Note de l'auteur (poste de correcteur) : TarNe-fys, Arwen-cyn et MisteryMastery, pourriez-vous me contacter, à mon adresse mail, pour qu'on voit afin de discuter sur MSN.... Que je puisse savoir à qui je m'adresse. Merci à vous 3.
Chapitre 78 (126) : Autodestruction
Ann était encore cachée dans son arbre creux quand elle remarqua que la forêt était très sombre. Elle en conclue que le soleil s'était couché depuis longtemps. Elle avait somnolé pendant toute la journée, alternant les phases de sommeil très légers, interrompus par le moindre bruissement à l'extérieur de sa cachette. L'attente avait eu un effet dévastateur sur ses nerfs, et ils avaient craqué à plusieurs reprises. Elle avait les yeux bouffis, brûlants et rouges, et elle se payait une horrible migraine. Elle regarda l'heure sur sa montre, éclairant un instant sa cache dans l'obscurité. Elle avait passé plus de temps qu'elle ne le pensait dans cet endroit, il était déjà 2h du matin. On était donc le lundi 3 novembre depuis 2h… Un jour de plus, un…. Ou plutôt un jour de moins, un…. L'horloge de son destin avançait doucement mais sûrement. Cela lui mina encore plus le moral, car elle s'imaginait déjà qu'Harry et elle ne seraient pas réunis avant sa mort.
Elle commençait à avoir faim, cela faisait plus d'un jour qu'elle ne s'était pas nourrie, mais surtout, elle avait soif. C'est dingue ce que pleurer pouvait donner envie de boire. Elle tenta de se métamorphoser en chat noir, mais elle due s'y reprendre à 3 fois avant d'y parvenir.
-« Je suis plus à plat que je ne le pensais » se dit-elle « Et en plus je ne pourrais pas me régénérer avant le mois prochain…. Le maximum de la pleine lune a beau être ce week-end, avec les retours des élèves vendredi soir, et la soirée le samedi…. C'est râpé pour ce mois-ci…. Je demanderais à Severus de me faire une potion régénératrice…. Et je dormirais dans la cheminée, ça me permettra de tenir…. Une chose est sûre, Harry ne pourra pas m'en vouloir de me mettre en avant, je me mettrais plutôt en arrière cette fois-ci…. Bon, j'ai vraiment la dalle moi, il n'y a pas un ruisseau dans le coin…. Avec du poisson ou des crevettes d'eau douce, ce serait le pied…. Le barbecue, ce n'est pas pour cette nuit, mais ce n'est pas grave, se sera sushi ! »
S'imaginant déjà en train de se nourrir, elle sortit de sa cache. Elle n'oublia pas de vérifier qu'il n'y avait pas d'odeur ou de bruit étrange ou de manque de bruit étrange avant, et se laissa guidée par son instinct, dans la forêt. Elle s'enfonça profondément dans celle-ci, encore plus que d'habitude. La forêt devenait de plus en plus clairsemée et de moins en moins hostile, le ciel était visible par endroit, et Ann avait moins l'impression d'être observée.
Elle arriva dans ce qui semblait être une petite clairière à ciel découvert. L'endroit était vraiment étrange, par rapport au reste de la forêt, il détonait. Qui se serait attendu à un havre de paix et de beauté en voyant la Forêt Interdite ? Même si elle connaissait certains de ses secrets, la forêt lui en offrait un nouveau.
Elle s'approcha prudemment de cette clairière, et l'observa avec attention. Il y avait une petite cascade, avec une mare bordée de roseaux et de belles-de-nuit couleur argent. L'eau avait une légère teinte argentée, comme l'herbe de la clairière. C'était une clairière d'argent…. Au moins, elle n'y rencontrerait pas de loups-garous cette année…. La couleur argentée de l'endroit intrigua Ann, qui redoubla de prudence pour s'approcher de l'eau. Elle remarqua qu'hormis le bruit de l'eau, la clairière était silencieuse, trop silencieuse…. Et inodore, les fleurs n'embaumaient pas alors qu'elles étaient écloses…. Toujours plus intriguée, elle tendait l'oreille en s'approchant de l'eau. Elle distingua alors un autre bruit, hormis le clapotis de l'eau. Il y avait des rires, cristallins, frais et légers…. Qui semblaient venir de la marre.
