OBJETS DU DESIR
Auteur : AZRAEL
DISCLAIMER : malheureusement pour moi tout est à J.K. Rowling, et l'histoire de cette fic est à AZRAEL. Il n'y a que la traduction qui m'appartient, bon c'est déjà ça !
Pairing : Harry/Draco, Hermione/Snape
Rating : ATTENTION le rating est R à cause du langage et de scènes à caractère sexuel, entre couples hétéro mais aussi entre hommes. Alors que tous ceux que ça choque ou qui n'ont pas l'âge pour lire ça, arrêtent de lire cette fic. Vous êtes prévenus !
Salut !!! Bon, comme vous avez du le remarquer, j'ai mis encore pas mal de temps pour mettre ce chapitre (oui je sais, encore !). J'ai BEAUCOUUUUUUUUUUUUP de retard ! Ne tapez pas SVP ! Bien sûr, c'est long à traduire et c'est les vacances, plus des problèmes d'internet et tout et tout MAIS ce n'est pas que pour ça.
J'ai l'honneur de vous faire savoir (pourquoi je deviens si pompeuse maintenant ?) que je suis en train de me lancer dans l'écriture d'une fic. J'ai pas mal d'idées qui fusent en ce moment et j'essaie d'en faire quelque chose. C'est une première pour moi et j'espère que je me ferai pas incendier quand je la mettrais en ligne.
Enfin bref, rassurez-vous mes premiers pas dans le monde merveilleux de l'écriture ne vont surtout pas m'empêcher de continuer cette traduction.
Encore une fois vous m'avez soufflée avec toutes vos reviews. 26 pour un chapitre !! Wouah ! Mille merci !!!!!!!!! JE VOUS ADOOOOOOORE ! Bon, courage, j'y vais :
Artemis : salut ! contente de te revoir, ça m'étonnait de ne plus te lire, j'avais peur que ça te plaisait plus. C'est ta faute aussi, tu m'as tellement habituée à reviewer chaque chapitre, lol ! Merci pour ta fidélité. Bisous.
Laurence au Paradis : Alors ça y est méchante tu as craquée ? Non je rigole, c'est très bien que tu ai lu l'original, après tout je fais cette traduction pour justement faire connaître cette fic. Par contre, s'il te plaît par pitié ne révèle rien de l'histoire pour laisser le suspense et la surprise pour ceux qui l'ont pas lu. Pour la traduc', je sais que des fois je laisse des expressions typiquement anglaises mais c'est que selon le contexte (ou pour pas faire de répétitions) je trouve que ça colle bien. Bisous !
Melhuiwen : hello, bon je sais tu dois m'en vouloir pour le retard, déjà que tu me reprochais celui de la dernière fois ! Mais comme on dit faut pas confondre vitesse et précipitation, il faut savoir se faire attendre… bref tout ça pour dire que je suis désolée !!!!!!!! Sinon, tu vas commencer à en savoir plus sur Krum au prochain chapitre. Quant à Ron, il est pas très présent pour l'instant mais dans quelques chp ça changera. Voilà, bye !
Tolkiane : salut, j'espère que tu m'en veux pas trop pour mon looooooooong retard ! et que la suite continuera à te plaire. Bisous.
Céline402 : mais je t'en prie, tu peux poser toutes les questions et j'essaierai d'y répondre au mieux. Alors tu l'aimes pas le petit Vikky ? Remarque, ta réaction pour Viktor est assez normale surtout quand on sait (enfin MOI !!!!!! lol) ce qui va se passer après. Et Ron la honte, essayer de se faire sa belle-sœur !
Squall : merci beaucoup pour tes encouragements ! Alors quand est-ce qu'ils vont passer à l'action ? Y'en a déjà pas mal quand même tu trouves pas ? Mais t'inquiètes pas ils vont le faire mais un peu plus tard. Un passage yuri… ? Eh bien je te donne un scoop, il va y en avoir un mais tout léger. Bye !
Potionsmistress : je crois que tu as une bonne intuition, pas pour les couples car là t'as tout faux !, mais pour le fait qu'il va y avoir des problèmes et des GROS ! Sinon je suis contente que tu sois accro et donc on se voit au prochain chp ! Bisous.
Sylvia : salut, je suis très contente de te lire et merci beaucoup pour tes compliments. A très bientôt j'espère. Gros bisous.
Tiayel : coucou, ça fait plaisir que tu découvres et que tu apprécies autant. Désolée de t'avoir fait attendre pour la suite ! Alors pour l'instant je peux pas répondre à toutes tes questions mais tu auras toutes les réponses au fur et à mesure. Quant à savoir si Ron sera moins bête, alors ça par contre… et pourtant je l'aime bien (quoique dans cette fic il est assez salaud). Gros poutoux à toi aussi.
Alisa Adams : ma folle dingue adorée !!!!!! y'a pas à dire je me lasse pas de tes commentaires. Et moi aussi j'adore le couple Dray/Harry, ils sont trop mignons tous les deux. Alors maintenant j'attends de voir ce que tu vas dire sur ce chapitre qui est un peu plus sérieux (qu'est-ce que tu veux tu m'as trop bien habituée !), mais bon je te laisse lire. Gros gros bisous.
Galdriella : salut ! merci beaucoup. Alors mes délais d'updatage (je sais c'est pas français, lol !) sont théoriquement de 2 semaines mais en pratique (surtout pendant l'été) ça risque d'être un peu plus long. Mais je vais quand même faire de mon mieux pour essayer de respecter ce délai pour pas vous faire trop attendre. A bientôt !
Gaelle Griffondor : salut ! c'est court mais précis ! merci pour ton petit message, bisous.
Lyrathena : salut, merci beaucoup. Je trouve que cette fic mérite d'être connu par plus de monde et que ce serait dommage de priver ceux qui comprennent pas l'anglais (ou ont la flemme !). J'espère vraiment être à la hauteur de la tâche, j'essaie de faire au mieux. Bisous.
Vif d'or : kikou, moi perso j'adore tous les moments entre Dray et Harry qu'ils soient coquins ou en train de se battre. Bon je sais je suis pas objective, c'est mon couple préféré. Quant à Ron, quand j'ai découvert avec qui il était, je l'aurais tué (faudrait qd même pour ça que je l'ai sous la main, lol) Non mais franchement faire ça avec sa propre belle-sœur… Gros bisous
Bee Orchid :saluut ! merci beaucoup pour ta fidélité et je compte sur toi pour la 200ème review. Faut bien surveiller, j'en reviens pas comme ça augmente vite ! Et je vais essayer de faire plus vite pour la suite, promis ! Très gros poutoux !
Lou : hello, merciiiiiiiiii pour les compliments. Va falloir que je surveille mes chevilles ! A bientôt !
Emily : euh désolée de t'avoir fait attendre, c'est pas de ma faute !!!!!!! (enfin si quand même un peu, lol !) Bises.
Fire Eye : bon l'idée n'est pas de moi (dommage…) mais la traduction viiiiiiiiii ! Alors merci ! Alors oui on va savoir qui a osé massacrer le dos du magnifique et superbe Dray (euh… je crois que ça m'arrange pas de répondre à toutes ces reviews, moi) mais je crois que ça sera que dans le chapitre 11 donc avec le découpage ça sera vers les chp 19-20. Voilà, bisous !
Speedy-of-77 : bon que te dire à part que je suis désolée pour mon retard et de t'avoir encore fait attendre… Sinon pour les maladresses de traduction, j'essaie de me corriger au fil des chapitres mais j'espère qu'elles gênent pas trop pour la compréhension. Bisous !
Satji : alors merci pour ton message. Ca fait très plaisir. A part ça comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais c'est pas grave, la fic n'est pas terminée. Elle en est pour l'instant au chapitre 16 (donc 35 puisque les chapitres sont coupées en 2 ou 3). Et la suite, très bientôt j'espère. Bye !
Wyneak : ça vient d'où ce pseudo ? Au fait, je te rappelle juste que je ne suis pas l'auteur de cette fic, je n'en suis que la traductrice. Sinon pour ma part j'étais pas trop fan du couple 'Mione/Snape mais là c'est vrai que j'aime beaucoup. Gros bisous
Nataku 7 : Coucou ! Oui, c'est vrai qu'il y a des fois des maladresses dans ma traduction mais bon je suis pas une spécialiste et des fois j'ai vraiment du mal à retranscrire certains trucs. Je sais ce que ça veut dire mais j'arrive pas parfaitement à le mettre en bon français, mais j'essaie de corriger ça. Alors pour traduire un chapitre, quand tout va bien, je mets en général une semaine pour la traduction puis une semaine pour le taper et l'adapter en un français correct. Voilà, et merci pour tes encouragements. Biz !
Dibbye : salut, merci pour ton message ça me fait plaisir, bisous
Cristal-Angel : ouh là je vais culpabiliser maintenant ! T'as passé une nuit blanche à cause de moi ! Pour me faire pardonner va falloir que je m'active pour traduire la suite, lol ! Gros bisous
Caro : hello ! ouah que de compliments, tu vas me faire rougir ! merci beaucoup ! Pour Krum t'as raison, il va bientôt commencer à faire des siennes, et oui quand le chat n'est pas là… Et pour Dray c'est normal qu'il maîtrise, on est un Malfoy ou on l'est pas ! Bisous
Clare-Aden : Salut ! Alors je sais que j'ai fais quelques maladresses dans ma traduction surtout dans les premiers chapitres, mais j'essaie de m'améliorer. Mais il y a aussi des tournures bien anglaises que je garde exprès parce que je trouve que ça colle bien selon le contexte, et ça permet de diversifier les expressions, mais bon c'est un choix personnel. Je sais parfaitement que ma traduction est loin d'être parfaite, loin de là, je ne suis pas une pro de l'anglais et c'est ma première traduction, mais j'en suis assez contente. Et crois-moi, j'apprécie vraiment tes remarques, elles ne peuvent qu'améliorer mon travail. Alors n'hésites surtout pas à me signaler s'il y a des trucs qui vont pas. Merci et à bientôt, bisous.
