Chapitre 79 (127) : La belle se réveille
Ann n'avait pas été la seule à avoir une semaine chargée. Harry aussi. Il avait passé ces quelques jours : remonter le moral de son parrain, augmenter ses capacités de protections mentales, chercher Ann durant les nuits, et le plus dur de tout, tenter de faire changer son parrain d'avis sur Lucinda. C'était une fée, et alors ? Vu comme il était mal sans elle, il pouvait bien lui pardonner sa nature.
Mais la situation la plus difficile moralement, c'était à l'infirmerie. Hermione était encore dans le coma, et Pomfresh et Dumbledore ne savaient plus quoi dire ou faire pour que Ron se décide enfin à l'embrasser. Il répétait sans cesse qu'il n'était pas sûr des sentiments d'Hermione malgré toutes les preuves qu'on lui avait apportées sur le sujet.
Début du flash-back :
Ron venait d'emmener Hermione jusqu'à l'infirmerie. Il n'avait pas entendu ce qu'avait dit Harry à Ombre. Il était trop préoccupé par Hermione pour ça. Mme Pomfresh vira toutes les personnes, à l'exception des Granger et de Ron, à qui elle demanda d'allonger la préfète sur un lit, mais de continuer à lui tenir la main. Il était trop en état de choc pour essayer de comprendre ce que ça impliquait, il ne voyait qu'Hermione dans le coma, il n'arrivait plus à réfléchir.
Mme Pomfresh le fit s'asseoir à côté du lit, et lui donna un gros morceau de chocolat, que Ron mangea sans enthousiasme. Mme Pomfresh changea la tenue d'Hermione contre une chemise de nuit, d'un mouvement de baguette. Le sortilège utilisé avait l'avantage de ne pas dénuder le patient, même si elle se doutait, d'après les récits de Dumbledore, qu'ils avaient dû être très proches durant l'ét…. Ah ces jeunes, plus aucune retenue !
Dumbledore lui avait expliqué, dès le départ d'Ann, ce qu'elle aurait à faire avec Hermione. Heureusement, sinon elle aurait fait sortir Ron et elle aurait eu droit au choc retour. Cette protection pour femme était un avantage certain, elle se passait de mère en filles mais n'était jamais écrite. Cela faisait bien longtemps que les sorcières ne s'en servait plus, et Hermione avait eu de la chance de l'avoir appris.
Ron tenait une des mains d'Hermione, et ses parents tenaient l'autre. Lorsque Dumbledore entra, il pris à part Mr Granger pour lui expliquer la situation dans laquelle sa fille se trouvait. Il l'emmena dans le bureau de Mme Pomfresh pour ça. Mr Granger regarda intensément Ron et sa fille.
-" Pourquoi ne l'embrasse-t-il pas ? " demanda-t-il.
-" Ron et Hermione ne s'entendaient pas trop, depuis le retour de Mr Krum…. Ils sont allés à la dernière soirée avec des cavaliers différents…. Et il n'est pas sûr qu'Hermione se souvenait de lui, et de leur relation de l'ét…. "
-" Vous ne pouvez pas lui expliquer ? "
-" Si, bien sûr…. Mais la situation est assez complexe…. Hermione n'était pas sensé revenir vivante d'Azkaban "
-" Oh, mon dieu ! "
-" Et c'est Diane qui lui a appris cette incantation…. Si Ronald se rend compte de l'influence de Diane sur cette situation, vu qu'il vient de passer près des Détraqueurs….. Cela pourrait détruire la Triade…. "
-" Et alors, ma fille est dans le coma "
-" Elle ne souffre pas…. C'est un coma protecteur…. Comme je vous l'ai dit, si Ron coupe le lien physique, vous serez contraints, par magie, à vous éloigner de votre fille…. "
-" Mais pourquoi ne pas lui demander d'embrasser ma fille ? "
-" Croyez-vous réellement qu'il osera le faire ? Il respecte trop votre fille pour lui voler un baiser sans son accord explicite…. Surtout qu'ils ne sortent pas ensemble en ce moment "
-" C'est vrai…. Alors que peut-on faire ? "
-" Faire en sorte qu'il se rende compte que lui seul peut la toucher…. Que même vous, vous ne pouvez pas vous approcher sans qu'elle ne lève ses défenses…. "
-" Comment ? "
-" Je comptais sur vous…. La logique d'un adolescent amoureux, ça m'a échappé depuis longtemps "
-" Pour le moment, laissons-le se reposer, et dormir près d'elle…. Il semble épuiser, et la fatigue risque de le rendre irritable ou de lui faire comprendre l'inverse de ce qu'on veut qu'il comprenne "
-" Oui…. Nous commencerons demain…. Si vous le voulez, vous pouvez dormir ici, à l'infirmerie…. Les lits seront plus confortables que les chaises "
-" Bien "
C'est ainsi que les Granger et Ron dormirent à l'infirmerie. Mr Granger avait expliqué la situation à sa femme, qui avait eu la même réaction que lui, avant de se ranger à l'avis de Dumbledore. Avant que Pomfresh ne demande à Ron d'aller se coucher, les Granger quittèrent leur fille. Ils ne savaient pas quelle serait l'intensité de la repousse, mais ils n'étaient pas assez maître d'eux même pour ne pas craquer si cela était violent.
