Loumiolla : Encore et toujours merci! Tu es toujours la première à reviewer mes nouveaux chapitres et ça me fait chaud au cœur. Désolée d'apprendre que tu ne seras pas là avant dimanche. Pour la répartition des maisons, je crois que tous souhaiterait être dans la maison de notre cher Severus Rogue Ne t'inquiète pas, tu trouveras beaucoup de lecture à faire dimanche.

Amy Evans : Tous ces compliments oo En effet, la suite du Chapitre VII est le bal. Je vous laisse en suspense à la fin héhé Devenir écrivaine est mon rêve mais un peu comme le Chapitre VI, je doute que je puisse le réaliser. Peu de gens réussissent à percer et si j'en fais partie, je serai comblée. Mais qui vivra, verra.

Bien à vous,

BloodCountess

Chapitre VIII

Halloween

Le bal allait bientôt commencer. Je m'examinai dans le grand miroir de ma chambre. J'avais revêtu ma robe préférée que je ne portais que dans de grandes occasions comme celle-ci. C'était une réplique parfaite de celle qu'Elizabeth Bathory avait sur son portrait dans son château de Hongrie : faite de satin noir, elle était attachée dans mon dos par des liens argentés. Elle était dotée de longues manches doublées de velours rouge et d'un corset écarlate. J'avais longuement hésité entre un chignon savamment confectionné entremêlé de rubans rubis ou mes cheveux défaits. Après nombre conseils d'Adèle, j'optai pour le deuxième choix.

« Tu penses que Severus va aimer? » demandai-je à brûle-pourpoint à mon reflet.

« Pourquoi tu t'inquiètes tant? Tu sais bien que même si tu portais des haillons il te trouverait ravissante, » me répondit-elle, confiante.

« Merci, tu as la manière de me ramener les deux pieds sur terre.

- Normale, je suis toi, je te connais mieux que quiconque! »

J'étais tout de même nerveuse. Et s'il décidait soudain de ne pas y assister? On cogna à ma porte. J'allai ouvrir, les mains moites. Au départ, je n'en crus pas mes yeux. L'homme qui était à ma porte était si… différent! Ses cheveux de jais divisé par une raie bien nette, le sourire éclatant qu'il m'adressait, sa robe de sorcier noire mais visiblement d'un tissu autre qu'à son habitude… Je clignai des yeux, croyant être dans un rêve. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras :

« Qu'y a-t-il de si intéressant chez moi, Miss Bathory? »

Je ne remarquai pas qu'il employa la même formule qu'à notre deuxième rencontre. Je ne répondis pas, toujours occupée à le contempler. Je lui souris à mon tour.

« Oh, Severus! C'est merveilleux! Je me croirais dans un rêve. Comme dans Cendrillon, ce conte pour Moldu! »

Je l'embrassai et lui glissai un « Mon prince charmant » dans l'oreille. Il rit et me dit :

« Tu es splendide, ce soir. »

Il se ravisa :

« Non, ce n'est pas vrai. Tu es splendide, tous les soirs. »

Je fus presque aussi émerveillée par la Grande Salle que par le Severus tout neuf que je venais de découvrir. De lanternes à décorations de toutes sortes, rien n'avait été épargné pour égayer la soirée. Dumbledore avait permis aux élèves de retrouver leurs amis des différentes maisons et ils en avaient grandement profité. Je constatai avec une pointe de désappointement que la plupart des Serpentards étaient restés entre eux, sans aller se mêler aux autres élèves.

« Je crois que nous avons manqué son discours, » me souffla Severus, d'un ton joyeux.

« Severus, tes Serpentards ne veulent pas aller avec leurs camarades des autres maisons? »

Il émit ce rire de dérision si déroutant.

« Je sais ce qu'ils pensent. J'ai été l'un d'eux. Tous ces sang-pur ne se rabaisseront pas à entrer en contact avec ce ramassis de Sang-de-Bourbe, Cracmols et les défenseurs de la veuve et l'orphelin que sont les Gryffondors. Les Serpentards ont leur mentalité propre, Elizabeth. »

Je le regardai, indignée.

« Ne fais pas cet air-là, Elizabeth. Tu sais très bien qu'ils sont différents des autres. Serpentard un jour, Serpentard toujours. »

Il cita quelques vers des chansons antérieures du Choixpeau :

''Vous finirez à Serpentard,

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux-là sont de vrais roublard

Qui parviennent toujours à leurs fins.''

''Par exemple, Serpentard

Prit seulement les sorciers de sang-pur

D'une grande ruse tout comme lui[1]''

« Malin, de vrais roublards qui parviennent toujours à leurs fins, sang-pur, ruse… Tous ces mots nous décrivent, Elisabeth.»

Adèle m'évita de lui répondre car elle arriva en trombe.

« Oooooooh! Mais quel couple merveilleux vous faites! Vous êtes a-do-ra-bles! » s'extasia-t-elle, des trémolos dans la voix.

Elle s'arrêta tout net et détailla Severus de plus près.

« Mais c'est ex-tra-or-di-nai-re! Albus m'a dit que vous aviez fait des efforts mais je ne m'attendais réellement pas à ça! »

Se tournant vers moi, elle s'exclama :

« C'est la gent féminine du tout Poudlard qui sera jalouse de ton cavalier, Elizabeth! »

Puis de retour à Severus, elle s'écria :

« Woaaah qu'est-ce que vous avez mis dans vos cheveux pour qu'ils brillent comme ça? »

Elle approcha sa main mais il lui attrapa le poignet avant qu'elle puisse le toucher.