Ouf, ça devient long à faire tout ça !
Bon, prêts pour le chapitre ? Avec au programme, l'explication Harry/Hermione et où l'on en apprend un peu plus sur ce qu'a trafiqué Lucius. C'est parti !
CHAPITRE 7 : L'Envol des Anges (Part 2)
Harry tendit sa main et essaya de ne pas s'abandonner à l'agacement comme Lavande Brown la caressait et regardait minutieusement sa paume. Tout ce qu'il voulait vraiment faire était de manger, c'était l'heure du déjeuner après tout et il était assez impatient de trouver Ron et de se sauver du regard blessé d'Hermione, mais Lavande était insistante, elle avait Divination directement après le déjeuner et elle n'avait pas terminé son devoir. Firenze n'était pas aussi facilement dupé que Trelawney. Apparemment Ron avait déjà fait les lectures de tous ses meilleurs amis donc elle avait réuni Harry, Draco et Hermione comme ses sujets.
En dépit de son manque total de respect pour la Divination en tant que matière, Harry remarqua que Hermione observait Lavande avec intérêt et que Draco regardait attentivement, un froncement de sourcil dubitatif sur le visage. Harry se sentait un peu comme un Jobberknoll sur son lit de mort, avec un public attendant de l'entendre mourir.
Après un examen minutieux, Lavande déclara qu'il avait une Main de Terre. Il ne pouvait pas voir ça lui-même, ne sachant pas à quoi une "Main de Terre" ressemblerait sur une autre main, mais Lavande était en train de le noter dans son cahier et elle revint pour regarder les lignes de sa main.
"Alors pourquoi c'est une Main de Terre ?" demanda-t-il quand cela devint évident que personne d'autre n'allait commenter.
"Eh bien," dit Lavande, toujours en regardant attentivement, "il y a un poids structural pour ça, une paume carrée, des doigts courts…"
Il avait des doigts courts ? Il regarda sa main, ils ne semblaient pas si courts.
"Bien qu'il n'y ait pas de rareté, ce qui est inhabituel dans les Mains de Terre."
Pas quoi ? Il fronça les sourcils vers elle et elle attrapa son expression.
"D'habitude il y a une rareté de lignes sur une Main de Terre."
Il n'avait aucune idée de sur ce qu'elle avançait, il était encore en train de se remettre de sa remarque de doigts courts.
"La Main de Terre indique une nature pratique, les gens avec ces mains sont d'ordinaire honnêtes, connus pour leur penchant pour l'effort et le dur travail." Elle regarda un peu plus près, "tu as une jolie main puissamment masculine."
Draco rit par courts éclats et Harry rougit.
"Ne ris pas, tu es le prochain," dit Lavande à Draco et elle revint à la paume de Harry, "tu as un fort trait de 'masculinité typique' dans ta construction psychologique…"
"Qu'est-ce que ça veut dire bordel ?"
"Tu sais, secourir les demoiselles des immeubles en flamme ce genre de choses…"
Eh bien, il ne pouvait guère le nier, est-ce que Hermione ne l'avait pas une fois accusé d'avoir le complexe à sauver les gens ?
"Hmmm, mais je vois que tu as un côté plus sombre."
Où ? Comment elle voyait quelque chose comme ça dans les lignes de sa main ?
"En dessous de la solidité extérieure se cache certaines forces qui, selon les circonstances, peuvent faire une brèche d'une manière complètement destructrice."
Harry rejeta sa tête pour la regarder et jeta un œil à Hermione qui était en train d'acquiescer de la tête et de lui lancer un regard furieux.
"Tu as un Mont de Vénus bien développé, ce qui signifie que tu as un tempérament chaleureux et sympathique et un désir fort d'aimer et d'être aimé. C'est plutôt souple de texture, ce qui veut dire que tu es vraisemblablement plutôt énergique au lit, un peu soumis, avide de satisfaire."
"N'écris pas ça !" Harry rougissait et Draco était presque en train de se rouler par terre de rire, même Hermione souriait d'un air moqueur.
"Je dois, tout est là dans ta main. Tu as une forte appréciation pour la beauté, tu seras probablement uniquement attiré par des personnes vraiment belles."
Draco roula ses yeux et Harry se sentit sourire et rougit un peu plus.
"Maintenant, ta ligne de cœur est très profonde et forte et pas du tout de ramification," ses yeux s'élargirent, "il semble que tu vas avoir un grand amour dans ta vie," elle fronça alors les sourcils, "et seulement un. C'est assez bizarre, d'habitude quelques amours sont visibles. Je n'en vois qu'un pour toi. Il durera jusqu'à ce que tu meures."
Il arracha sa main, "ça suffit," grommela-t-il.
Lavande s'assit au fond de son siège.
"Qu'est-ce qui se passe ? C'est une bonne lecture."
"Tout ça c'est de la connerie," dit Harry un peu sur la défensive, "tu sais la Divination n'est pas exacte."
Lavande roula ses yeux et se demanda pourquoi elle avait fini avec les trois plus grands sceptiques de l'école pour son sujet. Elle était la première à admettre que la Divination était un art imprécis dans le meilleur des cas, mais la lecture de la paume était probablement une des méthodes les plus précises, c'était simplement une question d'être capable de déchiffrer les lignes uniques sur la main d'une personne. Elle se considérait elle-même plutôt bonne à ça.
"OK," elle se tourna vers Draco, "à toi."
Harry se poussa et Draco glissa sur le banc à côté de lui. Harry sentit des doigts effleurer brièvement sa cuisse. C'était le premier contact qu'il avait eu depuis qu'il avait quitté Draco ce matin et il allait s'accrocher à ça comme un survivant d'un bateau naufragé s'accroche à un morceau de bois à la dérive.
Draco tendit sa main et Lavande la prit - et se mit à sourire.
"Ooooh, je n'ai jamais vu une Main d'Eau avant." Elle sourit largement à Draco, "tu aimes juste être différent n'est-ce pas ?"
"J'essaie d'obliger."
"OK, une main très fine, de longs doigts, une grande paume, beaucoup de lignes," elle sourit à Draco, "donc beaucoup de secrets à être découverts. On appelle ça la Main sensible, c'est très féminin."
"Oh merci beaucoup," dit-il d'une voix traînante.
"Je ne peux pas l'empêcher si tu as des mains de fille," rit Lavande. "Ok, tu es toujours sujet à d'humeurs changeantes, ton état psychologique a son analogie physique dans le courant de l'eau - coulant parfois peu profond, parfois très. Tu as tendance à refléter ton environnement immédiat."
"Donc je suis une personne superficielle qui fait ce que tout le monde fait autour de moi?" Draco haussa un sourcil.
"Non, pas du tout, tu es toujours changeant. Par reflétant ton environnement je veux dire ça dans le sens de 'tu es gentil pour moi et je serais gentil pour toi'… Tu reflètes ton environnement ce qui signifie aussi que tu es adaptable, souple, flexible…"
"Assez juste."
"Ummm, un Mont de Vénus légèrement surdéveloppé mais c'est assez charnu, donc tu as également une nature chaleureuse et sympathique et un désir d'aimer et d'être aimé, mais tu caches beaucoup de ça. Le fait que c'est surdéveloppé montre que tu as une tendance à la sur-indulgence. Tu aimes être satisfait mais tu aimes être en contrôle…" elle caressa le Mont charnu, "je plains vraiment la pauvre fille qui finira avec toi !"
Draco grimaça, un peu offensé, "et pourquoi cela serait ? Je crois que je ferais un assez bon parti."
"Eh bien, tu n'acceptes rien sauf la meilleure et la plus convoitée des personnes et tu veux être adoré."
"Ca sonne juste."
Lavande éclata de rire, "tu es impossible !" Elle retourna à la paume, "bien que, assez curieusement, tu ne fais pas très grand cas de la beauté." Elle le regarda droit dans les yeux. "Mon Dieu, M. Malfoy, il pourrait y avoir quelque profondeurs cachées là-dedans."
"Eh bien, je me dis que je ne trouverai jamais quelqu'un d'aussi beau que moi aussi je devrais juste me contenter du meilleur second." Il soupira théâtralement et appuya le dos de sa main sur son front d'angoisse feinte et il y eut d'immédiats accès de rire de tout le monde à la table.
"D'accord, d'accord, nous devons reprendre ça." Lavande caressa sa main affectueusement et Harry fut soudainement certain qu'ils avaient eu un truc une fois. Il détourna les yeux et Lavande continua. "La ligne de cœur indique que tu as eu une quantité de maîtresses très jeune," elle sourit, "un GRAND nombre de maîtresses très jeune."
Draco opina, essayant de voir ce qu'elle était en train de voir.
"Puis tu trouves celle qui est ton âme sœur. Il semble que c'est inattendu parce que toute activité s'arrête après ça, pas même de petite ramification, pas d'autres amants ne sont indiqués après ça."
"Vraiment ?" Il sonnait dubitatif.
"Vraiment, il semble que tu parviennes effectivement à te ranger."
Il ne savait pas si c'était une telle bonne chose, jusqu'à ce qu'il y réfléchisse vraiment et se rappelle de la paume de Harry. Harry n'avait qu'un amant, seulement un. Il regarda Harry et permit à son regard de parcourir le profil de son visage, "tu peux voir quand je vais rencontrer cette stupéfiante personne qui amendera ma mauvaise conduite ?"
"Je ne peux pas te donner une date exacte ou quelque chose, je dirai que c'est bientôt. C'est tôt sur ta ligne de vie ce qui indiquerait que tu es assez jeune, avant tes 20 ans."
Draco haussa les épaules, "d'accord, je pense que je peux faire face à ca." Il sourit largement, "bien sûr, Potter ici pense que tout ça c'est de la connerie, aussi je ne prendrai pas ça comme parole d'évangile."
