Chapitre 87 (135) : Discussions et Gryffons

Harry réapparut dans la pièce et se dirigea rapidement vers Ann. Elle avait été bien sonnée et elle portait de nombreuses ecchymoses constellant de bleu sa peau pâle. Il caressa tendrement son visage puis ses lèvres. Ses yeux se posèrent sur le reste de son corps, corps qu'il avait tenu entre ses bras pendant si peu de temps. Et malgré la dentelle noire, il vit la brûlure sur son sein gauche et la reconnut aussitôt, pour en avoir une identique au même endroit.

Il claqua des doigts et une missive apparut, pour indiquer à Dumbledore l'emplacement de la pièce. Puisque Harry ferait tout pour que King soit viré de cette école. Les pervers dans son genre n'avaient pas leur place à Poudlard, même ailleurs. La missive disparut et Dumbledore apparut quelques secondes après dans la pièce.

-« Harry ? »

-« J'ai rien touché.... Sauf lors de la bagarre »

-« Vous vous êtes bagarrés où ? »

-« Là.... On a cassé la table de chevet... Et le paravent.... »

-« Je vois.... Que lui a-t-il fait ? »

-« Regardez par vous-même »

-« D'accord.... Harry, tu devrais la soigner.... Cette plaie à la tête m'inquiète un peu »

-« Ce n'est pas ça le pire »

-« C'est quoi, alors ? »

Harry se tourna vers lui, tête baissée, il ouvrit sa chemise et lui montra sa poitrine.

-« Qu'est-ce que c'est que ça ? » demanda Dumbledore.

-« Ann a la même chose.... Au même emplacement »

-« C'est une ancienne langue.... Perdue depuis longtemps.... Ceux qui vous ont lancé ce sortilège, vous en veulent beaucoup.... »

-« Je m'en doute.... On ne peut pas se parler sans s'engueuler.... Ça part tout seul »

-« Alors taisez-vous.... »

-« Pardon ? »

-« Si le langage oral vous est interdit.... Utilisez-en un autre.... Ou deux.... Mais vous trouverez un moyen de communiquer.... J'en suis certain.... »

-« Je peux l'emmener ailleurs.... Se réveiller ici, ce ne sera pas agréable »

-« Oui.... Maintenant que j'ai vu la pièce, il me faudra juste la confirmation d'Ann.... Quand elle se réveillera.... Partez, je vais conserver la pièce dans cet état, et bloquer l'entrée.... »

-« Merci professeur »

-« Harry.... Parfois les gestes sont plus importants que les mots.... Réglez ça rapidement, avant que ça ne soit trop tard »

-« Je sais.... Vous pensez qu'il nous reste combien de temps ? »

-« Trop peu.... Hélas.... »

-« Je m'en doutais.... Professeur ? »

-« Oui ? »

-« Si jamais.... Si jamais on arrive à passer ce cap.... Je.... Je préférerais que ça ne s'ébruite pas, même dans le corps enseignant.... »

-« Oui.... Mais je compte bien savoir rapidement quelles sont les personnes qui se souviennent, hormis Ron et Hermione.... Et Ann.... Vous savez bien que vous devez travailler vos défenses.... »

-« Oui.... »

-« Partez maintenant »

-« Bien »

Harry prit Ann dans ses bras, l'enlevant de ce lit d'horreur. Il disparut avec elle, laissant Dumbledore seul.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Il apparut dans la seconde chambre, sa pièce de la salle privée. Il se dit qu'il serait temps de lui donner un nom. Salle secrète, ce n'était pas des plus faciles.... Il devrait en parler à Ron et à Hermione, quand tout ça serait régler. Il défit les draps du lit, installa Ann, et la borda. La première chose qu'il fit, fut de guérir ses blessures et bleus, enlevant l'impression de patchwork lorsqu'il la regardait. King n'y avait pas été de main morte, et elle semblait avoir une dent de fêlée. Mais il ne connaissait pas les sortilèges de dentiste, il préféra donc ne rien faire plutôt qu'empirer la situation.

