Alicia, Amanda, Adèle, Argus, Albus… Je me suis donné comme défi de trouver des noms commençant par la lettre A à tous les personnages aux prénoms inconnus

En passant, je ne crois pas que Snape-sama agirait comme ça dans son état normal mais il est sous l'effet des drogues de Mme Pomfresh.

(Des excuses, des excuses, BloodCountess!)

Je mettrai toujours mes réponses aux reviews au début de chaque chapitre.

Amy Evans : Merci pour ton beau mot d'encouragement. Pour Moonlight Shadow, je te conseille le logiciel de P2P (Person-to-Person) KaZaA que tu peux trouver sur Il y a plusieurs versions de cette chanson car elle a été remixée de nombreuses fois. Je te conseille ceux de Groove Coverage, E-Rotic et par DJ Mystik. Si KaZaA n'est pas compatible avec ton ordinateur ou tu as un problème, préviens-moi et j'essaierai de t'envoyer le fichier audio.

Loumiolla : C'est trop! Tu vas me faire rougir OO Ça me remonte le moral et me rend vraiment contente de voir des lecteurs aussi enthousiasmés. Ça prouve que je n'ai pas fait ça pour rien . Je vais essayer de faire vite pour mettre la suite en ligne parce que je comprends très bien ton sentiment d'impatience . Le plus choquant c'est lorsqu'un auteur arrête brusquement sa fic et ne la finit jamais! On reste sur sa faim pour le reste de ses jours :P

En espérant ne pas vous avoir trop fait attendre,

BloodCountess Chapitre VI

On vint troubler mon sommeil sans rêves. Je me sentais toujours un peu faible, mais vivante, et c'était l'essentiel. À qui appartenait cette voix maternelle? Mme Pomfresh, l'infirmière. J'entrouvris mes paupières. La lumière irritait mes yeux toujours endormis.

« Enfin un Professeur de Défense Contre Les Forces Du Mal compétent en matière de guérison! s'écria l'infirmière, se rappelant des bévues de Gilderoy Lockhart.

- Je ne sais pas ce qu'elle a utilisé pour refermer les plaies de mes deux patients mais l'effet est fulgurant. Les cicatrices disparaîtront en peu de temps. Poursuivit l'infirmière.

- Le Professeur Bathory est une personne très spéciale, Pompom, lui répondit une voix que j'attribuai à Albus Dumbledore. »

Étouffant un bâillement, je me soulevai à l'aide de mes coudes. Je regardai attentivement autour de moi. Adèle m'avait seulement montré du doigt cet endroit afin que je sache où aller si j'avais un malaise. Severus Rogue était allongé à ma droite… Terriblement craquant lorsqu'il dormait. Lorsque sa mâchoire n'était pas contractée par la colère, il avait un air presque angélique. Je secouai ma tête afin de chasser ces pensées et continuai à regarder autour de moi. On avait dû mobiliser trois lits pour permettre à Hagrid de s'étendre de tout son long. Son ventre se soulevait au rythme régulier de sa respiration. Mme Pomfresh s'approcha de moi en trottinant. Elle posa sa main sur mon front puis me demanda si je voulais manger quelque chose.

« Quel heure est-il?

- 1 :00 pm[1].

- Je prendrai donc un déjeuner.[2]

- Même chose pour moi, dit un Severus Rogue à la voix enrouée et rauque. »

(Elle n'en perd tout de même pas son charme, n'est-ce pas, Miss Bathory?)

Le feu me monta aux joues. Dumbledore m'adressa un clin d'œil facétieux. Pourquoi avait-il toujours l'air d'être au courant de tout?

(Vous êtes passée maître dans l'art de la discrétion, Miss Bathory.)

Je serrai les dents et détournai la tête. Je rencontrai le regard de Rogue. Il me fixait avec un air que je ne lui avais jamais vu auparavant. Avant de recommencer à rougir comme un adolescente idiote en pleine puberté, je toussai ou plutôt imitai quelque chose ressemblant vaguement à un toussotement. Ce genre de choses ne seraient jamais arrivées avec Stanislas.

(Vous verrez très vite que tout est différent avec moi, Miss Bathory.)

Mme Pomfresh reparut dans son impeccable tenue blanche, portant deux plateaux remplis de victuailles variées. Je priai le Ciel pour qu'il m'envoie un délicieux steak saignant. Voilà ce dont j'avais besoin pour me remettre sur pieds.

