Désolée mais mon ordi a planté et puis j'ai pas trop le temps donc pas de réponses aux reviews mais un gros merci à vous et puis voici la première partie de joyeux noel !!!!

Chapitre 7 : Joyeux Noël ! (partie 1)

Nous avons parlé pendant des heures avec Potter. C'était très étrange. Comme si nous n'avions jamais été ennemis, nous échangions des souvenirs d'école, nous riions de nos anciennes confrontations. Nous avons discuté pendant 6 heures. Je n'en reviens pas ! Potter et moi, dans une chambre… Et nous avons discuté comme si de rien n'était. Je suis aux anges.

Il est mon ange.

A cette constatation, je souris. Potter me rend vraiment fleur-bleue, c'est affolant. Aujourd'hui, nous sommes le 21 décembre, soit trois jours avant Noël. Nadia nous a traîné au centre commercial pour faire des achats. Elle a emmené Potter dans un magasin de vêtements et je dois les rejoindre dans une heure à côté du grand sapin situé dans le hall.

C'est étrange comme le temps passe vite ! Je suis chez Potter depuis un mois et je ne connais rien de lui, rien de sa vie, rien des circonstances de son accident… Bref, nous vivons sous le même toit mais nous sommes étrangers l'un à l'autre, c'est dommage. Il ne m'a même pas demandé de partir ! A croire que ma compagnie ne le dérange pas comme il semble l'afficher car même si en privé nous pouvons nous entendre, en dehors, il fait tout pour que je redevienne l'ancien Malfoy.

Et ça marche !

Je me demande ce qu'il attend pour me virer. Pas que je ne souhaite pas qu'il me chasse de chez lui mais c'est… étrange ! A chaque fois que je parle de Potter, ce mot sort : étrange. Il l'est et c'est pour cela que je le trouve si fascinant.

Potter me fascine. Autant il peut être aimable, voire carrément sympa et même, dans d'extrêmes circonstances, adorable puis l'instant d'après partir dans ses pensées et redevenir agressif. Je ne le comprends pas, j'aimerai pourtant… Des fois, j'ai l'impression que quand il se met en colère contre moi, tout est faux. Il a toujours ce sourire trop vrai pour être sarcastique, trop facile pour être ironique mais surtout, trop beau pour être adressé à quelqu'un qu'il ne porte pas dans son cœur.

Je sais, je vais peut-être un peu vite dans mes conclusions, mais c'est vrai ! Déjà, à Poudlard, il avait une curieuse attitude. On pouvait se parler sans se sauter dessus, éviter les disputes plus d'une journée… Avant, je misais ça sur le compte de la guerre, sur le fait que l'on était en quelque sorte du même « camp » mais maintenant… Que dire de notre « relation » à présent ? Potter est tellement compliqu ! Pourquoi tout doit être aussi dur et long dans la vie ? 

Mais j'y pense ! Nadia part pendant les vacances et Potter… Ah oui ! J'avais oubli ! Potter va chez ses amis. Donc, il va sûrement me virer le 23 !

Et tu dis ça avec le sourire !

Je n'ai pas envie de partir et si je pars, je lui avouerai tout ! Voilà, si Potter ne me demande pas de rester, je balance tout ce que j'ai sur le cœur ! Comme ça, j'aurai la conscience tranquille… Comme ça…

Je crois que ce n'est plus la peine de rêver !

« Malfoy ! Attends-nous ! »

Je me retourne en sursaut et les aperçois qui s'approchent de moi. Nadia porte trois gros sacs et Potter a un ridicule bonnet de Père Noël sur la tête. Enfin, je dis qu'il est ridicule mais c'est moi qui lui ai offert. Il a insisté pour que j'achète une pochette-surprise moldue. Rien à voir avec les sorcières ! Alors là, vraiment rien à voir ! Dedans, j'ai trouvé des bonbons, que j'ai volontiers donné à Nadia, cet affreux bonnet de Père Noël qui lui va tellement bien et une bague en plastique d'une affreuse couleur rose criard. Mais celle là, je l'ai gardée, je ne sais pas pourquoi vu qu'elle est vraiment moche.

« Alors Malfoy, t'as rien trouv ?

- Non, dis-je alors que je n'ai pas vraiment cherché.