Arrivée au bord de la mare, elle observa attentivement l'eau. Celle-ci n'était pas calme, au contraire, il y avait de la vie en elle. Ann remarqua de minuscules sirènes, comme dans les contes de moldus : elles avaient des cheveux argentés, une peau de lait, et une queue de poisson bleu acier. Mais elles ne devaient même pas faire la taille de ses doigts.
Ann se creusa la tête pour se souvenir de ce que c'était comme créature. Et elle s'en souvint. C'était des fées des eaux. Lucinda était une fée des jardins, avec des ailes de libellule, vivants dans une rose particulière, pouvant être mise dans un pot. Alors que les fées des eaux étaient des femmes poissons, des sirènes, qui naissaient, vivaient et mouraient dans des roses aquatiques. Il existait aussi des fées de bois, avec des ailes de papillons, vivants dans des roses sauvages (aubépine). Puis les fées des champs, avec des ailes de coccinelles, vivants dans des minuscules boutons de roses.
Les fées étaient très protectrices envers les leurs, quand elles n'étaient pas trompées, et envers leur milieu. Et Ann se le rappela que trop tard. Les fées des eaux l'avaient remarquée, et s'unissaient pour maîtriser leur élément. L'eau prit la forme d'une fée en taille humaine, avec toutes les petites fées d'eaux unies pour maintenir cette apparence.
-« Reprend ton apparence, enfant »
Ann obéit, sachant très bien qu'étant découverte, il voudrait mieux, pour elle, jouer carte sur table. Les fées n'aimant pas du tout le mensonge des hommes.
-« Présente-toi, enfant »
-« Je m'appelle Ann »
-« Que viens-tu faire chez nous ? Personne n'est venu depuis plus de 10 ans, que nous veux-tu ? »
-« Je voulais juste boire un peu d'eau »
-« Pas la notre, nous en avons besoin »
-« Je ne savais pas que vous viviez ici avant de m'approchez suffisamment de votre habitat…. Si vous pouviez m'indiquer un endroit où je pourrais me désaltérer et me nourrir un peu, vous seriez très aimable, et je m'en irais vite…. »
Les fées se concertèrent pour savoir ce qu'elle ferait à Ann : l'aider ou l'attaquer ou lui jouer un mauvais tour.
-« Il semble que tu dises la vérité…. Continue par là, toujours tout droit, tu trouveras une source et des baies sur le chemin »
-« Merci beaucoup »
Ann les salua, et partit rapidement. Elle avait échappé à une attaque aquatique, mais échapperait-elle à une mauvaise blague ? Ça, elle n'en savait rien.
Ann avait trouvé des baies diverses, comestibles, sur le chemin menant à une source d'eau potable. Les fruits d'automne l'avaient un peu désaltéré, mais leur sucre lui donnait encore plus soif. Elle marcha pendant quelques minutes encore avant de tomber sur un petit ruisseau, elle s'agenouilla avec précaution, écoutant la forêt. Elle se désaltéra avec délice, l'eau fraîche lui faisant un bien fou. Puis elle se redressa rapidement, ses yeux s'agrandirent. Devant elle, 5 Epouvantards étaient apparus. Ils prirent automatiquement la forme de Gabrielle.
Ann prit peur. Même si ce n'était que des Epouvantards, elle ne savait pas quoi faire pour que Gabrielle devienne ridicule et pour qu'elle éclate de rire, surtout qu'elle n'en avait absolument pas envie (N/A : d'éclater de rire, pas que Gabrielle soit ridicule). Elle recula, d'abord en rampant, puis elle se releva et fonça loin des Epouvantards. Elle les entendit derrière elle, lorsqu'elle se retourna, elle vit les 5 Gabrielle derrière elle, et le pire que tout, elles étaient armées de leurs épées. Ann accéléra le pas, sachant très bien que seule sa peur lui ferait du mal, mais ne pouvant pas s'en défaire. Elle lançait des œillades derrière elle, les voyant se rapprocher très rapidement.
