Wééé, après un long silence imperturbable et perturbé, dans la tête comme à l'extérieur (et je dis ça d'une façon très tendre ma chère :p), notre auteur a enfin pondu un nouveau chapitre, et moi je le trouve super méga full trippant dans le dash au cube super méga full heavy métal rwaaawrgh calmez-moi calmez-moi...Bref, c'est encore une critique d'avant-chapitre, encore pas utile du tout mais tellement plaisant à écrire :p alors bonne lecture et à plus ! mam'chose

Chapitre 8

Septième nuit :

La curiosité du chat donne bien du mal au chien

Le temps de décembre était glacial. La neige tombait lentement mais continuellement depuis trois jours. Tout avait l'air d'un paysage de conte de fées, en particulier la forêt interdite. Enrubannée dans son foulard, ne laissant que ses yeux à l'extérieur, Aendre marchait, la neige aux mollets. Le vent soufflant déposait des gouttes d'eau sur ses cils. Elle avait beau les bouger, aucun moyen d'enlever ces intrus. Elle aurait dû utiliser sa main mais celle-ci était emmitouflée et elle n'avait aucune envie de la geler.

La soirée avait été bizarre ; tous et chacun des Maraudeurs semblait nerveux. Chacun avait l'air d'appréhender quelque chose qui allait se passer. Même en temps d'examens, ils n'avaient jamais été vus comme ça. Elle s'était rapprochée, s'asseyant à côté de Sirius. Il lui avait souri, puis l'avait embrassée. Leur relation était étrange : officiellement, ils n'étaient pas ensemble, mais il est assez difficile de dire que vous n'êtes pas avec quelqu'un quand vous êtes vu avec lui et en train de l'embrasser. Enfin, se dit-elle. Elle arrêta de penser à ça. Ce qui l'intriguait en ce moment était le comportement de son ami/amoureux... elle ne savait pas trop. Elle lui demanda s'il allait bien. Ne répondant même pas, il lui donna l'excuse du devoir non fait et partit comme s'il avait le feu quelque part. Suivi de près par James et Rémus, plus pâles que d'habitude, le seul qui restait était Peter (Peter était concentré par la contemplation de quelque chose et n'avait pas remarqué le départ des autres). Aendre savait que si elle le voulait, elle pourrait lui faire avouer où étaient partis les autres. Elle soupira, ne sachant pas si elle le devait ou non.

Alors voilà ! La curiosité avait gagné, elle voulait savoir ce qui se passait. Elle avait peut-être été un peu brusque avec Peter, mais après tout, ce n'était pas sa faute à elle si le petit rat grassouillet n'avait pas fait comme tous ses petits camarades. Il lui avait dit que les trois Maraudeurs seraient près du saule après le coucher du soleil. Elle avait donc pris sa cape et son foulard et était là, perdue dans la neige. Elle ne savait pas vraiment si elle se dirigeait du bon côté, étant donné qu'elle pouvait à peine garder les yeux ouverts. Elle se contentait de marcher et espérait trouver un endroit pour s'abriter du vent.

Le soleil était couché. La seule source de lumière à présent était la lune. Tout était illuminé par elle. Elle était si brillante qu'elle cachait même les étoiles les plus proches.

Bientôt Aendre fut dans l'ombre du Saule Cogneur. Elle trouva un arbre de bonne grosseur ; appuyée sur le tronc, presque à l'abri du vent, il ne lui restait plus qu'à attendre.

La température ne s'améliorait pas. Plus la soirée avançait, plus il faisait froid et comme la neige entrait dans ses bottes, Aendre avait les pieds complètement gelés, ce qui n'était pas très confortable pour attendre. Elle se promit que si elle avait fait tout cas seulement pour découvrir un de leurs nouveaux trucs, elle ne parlerait plus à Sirius pour le reste de l'année.

T'exagères pas un peu...l'année !!! Non ! Elle était bien décidée à le faire. Ah ouais ??? Ben... disons jusqu'à ce que j'en sois plus capable... Ouais, disons un gros 12 heures et là je suis généreuse. Seigneur qu'elle détestait cette maudite conscience, mais hélas ! elle n'eut pas le temps de continuer à se battre avec elle. Quelque chose sortait de l'arbre... C'était gros, ça c'était sûr, probablement poilu, c'était... c'était un... c'était un... CHIEN !

