Oups... j'ai encore battu mon record de délai entre deux chapitres... On va dire que mieux vaut tard que jamais, non ?
Disclaimer : j'ai gagné pas mal de choses récemment, mais HP et sa bande ne font certainement pas partie du lot. Ils sont toujours à JKR.
Chapitre 9 : vengeances
Après ce premier succès, Harry se lança à corps perdu dans l'étude du livre de sortilèges. Après Lumos, il y avait eu Wingardium Leviosa, qui permettait de faire voler des objets, inflamare pour allumer un feu. Le sort d'alohomora lui sembla des plus utiles, et il se promit de l'utiliser la prochaine fois qu'il serait enfermé dans son placard. Il avait également voulu s'initier à la métamorphose, mais il ne pouvait pas se procurer la plupart des objets que le livre recommandait pour les débutants, et il n'avait obtenu que peu de résultats sur des transformations plus élaborées.
Régulièrement, il s'isolait avec Will et Liz dans un coin de cour désert pour leur montrer ses progrès. Ses amis suivaient sa progression avec enthousiasme. Tous deux avaient essayé la baguette, mais aucun n'avait obtenu de résultat. Ils ne s'y attendaient d'ailleurs pas, ni l'un ni l'autre n'étant à priori des sorciers. Cependant, après quelques semaines de travail acharné, Harry commença à se lasser. Il maîtrisait à peu près tous les sortilèges du livre de débutants, et l'apprentissage des derniers avait été laborieux. Il commençait à comprendre pourquoi un collège de magie était nécessaire.
Et alors que le mois de mai touchait à sa fin, il passa de moins en moins de temps à étudier la magie. D'abord, il avait à peu près épuisé ce qu'il pouvait faire facilement. Et puis, si pratiquer la magie était amusant, il l'était beaucoup moins de savoir qu'il ne pouvait le faire qu'en secret. Car, même si personne ne le lui avait expliqué clairement, il se doutait bien que l'existence de la magie était une chose que les sorciers gardaient secrète, et qu'il devait éviter de lancer des sorts visibles par tous. Surtout que les Dursley risquaient de ne pas être très contents s'ils découvraient à quoi il passait ses soirées, et qu'il ne pensait pas en savoir assez pour pouvoir les affronter. Et le temps étant magnifique, en cette fin de printemps, Harry était peu enclin à passer toutes ses soirées et ses week-end dans sa chambre, penché sur un de ses vieux livres. Son oncle et sa tante étaient peu enclins à l'y laisser, d'ailleurs : entre la tondeuse à passer, la terre à retourner et les arbres à tailler, il lui restait peu de temps libre, qu'il passait généralement allongé sur l'herbe, Godric gambadant à proximité, avec parfois un livre mais qui ne pouvait pas être magique des fois que Vernon ou Pétunia ne s'approchent d'un peu trop près. La baguette de ses parents ne quittait plus beaucoup le tiroir de son bureau où il l'avait rangée.
Alors qu'arrivaient les premiers jours de juin, il commença à avoir un autre sujet de préoccupation : les grandes vacances approchaient, et avec elles la fin des cours et le retour de Dudley. Deux longs mois sans voir ses amis, sans quitter le 4, Privet Drive et en n'ayant, de plus, que les maigres portions des Dursley pour se nourrir, et nourrir Godric, il n'était pas sûr de pouvoir le supporter. Même si ça avait été sa vie pendant dix ans. Il ne pouvait pas retourner chez Will, les Dursley avaient refusé net quand il leur avait demandé la permission. Et eux n'envisageaient apparemment pas de partir, l'oncle Vernon étant en contact avec un très gros client potentiel pour qui il se devait de rester à son poste tout l'été.
Harry aurait voulu que le mois de juin ne finisse jamais, mais il semblait avoir décidé de filer à toute vitesse. Le garçon avait eu de bonnes notes aux interrogations du troisième trimestre, et ses résultats étaient presque aussi bons que ceux des précédentes périodes, malgré le temps passé à étudier la magie. Il ne se faisait donc aucun souci pour son bulletin, du moins pas dans le sens où les autres enfants s'inquiètent. Il redoutait au contraire que ses notes n'aient été trop bonnes, les commentaires des professeurs trop élogieux par rapport à ce qui se trouverait sans aucun doute sur le bulletin scolaire que ramènerait Dudley. Il n'avait pas oublié ce qu'avait dit l'oncle Vernon, comme quoi il était hors de question qu'il continue ainsi, mais avait préféré ne pas en tenir compte. Il avait l'impression que ses professeurs avaient pour lui un certain respect parce qu'il avait de bonnes notes. C'était la seule reconnaissance qu'il ait jamais eue de la part d'adultes, et il n'avait pas l'intention de perdre cela. Surtout pas pour faire plaisir à son oncle.
A l'approche des vacances, les cours se firent de moins en moins sérieux, ils passaient de plus en plus de temps à regarder par la fenêtre ou à parler de sujets n'ayant rien à voir avec la matière enseignée, devant fréquemment masquer des fou rires. Et, une semaine avant la fin des cours, Mrs Thomson passa une heure à faire le bilan de l'année avant de leur remettre leurs bulletins.
Lorsque Harry sortit du collège ce soir là, il éprouvait une certaine amertume en songeant que l'avant dernière semaine touchait à sa fin. Mais il se consolait en pensant qu'avant le début des vacances, il lui restait encore, après le week-end, cinq jours de cours qui promettaient d'être particulièrement agréables. Dans presque toutes les matières étaient prévus des goûters. Seul Both aurait naturellement refusé, mais Mrs Thomson avait réussi à lui prendre son heure parce qu'elle voulait emmener ses élèves au théâtre, et la classe lui avait déjà fait ses adieux. Mr Helmett, le professeur d'histoire géographie, organisait un goûter « romain ». Il leur avait fourni des listes de plats qu'ils pouvaient amener, avec des recettes simples pour ceux qui le souhaitaient, d'autres pouvaient amener simplement des grappes de raison ou des jus de fruits. Connaissant le professeur, il se doutait que ça n'allait pas simplement être posé sur un coin de table, et était pressé d'y être. En Français, ils avaient prévu de regarder des dessins animés dans cette langue, et Mrs Smith les avaient autorisés à amener des jeux et à faire ce qu'ils voulaient. Ce qui ne changerait pas tellement de d'habitude.
Perdu dans ses pensées, Harry ne s'aperçut pas tout de suite que deux personnes qu'il n'y voyait pas d'habitude attendaient le bus avec lui. Et lorsqu'il les remarqua enfin, il ne s'inquiéta pas trop. Certes, il préférait quand il le pouvait rester à l'écart de Gary Barton et Kevin Strike, et y était plutôt bien parvenu depuis le premier jour de classe, mais l'incident qui l'avait opposé à eux datait maintenant de plus de neuf mois, et il doutait que les deux autres s'en souviennent encore. Il se fit donc le plus discret possible, des fois que les deux garçons s'ennuient et cherchent quelqu'un à asticoter, mais continua à attendre tranquillement le bus.
Celui-ci ne tarda pas. Harry fut un des premiers à monter, ce qui lui permit de s'asseoir. Solen, une fille de première année mais dans une autre classe que lui, aux longs cheveux bruns, avec qui il avait sympathisé, vint se mettre à côté de lui. Ils parlèrent de choses et d'autre jusqu'à l'arrêt où devait descendre la fille. Harry, qui allait plus loin, resta assis. Il allait se préparer à descendre quand un nouveau voisin vint s'installer à ses côtés. Cette fois nettement moins plaisant.
