Disclaimer : au cas où personne ne serait au courant l'univers d'Harry Potter et de ses joyeux compagnons ne m'appartient pas, et je ne gagne pas un kopek sur cette fanfic. Donc, si vous voulez taper du fric à un riche auteur, allez plutôt voir JKR.

Rating : toujours PG-13. Pas vraiment pour les âmes sensibles, mais ce n'est pas Orange Mécanique non plus.

Nelja: merci encore pour ta review! Je suis contente que le passage avec la mère de Franck t'ait plu, rien de pire que d'essayer d'être drôle et que ça ne fasse rire que vous!

Severafan: oui, je tiens mes délais pour l'instant! Comme je ne pourrai pas poster jeudi, je le poste en avance.

Ante: je ne suis pas sûre que ce chapitre vale son pesant d'or, mais je l'aime bien. Espérons qu'il te plaise aussi.

Lizzie: oui, c'est dur de trouver le temps d'écrire J'ai la chance qu'il y ait une salle info avec accès à internet dans mon IUT, parce que sinon, un chapitre tous les cents ans!

Lily la Tigresse: pas d'ordi et d'internet, comme tu as du souffrir. Tu es complètement excusée, et je suis ravie de te voir de retour.

Chapitre 11

La locataire de la Tête du Sanglier

Février 1980

" Alors, elles arrivent, ces bierraubeures ? On les a commandées il y a au moins trois plombes ! " beugla une grosse brute dans un coin de la salle principale du pub de La Tête du Sanglier.

Rogue, un lourd plateau chargé de pintes sur les bras se fraya difficilement un chemin dans la pièce enfumée et servit les clients impatients, qui ne lui accordèrent aucun regard. Le jeune homme ne s'attarda pas et repartit directement vers le bar, évitant le croche-pied qu'un buveur en manque de distraction tenta de lui faire.

Comme il l'avait prévu lorsqu'il était chez Londubat, Tertius Park avait peu apprécié son absence prolongée et l'avait viré avant même que Rogue ait pu dire " indemnités de licenciement ". Heureusement, Dumbledore lui avait confié que son frère Abelforth, propriétaire du pub de La Tête-du-Sanglier cherchait un serveur qui serait nourri et logé.

Rogue avait été plus que surpris d'apprendre que le frère du plus grand sorcier de son temps soit le tenancier d'un pub aussi sordide, et les différences entre ce dernier et le directeur de Poudlard n'en finissaient pas de l'étonner, depuis les deux mois qu'il travaillait ici. Malgré le caractère grincheux de son patron et son manque d'interêt pour son travail, le jeune homme se sentait bien mieux que dans l'Allée des Embrumes. Néanmoins, préparer des potions lui manquait, puisque qu'il n'avait plus pour l'occuper que le poison " anti-Sang de Bourbes " dont Voldemort lui avait confié l'élaboration, et qui n'était pas prêt d'être terminé.

Les clients de la Tête du Sanglier n'étaient pour la plupart pas meilleurs que les habitants de l'Allée des Embrumes, mais il y avait parmi eux quelques exentriques qui ne semblaient pas particulièrement dangereux. Parmi ceux-là, Rogue comptait la drôle de bonne femme qui était arrivée la veille au soir et qui n'avait pas bougé de sa chambre depuis lors.

La veille, donc, alors que les premiers buveurs s'installaient à leur table, une femme d'âge moyen, surchargée de châles et de breloques diverses, le nez chaussé de lunettes qui faisaient paraître ses yeux démesurément grands, se présenta au comptoir en traînant une lourde malle derrière elle.

" Auriez-vous une chambre correcte pour une honnête femme ? " fit-elle d'une voix éthérée à Abelforth, qui frottait vaguement une chope en surveillant la salle. Le frère de Dumbledore la jaugea du regard, puis hocha la tête et fit signe à Rogue d'approcher.

" Installe-la dans la chambre au premier étage, au fond du couloir. " grogna-t-il.

Rogue souleva la malle et vacilla sous son poids, puis précéda la visiteuse jusqu'à sa chambre. Il déposa la malle et ouvrit la porte. La femme passa et Rogue ramassa la malle et entra à son tour.

" Où vous voulez que je la pose ? "

La femme, qui semblait ne pas l'avoir entendu, lança d'une voix mystérieuse :

" Mon nom est Sybille Trelawney et j'ai le pouvoir de lever les voiles du Futur !

- Ah tiens ? " grogna Rogue, qui commençait à trouver la malle insupportablement lourde.

La femme s'approcha de lui et souffla d'une voix mystérieuse :

" Je peux voir la souffrance en vous Jeune homme, vous êtes en grand danger Je sens la souffrance en vous et chez ceux qui vous approchent "

À ce moment, Rogue laissa tomber la malle, qui atterit brutalement sur les pieds de la voyante. Celle-ci poussa un hurlement.

" Je suis sincèrement désolé, marmonna Rogue en tentant de réprimer un ricanement. En attendant, vous aviez raison, il vaut mieux ne pas m'approcher de trop près "

Trelawney se massa le pied, puis retrouva ses manières mystérieuses.

" Ne vous avais-je pas dit qu'une telle chose arriverait ?

- En fait, je suis sûr que ce n'était pas exactement ce que vous aviez prévu, comme souffrance "

Encore une fois elle ne lui prêta aucune attention.

" Je vois également

- Écoutez,j'ai du travail en bas, alors si vous pouviez me raconter ça un autre jour

- Vous ne pourrez fuir éternellement votre destin ! proclama Trelawney.

- Sans blague Bon, si vous n'avez besoin de rien d'autre "

Trelawney hocha la tête, puis déclara, toujours dans le registre mystique qui commençait à taper sur les nerfs de Rogue.

