air avait une qualité flottante. Il se sentait en apesanteur, pourtant il était ici, à l'intérieur de cette femme, la pénétrant, son pénis entouré par sa chaleur.
Il savait qui elle était.
"Hermione." Sa voix ne semblait rien de plus qu'un souffle d'air et elle ouvrit ses yeux un peu plus grands et sourit du sourire d'une séductrice… Et elle releva ses hanches pour rencontrer ses poussées.
Il jouit, dur en elle en d'abondants jets rapides qui menaçaient de ne jamais finir.
Et Severus Snape se réveilla.
Seul.
Il était catégoriquement seul. Il ne pouvait même pas déceler la moindre trace d'une odeur autre que la sienne. Ses yeux se lancèrent autour de la pièce, vérifiant les coins familiers, s'orientant lui-même et réalisant qu'il était en effet dans son propre lit, sur des draps en coton blanc tout frais, sous d'épaisses couvertures chaudes. Par la fenêtre il pouvait voir la lumière en train de disparaître du ciel et avec un sentiment déraisonnable de perte il réalisa qu'il avait dormi toute la journée.
Il devint bientôt conscient de la froide éjaculation figée dans son sous-vêtement et il plissa son nez comme une violente vague de dégoût le balaya. Avec ce dégoût vint des flashs de souvenirs. Des souvenirs qui pouvaient avoir été une partie d'un rêve. Ils devaient être une partie d'un rêve. Boire. Boire beaucoup trop. Le goût de l'Absinthe sur la langue d'une femme. Son contact et son parfum.
Hermione.
Il s'assit droit comme un piquet dans le lit, à nouveau tout désorienté. Il avait rêvé qu'il était en train d'avoir du sexe avec Hermione Granger ? Il y avait plus que ça. Il en était certain. Il avait fait quelque chose de terriblement mal, mais ce qu'était précisément cette chose, il n'en avait aucune idée. Il gratta son estomac de manière absente et courut une main en travers de ses cheveux graisseux avant de baisser les yeux sur la saleté qu'il avait fait de lui-même.
Que diable était-il en train de porter ?
Il se demanda pendant un moment juste comment il était parvenu à se mettre lui-même au lit. Il se rappelait être allé au petit déjeuner (et avec honte il se souvenait qu'il était encore très définitivement saoul à cet instant) et après ça il s'était senti malade.
Il avait vomi. Vraiment vomi. Vomi partout et quelqu'un avait tiré sa tête hors de la cuvette des toilettes et l'avait nettoyé. Le son d'un rire concerné se précipita dans son esprit. Minerva l'avait mis au lit.
Eh bien cela expliquait le choix des vêtements. Elle n'avait sans aucun doute été fortement amusée. Il était habillé d'un tee-shirt noir chiffonné avec écrit dessus 'Baises-Moi et Epouses-Moi Jeune"… un cadeau de Noël, de Lucius Malfoy en 1983, et ce qui ressemblait à un boxer en satin de Frost le Bonhomme de Neige, rouge vif avec des bonhommes de neige blancs et beaucoup de houx… un autre cadeau de Noël, cette fois de Albus Dumbledore, 1998. Il ne pouvait absolument pas se rappeler avoir jamais porté l'un ou l'autre dans sa vie. Maintenant il avait eu un orgasme dans ceux-là.
Ressentant un lourd sentiment de honte que Minerva l'ait déshabillé (et qu'il n'avait pas été en forme pour combattre ça), il balança ses longues jambes pâles hors du lit et alla à petits pas à travers la pièce en train de s'assombrir vers la salle de bains. Attaché avec un ruban adhésif sur la porte il y avait un billet.
'Cher Severus,
J'ai mis un remède pour la gueule-de-bois sur le lavabo à côté de la baignoire. Si tu n'es pas debout vers 5 heures cet après-midi, je viendrais te réveiller. Je t'apporterai à dîner plus tard. S'il te plaît rappelles-toi que le nouveau Maître des Sports arrive ce soir. Je veux que tu viennes à la salle des professeurs pour le rencontrer.
Minerva
PS : je ne t'ai pas vu nu depuis que j'ai dû te repêcher de cet arbre où James Potter t'y avait échoué quand tu avais 13 ans. Mon dieu, comme tu as grandi.'
Faites confiance à Minerva pour juste avoir ajouté cela. Il se sentait lui-même devenir rouge vif et il tira la note de la porte et la froissa en boule. Il avait tout oublié sur le nouveau Maître des Sports. Il ne pouvait toujours pas croire que après toutes ces années, Bibine avait finalement annoncé ça un jour. Elle était seulement restée jusqu'à ce qu'un remplaçant convenable puisse être trouvé, et comme Dumbledore ne pensait pas que Ludo Verpey était un remplaçant convenable, ils avaient attendu pendant des mois. Tant que Severus avait commencé à présumer que la vieille Bibine resterait.
Le remplaçant de Bibine arrivait ce soir et il avait promit qu'il irait le saluer. Severus grogna. Il rencontrerait le pauvre andouille bien assez tôt, pourquoi devait-il le faire ce soir ?
La potion gueule de bois était en effet sur le lavabo à côté de la baignoire et en dépit de se sentir bien, il la but pour une sensation de bien-être supplémentaire. Il enleva le tee-shirt choquant et le caleçon résolument collant et entra dans la douche. Aussitôt de très chauds jets d'eau l'arrosèrent et il soupira à un des quelques plaisirs que sa vie fournissait en réalité. Il aimait la plomberie de Poudlard. Il ferma les yeux pour jouir de la sensation, mais dans l'œil de son esprit il vit la ligne de sa mâchoire, le tour de son nez et le gonflement sensuel de sa bouche.
Hermione.
Il fut en érection dans les secondes.
"Elle est une enfant Severus," ronchonna-t-il, mais, à la différence des autres fois quand cette chose même se produisait, il ne put pas pousser l'image hors de sa tête. Il sentit pendant un moment comme si d'une manière ou d'une autre il la connaissait intimement, il pouvait l'entendre rire, entendre sa voix dans sa tête ("racontez-moi une histoire"), sentir la façon dont son corps semblait s'emboîter dans la courbe du sien, la dureté de ses mamelons tendus, son étroite humidité.
Il avait mis ses doigts dans la jeune fille.
Oh Dieux il avait fait ! Il l'avait touché. Il l'avait fait jouir.