« Alors, Potter, fit la voix grave de Gary Barton, tu t'es trouvé une autre petite copine, à ce que je vois ? La petite March ne te suffisait plus ?
- Evidemment. » Assis sur le siège derrière eux, Strike avait croisé les bras sur le dossier de Harry. « Le « Grand » Potter, sauveur de demoiselles en détresse, force l'admiration de ses dames.
- Fichez-moi la paix ! » Siffla Harry entre ses dents. Il voulut se lever mais Barton l'en empêcha d'une main de fer. Autour de lui les collégiens murmuraient, ayant pleinement conscience de ce qui se passait, mais préféraient ne pas intervenir. Ce qui ne le surprenait pas vraiment, il avait compris depuis bien longtemps la loi de l'indifférence qui régnait sur l'école.
- Tu croyais qu'on t'avais oublié, hein ? Reprit Barton d'une voix emplie d'ironie. « Faux ! S'écria-t-il. On a fait quatre heures de retenue à cause de toi, mais March t'avait pris sous sa protection, alors on a attendu notre heure. Et jamais une vengeance ne nous aura rapporté autant d'argent, pas vrai Kev ?
- Parfaitement exact. On devrait peut-être te remercier, Potter, tu nous offres des vacances de rêve !
- Vous dites n'importe quoi, répondit sèchement Harry, cachant sa peur du mieux qu'il le pouvait, surpris de pouvoir encore parler malgré la tension de sa poitrine. Vous en prendre à moi ne vous rapportera absolument rien. Je n'ai pas un sou.
- On sait, fit Strike. Il suffit de voir comment tu es habillé pour le comprendre. Mais on n'est pas les seuls à te trouver intéressant. Tu m'as l'air doué pour te faire des amis, Potter... »
La panique que ressentait le garçon monta d'un cran. C'était une chose que d'avoir Barton et Strike sur le dos, il avait eu Dudley pendant dix ans, mais il ne voyait pas trente-six personnes qui auraient pu payer ses deux assaillants. Et si ce qu'il supposait était exact, alors il avait vraiment de gros ennuis. Les adolescents le sentirent, et éclatèrent d'un rire mauvais.
« alors, Potter, on dirait que le preux chevalier a peur ! Tu vois, Gar, je t'avais dit que ce n'était qu'un petit frimeur, et qu'au fond c'était un froussard.
- Eh ! C'est moi qui ai dit ça !
- Peu importe. J'espère que le type nous laissera regarder quand il s'occupera de toi, Potter.
- Arrêtez ça ! S'écria Harry, en se débattant plus que jamais pour se lever et fuir.
- Tttt.... Du calme, tu ne voudrais pas nous énerver ! Après tout, une petite raclée n'a jamais fait de mal à personne. Je ne vois pas pourquoi tu as tellement peur !
- Mais vous ne comprenez pas ! Harry criait, espérant attirer l'attention de quelqu'un mais le bus s'était déjà largement vidé. Il réalisa que le prochain arrêt était Privet Drive. « Ces hommes sont vraiment dangereux ! Ca n'a rien à voir avec les petits jeux stupides que vous faites au collège !
- Dangereux ? Bien sûr que non. Le mec ne va pas te tuer, juste te punir. Ce qui t'apprendra à insulter les riches dans la rue. Et à t'opposer à nous, au contraire.
- c'est ce qu'il vous a raconté ? Mais c'est n'importe quoi ! Réfléchissez un peu, vous croyez vraiment qu'on vous paierait pour me ramener pour une simple insulte ? Laissez-moi descendre, ils sont vraiment dangereux ! Il va me tuer, et peut-être vous aussi !
- C'est pas faux ce qu'il dit, remarqua Barton. Ca te paraît pas bizarre ce mec qui paie si cher pour pouvoir mettre une raclée à un môme qui l'a insulté ?
- Pff ! Il essaie de nous embobiner ! C'est un petit malin !
- Je vous dis la vérité ! Ils ont tué mes parents, et ils veulent me tuer aussi !
- Un peu de silence, derrière ! Fit la voix énervée du chauffeur du bus. A vous trois, vous faites plus de bruit que lorsque mon car est plein ! »
Harry voulut l'appeler à l'aide, mais la main de Barton s'était posée sur sa bouche.
« Ca suffit, siffla-t-il. Plus un mot ou tu le regretteras. Gar, maintiens le. Son histoire n'a ni queue ni tête, et le vieux qui conduit est fichu de venir voir ce qui se passe. » Harry voulut se débattre, mais ses assaillants étaient bien plus grands et plus fort que lui. Ils approchaient du terminus, et le car était maintenant complètement vide à part eux. Et le chauffeur, que le silence soudain semblait avoir satisfait, et qui ne se retournait pas. Ils finirent par se garer sur un parking désert, et le conducteur les regarda enfin.
« Terminus, annonça-t-il en ouvrant grand les portes. J'ignore ce que vous venez faire ici, jeunes gens, au lieu de rentrer chez vous, mais on dirait que vous préparez un mauvais coup.
- Oui ! Voulut crier Harry. Ils essaient de m'enlever ! » Mais un coup de poing à la fois violent et perfide de Barton l'empêcha de parler, le laissant sans souffle entre ses deux assaillants alors que Strike prenait son ton le plus innocent pour répondre : « On habite ici, Monsieur, mais d'habitude nos parents nous emmènent en voiture, parce que ça va plus vite. » Le regard que l'homme portait sur eux ne changea pas, mais il n'insista pas, et après que les deux adolescents eurent traîné Harry en bas du bus, il referma les portes et repartit.
Harry le regarda s'éloigner avec un désespoir grandissant. A présent, même s'il parvenait miraculeusement à s'enfuir, il n'avait aucun moyen de rentrer chez les Dursley. Il ne savait même pas où il était. D'ailleurs, ses deux ravisseurs n'avaient pas l'air tellement plus renseignés.
« Où est-il ? demanda Strike, en tenant toujours fermement les bras de Harry. Il devait nous attendre ici avec la deuxième moitié de l'argent.
- Il a peut-être été retardé, répondit Barton en haussant les épaules. Vu ce qu'il nous a déjà donné, ça m'étonnerait qu'il ne vienne pas. On n'a qu'à s'asseoir ici pour l'attendre. » Il désigna un tronc d'arbre couché qui pouvait servir de banc. « Potter, assis, ordonna-t-il. Pas bouger, pas parler. »
Harry resta campé sur ses jambes. Il était peut-être prisonnier, mais il se refusait à être traité ainsi. Malheureusement, Barton le secoua vigoureusement pour lui faire perdre l'équilibre, et le projeta violemment au sol, coupant court à ses velléités de rébellion. Alors que les autres s'asseyaient de part et d'autre de lui, arborant un sourire satisfait, un rire amusé se fit entendre. Les trois garçons se retournèrent pour voir un homme revêtu d'un long manteau noir s'avancer vers eux.
« Je vois que vous êtes parvenus à me l'amener, dit-il à Barton et Strike. Et que vous avez commencé à le discipliner.
- On vous avait dit qu'on aurait pas de mal, fit Kévin en haussant les haussant les épaules. On en a maté d'autres, de plus costauds.