Durant la nuit, Mr Granger se leva et tenta de s'approcher de sa fille. Une barrière rosée se leva. Plus il avançait, plus c'était difficile. Hermione ne le rejetait, mais elle ne le laissait pas s'approcher non plus. Il s'assit donc sur un fauteuil, pour attendre le réveil de Ron, l'inconfort l'aiderait à ne pas s'endormir trop profondément.
Mme Granger le rejoint un peu plus tard, avec une couverture. Le fauteuil était assez large pour eux deux, et ils se rendormirent rapidement. Ils étaient si bien, à proximité du dôme de leur fille, que les ondes d'amour qu'elle leur envoyait inconsciemment les rassura. Ils s'endormirent profondément, n'entendant même pas Harry lorsqu'il entra dans l'infirmerie au matin.
Même dans le coma, Hermione restait une fille intelligente et sensible. Elle sentait l'amour qu'il y avait autour d'elle, et c'est de cette manière que la protection agissait, selon l'amour que la personne lui portait, et l'amour qu'elle portait à cette personne, la barrière perdait ou gagnait de l'intensité. Mais seul l'être aimé pouvait arrêter cette protection, en la touchant.
C'est en début d'après-midi que Dumbledore demanda à Viktor Krum de le rejoindre à l'infirmerie. Celui-ci arriva, et son premier regard ne fut pas pour Hermione, mais pour Ron. Les 2 garçons en étaient venus à se haïr, et leurs regards pour l'autre étaient durs. Dumbledore prit Viktor à part, dans le bureau de Pomfresh.
-" Qu'est-ce qu'il fait l ? " demanda Viktor en indiquant Ron de la tête.
-" Il veille sur son amie…. Que pensiez-vous qu'il faisait ? "
-" Et moi, que fais-je ici ? "
-" Melle Granger s'est envoûtée elle-même…. Une vieille magie de femme, perdue depuis longtemps…. Nous ne savons pas comment la sortir de ce coma dans lequel elle s'est plongée…. Même Pomfresh pense que le baiser de l'être aimé peut tout changer "
-" Et si je vous dis qu'elle ne même pas "
-" Et bien, comment le savez-vous ? "
-" C'est elle qui me l'a dit "
-" Pour qu'elle raison ? Ne l'aviez-vous pas mis en colère durant la soirée…. Melle Granger est un esprit libre, d'après ce que j'ai pu comprendre de ses professeurs "
-" Oui…. Il est vrrai qu'elle aurrait pu me dirre ça, à cause de mon comporrtement " dit Viktor.
-" Bien…. Voudriez-vous nous aider à la faire revenir parmi nous ? "
-" Avec joie " dit Viktor.
