Disclaimer et rating : toujours pareil.
Lily la tigresse : encore un nouveau chapitre ! Mais on s'approche de plus en plus de la fin…
Bunny : mystérieuse la proposition de Dumbledore, hein (lol). Enfin la voilà.
Severafan : les Lestrange ne se sont retrouvés à Azkaban qu'après avoir torturé les Londubat. Donc, pour l'instant, il son toujours en liberté, hélas !
Nelja: merci pour ta review. Cette fic est bientôt finie, mais j'espère que la prochaine te plaira aussi.
Chimgrid : voui, la proposition de Dumby, on se demande tous ce que c'est…
Alixe: merci d'avoir lu autant de ma fic en laissant systématiquement une review ! Alors comme ça, toi aussi tu aimes à la fois Jane Austen et Monster ? C'est dur de trouver beaucoup de gens qui cumulent les deux !
Drago Malefoy : merci du compliment, et d'être aussi passé lire L'échange !
Chapitre 17
Un homme respectable
"Une proposition ? fit Rogue avec méfiance.
- En effet. Vous pourrez d'ailleurs dire à vos "amis" que vous n'avez pas complètement gagné ma confiance, et que je vous ai fait venir à Poudlard pour …garder un œil sur vous.
- Poudlard ? " murmura Rogue, pris au dépourvu.
Dumbledore hocha la tête.
"Il y a un poste d'enseignant vacant, et je suis convaincu que vous êtes la personne idéale pour prendre la relève."
Rogue ricana.
"Moi, professeur ? En admettant que vous puissiez engager un ancien Mangemort, croyez-vous vraiment que je sois fait pour ce métier ? Je n'aurais jamais la patience de faire entrer quoi que ce soit dans la tête d'une bande de petits crétins…
- Oh, je suis sûr que vous vous montrerez parfaitement à la hauteur…Je n'attends pas de vous que vous meniez vos élèves à la manière douce, mais…tant que vous ne dépassez pas certaines limites, je suis certain qu'ils apprendront beaucoup d'un…euh…
- C'est bon, je vois où vous voulez en venir. Mais je ne tiendrais pas un an."
Dumbledore eut un petit sourire.
" Vous pourriez avoir des surprises.
- Alors comme cela, le vieux Hawkins prend sa retraite ? demanda Rogue en se rappelant son professeur de Défenses contre les Forces du Mal, qui l'avait toujours considéré comme un criminel en puissance.
Le directeur leva un sourcil amusé.
"Hawkins ? Non, il ne part que l'année prochaine. Je pensais plutôt à vous pour remplacer le professeur Banning, en potions.
- En potions ? s'exclama Rogue sans parvenir à cacher sa déception. Mais aucun élève ne s'intéresse à ce sujet. Ils sont tous tellement stupides, incapables de comprendre la moindre nuance…
- Allons, allons, fit Dumbledore avec un petit sourire amusé, vous parviendrez à les passionner par ce sujet, j'en suis convaincu…Bien. Lz professeur Fanning ne s'en va qu'après Noël. Je vous attends sans faute à la rentrée des vacances."
Et le vieux directeur partit, laissant Rogue ruminer en silence sur sa future carrière.
…
Rogue passa les jours suivants à s'imaginer ce que serait sa vie à Poudlard. Sa scolarité là-bas n'avait pas été la période la plus heureuse de sa vie, loin de là, mais à bien y réfléchir, où et quand avait-il été heureux ?
Et cette fois-ci, il serait du côté de l'autorité. Il n'aurait pas à subir les moqueries de camarades de classe pourris-gâtés. À la place, ce serait lui qui ferait souffrir leurs enfants. Rogue ne pouvait s'empêcher de sourire à cette pensée de revanche sociale.
Mais il s'inquiétait en même temps. Vu comme il était vêtu, aucun élève, même le plus stupide, n'aurait de mal à deviner d'où il sortait. Néanmoins, il lui restait encore pas mal de l'or de Régulus Black. En faisant passer cela pour une avance sur son salaire, sans doute pourrait-il se rendre un peu plus présentable. Et régler une fois pour toutes la situation de sa mère.
Une semaine plus tard, Rogue, vêtu d'une robe de sorcier noire stricte mais bien coupée, entra au Département de régulation des créatures magiques et se dirigea vers le bureau de placement des Elfes de maisons. Il fut immédiatement introduit auprès d'un fonctionnaire pompeux à qui il expliqua patiemment qu'il aurait besoin d'un elfe pour s'occuper d'une vieille dame seule. Le gratte-papier l'écouta patiemment puis consulta un lourd registre et l'informa qu'il y avait une vente d'elfes à Bath le lendemain. Rogue déclara qu'il y serait, et tint parole.