- Je n'ai pas de mal à vous croire, dit l'homme. Mais je crois que je m'en tirerai avec lui à partir de maintenant. Voilà pour vous - il tendit aux deux garçons une liasse de billets. Et vous trouverez vos mobylettes sous le buisson qui se trouve là-bas. » Quelques instants plus tard, dans une monstrueuse pétarade, disparaissaient le dernier lien de Harry avec le monde qui lui était familier. L'homme regarda Harry et éclata de rire.
« Ah, Potter ! Vous n'avez pas idée à quel point il a été difficile de vous rencontrer enfin. Il y a près d'un an que mon maître et moi sommes à votre recherche. »
Harry garda le silence. Il ne voulait pas entrer dans le jeu de l'homme. Celui-cicontinua, du même ton enjoué et en même temps terriblement doux.
« Ce n'était pas facile, ce vieux fou de Dumbledore avait vraiment bien fait son travail.Nous savions que nous ne pourrions pas vous approcher facilement, mais nous étions loin de nous douter que même le moldu que nous avons envoyé la première fois déclencherait une de leurs fichues alertes, et que quelqu'un viendrait à votre secours. Mais mon maître est venu à bout de tous les obstacles : il a comprit que pour qu'un moldu vous amène à nous il fallait qu'il le fasse de sa propre volonté.
« Qui était l'homme qui a tenté de m'enlever ? Demanda Harry, sa curiosité plus forte que son envie de garder le silence. Il n'avait pas compris ce que l'homme venait de dire, il ignorait ce qu'était un moldu.
« Je vous l'ai déjà dit, rétorqua l'homme. Un simple moldu. Que mon maître avait soumis à sa volonté par un puissant sortilège. Un plan génial, malheureusement nous avions mis suffisament de puissance dans le sort pour que Dumbledore le détecte. C'est pourquoi mon maître a conçu ce plan encore plus génial : utiliser des moldus disposés à vous faire du mal. Vous avez le don de vous faire des ennemis des plus intéressants, Potter ! » L'homme eut un petit rire extatique, et il se frotta les mains de contentement. « Mon maître va être tellement heureux de pouvoir terminer ce qui a été commencé il y a dix ans !
- Qu'est-ce qui a été commencé il y a dix ans ? Demanda Harry.
- Ne faites pas l'imbécile, Potter. Il y a dix ans, mon maître a essayé pour la première fois de vous tuer. Aujourd'hui il n'échouera pas. Vous n'aurez pas la même chance une seconde fois. Il a atteint l'immortalité, ce n'est pas un gosse qui lui tiendra tête. Et surtout pas un cracmol, car c'est ce que vous êtes n'est-ce pas Potter ? Quand je pense à tous ceux qui vous vénéraient, qui vous vénèrent encore ! Un cracmol ! » Son rire résonna de nouveau sur le parking, au milieu des champs.
« Vous êtes fou, dit Harry. Personne ne me vénère. Personne ne m'a jamais vénéré. » L'homme le regarda avec circonspection, puis une lueur de compréhension passa sur son visage, et il se mit à rire plus fort encore.
« Ne me dites pas, Potter, que vous ne savez rien de ce qui s'est passé il y a dix ans ? C'est plus drôle que tout ce que j'ai pu entendre ! Non seulement Harry Potter est un Cracmol, mais en plus il ne sait même pas qui il est ! Quand mon maître saura ça ! Je me demande... Vous n'ignorez tout de même pas tout de la magie ?
- Je sais que la magie existe, répondit sèchement Harry. Je sais aussi que mes parents étaient des sorciers. Et maintenant si vous me disiez qui je suis ? Et d'abord qu'est-ce que c'est qu'un cracmol ?
- Pour la première question, je crois que mon maître m'en voudrait de vous renseigner moi-même. Un cracmol... C'est quelqu'un comme vous. Qui déshonore sa famille. Qui naît de parents sorciers mais n'a pas de pouvoirs magiques.
- Qui vous a dit que je n'avais pas de pouvoirs magiques ?
- C'est évident. Ils essaient de le cacher, mais quelle autre explication à votre absence de Poudlard ?"
Se pouvait-il que l'homme ait raison ? se demanda un instant le garçon. Il l'aurait peut-être cru quelques mois plus tôt, mais il avait appris depuis à se servir d'une baguette magique. il y avait une autre explication à son absence de Poudlard... qu'il n'allait certainement pas révéler. Ses problèmes avec les Dursley ne regardaient que lui.
"Vous ne dites rien, remarqua l'homme, sardonique. Mais vous ne savez peut-être pas non plus ce qu'est Poudlard...
- Je le sais parfaitement, cracha Harry. Et je veux savoir qui je suis, et qui est votre maître.
- Vous le saurez, mais plus tard. Pour l'instant, assez bavardé. Il est l'heure de dormir. » La terreur que Harry était plus ou moins parvenu à maîtriser pendant qu'il parlait revint avec force alors qu'il regardait, impuissant, l'homme sortir une baguette magique de sa poche, la pointer sur sa force et murmurer une incantation. Puis tout devint noir.
Des voix murmuraient autour de lui alors qu'il revenait à la conscience. Des voix de femmes ou d'enfants... Pas l'homme qui l'avait enlevé, ni son maître qu'il avait vu en rêve. Avait-il rêvé l'enlèvement ? Mais les voix lui étaient inconnues, et il n'était pas dans son lit. Le sol était dur et froid sous sa tête. Sans bouger ni ouvrir les yeux, il écouta ce que disaient les gens autour de lui. Il y avait clairement deux personnes, probablement un garçon et une fille. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que, contrairement aux prévisions de Mrs Figgs, ce qu'il avait vu dans le second rêve s'était avéré exact.
« Quelle heure est-il ? Demandait le garçon.
- Cinq minutes de plus que la dernière fois, répondit la fille, tendue. Tu as l'intention de me demander encore souvent ?
- Désolé, mais j'ai l'impression qu'il se passe des heures à chaque fois. Et j'ai faim.
- Comment peux-tu avoir faim dans un moment pareil ?
- La faim, ça ne se commande pas. Et je te remercie d'essayer de me remonter le moral, Hermione. J'essayais justement de penser à autre chose qu'à la situation dans laquelle nous nous trouvons.
- Ca n'aidera pas beaucoup à nous faire sortir d'ici. Mais comment avons-nous pu ne pas comprendre que c'était Quirell, et pas Rogue, qui essayait de passer derrière cette fichue porte ? Derrière laquelle on ne sait toujours pas ce qu'il y avait, d'ailleurs ! On est vraiment trop bêtes !
- Eh ! Si ça trouve, Rogue était de mèche, et on n'est pas si bêtes que ça ! Et puis c'est quand même vrai que ce type est insupportable.
- Hum. » Il y eut un silence, puis la fille reprit : « Je me demande pourquoi il nous a amenés ici. Et qui c'est, lui. » Harry comprit qu'on parlait de lui. « Je ne l'ai jamais vu à Poudlard, j'en suis sûre, pourtant que ferait un moldu ici ?
- La même chose que nous, j'imagine. C'est-à-dire rien de bon. Tu crois qu'il va bien ?
- Oui, ils ont juste dû le stupéfixer, ou quelque chose comme ça. » Il y eut de nouveau un silence. Harry rassuré sur les personnes qui se trouvaient avec lui, envisagea de leur montrer qu'il était réveillé, mais la fille reprit : « Je ne supporte plus de rester à rien faire. Il y a forcément un moyen de sortir !