"Oh putain non !" Il resta complètement immobile sous le jet continu d'eau chaude pour le plus long des moments. Pas prêt à fermer ses yeux à moins d'apercevoir une fois encore ce qui lui était expressément interdit. Il se tenait là, la bouche ouverte, désespérément en érection et les yeux grands ouverts. Il ne pouvait pas avoir fait cela. Il ne devait pas. Il ne peut pas l'avoir fait !
Mais il l'avait fait et il savait qu'il l'avait fait à cause de tous les regrets du petit déjeuner qui revenaient à lui avec la clarté du cristal. C'était mal. C'était très, très mal. Puis d'autres pensées lui vinrent. Avait-elle aimé ça ? Lui avait-il donné assez de plaisir ? Est-ce qu'elle se réveillerait et souhaiterait que sa vie soit finie quand elle réaliserait qu'elle avait embrassé son répugnant Maître des Potions ? Essaierait-elle de se pendre quand elle réaliserait qu'il avait mis ses doigts à l'intérieur d'elle ?
Son pénis était en train d'exiger qu'il fasse attention à lui, refusant de revenir à son état normalement flasque sans une sorte de libération. A contrecœur (bien qu'il en frissonnait d'anticipation) il descendit sa main et enroula ses doigts autour de son sexe et commença à se caresser lui-même rudement, en se représentant son visage comme il s'amenait lui-même à son second orgasme de la journée.
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Harry avait, juste comme il avait craint, été associé avec Ginny pour le duel. En tant que tel, il n'avait rien appris du tout aujourd'hui. Ginny l'avait regardé avec les mêmes yeux blessés dont elle s'était servi l'année dernière et lança son pire vers lui. Il avait, bien sûr, facilement dévié tout ce qu'elle essayait et ne lui avait rien renvoyé de sérieux. Le fait était, constata-t-il, que sans Draco, le Duel était en réalité incroyablement ennuyeux.
Ce n'était pas la faute de Ginny. Elle était une duelliste raisonnablement habile. Mais il y avait une différence entre le duel et le combat. Harry avait été entraîné par Dumbledore à se battre, et combattre jusqu'à la mort. Draco avait été entraîné par Lucius Malfoy à se battre, et combattre jusqu'à la mort. Cela ne demandait pas un génie pour comprendre qu'ils étaient de parfaits partenaires d'entraînements. Il constata lui-même qu'il lui démangeait de lancer avec force quelque chose de vraiment mauvais à Ginny, n'importe quoi, juste pour le fun. Il savait aussi qu'il n'y avait pas moyen qu'elle serait capable de dévier la moitié de ce qu'il pouvait lui lancer, aussi il garda cela simple, en réprimant un baillement. Il aurait pu, décida-t-il, lire un livre et encore sortir vainqueur.
Aussi, ayant terminé la Défense contre les Forces du Mal ce jour-là avec peu de sentiment de réalisation, Harry déclina l'idée d'aller regarder les Gryffondor jouer au Quidditch au profit de retourner à la tour pour étudier. C'était tout ce qu'il semblait faire ces jours-ci. Etudier. Il se demandait si c'était ce que c'était comme d'être Hermione et décida qu'elle devait avoir une existence plutôt terne. Il avait besoin que quelque chose se passe, quelque chose pour donner une petite étincelle à sa vie. Peut-être que c'était pourquoi il avait jeté la prudence au vent et avait embrassé Draco. D'ailleurs, il pouvait avoir juste été en train de prouver sa propre idiotie.
Regarder l'entraînement des Gryffondor servirait seulement à souligner le fait qu'il ne pouvait pas jouer et de tous les récits, les Serpentard étaient en train de donner des coups de pieds à leurs culs cette année. Ron était d'accord avec le sentiment de Harry et ils s'étaient dirigés tous les deux vers la tour. Ron avait une sorte de rendez-vous avec une femme mystère dont il ne voulait pas divulguer le nom, aussi Harry pouvait seulement supposer qu'il la connaissait. Il semblait assez enthousiaste de se préparer pour ça et donc ils étaient retournés à la tour dès que les cours furent finis, pour changer de robes et se préparer pour le dîner afin que Ron puisse partir pour 'satisfaire les termes du contrat'.
Toutes les pensées de Draco et les voix sombres qui remplissaient souvent sa tête furent bannies pendant un court moment et Harry était content de se promener dans les couloirs de retour vers la tour avec Ron dans une sympathique camaraderie - comme s'ils étaient gosses à nouveau et qu'ils n'avaient pas atteints ce stade de jeune âge adulte où ils remarquaient au décuple les fautes de l'un et de l'autre et essayaient désespérément de les ignorer. Tout était bien jusqu'à ce qu'il rentrent dans la salle commune.
Draco se projeta en arrière d'Hermione comme si elle l'avait brûlé et ils se tournèrent tous les deux pour faire face à Harry et Ron, leurs visages des masques de culpabilité, Hermione ayant à la perfection l'expression 'le cerf attrapé dans les phares'. La bouche de Ron était en train de travailler pour s'ouvrir et se ferma comme il luttait pour parler, le choc tournant rapidement à la colère.
Draco avait l'air modérément embarrassé et coupable, il ne regardait pas Ron ou Hermione. Il était en train de regarder Harry avec un certain intérêt, se demandant exactement quelle sera la réaction de Harry. Harry regardait fixement en retour, ses yeux vacillant de Draco à Hermione et en arrière à nouveau, essayant de traiter ce qu'il avait vu. Hermione avait embrassé Draco, mais toute sa chevelure avait dissimulé juste là où elle l'avait embrassé. Est-ce que cela avait été sa joue ? Chers Dieux faites que cela avait été sa joue ! Un gros nœud se formait dans le creux du ventre de Harry et commença à se tordre et s'enrouler et à faire mal. Ses propres incertitudes lui disaient qu'elle avait embrassé la bouche de Draco. Il s'était rongé les sangs sur Draco toute la journée et maintenant il le trouvait ici avec sa meilleure amie, une de ses meilleurs amis, bientôt une ex-amie.
"Oh mon Dieu," Ron avait trouvé sa voix, "Qu'est-ce qui se passe bordel ?"
La voix semblait lointaine et caverneuse pour Harry. A quoi est-ce qu'ils étaient en train de rire, pourquoi avaient-ils ri comme ils s'embrassaient ? Elle s'était penché, elle avait mis sa main sur son épaule et elle l'avait embrassée (sur la joue ? La bouche ?) et elle avait chuchoté quelque chose. Qu'avait-elle chuchoté ? De quoi ils étaient en train de rire ?
"C'est lui ?" était en train de demander Ron à Hermione, "c'est avec lui que tu étais la nuit dernière ? Ce morceau de merde ?"