Harry sentit des doigts caresser à nouveau sa cuisse et il sentit les premières traces d'excitation dans ses parties. Il fit un petit sourire et regarda sa propre paume. Avec Draco toujours le caressant il leva les yeux vers Lavande, "Tu penses vraiment que j'ai des doigts courts ?"
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La présence de fenêtres dans le bureau du Conservateur surprit Snape et il trouva ses yeux distraits par les fenêtres et en train de scruter les sombres nuages gris jusqu'à ce qu'un éclair fendille un parcours dentelé à travers le ciel. La pluie battait avec une violence soudaine contre les fenêtres, puis ruissela le long de la vitre, brouillant la vue de dehors et attirant de nouveau l'attention de Snape vers l'homme installé au bureau devant lui.
Le Conservateur Archibald Semeuse était assis dos aux fenêtres et examinait les lettres de recommandations de Snape tandis que le tonnerre retentissait dans le ciel. La demande pour la sortie du corps de Narcissa était posée près de la main du Conservateur et il était en train de faire un grand spectacle de tout contrôler à fond. De temps à autre les yeux sombres de l'homme basculaient vers le haut et jugeaient la silhouette grande et mince de Snape et ensuite revenaient aux lettres, autrement il ne bougeait pas.
Snape sentit sa bouche commencer à se tordre dans un sourire de mépris et il résista à l'envie de dire quelque chose. Le Conservateur était terriblement ordonné et Snape remarqua avec beaucoup de dégoût que quand il était assis de cette façon, sans bouger et anormalement silencieux, il aurait pu passer pour un mannequin. Il était aussi excessivement soigné de sa personne, ce qui faisait honte à l'apparence plutôt négligée de Snape. Ses cheveux avaient l'impression d'avoir été coupés moins d'une heure auparavant et ses robes grises étaient impeccables, chaque pli repassé dans un faux pli aussi tendu et droit que des lames. Snape n'avait aucun doute que les chaussures de l'homme brillaient littéralement.
Semeuse leva les yeux des lettres et sourit d'un grand sourire faux qui était son expression typique d'accueil. Ses dents étaient extrêmement droites et blanches.
"Eh bien alors Monsieur…"
"Professeur" lança Snape avec irritation.
"Professeur Snape." Semeuse arrangea la tenue de ses plis. "Tout cela semble être en ordre. Je peux vous remettre le corps de Mme Malfoy. Il y aussi des effets personnels qui ont été envoyés d'Azkaban. Si vous ne souhaitez pas les prendre cela me ferait trop plaisir de vous aider et de disposer d'eux moi-même."
Snape força un étroit sourire sur ses lèvres, "je crois que je vais les prendre avec moi," dit-il. Le Conservateur lui faisait perdre son sang froid, réussissant à faire ce que seulement un homme avait dans le passé été capable de faire. Le Conservateur faisait sa peau se hérisser.
Semeuse sourit de son propre sourire étroit, "Comme vous souhaitez," dit-il et il commença à replier la lettre sans hâte, s'assurant que chaque pli était parfaitement symétrique. "Je vais faire préparer le corps pour le transport par les Elfes de Maison, cela devrait prendre moins d'une heure. Entre temps, voudriez-vous bien rester et jeter un coup d'œil au musée, je suis sûr que vous trouverez quelque chose pour vous divertir."
"Effectivement, c'est le souhait express de M. Draco Malfoy que je vérifie son Père. Je suis sûr que cela ne vous dérangera pas de m'autoriser quelques instants."
La main du Conservateur s'arrondit en un poing sous la table et son visage se durcit. Le sourire de Snape devint légèrement plus franc, prenant plaisir au malaise de l'homme plus âgé et en se demandant exactement ce qu'il devait cacher. Semeuse était bien conscient qu'il pouvait repousser sa requête, mais l'homme sévère devant lui n'était pas Piers Tampling. Il était le Parrain du fils de l'Ange, il avait une lettre de recommandation d'Albus Dumbledore, et il était aussi un Professeur à Poudlard, en plus de Directeur de la Maison Serpentard. Ce n'était pas quelqu'un avec qui on doit être mêlé. Refuser sa demande pouvait éveiller des soupçons que le Conservateur ne voulait pas éveiller. Cela serait mieux pour l'homme d'aller inspecter l'Ange et de partir satisfait qu'il soit bien vivant. En fait, cela pourrait même être pour le mieux.
"Bien sûr, Professeur Snape," Semeuse retourna à son grand sourire joyeux, "Je vais vous montrer la Salle Sais."
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Autant que Semeuse ne voulait pas laisser Snape seul dans la Salle Sais avec son Ange, il n'avait pas le choix. La contrainte de faire préparer le corps de la femme le força à partir ; ça, et il ferait mieux de ne pas s'attarder dans les environs quand le point était de prouver que tout allait bien.
Les autres cabines étaient toutes recouvertes, seule la vitrine contenant Lucius était dévoilée, une douce lumière remplissant la boîte en verre, l'illuminant pour que Snape le voit. Pendant un moment il sentit l'aiguillon de la culpabilité s'approcher furtivement de sa nuque. Dumbledore avait dit une fois que se dresser contre ses ennemis prenait un grand courage, mais se dresser contre ses amis prenait encore un plus grand courage. Il faisait qu'une telle initiative sonnait noble, mais confronté au produit de sa trahison, Snape ne pouvait pas croire ça être ainsi.
"Bonjour Lucius."
Lucius le regardait fixement en retour, ses yeux gris clairs. Snape fut surpris de voir qu'il avait l'air un peu fatigué. Il ne pensait pas qu'il pouvait paraître de la sorte. Il observait comme un mince filet de bave s'échappait du coin de la bouche de Lucius et suivait un chemin sur son menton, se déposant sur le tissu blanc de la chemise qu'il était en train de porter. Snape détourna sa tête pour un bref moment et combattit l'envie de crier. Lucius Malfoy n'était pas supposé ressembler à ça, il n'était pas supposé faire ça.
"Draco m'a envoyé pour m'assurer que tu vas bien." Il se sentait stupide de parler, sachant que Lucius ne pouvait pas l'entendre, mais il devait dire quelque chose pour prétendre que Lucius était toujours là. Il se rappelait comment cela sentait de le remporter du champ de bataille. Lucius avait été plus léger qu'il s'y attendait, il avait étendu un bras autour du cou de Snape et il avait rit.
"Veilles sur Draco, veux-tu ?" Ces derniers mots résonnaient dans sa tête.
Snape secoua sa tête, "Qui est là pour prendre soin de toi ?" demanda-t-il au corps dans la vitrine si doucement qu'il entendit à peine les mots lui-même. Le Conservateur ? Il sentit un frisson courir à toute allure le long de sa colonne vertébrale. "Draco va bien," continua-t-il, en avançant, essayant d'ignorer la culpabilité qui montait. "Il est retourné à Poudlard pour finir sa dernière année, il boit un peu trop mais aussi nous faisons tous ça." Il rit à lui-même et souhaita que Lucius ne soit pas là soutenu dans une vitrine de verre. "Il se fait un peu de souci sur quoi faire après que l'école soit terminée, je crois qu'il a peur d'être seul dans cette maison."
Il regarda dans les yeux de Lucius. Ils semblaient si parfaitement clairs, pas du tout comme à ce qu'on lui avait dit de s'attendre.
"Draco est…"
Toute pensée de conversation fut soudain anéantie lorsque Snape fut frappé par un flash momentané de vision, de sentiment et de son. C'était incohérent, pas un souvenir, plus comme un fragment de pensée. Une grande ruée d'ailes, des ailes d'Ange qui battaient avec frénésie, qui battaient pour enlever la poussière de la cavité d'un crâne, un esprit qui était battu en poudre. Il s'entendit haleter et avait l'impression que de grandes ailes étaient en train de se plier autour de lui, aussi intime et brut que de faire l'amour, l'attirant plus près de la vitrine et le son d'un hurlement qui n'était pas le sien remplissait sa tête.
Puis ce fut fini et il fut libéré. Il tendit la main vers la vitrine pour retrouver son équilibre, les yeux écarquillés, le souffle lourd.
Non, c'était impossible. C'était le résultat de regarder trop longtemps dans ces yeux clairs. C'était la culpabilité, sa propre imagination qui faisait des heures supplémentaires dans la lumière du bouleversement dans sa vie. Non, Snape se dit à lui-même, je ne sens pas ça. Je ne sens pas l'esprit de Lucius battre à l'intérieur de son crâne comme un insecte agonisant (c'était un Ange, c'étaient des ailes d'Ange). Je ne ressens pas la rupture de son cerveau, Legilimens ou pas, je ne sens pas ça, je ne peux pas sentir ça. Lucius est parti ; il n'y a rien là à sentir.
"Lucius ?"
Une fois encore il put sentir le battement d'ailes puis le sentiment était parti, la sensation était seulement fugace, il avait imaginé ça.
"Lucius ?"
"Il ne peut pas vous entendre."
Snape bondit presque de 10 pieds en l'air de choc et se retourna pour faire face au Conservateur. Il était reconnaissant d'avoir un autre être animé dans la salle, même si le Conservateur faisait sa peau se hérisser. "Conservateur," il sourit nerveusement et se sentit comme s'il avait été surpris à faire quelque chose de mal. "On ne peut pas s'empêcher de lui parler, on a l'impression qu'il va répondre." Il rit en réalité d'un rire nerveux, incapable de secouer cette sensation, l'image de ces ailes, l'esprit frappant contre le crâne, le son du hurlement.
"J'espère que vous trouvez que M. Malfoy va bien."
Aspirant une profonde respiration et calmant ses pensées, Snape sourit, "Oui, très bien, il a l'air bien soigné, son fils sera très soulagé."
"Ah oui, son fils." Semeuse croisa ses doigts et se força à être plus agréable avec le Professeur, "J'ai en réalité une proposition intéressante pour son fils. En tant que son Parrain je pensais que vous pourrez être capable de l'aider à en venir à la bonne décision ; peut-être même à en tirer du profit vous-même."