Il s'allongea à côté d'elle, n'osant pas la toucher pour le moment, voulant juste l'observer dans son sommeil. Mais la fatigue était telle, qu'il s'endormit.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Lorsqu'il se réveilla, il faisait nuit. Il s'assit sur le lit. Ann n'avait pas bougé, mais sa poitrine se soulevait régulièrement, indiquant qu'elle était vivante et qu'elle respirait. Harry se leva, sortit de la chambre et se dirigea vers la cuisine. Il n'avait pas particulièrement faim, mais il avait très soif.

Quand il revint dans la pièce, il s'assit près d'Ann. Il lui caressa les cheveux avant de déposer un baiser sur son front. Il lui prit la main, et resta là, à la regarder.

-« Mais qu'ais-je encore fait ? » se demanda-t-il.

-« Pourquoi pense-tu avoir fait quelque chose ? »

Harry reconnut immédiatement la voix froide et morte Gabrielle. Il regarda Ann, mais elle dormait toujours. Seulement, au-dessus d'elle un nuage blanc avec des étoiles argentées prenait de plus en plus la forme d'un corps. Gabrielle apparut devant lui, mais elle était translucide.

-« Euh.... Gabrielle ? »

-« Oui... Projection mentale, inconsciente évidemment.... D'où mon apparence fantomatique »

-« Oh.... Et pourquoi ? »

-« Tu as des questions à me poser.... Je le sais »

-« Mais là tu me prends au dépourvu »

-« Alors réfléchi.... J'attends.... Tu as des choses à me demander, j'ai des réponses à te donner.... Lorsque ce sera fait, je pourrais disparaître, puisque tu prendras enfin ma place »

-« Ta place ? »

-« Comme protecteur.... »

-« Oui.... Bien sûr.... Pourquoi ? »

-« Parce que je n'ai plus de raison de sortir....Il n'y a que Voldemort qui veut la tuer »

-« Mais il n'y a pas que la mort qui la poursuit » dit Harry « Comme cette après-midi.... Pourquoi tu n'es pas venue ? »

-« Parce que j'ai été sonné en même temps qu'elle.... Et que tu étais sur le point d'arriver »

-« Si je t'assomme, je peux lui faire ce que je veux.... C'est quoi cette protection ? »

-« Elle ne voulait pas que je ressorte.... Ok, ça te va, l'enfant ?.... »

-« M'appelles pas l'enfant »

-« Alors ne te conduits pas comme tel »

-« Pourquoi ne voulait-elle pas que tu sortes ? »

-« Euh.... Peut-être qu'elle ne voulait pas redevenir une.... C'est quoi le mot que tu as utilisé ?.... Monstruosité ? »

-« Ok.... Je l'ai mérité celle-là.... C'est pas à cause de ça quand même ? »

-« Si.... Harry, ne crois-tu pas qu'elle se sent déjà assez différente ?.... Et toi, tu l'as rejeté.... Elle a failli y passer.... Parce qu'elle a tout fait pour que Poudlard soit remis en état.... »

-« Je sais.... Mais pourquoi n'a-t-elle pas voulu se protéger cette fois ? »

-« Elle ne voulait pas que je tue.... »

-« C'est vrai que c'est un carnage quand tu sors.... »

-« Oui.... Les mages noirs, je ne supporte pas.... »

-« King n'en est pas un ? »

-« Ce n'est qu'un jouet, pour le moment.... Mais son âme est noire »

-« Je le savais.... »

-« Mais il n'est pas un mage noir.... Pas encore.... »

-« Mais il est loin d'être innocent »

-« Oui.... Mais je ne tue que les mages noirs confirmés.... Et même s'il y en a quelques-uns à Poudlard, tant qu'ils ne s'en prennent pas à Ann, ça va.... »

-« Des mages noirs, à Poudlard ? »

-« Bien sûr.... Mais ce n'est plus mon rôle maintenant, mais le tien.... Si tu l'acceptes comme elle est ?.... »

-« Evidemment que je l'accepte.... Mais tu pars ? »

-« Oui.... Mon temps est venu de disparaître.... »

-« Tu vas aller où ? »

-« Pas loin, ne t'inquiètes pas.... Je rejoindrais le dos d'Ann.... Je deviendrais un second tatouage.... »

-« Mais elle en aura combien de magiques ? »

-« Le premier le sera réellement, je n'apparaîtrais que très rarement.... Sans raison réelle, juste pour dire que je reste là.... »

-« Donc.... Donc tu me laisses la protéger ? »

-« Oui... Je te cède ma place, je ne suis pas à la mienne ici.... » dit Gabrielle en commençant à disparaître.