- Si on allait voir le spectacle qu'ils organisent là-bas ? propose Nadia. J'ai plusieurs amies qui y participent. »

Bien que Potter ne soit pas très emballé par l'idée, il accepte et moi, bien sûr, je le suis ! Nous nous rendons dans une partie du centre que je ne connais pas du tout. Il y a une grande affiche accrochée sur un mur, juste devant une salle de spectacle.

« Grand spectacle de Noël, pour les petits et les grands, de la féerie et de la magie… »

J'arrête de lire l'affiche car un détail nous marque, Potter et moi.

« Prix : 5 £… Euh, ce n'est pas que payer pour aller voir ça me dérange mais…, dis-je à Nadia.

- Ne vous inquiétez pas, réplique t-elle en riant. J'ai des billets, je vous avais dit que j'avais des amies qui y participaient. J'en ai justement trois ! »

Elle sourit de plus belle. Pendant qu'elle donne les billets, nous entrons. Tout est décoré aux couleurs de Noël, il y a des sucres d'orges géants, des lutins qui courent partout, des enfants qui montent sur les genoux du Père Noël espérant avoir de superbes cadeaux. Bref, tout pour passer des fêtes de fin d'année dans la joie et la bonne humeur.

Je déteste ça !

Potter n'a pas l'air d'apprécier mais Nadia est ravie. Elle nous entraîne encore plus loin, dans la salle de spectacle. Il y a des dizaines de rangée de fauteuils, tous plus remplis les uns que les autres. Nous essayons de trouver une place en fin de rangée pour Potter mais il n'y en a plus, comme si les gens voulaient s'éloigner le plus des autres. Mais d'ailleurs, c'est ce qu'ils font.

« Oh ! Nadia chérie ! »

Une tornade blonde court vers nous et saute au cou de Nadia. Elle nous la présente. C'est Emma, une de ses amies qui participe au spectacle. Je prends un air poli et lui rends le petit sourire qu'elle m'adresse. Elles commencent à parler et vu comme c'est parti, ça risque de durer une bonne dizaine de minutes. Je vais essayer de trouver une place pour Potter. N'empêche, il a 25 ans et il est pas foutu de demander à quelqu'un de se pousser pour nous faire de la place.

« Excusez-moi ! »

L'homme que j'interpelle se retourne brusquement et me dévisage longuement. Je commence à m'impatienter et lui dis :

« Excusez-moi de vous déranger mais j'ai remarqué que vous pouvez encore vous décaler de 2 places.

- Oh prenez-les ! répond t-il gentiment en poussant ses jambes.

- Non, vous n'avez pas compris. Je me trouve avec ces personnes, dis-je en désignant du doigt Potter et Nadia, il se trouve que mon ami est en fauteuil et que par conséquent, il nous faudrait des places en fin de rang. Alors, si vous aviez l'amabilité de vous décaler, ce ne serait pas de refus. »

Il tourne la tête et feint l'indifférence. Ok, il veut jouer à ça le moldu ? Je me plante à ses côtés, sans bouger et attends qu'il daigne me regarder. Les minutes passent et je sens que je ne vais pas tarder à m'énerver. Il ne me regarde toujours pas.

« Bon ! Vous allez vous pousser oui ou non ! crie-je, ma voix se répercutant dans la salle.

- Mais ça va pas ! Vous êtes dérang !

- Non, je voudrais juste que vous ayez un peu de civilit ! Espèce de…

- Malfoy ? Qu'est-ce que tu fais ? »

La petite voix de Potter fait comme l'effet d'un calmant. Je me retourne, il me sourit et me tire par le bras vers une des portes de sortie. Je balbutie :

« Et… Et Nadia ?

- Ne t'inquiète pas, je suis sûre qu'elle n'a même pas remarqué que je suis parti ! Et puis, elle est trop occupée avec ses amies.

- Comment les gens peuvent se déplacer en si grand nombre pour un stupide spectacle de Noël ? je grogne tandis que je suis Potter dans un couloir.

- Oh ! Tu sais, ce genre de sortie, les moldus apprécient. C'est joyeux tout plein et on oubli les tracas du moment en regardant un truc bourré de tendresse et de valeurs morales, me répond t-il en souriant. »

Je lui rends son sourire. Il arrive devant la porte des toilettes et je rougis en marmonnant une vague chose expliquant que je vais l'attendre dehors. Il a un autre sourire et m'attrape par la main, tout en poussant la porte.