Snape recouvrit son sang-froid avec une vitesse incroyable. "Quel genre de 'proposition' ?" demanda-t-il, il était automatiquement soupçonneux. Il y avait quelque chose d'inhérent dans l'attitude du Conservateur qui rendait Snape prudent dans ses réponses.
"M. Malfoy ici, est le joyau de la couronne de cette collection." Semeuse regarda l'Ange et ses yeux commencèrent à briller avec une sorte de lueur intérieure, "Le Ministère a consenti à autoriser à la collection de rester ici de façon permanente après que l'exposition aura fini sa tournée et je crois bien que cela sera une bonne chose pour le Monde Sorcier."
"Comment cela ?"
"Monsieur ?"
"Comment cela peut être une bonne chose ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir à gagner de l'exposition de ces gens-là à part une légère excitation pour ceux dans notre société qui veulent être assurés qu'ils aient soufferts. Une fois que tout le monde aura vu ça, quel bien possible peut-il en découler ?"
"C'est une collection importante, Professeur." Semeuse savait que c'était inutile d'essayer de convaincre cet homme. Il n'était pas Cornelius Fudge, il n'avait pas de programme politique, rien à gagner en gardant les Mangemorts au Musée. Il continua de toute façon, espérant qu'une partie de l'importance de sa position pouvait décider le Professeur revêche. "Les générations futures ont besoin de voir ce qu'il peut advenir des personnes malfaisantes de notre société, ils ont besoin de voir ce que le Baiser du Détraqueur fait."
Snape secoua la tête dédaigneusement, "Donc, quelle est votre proposition ?" grogna-t-il.
"J'aimerai faire une offre au fils de M. Malfoy pour son Père…"
Les yeux de Snape s'écarquillèrent comme il regardait en arrière vers Lucius, "êtes-vous en train de suggérer que vous souhaitez acheter Lucius ?" demanda-t-il, incrédule de peur que cela soit vrai.
"Oui, bien sûr vous serez convenablement dédommagé pour vos efforts."
La main de Snape se resserra sur le manche de sa baguette, essayant de trouver une sorte de logique de Dumbledore dans son esprit pour l'empêcher de jeter dans l'oubli un sort au Conservateur.
"M. Malfoy est un être qui ne voit pas, ne ressent pas." Le Conservateur continua, "prendre soin de lui sera un dérangement continu pour le garçon et un rappel constant de la déchéance de sa famille. Il ne peut être que de peu d'utilité pour son fils, et comme vous pouvez voir il est bien soigné ici."
"Est-ce que le corps de Mme Malfoy est prêt ?" demanda Snape la gorge sèche, "je crois qu'il est temps pour moi de partir."
"Est-ce que vous en discuterez avec le garçon ?"
"Oui," dit-il fermement, "et je crois qu'il trouvera l'idée aussi ridicule que moi. Maintenant si vous n'y voyez pas d'inconvénients, j'aimerai sortir d'ici dès que possible."
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Ron était en train de l'éviter, Harry en était certain. Il savait pourquoi. Noël. Ron avait reçu une lettre de chez lui lui demandant qu'il rentre pour Noël - seul. Il ne l'avait pas encore dit à Harry et Harry soupçonnait qu'il n'avait pas pu tout à fait résoudre comment le faire. Cela serait peut-être mieux pour Harry d'évoquer ça en premier, de suggérer que Ron rentre chez lui cette année et passe du temps de qualité avec sa famille. En toute honnêteté, Harry ne voulait pas aller chez les Weasley cette année. Il savait que en dépit de l'affection offerte, Molly Weasley ne pourrait jamais tout à fait accepter que Harry avait été incapable de faire quelque chose pour sauver ses fils, depuis surtout qu'il avait été là quand l'un d'eux avait été explosé en morceaux. Elle pouvait aussi ne jamais accepter le fait que Harry ne pourrait jamais aimer sa fille de la façon qu'elle voulait être aimée. Les propres sentiments de culpabilité de Harry étaient encore assez forts à cet égard et c'est pourquoi il préférait l'idée de passer son Noël de sa manière habituelle à Poudlard. Bien sûr, cela faisait 7 ans depuis qu'il avait passé un Noël sans Ron.
Aussi ce soir, comme à l'heure du déjeuner, Ron s'était fait rare, préférant aller à Pré-au-Lard avec Anthony et Seamus que de rester à Poudlard et étudier. Harry devait admettre que la vie à Poudlard avait été plutôt ennuyeuse depuis que Voldemort était mort. Sans aventure à avoir, Pré-au-Lard paraissait assez excitant pour tout le monde. Les choses avaient toutefois changées pendant ces derniers quelques jours, et à cet instant, Harry ne pouvait pas penser à quelque part d'autre où il préférerait être plutôt qu'à Poudlard.
Draco était en train d'étudier avec Hermione. Ils avaient tous les deux pris Arithmancie et ils discutaient sur quelque chose appelé 'Aiq Bekar'. Harry était assis près du feu en faisant semblant de lire et écoutant leur conversation, attrapé entre son désir pour Draco et son besoin d'essayer d'approcher Hermione pour faire amende honorable. A cet instant le besoin de se faire pardonner était en train de gagner. Dans la certitude qu'il verrait Draco plutôt plus intimement dans quelques courtes heures, il commençait à s'inquiéter sur exactement comment il pouvait aborder cela. Hermione avait repoussé toute tentative qu'il avait faite durant la journée pour lui parler. Il avait espéré que après la lecture des paumes (elle était une Main d'Air, la main intellectuelle, futée, pleine de ressources, qui pardonne, qui pardonne, qui pardonne) elle lui donnerait un moment pour essayer de parler, mais elle l'avait bousculé en passant devant lui et était partie à l'assaut de sa classe d'Arithmancie. Il ne le lui reprochait pas bien sûr, mais il savait qu'il devait faire quelque chose et bientôt.
"Non, non, non," Hermione était en train de secouer la tête, "chaque lettre hébraïque représente un nombre et vice versa. Les mots qui s'additionnent au même nombre ont une connexion. Par exemple, le mot Hébreu pour 'cadavre' a la même valeur numérique que le mot pour 'anéantir'."
"Je sais ça," dit impatiemment Draco, "qui crois-tu qui je suis ? Londubat ? Ce que j'étais en train de dire est que ces connexions ne sont pas toujours faites si facilement. Parfois on peux seulement les sonder qu'à travers une profonde méditation qui peut prendre des années et je dois dire, cela semble complètement futile à la lumière du fait qu'on peut faire un satané talisman et faire ça fonctionner sans toute cette histoire."
"Eh bien il y a des ecclésiastiques qui passent leurs vies entières vouées à réfléchir sur ces connexions. J'ai toujours pensé que les buts principaux de tout Sorcier était de comprendre les relations parmi toutes choses !"
"Sûrement, si tu veux gaspiller ta vie," sourit d'un air moqueur Draco, "le fait est que, nous pouvons faire de la magie et les Moldus ne peuvent pas. Pourquoi passer une vie entière à essayer de sonder les connexions entre les mots dans la recherche d'une connaissance inutile ?"
"La recherche de connaissance n'est jamais un gaspillage," répondit-elle en matière de fait.
"Eh bien maintenant tu sonnes juste comme mon Père."
Hermione railla de dégoût avant qu'elle soit même consciente de ce qu'elle était en train de dire, "je doute fortement que j'ai quelque chose de commun avec ton Père."
"Pourquoi ?" demanda Draco, s'asseyant en arrière et en croisant ses bras sur sa poitrine, "parce qu'il était un grand vil et mauvais Mangemort ?"
"Eh bien, je, ce que je pense, bien, oui, je suppose que c'est ce que je veux dire…" Hermione commença à mâcher sa lèvre, quelque chose que Snape avait dit durant sa retenue lui revint, quelque chose à propos d'installer un filtre entre son cerveau et sa bouche.
"Il avait d'autres intérêts tu sais," dit Draco sarcastiquement, "je veux dire, tuer des Moldus et essayer d'amener notre monde à ses genoux lui prenait beaucoup de son temps mais il faisait d'autres choses sur ses week-ends."
"Draco, je…" Elle rougit et le visage de Draco se durcit.
"Non, c'est bon, ne t'excuses pas, bien sûr tu n'a rien en commun avec lui. Le fait qu'il a la plus grande collection de livres d'Arithmancie d'Angleterre influencés par la Kabbale ne signifierait rien pour toi. Il a aussi des ensembles d'antiques Talismans Melancholia et leurs fonctionnements, mais cela ne t'intéresserait pas non plus, n'ayant aucun intérêt dans quelque chose comme ça."
"Je suis désolée, je…"
Draco ramassa ses livres et papiers et se repoussa de la table, "peut-être que tu devrais prendre en considération que si tu penses que tu peux en réalité m'apprécier, si tu crois que je suis assez aimable pour être ton ami, alors peut-être que mon Père n'est pas le démon que tu supposes qu'il est. Je suis, après tout, présenté par tout le monde qui nous connaît pour être juste comme lui."
"Mais tu n'es pas comme lui," lança-t-elle, "tu es différent, tu as choisi de ne pas te battre, tu as choisi un chemin différent."
"C'est toute une question de circonstances," il sonnait dur maintenant, "Je n'ai pas combattu parce qu'il m'a caché au loin, il ne voulait pas risquer que la lignée familiale finisse avec nos deux morts. C'est la seule raison. Il n'y avait pas de noble décision de ma part, si j'avais fait à ma guise je me serais tenu à côté de lui et contre vous. Considère ça dans la lumière de tout nouveau respect trouvé que tu peux avoir pour moi et parle moi quand tu auras travaillé à travers ça."
Draco se tourna et s'éloigna, regardant brièvement Harry avant de disparaître dans le couloir qui menait à sa chambre.