Tout d'un coup, elle ne sentit plus le sol sous ses pieds, et elle se sentit chuté. Elle tomba sur le sol, très pentu, et glissa sur les végétaux humides. Il faisait sombre dans cette partie de la forêt, et Ann ne savait pas si elle se prendrait ou non un arbre en pleine poire avant la fin de cette descende, qui allait de plus en plus vite. Le point positif était que les Epouvantards ne la suivaient plus. Le point négatif est qu'elle ne savait pas où elle allait tomber.
Les végétaux, des fougères et des ronces en particulier, se firent plus dense tout d'un coup, fouettant Ann au passage, lacérant sa peau et ses vêtements. Puis Ann plana sur quelques mètres, à cause de la rupture de pente. Elle chuta brutalement sur le sol, perdant son souffle sous l'impact. Elle se releva, un peu étourdie, afin de voir où elle avait atterri. C'était une jolie clairière, avec des sortes de tulipes de toutes les couleurs.
Les fleurs se mirent à bouger, et les plus proche d'Ann tournèrent leur corolle vers elle. Avant même qu'elle n'est pu se relever, elle était baignée dans un nuage de pollen noir. Elle éternua à plusieurs reprises, recouverte de ce pollen, cherchant à se souvenir de ses cours de botaniques. Mais elle ne trouvait rien, pas de croisement entre une tulipe et autre chose, nada.
Elle remarqua que les fleurs, qui lui avaient envoyé le pollen, s'étaient en très peu de temps, libérant de petites graines. Elle en ramassa le plus possible, se serait peut-être la seule manière d'avoir un remède aux futurs effets de ce pollen. Elle avait la tête qui tournait, des étoiles dansaient devant ses yeux, et elle s'évanouie.
Elle ne sait pas combien de temps elle resta là, mais elle se réveilla au même endroit, alors que les tulipes n'étaient plus là. Elle voyait des rayons lumineux, l'informant alors que le jour était levé. Ce sommeil lui avait fait du bien, mais elle avait toujours cette impression étrange, comme si elle se voyait depuis l'extérieur de son corps, avec ces vertiges continuels en plus.
Elle tata ses poches, et sentit les graines. Au moins, elles n'avaient pas disparues, elles. Puis elle observa sa peau. Ses vêtements étaient dans un sal état, elle avait de nombreuses plaies aussi. Le plus étrange était qu'elle n'avait pas encore cicatrisé, ce qui se faisait rapidement en général, et que les plaies étaient noires, noires comme ce pollen.
-« Merde, il est passé dans mon sang…. Et je ne suis pas en assez grande forme pour le régénérer….» pensa-t-elle en donnant des coups de poings dans le sol « Faut que je me nettoie…. Premièrement parce que je fais une proie trop repérable avec l'odeur de mon sang, et deuxièmement pour éliminer le plus de pollen de ma peau »
Trouvant un nouveau but à sa journée, elle se releva. Elle fut prise de vertiges, et du faire un grand effort pour ne pas retomber sur le sol. Elle avança à petit pas, pour ne pas perdre l'équilibre. Dès qu'elle fut près des arbres, elle s'appuya contre l'un d'eux pour reprendre son souffle. Elle se laissa tomber, à l'abris de l'arbre et s'endormit de nouveau.
Lorsqu'elle se réveilla, son mal de crâne était encore plus grand, le sang tambourinant dans sa tête, comme des milliers de percutions. Et elle se sentait fiévreuse, elle se toucha le front pour s'assurer que ce n'était qu'une sensation, mais son front était brûlant, et elle transpirait.
Elle devait absolument trouver de l'eau, elle ne supporterait pas d'être ainsi pendant encore longtemps. Elle se releva comme elle pu, et reprit sa route. Elle avait faim, elle avait soif, elle avait envie de dormir et elle avait mal partout. Voldemort aurait bien ri en la voyant ainsi, et tous les Serpentards aussi.
Elle continua sa route, ne sachant absolument pas vers où elle se dirigeait. La tête lui tournait, elle devait souvent cligner des yeux pour vérifier ce qu'elle voyait, ses oreilles bourdonnaient et amplifiaient le moindre bruit. L'effet positif était qu'elle entendit le bruit d'une chute d'eau. Elle se dirigea vers celle-ci, essayant de ne pas faire de bruit, mais ce n'était pas gagné.