-" Je vous laisse une minute, je vais demander à Mr Weasley d'attendre ici…. Je sens comme une tension entre vous, et ça pourrait dégénérer s'il vous voit embrasser son amie "
-" Oui…. "
Dumbledore sortit pour rejoindre Ron, il lui demanda de le suivre jusque dans le bureau de Pomfresh. Les 2 jeunes hommes se croisèrent et se toisèrent. Ron n'aimait pas le comportement de Viktor, et Viktor n'aimait pas que Hermione ne le préfère pas à ça. Viktor sortit, et se dirigea vers Hermione, pendant que Ron et Dumbledore discutaient.
-" Ronald, j'aimerais que vous cherchiez tous ce que vous pouvez sur les comas magiques, des femmes…. Je pense qu'à force que fréquenter Hermione, vous savez les livres qui auraient pu l'intéresser "
-" Je vais essayer "
-" Merci "
Ron se tourna pour observer la scène, il avait déjà remarqué que les parents d'Hermione ne pouvaient pas la toucher sans que lui-même ne la touche, mais qu'ils pouvaient entrer dans le dôme. Alors que sans leur contact physique (entre Ron et Hermione) personne d'autre ne pouvait entrer dans le dôme et encore moins la toucher.
-" Regarrde-moi bien, sale Weasley…. Je vais te montrrer ce que vaut Viktorr Krrum, et tu ne serras bientôt plus un obstacle entrre moi et Herrmione " pensait Viktor.
-" Merlin, faites qu'il ne puisse pas s'approcher d'elle, je vous en pris "
Mais Viktor avait réussi à entrer dans le dôme. Mais Ron ne voyait que son dos, sinon il aurait vu que les muscles de son visage étaient crispés. Hermione tentait de le garder éloigné d'elle. Mais Viktor avait compris comment faire, il reculait pour re-avançait peu après. Il gagnait ainsi quelques centimètres. Des gouttes perlaient sur son front, mais Ron ne le voyait pas, la seule chose qu'il voyait était que Viktor était presque arrivé à côté d'Hermione. Il le vit se baisser vers son visage et il vit la protection disparaître d'un coup.
Viktor afficha le sourire de la victoire. Il embrassa Hermione. Mais elle aussi savait ruser. C'est une fraction de seconde avant qu'il ne l'embrasse qu'elle redonna le maximum de la protection. Viktor fut expulser de l'autre côté de la pièce et s'écrasa lourdement contre le mur, qui s'effrita sous l'impact.
Ron sortit en trombe du bureau de Pomfresh. Il regarda Hermione une seconde avant de sortir de l'infirmerie en courant.
Il ne vit pas que Viktor s'était reçu toute la haine et le dégoût qu'il inspirait dorénavant à Hermione. Il ne vit pas qu'elle lui avait rompu de nombreux os sous la force de l'impact. Et surtout, il ne vit pas qu'elle était toujours dans le coma. Il ne revoyait que Viktor l'embrassant (de son point d'observation) et que celui qui l'embrassait le payer cher. Il avait vraiment espéré être son prince charmant, la réveillant de son sommeil de 100 ans par un chaste baiser. Mais son rêve c'était brisé.
Il entra en trombe dans la salle secrète, et ferma magiquement toutes les entrées. Il voulait être seul, pour réfléchir, pour comprendre. Sa première nuit loin d'Hermione fut agité. Il revoyait la scène, mais au lieu que se soit Viktor qui soit éjecté, c'était lui.
Le lendemain matin, il se souvint de la requête de Dumbledore. Il n'avait pas besoin d'aller à la bibliothèque, ils avaient presque tous les livres de la bibliothèque, et tous ceux de la réserve. Si Hermione avait trouvé un livre intéressant, c'est sûrement ici qu'elle l'aurait laissé.
Il décida de le faire logiquement, selon le classement d'Hermione. Il prenait un livre, mettait une cale d'indication, et feuilletait le livre pour voir s'il trouvait des renseignements. De nombreux livres traitaient de sortilèges d'attaques, de créatures magiques, de plantes dangereuses. Mais peu parlait des moyens de se défendre. Lorsqu'il en trouvait un, il le lisait en diagonale, pour ne pas perdre un petit passage important.
Fin du flash-back :
Il passa de son dimanche soir à son mercredi soir à lire les livres de leur bibliothèque. Il était en train de se dire qu'il devait aller à la vraie Bibliothèque quand un livre l'intrigua. Magie de Femmes. Ses yeux étaient passés plus d'une fois dessus, et à chaque fois il n'y avait pas prêté attention. Mais là, il se décida à le feuilleter.