-« Attend.... Pourquoi ? »

-« Il est temps que je disparaisse.... Mais nous nous retrouverons peut-être un jour.... Dans une autre vie »

Gabrielle disparut rapidement, le nuage entrant dans Ann qui ne réagit absolument pas.

-« Et bien, j'ai intérêt à bien jouer mon rôle, moi.... » dit Harry en se grattant le crâne « Pas gagné d'avance, si elle ne veut pas de moi »

Harry se recoucha auprès d'Ann, qui, cette fois, bougea et se colla contre lui. Il l'entoura d'un bras, et se rendormit auprès d'elle.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Au matin du vendredi, Harry quitta difficilement les bras d'Ann. Il devait réfléchir aux évènements récents, à ceux à venir et au comportement qu'il aurait face à eux. Il se plaça donc devant la fenêtre, entrouverte, lui permettant de s'aérer l'esprit et d'y voir plus clair. Il était perdu dans ses pensées, croyant qu'Ann dormirait encore quelques heures.

Ann fut réveillée par la lumière et la sensation de froid. Prudemment, elle ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois pour avoir une vision nette. Elle remarqua que la chambre n'était plus la même, elle observa donc attentivement le décor, et tomba sur Harry lui tournant le dos. Son cœur manqua un battement rien qu'à sa vue. Elle passa une main sous le drap et sentit qu'elle avait encore ses sous-vêtements sur elle, c'était déjà ça.

Elle se leva, toujours en silence, et entoura son corps du drap. Lorsqu'elle se tourna vers le lit, elle remarqua qu'il n'y avait pas de sang : King n'avait pas pu aller aussi loin qu'elle le craignait. Il n'y avait donc pas eu d'Union non-consentie, pas d'onde mortelle. Et Harry n'avait pas profité de la situation. Il n'avait surtout pas perdu le contrôle de lui-même.

Harry avait senti son inquiétude, mais il préféra lui laisser le champ libre. Il resta donc obstinément tourner vers la fenêtre. Il la sentit, plus qu'il ne l'entendit, s'avancer vers lui. Ann s'avança jusqu'à être à quelques centimètres de lui. Il pouvait sentir son parfum, et réciproquement.

Elle tendit une main vers lui, mais s'arrêta juste avant de le toucher. Harry ressentit la chaleur due à la proximité de sa main. Il ferma les yeux, attendant qu'elle le touche et lui montre ainsi qu'elle voulait lui parler. Mais Ann ramena sa main vers elle. Elle savait que ce n'était pas le moment de se parler, elle allait encore lui dire des horreurs. Une larme roula le long de sa joue et lorsqu'elle quitta sa peau, Ann transplana jusqu'à sa chambre.

Lorsqu'il sentit qu'elle avait disparu, Harry se retourna rapidement et avança d'un pas, s'appuyant par la même occasion sur la larme qui était devenue une larme de cristal. Il se baissa pour la prendre et l'observer. Cela lui rappela qu'elle n'était pas humaine, et il resta là, comme un imbécile, se demandant quelle voie choisir, la larme roulant entre ses doigts.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Ann arriva dans sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Elle n'arrivait plus à pleurer, sa dernière larme venait de couler : elle n'était plus assez humaine pour pleurer. Gryffin grimpa sur le lit en reprenant sa taille normale et vint lui faire un câlin. Ann cacha son visage dans la crinière du Lion, qui se laissa faire docilement.

C'est à ce moment là qu'Harry entra dans la chambre d'Ann, sans avoir frappé ni rien. Gryffin sauta du lit et s'avança, l'air menaçant, vers l'inopportun visiteur.

-« Je veux juste lui parler » dit Harry, en regardant le lion « Je ne ferais rien d'autre que parler »

Ann se leva et vint se poser à côté de Gryffin, elle plaça une main tremblante sur sa tête.

-« Laisse-nous Gryffin.... S'il y a un problème, tu le sauras »

- Bien, mais si tu t'avises de lui refaire du mal.... Lion ou pas Lion de Triade, je te montrerais comment on respecte les dames

-« D'accord »

Gryffin contourna Harry et sortit de la chambre, faisant claquer la porte avec sa queue, et sursauter les 2 adolescents. Un silence pesant s'installa entre eux. Ann fuyait le regard d'Harry, qui ne savait pas comment faire pour briser la glace.