Le marché aux Elfes déplut immédiatement au jeune homme, alors qu'il déambulait entre les trétaux. Tous les elfes, exhibés comme du bétail, étaient hors de prix, même avec l'or qu'il possédait. Une bonne partie de celui-ci était passée dans le cottage isolé que Rogue avait acheté pour sa mère.
Enfin, il avisa un elfe à un prix abordable, plus tout jeune, portant un costume délavé, et trop petit, même pour lui. Le vendeur le surveillait d'un œil torve, une badine à la main.
"Pourquoi est-il moins cher, celui-là ? demanda Rogue avec une nonchalance étudiée.
- Il a été renvoyé par ses maîtres pour insubordination.
- Génial. Je me demande vraiment qui voudrait d'un elfe comme cela.
- Oh, fit le vendeur, flairant un client potentiel. Il est très travailleur, il n'y a pas à se plaindre, vraiment ses services vous combleront."
Rogue laissa échapper un sifflement dubitatif.
"Bien sûr. Pourquoi a-t-il été renvoyé, déjà.
- C'était un simple malentendu. Mais disons que Stumpy, c'est son nom, a parfois du mal à tenir sa place. Toujours à donner son opinion, quand un elfe doit se taire.
- Il n'y a que la vérité qui fache." bougonna l'Elfe.
Le vendeur lui donna aussitôt un coup sur la tête avec sa badine.
"C'est bon, grogna Rogue en essayant de garder un visage calme. Si il ne dit rien de plus grave que la vérité, ça me va. Ma mère a bien besoin d'en entendre quelques-unes."
Les deux hommes marchandèrent un instant, puis Rogue arriva à acheter l'Elfe a un prix convenable. Alors que l'elfe le suivait vers la sortie du marché, Rogue l'entendit marmonner :
"Stumpy n'est pas sûr d'apprécier le jeune maître. Le jeune maître fait semblant d'être quelqu'un qu'il n'est pas."
Rogue se demanda si le marchand n'avait pas eu raison de mener l'elfe à la baguette.
" Eh bien rassure-toi, tu ne le verras pas longtemps, le jeune maître. Je t'ai acheté pour que tu t'occupes de ma mère. Moi, je n'en ai ni le temps, ni la patience."
L'elfe fit un bruit qui ressemblait à un ricanement.
"Le jeune maître est plus franc que Stumpy ne le pensait. Mais il a juste acheté Stumpy pour avoir bonne conscience."
Rogue se pencha et souleva l'elfe par le col.
"Écoute-moi bien maintenant. Puisque tu aimes la vérité, je vais te la dire : je me fiche de ce que tu penses de moi et de mes décisions. Tu peux me détester, je n'en ai rien à faire. Du moment que tu t'occupes de ma mère et qu'enfin elle puisse mener une vie correcte. Parce que sinon, je ne me contenterais pas de te donner des vêtements. Compris ? "
L'elfe hocha frénétiquement la tête et Rogue le reposa par terre. Stumpy ne dit plus un mot durant le trajet jusqu'au cottage, où la mère de Rogue avait été installé la veille.
Cela n'avait pas été sans mal, et elle pleurait encore comme si rien ne lui manquait plus que son hospice minable, mais Rogue était certain que dans une semaine, rien ne pourrait la convaincre de déménager. La vieille folle.
Rogue fit le tour du cottage avec l'elfe, lui expliquant son travail, mais il avait la tête ailleurs. Il ne savait pas comment serait sa vie à Poudlard. Il s'était rendu compte que ce grand balot de Hagrid lui avait manqué. Lorsqu'il était arrivé à Poudlard, il avait pris l'habitude de venir le voir de temps en temps, lui posant des questions pour les animaux, mais avait cessé ses visites à partir du moment où les Maraudeurs avaient à leur tour commencé à fréquenter le garde-chasse. Le professeur McGonagall ne serait pas forcément d'une compagnie initéressante non plus, même si son sens de la justice exacerbé avait tendance à taper sur les nerfs du Serpentard. Et enfin, il aurait un métier digne de ce nom. Professeur, voilà qui incitait au respect. À présent, on verrait si les Aurors s'amuseraient à lui lancer des pièces pour qu'il s'achète du shampoing, on verrait si les élèves de Poudlard s'amuseraient à faire des remarques sur son allure. En fait, Rogue était certain qu'ils en feraient, mais au bout de quelques points en moins et de retenues particulièrement éprouvantes, ils y réfléchiraient probablement à deux fois avant de recommencer… Désormais, il était un homme respectable.