« Tu… Tu fais quoi là Po… Potter ? »

Je sens ma main brûler dans la sienne, j'ai chaud. Il n'y a personne dans la pièce.

« Je dois te parler Malfoy, soupire t-il comme si l'idée d'avoir une conversation privée avec moi le dérangeait.

- De… De quoi ? »

J'ai l'air d'un parfait imbécile, debout droit comme un i, les joues couvertes d'une rougeur éclatante. Il garde ma main dans la sienne et caresse du bout des doigts ma paume qui brûle de plus en plus, à m'en faire presque mal. Il souffle et me dit, d'un air attrist :

« Tu sais que je pars chez Ron et Hermione le jour du réveillon. Ils… Ils vont venir me chercher et… et je crains que l'on ne se revoie après. Donc, je tenais à te dire que… »

Il me fait signe d'approcher. Tremblant, ma main toujours prisonnière de la sienne, je m'accroupis devant lui. Son magnifique sourire s'accroît et il pose son autre main sur ma joue qui s'enflamme à ce contact. Je tressaille. Il se penche en avant et ferme les yeux. Mon cœur s'emballe et je fais de même. Tous mes sens sont en alerte, mon pouls s'accélère, mon visage s'embrase et mes mains, en plus de brûler, deviennent moites. Son souffle chaud vient mourir sur mes lèvres, aiguisant encore plus mon envie. J'ai l'impression que cela fait des minutes entières que nous sommes là, bouches à quelques centièmes de millimètres à peine l'une de l'autre. Mais je ne veux pas précipiter, je veux juste le laisser faire, à son rythme, même si cela me met dans un tel état. Nos lèvres s'effleurent délicatement.

A ce contact, mon cœur manque de rater un battement et accélère la cadence, toujours plus vite, toujours plus fort. Il presse doucement sa superbe bouche sur la mienne, toujours plus lentement, sans approfondir le baiser. Il n'empêche que…

… je me sens dans un état second.

J'ai la douce impression de flotter, ma tête… Je ne la sens même plus. Je ne me sens plus. Seul. Nous sommes seuls, lui et les délicieuses caresses de sa bouche contre la mienne. Jamais un baiser aussi chaste n'avait eu une telle saveur. Je ne veux plus le quitter, je ne veux plus qu'il me lâche. Je resserre ma main dans la sienne et décide de passer à l'étape supérieure mais il me repousse gentiment et réplique, une pointe de regret dans la voix :

« Désolé mais… Je ne veux pas… pas m'attacher à toi. Je voulais juste que tu comprennes que j'ai oublié nos vieilles rancœurs et que, c'est du passé maintenant, tournons la page…

- Mais…

- Je comptais vous le dire ce soir mais Ron m'a envoyé un hibou, me disant qu'ils acceptaient de… de me garder chez eux. Pendant 5 ans, juste après mon accident, je me suis totalement coupé du monde extérieur… A part avec Ron et Hermione… Et Dumbledore bien sûr, mais lui, c'est une autre affaire. J'ai envie de refaire ma vie, j'ai envie de vivre normalement à présent et tu m'as ouvert les yeux. Nos joutes verbales m'ont rappelé à quel point j'aimais avoir du monde autour de moi, des gens qui me remarquent, des gens qui n'ont pas pitié de moi même si je suis en fauteuil… Des gens comme toi, Ron et Hermione.

- Je hais la pitié et l'indifférence, dis-je d'une voix basse et enrouée.

- Je sais, ça se voit. Mais, peu importe, je voulais juste te dire ça. Je ne te chasse pas de chez moi, mais je vais sûrement accepter d'habiter chez eux. Donc par conséquent, je n'aurais pas besoin de Nadia puisque Hermione est Médicomage. Et puis, même si c'était une étudiante, elle me revenait un peu cher quand même, ajoute t-il avec un sourire triste.

- Attends… ne me dis pas que tu as choisi une étudiante parce que ça te revenait moins cher. »

Il hoche difficilement la tête. Ca explique tout alors. Le fait que Nadia ait raté son épreuve doit aussi jouer dedans. C'est pour cette raison qu'il habite cet appartement minable, dans cet immeuble pourri sans rampe d'accès, dans cette ville de merde. Je laisse échapper un soupir découragé. Je ne connais rien de Potter, je ne sais même pas quand ni comment il a eu son accident, je ne sais même pas ce qu'il a fait comme travail, ni comme étude. Je ne sais rien de lui. Pourtant, j'ai l'impression qu'on se ressemble, qu'on est pareil lui et moi.