" Je désire que tous mes repas me soient apportés ici. Je ne désire pas troubler la paix de mon il intérieur dans le brouhaha de la salle commune. Et demain soir, je recevrais la visite d'un illustre visiteur qui conviendra de l'importance de mon art, aussi, je vous serais reconnaissante de l'introduire dans ma chambre dès qu'il se présentera. "

Rogue fit signe qu'il avait compris et s'eclipsa la plus rapidement possible. Pourquoi était-ce toujours lui qui devait se taper les cinglés ?

Le lendemain soir, alors qu'il servait un énième firewhisky, Rogue eut la surprise de voir entrer Avery, qui s'installa à la dernière table de libre et lui fit signe d'approcher.

" Une bierraubeurre, commanda-t-il, etOh voilà qui est curieux, " ajouta-il en désignant la porte.

Albus Dumbledore venait d'entrer à son tour dans le pub. Le directeur fit du regard le tour de la salle, puis se dirigea vers Rogue.

" Excusez-moi, je cherche une dame du nom de Sybille Trelawney. Pourriez-vous par hasard m'indiquer où je puis la trouver ? "

Rogue cacha sa surprise du mieux qu'il pouvait. En quoi une vieille chouette comme Trelawney interressait-elle Dumbledore?

" Première étage, au fond du couloir. " grogna-t-il simplement.

Dumbledore le remercia d'un signe de tête et se dirigea vers l'escalier, sans un regard pour son frère qui s'affairait au comptoir.

" Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Qui est cette Trelawney ? " marmonna Avery avec avidité.

Le Mangemort était en disgrâce depuis l'affaire du vol de la liste, aussi, il recherchait fiévreusement tout renseignement susceptible de le faire remonter dans l'estime du Seigneur des Ténèbre.

Même si Rogue doutait que la soi-disant voyante était de quelque importance dans la lutte contre Voldemort, il n'en aurait pas mis sa main à couper.

" C'est juste une vieille folle, à ta place, je ne compterais pas trop là-dessus pour obtenir une promotion. "

Avery lui lança un coup d'il méprisant.

" Ton problème, Rogue, c'est que tu ne fais pas suffisamment fonctionner tes petites cellules grises : ne t'est-il donc pas venu à l'esprit que cette Trelawney était plus que ce qu'elle paraissait ? Non pas une voyante à deux noises, mais une adversaire puissante pour notre Maître ?

- Cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit ", avoua Rogue avec sincérité.

Avery resta silencieux un moment, puis se leva si brusquement qu'il manqua de faire tomber sa chaise.

" Je vais écouter ce qu'ils se disent. " chuchota-t-il, en suivant le chemin emprunté par Dumbledore quelques instants auparavant.

Rogue croisa alors le regard légèrement inquiet d'Abelforth, qui, mine de rien, n'en avait pas perdu une miette. L'espion fut alors envahi d'un doute désagréable : et si pour une fois cet abruti d'Avery avait raison ? À son tour, il monta au première étage, prenant garde à ne pas faire de bruit.

À l'autre bout du couloir sombre, si absorbé par sa tâche qu'il n'entendit pas Rogue approcher, Avery avait collé son oreille contre la lourde porte en bois.

Rogue n'hésita pas une seconde : " Stupéfix ! " lança-t-il en déguisant légèrement sa voix. Ainsi, Avery ne le soupçonnerait peut-être pas de l'avoir assommé.

Le Mangemort s'écroula bruyamment, et Rogue se précipita vers lui. Il pouvait toujours entendre parler dans la chambre, sans pour autant comprendre ce dont il s'agissait.

Que devait-il faire d'Avery, à présent ? Si le morceau de conversation qu'il avait surpris était réellement important, il ne pouvait pas laisser le Mangemort s'en tirer à si bon compte. En même temps, Dumbledore apprécierait modérément qu'il égorge quelqu'un sous son nez, en particulier pour avoir écouté les prédictions vaseuses de Trelawney.

Rogue en était là de ses réflexions lorsque la porte s'ouvrit, laissant passer la tête d'un Dumbledore plutôt secoué.

" Que s'est-il passé ? demanda-t-il avec inquiétude en voyant le corps inanimé d'Avery.

- Je l'ai stupéfixé alors qu'il écoutait votre conversation. "

Le vieil homme poussa un soupir, puis se tourna vers la chambre.

" Pouvez-vous m'excuser un instant, Miss Trelawney ? "

Il sortit dans le couloir, refermant soigneusement la porte derrière lui.

"Il n'a pas dû tout entendre, avec de la chance. Autant le jeter dehors et le laisser partir. "

Rogue sursauta.

" C'est beaucoup trop risqué ! Si ce qu'il a entendu est important "

Dumbledore leva une main dans un geste appaisant.

" Peut-être est-ce justement ce dont nous avions besoin. "

Il avisa une petite fenêtre, l'ouvrit et jeta un coup d'il dehors.

" Excellent. Ce tas de neige devrait amortir sa chute de façon adéquate. À présent Séverus je vous saurais gré de balancer cet importun, puis d'escorter Miss Trelawney et ses bagages à Poudlard sans perdre de temps. "

Rogue essaya de rassembler ses esprits.

" Au risque de vous paraître obtus, je ne comprends rien à ce qui se passe. "

Dumbledore lui tapota gentiment l'épaule.

" Tout s'éclaircira en temps et en heure. À présent, je dois me rendre au Ministère de toute urgence. Faites ce que je vous ai dit, et tout ira bien. "

Et il transplana dans un craquement, laissant Rogue interloqué.

Au cas où vous trouveriez bizarre que le barman soit le frère de Dumbledore, il semblerait que JKR elle même l'ait laissé enteendre il ya environ un mois