- Et tu veux le trouver comment ? Il n'y a pas de livres ici !
- Réfléchissons !
- Hermione ! Nous sommes dans un cachot aux mains du professeur Quirell qui est au service de Tu-Sais-Qui, ça m'étonnerait qu'ils aient laissé une porte de sortie entrouverte, ou quelque chose dans ce genre. » Décidément, ces deux là semblaient toujours à la limite de la dispute. Harry remua doucement et ouvrit les yeux. Il se trouvait dans une cellule de trois mètres sur trois, limitée sur trois côtés par des murs à l'aspect solide. Le quatrième était constitué d'une grille en fer, dans laquelle se découpait une porte, évidemment fermée. Derrière, il pouvait voir un couloir. L'ensemble était sale, et extrêmement sombre. Il n'y avait pas de fenêtre, et visiblement pas d'électricité : les seules sources de lumière étaient de trop rares torches accrochées aux murs.
Partageant sa cellule se trouvaient un garçon et une fille qui devaient avoir environ son âge. Le garçon avait le visage parsemé de tâches de rousseur, et des cheveux d'un roux éclatant. Ceux de la fille étaient bruns et ébouriffés. Ce fut elle qui réagit la première. Voyant que Harry était réveillé, elle se tourna vers lui, souriant d'un air un peu forcé.
« Ca va ? Demanda-t-elle.
- Oui. Où sommes-nous ?
- Dans un quelconque cachot. Je ne sais pas où exactement. Il nous a aussi assommés avant de nous ramener ici.
- L'endroit importe peu si on ne peut pas sortir, ajouta le garçon, s'attirant, pour une raison quelconque, un regard noir de sa camarade.
- Il n'empêche que je suis d'accord avec lui, rétorqua-t-elle, moi aussi j'aimerais savoir où nous sommes. Au fait, ajouta-t-elle en direction de Harry, je m'appelle Hermione Granger, et lui, c'est Ronald Weasley.
- Ron Weasley, corrigea l'intéressé.
- Je m'appelle Harry Potter, répondit Harry. La réaction des deux apprentis sorciers fut immédiate, et elle l'aurait fait sourire si la situation n'avait pas été aussi grave, et si il en avait compris la raison. Ron se figea, la bouche ouverte dans une position fort peu esthétique. Quant à Hermione, elle aussi se figea, mais une expression étrange se peignit sur son visage, comme si tout s'éclairait soudain. Puis elle murmura : « Mais bien sûr ! Comment ai-je pu ne pas le deviner immédiatement ? »
Si Harry avait entendu Ray parler de ces gens qui le « vénéraient » un peu plus tôt, il n'avait pas cru une seule seconde que cela pouvait être vrai. Pourtant, devant ces réactions, ces paroles lui revinrent en mémoire.
« Comment connaissez-vous mon nom ? Demanda-t-il d'une voix sourde.
- Tu es célèbre, répondit Ron, comme s'il s'agissait là d'une évidence. Tout le monde connaît ton nom! »
Ainsi c'était vrai ? Ce dût être au tour de Harry de faire une drôle de tête, parce que les deux autres échangèrent un regard curieux.
« Tu es Harry Potter, insista Ron, comme s'il parlait à un fou et essayait de lui remettre les idées en place. Le Harry Potter, n'est-ce pas ? Tu as la... » Il s'interrompit brusquement, et reprit presque timidement :
« La cicatrice ? »
Harry le regarda stupidement pendant un moment, ne comprenant pas où il voulait en venir. Puis, sentant les regards des deux élèves de Poudlard fixés sur son front, il souleva sa mèche, dévoilant la curieuse cicatrice en forme d'éclair qui suscitait tant d'interrogations depuis toujours et qui le faisait tant souffrir dans ses cauchemars.
« Waouh ! Fit Ron. Elle est juste comme je l'imaginais. » Hermione, elle, avait toujours sur le visage un air de concentration intense, alors qu'elle observait Harry avec attention. Puis elle dit d'une voix calme :
« Tu ne te moques pas de nous, n'est-ce pas ?
- C'était déjà ce que croyait l'homme qui m'a enlevé. Lui aussi voulait que je sois célèbre, à cause du type qui a tué mes parents, je crois. Il voulait aussi que je sois ce qu'il appelait un cracmol, parce que je ne vais pas à Poudlard. Est-ce que quelqu'un voudrait bien arrêter de faire des allusions et enfin m'expliquer qui je suis ? Et d'abord, qu'est-ce que cette cicatrice signifie ? »
De nouveau, les deux autres échangèrent un regard lourd de sens, et Harry se dit qu'ils auraient sans doute éclaté de rire, eux aussi, s'ils ne s'étaient pas trouvés dans cette situation. Mais Hermione répondit d'un ton on ne peut plus sérieux :
« Cette cicatrice est la raison pour laquelle tu es célèbre. Elle est la marque d'un sortilège extrêmement puissant que t'a lancé un mage noir très puissant, en fait, celui pour qui travaille celui qui nous retient ici, quand tu avais un an.
- Le sorcier qui a tué mes parents, compléta Harry.
- Oui. Le sorcier qui a tué tes parents. Et le sort qui a tué tes parents. Un sort si mortel que personne n'avait jamais réussi à y survivre. Mais toi, tu l'as fait. Tu n'en as gardé que cette cicatrice.
- Tu es le Survivant, compléta Ron. J'entends parler de toi depuis que je suis tout petit.
- Mais pourquoi ? Insista Harry, plus perplexe que jamais. Pourquoi le fait d'avoir résisté à ce sort me rend-il célèbre ? Après tout, si j'ai survécu, tant mieux pour moi. C'est peut-être un peu étrange, mais ça ne fait pas de moi quelqu'un de particulier, juste un peu chanceux.
- Le sort que t'a lancé Tu-Sais-Qui, expliqua Hermione, ne s'est pas contenté de te laisser en vie. Il s'est retourné contre son auteur, qui a disparu. Il y avait en toi quelque chose qui l'a détruit, mettant fin à plus de dix ans de terreur. Car ce sorcier était plus horrible que tout ce que tu peux imaginer, j'ai lu pas mal de chose sur l'époque qui a précédé le moment où il a essayé de te lancer ce sort. C'était horrible. Il tentait de faire régner la terreur, beaucoup sont morts en voulant le combattre, ou simplement pour avoir croisé son chemin.
- Et c'est lui qui nous retient ici, acheva Ron d'une voix blanche.
- Il n'est pas mort ? Demanda Harry.
- Personne n'a jamais vraiment su ce qu'il était devenu, répondit Hermione. Il a simplement disparu. Beaucoup ont dit qu'il était mort, en effet. Mais d'autres pensent qu'il était simplement trop faible pour continuer. Et il y a ce que Ron et moi avons découvert cette année qu'ils ne savent pas. La pierre philosophale a été volée de Gringotts cet été.
- La quoi ? Où ça ?
- La pierre philosophale, fit Ron avec un certain agacement, et Harry se dit que ce devait être quelque chose d'extrêmement connu dans le monde sorcier. Elle permet de fabriquer de l'or et un élixir qui donne la vie éternelle. Mais je ne vois pas ce que ça vient faire là-dedans.