"De quoi est-ce que tu parles ?" La voix de Hermione sonnait aiguë et confuse. Il y a une minute elle riait, maintenant elle était en train d'être criée dessus par Ron.
"Le contrat," jeta Ron, "tu as fais un formidable boulot sur ça, tu devrais aller vérifier ça. Il nous raconte quand tu tournes autour de quelqu'un, ce n'est pas que le putain de gros suçon sur ton cou ne trahirait pas ça !"
La main d'Hermione vola à son cou et elle commença à bredouiller une réponse qui fut perdu pour Harry et Ron. Harry pâlit comme s'il avait été vidé de son sang. Est-ce que cela avait été Draco avec qui Hermione était la nuit dernière ? Avait-elle été là, quelque part dans la pièce, à être le simple témoin du baiser insensé de Harry ? Etait-ce de cela qu'ils étaient en train de rire ? Etaient-ils en train de rire de lui ?
"Je ne peux pas croire tes goûts," cracha Ron, "après Krum j'ai su que tu appréciais les mauvais garçons, mais c'est ridicule. Tu laisses ce putain de rebut te toucher ! Je ne pensais pas que tu allais t'enfoncer dans le caniveau juste pour réussir ce deal."
Hermione jeta sinistrement un regard furieux à Ron et fit la pire chose qu'elle pouvait faire dans ces circonstances. "Ne le traites pas de rebut Ron, il ne t'a rien fait."
Tandis que Draco fut surpris que Hermione avait en réalité tenu tête pour lui, ses mots semblaient confirmer le pire pour ses amis. Harry regarda les deux avec horreur.
"Etait-elle là ?" demanda soudainement Harry, coupant Ron à mi-phrase.
"Tu as une fausse idée," répondit Draco avec calme.
"ETAIT-ELLE LA ?" beugla Harry.
"J'étais où ?" plaida presque Hermione, effrayée par l'expression sur le visage de Harry et le pur volume de ses mots. Elle se demanda pendant un moment si c'était ce à quoi il ressemblait quand il s'était tourné vers Voldemort dans cette bataille finale, elle n'aurait pas été surprise que c'était ça.
Harry se tourna vers elle, les yeux étincelant de pure haine. "Etait-ce amusant ?" demanda-t-il, "où étais-tu cachée ? Tu as eu un bon rire quand je suis parti ?"
"H-H-Harry, tu as tout faux. Nous étions en train de parler au sujet du travail scolaire, les Métamorphoses, je le jure…" Elle était au bord des larmes, elle ne savait pas ce qu'elle pouvait dire qui arrangerait ça.
"Les Métamorphoses ?" Ron rit désagréablement, "tu as babillé sur les métamorphoses avec moi pendant des années et tu ne m'as jamais embrassé pour ça."
"Peut-être que c'est parce que tu es un crétin à face de belette," répliqua Draco. Il était tout à fait en train de prendre plaisir à ça. Il n'avait jamais été là auparavant pour voir les trois se disputer et Harry était aussi jaloux que le péché… ce qui mettait Draco dans une très bonne position en effet. Il ne pouvait pas s'empêcher de sourire d'un air supérieur.
"Je n'étais pas en train de te parler, la Fouine" siffla Ron. Draco garda son sourire suffisant sur son visage et haussa les épaules.
Hermione se tourna désespérément vers Harry, il était d'habitude le plus raisonnable des deux et elle espérait que sa rationalité prévaudrait maintenant. "Draco me demandait qui m'a donné le suçon, nous avons ri sur ça, je lui disais que je lui dirais qui. C'est tout, ça l'est vraiment."
Ses espoirs étaient vains. "Oh ?" Les yeux de Harry se rétrécirent, "Je croyais que vous étiez en train de discuter sur les métamorphoses ?"
"Nous l'étions," cria-t-elle faiblement.
"PUTAIN NE ME MENTS PAS !"
Hermione fit un pas en arrière de Harry qui semblait maintenant être la rage personnifiée. Il n'y avait rien du raisonnable Harry en lui à présent. "Je ne le fais pas," dit-elle, les larmes brûlant ses yeux, "je ne suis pas en train de te mentir."
"Elle n'était pas là, Harry," Draco était toujours paisible, toujours souriant, "tu as le mauvais bout, rien ne s'est passé, tu vas seulement te couvrir de ridicule si tu continues ça."
"VA TE FAIRE FOUTRE !" Harry donna un coup dans la poitrine de Draco. "VA TE FAIRE FOUTRE ESPECE DE PUTAIN DE SALAUD !"
Draco rit, "Harry," dit-il.
"VA TE FAIRE FOUTRE !"
Draco haussa les épaules facilement et se tourna vers Hermione, "Je te parlerais au sujet du duel demain." Il jeta un ricanement à Ron et Harry qui était hérissant de colère, "n'essaie même pas de le raisonner," il accusa Harry, "laisse-le se calmer et s'arrêter d'agir comme un stupide petit garçon."
"Espèce de salaud," siffla Harry, il sortit sa baguette et la pointa sur Draco.
Draco ne recula pas, il ne sortit pas sa propre baguette, il regarda simplement la masse tremblante de furie qu'était Harry et haussa un sourcil. "Qu'est-ce que tu vas faire Harry ?" Il dit d'une voix traînante, "tu vas me jeter un sort parce que je pourrais ou ne pourrais pas avoir embrassé une de tes amies ?"
Harry ne dit rien pendant un moment, en effet, pendant un moment il ne pouvait pas parler du tout, puis finalement il cracha, "tu es une ordure, Malfoy. Tu n'es rien que le répugnant fils d'une sale ordure de Père qui mérite tout ce qu'il est en train d'avoir. Tu ne la retouches plus, tu ne souilles aucun de mes amis en les touchant."
Le sourire revint sur le visage de Draco, rendant davantage furieux Harry, "D'accord alors," dit-il, "je ne reposerai plus jamais un seul doigt sur toi ou tes amis."
"Bien," c'était Ron maintenant, "J'aurais détesté devoir laisser tomber un ami parce qu'il était contaminé par de la saleté comme toi."
Le sourire de Draco se tordit en un sourire malveillant et catégoriquement diabolique, "Vraiment, eh bien si c'est ce que tu fais quand je les touche, tu devras en fait renier ta sœur, maintenant n'est-ce pas ? Je dois dire qu'elle n'était pas un si mauvais coup étant donné la famille qui l'a élevée, mais je suppose qu'elle aura une fabuleuse carrière devant elle, tu ne crois pas ?" Avec ça il quitta la pièce, faisant ainsi sagement avant que Ron puisse en réalité recouvrer assez ses sens pour lui jeter un sort.
