Bonjour encore! Un deuxième chapitre! Il est super bon lui aussi, oserais-
je dire meilleur que le premier! (Oserais-je??? réponse la semaine
prochaine...) Ben j'en ai pas plus long à dire, au revoir et appréciez!
Mam'Chose
Deuxième nuit :
Balade a minuit
Le reveil fut légèrement douloureux ce matin-là. Elle avait très froid: un courant d'air lui chatouillait le cou. Elle tendit une main endormie pour ramener sa couverture sur ses épaules... elle chercha des doigts un instant. Incapable de la trouver, elle se décida avec un soupir d'ouvrir un oeil pour vérifier ou pouvait être cette maudite couverte. À son grand étonnement, il n'y en avait pas, pour la bonne raison qu'elle n'était pas dans son lit. Tout à fait réveillée à présent, elle se redressa, regardant les alentours. Mais que diable pouvait-t-elle faire dans la Grande Salle, couchée sur un des divans, son épaisse chevelure orangée enmêlée comme jamais. S'en rendant compte, elle passa sa main dedans pour essayer avec peu d'espoir de réussite de sauver sa tignasse. Pourquoi j'ai des bouts de bois dans les cheveux? C'est à ce moment-là que les évènements de la nuit passée rejaillirent dans son esprit. Pendant la conversation avec Sirius, si on pouvait dire ça comme ça, c'est vrai qu'elle avait été bête avec lui. Mais il lui tombait vraiment sur les nerfs avec ses petits sourires et ses mots doux. Elle se souvint avoir escaladé l'arbre, mais pas comment elle en était redescendue et avait abouti dans la tour.
Aendre ma fille soit tu es somnambule soit tu devient folle!
Ne prenant pas le temps d'élucider le phénomène, elle regarda sa montre. Il était cinq heures et demie, ce qui signifiait qu'elle avait encore tout le temps devant elle pour être prête pour les cours de la journée. Mais à présent qu'elle était levée, son esprit faisait tout en son pouvoir pour ne pas qu'elle se rendorme. Avec un léger soupir de frustration, elle se leva. Montant dans son dortoir, elle prit une douche et s'habilla en vitesse pour ne pas réveiller personne. Si Aendre avait un certain caractère, elle n'était pas aussi grognon le matin que les filles qui partageaient son dortoir, en particulier Lily. Bien que celle-ci était très bonne et gentille avec tout le monde, elle n'était définitivement pas matinale, pour ne pas dire violente, quand on osait la réveiller.
Sans faire de bruit, elle redescendit en espérant trouver quelque chose à faire pour passer le temps qui la séparait de l'heure où elle pourrait aller déjeuner. Soudain, elle se rappela quelque chose de la nuit.
Mon balai! Est-ce que j'ai ramené mon balai???
Sautant les dernières marches du petit escalier de pierre, elle traversa la salle à la course pour sauter sur le divan qui lui avait servi de lit et se mit à chercher partout autour. Après un moment de recherche intensive, elle poussa un cri de victoire en sortant son balai bien enveloppé de sous le meuble. Rassurée, elle alla le porter dans sa malle. Reprenant son chemin vers la Grande Salle, elle se demanda comment elle et son balai avaient abouti là. Elle s'assit dans un des fauteuils près du feu pour ruminer ses idées. Au bout d'un certain temps, des voix la sortirent de ses pensées. Elle écouta: bien qu'elle ne comprit pas de quoi elles parlaient, elle reconnut les deux voix. Elles ne pouvaient qu'être celles de James Potter et de son acolyte Sirius Black. Par tous les dieux de l'univers, pourquoi il fallait toujours que Black soit sur son chemin. Peut-être parce que vous êtes dans la même maison, dans la même année et que vous avez choisi chacun les mêmes options... Étrangement, cette explication ne lui convenait pas du tout.
-Tu aurais pu au moins ramener un tout petit truc à manger hier, disait James sur un ton de reproche. Tu sais que Remus est toujours très faible après...