- Tout le monde a pensé que quelqu'un avait volé la pierre pour l'utiliser à son usage personnel. Mais Quirell travaille pour Vous-savez-qui, et s'il avait volé la pierre pour la lui donner ? Cela expliquerait pourquoi il ressurgit soudain après dix ans. Mais si c'est vraiment Lui qui a la pierre, alors il risque de prendre très vite le contrôle du monde. Plus rien ne pourra l'arrêter... » La voix de la jeune fille était tendue, et elle frissona.
« La Pierre empêche de mourir, pas d'être tué, dit Ron, d'un ton qu'il voulait rassurant. Je veux dire, s'il n'a pas le temps de prendre l'élixir, il mourra quand-même, non ? Ca ne changera pas vraiment d'il y a dix ans. Personne n'a jamais pensé qu'il pourrait mourir de mort naturelle.
- Personne n'a envie que les choses redeviennent ce qu'elles étaient il y a dix ans. Et imagine Tu-Sais-Qui disposant de plus d'or qu'il ne pourrait le désirer !
- Pourquoi ne dites-vous jamais son nom ? Demanda Harry, coupant court à la dispute naissante, parce que les paroles d'Hermione faisaient naître en lui des images qu'il préférait ne pas y voir. Et d'ailleurs, comment s'appelle-t-il, ce mage noir ?
- Il est Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, fit Ron, comme si cela expliquait tout.
- Personne n'ose dire son nom, même si tout le monde le connaît, expliqua Hermione. Tous les sorciers ont encore trop peur, même après dix ans. Et ici... c'est encore pire. » Il y eut de nouveau un silence, rempli de sombres pensées. Puis Ron remarqua avec un petit sourire qui détendit un peu l'atmosphère :
« Si on m'avait demandé ce que je pensais que je ferais si j'étais un jour détenu dans un cachot par un dingue affirmant être au service de Vous-Savez-Qui, je crois qu'expliquer à Harry Potter qui il est et pourquoi il est célèbre n'aurait pas été en haut de ma liste. Mais d'où tu sors ? Tu étais où pendant dix ans ? C'est vrai que tu es un cracmol ?
- Je vis chez mon oncle et ma tante, expliqua Harry. Je n'ai commencé à suspecter l'existence de la magie qu'il y a quelques mois. Et au début, je n'y croyais pas trop. Il n'y a rien de spécial à dire sur ma vie. Je vais au collège, je connais plein de gens... Je n'ai jamais vraiment été caché, tu sais.
- Mais tu vas dans un collège moldu ? Alors c'est vrai que tu es un cracmol ? »
Bien qu'on ne lui ait jamais expliqué clairement le mot moldu, Harry commençait à l'avoir suffisament entendu pour comprendre sa signification.
« Oui, je vais dans un collège moldu. Mais je ne crois pas que je sois un cracmol. J'arrive à faire presque tous les sorts d'un vieux livre de ma mère.
- Est-ce que quelqu'un pourrait me dire ce qu'est un cracmol ? » Intervint Hermione, restée silencieuse depuis un moment. Ron le lui expliqua. Elle resta pensive un moment, puis dit :
« C'est quoi le livre que tu utilises ? » Il le lui dit.
- C'est notre livre de cours, fit-elle. Neville a du mal sur presque tous les sorts, pourtant il est à Poudlard. Comment se fait-il que tu n'y sois pas ? Tu n'as pas reçu ta lettre ? »
Sa lettre ? C'était donc ça les étranges missives de l'été précédent ?
« Si, dit-il, j'ai reçu une lettre. Enfin, je crois que ça venait de Poudlard, parce que je n'ai pas eu le droit de l'ouvrir. Je ne peux pas tout vous expliquer, mais ce que je sais c'est que si je ne suis pas allé à Poudlard, c'est parce que Dumbledore, je ne sais pas si vous le connaissez...
- Bien sûr, fit Ron, il est notre directeur !
- Bien sûr. Bref, Dumbledore a promis à mon oncle et ma tante qu'il ne ferait rien pour m'apprendre l'existence de la magie. Ils savent, mais ils détestent tout ce qui a un rapport avec la sorcellerie. Je n'ai jamais autant été puni que quand je faisais de la magie accidentelle.
- Dumbledore a accepté de te tenir éloigné de Poudlard ? » Hermione semblait stupéfaite. « Mais il s'est toujours battu pour que tout le monde puisse y avoir accès ! Il a toujours affirmé que c'était un passage fondamental pour tous les sorciers, et que c'était leur droit le plus absolu que d'apprendre à utiliser leurs pouvoirs...
- Je ne sais tout ça que par une conversation que j'ai surprise, et tout n'est pas clair mais les Dursley auraient menacé de me mettre à la porte s'il ne faisait pas cette promesse, et il semblait croire, pour une raison ou une autre, que cela me mettrait en danger.
- Dumbledore est le seul qui ait jamais fait peur à Tu-Sais-Qui. S'il avait voulu te protéger, il avait sûrement de meilleurs moyens...
- C'est pourtant ce qu'il a dit : « Cette maison représente sa meilleure protection. Même en le gardant auprès de moi vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je ne suis pas sûr de pouvoir le garder en vie s'il devait en être privé ».
- Ce n'était pas une si bonne protection que ça puisque tu es ici » , remarqua Ron d'un ton sombre. Ce qui eut pour effet de leur ramener à l'esprit la précarité de leur situation. Il y eut un silence sinistre puis :
- Vous croyez qu'on va le voir ? Demanda Hermione. Vous-Savez-Qui ?
- Harry, sûrement, répondit Ron. Nous, je ne sais pas. Je ne crois pas que nous soyons assez importants. Mais peut-être, s'il nous a fait venir ici... » Harry se souvint de son rêve... Le mage noir voulait donner les deux collégiens à ses serviteurs. Il ne le mentionna pas. Les autres avaient déjà bien assez peur, encore plus que lui si c'était possible. Il se leva, et s'approcha des barreaux de leur étroite cellule.
« Nous devons sortir d'ici, dit-il.
- Ah oui ? Remarqua Ron. Nous avions justement envie de rester. Si c'était si facile de sortir des prisons de Tu-Sais-Qui, crois-tu qu'il aurait fait ainsi régner la terreur pendant plus de dix ans ?
- Alors on ne va même pas essayer ?
- Essayer quoi ? Cette porte est fermée et nous n'avons pas de baguette magique. Que crois-tu ? Qu'il y a des passages secrets un peu partout ?
- Non. Mais Harry a raison, intervint Hermione. Nous ne pouvons pas nous résigner. Nous devons réfléchir, trouver un plan. Après tout, il s'agit juste degagner du temps, on va forcément s'apercevoir de notre disparition. Dumbledore viendra nous chercher.
- Ce m'étonnerait qu'ils pensent tout de suite que nous avons été enlevés. Et Dumbledore ignore où nous sommes.
- Mais Harry, répondit Hermione. Lui, on pensera tout de suite à Vous-Savez-Qui s'il disparaît. Et Dumbledore trouvera sûrement le moyen de nous localiser. Après tout, je crois que nous sommes encore à Poudlard, et il doit le savoir.
- Je ne crois pas qu'on sache que j'ai disparu avant lundi, remarqua harry. Et ce sera sûrement trop tard. Les Dursley ne prendront certainement pas la peine de s'inquiéter pour moi, et ce sont les seules personnes que je voie le week-end. Mais il y a une chose que je ne comprends pas : Vous-Savez-Qui ne peut pas être à Poudlard... Quelqu'un aurait bien fini par le remarquer. Cette salle que je voyais dans mes rêves... Elle ne peut pas être cachée.
