Melusine2: Du yaoi dans l'air?Moi?Jamais, seulement le double de la moitié du temps. Et là, avec un peu tous les persos... Et pour Natsuko, comment le/la décrire? Incompréhensible, froid(e), calculatuer(trice)...
CHAPITRE 4
Kyo n'avait jamais osé. Il savait que par l'intermédiaire de cette plaque, il aurait peut-être pu entrer en contact avec Yuki. Mais cela pouvait aussi revenir à revoir les derniers instants de sa mémoire. A savoir, la scène en question... Pourtant, il lui était insupportable que d'autres aient pu la voir, cette scène qui lui faisait si mal. Le centre de toutes ses questions. De plus, il n'avait jamais fait confiance à ce qu'il ne comprenait pas. Et il ne comprenait pas qu'une plaque de métal froid et dur puisse lui permettre de contacter une personne dans le coma. S'en était trop. Mais avec le retour de Tohru, les chose allaient peut-être changer. Il devait parler à Yuki, advienne que pourra... Il posa sa la paume de sa main, tressaillit au contact glacé du métal et ferma les yeux. Il se sentit comme empoigné, et en un éclair, se retrouva dans un lieu qu'il connaissait bien. Ce qu'il redoutait de voir allait se produire là, sous ses yeux. Il ne pourrait rien faire. Lui, qui se retournait pour voir Yuki, gisant sur le sol. Ses dernières paroles qui lui revenaient en tête...
« Kyo neko, n'oublie jamais que...notre futur...dépend...de nos choix. Alors, le mo...ment venu, fait le bon...choix. Pas pour m...moi ni même pour...toi mais pour nous...et, Kyo, je t..... »
« Alors tu te souviens de mes dernières paroles ?C'est touchant...
KYO : Eh ?Qui...k'so nezumi ?
YUKI : Kyo, je n'ai pas...Yuki fut pris d'une quinte de toux violente. Il cracha un sang rouge, souillant la couleur pastelle de la vision de Kyo. Pas le temps...
Yuki s'approcha de Kyo. Ses fins cheveux argentés frôlèrent le visage de son cousin, comme portés par une brise invisible. Il s'effondra sur le sol, le souffle court. Kyo voulut le relever, mais lorsqu'il essaya de toucher Yuki, une décharge parcourut son corps et le fit lui aussi tomber. Surmontant la douleur dans un ultime effort, il s'agrippa de toutes ses forces à son cousin. Ce dernier, surpris, tenta de le repousser.
YUKI : Kyo, tu ne dois pas me toucher...tu vas...
Mais il fut interrompu. Kyo s'était approché tout près de lui...Si près de lui que ses lèvres avaient effleuré les siennes... Aussitôt, le courant électrique cessa. Kyo retomba, inerte, à côté de son cousin, tous deux enfermés dans la chambre circulaire, entourés de tous ces fils et tubes...Le cœur de Kyo ne battait plus. Derrière la baie vitrée, en hauteur, quelqu'un avait vu toute la scène. Ce quelqu'un souriait en pressant un bouton rouge à côté de lui...
Fubuki Sôma avait conduit Tohru dans un bureau aux murs blancs, dépourvu de tout ornement. Tohru n'avait jamais vu de pièce plus simple. Alors que Fubuki ouvrit la bouche pour parler, une alarme retentit dans tout le bâtiment. Aussitôt, Fubuki se leva, les yeux inquiets. Tohru l'entendit murmurer quelque chose, mais avant qu'elle eût pu demander quoi que ce soit, Fubuki avait quitté la pièce, ses longs cheveux virevoltant derrière elle. Elle courrait le long des couloirs, bousculant tout le monde. Enfin, elle arriva près de cette porte. L'effervescence qui régnait là où reposait Yuki l'empêcha de voir ce qui se passait, mais un peu après elle vit passer le corps de Kyo, sur un brancard, porté par deux hommes vêtus de blanc. C'était trop tôt. Ils n'aurait pas dû parler à Yuki. Ce n'était pas prévu comme ça. C'était encore un coup de Natsuko, à n'en pas douter. Fubuki n'éprouvait que de l'aversion pour Natsuko et ses manières précieuse, qui cachaient sous une apparente politesse une ruse et une fourberie sans nom. Il avait mis en contact les deux jeunes gens, et avait suivi la scène. C'était impardonnable...
