Disclaimer, Rating and co : La même chose que les chapitres précédents..

Réponse aux reviews :

Grafield : je trouve moi aussi qu'il faudrait développer mais ni ma correctrice ni Ivrian n'ont su me dire quoi, si tu veux me donner des suggestions j'ai rien contre et je ne trouve pas ça lassant, rassures toi !

Céline402,Shiny Miss, Drago Malefoy, Sasha Krum : arrêtez je vais rougir !!!

Blacknemesis : ben alors en fait je ne suis pas si malfaisante que ça alors !!!

Tête de noeud : je ne peux pas contenter tout le monde, d'autres veulent qu'il reste, quoiqu'il en soit je te promet que Drago sera stréssé à un moment ou à un autre !

Lexy Kun : Alors, préssée de les voir ensemble ?! Il y a des chances que ça arrive puisque ça fait partie du défi mais faudra patienter encore un petit peu !!


Le lendemain, quand Drago se rendit dans la salle à manger pour y prendre son petit déjeuner, Harry s'y trouvait déjà, habillé avec soin et dévorant un croissant.

Drago était entrain de déchirer négligemment une brioche au-dessus de sa tasse de thé quand un rire franc emplit l'air et le tira de sa rêverie.

- Qu'y a-t il de si drôle ?

- Pardon, mais tu verrais ta tête ! Je ne t'ai jamais vu comme ça ! Tu as des cernes, ta tenue est légèrement négligée et tu sembles flotter sur un nuage : je n'aurais pas passé la soirée ici, je jurerais que tu as passé la nuit en galante compagnie !

- « Il y a des choses », dit il avec un sourire béat dont il n'arrivait pas à se défaire « qui sont aussi agréables que les moments auxquels tu penses »

Harry haussa un sourcil dubitatif si haut que ce fut au tour de Drago d'éclater de rire avant de finir sa phrase

- J'ai passé la nuit à peindre et je suis assez content de ce que j'ai fait

- Je pourrais y jeter un coup d'oeil ?

- Pas question, je suis désolé mais je n'autorise personne à voir mes toiles avant les vernissages, pas même mon agent.

Si, les jours qui avaient précédé son départ en Irlande, les relations entre les deux hommes étaient de pure politesse et quelque peu froides, à partir de ce jour elles devinrent franchement amicales.

La semaine suivante passa rapidement. Drago passa beaucoup de temps dans son atelier, Harry sortait souvent dans la journée pour tenter de remettre sa vie en ordre mais Drago ne l'interrogeait jamais sur les démarches qu'il effectuait pour ne pas lui donner l'impression qu'il souhaitait le voir partir. D'ailleurs il s'était assez vite habitué à sa présence et il n'imaginait même pas que Harry puisse partir un jour, la situation lui convenait parfaitement.

Harry était de bonne compagnie, bien plus agréable que celles qu'il fréquentait dans les soirées mondaines où il ne se rendait plus. Se faisant rare, Drago en était davantage désiré et tous attendaient avec impatience son prochain vernissage. Chaque soir les anciens adversaires se retrouvaient pour le dîner et passaient une partie de la soirée ensemble. L'été arrivant, ils avaient pris l'habitude de jouer au Quidditch dans le jardin. Une fois n'étant pas coutume, il arrivait à Drago d'attraper le vif d'or avant Harry et dans ces cas là il ne cessait de s'en vanter durant la journée suivante ce qui amusait l'un comme l'autre.

Chaque soir également Drago ne pouvait s'empêcher d'aller voir son invité dormir. C'était devenu pour lui un rituel avant d'aller peindre, il en était un peu honteux, ne se l'expliquait pas mais il ne pouvait s'en passer. Invariablement il entrait dans la chambre faiblement éclairée et ne se lassait pas de regarder ce corps allongé, ce pyjama découvrant parfois le bas d'un dos, la naissance d'une épaule, et il bénit les chaudes soirées estivales quand elles poussèrent Harry à dormir torse nu. Il regrettait cependant qu'il reste toujours sur le ventre car il ne cessait de s'interroger sur le tatouage d'Harry.

Quand Drago reçut une invitation de son vieil ami Blaise Zabini à une soirée, il demanda à Harry s'il souhaitait l'accompagner. Harry en resta pantois. Il avait confirmation de la nouvelle estime que lui témoignait Drago, que le blond indifférent et froid qu'il avait si souvent connu n'était peut être plus.

Il redoutait cependant cette soirée : si les relations de Drago étaient resté les mêmes que du temps de Poudlard, il y avait fort à parier qu'il ne goûte guère la compagnie de ses amis mais il ne pouvait refuser une telle proposition sans le vexer. Il accepta donc.

