Ce qu'elle fit en moins de deux semaines, travaillant nuit et jour avec son équipe. Elle présenta ensuite son projet à la corporation et le conseil d'administration approuva. L'agence –un immeuble de 15 étages- fut construite en un mois et tous s'y installèrent. Tout y était : studios photos, d'enregistrement, salle de sport, de fitness, piscine, hélicos et jets pour transporter les modèles d'un endroit à un autre du globe...

Pan travaillait tellement dur pour son jeune âge qu'aucun de ses employés n'avait même en tête de lui manquer de respect, même ceux de 20 ou 25 ans ses aînés. Elle parlait avec une extrême politesse et beaucoup de complicité, et tout le monde l'aimait. Seulement, elle se sentait un peu à plat depuis un certain temps et vomissait continuellement. Un soir en rentrant à la maison, elle se sentit effleurée d'un doute et descendit acheter un test de grossesse. Elle le fit dans la douche et osa à peine jeter un coup d'œil. Oh, non ! Elle était enceinte ! Elle faillit s'évanouir, mais tint bon et prit un rendez-vous chez le gynéco le soir même. Celle ci lui certifia son état et elle rentra abattue, versant des larmes toute la nuit. Le matin, elle téléphona au bureau pour dire qu'elle serait absente, mais qu'elle reviendrait l'après midi. Ensuite, elle appela Bra, sa meilleure amie.

-Ma chérie, ça va donc si mal que ça ?

-Oui, horriblement mal ! Je suis enceinte !

-Quoi ? Chérie, tu t'es peut être trompée en lisant la fiche...

-Je suis allée voir le gynéco.

-C'est trunks, n'est ce pas ? Questionna t'elle sans détour.

Pan était étonnée.

-Oui, je sais ce qui c'est passé entre vous ce soir là. Il n'est revenu à la maison que le lendemain matin et s'est fait engueuler sans broncher. Depuis, il est devenu si étrange, si bizarre ! Il mange, il dort, il va au boulot. C'est tout. Ça fait 1 mois et demi ! Et il ne sait rien ?

-Non, strictement rien.

-tu comptes faire quoi ?

-Je ne sais plus... je suis dépassée par les évènements. Cet après midi, j'ai réunion avec lui. J'aviserai.

-Bien, je te souhaite bonne chance. Bye !

Quand elle rentra dans la salle de réunion, tous les regards convergèrent vers elle. Ils s'aperçurent tous de sa mine défaite en dessous de celle parfaitement professionnelle et plusieurs d'entre eux en conçurent de l'inquiétude. La réunion terminée et tout le monde sorti, elle retint Trunks.

-S'il te plaît, j'ai quelque chose d'important à te dire......

Il la scruta attentivement et soudain une onde passa dans son cerveau, l'avertissant qu'une troisième puissance était entrain de naître en elle. Tout d'abord, il ne comprit pas, mais quand elle commença à parler, il comprit.

-Je voulais que tu saches que je.......je suis enceinte.

-NON ! NON ! Ce n'est pas vrai ! Je ne veux pas entendre ça !

Il essaya de sortir de la pièce mais elle se plaça entre lui et la porte.

-Trunks, que tu le veuilles ou non, tu es le père de mon bébé !

Il s'arrêta, stupéfait, en la fixant.

-tu veux dire que tu attends un enfant de moi ?

-Exactement.

-eh bien, je n'en veux pas, de ton gamin. Garde le, tu auras tout ce que tu voudras pour le soigner et prendre soin de lui.

Elle le gifla, blessée dans son orgueil et son amour-propre.

-Salaud ! J'ai assez de moyens pour faire vivre mon enfant sans toi ! Tout ce que je voulais, c'était que tu le reconnaisses, que tu l'aimes un peu... mais c'est trop te demander ! Excuse-moi de m'être trompée sur toi à ce point là !

elle sortit, furieuse et en larmes et téléphona à Bra pour lui expliquer la réaction de son frère. Celle ci, choquée, appela sa mère pour lui expliquer la situation. Bulma fit convoquer Trunks de toute urgence à la maison familiale et l'assit au salon. Elle vint ensuite avec ses albums photos de quand il était bébé et enfant.

