Chimgrid : et voilà the next chapter…J'espère que je n'ai pas été trop lente…Suite des malheurs de Severus !

Youte : toujours merci pour tes reviews.

Severafan : contente que cette fic te plaise aussi. J'update quand je peux, mais ça va se ralentir. J'ai écrit 7 chapitres, donc, j'ai un peu d'avance, mais après la rentrée…

Bon que trois reviews, je suis un peu déçue… Mais rassurez-vous, je n'abandonne pas, ne serait-ce que pour ceux qui se donnent la peine de lire, et puis l'histoire me plait, à moi !

Chapitre 4

Boswell et Dawlish

Rogue et les deux Aurors atterrirent dans une pièce humide et sombre, meublée d'un bureau et de trois chaises, dont une dotée de chaînes sur les accoudoirs. Rogue avait déjà eu l'occasion de voir ce genre de meuble : lorsqu'il avait cinq ou six ans, son père l'avait emmené au procès d'un de ses oncles, accusé de trafic de cadavres, et ce dernier avait passé son audience attaché à un engin semblable. Le père de Rogue l'avait emmené là afin de lui donner une leçon importante : pas celle de ne pas enfreindre la loi comme son oncle Hadès, mais plutôt de ne jamais se faire prendre. Rogue en avait fait des cauchemars pendant des semaines, et n'avait plus jamais revu son oncle Hadès, ce qui par contre ne l'avait pas particulièrement attristé. Même son père craignait les crises de violence du trafiquant.

" Assis. "ordonna Boswell.

Rogue n'eut pas besoin de demander quelle chaise lui été destinée. Sitôt qu'il se fut exécuté, les chaînes s'enroulèrent autour de ses poignets.

" Où sommes-nous ? fit-il en essayant de garder une voix égale.

- C'est nous qui posons les questions ! " aboya Dawlish.

Boswell leva la main dans un geste apaisant.

- Allons, allons. Nous sommes sous le ministère de la magie, dans les salles d'interrogatoire, et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Maintenant, au travail. Avez-vous des contacts avec un certain Jugson ? "

Rogue fronça les sourcils. Jugson habitait non loin de chez lui, et était un Mangemort.

- Je le croise de temps en temps. Nous sommes voisins.

- C'est tout ?

- Oui. "

Dawlish lui colla une gifle : " Sale petit menteur ! "

Rogue se tassa sur sa chaise. Il avait su, dès le moment où il avait accepté d'espionner pour Dumbledore, que ce genre de situation pourrait se produire. On pourrait le prendre pour un Mangemort, et il ne pourrait pas avouer sa condition d'espion :après tout, Boswell ou Dawlish pouvaient très bien être eux aussi à la solde de Voldemort, pour ce qu'il en savait.

" Ne mens pas !poursuivit Dawlish, visiblement impatient de recommencer. Jugson est en fuite depuis hier, et il a du être aidé par un ami…Et on vous a vu plusieurs fois discuter ensemble. "

Rogue ignorait tout de la fuite de Jugson. Voilà qui était intéressant.

" Ce n'était que des discussions sans importance. " se défendit-il.

Dawlish le gifla à nouveau, puis lui donna un coup de poing sur le nez. Boswell ne dit rien. Lorsque son collègue se fut calmé, il sortit un parchemin à l'aspect officiel de sa poche.

" Savez-vous ce qu'est ceci, jeune homme ? "

Rogue dut avouer que non.

" Une autorisation d'avoir recours aux impardonnables dans les cas extrêmes.

- Et j'en suis un ? " s'enquit Rogue, d'un ton légèrement insolent.

Dawlish le frappa à nouveau.

" Pas d'impertinence, espèce de rat d'égout ! Réponds aux questions ! Où est Jugson ?

- Aucune idée. "

Dawlish sortit sa baguette magique de sa poche.

" On t'aura prévenu. " grinça-t-il.

Mais Rogue eut l'impression qu'il n'était pas réellement en colère, plutôt qu'il attendait ce moment depuis le début. Visiblement, Dawlish était ce qui se faisait de pire chez les Aurors : quelqu'un capable de commettre des actes dignes d'un Mangemort, avec en plus la conviction d'être dans son bon droit. Le serpentard se tassa davantage dans son fauteuil. Il connaissait ce qui allait suivre : son père puis Voldemort le lui avait fait subir un nombre incalculable de fois. Mais on ne s'habituait jamais au doloris. Jamais.