Il avait des courbatures dans tout le dos à force d'être penché sur les livres, et il avait bien besoin de prendre une douche et de dormir correctement. Il avait mal aux yeux à force de lire. Il s'octroya donc une pause, d'abord en prenant une douche et en se rasant. Ensuite il se ferrait un repas. Et lorsqu'il serait au top, il lirait cet étrange livre.
Il ne se rendit compte qu'il avait sauté de nombreux repas que lorsqu'il commença à se faire la cuisine. Son estomac, mis en bouche par l'odeur, lui cria rapidement famine. Il se fit des sandwiches au poulet et à la mayonnaise en attendant que son plat de lasagnes soit prêt. Il se mit très vite à table, mangeant directement dans le plat, qu'il finit à lui tout seul. Il mit tout dans l'évier avant d'aller se coucher avec ce livre.
Il le feuilleta avec attention, notant mentalement qu'il contenait des sortilèges et des potions de contraceptions, mais aussi des tests de grossesse. Des aphrodisiaques. Des inhibiteurs. Des potions permettant aux hommes d'être à l'écoute du corps de leur partenaire. Il lut attentivement ce passage, ainsi que celui sur les actes que les femmes n'aimaient pas faire, et ceux qu'elles aimaient qu'on leur fasse.
Puis il passa à des sortilèges contre la folie des hommes : comment dessaouler son conjoint, comment faire qu'il ne vous frappe plus, comment éviter un viol….
-"Génial ! Elles doivent croire qu'on est tous des malades pervers et obsédés…." pensa Ron.
Mais en feuilletant, un dessin représentant une femme sur un lit de rose, avec un dôme de couleur, l'intrigua. Il était finalement tomber sur le bon livre. Il y avait toutes les explications de ce sortilège, sans formule d'annulation ni celle de formulation.
Le Sortilège de la Belle aux Bois Dormants.
En fait, une incantation permettant aux femmes de se prémunir de la violence des hommes…. Permet de créer une bulle protectrice autour de soi….
-" Et nanani et nanana…. " dit Ron, à voix haute, en lisant le passage plein de charabia " Bordel, comment on fait pour enlever une personne de ça ?…. "
Cette protection n'est réalisable que si le jeune femme aime et est aimée en retour. Nombreuses sont celles qui ont été abusées à cause de la fourberie de leur prétendant, alors qu'ils auraient dû les protéger….
-" Oui, bon, et comment on l'enlève ?…. "
Si la jeune femme aime et est aimé en retour, alors seul le baiser de l'être aimé pourra réveiller la belle endormi. Et comme dans le conte pour enfant, la protection s'annulera et le Prince emportera sa douce Princesse sur le fleuve de l'amour éternel.
-" Bon, et c'est pas possible d'avoir les effets sur les autres ? Pourrait être complet ce bouquin " grogna Ron.
Il envoya le livre à l'autre bout de la pièce en pensant " Excuse-moi de ce geste, Hermione ", et s'endormit énervé. Son sommeil était agité, il murmurait aussi. Son rêve était étrange, il voyait Hermione, sur une immense pelouse verte, vêtue d'une simple robe d'été, blanche. Elle avait des roses dans ses cheveux et elle avançait vers lui, doucement, les bras entrouverts.
-" Vient à moi, Ron…. Aime-moi…. Prend-moi dans tes bras…. Aime-moi, comme je t'aime…. Embrasse-moi " disait la voix d'Hermione, sans que celle-ci n'articule le moindre son.
Ron courut vers elle et la prit dans ses bras. Il embrassa chaque parcelle de son visage, et une bonne centaine de fois ses lèvres. Hermione était pendue à son cou, il sentait le corps chaud et ferme de la préfète contre le sien. Il la serrait fort contre lui, ne voulant pas la laisser partir.
-" Embrasse-moi, Ron…. Aime-moi…. Embrasse-moi " disait toujours la voix d'Hermione, alors que Ron redoublait d'ardeur dans ses baisers.