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Contrairement à l'opinion populaire à l'école, Snape non seulement se baignait mais il lavait aussi ses cheveux. D'implacables taquineries dans sa jeunesse lui avait donné une fixation presque fanatique sur l'hygiène personnelle, il était, si rien d'autre, remarquablement propre. Malheureusement ses cheveux et sa peau se moquaient réellement de ce qu'il faisait et en dépit de ses traitements réguliers, il semblait graisseux, il en avait toujours l'air. Quelqu'un qui en réalité était assez proche de lui certifierait qu'il ne sentait certainement pas mauvais, en fait, il sentait réellement très bon. Minerva l'avait convaincu il y avait quelques années de lui faire des parfums pour elle, basé sur le fait qu'il faisait le sien avec un si incroyable talent. Si tout le reste échouait il pouvait toujours aller dans le commerce du parfum… L'idée l'horrifiait, mais il pouvait toujours avoir recours à ça.
Au fil des ans il avait résisté à toutes les tentatives de gens bien attentionnés pour corriger ses imperfections physiques. Il pouvait être obsédé par être propre, mais il refusait carrément de s'assujettir à une myriade de potions qui le ferait paraître mieux qu'il n'était. L'idée même rappelait de tels repoussants dandy comme Gilderoy Lockhart et il affirmait souvent que s'il commençait avec toutes ses bêtises, les robes lilas ne seraient pas trop lointaines. Il frissonna à la pensée. Il avait l'air menaçant, il était effrayant, il aimait ça de toute façon. Il n'avait jamais été beau et cela ne le dérangeait pas.
Aussi pourquoi était-il en train de penser à ça maintenant ?
Hermione. Dieux, à quoi avait-il été pensé ? Ou peut-être qu'il n'avait pas réfléchi et c'était pourquoi il était dans cette situation fâcheuse. La balle était très nettement dans le terrain de la jeune fille parce qu'elle pouvait le mettre hors de Poudlard avec un mot très bref au Directeur. Il avait deux options. Il pouvait être de façon écœurante gentil avec elle, peut-être même offrir de lui donner des notes parfaites pour ses ASPICS… par l'enfer, il donnerait même à Potter des notes parfaites pour ses ASPICS… si elle gardait sa bouche fermée. Mais ce n'était pas dans sa nature de faire ça et il soupçonnait qu'elle n'accepterait pas ça non plus. Donc la seconde option était de la menacer pour qu'elle ne parle pas. Il pouvait faire ça. Il était un professionnel aguerri de l'intimidation.
Sauf qu'il ne voulait pas l'intimider. Le fait était qu'elle avait éveillé quelque chose de longtemps endormi à l'intérieur de lui. Le désir. Le désir pour une femme. Le désir de rendre quelqu'un heureux et d'être rendu heureux soi-même. Avec cette fille, cependant, il ne pourrait jamais avoir cela. Elle était son étudiante, elle était trop jeune, elle était inexpérimentée dans les façons du monde, elle était une petite je-sais-tout Gryffondor, qui était la meilleure amie de ce morveux de Potter et avait fait de sa vie un enfer durant sept ans et quelque. Eh bien, ce n'était pas entièrement vrai, elle n'avait pas fait de sa vie un enfer en tant que tel. Si quelqu'un était coupable de ce crime c'était probablement lui-même… ou au moins Potter.
Son plus grand souci était qu'elle se réveillerait, réaliserait ce qui s'était passé et déciderait que la vie ne vaudrait plus la peine d'être vécu. Il n'avait pas eu de sexe depuis à peu près dix ans et c'était vraisemblablement parce que la dernière fois était si extrêmement épouvantable qu'il ne pouvait pas s'amener à le refaire. Il avait, sur les pressions d'un ami, visité un bordel local. Seulement pour prendre une fille qui se trouva être une ancienne élève (et s'il y réfléchissait vraiment, toutes les jeunes femmes du bordel de Pré-au-Lard, ou même de n'importe où en Angleterre, devaient être des anciennes étudiantes de Poudlard) et elle est devenue tellement traumatisée de devoir baiser le Professeur Snape qu'il était encore en train de payer pour sa thérapie.
Oh Dieux, ne la laissez pas penser que je l'ai forcé.
C'était l'autre problème, et si elle pensait sincèrement qu'il l'avait forcé ? Il ne l'avait pas fait, il en était sûr, mais les preuves n'étaient pas bonnes. Ils étaient enfermés dans sa réserve privée, buvant sa planque personnelle d'Absinthe extrêmement fort.
Il se regarda dans le miroir, un bon miroir moldu qui ne faisait pas de bruit sur son apparence, sa personnalité ou son comportement, et il souhaita pour la première fois depuis son enfance qu'il soit une meilleure personne qu'il n'était. Il balaya ensuite la pensée, se regarda d'un air menaçant et se redressa de toute sa taille.
Se sentant davantage comme son soi habituel, il marcha d'un air majestueux à travers sa chambre, tout en enfilant ses robes et se préparant à partir et souffrir à travers le dîner avec Minerva riant à ses dépens. Avant qu'il n'atteigne la porte il vit une lettre siégeant sur sa table de chevet. S'y rendant rapidement il examina le lourd parchemin crème. Le sceau était un M orné enlacé dans un enchevêtrement de roses. Il ouvrit la lettre et lut son contenu. Puis il s'effondra dans une chaise à côté de sa cheminée vide.
Narcissa était morte.
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"Ginny ?" dit Ron dans le choc.
"Il était sans doute juste en train de déconner," dit Hermione, tentant de rassurer Ron en dépit du fait qu'il était si furieux contre elle qu'il voulait la voir pourrir en enfer.
"Ginny ?" Il ne pouvait pas le croire.
"Il a seulement dit ça pour t'atteindre."
"Ginny ?"
Harry se retourna vers Hermione, sa baguette dangereusement près de son visage. "Alors qu'est-ce qui s'est passé ?" demanda-t-il, essayant de contrôler sa voix, essayant de se calmer.
"Rien, Harry, honnêtement il ne s'est rien passé."
"Alors avec qui tu étais la nuit dernière si ce n'était pas lui ?"
Elle chercha pour une réponse.
"Ginny ?" dit Ron, toujours dans le choc de la révélation.
"LA FERME !" hurla Harry à son ami, qui instantanément revint brusquement à ses sens.
"Putain je vais la tuer !" déclara Ron.