James arrêta sa phrase au moment où il vit Aendre. Pendant deux secondes, il eut peur d'avoir par un aussi stupide manque d'attention révélé le secret de son ami. Mais il reprit son sourire et avança vers elle.
-Bonjour Aendre! dit-il avec un ton amical et un sourire. Tu es bien tôt aujourd'hui. Est-ce que Lily en levée?
Au moins, il connaît mon nom, c'est déjà ça!
-Salut James! Lily dort toujours mais vous, pourquoi vous être levés de si bonne heure? Notre premier cours n'est qu'à dix heures! lui répondit-elle
-Et bien on doit aller chercher un truc que Sirius a laissé en plein milieu d'un couloir pour je ne sais quelle raison!
-Hey! dit Black. Je t'ai dit que c'est à cause de circonstances hors de mon contrôle qui ont fait que j'ai dû laisser les provisions dans un coin de la Grande Salle.
-Des provisions? demanda Aendre, étonnée. Que pouvaient-il bien faire avec des provisions? L'image de Sirius transportant un gros paquet lui revint à l'esprit: c'était ça qu'il portait.
James lança un regard noir à Sirius qui s'enfonça la tête dans les épaules.
-Bon, c'est pas qu'on s'ennuie avec toi mais on doit aller chercher les... le truc, dit Sirius, hésitant. Bon! À plus tard Aendre, mon ange!
Et sur ce, il partit vers la porte, suivi de près par James qui lui posait des questions muettes avec son expression étonnée.
Le reste de la journée se passa comme les journées sont toujours à Poudlard. McGonagall menaça les maraudeurs de leur interdire la prochaine sortie à Pré-au-Lard s'ils ne se tenaient pas un peu. Comme s'ils attendaient les journées où ils étaient autorisés pour y aller. Mais Rémus réussit à calmer ses amis par miracle, car Sirius était en train de proposer à Lily de danser avec lui tandis que James le regardait avec fureur et le pauvre professeur essayait de donner son cour.
Après le souper, tous les Gryffondor étaient dans la tour et faisaient différentes activités. Aendre se dit que ce serait le moment idéal pour une petite promenade. Mais si quelqu'un la voyait sortir avec son balai sur l'épaule, il serait inévitable qu'elle aurait mille et une questions auquelles répondre. Alors, sortant toute la patience qu'elle cachait au plus profond d'elle-même, elle attendit que tous et chacun soit endormi ou du moins monté dans leur dortoir respectif.
Allez, va-t-en ! pensait-elle très fort en fixant James pendant que celui- ci lisait sur le rebord de fenêtre. Il la regardait parfois avec un sourire et un air moqueur, soit il savait qu'elle attendait qu'il parte pour sortir, soit le "mon ange" de ce matin l'amusait toujours. Il finit par partir. Il la salua d'un mouvement de la tête et monta en fredonnant. Enfin, la voie était libre. Sans plus attendre, elle monta chercher tout ce dont elle avait besoin.
Elle était dans le couloir sud du quatrième étage quand elle entendit la voix d'un professeur. Sans se demander qui ça pouvait être, elle fonça vers la tapisserie à sa droite, ouvrit la porte et descendit à la course, mais malheureusement pour elle, au moment où elle mettait le pied sur la septième marche, celle-ci se brisa et elle s'enfonça jusqu'au-dessus du genou dans le trou. La voix se rapprochait. Légèrement paniquée, elle s'agrippa à la pierre pour tenter de se libérer, mais ses mains glissaient et elle ne fit que s'enfoncer plus et déchirer légèrement son pantalon. Maudissant l'état des escaliers de cette école elle refit un essai en se tenant après les marches plus haute cette fois, sans toutefois réussir.
Bon ! Je crois que s'il me retrouve avant demain, je vais avoir au moins un semaine de récurage de bassin, au minimum.
En pensant cela elle eut un petit rire nerveux qui ne fit que l'enfoncer un peu plus. La seule chose qu'elle pouvait faire à présent était d'attendre que quelqu'un qui passerait par là l'aide à se sortir de son pétrin.