- Tu ne peux pas imaginer. Moi aussi, ça m'a fait un choc quand je suis arrivée ici après avoir découvert que j'étais une sorcière. Poudlard ne ressemble en rien aux écoles moldues que tu connais. C'est un immense château. Il y a des tas de pièces ou personne ne va jamais, des passages secrets, des pièces cachées. Seul Dumbledore le connaît peut-être de fond en combles, et peut-être Rusard, mais je doute qu'il se donne beaucoup de peine pour surveiller les endroits où les élèves ne vont jamais.
- Tu oublies Fred et Georges, remarqua Ron. Mais ils ont dû avoir la chance de ne jamais tomber sur ces pièces... »
Leur conversation fut interrompue par du bruit dans le couloir. Harry sentit un frisson glacial remonter le long de sa colonne vertébrale, les deux autres frissonnèrent visiblement. Un homme venait vers eux. Le jeune sorcier reconnut celui qui l'avait emmené après le départ de Barton et Strike, le dénommé Ray, probablement celui que ron et Hermione connaissaient comme le professeur Quirell.
Sans accorder un regard à Ron et Hermione, l'homme posa la pointe de sa baguette contre la serrure, qui s'ouvrit immédiatement.
« Potter, dit-il, mon maître veut vous voir. Immédiatement.
- Professeur, tenta Hermione, qu'est-ce que vous croyez faire ? Réfléchissez, vous n'avez rien à gagner à le servir !
- Miss Granger, coupa sèchement l'homme, vos airs moralisateurs sont peut-être efficaces sur vos camarades, mais j'ai eu bien assez de mal à supporter votre perfection en cours. Alors taisez-vous et profitez du sursis qui vous est accordé. Votre tour viendra. »
Sur ce, il prit Harry par le bras et le tira hors de la cellule. Celui-ci eut beau se débattre, il n'était qu'un garçon de onze ans, petit et maigre, que son kidnappeur n'eut aucun mal à soulever pour l'entraîner vers une autre pièce, un étage au dessus.
Lorsqu'il fut rejeté à terre, il voulut se relever, mais, sans prévenir, sa cicatrice se mit à le brûler avec une intensité qu'elle n'avait encore jamais atteinte... C'était impossible d'avoir aussi mal, sans aucun doute sa tête allait se fendre en deux... En même temps, à travers la douleur un espoir fou naissait en lui : et si tout cela, comme les autres fois, n'était qu'un mauvais rêve... Et si la douleur allait le réveiller, s'il se retrouvait dans son lit, chez les Dursley, son oncle lui reprochant d'avoir réveillé toute la maison... Oh combien cette pensée lui paraissait agréable à ce moment là... Mais lorsqu'il releva la tête et regarda autour de lui, il se trouvait dans cette même salle qu'il avait vue dans ses rêves. Cette salle immense qui ne pouvait pas être secrète, c'était impossible... Pourtant, il remarqua qu'il n'y avait pas de fenêtre. Ils étaient probablement au sous-sol... Pourquoi mettre une telle pièce en souterrain si ce n'est pour la cacher ?
A part le trône richement décoré, le seul mobilier de la pièce était un secrétaire Assis sur le siège, un sourire cruel et satisfait sur les lèvres, se tenait le même homme que dans ses cauchemars... Celui dont le nom ne devait pas être prononcé... Celui dont, d'ailleurs, il ignorait le nom... Mais qui semblait très bien connaître le sien. L'homme éclata soudain d'un rire sinistre.
« J'ai souhaité ce moment depuis bien longtemps, Potter. Il y a des années que je rêve de revanche... Mais jamais je n'aurais imaginé qu'à notre première rencontre tu t'agenouilles ainsi devant moi. Tu me sembles être un garçon intelligent, finalement."
Harry se releva vivement. Les yeux rouges étaient fixés sur lui.
" Il semble que j'ai parlé un peu vite, n'est-ce pas ? Pourtant, on aurait pu croire que tu aurais profité de l'expérience de tes parents.
- Qui êtes-vous ? demanda Harry d'une voix qu'il reconnut à peine comme la sienne, bien qu'il ait fait tout son possible pour ne pas montrer sa terreur.
- Excuse-moi, c'est vrai, je ne me suis pas présenté. Tu as devant toi Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres. Ray m'a dit que tu ignorais tout de ce qui s'était passé il y a dix ans." L'homme eut un petit rire qui amena des frissons le long de la colonne vertébrale du garçon. "C'est une des meilleures plaisanteries que j'ai entendues depuis bien des années. Non, bien sûr, que je me sois beaucoup amusé depuis 1981... Mais l'idée que harry Potter vive comme un parfait moldu... Dis-moi, mon garçon, comment crois-tu que sont morts tes parents ?
- Vous les avez tués." Cette fois, la voix de Harry ne tremblait plus, et si elle vibrait encore un peu, c'était uniquement de rage. "Vous les avez tués et vous avez voulu me tuer aussi alors que je n'avais qu'un an.
- Tu as parfaitement raison." Cette pensée semblait le réjouir énormément. "Je les ai tués, tous les deux. Ainsi, tu n'es pas si ignorant que me l'affirmait Ray. Il m'a dit que tu ignorais jusqu'au fait que tu étais célèbre.
- Je le sais parfaitement, cracha Harry. C'est parce que j'ai débarassé le monde de vous.
- Comme c'est dit vertement ! Ne t'aurait-on pas appris la politesse chez les moldus ? Mais alors mon serviteur m'aurait menti ? Ou est-ce que tu lui aurais menti ? Non, je ne pense pas. Dis moi, Harry est-ce que ce sont tes moldus qui t'ont appris cela ? On m'a dit que tu étais persuadé que tes parents étaient morts dans un accident de voiture. »
Harry ne répondit pas. Il n'avait pas envie de faire la conversation. Et cela lui semblait terriblement stupide que cet homme, qui voulait le tuer, il n'en doutait pas, soit là à lui parler presque civilement.
- Je t'ai posé une question, Harry, dit l'homme d'un ton doucereux, qui ressera le nœud au creux du ventre de Harry, presque plus que s'il avait crié. Et j'attends une réponse."
Cette fois, Harry était sûr que même s'il avait voulu répondre, il en aurait été incapable. Il pouvait à peine respirer. Pourtant, l'homme à tête de serpent n'avait certainement pas l'intention de le laisser s'en tirer comme ça. Apercevant la terreur du garçon, il éclata de nouveau de ce rire cruel qui avait peuplé les cauchemars de Harry, et s'avança vers lui. L'enfant fit un pas en arrière, mais il n'y avait pas de fuite possible. Le mage noir, ravi, rit de nouveau. Il était maintenant tout près de Harry.
" Alors, petit, fit-il d'un ton narquois, on fait moins le malin ! Tu sais, Harry, je ne suis pas aussi terrible qu'on le dit... Que t'a-t-on raconté, d'ailleurs ?" Cette fois, Voldemort ne semblait pas attendre de réponse. "Pas grand-chose, j'imagine, continua-t-il. Enfin, si c'est idiot de Quirell ne s'est pas complètement trompé sur ton compte. Les lâches ont toujours médit de ceux qui avaient le pouvoir. Ils masquent leur lâcheté derrière de bons sentiments... qu'est-ce que tu crois ? Que tes parents étaient de jeunes gens beaux, intelligents et courageux ? Qu'ils combattaient les forces du mal ? Qu'y ont-ils gagné à ton avis ? L'argent ? La gloire ? rien du tout, Harry. Ils sont morts en me suppliant de leur faire grâce !
