Juste pour vous faire patienter, un peu de romance pure...En attendant le prochain chapitre, qui sera un peu plus mouvementé...
Quelques mois étaient passés. Remus avait du se faire à l'idée d'être accompagné par ses trois amis les nuits de pleine lune. Et la perspective de ces nuits était devenue moins douloureuse. Il les abordait maintenant presque avec décontraction. Presque. En tout cas, ces nuits laissaient moins de traces sur son corps. Et Remus avait gagné en assurance. Il était plus décontracté.
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Sirius, maintenant, attendait presque avec impatience les nuits de pleine lune. D'abord parce qu'il avait vraiment l'impression de protéger Remus. Celui-ci était moins fatigué après de telles nuits. Il l'avait vu tellement mal toutes ces années, le lendemain de ses escapades. Fatigué, et triste bien souvent. Maintenant, Remus avait pratiquement perdu ce fond de tristesse dans les yeux. Et ça, Sirius en était heureux. Très heureux. Il ne supportait pas l'idée que Remus soit malheureux, ne serait-ce qu l'espace d'une journée. Il aimait tellement son sourire, et l'éclat de ses yeux quand il souriait. Et aussi, il y avait une autre raison. Mais celle-ci, il n'en n'avait parlé à personne. Même pas à James. C'était une raison inavouable, même à son meilleur ami. Lui-même ne se l'était avoué qu'à la dernière pleine Lune. Ce qu'il attendait de ces nuits, était l'instant où sous l'aspect de l'énorme chien, il tenait le loup-garou entre ses pattes. Il savait que d'abord ce n'était pas tout à fait Remus, mais au petit matin, quand ils se réveillaient, c'était vraiment Remus. Et même si ce moment ne durait pas longtemps, il sentait la chaleur du corps de son ami. Son corps à lui gardait comme l'empreinte de cet instant, depuis la dernière lune, il y a ... presque deux semaines maintenant. Au petit matin, il se relevait, laissant Remus libre de se relever et quittait son apparence de chien. Il se demandait toujours ce dont Remus se souvenait. Les loups-garous perdaient toute humanité lors de leur transformation involontaire. C'était une question qu'il n'osait pas poser à Remus. Et qu'il ne poserait pas. Car derrière cette question, c'en était une autre qu'il voulait poser : se rappelait-il du corps de Sirius sur le sien ? Et plus encore : est- ce qu'il ressentait quelque chose pour lui ? Et ça, il n'était pas prêt, non pas à poser la question, mais surtout il n'était pas prêt à entendre la réponse. Contrairement aux autres élèves, qui regardaient Sirius avec admiration, envie, Remus ne montrait rien. Ses yeux noisette qui brillaient se montraient aussi insondables que l'âme de leur propriétaire...Mais à la limite, ça ne gênait pas Sirius. Ainsi, il pouvait tout penser : que Remus le considère comme un ami, ou qu'il l'aime, pourquoi pas ?
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Remus se sentait bien. Trop bien. Il savourait la vie comme un enfant. Il se demandait si Sirius se rendait compte de ce qu'il faisait. Chaque mois, la même feinte… Chaque mois, quand la lune avait disparu dans l'obscurité, précédant le lever du soleil, Remus retrouvait sa forme humaine avant que ses amis ne s'en aperçoivent. Sûrement fatigués de la nuit, ils dormaient bien après que lui ne soit éveillé. La première fois, il avait été surpris par l'aspect de ses amis, mais il avait appris à les connaître. Et il devait admettre que leurs animagi correspondaient bien à leurs personnalités. Et à apprécier leur compagnie. Bien apprécier leur compagnie. Surtout celle de ce gros chien que devenait Sirius. Il se retrouvait toutes les nuits de pleine lune coincé sous les énormes pattes de l'animal. Et il devait avouer qu'il était loin de détester cela. Bien sûr, ce n'était pas réellement Sirius, quoique lui gardait son âme sous son aspect canin. Mais le cœur qui battait contre sa poitrine était bien celui de Sirius. Il lui semblait sentir encore ses battements contre lui. Et comme bercé par ces palpitations, il se rendormait sans bouger, sous la chaleur de l'animal. Au petit matin, le froid que Sirius laissait en se levant le réveillait à nouveau. Sirius n'avait pas du s'en apercevoir, car chaque fois, au réveil, il se dressait d'un bond, comme éprouvant une sorte d'effroi de se trouver si près de lui. C'est pour cela que Remus faisait semblant de dormir, pour rester en contact avec ce qu'était Sirius…