Harry roula ses yeux et frappa du pied impatiemment. "Tu n'as pas un rendez-vous ou quelque chose pour lequel tu es supposé te préparer ?"
Ron regarda Harry, choqué par le ton et décida que c'était mieux de tirer sa révérence de cette dispute. "Ouais," dit-il, en donnant à Hermione un regard mauvais, "Je tuerai Ginny demain. Tu ferais mieux d'espérer que je ne te tue pas."
Ce fut maintenant au tour d'Hermione de rouler ses yeux, comme si Ron allait tuer quelqu'un. Ron donna à Harry un regard encourageant, espérant s'assurer que Harry continue à réprimander Hermione pour avoir fait l'impardonnable avec l'inconcevable, et il disparut dans sa chambre à coucher pour se changer.
Harry regarda furieusement Hermione. "Alors ?" Il questionna, "qui était-ce ?"
"Rien ne s'est passé," dit-elle calmement.
"Avec qui tu étais ?" demanda Harry de façon entêtée.
"Pas avec Draco Malfoy."
"Alors qui ?" Sa colère était à nouveau en train de monter, elle pouvait l'entendre dans sa voix et le fait qu'il était redevenu rouge.
"Personne d'important."
"Tu vas me dire qui diable c'était ou je te jure que je vais faire quelque chose que je regretterai plus tard."
Elle frissonna, sa bouche s'assécha et elle dit dans une voix qui s'étranglait, "Snape."
"PUTAIN NE ME MENTS PAS !" Il la frappa. Fort. La cognant sur le côté avec une telle force que sa tête claqua contre la cheminée et elle tomba lourdement, choquée, par terre. Des larmes coulèrent le long de son visage avant même qu'elle réalise qu'elle était en train de pleurer et pendant un moment elle ne put pas bouger ; la douleur envahissait chaque partie de son crâne et elle s'assit juste là, incapable de croire qu'il l'avait frappé.
Harry sentit la colère le quitter et fut instantanément remplacée par l'horreur de ce qu'il avait fait. Il tendit la main vers elle. "Oh Dieu, 'Mione, je suis tellement désolé."
Elle le regarda avec de grands yeux et se tira loin de son contact, l'expression facilement reconnaissable de peur écrite sur tous ses traits. "J'ai une retenue," sanglota-t-elle, "je dois me préparer."
"Mione, je suis désolé."
Elle se mit sur ses pieds et s'enfuit de la pièce.
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"Comme vous pouvez le voir Mr. le Ministre, la collection semble très belle, vraiment très belle."
Cornelius Fudge regarda le Conservateur Archibald Semeuse et immédiatement il lui fit penser à Barty Croupton. Pas autant de par son apparence, mais par la méticulosité de sa personne. L'homme semblait capable de repérer même le plus petit, le plus insignifiant morceau de peluche sur ses robes. Ses robes étaient repassées de très près. En regardant attentivement, Fudge pouvait voir que chaque pli avait un parfait faux pli enfoncé.
Fudge hocha la tête, "Cela a l'air impressionnant Conservateur, l'entrée est excellente. Le rare Memorabilia de Magie Noire conduisant aux Mangemorts est très intelligent." Son regard se tourna nerveusement vers les Mangemorts dans leurs vitrines de verre. "Bonté divine, ils sont effrayants, n'est-ce pas ?" Il rit pour cacher le frisson qui courait le long de sa colonne vertébrale.
Avec ses yeux se déplaçant de Mangemort à Mangemort, Fudge se faufila lui-même plus près de la vitrine renfermant Lucius Malfoy et le dévisagea ouvertement. Combien de pots-de-vin avait-il pris de cet homme ? Combien de 'contributions' Malfoy avait faites pour sa campagne ? Fudge sourit, dans la vitrine, le silence était en or. Malfoy semblait maigre et pâle. Là où les autres Mangemorts regardaient fixement aveuglément et pouvaient presque avoir été en paix, Malfoy avait de sombres taches sous les yeux. En regardant dans ses yeux Fudge fut effrayé. Ils n'étaient pas les vitreuses choses semblant mortes qui siégeaient comme des billes dans les têtes des autres. Les yeux de Malfoy étaient clairs, inquiets, et intelligents. Il frissonna à nouveau, sûrement que c'était peut-être parce que les yeux de Malfoy étaient gris, la couleur d'un ciel orageux, peut-être que c'était la raison pour qu'il n'ait pas l'air aussi mal que les autres dont les yeux étaient autrefois plus clairs ou plus foncés.
"Ils bougent ?" demanda Fudge au Conservateur.
"Parfois," Semeuse rejoignit le Ministre, plus qu'heureux de parler de son spécimen préféré. "C'est très rare, parfois c'est de simplement fermer leurs yeux pour dormir."
"Donc ils ne parlent jamais alors ?"
"Non, ils ne peuvent pas. C'est la nature du Baiser, Mr. le Ministre."
Fudge sourit et regarda en arrière vers Malfoy, considérablement soulagé mais toujours déconcerté par la clarté de ses yeux. "Vous les avez admirablement nettoyés," dit-il en cachant son malaise, "peut-être un peu trop bien. Je ne sais pas comment les gens prendront ça qu'ils aient l'air aussi bien."
"Je dois le concéder, une fois que j'ai commencé à enlever la saleté, je n'ai pas pu me reposer jusqu'à ce que j'ai fini. Je pense que vous serez d'accord, j'ai trouvé des petits trésors." Semeuse ronronnait presque, son regard se focalisait entièrement sur Malfoy.
Fudge regarda étrangement le Conservateur. La salle était en train de l'avoir et le Conservateur parlait presque affectueusement aux Mangemorts. Ils ressemblaient à des poupées de porcelaine surdimensionnées pour Fudge, qui ne pouvait pas supporter plus longtemps les yeux fixes. "Des trésors ?" Il fronça les sourcils, "je suppose qu'on peut les appeler comme ça. Je crois réellement que nous devrions avancer jusqu'à la salle suivante Conservateur."
Semeuse sourit légèrement et conduisit Fudge depuis la Chambre des Mangemorts. "Vous devez me pardonner, Mr. le Ministre. Je ne les remarque pratiquement plus, mais je sais que vous vouliez qu'ils paraissent déconcertants et je crois que vous conviendrez que j'y ai réussi."
"Oui, certainement."
"Je dois admettre que je me perds moi-même dans les collections et pour moi, ils sont juste des spécimens. Je sais que ça peut sembler terrible, mais je dois dire qu'ils ne me font plus l'effet de personnes. Ils sont comme morts et aussi fascinants que des momies."