Ses prières furent assez vite répondues quand la porte par où elle avait passé quelques secondes avant s'ouvrit et que quelqu'un commença la descente. Aendre ne pouvait se tourner assez pour voir qui était ce nouvel arrivant. Elle eut la mauvaise surprise en entendant sa voix.
-Tiens! Tiens! Mais qu'est-ce qui se passe ici? Les escaliers sont drôles dans le coin. De toute ma jeune vie je n'ai jamais vu ça!
Un rire moqueur s'échappa des lèvres de Sirius.
-C'est la deuxième fois en deux jour, ne serait-ce pas la providence qui nous réunit?
-Tu pourrais m'aider au lieu de rire et de parler de destin. La seule raison pour laquelle on se rencontre, c'est que je n'arrive pas à me débarrasser de toi! dit-elle sèchement en essayant à nouveau de se sortir par elle-même.
-Il est vrai que je pourrais te sortir de là, mais il va falloir que j'en retire quelque chose. Sirius Black ne perd pas sont temps pour rien.
Elle éclata de rire et lui répondit :
-Mon cher Sirius, je crois que tu es la personne qui perd le plus son temps de toute l'école et si c'est pour l'argent que tu veux m'aider, tu peux partir. Je ne veux pas abuser de ton temps.
-Je ne veux pas d'argent.
Il dit cela avec une voix étrange. Il mit un pied sur la marche au-dessous de celle ou elle était prise et se pencha pour la regarder à deux centimètres de son visage. Un lueur étrange brillait dans ses yeux, comme un enfant qui regarde une immense friandise. Déstabilisée par ce regard, elle ne remarqua pas qu'il avait avancé sa main. Ce n'est que lorsqu'il toucha sa joue qu'elle retrouva ses esprits.
-La sortie à Pré-au-Lard est samedi. Si tu me promets sur ton honneur que tu m'accompagnes, je te sors de ce pétrin et je t'aide à ne pas te faire prendre.
-Tu me prends pour un numéro à ajouter dans ton carnet des filles avec lesquelles tu as sorti ou quoi? Vas chercher tes rendez-vous ailleurs, je vais me sortir toute seule de mon "pétrin", comme tu dis!
-Tant pis! Il la regarda un instant, enleva sa main, se redressa, arrangea son gilet qui avait remonté quand il s'était penché, puis il enjamba Aendre. Il va vraiment me laisser là! pensa la jeune fille, au comble du désespoir tout au fond d'elle. Elle regretta amèrement d'avoir été si bête et méchante avec lui. Une journée, après tout, ce n'était pas la mer à boire et de plus les autres amis de sirius auraient sûrement été là, Lily aussi, ç'aurait pu passer pour une journée dans un groupe d'amis.
C'est à ce moment-là que deux bras s'enroulèrent autour de son ventre. Elle étouffa son cri de surprise et fut doucement tirée, sa jambe se dégageant sans résistance. Par contre, il y avait un gros trou dans son pantalon, à mi-cuisse, et s'il avait été vert, il ne l'était plus vraiment. Elle le regarda pendant un instant.
-Ta mère va te tuer! C'est dommage, il t'allait très bien.
Ne sois pas méchante, ne sois pas méchante! Il t'a sortie d'une situation qui aurait pu être ennuyeuse si ce n'était pas lui qui t'avait trouvée! Remercie-le gentiment, pas de commentaire sarcastique ou méchant !
-Euh... Sirius... Merci. Je ne sais pas quels problèmes j'aurais pu avoir si tu ne m'avais pas trouvée. Je suis sûre que Rusard se serait fait une joie de me donner trois semaines de détention s'il m'avait vue, dit-elle, regardant le sol et son reste de pantalon.
Sirius parût surpris. Il leva les yeux vers elle et la regarda un instant. Elle se décida à le regarder et vit encore cette lueur dans ses yeux... et elle sentit que son visage pâle avait roussi légèrement.
-De rien ! Alors est-ce que tu...