« Je te laisse réfléchir Malfoy, si tu veux me retrouver, je serais en bas, à l'étage inférieur, dans le magasin de bonbons. J'ai besoin de réconfort, ajoute t-il un petit sourire illuminant son visage.

- Je peux t'en donner, je murmure. Je peux te donner tout le réconfort que tu souhaite Potter. »

Je dépose un léger baiser sur sa main et il la retire, lentement. Je lève brusquement la tête, toujours accroupi. Il recule et part, en me lançant un petit regard en biais. Je me laisse tomber sur le carrelage maculé de ces toilettes moldus, appuyé contre le mur froid. Je me retrouve seul.

Il n'a pas le droit de me faire ça ! Il n'a pas le droit de me laisser ! Il n'a pas le droit de partir chez eux ! Il n'a pas le droit !

Soudain, j'éclate en sanglot. C'est plus fort que moi, je pleure. Mais qu'aurait fait tout homme à ma place ? Je l'aime et il me laisse. Je le désire et il m'abandonne. Je brûle pour lui et il éteint la flamme comme si de rien n'était. Il ne peut pas faire ça ! Ca ne marche pas comme ça l'amour ! Ca ne marche pas comme ça les sentiments !

Je veux lui prouver que je peux lui donner ce réconfort, je veux lui montrer que je ne suis pas celui qu'il croit. Je vais lui montrer ! Je me lève en vitesse, séchant mes larmes de ma main. La vue quelque peu brouillée, je marche vers la sortie. Maintenant, il faut que je le retrouve. Il se trouve chez le marchand de bonbons, à l'étage d'en dessous ? Je me dirige vers les escaliers et l'aperçois. Il est absorbé dans la tâche si difficile de choisir entre les guimauves et les chamallows. Il se fout de ce qu'il a causé en moi.

Il ne peut pas s'en rendre compte…

Je dévale les escaliers aussi vite que je le peux et me mets à courir vers ce magasin. Mais pourquoi ce centre commercial est–il si grand ?

« H ! Où allez-vous l ? »

Un grand type en costard noir m'interpelle. C'est un vigile d'après ce que m'a dit Potter. Il m'attrape par le bras, mettant ainsi fin à ma course.

« Je… Je dois partir… vite… Mon ami, là-bas, il faut que je le vois.

- Ben c'est pas une raison pour courir comme un taré dans le centre commercial, me dit-il en ma lâchant. »

J'acquiesce pour qu'il parte et je me remets à marcher aussi vite que je peux. Potter me voit et quitte le magasin. On dirait qu'il me fuit. Je me mets à le suivre, au pas de course, le vigile me surveillant. Il prend une grande avance sur moi. Je décide de crier :

« Reviens ! On peut s'arranger !

- Non Malfoy ! C'est pas la peine ! me répond t-il tout aussi fort. »

Les gens commencent à s'arrêter pour suivre notre échange mais je m'en moque et le rattrape en courant, quoiqu'en dise le vigile. Je m'accroche à son fauteuil en signe de désespoir. Cette fois, les passants suivent vraiment.

« Potter, ma lâche pas ! S'il te plait !

- Non je t'ai dit ! J'ai mes raisons ! »

Je ne sais par quel miracle il réussit à se défaire de mon étreinte mais il le fait et s'en va, aussi vite qu'il le peut. Je reste là, planté au milieu de la foule qui regarde, amusée, ma douleur. Je le laisse s'éloigner puis me dit que quitte à s'humilier, autant bien le faire. Je monte sur un bac et lui crie pour qu'il entende :

« Potter ! Sache que je ne te laisserais jamais tomber ! Je ferais tout pour t'arracher de leurs mains ! »

Il feint l'indifférence et continue son chemin.

« Ecoute-moi ! Je sais que tu as envie de refaire ta vie ! Alors refaisons la ensemble ! Je veux vivre avec toi ! Je veux t'aimer chaque jour, chaque instant de ma vie ! »

Je reprends mon souffle et hurle carrément :

« Ne me laisse jamais tomber… JE T'AIME HARRY ! »

……….

A suivre, bon, j'ai pas le temps de blablater donc à mardi !