Le Seigneur prêta sûrement oreille à mes prières car un énorme rosbif trônait au beau milieu de l'assiette de porcelaine. Je le dévorai de bon appétit, sous les regards bienveillants de Dumbledore et Ms Pomfresh. Hagrid ronflait bruyamment tandis que Severus Rogue mangeait en silence. Il était prompt à reprendre ses vieilles habitudes.

(Les choses vont peut-être changer, Miss Bathory.)

Mon Rogue imaginaire commençait à m'agacer réellement. Devenais-je schizophrène ou était-ce mon subconscient qui aimait me parler sous cette forme? Il valait mieux ne pas s'en préoccuper pour l'instant. Lorsque l'irréalité piétinera réellement sur mes plates-bandes, j'aurai motif à m'inquiéter mais pour l'instant, ce ne sont que des remarques déplaisantes de tant à autres.

Je repoussai mon assiette, repue et satisfaite d'avoir pu emplir mon estomac vide. Je laissai aller ma tête contre l'oreiller moelleux et poussai un soupir de contentement. Mme Pomfresh débarrassa mes restes d'un coup de baguette. Dumbledore lui jeta un bref coup d'œil plein de malice et dit d'un ton qui se voulait naturel :

- Venez Pompom, j'ai besoin de vous dans mon bureau pour dresser l'inventaire de l'Infirmerie. Il ne faudrait pas se retrouver à court de potions de guérison… surtout si ces jeunes gens vont se balader à nouveau dans la Forêt Interdite.

Il se leva et la femme rondelette le suivit. Elle referma délicatement la porte, me laissant seule avec le garde-chasse endormi et le Maître des Potions qui mastiquait toujours sa viande. L'ambiance était étrangement tendue. Les agaçants ronflements d'Hagrid allaient en crescendo puis se réduisaient au néant. Devais-je briser le silence? Si oui, que pouvais-je bien dire? Plongée dans mes pensées, je ne vis pas Severus Rogue se saisir de sa baguette sur sa table de chevet et la pointer sur Hagrid.

« Sourdinar », murmura-t-il.

Les bruits de l'homme à la barbe hirsute n'était plus qu'un grondement sourd.

« Merci », dis-je. « Sincèrement, je n'en pouvais plus. Un peu plus et j'allais lui enfoncer son oreiller profondément dans la gorge. »

Je fis une pause pour regarder le demi-géant et ajoutai :

« Je peux être terrible, quand je veux.

- Je n'en doute pas une seconde, Miss Bathory, » ironisa-t-il.

Il s'éclaircit la gorge et prit la parole :

« Je suis désolé de n'avoir pu être là à notre rencontre. Agréez avec moi qu'il aurait été difficile de m'absenter hors de l'amicale réunion de cette horde de centaures, empoigner Hagrid, courir le marathon jusqu'au lieu de rendez-vous et en sortir indemne. »

J'acquiesçai d'un hochement de tête absent. Je me laissais bercer par le son de sa voix. J'espérais qu'il ardemment qu'il continua son monologue encore longtemps. Décidément, la Providence était de mon côté, ce jour-là car il poursuivit :

« Je… hum.. souhaiterais m'excuser pour les paroles offensantes... que je vous ai dites, la semaine dernière. Vous aviez… raison, je ne vous ai pas laissé vous expliquer. J'ai sauté aux conclusions un peu trop rapidement. »

Les excuses n'étaient certainement pas son fort mais comment résister à son ton hésitant? Le laisser se débattre dans ces eaux troubles était trop cruel.

« Je vous pardonne… »

Un sourire éclaira son visage. Pas sa grimace sardonique mais un véritable sourire. À ma grande déception, il disparut aussi vite qu'il était apparut. Je me promis d'essayer de le faire sourire le plus souvent possible.

« … mais à une seule condition. J'aimerais que vous cessiez de m'appeler ''Miss Bathory''. Cela me fait sentir terriblement vieille fille. Mon prénom est Élisabeth. Il ne me sert pas qu'à allonger mon nom.

- Très bien… Élisabeth. »

Un nouveau silence s'installa. Je réfléchissais à toute vitesse. Valait-il mieux garder les informations glanées dans la Forêt Interdite pour moi ou subir le courroux de Rogue en lui posant des questions? Dilemme plutôt délicat… Severus Rogue ou ma curiosité?