Harry regarda Hermione et pendant un moment elle retourna son regard. Elle semblait un peu stupéfaite et si elle ressentait la même chose que Harry en ce moment, elle se sentait également abasourdie. Harry savait que Draco était protecteur et prédateur quand cela venait à sa famille, une insulte contre sa famille était une insulte contre lui, mais Harry n'avait jamais considéré ça de tout à fait de cette façon avant. Il avait toujours présumé que Draco n'avait pas combattu par lâcheté de sa part, ou que peut-être qu'il avait en réalité cru que son Père avait tort. Il n'avait jamais considéré que c'était Lucius Malfoy qui avait empêché son fils de se joindre à la bataille. Harry et Hermione étaient tous les deux en train de vite apprendre que la personnalité de Draco Malfoy était aussi complexe et pleine de facettes qu'une pierre précieuse. Son esprit était affûté et acerbe. Il était intelligent, il pouvait rire de lui-même et quand cela revenait à ça, il pouvait être de compagnie parfaitement agréable. Il pouvait aussi être une des personnes les plus méchantes qu'ils avaient jamais connu. L'idée que Lucius Malfoy pouvait être franchement mauvais arrivait sans surprise, qu'il puisse posséder une des autres qualités semblait être un affront à tous ceux qui étaient morts en essayant de le faire tomber.
"Il est juste bouleversé," dit enfin Harry, "je suis sûr qu'il se calmera bientôt."
Hermione sembla alors revenir à ses sens et se rappela qu'elle ne parlait pas à Harry. "Ne m'adresses pas la parole," marmonna-t-elle et elle ramassa ses propres livres.
Harry prit une profonde respiration, maintenant semblait comme un aussi bon moment qu'un autre pour essayer de faire ça. "Hermione, nous avons besoin de parler."
"Je n'ai rien à te dire."
"Je suis tellement désolé pour tout ce que je t'ai dis, j'avais tort. Je suis désolé de t'avoir frappé, c'était impardonnable et je sais ça, mais pouvons-nous au moins en discuter ?"
Elle lui jeta un regard furieux, "Pourquoi devrais-je te parler ? Pourquoi je devrais t'écouter quand tu as refusé d'écouter un mot de ce que j'ai dis hier soir ?"
"Je…" il regarda autour d'eux et repéra Neville avec Susan Bones, tous les deux les regardant avec intérêt, "est-ce qu'on peut parler de ça en privé ?"
"Non."
"S'il te plaît, 'Mione, s'il te plaît on peut pas juste aller discuter ?"
Elle se tenait debout, en agrippant ses livres contre sa poitrine et alla à sa porte. Elle s'arrêta avec la main sur la poignée et se retourna vers lui. Après un instant d'hésitation elle dit d'une voix qu'il avait jamais entendu être aussi dure ; "viens alors."
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Severus Snape regardait fixement par la fenêtre l'obscurité de la soirée d'hiver et savait que au loin se profilait les grands murs de pierre du Manoir Malfoy. Le Fenn avait été dans la famille de Snape depuis des siècles sur le terrain qui avait été acheté à un des seuls Seigneurs Malfoy bon et généreux à avoir jamais honoré cette lignée. Après la mort de ce Maître ses descendants avaient passé un siècle à reprendre toute la terre qu'il avait vendu, seule la famille de Snape avait résisté et comme tel Le Fenn restait une épine du côté des Malfoy. La maison avait été construite dans la silhouette qui se dessinait du Manoir Malfoy des années après la construction initiale du Manoir lui-même et tandis que la Manoir avait vu plusieurs rénovations et restaurations, devenant toujours plus grand et plus imposant, Le Fenn avait résisté à l'orage de quelques 300 hivers sans être retouché.
Maintenant, le Fenn était à lui et en dépit d'être né et d'avoir été élevé à l'intérieur de ces murs, en dépit d'y revenir chaque été, il n'avait pas l'impression qu'il lui appartenait. C'était toujours la maison de son Père, pas le foyer de quelqu'un. Quand il venait ici, il avait l'impression qu'il pouvait encore entendre l'homme lui crier dessus, comme si le son de sa voix avait été prise au piège dans les murs de pierre et que cela avait poussé la haine à croître comme de la moisissure.
Les seuls changements qu'il avait fait au Fenn depuis qu'il en avait hérité il y a quelques 12 années avaient été de rénover les chambres à coucher. Il avait transformé sa vieille chambre en chambre d'amis et avait emménagé dans l'ancienne chambre d'amis qui était agréablement meublée et totalement impersonnelle. Dans cette chambre il pouvait presque sentir qu'il était le propriétaire, qui n'était ni terne ni grise comme sa propre chambre l'avait été. Dans cette chambre il n'avait pas les souvenirs de mouches détruites quand il était furieux, ou les expériences sexuelles frustrantes associées avec des filles qui s'étaient moquées de lui avant de s'enfuir. Dans cette chambre il se faisait l'effet d'un invité bienvenu contrairement à un Maître frustré.
Il n'avait pas prévu de venir chez lui. Son but avait été de porter Narcissa au Manoir. Il savait où était le caveau familial, et il pouvait l'enterrer là. Il serait retourné ensuite à Londres où il avait projeté de passer quelques jours au Chaudron Baveur, loin de Poudlard et Hermione, où il pouvait se fixer et réfléchir à la situation et comment il pouvait la rectifier sans empirer les choses. Il n'avait pas compté sur le Ministère qui ne le laissa pas à moins de 10 pieds du domaine Malfoy. Ils avaient offerts de prendre le corps, mais il n'appréciait pas l'idée qu'une douzaine environ d'Aurors examinent méticuleusement les restes de Narcissa et les quelques maigres possessions qu'il y avait dans la boîte que le Conservateur lui avait donné.
Cette boîte était maintenant posée sur la table du salon et Narcissa était en bas de sa propre Crypte Familiale. Il avait sans cérémonie déplacé le cercueil de pierre de son père en dehors de son chemin pour lui faire de la place. Maintenant il était coincé dans sa propre maison avec peu à faire mais à penser et à rôder autour des sombres couloirs de pierre.
Le Fenn n'était pas une propriété particulièrement cossue. Elle ne produisait rien et avait une superficie assez petite. Tandis que la famille Snape avait à une époque été plutôt riche, son père avait par malveillance perdu au jeu la plus grande partie de leur fortune avant de mourir. Le Fenn était tout ce qui était resté, consistant à la maison elle-même, un assez grand jardin qui était magnifique l'été (bien qu'il y entrait rarement) et une petite étendue d'une rivière qui passait aussi à travers la propriété. Severus avait un souvenir qu'il y avait un bateau sur la rivière quand il était enfant ; mais où ça allait il ne pouvait absolument pas s'en rappeler. Incombant aussi avec la propriété venaient deux Elfes de Maisons appelés Melville et Vesna. Apparemment il y en avait un autre, un Melville Junior, quelque part dans la maison, mais il ne l'avait jamais vu ni, avait demandé après lui. A la différence de Lucius, Severus faisait un point de ne pas traiter mal les Elfes de Maison, ni ne les traitait bien. S'il n'avait pas besoin de quelque chose d'eux il les ignorait simplement et ils gardaient très bien la maison et les terres, toujours s'assurant que c'était prêt de peur qu'il entre en passant à l'improviste, ce qu'il ne faisait jamais. Jusqu'à aujourd'hui.
La maison était plutôt grande pour les standards Moldus, en dépit d'être rapetissée par le Manoir sur la colline. C'était un bâtiment en pierre grise, construit dans un style similaire au Manoir original. Elle avait commencée comme une résidence basique de village, et ensuite elle avait été fortifiée pour la faire avoir l'air plus importante qu'elle ne l'était en réalité. Le résultat était qu'elle avait beaucoup trop de tourelles et de tours ce qui la faisait avoir l'air trop lourde d'en haut, comme si elle allait s'écrouler de tout son poids. En tant qu'enfant il trouvait ça fantasque, en tant qu'adulte il détestait ça. Cela ressemblait à un château de contes de fées, trop petit pour être un vrai château et tout trop manifestement maintenu par magie.
A la joie de Minerva McGonagall, le Fenn avait une salle de bal et elle avait passé les deux derniers mois et demi à essayer de le convaincre d'avoir là la soirée du Nouvel An. Il avait refusé dès que ce fut mentionné dans le salon des Professeurs un Vendredi soir après trop de Punchs Mort Zombies, mais de la typique manière Minerva elle avait commencé une campagne de doux harcèlements pour le vaincre à l'usure et il devait admettre qu'il était assez prêt à se laisser fléchir, juste pour la faire arrêter. Bien sûr cela voudrait dire qu'il devrait ouvrir la maison à tous les invités de Minerva et il ne savait pas vraiment s'il était prêt pour ça. Elle lui avait déjà dit qu'elle allait inviter le personnel entier de Poudlard et tout l'Ordre du Phoenix, ce qui mettait la liste d'invités à presque 200. Il n'était tout simplement pas aussi sociable et il détestait l'idée d'avoir des gens le juger en se basant sur sa maison. Cela était habituellement d'une des deux manières, la première était que les gens trouvaient la maison 'adorable' et donc il devait être d'une certaine façon 'adorable', ou qu'ils trouvaient la maison 'adorable' mais comment un connard au visage revêche comme lui osait-il la posséder.
Il aimerait montrer la maison à Hermione et dire 'c'est à moi' et l'impressionner à un certain niveau. Non pas qu'il en avait besoin, elle pensait probablement qu'il vivait à Poudlard, une partie des meubles, comme un Elfe de Maison lui-même.
Il se détourna de la fenêtre et se demanda si elle aimerait jamais être la maîtresse d'un endroit comme celui-ci.
"Oh mon dieu," grommela-t-il, "maintenant tu l'épouses ? Et quoi ensuite, des enfants et un chien à trois têtes ?"