Il s'approcha doucement d'elle, la regardant sans cesse. Lorsqu'il fut assez près, il avança une main pour tourner le visage d'Ann vers lui. Leurs yeux se rencontrèrent et ne se séparèrent pas, envoûtés par ceux de l'autre. Harry retira sa chemise, intriguant Ann. Il lui prit une main, et la posa sur son cœur. Elle put alors sentir la brûlure sur celui-ci et regarda la marque, en redessinant son contour avec un doigt. Elle avança d'un pas, posa sa joue contre la peau d'Harry et entoura sa taille de ses bras, laissant tomber le drap autour de leurs pieds. Harry libéra un souffle d'appréhension, et la serra contre lui, embrassant ses cheveux. Ils restèrent longtemps, ainsi, serrés l'un contre l'autre, se rassurant dans la chaleur de l'autre.

Puis Ann s'éloigna d'Harry, mais juste d'un pas en arrière. Elle baissa la tête et enleva son soutien-gorge, libérant sa poitrine de la dentelle, et offrant cette vue à Harry. Il avança prudemment le dos de sa main vers le cœur d'Ann, qui frémit à son contact. Il touchait sa brûlure, elle toucha la sienne, et à ce moment-là, les 2 marques virèrent au rouge incandescent et disparurent en fumée.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Dans une crique déserte de l'Irlande, on entendit alors un cri inhumain provenant des profondeurs de l'eau.

-« Vénus, calme-toi » dit Mathilde.

-« Que je me calme, que je me calme.... Idiote ! Ils ont détruit le sortilège.... A l'heure qu'il est, ils doivent être en train de rattraper le temps perdu.... Mais tel que je connais Diane, elle ne s'unira pas.... Pas avec autant de jeunes adolescents bourrés d'hormones dans le coin.... »

-« Alors agissons avant l'Union » proposa Bérénice.

-« Empêchons qu'elle ait lieu » rajouta Meredith.

-« Oui.... Montrons lui ce dont sont capables les Amazones.... Elle demandera grâce, et nous la tuerons.... » dit Vénus « Et il sera à moi ! Rien qu'à MOI ! »

Les 2 plus jeunes se regardèrent un instant avant d'éclater de rire comme les 3 autres, même si leurs rires étaient plus contraints que diaboliques.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

-« Elles sont parties ? » demanda Harry.

-« Apparemment.... Dit-moi quelques choses de gentil »

-« J'ai agis comme le dernier des crétins » dit Harry « Pardonneras-tu un jour l'idiot que je suis ? »

-« Accepteras-tu un jour celle que je suis ? »

Harry lui sourit tendrement et la ramena vers lui, avant de l'embrasser doucement.

-« Ouille »

-« Désolé » dit Harry « Tu dois avoir une dent fêlée, mais j'ai pas osé te la réparer... »

-« Dis Dentes Reparo en pointant ta baguette sur ma dent.... »

-« D'accord.... Bagetus.... J'espère que ça va marcher.... Dentes Reparo » murmura Harry « Alors ? »

-« C'est bon.... Merci »

-« Je t'en pris.... Bageto.... »

Ils se regardèrent, intimidés. La réparation de la dent cassée les avait coupés dans leur élan. Ils se rapprochèrent petit à petit, n'osant pas s'embrasser. Puis leurs souffles se mélangèrent et leurs lèvres s'unirent pour un profond baiser qui les laissa haletant.

-« Je t'aime.... Toi, pas une autre.... Tu es un tout, et je t'aime tout entière » lui dit-il en la regardant dans les yeux.

-« Je t'aime, je t'aime, je t'aime » répéta Ann entre plusieurs petits baisers.

Harry la serra contre lui, la soulevant, et il la fit tourner. La chambre se remplit de leurs éclats de rire qui moururent dans un long baiser passionné. Ils se retrouvèrent sur le lit, à s'embrasser et à se caresser. Les vêtements disparurent sans demander leur reste, et les rideaux du baldaquin se refermèrent sur le couple.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Dans le lit à baldaquin, la chaleur monta très vite, embrasant les 2 amants. Le feu de la passion les brûlait intérieurement et extérieurement. Puis, d'une même voix ils murmurèrent un « Non, pas maintenant » suppliant, mais la magie n'attend pas. Ils furent donc contraints de se séparer, nus et en sueur, pour se transformer en Gryffons Rouges.