Il ne finit pas sa phrase car la porte en haut de l'escalier venait de s'ouvrir. Il ne pouvait pas se cacher; de toute façon, ça ne servirait à rien puisqu'il était certain qu'à l'endroit où il était, la personne les avait vus en ouvrant la porte. Elle regarda l'homme descendre tranquillement. Elle aurait dû en avoir peur mais en fait, elle était plutôt soulagée que ce soit lui.
-Bonsoir M. Black et Miss Connelly ! Belle nuit, n'est-ce pas? demanda le vieux directeur, comme s'il ignorait totalement que le couvre-feu était passé depuis plus de deux heures. J'allais me chercher un petit casse- croûte nocturne. Vous êtes tombée dans le trou, Aendre?
-Oui, répondit simplement celle-ci avec un petit sourire.
-Et bien je vous laisse! Vous ferez attention à M. Rusard, il est un peu contrarié ce soir, une histoire à propos de son chat qui aurait été mis en feu par un élève...
Il regarda Sirius avec beaucoup d'insistance, tandis que celui-ci sortait son plus bel air innocent qui ne trompait personne sur sa culpabilité.
-Heureusement pour le chat, continua Dumbledore, c'était un feu magique qui a causé plus de peur que de mal! Bonne nuit!
Et sur ce, il continua de descendre en chantonna.
-Oh! Monsieur le directeur, dit Sirius.
Dumbledore le regarda.
-Vous devriez essayer les sorbets aux citrons, ils sont excellents.
Dumbledore le regarda avec un sourire.
-Je n'y manquerai pas Sirius.
Puis il disparut derrière la porte.
Pour la deuxième fois de la semaine, Aendre ne s'envola pas cette nuit-là. Elle et Sirius rentrèrent à la tour tout de suite après que Dumbledore fût parti. Ils durent faire plusieurs détours pour éviter Rusard qui était parti à la chasse aux élèves. Ils furent pris pendant vingt minutes derrière une statue, se cachèrent dans une classe pour un autre cinq minutes, mais finirent par arriver à la tour sains et saufs. Sirius lui dit bonne nuit, elle monta à son dortoir et se coucha en s'endormant immédiatement.
Mam'Chose
Deuxième nuit :
Balade a minuit
Le reveil fut légèrement douloureux ce matin-là. Elle avait très froid: un courant d'air lui chatouillait le cou. Elle tendit une main endormie pour ramener sa couverture sur ses épaules... elle chercha des doigts un instant. Incapable de la trouver, elle se décida avec un soupir d'ouvrir un oeil pour vérifier ou pouvait être cette maudite couverte. À son grand étonnement, il n'y en avait pas, pour la bonne raison qu'elle n'était pas dans son lit. Tout à fait réveillée à présent, elle se redressa, regardant les alentours. Mais que diable pouvait-t-elle faire dans la Grande Salle, couchée sur un des divans, son épaisse chevelure orangée enmêlée comme jamais. S'en rendant compte, elle passa sa main dedans pour essayer avec peu d'espoir de réussite de sauver sa tignasse. Pourquoi j'ai des bouts de bois dans les cheveux? C'est à ce moment-là que les évènements de la nuit passée rejaillirent dans son esprit. Pendant la conversation avec Sirius, si on pouvait dire ça comme ça, c'est vrai qu'elle avait été bête avec lui. Mais il lui tombait vraiment sur les nerfs avec ses petits sourires et ses mots doux. Elle se souvint avoir escaladé l'arbre, mais pas comment elle en était redescendue et avait abouti dans la tour.
Aendre ma fille soit tu es somnambule soit tu devient folle!
Ne prenant pas le temps d'élucider le phénomène, elle regarda sa montre. Il était cinq heures et demie, ce qui signifiait qu'elle avait encore tout le temps devant elle pour être prête pour les cours de la journée. Mais à présent qu'elle était levée, son esprit faisait tout en son pouvoir pour ne pas qu'elle se rendorme. Avec un léger soupir de frustration, elle se leva. Montant dans son dortoir, elle prit une douche et s'habilla en vitesse pour ne pas réveiller personne. Si Aendre avait un certain caractère, elle n'était pas aussi grognon le matin que les filles qui partageaient son dortoir, en particulier Lily. Bien que celle-ci était très bonne et gentille avec tout le monde, elle n'était définitivement pas matinale, pour ne pas dire violente, quand on osait la réveiller.