« Je suis désolé, Professeur Bibine, mais nous discuterons cosmétique et autres sujets passionnants plus tard. »

Nous nous dirigeâmes vers la Table des Professeurs. Une fois assis, Severus lui dit d'un ton menaçant :

« Par respect pour Elisabeth, je ne vous ai rien fait mais la prochaine fois, je ne serais pas aussi clément. J'aimerais que vous cessiez d'hurler comme une hystérique les rapports que j'entretiens avec elle, compris? Je ne voudrais pas que cela fasse les manchettes de ce collège.

- Oooooh! Je suis confuse… Désolée, vraiment désolée, Elisabeth, » s'excusa-t-elle avec effusion en me prenant les mains. « Je ne savais pas que votre relation n'était pas… euh… publique?

- Elle l'est déjà bien assez. »

Severus lui adressa un semblant de sourire qui se voulait indulgent lorsque je posai sa main contre la sienne. Je ne voulais pas que la situation dégénère en véritable rixe. L'aventure du jus de citrouille me revint en tête… Ces deux-là étaient merveilleux, à leur façon propre, mais ils arriveraient à transformer Poudlard en un champ de bataille. Dumbledore se leva et annonça :

« Votre attention, s'il vous plaît. Je demanderais à tous les participants pour le concours de décoration de citrouilles de se lever. »

Un de ces énormes légumes oranges et des instruments que j'identifiai comme étant des ciseaux, de la colle et du papier apparurent devant chacun des candidats.

« Vous êtes libre de faire ce que vous voudrez. Ce jeu paraît bien simple ainsi mais vous devrez décorer cette citrouille sans baguette, donc sans l'aide de la magie. Oui, comme les Moldus, Mr Malfoy. »

« Ça promet d'être divertissant, » murmura Severus, sombre.

- Prochains participants: Fred & Georges Weasley.

Une citrouille s'éleva en l'air. J'éclatai de rire tout comme l'audience entière, à l'exception des Serpentards et de Severus qui se renfrogna aussitôt après avoir jeté un coup d'œil à leur création. Les jumeaux Weasley avait dessiné adroitement le visage de leur Maître des Potions sur le légume, l'avait affublé de longs cheveux noirs et lui avait ajouté un nez crochu fabriqué avec du papier.

« 50 points en moins pour Gryffondor, Weasley, pour insolence face à un Professeur! »

Les Serpentards acclamèrent leur Directeur. Les Gryffondors et les Serdaigles huèrent Severus tandis que les Poufsouffles cherchaient le camp à rallier. Dumbledore fit taire l'assistance et répara l'injustice :

« Allons, allons, Severus. Ne vous emportez pas! 50 points en plus pour Gryffondor. »

L'ovation qui résulta de cette déclaration fut assourdissante. Je réussis à discerner des ''Favoritisme'' et ''Chouchous'' parmi les encouragements à Dumbledore.

Tous votèrent en faveur des jumeaux Weasley et ce fut sans surprise que Dumbledore proclama le nom des gagnants :

« Le vainqueur ou plutôt les vainqueurs Fred et Georges Weasley! »

Albus leur remis leur prix de vingt Gallions et d'une douzaine de sucreries variées sous les applaudissements conjugués des Gryffondors, Serdaigles et Poufsouffles.

« Maintenant, faites place au Bizarr' Sisters! »

La clameur s'éleva dans la salle alors que les membres du groupe rock s'élançait sur la scène. Elles débutèrent immédiatement leur concert avec une chanson qui aurait pu faire trembler les murs de l'établissement s'ils n'étaient pas si solides. Après une suite de pièces du même type, elles enchaînèrent avec un slow. Les lumières se tamisèrent instantanément tandis que les couples se formaient.

« M'accorderez-vous cette danse, Miss Bathory? »

Je posai mon index sur ma lèvre inférieure, faisant mine de réfléchir.

« Après mûre réflexion… bien sûr! »

Il me prit par la main et je le suivis sur la piste de danse. Les bras noués autour de son cou, la tête contre son épaule, je me laissais entraîner par le lent rythme de la chanson. J'ignorai les autres couples de jeunes gens qui dévisageaient leur Maître des Potions en train d'enlacer leur Professeur de Défense Contre Les Forces Du Mal. Comme s'il avait lu dans mes pensées, Severus me chuchota :

« Ils pensent que je ne peux pas avoir de sentiments autre que la haine et la colère… Je dois avouer que je les ai incité à le croire. »

Nous dansâmes ainsi pendant un bon moment jusqu'à ce qu'il me propose :

- Une promenade dans le Parc, ça te dirait? Je sais qu'il fait un peu frisquet mais j'ai ma cape à ta disposition.

J'acquiesçai d'un signe de tête, sans savoir que je venais presque de signer mon arrêt de mort.


[1] Mots originaux tirés du Tome 5, Chapter The Sorting Hat's New Song : For instance, Slytherin – Took only the pure-blood wizards – Of great cunning just like him. C'est seulement une traduction, je n'ai pas pris le temps de tout faire rimer