Nous étions dans de bons termes… pour l'instant parce que je sentais que ce château de cartes ne durerait pas longtemps, surtout si j'osais me renseigner sur ce qui ne me concernait pas. Je décidai de tout reporter à plus tard. Pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut accomplir demain?

Domptant mon anxiété, je proposai :

« Que diriez-vous d'une promenade dans le Parc de Poudlard? Lorsque nous serons rétablis, bien sûr. »

Le Maître des Potions n'eut pas le temps de répondre car une tornade arriva en trombe dans la paisible Infirmerie.

« Elizabeth Bathory! »

Adèle Bibine accourut à mes côtés et débita d'un trait :

« Elisabeth! Vous ne pouvez pas savoir comment nous nous sommes fait du mauvais sang pour vous! Nous avons, enfin, l'escouade composée d'Amanda, d'Alicia, d'Albus, d'Argus et moi, bien sûr, fouillé le château de fond en comble pour vous retrouver! Si ces élèves de Poufsouffle ne vous avaient pas trouvé en allant aux serres, c'en était fait de vous! »

Elle prit une longue pause pour reprendre son souffle avant de poser un regard suspicieux sur moi, puis sur Rogue. Puis sur moi, puis sur Rogue, et vice-versa pendant un moment qui me parut interminable. Je voyais presque les rouages de son cerveau se mettre en marche, assimilant informations sur informations.

« Où êtes-vous donc aller batifoler, tous les deux? »

Mon teint vira au rouge brique et je balbutiai un « Adèle, voyons! » pas très convaincant.

« Tututut! On ne me la fait pas à moi! Albus m'a laissé entendre que vous étiez allés tous deux dans la Forêt Interdite. Alors? J'attends des explications! »

Elle tapota impatiemment le sol de son pied menu, les bras croisés contre sa poitrine, conservant son air inquisiteur. J'avais l'impression d'être retombée en enfance lorsque ma mère me surprenait avec un garçon ou trouvait que je revenais trop tard au foyer familial.

Une chose qu'aucun de mes petits amis

(Serais-je devenu votre petit ami, Miss Bathory? Vous devenez plutôt entreprenante…)

n'aurait osé faire, le Maître des Potions répondit lui-même à la question d'Adèle :

« Les choses que Miss Bathory et moi avions à faire dans la Forêt Interdite ne vous concerne pas, Professeur Bibine. Je tiens à vous faire remarquer, avant que votre imagination trop fertile ne s'emballe, que nous n'étions pas seuls, comme vous semblez l'entendre. Rubeus Hagrid était là aussi. Il ne s'agit donc pas d'un kidnapping en vue de demander une rançon faramineuse à l'infortunée famille de Miss Bathory. Et puis, cessez de vous conduire comme sa mère et laissez-la un peu respirer. Elle est majeure, au cas où vous ne le sauriez pas. »

Je manquai d'éclater de rire à plusieurs reprises. Jusqu'alors, Severus Rogue avait employé son sens de l'humour si particulier pour me ridiculiser et m'invectiver. Une autre partie de lui à découvrir.

(J'ai de multiples facettes qui n'attendent que votre exploration, Miss Bathory.)

Ce fut au tour d'Adèle de s'empourprer. L'expression de son visage passa du rouge, ensuite au violet, au cramoisi, puis au rouge bourgogne pour finalement revenir à la case de départ, le rouge.

« Severus Rogue! Vous OSEZ vous en prendre à moi! Vous me cachez quelque chose, je le SENS!

- Votre perspicacité m'estomaque, Professeur Bibine», lui répondit-il, éternellement sarcastique. « Je vous rappelle que dans le précédent duel verbal contre vous, je le précise, vous ne m'avez pas laissé placer un mot. À votre tour de souffrir de ce sentiment d'impuissance. À présent, voudriez-vous vous retirer? Je vous ferais remarquer que ce lieu est une Infirmerie et pas un Salon de Thé. Les convalescents ont besoin de repos et non pas de votre chahut.

- Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton!

- Je suis désolé de vous décevoir mais il semblerait que je n'aie pas eu besoin d'aucune permission de votre part. »

Elle le défia du regard mais ne put soutenir longtemps les yeux sombres qui la transperçaient de part en part sans tiquer à un moment ou à un autre. Elle finit par baisser la tête.