Fudge acquiesça, "Pour travailler de si près avec eux je suis sûr que vous pensez à eux de la bonne façon. Si vous vous appesantissez sur ce qu'ils étaient, vous pourrez trouver cela difficile de vous charger de l'exposition. Prenez Malfoy par exemple, le bras droit du Seigneur des Ténèbres, vous saviez cela ?"
Semeuse sentit la colère et l'anxiété se lever. "Non," dit-il, "Je sais qu'il était important pour le Seigneur Sombre, mais je ne savais pas quel rôle il jouait."
"Eh bien, il était le pire des pires. Une nature mauvaise. Le monde est mieux débarrassé de lui."
Semeuse obligea sa rage à diminuer. Plus tard il descendrait son Ange et le baignerait, laverait ses cheveux et verserait une potion de sommeil au fond de sa gorge. L'Ange semblait fatigué, il avait besoin de dormir, il avait besoin de repos.
"Ici au Musée," continua le Ministre, en accélérant l'allure et sonnant comme s'il était sur le point de se lancer dans un discours de campagne politique, "les Mangemorts peuvent être éducatifs, une histoire de mise en garde si vous voulez, un avertissement. Dans cet état ils peuvent rendre à la société ce qu'ils ont essayé de détruire."
S'emparant de l'opportunité avec son habituel impeccable timing, Semeuse dit d'un air pensif, "Oui Mr. le Ministre, vous avez absolument raison, cela sera presque dommage quand le temps viendra de mettre fin à cela."
"Mettre fin à cela ? Je ne comprends pas ce que vous voulez dire."
"Après l'exposition," expliqua Semeuse, "Je crois savoir que les spécimens serons retournés à leurs familles."
"Oui. Ou à Azkaban si leurs familles ne veulent pas qu'on les leur rende." Fudge retourna à son habituelle personnalité joviale, "Je dois vous dire, la majorité d'entre eux retournera à Azkaban, la plupart des familles ont sagement décidés de ne pas être eux-mêmes associés avec ces… lies… de la société."
Semeuse sentit son courage prendre son essor. "Eh bien, c'est un peu une honte. Je veux dire, ils sont tous des Sangs-Purs aussi bien que des Criminels et ce serait une telle contribution si, au lieu de les renvoyer à Azkaban, vous les laissez ici, comme une partie de la collection permanente."
"La collection permanente ?"
Semeuse se sentait comme s'il était en train de mener un petit enfant à une conclusion inévitable, "Oui Mr. le Ministre, ici au Musée nous nous énorgueillons de l'excellence de notre collection permanente. Il n'y a pas d'autres Musées dans le monde qui a une collection de Mangemorts ou de Sorciers Sangs-Purs et cela semble un gaspillage d'en avoir une parfaitement bonne en train de pourrir à Azkaban. Pensez à ça Mr. le Ministre, pensez aux générations futures de notre espèce que nous pouvons éduquer."
Fudge était en train d'opiner, "oui, oui je vois."
C'était plus facile que Semeuse pensait. Il avait craint d'avoir besoin d'utiliser l'Imperio et il ne voulait pas vraiment l'essayer sur le Ministre de la Magie en personne. "Cela sera un testament pour vous, Mr. le Ministre."
"Oh ? Comment cela ?"
"Pensez à cela, Cornélius Fudge, le Ministre qui a abattu le Seigneur Sombre Voldemort et qui a soumis ses Mangemorts. Ici ils sont, votre réussite, à tout le monde de le voir."
Cela le scella. Donnez au Ministre et non au jeune Potter le crédit pour avoir abattu le Seigneur Sombre et observez-le faire tout ce que demandait Semeuse.
"Oui !" s'exclama Fudge, les yeux brillant d'excitation, "Excellente idée, je vais prendre des dispositions immédiatement."
"Merci, merci Mr. le Ministre, vous êtes l'image-même de la bienveillance." Semeuse sentait sa peau commencer presque à s'empourprer de triomphe. Il regarda en arrière dans la salle où il pouvait voir son Ange baigné dans la lumière et languissait de caresser la chair chaude.
"Bien sûr, Malfoy sera une perte, mais je suis certain de pouvoir trouver un autre pour le remplacer."
Semeuse se figea, "Mr. le Ministre ? Malfoy une perte ? Je croyais que vous disiez que les familles ne les voulaient pas ?"
"Non, non. La plupart des familles ne les veulent pas. Mais j'ai bien peur que le fils de Malfoy ne veuille que son Père lui soit retourné."
Un fils ? Son Ange avait un fils qui voulait qu'il revienne ? "Je vois," il se força à rester calme et regarda l'Ange avec un sentiment douloureux de panique. "Cela serait un terrible dommage, Mr. le Ministre. Mr. Malfoy là est vraiment le couronnement de la collection. Comme vous avez dit vous-même, le Bras Droit de Voldemort."
"Eh bien," dit Fudge," le garçon est à Poudlard, peut-être qu'il pourrait être persuadé. Ensuite il y a toujours l'argent," Fudge rit, "l'argent a toujours été quelque chose que les Malfoy comprenaient."
Bien sûr ! Il n'y avait rien de si facile. Le jeune Malfoy était à l'école, un enfant, facile à convaincre et le Musée avait de l'argent qui pouvait être utilisé pour acquérir quelque chose de si important comme le couronnement dans une Collection majeure. Les enfants sont facilement influençables et Semeuse ne voyait rien de plus facile que de persuader un garçon qu'il n'avait vraiment pas besoin du fardeau d'un Père Mangemort qui avait été embrassé par un Détraqueur. Le regard du Conservateur devint à nouveau paralysé sur l'Ange dans son écrin de verre et il sourit à ses yeux gris.
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Harry était assis dans la Salle Commune déserte en se désolant sur son sort et se posant des questions qu'il avait évité depuis des mois. Qu'est-ce qu'il était exactement devenu ? Qu'est-ce que Dumbledore avait fait de lui ? Il avait surpris tant de bribes de réflexions de gens passant près de lui. Des mots et des voix qui remplissaient sa tête. Il aurait dû mourir, il n'aurait jamais dû survivre, il aurait dû mourir comme il était supposé faire. Ils avaient fait de lui leur arme et comme toutes les armes, il aurait dû être détruit une fois que son utilisation était passé.