- Ce n'est pas vrai !" Harry avait retrouvé sa voix. Voldemort ne parut pas troublé. De nouveau, il éclata de rire.
- Tu as raison, Harry. Tes parents étaient courageux. J'apprécie toujours le courage. Mais on leur avait mis ces idées stupides dans la tête, et j'ai dû agir... J'ai d'abord tué ton père, et il m'a résisté avec beaucoup de bravoure. Quant à ta mère, je n'avais pas prévu qu'elle meure, mais elle essayait de te protéger. Un tel sacrifice doit se respecter, Harry.
- Ne parlez pas de mes parents !
- Allons, Harry, qui te parlera d'eux si je ne le fais pas ? J'ai une proposition à te faire. Vois-tu, contrairement à ce qu'a affirmé Ray, je ne crois pas que tu sois un cracmol. Je crois même que tu possèdes un grand pouvoir. Si tu me rejoins, si tu deviens mon serviteur, je t'aiderai à le développer. Et je te donnerai le pouvoir, et la richesse. Ta mère s'est sacrifiée pour que tu vives, harry. "
Il fallut un moment à Harry pour comprendre ce que venait de lui proposer le mage noir. Le rejoindre... Devenir un sorcier enfin... Se venger des Dursley s'il le voulait. Mais il ne voulait pas de cette vie. Il ne désirait rien d'autre que de retourner à Privet Drive ! Quand il souhaitait silencieusement que la vie qu'il menait chez les Dursley cesse, jamais il n'aurait imaginé qu'il pourrait un jour la regretter... Il n'avait pas demandé ça... Mais il ne devait pas se laisser aller. Il le devait à ses parents. Sa mère s'était sacrifiée pour lui. Ses parents l'aimaient. Il devait se battre comme ils s'étaient battus.
"Jamais, dit-il de façon presque inaudible. Jamais je ne vous rejoindrai."
Sa détermination nouvelle fit mourir l'horrible sourire sur ce qui servait de lèvres à l'horrible sorcier. Il se redressa, dominant de toute sa hauteur le garçon de onze ans.
" Ainsi, c'est ce que tu veux ? Mourir comme tes parents ? Sais-tu ce que j'aurais pu t'offrir, Harry ? Sais-tu ce que contient ce secrétaire ? Ray, montre-lui !
- Mais maître, croyez-vous vraiment que ce soit...
- Ray tu n'es pas ici pour parler ! Fais ce que je dis !" Quirell sursauta, et ouvrit le secrétaire d'un geste désordonné. D'une main tremblante, il en sortit un objet enveloppé dans un linge, puis le tendit à son maître. Celui-ci enleva le chiffon d'un geste presque tendre. Harry sut, avant qu'on le lui dise, ce qu'était l'objet de forme irrégulière, d'une couleur indéfinissable, aux reflets dorés, qu'il en sortit. Il ne pouvait en détacher les yeux, et entendit à peine le discours de Voldemort.
" Ceci, Harry, expliqua le mage noir, est la Pierre philosophale. Elle m'a permis de revenir, et m'offrira la vie éternelle. Ainsi que plus d'or, que, même dans tes rêves les plus fous, tu n'aurais pu en imaginer. Si tu m'avais rejoint, j'aurais pu partager avec toi l'élixir de Vie. Crois-tu que ta mère ne serait pas plus heureuse de savoir que son sacrifice t'aurait permis de vivre pendant des sciècles, plutôt que les dix-misérables années que tu as passées chez ton oncle et ta tante ? Crois-tu qu'elle aimerait te savoir mort avant même que tu aies pu lancer le moindre sort ? Ayant vécu toute ta vie comme un moldu ?
- Je préfère vivre comme un moldu que comme vous.
- Crois-tu ? As-tu déjà essayé la magie ? ray, donne ta baguette à ce jeune homme.
- Mais, Maître...
- Il n'y a pas de mais qui tienne !" Le servant s'empressa de fourrer une baguette dans la main de Harry. "Avant de te tuer, vais te montrer ce qu'on peut faire avec un peu de pouvoir, et une bonne baguette. et j'avoue que je suis curieux de voir si je me suis trompé à ton sujet, si tu es véritablement un cracmol ou un sorcier."
Harry en avait assez de ce petit jeu. Car s'était un jeu, il n'en doutait plus. voldemort jouait avec lui, retardait le moment fatal pour en profiter davantage. A cet instant, Harry le savait, son destin était déjà scellé, alors quel était le sens de toute cette mascarade ? Il aurait voulu jeter le morceau de bois sur le sol avec violence, et le piétiner. Mais son regard se posa sur la pierre, que Voldemort avait posé sur la table, devant le feu. Son ennemi semblait ignorer que harry s'était entraîné à la magie dans le secret de sa chambre. Si lui était condamné, ne devait-il pas au moins essayer de détruire le monstre qui lui faisait face ? Dans un élan de courage désespéré, il ressera sa prise autour de la baguette de Quirell, et cria : "Wingardium Leviosa !"
Pris par surprise, le mage noir ne réagit pas imédiatement. La pierre s'éleva, et Harry commença à la faire glisser vers le foyer. Tout se passa très vite. Le sort lancé par son ennemi l'atteignit de plein fouet, le projetant au sol et brisant le sortilège de lévitation, pourtant Harry ne sentit rien d'autre que cette force qui le fit tomber, et une violente douleur à sa cicatrice. Levant les yeux, il vit le rayon rouge lumineux qui l'avait frappé rebondir et se diriger droit vers celui qui l'avait lancé, qui dut faire un bond de côté pour l'éviter. Voyant cela, Quirell se précipita sur Harry pour tenter de reprendre sa baguette. Celui-ci ressentit une violente brulure à l'endroit de sa cicatrice quand une main du professeur se posa sur lui, l'autre tirant violemment la baguette hors de ses doigts qui n'offirent que peu de résistance. Il pensa que tout était fini, mais la main le lâcha soudain, alors que leur propriétaire poussait un cri de douleur. Lorsque Harry put relever la tête, il comprit que le jeu était fini. voldemort était de nouveau debout devant son trône. Toute sa cruauté, toute sa haine et sa rage transparaissaient maintenant sur son visage de serpent qui ne souriait plus.
"Cette fichue protection ! hurla-t-il. Elle s'en prend même à mon serviteur ! Accio Pierre !" Sortant des flammes, l'objet vint se poser dans sa main tendue, apparemment intacte. " Petit idoit, lâcha le mage noir, on ne défie pas ainsi Lord Voldemort. je ne peux peut-être pas te tuer moi-même, mais ne crois pas t'en tirer comme ça ! Ray !
- Oui, Maître, répondit le serviteur d'une voix douloureuse, en contemplant toujours sa main gauche.
- Va chercher les deux petits idiots. Eux ne devraient pas avoir de problèmes.
- Oui, maître." L'homme sortit, laissant Harry seul face à son ennemi, dans un silence de mort. Harry se demanda un instant s'il ne préfèrait pas le rire sinistre de Voldemort à ce silence empli de haine et de cruauté. L'horrible mage noir semblait occupé à nettoyer la Pierre et à vérifier son bon fonctionnement, pourtant Harry sentait qu'il ne le quittait pas des yeux. Pourtant, ne pouvait-il pas lui faire de mal ? Dans ce cas, Harry devait faire quelque chose, avant que les deux élèves de Poudlard n'arrivent dans la pièce, eux n'auraient peut-être pas la même chance... Mais il n'osait pas attaquer de front, il se sentait si petit face à un ennemi si puissant ! Il commença lentement à se remettre sur ses pieds. Voldemort claqua des doigts, et de fines cordelettes apprarurent pour s'enrouler autour de ses poignets et de ses chevilles, reduisant à néant ses espoirs.