Elle arriva enfin à son but. Mais ce n'était pas une cascade, c'était des fleurs qui reproduisaient le même bruit. Cette variété lui était aussi connue que les précédentes fleurs rencontrées. Mais en s'approchant, elle vit qu'il y avait bien de l'eau, celle-ci ruisselait contre une paroi rocheuse. Elle s'approcha, les fleurs continuaient de chanter et ne semblaient pas vouloir l'attaquer. Elle déchira un morceau de son pull et s'en servit pour nettoyer ses plaies, avant de s'humidifier le visage et de se désaltérer. Elle pensait qu'elle pourrait repartir en paix quand des tentacules verts l'emprisonnèrent et la soulevèrent du sol. Elle regarda au-dessus d'elle et vit une énorme plante, la corolle ouverte, d'où se dégageait l'odeur pestilentielle de la mort et de la pourriture.
Ann savait qu'il ne fallait pas se débattre, mais elle savait aussi que faire le mort ne servait à rien avec une plante carnivore. Surtout que celle-ci, elle la connaissait mais elle ne s'attendait pas à la voir en Angleterre. Se devait être une espèce qui s'était adaptée au climat, même si la forêt devait offrir une agréable température en hiver, à moins que la plante n'hiberne dans son support de camouflage. Ann tenta de prendre feu, mais ses réserves étaient trop à plat pour ça. Elle ne pouvait pas prendre son pendentif en main, lui qui possédait sa propre énergie magique, constante qui plus est. Elle était prise au piège.
Avant de le voir, elle entendit le bruit d'un boomerang, elle entendit aussi le déchirement des tentacules avant de se sentir chuter. Elle se dépatouilla des tentacules, avant de regarder d'où venait le boomerang.
Une femme se tenait devant elle, elle était habillée en peau de loup, et en avait une sur la tête. Elle devait passer pour un loup tant qu'elle n'était pas debout.
-« Relève-toi » dit la femme loup « Et suis-moi…. J'habite pas très loin, je vais te soigner »
Ann n'aimait pas sa voix, elle était trop grave pour une femme, et son sourire était plus carnassier qu'autre chose.
-« Dépêche-toi, avant qu'elle ne reconstruise ses tentacules »
Elle n'avait pas le choix, la plante carnivore au-dessus d'elle, cette femme en face, et la forêt autour. Si elle s'enfuyait, cette femme pourrait mal le prendre et décidait qu'elle serait son nouveau gibier. Elle se releva, et suivit avec méfiance cette drôle d'habitante de la forêt.
Elle la dirigea vers une vieille cabane en bois, la fumée qui sortait de la cheminée intrigua Ann : qui indiquerait aussi précisément sa présence dans cette forêt ? Mais elle ne semblait pas avoir besoin de se cacher, il y avait assez de peau de bête dans le coin pour indiquer qu'elle était le plus gros prédateur de la forêt. Il y avait des peaux de cerfs, de lapins, d'écureuils, mais aussi des peaux de licornes et de centaures, parties humaines et animales, toutes avec les têtes.
Ann en eut un haut le cœur. Mais se retint de justesse. Elle se rassura en pensant qu'elle n'avait pas vu de peaux humaines. La femme la fit entrer dans sa maison. Il y avait un lit une place, avec de la paille et des peaux, une table avec deux chaises. Une grande cheminée, avec un feu impressionnant.
-« Cette cheminée est magique, le feu est toujours ainsi, mais sa chaleur diffère selon la saison » dit son hôte.
-« Oh, c'est bien, vous faites des économies de bois »
-« Oui…. Déshabille-toi, je vais soigner tes plaies »
-« Euh…. Merci »
Ann obéit. Si elle croyait qu'elle lui retirerait sa baguette ainsi, elle se trompait lourdement. La femme lui donna une serviette, qui avait fait son temps, mais cela recouvrirait Ann. Elle soigna ses blessures en y appliquant un mélange d'eau et d'herbes qu'Ann reconnut comme cicatrisante. Au moins, elle s'y connaissait.