-Trunks, je voulais te dire quelques petites choses insignifiantes, mais qui j'espère éclaireront ta vie. Quand j'avais à peu près ton âge –26 ans- j'ai rencontré ton père et notre histoire a débuté sans amour. C'était purement sexuel, pour jouer, pour se connaître. On en rigolait. Et puis je suis tombée enceinte de toi. Là, on ne rigolait plus du tout. Végéta m'a quittée toute la durée de ma grossesse. Il n'est revenu que lorsque je t'ai mis au monde, et il est reparti déçu, car-il me l'a avoué plus tard- il aurait voulu avoir une fille. à l'époque, il ne t'avait pas accepté en tant que son fils, mais il t'aimait, il t'a toujours aimé. Il t'aimera toujours, quoi qu'il arrive. Il a toujours préféré ta sœur, je te le concède, mais n'empêche qu'il t'aime. Moi aussi, je t'aime, tu as toujours été mon préféré à moi...

Trunks ne l'interrompit pas une fois, mais quand elle eut fini, il prit la parole.

-Tu sais déjà tout à propos de Pan et moi, n'est ce pas ?

-Oui, Trunks, je le sais. Tu ne dois pas mettre sa parole en doute. Pan ne peut pas mentir sur une chose si importante.

-tu n'es pas fâchée ?

-Moi ? mais pas du tout, nigaud ! mais quand même, Pan... tu es allé un peu loin ! c'est la meilleure amie de ta sœur !

-Papa le sait ?

-Oui, mais tu le connais...... il se fiche de vos histoires ! dis-moi, tu l'aimes ?

-Je ne sais pas exactement, maman... elle est super jeune, et elle gâche sa jeunesse. Qu'est ce que je dois faire ? j'ai tellement mal réagi quand elle me l'a annoncé !

-Oh, ça, tu parles que tu as mal réagi ! elle l'a dit à ta sœur qui m'a aussitôt appelée pour me le dire. Je ne peux rien te conseiller. Tu as vu et tu as souffert de la même réaction qu'a eu ton père auparavant. A toi de décider comment tu veux élever cet enfant...

Pan était allongée dans son canapé devant la télé, repassant en revue son prochain défilé quand elle entendit sonner à la porte. Elle se leva et alla ouvrir, se retrouvant face à Trunks, les cheveux en bataille, le costume froissé......

-Pan, je suis venu m'excuser de la réaction un peu subite de tout à l'heure.

-Cool. Tu as fini ?

Sans attendre sa réponse, elle referma la porte et retourna s'asseoir. Furax, il l'ouvrit de force et se plana devant elle , lui arrachant ses papiers.

-Je t'interdis de me claquer la porte au nez !

-Rends moi ces papiers, j'en ai besoin, déclara t'elle simplement.

-Seulement si tu m'écoutes. Pan, je veux bien reconnaître ce bébé. Je sais que c'est le mien, je te fais confiance. On a été débiles de jouer à ce jeu, et maintenant il faut en assumer les conséquences.

Elle avait envie de lui jeter à la tête tout ce qu'elle ressentait, mais elle se contenta de dire :

-Bien, je te préviendrai à sa naissance pour que tu ailles le reconnaître.

-Tu ne comprends pas......

Elle daigna lever les yeux sur lui parce que le timbre de sa voix avait changé. Il était plein d'humilité.

-Je suis fou de toi, Pan !

Elle tressaillit.

-Quoi ?

-Je t'aime. Je ne veux pas reconnaître l'enfant uniquement, je veux pouvoir l'élever avec toi, et en faire d'autres, t'épouser, vivre avec toi... est ce que tu veux bien de moi, ou est ce que je dois retourner à ma petite société ?

-Je crois que tu devrais retourner à ta petite société, et revenir quand tu seras sincère.

Il sortit et elle ferma la porte, mais aussitôt la sonnerie retentit de nouveau.

-Je suis sincère avec toi. Je ne te mentirai jamais plus, je te le jure.

Il la prit dans ses bras dans une longue étreinte et elle sourit. Elle était plus folle de lui qu'il ne le pensait, mais elle s'était comportée en reine pour être sûre de mieux l'avoir.