"Tu ferais mieux de te tenir tranquille, siffla le mage noir. La Pierre a subi beaucoup de dommages, et il va falloir des mois pour la réparer. j'ai suffisament d'Elixir pour tenir pendant cette période, mais ton petit jeu commence à vraiment m'énerver." Harry jugea préférable de ne pas mentionner que c'était Voldemort, et non lui, qui avait décidé et mené le jeu. L'élixir... Il repensa aux fioles de verre qu'il avait eu le temps d'apercevoir avant que Quirell ne referme la porte du secrétaire. Se pouvait-il que ce fut... S'il parvenait à détruire l'Elixir, le mage noir serait-il condamné à disparaître à nouveau ? C'était ce qu'il croyait comprendre du discours de Voldemort. Il n'était qu'à à peine deux mètres. Mais ligoté comme il l'était, il ne pouvait rien faire, surtout pas sous le regard perçant de son ennemi. Il tenta cependant de faire un pas en direction du secrétaire. Mais les cordes qui entravaient ses chevilles étaient bien trop serrées, et il s'étala de tout son long. Le rire froid se fit de nouveau entendre, alors que les yeux rouges du mage noir se posaient sur lui. Pourtant, cette chute fut l'instrument qui permit à Harry d'atteindre son but. Il était en effet tombé en avant, et s'il ne renversa pas le secrétaire, dans ce mouvement, il se retrouva suffisament proche pour le toucher. S'il ses mains avaient été libres, il n'aurait eu aucun mal à le renverser. De sa place sur le sol, cependant, c'était impossible. Le meuble était bien trop lourd pour être renversé d'un coup de tête. Il ramena ses jambes sous lui pour tenter de se relever. Voldemort ne semblait plus s'intéresser à lui, son attention concentrée sur la pierre sur laquelle il avait entrepris de lancer une nouvelle série de sorts. Mais il ne parvenait pas à se mettre dans une position qui lui donnerait une propulsion suffisant, afin qu'il puisse renverser le meuble. Il avait réussi à se mettre à genoux, et s'apprêtait à se relever quand Quirell revint dans la pièce, traînant derrière lui Ron et Hermione, qui n'en menaient pas large. Harry voulut profiter de la diversion apportée par leur arrivée pour mener à bien sa manoeuvre. Malheureusement, passer d'une position agenouillée à une position debout lorsque l'on est pieds et poings liée était une chose extrêmement difficile. harry calcula mal son mouvement, et alla heurter bruyamment le secrétaire. Malheureusement, celui-ci ne tomba pas, il ne vacilla même pas, mais Voldemort releva la tête, et poussa un cri de rage. Harry, comprenant qu'il n'en aurait plus longtemps l'occasion, se mit à donner des coups dans le meuble.
" Ray ! hurla le mage noir, arrête le !" Quirell se précipita sur Harry. Celui-ci ressentit une horrible douleur au niveau de sa cicatrice quand les mains de son ennemi se posèrent sur son visage. Mais, comme la fois précédente, le professeur le lâcha presque instantanément, en hurlant de douleur..
"Cela suffit ! cria rageusement Voldemort. Maintenant finissons en. Ray, oblige le rouquin à s'occuper de Potter, au lieu d'essayer de le faire toi-même." Visiblement, Quirell ne comprenait pas ce que voulait dire son maître. Harry non plus, mais il ne prit pas la peine de s'interroger. Alors que le serviteur levait sa baguette sur ron, il se jeta sur lui. Certainement, sa tête allait exploser sous peu tant la douleur était intense, mais Quirell, d'après les hurlements qu'il poussait, devait souffrir encore plus que lui... Finalement, le professeur réussit à repousser sur le côté le corps ligoté de son assaillant. Harry entendit dans un brouillard Voldemort prononcer une formule. Relevant la tête au prix d'un énorme effort, il vit que sa baguette était pointée vers l'endroit où se tenaient Ron et Hermione, près de la porte. Il ne pouvait rien faire pour les aider, ou pour sauver sa propre vie... Tout était perdu, pourtant, il ne pouvait pas se résigner... Voldemort ne pouvait pas gagner... Le secrétaire était toujours à quelque centimètres de lui, mais il n'avait plus la force de faire quoi que ce soit. La douleur de la frustration était presque aussi intense que celle qui irradiait de sa cicatrice. Si seulement il était parvenu à la renverser, alors son ennemi aurait perdu... Il y eut soudain un bruit de verre brisé, et Voldemort poussa un cri de rage. Harry se dit que cette fois tout était fini, quand il le vit sortir un couteau de sa robe, et le faire léviter en direction de Ron. Mais au même moment, un vieillard apparut derrière les deux jeunes gens, et les poussa brusquement sur le côté. Le vieil homme tenait lui aussi une baguette dans sa main droite, pointée sur le mage noir. Son visage était presque aussi effrayant aux yeux de Harry que celui de l'homme qui avait tué ses parents. Il ne vit pas ce qui se passa ensuite. il se sentait sans force, et sa tête était toujours aussi douloureuse... Il la laissa retomber. La voix du vieil homme s'éleva, plus nette encore que celle de Voldemort, et il sut alors de qui il s'agissait.
Merci à tous les lecteurs et reviewers. Je suis vraiment désolée, je ne vais pas répondre à tout le monde pour ce chapitre, mais tous vos mots ont été appréciés. Juste, pour éclaircir quelques points qui ont été soulevés :
Pug de Crydée, je ne sais pas d'où ça vient mais il est généralement admis que Lily et James avaient vingt ans à la naissance de Harry. Par conséquent il n'est pas invraisemblable que le frère aîné de James ait eu 20 ans en 1975.
Godric, la plupart de tes questions trouveront leurs réponses au chapitre 10 (du moins je crois). Quant à ton hypothèse pour la fin, elle est pas mal mais ce n'est pas comme ça que je vois les choses.
Csame : La punition pour faire de la magie chez les jeunes sorciers est d'être exclu de Poudlard, non ? Harry, dans ce cas, ne risque pas grand-chose.
Celine S : Pas de rencontre avec Malefoy prévue, désolée. Peut-être, si un jours je fais une deuxième année... Rien n'est moins sur pour l'instant.
Greeneyes : Je ne sais pas où tu en étais resté dans ma fic avec Gabriel Knight, mais je pense que tu n'as pas tout lu. Je ne l'ai pas abandonnée, mais finie. Et il n'y aura pas de suite.
Mietek : Comment se fait-il que Harry puisse utiliser la baguette ? Peut-être que si elle a appartenu à un de ses parents, elle reconnaît sa magie comme très proche de son propriétaire légitime ?
Vert : Moi aussi, j'avais longtemps pensé à une attaque à Godric's Hollow... t'es pas une si mauvaise voyante. Pour la CIA, je prends mes précautions ( mon vrai nom n'apparaît nulle part, et j'écris dans des cybercafés), donc ça va. Quant à toi... ces même dons de voyance pourraient peut-être t'aider au cas où ?