Aendre était en furie : elle avait attendu dans le froid pour un maudit chien, gros, noir, laid, qui devait être bâtard, il était tellement laid, Aendre se promit de ne jamais avoir un chien comme celui-là (n/a : hi hi hi c'est ce qu'elle croit). De toute façon, elle n'était pas une personne à chiens. En fait, elle n'était pas une personne à beaucoup de choses.

Le chien était parti et elle pensait en faire autant quand elle vit autre chose sortir du trou dans le Saule. Aendre fut complètement estomaquée de voir ce qui en était sorti. Depuis quand les cerfs allaient-ils dans les arbres ? Surtout que celui-ci était étrange. Premièrement, à cette époque de l'année, les cerfs étaient tout maigris par l'hiver tandis que celui-ci était bien gras et deuxièmement, normalement ce n'était pas vraiment un endroit ou ce genre de bête allait.

Intriguée, elle attendit qu'il soit partit à son tour pour se rapprocher du Saule. Elle ne voulait pas réveiller l'arbre alors elle marcha doucement. C'est à ce moment qu'elle se souvint du jour où elle avait envoyé Sirius dans ce même arbre : il avait appuyé sur un nœud pour immobiliser l'arbre. Elle chercha autour quelque chose d'assez long pour lui permettre de rester à bonne distance tout en appuyant sur la racine. Une fois qu'elle eut trouvé et fait cela, elle s'en approcha doucement. Elle passa sa main sur le tronc : il y avait un trou. Elle se pencha à l'intérieur. Ça ressemblait à un tunnel. Tout était noir, elle ne pouvait pas distinguer quoi que ce soit.

C'est à ce moment-là qu'elle aperçut deux yeux. Ils n'étaient pas humains, ça c'était certain. Elle resta figée là pendant quelques secondes, jusqu'à un grognement provenant de quoi que ça puisse être. Elle releva la tête, se frappant violemment sur le haut du trou. Elle avait mal et était étourdie, mais elle courut quand même du plus vite qu'elle put. La chose lui courait après et maintenant qu'elle était sortie, elle pouvait voir qu'il s'agissait d'un loup, un immense loup, le genre de loup qui ne faisait qu'une bouchée des gens comme elle.

Elle courait le plus vite possible, elle était dans la forêt à présent. Peut-être pouvait-elle grimper dans un arbre... Elle n'eut pas le temps de penser au reste, le loup, dans un bond, avait sauté par-dessus elle et était maintenant en avant. Elle ne pouvait plus courir ; elle ne fit que reculer.

« FAIS QUELQUE CHOSE AU LIEU DE RESTER LÀ » lui criait sa tête.

Mais la seule chose qu'elle put faire fut de lancer un grand cri.

« AH ÇA VA VRAIMENT NOUS AIDER ÇA, BRAVO »

Sirius et James étaient partis faire le tour du parc pour voir si la voie était libre. Ils avaient dit à Rémus d'attendre dans le tunnel, sous le Saule. Ils venaient de finir et se rendaient au point de rencontre pour y attendre Peter.

- Si on allait chercher Rémus avec cette température, je ne crois pas qu'il y ait du danger, dit Sirius après s'être transformé en lui-même de nouveau.

- Tu as sûrement raison. De toute façon, Peter doit être soit perdu, soit endormi quelque part au chaud, répondit James avec un frisson.

Les deux se dirigèrent donc vers le Saule, quand ils entendirent un hurlement. Sirius s'arrêta, ouvrit de grands yeux.

- C'est... c'est... c'est Aendre !!!

Il se mit à courir. Cinq mètres plus loin, un gros chien noir courait a sa place, un cerf sur les talons.