Shigure soupira. Tout ce bruit l'avait tiré du sommeil profond dans lequel il était plongé quelques instants auparavant. Décidément, depuis qu'ils habitaient tous ici, de gré ou de force, il ne pouvait pas avoir la paix un instant...
« Shigure-san, murmura une voix, dans l'encadrement de la porte.
SHIGURE : Ah, Tsuko-chan...
NATSUKO: Je t'en supplie, cesse de m'appeler ainsi...
SHIGURE : Natsuko, tu es toujours aussi impassible. Je me demande pourquoi je reste avec toi...
NATSUKO : Ce serait plutôt à moi de me poser une telle question...
SHIGURE : Le fait est, Tsuko-chan, et ne m'interromps pas, que je suis le seul à savoir qui tu es...à connaître ton secret...
NATSUKO : Uh...
SHIGURE : Toujours aussi taciturne, à ce que je vois. C'est encore toi qui est à l'origine de ce remue-ménage, je suppose.
NATSUKO :Cette fois-ci, j'ai une bonne raison...Le chat et la souris se sont revus...
Le visage de Shigure s'assombrit soudainement.
SHIGURE : Natsuko, manipule qui tu veux, mais pas Yuki, ni Kyo. Tu sais très bien pourquoi.
NATSUKO : Ainsi, je...te déplaît ?
Natsuko s'était assis, ses cheveux argentés balayant la main de Shigure. Lui déplaire ? C'était impossible. Shigure le/la regarda, puis soupira à nouveau.
SHIGURE : Tu as les mêmes cheveux qu'Ayame...
NATSUKO : Je ne veux pas entendre parler de lui...
SHIGURE : Je sais. Et je sais aussi que je ne peux pas te résister, Tsuko-chan.
Leurs lèvres se rencontrèrent. Natsuko et Shigure. L'un et l'autre avaient pour principe de ne pas montrer leurs véritables sentiments. Ainsi ils doutaient l'un de l'autre, et leur relation n'était qu'une suite de mensonges et de faux semblants. Malgré tout, l'un et l'autre en étaient satisfaits. Natsuko avait dévoilé son identité à Shigure, et Shigure avait dévoilé son secret à Natsuko. Echange de bon procédés. Ils se voyaient à l'occasion, profitant pleinement de leur relation, et tout le monde ignorait leur liaison... Tout le monde ?
Arisa fondit en larmes. Kureno souriait toujours, à sa manière. Un sourire aussi triste que s'il avait lui aussi pleuré. Kazuma s'éclipsa. Arisa n'était plus en état de parler, ni même de réfléchir.
KURENO: Uotani... Arisa!
ARISA: Soma...Kureno?C'est vous, n'est-ce pas ?En fait, nous... nous avions toutes un lien avec les Sôma...
Arisa rougit de ses paroles. Elle n'aurait pas dû dire cela. Mais Kureno continuait de sourire, avec cachée derrière sa douleur et son amertume. Combien son sourire était doux... Et elle l'avait oublié. Peut-être volontairement...Puis une alarme se fit entendre. Kureno perdit alors son sourire, puis après s'être excusé auprès d'Arisa, il la laissa seule avec ses larmes.
« Ai shiteru, Kyon-chan... »Noir. Tout était noir. L'instant d'avant, il avait Yuki, et maintenant il l'avait perdu à nouveau pour sombrer à son tour dans un abîme sans fin. Et dans ses rêves il entendait les mêmes paroles, inlassablement. Où était cette personne qui lui était si chère ?
Et voilà enfin la fin de ce chapitre 4, après maintes réécritures, j'en vois le bout...RDV ds le chapitre 5