Il se tourna pour regarder la boîte posée sur la table. C'était une boîte ordinaire, comme quelque chose où de vieilles copies seraient rangées dedans et laissées à amasser la poussière. Excepté qu'il n'y avait pas de vieilles copies à l'intérieur de cette boîte, dans cette boîte il y avait des choses qui appartenaient à Narcissa. Il l'avait toujours appréciée. S'il était sincère avec lui-même il devait admettre avoir eu un béguin pour elle à une époque. Il avait été présent à leur mariage et toutes les photographies le révélaient avec un air renfrogné sur le visage ce qui trahissait facilement ses pensées. Mais d'un autre côté, il pouvait être dit qu'il avait toujours un air renfrogné sur le visage. Cela n'aidait pas que Narcissa était une des rares femmes avec laquelle il s'entendait réellement. Les sentiments étaient passés avec le temps et une sorte d'amitié s'ensuivit. A présent elle était morte et il était en train de regarder fixement la boîte renfermant les quelques choses qu'elle avait avec elle quand elle a été envoyée en prison.
Il devait ouvrir la boîte. Techniquement tout ce qui était dedans appartenait maintenant à Draco, mais Severus avait peu d'estime pour le Ministère et il ne mettait rien au delà d'eux. Il savait aussi qu'ils regardaient Draco Malfoy avec méfiance, il n'avait pas de doute qu'ils s'abaisseraient jusqu'à mettre quelque chose dans la boîte qui le blesserait. Si non physiquement alors émotionnellement, comme si fouiller les choses de sa défunte mère ne serait pas suffisamment blessant.
Marchant vers la table, Severus courut ses doigts sur le couvercle. Il hésita pendant un instant, et ensuite il enleva le couvercle.
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"D'accord," dit Hermione assise sur son lit et regarda Harry avec sa mâchoire serrée fort, "parle."
"Je…," Harry s'assit en face d'elle, en désorganisant le couvre-lit de Lavande, maintenant qu'il était ici, maintenant qu'elle lui avait donné la chance de parler, il n'était pas sûr de ce qu'il pouvait dire. Il allait devoir être sincère avec elle, elle n'accepterait rien de moins. Sa plus grande peur était qu'elle n'accepte pas la vérité. "Je suis tellement désolé."
"Tu as dis ça quelques fois."
"Je sais, j'étais juste en quelque sorte en train de projeter de dire ça jusqu'à ce que tu me crois."
Hermione roula ses yeux et renifla d'impatience, "en fait Harry, je te crois, mais te croire n'est pas le point. Je sais que tu es désolé, tu n'es pas le genre de personne à dire pardon quand tu ne l'es pas. Ce que je veux savoir c'est pourquoi tu penses que tu peux me frapper et attendre de moi que je te pardonne juste parce que tu me dis que tu es désolé. Qu'est-ce qui se passera la prochaine fois que tu te mettra en colère ? Ou la fois après cela ?"
"Cela n'arrivera plus," dit Harry doucement.
"Cela n'aurait pas dû arriver la première fois !" cria Hermione. Elle ferma les yeux. Elle ne voulait pas avoir cette conversation, elle voulait en finir avec ça, ou avoir un retourneur de temps pour les ramener en arrière pour que ça ne soit pas arrivé.
"Je sais." Il regarda ses mains, ses doigts et ne sentit rien que du dégoût.
"Alors dis-moi pourquoi tu as fais ça. Est-ce que l'idée que je pouvais peut-être apprécier quelqu'un comme Draco Malfoy était vraiment si terrible que je méritais d'avoir du bon sens enfoncé en moi ?"
"Non, non bien sûr que non," Harry sentit ses yeux commencer à se troubler et se demanda ce qui n'allait pas exactement avec lui en ce moment, il continuait à vouloir pleurer - comme une satanée fille.
"Ou est-ce que tu croyais réellement que je te mentirais sur ça ? Quand je n'ai pas de raison pour te mentir et que tu sais que je suis une menteuse lamentable ? Est-ce que je mérite d'être frappé pour ça ?"
"Non."
Hermione le regarda, voulant désespérément qu'il dise effectivement quelque chose pour sa propre défense. Il était juste assis là, regardant ses genoux et remuant nerveusement ses mains.
"Je…" sa voix semblait faible, quelque part fluette, le souffle coupé, "Je pensais que tu étais avec Draco," dit-il lentement, espérant qu'elle pigerait, "je croyais que tu l'avais embrassé."
"Et ?" cria-t-elle à nouveau, "même si j'étais avec lui, même si je l'avais embrassé, tu n'avais pas le droit de me frapper !" Son visage était empourpré à présent, elle avait chaud, cela sentait bien d'être bouleversée, cela sentait bien de lui dire quel salaud il avait été, en prouvant sa force. "Tu ne peux pas choisir avec qui je suis ou qui j'aime, tu n'as aucun droit du tout quand cela vient à cette partie de ma vie. Comment oses-tu te permettre de me dicter avec qui je peux être !"
"Ce n'est pas comme ça…"
"Comment tu te sentirais si je te frappais parce que je pensais que tu étais avec quelqu'un que je n'aime pas ?" Elle jeta un livre vers lui et il claqua en travers de l'articulation osseuse de son épaule, le blessant, elle pouvait le dire par le bruit qu'il avait fait. "Comment tu sens ça ?"
Harry regarda ses mains, refusant de lever la tête, refusant de reconnaître la flamme de douleur dans son épaule, croyant absolument qu'il méritait ça. Une grosse larme tomba sur ses robes et il la maudit. Ce n'était pas juste, il n'était pas censé pleurer comme un putain de môme, il était supposé être en train de lui faire comprendre.
Hermione vit la larme et ses yeux s'écarquillèrent. Il pleurait, il était vraiment en train de pleurer. Elle l'avait vu debout au milieu d'un champ couvert du sang de ses amis et il n'avait pas versé une larme. Elle ressentit une vague de pouvoir et une partie dure d'elle susurrait furieusement, 'laisse-le pleurer, laisse-le se sentir comme ça.'
"Je…" Il respira dans un grand souffle frémissant, "Je suis désolé… je…"
"JE ME FICHES QUE TU SOIS DESOLE !" Elle s'arrêta, croyant à peine qu'elle venait de lui hurler dessus. Il n'était pas en train de lui répondre parce qu'il n'avait aucune d'excuse et il le savait. Cela pouvait être la seule raison. Elle voulait juste qu'il l'admette. "Je me fiches que tu sois désolé, je veux simplement savoir pourquoi tu as fais ça."
"Parce que… Je croyais que tu étais avec lui," il ferma les yeux, sa tête faisait mal et il respira un autre souffle frémissant, "je croyais que vous étiez en train de vous moquer de moi."
"Pourquoi serions nous en train de nous moquer de toi ? Pourquoi est-ce que même nous nous préoccuperions de toi ?"
"Je…"
"Quoi ? Tu quoi ?" Elle était cruelle maintenant et elle le savait, il semblait se faire tout petit devant elle, enroulé en lui-même tant bien que mal. Il ne l'avait pas encore regardé et quand une goutte de sang gicla sur ses doigts il ne sembla pas le remarquer.
Hermione si et elle sentit finalement son cœur s'attendrir dans une vive ruée de panique. Il était en train de saigner. D'où est-ce qu'il saignait ? Elle se précipita en avant et leva son visage, elle trouva rapidement un mouchoir dans sa poche et recouvrit le nez de Harry. "Ca va aller," dit-elle doucement et elle serra l'arête de son nez, "reste immobile." Elle sortit sa baguette et lança rapidement un charme de guérison pour arrêter le flot de sang. Sa tante avait toujours eu des saignements de nez quand elle devenait stressée, elle n'avait jamais pensé que Harry était du genre à ça.
"Est-ce que ça va ?" demanda-t-elle, en passant doucement ses doigts à travers ses cheveux, le calmant. Harry hocha la tête, tenant encore le mouchoir à son nez. Ses yeux semblaient si incroyablement verts.
"Je suis désolé," murmura-t-il encore et il ferma les yeux, désirant pouvoir dire quelque chose d'autre mais mort de peur à l'idée de le dire.
Hermione le tira vers elle et le serra dans ses bras, " dis-moi juste la vérité Harry," chuchota-t-elle, elle se sentait fatiguée, elle ne voulait pas se disputer avec lui, "dis-moi juste ce que c'est, qu'est-ce qui te fais ça ?"
"Draco" murmura-t-il.
"Quoi sur Draco ?" Sa voix était douce maintenant et elle emmêlait ses doigts dans ses cheveux en bataille.
Harry essuya son nez, silencieux pendant un moment. Si elle allait le détester, elle pouvait aussi bien le détester pour la vérité, non pas parce qu'il était incapable d'expliquer lui-même. Il lui dit tout, tout ça sortit en hâte, de moment où il avait remarqué l'estomac de Draco jusqu'au moment où il l'avait embrassé, pour penser qu'elle était là et qu'ils étaient en train de rire de lui. Après lui avoir raconté le fait de faire l'amour avec Draco, les dédales de leur nuit ensemble, il regarda à nouveau ses mains et attendit qu'elle parle.
Hermione s'assit en arrière et ne savait pas quoi penser ou dire. Elle s'était demandé, dans le passé, pourquoi Harry avait rejeté la plupart des propositions de filles qui formaient une sorte d'intérêt pour lui. Il y en avait beaucoup et il ne s'était jamais montré intéressé. Elle avait cru que c'était à cause de la guerre, à cause de ce qu'il devait faire, parce qu'il pouvait ne pas y survivre. Elle n'avait jamais pensé que c'était une réelle possibilité. Quand Draco lui avait dit que Harry avait 'piqué son intérêt', elle était sûre que cela avait été Draco qui avait eu un rêve, pas que Harry l'avait embrassé. Elle avait réfléchi à ça, l'avait même envisagé, mais avait décidé que c'était impossible.
Ils avaient été ensemble, fait l'amour l'un à l'autre. Une voyeuse cachée à l'intérieur d'elle souhaitait aux Dieux d'avoir pu voir ça, deux garçons ridiculement beaux enlacés l'un autour de l'autre. Il avait gardé la connaissance de cette attirance, de ce désir, pendant deux ans, la cachant de tout le monde, de Ron et d'elle-même.