-« Tes plaies sont moches, que t'est-il arrivé ? Pour que tu sois si loin dans la forêt, et pour t'être fait ça ? »
-« Un garçon m'a fait du mal, ou plutôt il a voulu m'en faire…. Je me suis enfuie, mais il m'a couru après…. A un moment, j'ai du le semer parce que je ne l'entendais plus, c'est là que je me suis rendue compte à quel point j'étais loin dans la forêt…. En cherchant à en sortir, j'ai rencontré des fées d'eau, qui m'ont donné une mauvaise direction…. Puis, je me suis fait courser par des Epouvantards, avant de tomber dans une clairière avec de drôle de tulipes qui m'ont envoyé du pollen noir…. Je me suis évanouie »
-« Ces plantes sont des Ishtar »
-« Ishtar ? »
-« Oui…. Leur pollen rend la personne très faible…. Elle meurt rapidement, parce qu'elle est trop faible pour continuer de vivre…. Le pollen fait que la décomposition du corps est rapide, et ces plantes se nourrissent ainsi »
-« Pourquoi se nomme-t-elle Ishtar ? »
-« Leurs graines étaient utilisées en aphrodisiaque…. Celui qui buvait une potion faite avec ses graines, mourrait de sa lubricité…. »
-« Oh ! Toujours ? »
-« Non, tout dépend du dosage et de l'âge de la victime…. Mais c'était une belle mort, jamais détectée…. Comment se fait-il que tu sois encore en vie ? »
-« J'en sais rien…. J'ai rarement été malade, mais j'ai de la fièvre, des courbatures et mal au crâne…. »
-« Oui…. Les plantes sont-elles mortes de suite ? »
-« Oui »
-« Alors je comprends…. Elles étaient en fin de vie, ta mort sera plus lente, plus douloureuse aussi »
-« Je ne peux pas y échapper »
-« Si, bien sûr…. Il faut boire du sang de licorne »
-« Or de question…. Mieux vaut mourir que d'avoir une vie maudite »
-« Soit…. La chaleur tuera les toxines » dit la femme avant de prendre une arbalète « Dans le foyer, puisque tu préfères mourir, autant que ça me soit profitable…. Cela fait longtemps que je n'ai pas goûté à la chair humaine »
Les yeux de la femme étaient blancs, et elle avait des crocs. Ann se demandait ce qu'elle pouvait bien être. Mais elle voyait aussi dans son passage au bûcher un moyen de retrouver des forces.
-« Avant que je ne passe au barbecue, pourriez-vous me dire ce que vous êtes ? »
-« Une dernière faveur, soit…. Je suis une Loupire »
-« Et c'est quoi ? »
-« Le croisement d'un loup-garou et d'un vampire…. C'est pour ça que je peux me mettre au soleil, mais que la nuit je cherche du sang, et que lors de la pleine lune je suis un loup-garou…. Je suis immortel, j'habite dans cette cabane depuis près de 1000 ans, ton collège était à peine fini…. Maintenant, dans le feu »
-« Vous êtes sûre ? »
-« La viande se conserve mieux quand elle est cuite…. Et le chaleur détruire les effets du pollen des Ishtar…. Tu y rentres seule ou je t'y mets…. En morceau »
Ann était devant le feu, elle faisait semblant d'hésiter. Elle la sentit se rapprocher d'elle, avant de sentir un coup sur sa nuque. Elle venait d'être assommée, et la Loupire la jeta dans le feu.
Ann se réveilla quelques minutes plus tard, alors que la Loupire était sortie, sûrement pour se faire un dessert de baies ou autre. Elle s'endormit donc dans le feu, reprenant des forces. Ça avait quand même un avantage d'être la Fille du Phœnix, c'est qu'elle se comportait comme eux : elle se régénérait dans le feu. L'inconvénient d'être une Amazone était que cela devait se faire le soir de la pleine lune, avec un bain dans de l'eau de lune (dans le disque lunaire) pour que son efficacité soit maximale.