Ils se regardèrent, dans leur apparence animale, alors qu'ils rendaient minuscule la chambre. Ils s'avancèrent l'un vers l'autre, posant leur tête sur l'encolure de l'autre. Puis ils se retransformèrent en humain, toujours dans les bras l'un de l'autre, pour se rassurer et ne plus être séparés.

-« Ça, ça veut dire patienter, vous avez encore le temps » dit Ann, lorsqu'elle eut reprit son apparence.

-« Oui.... » admit Harry en l'embrassant avec douceur « On y a été un peu vite.... »

-« Une bonne douche, ça ne nous fera pas de mal.... Tu viens ? »

-« Avec joie »

Ann ne le vit pas, mais une ombre passa sur le visage d'Harry lorsqu'il réalisa que dans quelques temps, elle ne serait plus jamais avec lui. Mais, contre mauvaise fortune bon cœur, il allait profiter de ce temps, même restreint, pour l'aimer et le lui prouver le plus souvent possible.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Après une douche commune, très langoureuse, les 2 tourtereaux rejoignirent le lit pour discuter et se réconforter mutuellement.

-« Dumbledore veut te parler »

-« A quel sujet ? »

-« L'attitude de King.... Il parlera aussi avec Cho.... C'est pas la première fois qu'il agit ainsi »

-« Je m'en doute.... J'irais lui parler, mais plus tard.... Je suis trop bien, là »

-« Ann ? » demanda Harry, après quelques minutes de silence.

-« Oui ? » lui répondit-elle, d'une voix ensommeillée.

-« Qu'est-ce que tu fabriquais à la table de Malefoy ? »

-« Une vengeance à préparer.... Pas contre toi, ne t'inquiètes pas »

-« Contre qui ? »

-« T'es bien curieux.... »

-« Un Gryffondor ? »

-« Non.... Une Serpentarde.... Rassuré ? »

-« Moui.... Mais tu sembles amie avec lui.... Pourtant, son père a tenté de te violer »

-« Il n'y aurait pas réussi.... Ne serait-ce qu'à tenter.... Si tu avais travaillé tes protections.... »

-« Pourquoi Voldemort a-t-il réussi à pénétrer mon esprit ? »

-« Tu étais plus faible, mentalement.... Il avait plus de puissance.... Son pouvoir redevient grand.... Il a dû retrouver sa puissance d'antan.... »

-« Cela ne semble pas t'inquiéter ? »

-« Malgré sa puissance, même infinie, il y a une chose qui l'empêchera de te tuer.... Et je ne le laisserais pas te tuer.... »

-« Et si je ne veux pas de ta protection »

-« Harry.... Je suis née pour ça.... Si tu veux que je revienne, et vite.... Aime-moi.... Plus je serais heureuse et comblée, plus j'aurais envie de revenir rapidement près de toi »

-« Sauf qu'en ce moment, ton niveau magique est très bas.... Qu'est-ce que je vais faire sans toi, moi ? »

-« Tu deviendras le célibataire le plus couru de l'Angleterre.... Et la presse sorcière essaiera de te trouver une copine, avec une émission intitulée The Survivor, le gentleman célibataire.... »

-« Arrêtes de plaisanter »

-« Arrête de te tracasser.... Je ne peux pas être certaine de revenir.... Vite.... Mais je sais que je ferais tout pour revenir »

Ann fit taire Harry en l'embrassant, et ils finirent la journée dans les bras l'un de l'autre, se caressant et s'embrassant avec tendresse.


Note de l'auteur :
Comme je vous l'avais déjà dit, il y a quelques semaines, je prends un cingé de publication.... Oui, de publication, parce que je compte bien contineur d'écrire durant cette période....
Je ne sais combien de temps cela prendra, il faut que je m'occupe de moi, que je me ressource, que je me recentre.... J'espère juste pouvoir vous faire quelques cadeaux de temps en temps!

Je vous remercie tous de votre fidélité et de votre patience, j'espère vous revoir lors de mon retour!

Amicalement

Holly S.