Le soir précédant la fête de Blaise Zabini, Drago resta seul. Harry avait finalement pris son courage à deux mains et avait repris contact avec ses anciens amis qu'il avait chassé sans ménagement, à son plus grand regret. Tous ne lui avaient pas pardonné mais voilà plusieurs semaines qu'il avait repris contact avec Ron et Hermione qui vivaient ensemble qui l'avaient invité pour la soirée.

Drago en profita pour se rendre chez un de ses amis mais sa compagnie qui d'habitude l'égayait lui semblait tout d'un coup fade et il n'y resta pas aussi longtemps qu'il le faisait d'habitude. Quand il rentra chez lui, il se précipita au premier étage, espérant y retrouver Harry mais Nebor lui apprit qu'il n'était pas encore rentré. Il en fut particulièrement contrarié et rejoignit sa chambre, se demandant pourquoi cela le rendait à ce point nerveux. Le sommeil qui ne lui avait pas manqué depuis qu'il avait repris ses tableaux lui faisait de nouveau faux bond et il était encore en train de se retourner dans son lit en bougonnant quand il entendit des bruits de pas dans les escaliers, puis la porte de la chambre voisine s'ouvrir. Ce fut au moment où il entendit le faible bruit d'un corps s'allongeant sur le vieux lit à baldaquin de la chambre bleue qu'il s'abandonna au sommeil.

Le lendemain, Harry semblait particulièrement satisfait. Drago aurait bien aimé lui demander pourquoi mais il n'en avait pas le temps : il avait ce jour là un nombre impressionnant de rendez-vous à honorer et pestait contre son agent de ne pas les avoir étalé dans la semaine. Ce soir, pour la fête de Blaise, il serait sur les rotules. Il n'eut que le temps de saluer brièvement Harry et d'attraper un croissant sur la table du petit déjeuner avant de transplaner. Il enviait presque à cet instant les moldus qui pouvaient toujours arriver en retard en prétextant un embouteillage ou une panne : le transplanage ne laissait pas cette possibilité.

Il ne put rentrer que le soir venu, un de ses gros clients ayant monopolisé son temps, il avait juste le temps de se changer avant de repartir pour la soirée. Harry l'attendait dans le salon, plongé dans un livre.

Drago fut soufflé. Il avait eu beau lui-même choisir les vêtements qu'il portait, il n'avait jamais pensé qu'ils lui iraient si bien. Pour le plaisir de voir l'ancien Gryffondor porter haut les couleurs de la maison qu'il avait tant dédaigné pendant leur scolarité commune, il avait choisi une robe de soirée verte rehaussée d'un galon d'argent, sobre mais élégant et elle lui allait à merveille, faisant ressortir la couleur de ses yeux. Il en resta un moment ébahi jusqu'à ce qu'Harry se moque gentiment de lui et il fila se changer. Quelques minutes plus tard, ils frappaient à la porte de Blaise Zabini qui ne reconnut par d'abord l'ex Gryffondor.

Ses cicatrices, ses mèches longues cachant la plus connue d'entre elles, personne ne prit garde à lui jusqu'à ce qu'on lui demande son nom. Il fut alors assailli d'une foule de questions mais personne n'eut le manque de tact de lui parler du combat qui avait été le sien. Harry était un peu surpris de ne voir aucun d'entre eux foncer sur lui en l'accusant de la mort d'un proche ou de celle de Voldemort, apparemment il avait dû se tromper sur eux. Il devint un temps l'attraction de la soirée ce qui agaça passablement Drago. Il le fut encore plus quand il entendit le Survivant déclarer qu'après deux années sabbatiques il se préparait à reprendre sa formation d'Auror et que pour se faire il partirait bientôt s'installer à proximité du centre de formation, à des kilomètres de Londres.

Dès que l'occasion lui en fut donné, il attira Harry au dehors pour lui parler.

- Et quand comptais-tu m'annoncer que tu me quittais ?

- Drago, j'ai fini de tout planifier hier soir avec Ron et Hermione et je n'ai pas eu l'occasion de t'en parler depuis. Tu aurais dû être le premier informé, c'est vrai, après l'aide que tu m'as apporté, je te suis vraiment reconnaissant de…

- M'en fous ! Je n'ai pas fait ça pour que tu me cires les bottes ! Je ne sais même pas pourquoi je l'ai fait d'ailleurs mais tu aurais du m'en parler avant et puis je ne te savais pas aussi pressé de partir !

- Drago, je suis très bien chez toi mais je ne voudrais pas abuser, il faut que je retrouve mon indépendance même si nos matchs de Quidditch me manqueront, je ne veux pas vivre à tes crochets et toi non plus d'ailleurs, n'est ce pas ?