Sans faire de bruit, elle redescendit en espérant trouver quelque chose à faire pour passer le temps qui la séparait de l'heure où elle pourrait aller déjeuner. Soudain, elle se rappela quelque chose de la nuit.
Mon balai! Est-ce que j'ai ramené mon balai???
Sautant les dernières marches du petit escalier de pierre, elle traversa la salle à la course pour sauter sur le divan qui lui avait servi de lit et se mit à chercher partout autour. Après un moment de recherche intensive, elle poussa un cri de victoire en sortant son balai bien enveloppé de sous le meuble. Rassurée, elle alla le porter dans sa malle. Reprenant son chemin vers la Grande Salle, elle se demanda comment elle et son balai avaient abouti là. Elle s'assit dans un des fauteuils près du feu pour ruminer ses idées. Au bout d'un certain temps, des voix la sortirent de ses pensées. Elle écouta: bien qu'elle ne comprit pas de quoi elles parlaient, elle reconnut les deux voix. Elles ne pouvaient qu'être celles de James Potter et de son acolyte Sirius Black. Par tous les dieux de l'univers, pourquoi il fallait toujours que Black soit sur son chemin. Peut-être parce que vous êtes dans la même maison, dans la même année et que vous avez choisi chacun les mêmes options... Étrangement, cette explication ne lui convenait pas du tout.
-Tu aurais pu au moins ramener un tout petit truc à manger hier, disait James sur un ton de reproche. Tu sais que Remus est toujours très faible après...
James arrêta sa phrase au moment où il vit Aendre. Pendant deux secondes, il eut peur d'avoir par un aussi stupide manque d'attention révélé le secret de son ami. Mais il reprit son sourire et avança vers elle.
-Bonjour Aendre! dit-il avec un ton amical et un sourire. Tu es bien tôt aujourd'hui. Est-ce que Lily en levée?
Au moins, il connaît mon nom, c'est déjà ça!
-Salut James! Lily dort toujours mais vous, pourquoi vous être levés de si bonne heure? Notre premier cours n'est qu'à dix heures! lui répondit-elle
-Et bien on doit aller chercher un truc que Sirius a laissé en plein milieu d'un couloir pour je ne sais quelle raison!
-Hey! dit Black. Je t'ai dit que c'est à cause de circonstances hors de mon contrôle qui ont fait que j'ai dû laisser les provisions dans un coin de la Grande Salle.
-Des provisions? demanda Aendre, étonnée. Que pouvaient-il bien faire avec des provisions? L'image de Sirius transportant un gros paquet lui revint à l'esprit: c'était ça qu'il portait.
James lança un regard noir à Sirius qui s'enfonça la tête dans les épaules.
-Bon, c'est pas qu'on s'ennuie avec toi mais on doit aller chercher les... le truc, dit Sirius, hésitant. Bon! À plus tard Aendre, mon ange!
Et sur ce, il partit vers la porte, suivi de près par James qui lui posait des questions muettes avec son expression étonnée.
Le reste de la journée se passa comme les journées sont toujours à Poudlard. McGonagall menaça les maraudeurs de leur interdire la prochaine sortie à Pré-au-Lard s'ils ne se tenaient pas un peu. Comme s'ils attendaient les journées où ils étaient autorisés pour y aller. Mais Rémus réussit à calmer ses amis par miracle, car Sirius était en train de proposer à Lily de danser avec lui tandis que James le regardait avec fureur et le pauvre professeur essayait de donner son cour.