« Bon, je m'avoue vaincue… mais préparez-vous à une revanche, Severus Rogue!

- Je suis terrifié.

- J'en suis intimement persuadée, » affirma-t-elle d'un ton déterminé.

Elle se tourna vers moi et me dit :

« À bientôt, Elisabeth. Si ce goujat vous fait quoi que ce soit, appelez-moi. Je lui réglerai son compte en moins de deux.

- Je ne crois pas que j'aurai besoin de vos services mais merci beaucoup de votre sollicitude, Adèle. »

Elle partit non sans avoir jeter un regard noir à Rogue et claqua la porte violemment. Cela ne troubla pas le sommeil de plomb d'Hagrid qui continua de ronfler abondamment, mais sans bruit, heureusement.

« Je crois que vous vous êtes fait une redoutable ennemie, Professeur. Je n'arrive pas à croire que vous l'ayez congédiée ainsi, comme un Elfe de Maison. »

Il eut un bref rire de dérision. Ma comparaison lui avait peut-être plue.

« Et j'ai été très doux, cette fois-ci, Miss.. Elizabeth. »

Un sourire de triomphe étira un peu la commissure de mes lèvres. Il m'avait appelé par mon prénom! Peut-être ne m'y habituerais-je jamais… Il sonnait si différent de sa part.

« Non, je vous jure! Vous devriez prendre ses menaces au sérieux. C'est une vraie tigresse quand elle s'y met.

- J'ai conscience que je viens de me mettre de nouveau à dos l'éloquent leader des professeurs de sexe féminin de Poudlard. De précédents évènements me rappellent avec une grande précision le danger de demander le pichet de jus de citrouille. »

Je pouffai en me remémorant la scène. Rogue avait poliment demandé le breuvage orangé. Les professeurs s'étaient regardés entre eux, comme s'ils n'attendaient que ce moment. Adèle s'était alors levée et lui avait versé le contenant du récipient sur la tête. Les élèves de Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle avaient applaudi bruyamment, encourageant et acclamant leur Professeur de Vol. Rogue avait serré les poings mais était resté étonnamment calme, décevant un peu les élèves de sa maison, s'attendant à une action d'éclat de sa part.

Il fut cependant à la hauteur des exigences des Serpentards car le lendemain, Adèle Bibine retrouva ses vêtements maculés de purée de citrouille. La rumeur se répandit à la vitesse d'une traînée de Poudre de Cheminette poussée par le vent. Ainsi, lorsque Rogue se dirigea vers la Table des Professeurs, des vivats assourdissants explosèrent dans la Grande Salle, ses étudiants ayant eu la présence d'esprit de se soumettre au sortilège Sonorus.

Me tirant hors de ses souvenirs, le Directeur de Serpentard s'enquit :

« Des échos de ses exploits me sont parvenus. Qui a décidé d'amplifier cette histoire au point de dire que je me suis prosterné à ses pieds, lui ai supplié de me laisser la vie sauve et lui ai embrassé les pieds?

- Qui vous a dit ça?

- Qui d'autre qu'Alicia Chourave serait assez bête pour croire ces âneries?

- Pour répondre à votre précédente question, ce doit être des mauvaises langues qui aiment ajouter leur grain de sel à tout. »

(Des mauvaises langues telle que vous, Miss Bathory.)

Notre discussion fut interrompue par les gesticulations d'Hagrid, surpris d'être soudainement aphone. Je me demandai un instant s'il n'avait pas perdu une miette de notre conversation… C'était plutôt le genre d'Albus Dumbledore, mais sait-on jamais à quoi s'attendre des gens? Je venais de converser avec Severus Rogue, redouté Directeur de Serpentard et impitoyable Maître des Potions.

Mme Pomfresh revint peu après le réveil du garde-chasse. Elle administra un somnifère et fit de même à Severus.

(L'audace a ses limites, Miss Bathory.)

Enfin… Severus Rogue, voilà content?

J'adressai un sourire rayonnant à Severus Rogue puis me laissai emporter par les volutes apaisants d'une bonne sieste.


[1] 13 :00 en France mais au Québec, nous utilisons les deux… Influence de nos voisins du Sud (Etats-Unis)

[2] Je répète les vrais termes seraient : Petit déjeuner, déjeuner et dîner mais nous disons plus : Déjeuner, Dîner et Souper.