Oh doux Merlin, Ron !
Hermione regarda Harry qui avait levé son regard vers elle. Il semblait dans l'expectative, inquiet, comme s'il s'attendait à ce qu'elle le déteste. Elle ouvrit et ferma sa bouche plusieurs fois avant qu'elle ne parvienne à sortir, "Et pour Ron ?"
"Il… Ron ne sait pas."
"Est-ce que tu vas lui dire ?"
"Je ne sais pas," il déglutit, "je suppose que je devrais."
Elle recommença à caresser ses cheveux, en tenant délicatement le côté de son visage avec sa main, "Je ne crois pas que tu devrais," dit-elle, "pas encore je veux dire, est-ce que tu sais comment Draco se sent au sujet de tout ça ?"
"Non, je suppose qu'il pense que c'est juste une baise."
Hermione fronça les sourcils, "c'est un joli grand pas à faire pour juste une baise Harry. Je veux dire, j'ai seulement entendu dire de lui qu'il était avec des filles avant. Peut-être que tu devrais lui parler de ça."
"Heu, je crois que ça pourrait être un peu tôt pour la discussion 'Où est-ce que cette relation est en train d'aller ?' "
Hermione l'étreignit à nouveau et s'accrocha étroitement à lui. Il entoura ses bras autour d'elle et enfouit son visage dans ses cheveux.
"Ne me refais plus jamais mal," murmura-t-elle, en pressant un baiser sur sa joue.
"Je ne le ferais plus, je promets que je ne le ferais plus."
Elle se recula de lui, poussa ses cheveux hors de ses yeux et lui sourit. "Je t'aime, je t'aimerai toujours. Je me fiche avec qui tu es ou qui tu aimes, je serai toujours ton amie et je ne te mentirai jamais, je te promets ça."
Harry avait l'impression que son cœur s'était dilaté dans sa poitrine et le soulagement inonda ses entrailles. Il reposa sa tête sur son épaule et ferma les yeux, remerciant les cieux qu'ils ne l'aient pas prise de lui.
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Au début Severus fut convaincu que ses yeux le trompaient et tout ce qu'il pouvait voir dans la boîte était de la noirceur, et ensuite il tendit la main dedans et découvrit qu'au-dessus de la boîte il y avait un amas de tissu noir. Il le sortit avec soin, conscient de juste en le touchant que c'était fragile, un peu fatigué et usé. C'était une robe, en loques et détruite, mais très nettement une robe. Il la brandit, ses doigts jugeant de la texture du tissage et des minuscules points qui retenaient ce qui restaient des coutures en place. Cela semblait incroyablement vieux et pourtant il savait que ça ne l'était pas. L'étoffe était raffinée, sans doute la plus fine que l'argent pouvait acheter. Le col était déchiré, comme si quelqu'un avait empoigné le porteur de la robe par là, mais deux serpents y étaient encore cousus. Faits de fins fils de soie, Severus savait que leurs têtes s'entrelaçaient pour former le fermoir à la gorge. Il savait aussi que le Conservateur lui avait donné la mauvaise boîte. Cette robe n'appartenait pas à Narcissa, elle appartenait à Lucius.
Dans un moment de clarté absolue, Severus sut que le Conservateur sera livide quand il réalisera son erreur.
La robe cachait un assortiment d'objets en dessous. Tous si complètement Lucius que Severus sentit une boule se former dans sa gorge. Une paire de bottes, des bonnes faites de peau de dragon, des chaussettes, une ceinture, des gants de cuir noir, un ruban noir qui avait autrefois attaché ses cheveux. Pour une quelconque raison il n'y avait pas d'autres vêtements, bien que Severus connaissait suffisamment bien Lucius pour savoir qu'il aurait porté une chemise et un gilet et sans doute une paire convenable de pantalons aussi pour le jour où il a été envoyé pour être embrassé. Sa baguette gisait dans la boîte, brisée en deux, les filaments de Cœur de Dragon à sa partie centrale avaient été étirés et happés avec la couche de bois dur.
Il y avait des bijoux dans la boîte. Une alliance en platine et un médaillon sur une longue chaîne. Une montre de poche. Severus ferma les yeux et imagina quelqu'un en train de retirer ces choses du corps de Lucius comme s'il était mort. Dans son imagination, il savait que c'était Maugrey et il savait que Maugrey avait rit lorsqu'il avait fait cela, se délectant du fait qu'il était en train de déshabiller un Mangemort pour devenir l'être ne voyant pas et ne ressentant pas qui était maintenant assis dans une vitrine en verre dans un musée.
Severus ouvrit le médaillon. Il contenait une mèche de cheveux blond pâle, une minuscule boucle, délicate de bébé et attachée avec un joli morceau de ruban bleu. Sur l'autre côté du médaillon était gravé les mots "Draconis lux lucis." Il ferma le médaillon et le plaça doucement avec l'anneau et la montre de poche.
Je l'ai conduit à ça, pensait Severus, je l'ai complètement détruit. Il aurait pu le cacher, il n'avait pas besoin de l'emmener aux Aurors ce jour-là, il aurait pu le cacher, prétendre qu'il était mort.
La culpabilité se mélangeait avec la peine et Severus entretenait la blessure qui empoignait son cœur. Il survivrait à ça. Il le faisait toujours. Il avait trahi ses amis et son Maître afin d'être là où il était maintenant, vivant et entier et capable de faire l'inventaire de la vie de son ami à partir du contenu d'une boîte. Sa trahison l'avait gardé en vie et libre, c'était tout ce qui comptait à la fin.
Sauf que cela ne rendait pas cela plus facile à supporter.
Les deux derniers articles dans la boîte étaient une bouteille de potion vide, la respirant Severus fut incapable de discerner ce qu'elle avait autrefois contenu, et enfin, un carnet de poche. C'était ce livre que Severus tira de la boîte avec le plus grand émerveillement. Ce maudit carnet était allé partout avec Lucius pour aussi longtemps qu'il pouvait s'en rappeler. Il était épais et vieux et plein d'images et d'objets qui avaient été collés dedans, page après page. Le cuir avait autrefois été d'une couleur tannée, mais il était maintenant foncé depuis les années à être manipulé, le gras des doigts de Lucius le moulant dans un profond bordeaux. Le M orné des armoiries Malfoy était fortement gravé en relief sur la couverture, le tout était attaché par un ruban noir qui avait vu de meilleurs jours.
Avec des mains qui tremblaient un peu, Severus dénoua le ruban et laissa le livre s'ouvrir.
"Le Sommeil a scellé mon esprit ;
Je n'ai pas de craintes humaines :
Elle semblait être une chose qui ne pouvait pas ressentir
Le contact des années terrestres.
Aucun mouvement elle n'a maintenant, aucune force ;
Elle n'entend ni ne voit ;
Elle arrive dans le cours diurne de la terre,
Avec les rochers, et les pierres, et les arbres."
Il n'avait jamais prit Lucius pour un fan de Wordsworth. Il était possible que Lucius n'avait aucune idée de qui était Wordsworth ou même qu'il était un Moldu, il avait juste aimé le son du poème.
Il tourna les pages, découvrant plus de poèmes et de pensées ridicules et des bribes d'informations inutiles. Mais d'une manière impressionnante, il y avait des photographies, des centaines. Des photographies de Narcissa, d'autres femmes que Severus ne connaissait pas mais qui pouvaient bien avoir été des maîtresses diverses - Lucius ne faisait aucun effort pour cacher le fait qu'il en avait, Narcissa avait aussi des amants - et d'homme occasionnel qui avait une certaine faiblesse pour lui et qui une fois encore aurait pu être un amant. Il y avait même des photos de Severus lui-même, semblant plus jeune et juste aussi austère qu'il était à présent.
A la fin il y avait une photographie de Draco qui fit pleurer Severus Snape. Une photo d'un enfant d'à peu près 5 ans en train d'étreindre ce qui pouvait avoir été un ours en peluche avec des yeux de la taille de balles de tennis. Severus savait exactement ce que c'était. Hors appareil-photo un bras venait essayer de prendre la chose et le garçon l'agrippait simplement plus fortement, frappant du pied et des larmes menaçant son visage si une telle chose se produisait.
Les Malfoy avaient un Elfe de Maison appelé Non sur qui Lucius avait un jour jeté un sort d'hirsutisme tandis qu'il était furieux. Il avait poussé tant de poils sur la pauvre créature qu'elle en fut entièrement recouverte et Draco l'avait prise pour être un genre de jouet et s'y était attaché. Aucune cajolerie ne convainquait l'enfant à lâcher le malheureux Elfe. A la fin Lucius avait laissé cela de cette façon jusqu'à ce que Draco finisse par s'ennuyer de lui, quelques cinq années plus tard. Jusqu'à ce moment-là l'Elfe allait partout où Draco allait, la table du petit déjeuner, la salle de bain, le lit, en vacances, partout.
Severus se mit à rire et le rire devint un sanglot étouffé. Il tourna vivement la page, seulement pour être confronté à une autre photo de Draco, cette fois revêtu de la tête aux orteils de tout l'équipement de Quidditch des Pies Montrose, il devait avoir moins de 2 ans. Severus se demanda pendant un moment si un enfant plus gâté que Draco Malfoy avait jamais vu le jour.
Il fit pour fermer le livre, décidant que c'était dangereux de continuer. Voir déterré autant du passé n'allait pas faire du bien à sa santé mentale. Le livre ne se ferma pas, à la place il commença à feuilleter les pages de son propre accord et Severus regardait fixement les yeux écarquillés, se demandant exactement qu'est-ce qu'il était supposé voir.
Le carnet était charmé, il n'était jamais à court de pages, à chaque fois qu'une nouvelle page était nécessaire elle serait toujours là pour l'utilisation. De la même façon il était charmé pour montrer au lecteur exactement ce que Lucius Malfoy voulait qu'il voit. Les pages ralentissent comme elles atteignaient la fin du livre et finirent par s'arrêter et les pages s'aplatirent d'elles-mêmes. Severus souleva le livre et lut le mot : METATRON.
