Chapitre 12 : Entretien avec Dumbledore

Hermione et Drago attendaient tranquillement dans le bureau du directeur que celui-ci revienne d'une conférence.

Le feu dans la cheminée crépitait, Hermione, assise sur un divan lissait nerveusement sa robe, Drago posa une main sur son épaule.

-Ne t'inquiètes pas, il comprendras.

-Je sais mais je n'ai pas l'habitude de me lancer dans l'imprévu, ces dernières années, tout était planifié dans ma vie.

-Désormais tu vivras au jour le jour...

A quelques centaines de kilomètres de là, allongé sur son divan avec un sac de glace sur la tête, Harry regardait la réalité en face. Il avait fait semblant de ne pas voir qu'il n'était pas heureux, plongé dans le travail, il avait oublié sa famille. Et aujourd'hui plus rien ne subsistait pour cacher sa folie, plus rien à part un atroce mal de crâne

Peut-être dès le début avait il su qu'Hermione n'était pas faite pour lui, son esprit libre, jamais il n'aurait pu le dompter mais il avait fait la bévue d'y croire.

Elle avait bien fait de partir de le fuir, puisque tous les êtres qu'il chérit finissent mal.

Le vieil homme pénétra dans la pièce d'un pas lent et majestueux, le temps ne l'avait pas épargné mais il semblait encore décidé à garder sa place dans ce monde.

Ainsi était Albus Dumbledore.

Hermione se leva, tendant un joli visage anxieux vers celui qui avait gouverné sa jeunesse à Poudlard. Instinctivement Drago lui prit la main.

-Miss Granger ou plutôt Mrs Potter, je suis ravi de vous revoir.

-Moi aussi monsieur dit Hermione.

-Asseyez-vous, je vous en prie, Mr Malefoy m'a relaté une partie des événements dans une lettre mais racontez-moi tout.

-Eh bien... commença la jeune femme.

-Que suis-je bête, attendez, voulez-vous du thé et des gâteaux ? demanda Dumbledore en faisant apparaître tout cela.

-Je veux bien du thé et toi Drago ?

-Rien du tout merci.

-Bien, reprenons.

-Voilà dit Hermione, je ne sais pas par où commencer.

-Racontez-moi tout depuis votre départ de Poudlard où Mr Potter venait de vous demander en mariage car à partir de là je n'ai plus eu beaucoup de nouvelles.

-Lorsque Harry m'a demandé de l'épouser, j'ai accepté car je croyais que je l'aimais et nous sommes partis en vacances au Terrier, j'ai demandé l'accord de mes parents par lettre, puis avec Molly Weasley nous avons préparé le mariage, je sentais Ron mal à l'aise, je l'ai dit à Harry mais il m'a répondu que ça lui passerait, nous nous sommes mariés dans une clairière, nous étions tellement heureux, quelques temps après notre voyage de noce, Ron se suicida, il avait laissé une lettre où il expliquait qu'il ne supportait pas de voir la femme qu'il aimait avec son meilleur ami, depuis ce jour rien ne fut plus comme avant entre Harry et moi, il se plongea dans le travail et devint diplomate et nous allâmes vivre coté moldu, notre fils Andy naquit peu après, une routine s'installa entre nous et Harry fuyait le monde magique qui lui rappelait de mauvais souvenirs. Je ne pouvais plus supporter les absences de Harry et son côté froid, je lui dis de s'occuper plus d'Andy et il voulut engager un précepteur, ce fût à ce moment là que j'ai engagé Drago, il y a quelques temps j'ai pu enfin persuader Harry de s'occuper plus de son fils mais j'ai aussi réaliser que cela ne changerai rien, que nous ne pouvions plus jamais être heureux ensemble.

-Je vous remercie Hermione pour vos informations, voilà ce que je vous propose : je vais reprendre contact avec Harry car je sais que loin du monde de la magie rien ne s'arrangera, il faut que je lui parle, ensuite, je vous conseille de divorcer et après libre à vous de refaire votre vie dit gentiment Dumbledore en jetant un regard appuyé à Drago.

-Bien monsieur.

-Appelez-moi Albus, il y a longtemps maintenant que je vous connais, c'est aussi valable pour vous Drago.

-Merci Albus.

Hermione quitta le bureau de Dumbledore soulagée et revigorée. Elle et Drago décidèrent de rentre se reposer...

Pendant ce temps là, Albus Dumbledore jetait une poignée de poudre dans la flamme verte qui était allumée dans la cheminée de son bureau.

« - 16, Head Street »

Il apparu dans la cheminée inutilisée du salon d'Harry Potter. Celui-ci toujours immobilisé sur son canapé, ouvrit de grands yeux surpris.

-Bonjour monsieur Potter dit Dumbledore une lueur amusée dansant au fond des yeux.

-Professeur Dumbledore ! Comment avez-vous pu... ma cheminée...

-N'est pas connectée je sais, elle l'est désormais, vous oubliez que je ne suis pas né de la dernière pluie et bien que vous ayez fuit le monde magique, aucune muraille, aucune distance ne m'aurait empêché de venir quand bon me semble.

-Pourquoi êtes-vous ici ?

-Harry... Tu as besoin d'aide, fuir n'a jamais rien résolu, on doit toujours affronté ses problèmes en face.

-C'est Hermione qui vous envoie ?

-Oui et ... non, le mal est plus profond qu'on ne le pense, je ne viens pas ici seulement pour te reprocher de t'être mal conduit envers elle, je viens pour comprendre, ce qui a pu te pousser à devenir ainsi Harry.

-Devenir comment ?

-Tu sais très bien de quoi je parle, tu es devenu égoïste, froid, borné, tout ce que tu as toujours détesté.

-Comme si je ne le savais pas assez.

-Nous devons remonter à la racine du problème... (analyse par le psychologueA. Dumbledore...

-Je crois que tout a commencé quand Sirius est mort, je crois qu'à partir de là, je me suis persuadé que ceux que j'aimais périraient par ma faute et quand Ron s'est suicidé... J'ai expulsé le monde magique de ma vie, car bien que j'ai vaincu Voldemort en sixième année, je savais que son ombre planerai à jamais sur moi. Après la mort de Ron je me suis refusé à donner toutes marques d'affection pour préserver ceux que j'aime, ainsi je me suis jeté corps et âme dans le travail, afin d'oublier.

-Bien, Harry, tu vas réintégrer le monde magique et lentement tes blessures cicatriseront, je ne te demande pas d'oublier ceux que tu as aimé mais ne ressasse plus le passé, vas de l'avant, je crois qu'Hermione a bien fait de partir ça ne pouvais plus durer. Vous allez divorcer et avec le temps (va tout s'en va...dédicace à Radia) tu pourras vivre heureux.

-Merci monsieur.

-Appelle moi Albus...

A suivre...

J'espère que ça vous a plu.

Bissssssssssssssssssssssssssssssssss