Le loup était très près, maintenant. Il semblait vouloir faire durer le plaisir de la chasse. Il avançait lentement, tournant autour d'elle. Aendre avait beau réfléchir, elle ne savait pas quoi faire. Elle mit la main dans sa poche : sa baguette n'y était plus. Elle avait dû tomber pendant qu'elle courait. Elle n'espérait plus qu'un miracle, maintenant, il lui fallait un miracle.

Le loup sauta ; elle se pencha, mit son bras devant son visage comme ultime défense et puis... rien. Elle resta quelques secondes, mais rien, pas de croc, de griffe, de loup qui la dévorait vivante.

Elle leva les yeux pour voir que le loup était par terre, se battant férocement avec un chien. LE CHIEN LAID !!! Au secours vint le cerf : il fonça sur le loup, le plaqua contre un arbre. Le chien vint vers elle. Il lui prit le bras avec sa main et la força à courir. Les chiens n'ont pas de main... Tout en courant, elle remonta du regard le bras qui la tenait. C'était lui, mais comment cela se pouvait-il, définitivement elle ne lui parlerait plus, même s'il l'avait sauvée... Après lui avoir demandé ce qui se passait.

Ils s'arrêtèrent de courir quand ils furent à l'autre bout du parc. Il se retourna et la regarda un instant. Soudain il la prit dans ses bras, la serrant très fort. Il la souleva, la porta à sa hauteur et l'embrassa. Il la relâcha, lui plaquant ses deux mains sur les joues et la tenant très près de lui.

- J'ai eu si peur. Tu aurais pu te faire tuer.

Il l'embrassa.

- Tu es folle ou quoi ?

Il l'embrassa encore.

- Tu vas bien ? Tu n'as rien ? Il ne t'a pas mordue ???

Il la lâcha et regarda son cou, ses mains, puis ses bras, cherchant toute trace de morsure.

- Non non ! Je n'ai rien ! Mais on ne peut pas dire la même chose de toi...

Sirius ne comprit pas tout de suite. Il regarda Aendre un peu avant de se rendre compte que ses lèvres étaient couvertes de sang. Il leva la main vers son visage. Il y avait une grande entaille qui allait du haut de sa joue, juste au-dessous de l'œil droit, jusqu'au coin de sa bouche, à gauche.

- Pour celle-là, je crois qu'il va falloir aller à l'infirmerie.

- D'accord, mais qu'est-ce que je vais dire comme raison ? Désolé, la fille que j'aime s'est tirée devant un loup-garou en furie et mon ami à grandes cornes et moi, on a dû la sauver.

- Premièrement, les cerfs n'ont pas des cornes mais des bois. Et je peux savoir pourquoi vous étiez tous dans le Saule ? Et qu'est-ce que c'est, cette idée d'aller se promener avec un loup-garou ? ET POURQUOI Y'A PAS DIX MINUTES T'ÉTAIS UN CHIEN ???

- Euh, ben... En fait c'est assez compliqué, tu vois. James et moi, on est des animagi... enfin, on l'est devenu.

- ...

- Hum hum...

- Alors James est le cerf. Mais qui est le loup...

Aendre réfléchit. Soudain tout devint clair. La voilà, la raison de leur comportement étrange. Il était un loup de lune. Elle regarda Sirius dans les yeux.

Rémus... murmura-t-elle.

Sirius acquiesça. Elle regarda la forêt.

- Tu crois que James va s'en tirer par lui-même ?

- Bien sûr ! Le problème, c'est quand il y a un humain dans les parages. En dehors de ça, tout va bien.

- Je l'espère.

Puis, reportant son attention sur Sirius :

- Bon, viens, on doit aller te faire réparer.

- J'espère juste qu'elle n'utilise pas d'iode pour nettoyer, dit-il d'une petite voix.

Il avait l'air penaud d'un petit garçon effrayé. Elle le prit par la main.

- Tu peux me faire confiance, je vais lui demander d'en mettre.

- Hey !

- Ça t'apprendra à jouer avec plus fort que toi !

- Ô femme cruelle !!! Hey ! C'est pas parce qu'il est plus gros que Rémus est plus fort !

- Ouais, ouais ! Viens-t'en !

Aendre tira à l'intérieur un Sirius défendant son honneur d'homme (ou plutôt de chien).