Après le souper, tous les Gryffondor étaient dans la tour et faisaient différentes activités. Aendre se dit que ce serait le moment idéal pour une petite promenade. Mais si quelqu'un la voyait sortir avec son balai sur l'épaule, il serait inévitable qu'elle aurait mille et une questions auquelles répondre. Alors, sortant toute la patience qu'elle cachait au plus profond d'elle-même, elle attendit que tous et chacun soit endormi ou du moins monté dans leur dortoir respectif.
Allez, va-t-en ! pensait-elle très fort en fixant James pendant que celui- ci lisait sur le rebord de fenêtre. Il la regardait parfois avec un sourire et un air moqueur, soit il savait qu'elle attendait qu'il parte pour sortir, soit le "mon ange" de ce matin l'amusait toujours. Il finit par partir. Il la salua d'un mouvement de la tête et monta en fredonnant. Enfin, la voie était libre. Sans plus attendre, elle monta chercher tout ce dont elle avait besoin.
Elle était dans le couloir sud du quatrième étage quand elle entendit la voix d'un professeur. Sans se demander qui ça pouvait être, elle fonça vers la tapisserie à sa droite, ouvrit la porte et descendit à la course, mais malheureusement pour elle, au moment où elle mettait le pied sur la septième marche, celle-ci se brisa et elle s'enfonça jusqu'au-dessus du genou dans le trou. La voix se rapprochait. Légèrement paniquée, elle s'agrippa à la pierre pour tenter de se libérer, mais ses mains glissaient et elle ne fit que s'enfoncer plus et déchirer légèrement son pantalon. Maudissant l'état des escaliers de cette école elle refit un essai en se tenant après les marches plus haute cette fois, sans toutefois réussir.
Bon ! Je crois que s'il me retrouve avant demain, je vais avoir au moins un semaine de récurage de bassin, au minimum.
En pensant cela elle eut un petit rire nerveux qui ne fit que l'enfoncer un peu plus. La seule chose qu'elle pouvait faire à présent était d'attendre que quelqu'un qui passerait par là l'aide à se sortir de son pétrin.
Ses prières furent assez vite répondues quand la porte par où elle avait passé quelques secondes avant s'ouvrit et que quelqu'un commença la descente. Aendre ne pouvait se tourner assez pour voir qui était ce nouvel arrivant. Elle eut la mauvaise surprise en entendant sa voix.
-Tiens! Tiens! Mais qu'est-ce qui se passe ici? Les escaliers sont drôles dans le coin. De toute ma jeune vie je n'ai jamais vu ça!
Un rire moqueur s'échappa des lèvres de Sirius.
-C'est la deuxième fois en deux jour, ne serait-ce pas la providence qui nous réunit?
-Tu pourrais m'aider au lieu de rire et de parler de destin. La seule raison pour laquelle on se rencontre, c'est que je n'arrive pas à me débarrasser de toi! dit-elle sèchement en essayant à nouveau de se sortir par elle-même.
-Il est vrai que je pourrais te sortir de là, mais il va falloir que j'en retire quelque chose. Sirius Black ne perd pas sont temps pour rien.
Elle éclata de rire et lui répondit :
-Mon cher Sirius, je crois que tu es la personne qui perd le plus son temps de toute l'école et si c'est pour l'argent que tu veux m'aider, tu peux partir. Je ne veux pas abuser de ton temps.
-Je ne veux pas d'argent.
Il dit cela avec une voix étrange. Il mit un pied sur la marche au-dessous de celle ou elle était prise et se pencha pour la regarder à deux centimètres de son visage. Un lueur étrange brillait dans ses yeux, comme un enfant qui regarde une immense friandise. Déstabilisée par ce regard, elle ne remarqua pas qu'il avait avancé sa main. Ce n'est que lorsqu'il toucha sa joue qu'elle retrouva ses esprits.
-La sortie à Pré-au-Lard est samedi. Si tu me promets sur ton honneur que tu m'accompagnes, je te sors de ce pétrin et je t'aide à ne pas te faire prendre.
-Tu me prends pour un numéro à ajouter dans ton carnet des filles avec lesquelles tu as sorti ou quoi? Vas chercher tes rendez-vous ailleurs, je vais me sortir toute seule de mon "pétrin", comme tu dis!