Il se réveilla en sueur, ne sachant plus où il était. Seul la voix d'Hermione résonnait dans sa tête, lui demandant encore et toujours de l'embrasser. Il alluma la lumière et la première chose qu'il vit fut Ambroise qui tenait le livre. Il sauta sur Ron, lui demandant un câlin.
-" Ta maîtresse te manque, hein, bonhomme ? " lui dit-il " A moi aussi…. Tu devrais aller dormir Ambroise, Hermione s'en voudrait si tu n'étais plus là à son réveil…. Et si tu pouvais parler, j'aimerais bien savoir comment tu es entr "
Le petit Esprit le regarda avec ses grands yeux, dans lesquels Ron y lut la même malice que dans ceux d'Hermione. Ambroise ressortit par la porte et Ron remarqua qu'il lui avait rapporté le livre.
-" Qui ne tente rien n'a rien…. Allons voir si je suis mieux accueilli que Viktor "
Il ne revêtit qu'un pantalon avant de transplaner comme Ann leur avait appris, auprès d'Hermione. La protection se mit en place mais s'annula aussitôt. Ron observa les environs, les Granger dormaient, comme Viktor qui avait une potion de Repoussos à côté de son lit.
-" Et bien ma douce, tu n'y es pas allé de main morte avec lui, j'espère que tu ne me donneras pas le même traitement "
Il se pencha vers elle, et juste avant de l'embrasser lui avoua qu'il l'aimait. Il l'embrassa tendrement, comme s'il avait peur qu'elle ne se brise sous ce contact.
Il souffla lorsqu'il vit qu'il n'était pas rejeté, mais son cœur se brisa lorsqu'elle ne se réveilla pas. Ça ne se faisait pas de pleurer, pour un homme, mais une seule larme roula sur sa joue avant de tomber sur les lèvres de la préfète. Il repartit comme il était venu, dans la chambre de la salle secrète, et s'effondra sur le lit.
Un peu avant l'aube, Hermione commença à bouger dans son sommeil. Ses sourcils de froncèrent, ses yeux essayaient de s'ouvrir et sa langue passa sur ses lèvres où elle sentait quelque chose. Le goût du salé l'intrigua, et elle sortit enfin de son coma. Elle se passa un doigt sur les lèvres, sachant que Ron avait dû l'embrasser enfin. Elle le chercha dans la pièce mais ne le trouva pas. Elle vit Krum, et détourna la tête pour tomber sur ses parents. Elle sourit tendrement en les voyant dans les bras l'un de l'autre, à son chevet, c'était attendrissant.
-" Je fais quoi maintenant ? Si je réveille mes parents, ils vont me retenir…. Comme Pomfresh…. C'est bientôt l'aube, Dumbledore doit être lev "
Elle se leva, prit une robe de chambre et se dirigea vers le bureau du directeur, en espérant que le mot de passe n'aurait pas changé. En passant, elle croisa l'équipe des Poufsouffles et Prisca. Celle-ci embrassa James March, l'ancien cavalier d'Ann, et retrouva Hermione.
-" Salut Hermione ! "
-" Bonjour Prisca…. J'ai dormi si longtemps que ça pour qu'on soit samedi ? "
-" Non, on est juste jeudi…. Les équipes s'affrontant samedi ont eu le droit de revenir plus tôt, pour profiter du stade…. "
-" Et toi ? "
-" J'encourage…. Je suis une des pom-pom girls de Poufsouffle…. Et je sors avec March, qui est le nouveaux Poursuiveurs…. Il s'en sort bien…. Je sais qu'avec le jeu des Serpentards il va être amoché, mais je jouerais à l'infirmière "
-" Oui…. Donc, toi et Ron ? "
-" Fini, avant même d'avoir commenc…. C'est un gars bien, mais il est trop obnubilé par cette fille, il ne pense qu'à elle…. Elle en a de la chance…. J'ai tout fait, mais j'ai pas réussi à la lui faire oublier "
-" Qui ? " demanda Hermione, essayant de faire celle qui ne s'y intéressait pas.