Drago ne répondit pas. Il lui lança un regard indéchiffrable et le laissa seul sur la terrasse du Manoir. Harry eut un sourire victorieux en le regardant partir.

La soirée fut agréable et aucun des anciens élèves de Poudlard ne s'étonna de l'amitié des deux vieux ennemis. Le Survivant reconnut quelques ex Serpentards ainsi que d'anciens élèves d'autres maisons dont certains qu'il savait d'origine moldue. Nous ne sommes plus à l'école se dit-il, nous avons évolué. Il se rendait compte à présent à quel point lui-même s'était donné une contenance du temps de Poudlard en fonction de l'attitude qu'on attendait de lui. A cet âge on se donne un genre, on porte un masque, on est bourré de préjugés… Si on lui avait dit dix ans avant qu'il verrait un tel mélange dans une même pièce sans qu'il y aie bataille rangée, il ne l'aurait pas cru.

Cependant cette vision le rendait aussi triste : tous ces jeunes adultes se préparaient à ou une carrière prometteuse ou avaient déjà une vie confortable et lui, malgré sa tenue qui se fondait au décor, se sentait de trop mais pas de la manière dont il l'aurait soupçonné. Qu'avait il construit lui ? Il n'avait su que se battre, perdre la fortune que ses parents lui avait laissé, se faire manipuler et gâcher sa vie, non, il ne voyait pas de quoi il pourrait s'enorgueillir.

Drago le rejoint alors qu'il admirait une toile dont il était l'auteur dans l'entrée et on passa a table. La compagnie était bonne, le repas délicieux et l'ambiance, malgré le luxe de l'endroit, bon enfant.

Quand ils rentrèrent, ils restèrent un temps dans le salon, discutant de tout et de rien, riant encore des dernières plaisanteries apprises dans la soirée.

- Ils étaient tous là à t'admirer, j'ai cru que tu ne parviendrais jamais à sortir de l ! Avoir sauvé notre monde ne laisse jamais indifférent.

- Franchement Drago ce n'est pas ce que j'aime qu'on retienne de moi mais c'est souvent le cas Il faut toujours qu'on me fourre sous le nez le fantôme de Voldemort et qu'on me rappelle ce combat que j'aimerais oublier. Je te remercie d'ailleurs de n'avoir jamais demandé à ce que je te le raconte.

- Tu n'es pas fier de ce que tu as fait ?

- Serais-tu fier d'avoir tué, Drago ? Nous avons soigneusement évité le sujet jusque là mais je suppose qu'avec le père qui fut le tien tu as dû voir certaines choses… qu'on devine parfois dans tes toiles : les décrirais-tu comme de bons souvenirs ?

- Non… cependant sans toi nous ne serions plus là pour en parler et moi aussi je t'admire pour ça.

- Vraiment ? Y a t il vraiment de quoi s'en vanter ? Toi, quand tu peins une toile, tu inventes quelque chose, tu crées, moi je ne sais que détruire, je le fais très bien et c'est tout ce que je sais faire.

- Tu ne fais pas que détruire, tu protège les autres, et tu sais que cette tâche est importante sinon tu ne déciderais pas de reprendre tes études d'Auror, et puis empêcher de nuire ne veut pas toujours dire tuer.

Drago, voyant que le sujet mettait son hôte mal à l'aise, finit pas faire dévier la conversation vers des sujets plus légers, puis d'un ton qu'il souhaitait dégagé il lança :

- Et je pourrais te rendre visite dans ton nouveau chez toi, histoire de voir si tu ne tournes pas trop mal ?

- Drago, tu seras toujours le bienvenu mais je te préviens, c'est petit chez moi. Je me suis arrangé avec le directeur de l'école, je l'assisterais pour son mémoire ce qui me permettra de payer un petit loyer et de subvenir à mes besoins.

- Et tu habiteras où exactement ?

- Dans la vieille ville. Hermione m'a trouvé un petit studio et elle m'a obtenu un loyer ridicule grâce à ses relations au département des logements étudiants. Elle écrit des manuels scolaires maintenant, tu le savais ?

- Non… mais c'est un poste qui lui va comme un gant ! Alors tout est pour le mieux ? Tu n'as plus besoin de moi ? dit Drago d'un ton amer qu'il n'avait pas souhaité mettre dans sa voix

- Je refais surface… grâce à toi. Dans quelques semaines je te rendrais ta liberté. Quant à avoir besoin de toi, pour reprendre tes mots, ça fait 9 ans maintenant que c'est le cas et ma foi, je vis avec…