Ron l'avait traîné pour le dîner et l'avait soumis pour une bonne heure de divagations au sujet d'Hermione et combien elle n'était rien à part dégoûtante pour avoir touché Malfoy. Ron avait ensuite dépisté Ginny et lui avait assez braillé dessus, et si cela n'avait pas été pour le rendez-vous de Ron, Harry était sûr que la dispute qui s'ensuivit aurait continuée toute la nuit. Ils étaient ensuite retournés à la tour, Ron continuant sa divagation tout le chemin avec Harry qui hochait la tête de façon obéissante à tout ce que Ron disait. Oui, Malfoy était un con répugnant à face de fouine. Non il ne comprenait pas à quoi Hermione était en train de jouer. Oui, Malfoy était une horreur consanguine de sang pur. Non, il ne savait pas pourquoi Ginny avait rabaissé le nom de famille et avait couché avec lui. Oui, Malfoy méritait de mourir d'une mort lente et douloureuse. La divagation continua sans fin.
Harry s'arrêta d'écouter, il continuait juste à opiner et à faire des bruits d'approbation et à penser à pourquoi diable il avait été si stupide. Il avait embrassé Draco Malfoy et ensuite il avait frappé Hermione parce qu'elle faisait la même chose. Son estomac lui faisait mal à l'idée de la bouche d'Hermione sur celle de Draco, faisant la même chose avec la langue de Draco que Harry avait fait la nuit dernière. Il repoussa cette pensée aussi vite qu'il put. Harry l'avait frappé assez fort pour la faire tomber et vraiment lui faire mal.
Ils étaient de retour à la tour à temps pour voir Hermione se précipiter dehors pour sa retenue. Elle avait stoppé, et fit pour dire quelque chose mais se détourna rapidement et descendit le couloir.
"Salope !" appela Ron après elle et elle se retourna. Harry empoigna Ron et chargea dans la salle commune, ne voulant pas voir l'expression blessée sur son visage pendant plus longtemps.
Ron avait vérifié son reflet, dérangé ses cheveux, aimé ce qu'il voyait et sortit pour son rendez-vous, en disant à Harry de ne pas l'attendre en lui donnant un clin d'œil salace. Harry sourit en dépit de lui-même. Une fois qu'il fut parti, Harry resta seul dans la tour désertée, laissé à ses pensées, des choses qu'il avait évité comme un lâche. Autant pour le Héros Gryffondor.
La sensation de sa main se connectant avec le visage de Hermione. Cette douleur cuisante contre sa paume ce qui avait dû lui faire beaucoup plus mal. Pourquoi cela avait-il senti si bon ? Pourquoi cela avait-il senti si sacrément bon de frapper quelqu'un ? De lui faire mal ?
Qu'est-ce que je suis devenu ?
"Une arme devrait être démantelée, toute cette puissance ne devrait pas être autorisée à s'envenimer." Où avait-il entendu cela ? Le souvenir de Molly Weasley. Mais elle l'aimait comme une mère. Non, la mère de Harry était morte, si sa mère était vivante il ne serait pas celui qu'il était.
Des voix familières remplirent sa tête. Il ne méritait pas d'avoir survécu. Il était censé mourir. Il ferma les yeux. C'était le produit de trop de nuits à ne pas dormir (et quand il dormait il y avait les rêves à combattre). Il était en train de trouver cela plus dur de les ignorer dernièrement. Peut-être qu'il avait toujours cru qu'ils avaient tort, mais maintenant il avait frappé son amie et il avait aimé cette sensation. Toutes ces années il s'était maintenu en vie et le froid y avait culminé. Il était une arme obsolète attendant d'exploser.
"Tu as terminé avec ton petit accès de colère Potty ?" La voix traînante de Malfoy était inévitable mais Harry sursauta quand même.
"Tu n'es rien qu'un sale coureur Malfoy," jeta Harry d'un ton cassant.
Draco haussa les épaules, "Ne crois pas tout ce que tu entends, Potter." Il rit de façon moqueuse, "nous nous battons en duel ?"
"Non," Harry ne voulait rien de plus que de se battre en duel, il avait besoin de faire sortir un peu de l'agressivité qui s'était construite en lui, mais il ne voulait pas donner à Malfoy cette satisfaction. "Je ne suis pas d'humeur."
Draco bailla et s'étira, dévoilant un éclat du ventre pâle qui avait rendu fou Harry deux ans auparavant et qui l'avait conduit sans aucun doute à ce gâchis actuel. Cela avait un effet similaire à présent. Harry regardait fixement, paralysé, l'endroit où l'éclair de ventre avait été.
"Alors, où est tout le monde ?" Draco étouffa un autre bâillement.
"La bibliothèque." Harry retira à regret ses yeux de l'estomac de Draco pour juger le paquet entier. Il portait un tee-shirt noir et un pantalon de pyjama noir porté bas. Ses pieds étaient nus. Harry sentit son sexe s'agiter et commencer à durcir.
"A étudier ?"
"Oui." Harry regarda exprès au-delà de Draco et se focalisa sur la cheminée soudainement fascinante.
"Donc qu'est-ce que tu vas faire ?" demanda Draco, "rester assis là toute la nuit en t'apitoyant sur ton sort parce que tu as fait de toi un total crétin cet après-midi ?"
"Je n'ai pas fais de moi un crétin cet après-midi !" grogna Harry sur la défensive, "tu étais celui qui était assis là à faire des mamours avec Hermione !"
"A faire des mamours ?" Draco rit, "je ne crois pas que j'ai jamais 'fais de mamours' de ma vie."
Harry rougit et ensuite sentit sa colère monter. "Donc qu'est-ce que tu faisais avec elle alors ?"
Draco soupira, "exactement ce que nous avons dit ce que nous faisons. Parler. Nous étions sur les métamorphoses et ensuite je l'ai interrogé sur le suçon, c'est tout."
"Alors pourquoi elle t'a embrassé ?"
"Je ne sais pas ! Un signe d'affection peut-être ?"
"Ca doit avoir été une putain de conversation que vous avez eu," Harry se détourna, en boudant. "Cela a débarrassé 7 ans de haine de vos entrailles."
"Eh bien," Draco souleva un sourcil, "ce n'est pas le baiser le plus surprenant que j'ai reçu dans les dernières vingt-quatre heures, aussi je ne l'ai pas questionné sur ça."
Harry rougit et regarda partout sauf Draco, il changea de sujet, sachant qu'il ne voulait pas vraiment. "J'ai lu au sujet de ta Mère," dit-il et il le regretta quand Draco se tendit visiblement et croisa ses bras de manière défensive.
"Le Daily Prophet l'a publié ?"
"Ouais" dit Harry calmement et observa un muscle fonctionner dans la joue de Draco.
"Eh bien," dit-il d'une voix traînante avec un sarcasme forcé, elle aimait toujours faire les pages de société."