-" Devine "
-" Ça va être sur, il ne me parle pas des filles "
-" Devine "
-" Donne-moi un indice "
-" Il la connaît depuis son entrée à Poudlard "
-" D'accord, c'est une fille de la 5ème à la 7ème année…. Un autre indice ? "
-" De sa maison " répondit Prisca, s'amusant de la situation. Fallait bien la faire enrager la petite préfète.
-" Ça réduit, mais je ne vois toujours pas…. "
-" Dans son entourage proche "
-" Ah ! Parvati est avec Seamus…. Lavande et Dean ça semble bien parti…. Franchement, je ne vois pas "
-" Et après on dira que tu es l'esprit le plus brillant de Poudlard…. C'est toi, idiote…. Il n'arrête pas de penser à toi, tout le temps…. Il te regarde en cachette, il pense à toi en cachette…. Tu ne t'en es pas rendue compte ? "
-" Ben non "
-" Et c'est réciproque ? " l'interrogea Prisca " Parce que si je dis qu'il est malheureux en amour, j'en connais qui le consoleraient sans problème "
-" Tu ne ferais pas ça ? " demanda Hermione, paniquée.
-" Répond-moi, est-ce réciproque ?…. Je sais que ce n'est pas mes affaires, mais il t'aime comme un fou, alors ? "
-" C'est réciproque "
-" OUAIS ! Dis, tu veux bien faire en sorte de ne pas vous afficher ensemble en public avant le bal, j'ai parié avec James que vous seriez ensemble ce jour là, il a parié que se serait avant "
-" Mais c'est de la triche " s'indigna Hermione " Et vous avez parié quoi ? "
-" Un strip-tease…. Celui qui perd se déshabille pour l'autre…. Et c'est un des mes fantasmes…. S'il te plait, dis oui ! Piti "
Hermione était explosée de rire, intérieurement. Bon, ok c'était de la triche, mais entre filles fallait bien s'entraider. Et puis, Prisca lui avait avoué que Ron n'avait pu rien faire, parce qu'il l'aimait, elle. Ça valait bien un retour d'ascenseur.
Elle accepta, et promis de faire jouer le jeu à Ron quand ils se seraient remis ensemble, puisque dès qu'elle aurait vu Dumbledore, elle comptait bien retrouver Ron pour reprendre là où ils s'en étaient arrêtés cet été. Prisca lui saute au cou, et parti en courant pour rejoindre l'équipe de Quidditch sur le terrain.
C'est avec un léger sourire aux lèvres, qu'Hermione atteint la gargouille. Elle donna le mot de passe, qui n'avait pas changé, et monta jusqu'au bureau de Dumbledore. Celui-ci semblait l'attendre.
-" Entrez Hermione, Pompom m'a informé de votre sortie "
-" Merci professeur " dit Hermione " Je venais juste vous informer de la situation…. Je suis sortie du coma, sûrement grâce à Ron, vu l'état dans lequel était Viktor…. "
-" C'est de vous ça "
-" Oui…. Je sais…. Et je voulais vous dire que je me souvenais de l'ét…. De tout ce qu'il s'est passé, en bien ou en mal "
-" Bien…. Vous êtes la troisième…. Euh, quatrième…. "
-" Qui sont les 3 autres ? "
-" Ann, Harry et Ron "
-" Ron ne souvient ? "
-" Oui…. Je crois que vous devriez le rejoindre…. Il n'a pas du comprendre ce qu'il s'est passé, si vous ne vous êtes réveillée que ce matin "
-" Oui… Je tenais le rejoindre de suite après vous avoir informé de ma situation "
-" Bien, bien, bien…. Je ne vous retiens pas plus que ça, je pense que vous avez beaucoup de chose à vous dire, vous et Ronald "
-" Merci professeur " dit Hermione en sortant en courant.
-" A la jeunesse…. Que c'est beau ! "
Hermione trouva une salle vide et transplana jusque dans la chambre de Ron. Elle était vide et le lit n'était pas défait. Elle transplana donc jusque dans la chambre de la salle secrète, et y trouva le désordre habituel de son rouquin préféré. Elle l'entendit sous la douche et pesa le pour et le contre pour savoir si elle allait l'y rejoindre et dans quelle tenue.