Quelques étages plus haut, Franck s'approcha du bureau vide de Dawlish dans l'espoir de lui emprunter ni vu ni connu une plume neuve, ayant encore cassé la pointe de la sienne en mettant à jour le dossier Karkaroff. Ses yeux tombèrent sur une copie de parchemin d'interpellation. Franck se figea.

Ordre aux Aurors Boswell et Dawlish de procéder à l'arrestation du dénommé Severus Rogue, demeurant au 666 Allée des Embrumes, en vue d'un interrogatoire ne devant pas excéder les 24 heures.

Bartémius Croupton, directeur du Département de la justice magique.

Franck revint à son bureau avec inquiétude. Il ne se faisait pas trop d'illusions sur la façon dont ses deux collègues mèneraient l'interrogatoire. Dawlish et Boswell avaient attendus l'autorisation d'utiliser les Impardonnables avec une impatience presque indécente.

Franck retourna à son bureau et sortit son miroir de sa poche. Ses autres collègues étaient tous sortis, soit chez eux, soit en mission. Bientôt, le jeune Auror entra en contact avec Dumbledore, à qui il expliqua rapidement la situation.

" Il n'y a malheureusement rien que nous puissions faire pour l'instant, soupira le vieil homme avec une impression de tristesse que Franck ne lui avait jamais vu. Nous risquerions de compromettre sa position. Mais j'attendrais sa sortie du ministère. As-tu toujours ta voiture ?

- Euh…Oui, répondit Franck, un peu étonné.

Nous l'y ferons monter lorsqu'il sortira par la cabine téléphonique, dans le Londres moldu, expliqua Dumbledore, mais il faudra agir discrètement. Personne ne doit nous soupçonner d'avoir des liens avec lui. "

Franck acquiesça et coupa le contact.

Quelques heures plus tard, Rogue sortit de la cabine téléphonique prétendument hors service, en titubant, le visage en sang. Un moldu, le prenant visiblement pour un clochard, changea de trottoir avec un regard dégoûté.

Franck observa les alentours de la fenêtre baissée de sa voiture.

" C'est bon, il n'y a personne. "annonça-t-il à Dumbledore, assis sur la banquette arrière.

Il fit signe à Rogue d'approcher. Ce dernier sembla d'abord ne pas le reconnaître, puis il se dirigea vers la voiture d'un pas mal assuré. Franck et Dumbledore sortirent pour l'aider, mais lorsque Franck tendit la main vers lui, Rogue eut un geste de recul.

" Tout va bien, Severus, dit doucement le directeur en l'aidant à monter sur la banquette arrière.

- Ah ouais ? " fit Rogue, une goutte de sang perlant entre ses lèvres fendillées.

Franck fit démarrer la voiture et commença à se diriger vers le quartier de Londres où se trouvait le chemin de Traverse et l'Allée des Embrumes tandis que Dumbledore tentait de réconforter le jeune homme, qui raconta son interrogatoire.

Visiblement, Dawlish et Boswell n'avaient rien appris, mais s'étaient défoulés de la pire façon sur Rogue, bien que celui-ci n'entra pas dans les détails.

" C'est deux types font honte au métier d'Aurors ", déclara Franck d'un ton rageur.

Rogue se recroquevilla encore plus sur la banquette, repoussant Dumbledore qui essayait de le prendre dans ses bras.

" Ils ne savent même pas quel effet ça fait, marmonna Rogue, les yeux baissés. Et toi non plus, hurla-t-il soudain à l'adresse de Franck. Tu ne peux pas savoir ce que c'est, toi, un doloris ! ".

Franck ne sut que répondre à cela, aussi ne dit-il rien, jusqu'à ce qu'ils déposent Rogue devant le Chaudron Baveur. Dumbledore murmura quelque chose à l'oreille de l'espion, qui hocha la tête puis entra dans le pub sans un regard en arrière.

" Je vous dépose quelque part ?demanda Franck au vieux sorcier.

- Merci, je repartirai par les moyens traditionnels. Porte-toi bien. "

Dumbledore transplanna, laissant Franck ruminer de sombres pensées.