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Quand Harry put s'amener à briser le paisible silence et parler à nouveau il était enjoué. N'enlevant pas sa tête de l'épaule d'Hermione il dit ; "Alors, tu as toi aussi deux boutons de roses, je t'ai dis mon secret, tu me dis les tiens. Qui est le mec chanceux ?"
Hermione pouvait difficilement lui refuser. Il lui avait donné ses accablantes confidences et elle ne pouvait guère lui repousser ça. Mais en dépit du fait que Lavande et Draco avaient été assez impressionnés, elle doutait que Harry verrait ça ainsi. Elle ne savait vraiment pas comment il prendrait les nouvelles.
"Je te l'ai déjà dis," dit-elle, "juste avant que tu me frappes."
"Non tu ne l'as pas fait" rit-il, "tu as dis Snape."
"C'est si dur à croire ?"
Harry se tendit et s'assit droit comme un piquet. Il se tourna pour la dévisager, "ouais, c'est plutôt dur à croire."
Elle sourit et regarda malicieusement à travers sa frange, "peut-être que tu vas juste devoir le croire."
"Snape ?" Harry rit, elle devait être en train de plaisanter, "le répugnant et aux cheveux longs graisseux Professeur Severus Snape ?"
"Il n'est pas si répugnant."
Harry était encore en train de rire en totale incrédulité, "Non. Pas question. Pas possible."
"Pourquoi pas ?" Elle voulait sonner provocante mais elle se trouvait elle-même en train de sourire, "il est un homme, je suis une femme."
"Tu as 18 ans, il a en quoi, 50 ?"
"38."
"Peu importe !" Harry arrêta de rire, "cet homme est un cauchemar Hermione. Tu es une des meilleures personnes que je connaisse. Tu es intelligente et douce et courageuse et jolie et il est… il est… Oh Dieux 'Mione, il est juste abominable. Il est méchant, sournois, méprisable, sarcastique, tout simplement malveillant, sans parler de laid et avec un des plus sales caractères que j'ai jamais vu chez quelqu'un. S'il te plaît dis-moi que c'est une plaisanterie de mauvais goût pour couvrir le fait que tu sortes avec Colin Crivey et je serais vraiment heureux."
Hermione rit, "Harry, oui, il est toutes ces choses et probablement davantage, je sais ça, mais je t'assures, je ne vois pas Colin Crivey et le Professeur Snape est celui avec qui je suis."
Harry la dévisagea simplement incapable de comprendre ces morceaux d'informations. "Mais… mais pourquoi ?"
Hermione mordit sa lèvre, "Je ne sais pas. La première fois c'est juste en quelque sorte arrivé, nous avions bu, parlé et ensuite je savais que nous étions en train de nous embrasser et j'aimais vraiment ça." Elle rougit, mais pas de gêne ou de honte.
"D'accord, d'accord, je peux accepter que tu étais ivre et quand tu es saoule ta capacité de jugement est affaiblie et tu as pensé soudain qu'il ressemblait au bassiste des Weird Sisters, mais et pour la seconde fois ? Quelle est l'excuse là ?"
"Il n'y a pas d'excuse. Je l'apprécies vraiment. Je trouve qu'il est sexy."
"Je crois que tu es folle."
Elle se remit à rire au visage surpris et légèrement dégoûté de Harry, "Oh Dieux Harry," elle ne pouvait pas s'arrêter de rire à présent, c'était en train de venir du profond de son ventre, 'Oh Dieux, nous sommes deux idiots. On dirait que nous aimons tous les deux les mauvais garçons."
"Le tien est plus mauvais que le mien !" déclara Harry mais il se mit à rire avec elle.
"Oh non il ne l'est pas. Au moins le mien n'était pas en train d'espérer que Voldemort gagne !"
"Bon point," il lui fit un grand sourire, "Alors qu'est-ce qu'on va faire ? Le pauvre Ron va piquer une crise."
"Ahh, Ron est encore dans mes mauvais papiers, donc soit il accepte soit il va juste se faire voir."
Harry laissa le rire s'apaiser dans ses entrailles et se coucha sur le lit de Lavande, "quelque part je crois qu'il va choisir l'option de simplement foutre le camp." Il dit ça avec humour mais ils savaient tous deux qu'il voulait dire ça.
"Ouais, moi aussi." Elle s'étendit à côté de lui, "cela va être plutôt terrible si ça arrive."
"Je sais, c'est pourquoi je projette de retarder ça aussi longtemps que possible."
"On ne sait jamais," dit-elle, la tête reposant sur son épaule, "Ron est plein de surprises. Peut-être qu'il nous surprendra avec ça aussi."
Harry sourit de manière sinistre, "on peut seulement espérer."
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Les yeux de Severus volèrent à travers la page que le livre lui avait dévoilé, essayant de comprendre exactement ce que Lucius avait noté et ce que sa signification pouvait-elle être.
"L'ordre suprême des Anges qui fixe la sphère de Kether, le plus grand appui de Dieu, est connu en tant que CHIOTH HA QADESH. Ses Anges sont aussi connus comme les Saintes Créatures Vivantes et sont équivalents aux Séraphins de Dionysos. Leur Archange est METATRON, qui est mentionné comme 'celui qui présente les autres devant le visage de Dieu.' Metatron est le plus jeune de tous les Anges et selon la tradition il était autrefois le patriarche biblique Enoch. Le Talmud dit que Metatron est le lien entre Dieu et l'Humanité. Il peut par conséquent être invoqué, en dépit du fait que Kether lui-même est au-delà de la portée des Sorciers.
J'en suis venu à la conclusion que c'est une des trois potions, Reservoare Magnanimitas, Anima Reservo ou Reservo Animula. Je ne peux en chercher qu'une, je pense que c'est la dernière, mon âme est simplement petite. Le rituel doit être exécuté durant l'heure après le lever du soleil un vendredi.
Liste :
Robe verte
Collier de cuivre avec jade, malachite ou émeraude
Bois de santal et cannelle pour l'onction
Flamme verte
Triangle de soie verte
49 pierres vertes
Bois de santal et cannelle pour la combustion"
Lucius était manifestement en train de projeter d'invoquer quelqu'un, mais est-ce qu'il pensait qu'il lui était possible d'attirer le Metatron, et s'il pouvait, qu'est-ce qu'il pensait juste que l'Ange pouvait faire pour lui ?
Severus tourna la page et se figea. C'était une potion. Il avait entendu parler qu'une telle potion existait mais avait abandonné l'espoir de jamais en voir une. La Magie Angélique était difficile à brasser, étant un étrange hybride de mythologies diverses incluant les doctrines religieuses Moldues, et même le plus puissant des Sorciers ne pouvait pas décoder beaucoup de cela. Il était dit que pour comprendre le processus on devait recevoir les instructions directement d'un être céleste. Et, pensa follement Severus, quel Ange en possession de toutes ses facultés donnerait des instructions à Lucius Malfoy, un homme dont la liste des bonnes actions était remarquablement courte ?
"Reservo Animula - Pour sauver une petite âme
'Prendre une pièce d'or, chauffer jusqu'à ce qu'elle soit rouge et laisser tomber dans un coupe contenant 10 mesures d'eau de pluie filtrée (elle doit être collectée dans un récipient non métallique au moins 5 pieds avant qu'elle atteigne le sol).
Laisser pendant 45 minutes et retirer l'or, filtrer l'eau dans un chaudron contenant 2 pintes de Condenseurs de Fluide Planétaires de Vénus.
Ajouter 4 gouttes de chaque essence d''Abdiel', 'Chamuel', 'Jophiel', 'Michael' et 'Zachiel'.
Remuer 78 fois dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.
Ajouter 25 grammes de plumes moulues d'Ange (voir Metatron).
Faire bouillir pendant 25 minutes et décanter pendant 3 jours.
Boire moins d'une heure avant le Baiser."
Les ingrédients étaient pratiquement impossible à trouver, l'essence d'Ange devait être recueillie après les guerres célestes et tandis qu'il y avait un assortiment à Poudlard, ce n'était pas le sien, l'assortiment était venu avec l'école. Pour avoir les Plumes d'Anges Lucius aurait dû avec succès invoqué le Metatron et convaincre un Ange de donner ses plumes, ensuite il aurait dû rapprocher la potion de ce qui ressemblait à la recette la plus artisanale qu'il avait jamais vu. Cela ne marcherait jamais.
La subite ruée de battements d'ailes au musée lui revint, l'étrange lueur claire dans les yeux de Lucius.
Severus regarda en bas vers la potion. "Doux Dieux Lucius, qu'est-ce que tu as fais ?"
Pour le poème de Wordsworth désolée si c'est pas une très bonne traduction mais s'il vous plaît, tapez pas ! J'ai pas ses poèmes (et en plus je les connais pas, désolée je suis pas très poésie) donc j'ai traduit comme j'ai pu, mais j'ai pas respecté les rimes, trop dur !! En plus, je suis vraiment nulle pour les poèmes ! Alors pardon pour les fans (y'en a ?), mais j'ai fais de mon mieux.
Pour la suite si tout va bien ça sera 2 semaines (mais j'y crois pas trop, quoi comment ça vous aussi ?!!) mais vu le beau temps, la chaleur (coquillages et crustacés… lol !) et que je bouge pas mal en ce moment (comme un peu tout le monde je pense avec les vacances), y'a des chances que ça soit un peu plus long que ça. Je m'en excuse à l'avance.
Je crois d'ailleurs qu'il vaut mieux que j'évite de donner des dates vu que j'ai ENORMEMENT de mal à respecter les délais (que je m'impose toute seule, je sais je suis maso...)
Pour toute réclamation ou simplement m'encourager ou passer un petit coucou, ça se passe en bas à gauche…