-Tant pis! Il la regarda un instant, enleva sa main, se redressa, arrangea son gilet qui avait remonté quand il s'était penché, puis il enjamba Aendre. Il va vraiment me laisser là! pensa la jeune fille, au comble du désespoir tout au fond d'elle. Elle regretta amèrement d'avoir été si bête et méchante avec lui. Une journée, après tout, ce n'était pas la mer à boire et de plus les autres amis de sirius auraient sûrement été là, Lily aussi, ç'aurait pu passer pour une journée dans un groupe d'amis.
C'est à ce moment-là que deux bras s'enroulèrent autour de son ventre. Elle étouffa son cri de surprise et fut doucement tirée, sa jambe se dégageant sans résistance. Par contre, il y avait un gros trou dans son pantalon, à mi-cuisse, et s'il avait été vert, il ne l'était plus vraiment. Elle le regarda pendant un instant.
-Ta mère va te tuer! C'est dommage, il t'allait très bien.
Ne sois pas méchante, ne sois pas méchante! Il t'a sortie d'une situation qui aurait pu être ennuyeuse si ce n'était pas lui qui t'avait trouvée! Remercie-le gentiment, pas de commentaire sarcastique ou méchant !
-Euh... Sirius... Merci. Je ne sais pas quels problèmes j'aurais pu avoir si tu ne m'avais pas trouvée. Je suis sûre que Rusard se serait fait une joie de me donner trois semaines de détention s'il m'avait vue, dit-elle, regardant le sol et son reste de pantalon.
Sirius parût surpris. Il leva les yeux vers elle et la regarda un instant. Elle se décida à le regarder et vit encore cette lueur dans ses yeux... et elle sentit que son visage pâle avait roussi légèrement.
-De rien ! Alors est-ce que tu...
Il ne finit pas sa phrase car la porte en haut de l'escalier venait de s'ouvrir. Il ne pouvait pas se cacher; de toute façon, ça ne servirait à rien puisqu'il était certain qu'à l'endroit où il était, la personne les avait vus en ouvrant la porte. Elle regarda l'homme descendre tranquillement. Elle aurait dû en avoir peur mais en fait, elle était plutôt soulagée que ce soit lui.
-Bonsoir M. Black et Miss Connelly ! Belle nuit, n'est-ce pas? demanda le vieux directeur, comme s'il ignorait totalement que le couvre-feu était passé depuis plus de deux heures. J'allais me chercher un petit casse- croûte nocturne. Vous êtes tombée dans le trou, Aendre?
-Oui, répondit simplement celle-ci avec un petit sourire.
-Et bien je vous laisse! Vous ferez attention à M. Rusard, il est un peu contrarié ce soir, une histoire à propos de son chat qui aurait été mis en feu par un élève...
Il regarda Sirius avec beaucoup d'insistance, tandis que celui-ci sortait son plus bel air innocent qui ne trompait personne sur sa culpabilité.
-Heureusement pour le chat, continua Dumbledore, c'était un feu magique qui a causé plus de peur que de mal! Bonne nuit!
Et sur ce, il continua de descendre en chantonna.
-Oh! Monsieur le directeur, dit Sirius.
Dumbledore le regarda.
-Vous devriez essayer les sorbets aux citrons, ils sont excellents.
Dumbledore le regarda avec un sourire.
-Je n'y manquerai pas Sirius.
Puis il disparut derrière la porte.
Pour la deuxième fois de la semaine, Aendre ne s'envola pas cette nuit-là. Elle et Sirius rentrèrent à la tour tout de suite après que Dumbledore fût parti. Ils durent faire plusieurs détours pour éviter Rusard qui était parti à la chasse aux élèves. Ils furent pris pendant vingt minutes derrière une statue, se cachèrent dans une classe pour un autre cinq minutes, mais finirent par arriver à la tour sains et saufs. Sirius lui dit bonne nuit, elle monta à son dortoir et se coucha en s'endormant immédiatement.
