Auteur : Leenah

Titre : Draco

Disclaimer : Harry Potter et son monde appartiennent à J. K. Rowling

Note : Sans doute un one-shot, mais il y aura peut-être une suite.

Draco

Draco Malefoy s'étira longuement avant de se décider à penser à commencer à se lever. Il tira alors sur la petite cordelette de satin qui pendait à côté de son lit à baldaquin aussitôt, la porte de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître une jeune femme au long visage émacié, en courte robe sombre et tablier blanc.

Monsieur désire… ? commença-t-elle.

Qu'on m'apporte mon petit déjeuner au lit, ordonna Draco. Et n'oubliez pas les trois pincées de cannelle en poudre à rajouter dans le thé ! ajouta-t-il tandis que la servante s'apprêtait à sortir.

Bien monsieur, répondit-elle en inclinant respectueusement la tête. Ce sera tout monsieur ?

Oui, vous pouvez disposer, dit le jeune Malefoy d'une voix qui laissait paraître que c'était un ordre plutôt qu'une possibilité.

La servante esquissa une dernière rapide révérence et s'éclipsa au plus vite. Draco s'extirpa lentement de ses draps soyeux et, enfilant ses chaussons brodés d'or, il se dirigea vers l'une des grandes fenêtre qui s'ouvraient au dehors. Le jeune homme passa la tête à travers l'ouverture : l'air vif du petit matin l'assaillit aussitôt et il se hâta de la rentrer à l'intérieur. En effet, il n'avait jamais aimé le matin, ni d'ailleurs aucun moment de la journée ou le soleil était présent, et préférait nettement la nuit.

Aaaaatchoum !

Draco se précipita sur sa robe de chambre de soie noire délicatement posée sur le dossier de sa chaise de bureau et l'enfila promptement. Il avait failli prendre froid ! Heureusement, sa mère avait la bonne idée de jeter un sort au vêtement pour qu'il soit toujours aussi chaud qu'un véritable radiateur moldu, et le jeune homme sourit de plaisir en sentant le tissu le réchauffer doucement.

Il attrapa un mouchoir dans une des poches et se moucha. Soudain, il fut pris d'un doute et jeta un coup d'œil rapide à la montre qu'il portait au poignet : cela faisait exactement 1 minutes 30 que la servante était partie, et elle n'avait toujours pas réapparu avec le repas… alors que tous les autres domestiques l'apportaient en 1 minutes 20 seulement !

Il faudra que je parle de cette incapable à Père, se dit Draco en sentant la colère bouillonner en lui, sans se rappeler (ou peut-être ne le voulait-il pas ?) que Lucius Malefoy était désormais enfermé dans la prison d'Azkaban.

A cet instant, la servante arriva, portant dans ses bras un lourd plateau qu'elle posa sur la table de chevet en pin massif près du lit. La jeune femme était encore toute essoufflée d'avoir couru, mais Draco ne lui accorda même pas un regard tandis qu'elle se confondait en excuses les plus sincères. Il lui fit signe de sortir et se glissa vivement dans son lit, sans ôter sa robe de chambre chauffante. Il contempla un instant le copieux petit-déjeuner qu'on lui avait apporté puis il se rua dessus tel un loup affamé.

A peine avait-il bu une gorgée de thé vert qu'il la recracha aussitôt : IL N'Y AVAIT PAS DE CANNELLE ! Cette imbécile de servante avait ENCORE omis de rajouter la délicieuse poudre !

Vraiment, s'exclama le jeune Malefoy à vive voix, ces humaines sont de véritables bonnes à rien ! Ah ! si seulement Dobby était encore là… ! TOUT CA EST LA FAUTE DE CE PETIT BATARD DE POTTER ! hurla-t-il avec humeur, tellement fort que le lustre de cristal se mit à se balancer dangereusement au-dessus de sa tête. Mais il va payer, il va payer, Père, je te le JURE ! Parole de Draco Malefoy ! s'écria-t-il encore en brandissant son poing vers un ennemi invisible.

Des larmes de colère lui piquaient à présent les yeux, et tout son corps était parcouru de tremblements nerveux. C'est à ce moment que sa mère pénétra dans la pièce.

Narcissa Malefoy était une jeune femme grande et mince, aux magnifiques yeux vert tendre pailletés d'or, et dont la longue chevelure retombait avec élégance sur ses fines hanches en larges boucles dorées. Dans sa légère chemise de nuit immaculée, elle ressemblait étrangement à un ange. Un ange dans la maison des Malefoy ? Non, ce n'était pas possible ! En effet, la jeune femme semblait totalement égarée dans cet univers sombre et vicieux. Mais c'était bien elle qui se tenait maintenant sur le pas de la porte de la chambre de son fils unique, Drago Malefoy.

M'enfin, il est quand même de mon devoir de vous avertir de ce que pensaient beaucoup de gens : que Lucius tenait tout simplement cet enfant d'une autre femme, ce qui pourrait être probable car, mis à part la couleur des cheveux, le jeune homme et la femme n'avaient absolument rien en commun : autant lui était ambitieux et rêvait d'un avenir brillant, autant elle préférait se " fondre dans la masse " et rester anonyme à tout prix malgré l'extrême pâleur de son visage, il émanait de Drago une sorte de majesté, de dédain perpétuel qui faisait ostensiblement baisser les yeux à quiconque croisait son regard, tandis que Narcissa faisait presque pitié tellement sa beauté contrastait avec la fragilité qui ressortait de sa personne.

Autant dire que, apercevant son fils ainsi prostré dans son lit sans rien manger, elle s'approcha aussitôt de lui et lui prit tendrement la main. Mais Drago, bien sûr, s'empressa de la retirer en marmonnant, et il se détourna vivement.

Qu'as-tu, mon fils ? demanda Narcissa, avec dans la voix tout l'amour qu'une mère peut donner à ses enfants.

Rien.

Mais si, je vois bien que quelque chose ne va pas, Draky, continua-t-elle, possédée par l'amour aveugle.

NE M'APPELLE PAS COMME CA ! rugit Drago en l'interrompant brusquement.

Sa mère sursauta sous l'insolence mais se contenta de soupirer tristement avant de se lever et de sortir de la chambre...

Fin

J'espère que ça vous a plus.

Est-ce que vous pourriez, peut-être m'envoyer une rewiew...

Leenah, qui espère que ça vous à plus.