"Est-ce que ça te bouleverses ?"
"Bien sûr que ça me bouleverse ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse, fondre en larmes ?"
"Je…"
"Ecoute," interrompit Draco, "je ne veux pas vraiment parler de ma Mère en ce moment, aussi pouvons nous laisser tomber ça ?"
"Bien sûr."
"Bon." Il regarda Harry et amena son esprit à agir. "Tu veux venir dans ma chambre ?"
Harry regarda vivement en arrière vers lui, son esprit s'emballant, "Pourquoi ?" demanda-t-il rapidement, sonnant méfiant, presque craintif.
"Parler, s'embrasser, baiser, ce que tu veux." Il se détourna de Harry, écoutant. "Quelqu'un vient," dit-il.
Harry écouta attentivement et entendit des pas grimper les escaliers de pierre.
"Si tu me veux, je serai dans ma chambre," Draco se tourna et s'éloigna. Après un moment, Harry le suivit.
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Hermione réussit à arrêter le flot de larmes sur son chemin vers les cachots. Elle était plus qu'un peu angoissée d'être sur le point d'aller voir l'homme avec qui elle avait passé la plupart de la nuit dernière à être bercée contre son corps avec ses yeux et son nez rouges d'avoir pleuré. Harry l'avait giflé. Il y avait encore une partie de son esprit qui ne pouvait pas le croire. La douleur engourdie en mémoire dans son crâne attestait de la vérité de ça. Il l'avait giflé parce qu'il croyait qu'elle avait été avec Draco. Il avait continué à l'accuser d'être quelque part, elle n'avait aucune idée où elle était supposée avoir été, mais elle était certaine qu'elle n'y avait pas été.
C'était presque comme s'il était jaloux.
Presque ? C'était exactement comme s'il était jaloux ! Mais comment cela pouvait-il être ça. Harry n'était pas amoureux d'elle. Aussi de qui il était jaloux ? Draco ? Ce n'était pas possible. A moins que……
Non. Pas possible… A moins que.
Cela n'avait pas d'importance de toute façon. Elle n'allait pas lui pardonner de l'avoir frappé.
Le froid des cachots la heurta comme une force physique. Elle vacilla un peu. Elle n'avait pas mangé depuis presque deux jours et sa tête lui faisait mal. Elle sentit une arrivée soudaine de nausée la balayer.
"Reprends-toi jeune fille" murmura-t-elle et elle frappa à la porte du bureau du Professeur Snape.
"Entrez" vint la réponse grondée de l'intérieur et elle poussa la porte pour l'ouvrir un peu et se glissa à l'intérieur.
Il ne leva pas les yeux quand elle entra dans la pièce et elle resta debout nerveusement pendant un moment avant de dire, "Professeur ?"
"Que puis-je faire pour vous, Melle Granger ?" lui demanda-t-il doucement, en ne levant pas les yeux des copies qu'il était en train de corriger.
Elle cligna des paupières et cligna à nouveau. Vraiment la moindre des choses qu'il pouvait faire était de la regarder quand il parlait. "J'ai une retenue, Monsieur."
Il leva les yeux alors, le froncement de sourcils parfaitement en place. Il la regarda comme si elle était un peu plus qu'un morceau de saleté sur ses robes. "Je vois," dit-il, "c'était bien de vous en souvenir. Je suggérerai de vous en aller cher Mr. Rusard et de lui dire que je vous y envoie pour une retenue." Il retourna à sa correction.
Hermione ne bougea pas. Elle ne pouvait pas bouger. Elle se sentait collée à cet endroit. Il l'avait entièrement congédiée, comme si elle n'était véritablement rien sauf de la saleté sur ses robes. Elle le regarda furieusement, les mais serrés en poings sur ses côtés et la fureur montant dans sa gorge. D'abord Harry la frappe, ensuite Ron la traite de salope et maintenant Snape était en train de l'ignorer ! Après la nuit dernière ce bâtard devrait la vénérer !
Il la regarda d'un air interrogateur. "Est-ce que vous avez mal compris ce que je vous ai dis Melle Granger ? Je vais rendre cela très clair pour vous, de peur que votre cerveau soit incapable de traiter l'instruction. Allez-chez-Mr-Rusard-et-dites-lui-que-je-vous-envoie-pour-une-retenue. Je suis sûr qu'il aura un travail adapté pour vous."
"Vous !" cria-t-elle soudainement.
"Oui ?" répondit-il de façon égale.
"Espèce de graisseux et visqueux fils de pute !"
Ses yeux s'agrandirent, elle était furieuse, elle était tellement en colère qu'elle était en train de trembler. Ainsi le chaton avait des griffes, il sourit presque.
"Comment osez-vous, espèce de misérable dégoûtant ! Vous devriez vous mettre sur vos putains de genoux et me remercier pour être même descendue ici !"
Elle était brillante, à l'intérieur il était à genoux avec ses bras jetés autour de sa taille, mais il dit, "avez-vous tout à fait terminé avec votre accès de colère Melle Granger ?"
"Non bordel non !" cria-t-elle, "nous avons passé une soirée ensemble, qui je suis sûre que vous en conviendrez était davantage qu'un petit divertissement, et vous me recevez en me disant d'aller voir Rusard ? Vous avez de la chance que je ne me sois pas levé là et giflé l'air menaçant de votre affreux visage graisseux !"
"Eh bien merci, Melle Granger, pour vos remarques très spirituelles sur mon apparence et quant à notre 'divertissante' soirée ensemble, je vous rappellerai que nous étions tous les deux sous l'influence de beaucoup d'alcool et ne savions pas la moitié de ce que nous étions en train de faire."
"Je peux vous le répéter si vous avez besoin que je vous rafraîchisse la mémoire," siffla-t-elle durement, "je peux vous donner un compte-rendu mot à mot, action par action si vous le désirez." Elle se redressa, se dressant de toute sa hauteur, bien que plutôt courte. "Ou peut-être je devrais le raconter au Professeur Dumbledore. Je suis certaine qu'il trouverait cela très intéressant."
Par les Dieux, elle aurait pu être une Serpentard, la méchante petite diablotine. Il s'assit en arrière, "Entendu," dit-il, son ton plus doux, plus respectueux, "vous voulez discuter de ce qui s'est passé la nuit dernière ?"
"Oui," elle ne put pas cacher son sourire triomphant, "je voudrais."
N'oubliez pas de me laisser un petit message, ça me fait tellement plaisir. Merci beaucoup d'avance.
J'essaierai de mettre la suite plus tôt cette fois mais je promets rien !