Lorsqu'elle sentit que son corps était débarrassé du pollen, et qu'elle avait repris assez d'énergie magique, elle sortit du feu pour se rhabiller et fuir. Elle remarqua qu'il faisait nuit, elle regarda autour d'elle pour voir si elle trouvait une arme, et remarqua une dague. La lame et le manche avaient été sculptés dans une corne de licorne. Ann le prit, elle aurait peut-être besoin d'une arme. Elle sortit prudemment de la cabane, scruta les environs et couru en ligne droite. Elle n'étaient même pas arrivée à 100m de la cabane qu'elle sentit un poids l'heurtait et elle se retrouva à terre.
La Loupire avait laissé sortir son côté vampire. Ann voyait ses canines monstrueusement longues. La Loupire avait la force du vampire mais celle aussi du loup-garou, et Ann perdit rapidement la combat.
-« Une question avant que je ne te tue…. Comment as-tu fait pour ne pas brûler ? »
-« Sortilège de gel-flamme »
-« Impossible, tu n'as pas assez de puissance, je l'ai senti…. Et tu n'as pas ta baguette »
-« Mes parents avaient peur, parce que je jouais avec les allumettes, ils m'ont donc lancé un puissant sortilège de gel-flamme…. »
-« Soit…. Alors remercie tes parents pour ta mort »
La vampire perfora la peau d'Ann, au niveau de la jugulaire, et aspira son sang. Ann ferma les yeux, sentant le poison du vampire coulait dans ses veines. Si elle ne la vidait pas de son sang, Ann se transformerait en vampire…. Au moins jusqu'à ce qu'elle puisse se régénérer, et à la condition qu'elle ne boive pas de sang.
-« Ton sang a bon goût » dit la Loupire « Je vais peut-être te garder en vie, comme garde manger »
Puis la Loupire cligna des yeux, avant de lâcher Ann et de se reculer. Ann la vie alors changer de couleur et passer du blanc mortel au rouge feu. La Loupire était en train de se consumer, les flammes sortant maintenant des pores de sa peau. Puis elle explosa en milliers d'étincelles de feu. Ann se dépêcha de jeter de la terre sur les flammèches qui s'étaient allumées, pour éviter un départ de feu. Elle retourna à la cabane, pour tenter de stopper sa future transformation. Elle se déshabilla et entra dans le foyer, où elle s'endormit de nouveau.
Elle sortit du foyer, alors que ça n'avait rien fait. Le poison contenu dans la salive du vampire était toujours en elle. Elle trouva un vieux plateau poli, et remarqua que ses yeux étaient devenus très pâles, comme sa peau, mais que ses lèvres avaient la couleur du sang. Ses canines avaient légèrement poussé aussi. Le point positif : elle n'avait pas encore envie de sang, mais ça ne saurait tarder.
Elle regarda sa montre et vit qu'il s'était déjà passé 2 jours. On était le mercredi 5 novembre. Elle devait absolument retrouver le chemin de Poudlard, et le plus vite possible. Pomfresh et Severus pourraient peut-être l'aider. Elle se rhabilla en vitesse, mangea les quelques fruits présents dans la cabane et en sortit.
Elle regarda le ciel, avant de se rendre compte que les branches ne lui permettraient pas de retrouver Poudlard par cette voie, en se transformant en Manticore. Mais si elle grimpait assez haut, elle pourrait voir Poudlard et connaître la direction du château. Elle se métamorphosa en chat, n'en ayant rien à faire d'être vue, et grimpa au tronc du premier arbre venu.
Seulement, sa métamorphose en vampire lui interdisait les contacts avec le soleil. Et lorsqu'elle entra dans un rayon lumineux, elle en ressortit rapidement avec la fourrure légèrement cramée. Elle redescendit de l'arbre, pour se toiletter un peu. Elle devait attendre la nuit, mais elle ne pouvait pas rester sur place. Elle choisit donc une direction au hasard et elle traça tout droit.
Lorsque la nuit fut tombée, elle puit enfin chercher son chemin. Elle remonta à un arbre, et vit alors qu'elle avait pris la direction opposée à Poudlard. Elle redescendit et se métamorphosa en panthère pour gagner de la vitesse.
Elle arriva à Poudlard, un peu avant l'aube du jeudi matin (6 novembre). Elle reprit sa forme de chat, et grimpa jusque dans sa chambre. Elle s'allongea sur son lit, et s'endormit comme une masse.
