Le mystérieux mystère du canard en plastique

Disclaimer : rien à moi, tout à JK Rowling. Qu'elle me pardonne pour le massacre.

Merci à mes revieweuses. Onarluca, Aresielle, Minerve : voici la suite !!!

Chapitre 2 : Ousque Severus est tout mouillé.

Flic ! Flac ! Flic ! Braoummmmmm !!!

- Par les anxiolytiques de Merlin, il ne va pas pleuvoir quand même !! Le professeur de potion se trouvait à l'instant près du lac, où ses réflexions sur la profonde nullité de ses élèves l'avaient mené, sans même qu'il s'en aperçoive.

Bon, et maintenant tu as deux solutions : ou bien courir vers le château, pour ne pas te mouiller, ou alors tu gardes ta dignité et tu attends sous cet arbre là bas, que l'averse cesse...

BRAOUMMMM !!!

Bon, je crois que cet arbre... ah tiens non, il n'y a plus d'arbre, mais un feu de joie à la place !! Bon sang, j'aurais pu finir grillé !! Je ne vais pas rester planté là à attendre de me faire rôtir par la foudre. Foutu Dumbledore et ses barrières anti transplanage !!! Je vais quand même presser le pas, mais sans courir, pour aller trouver refuge.

Résigné, Snape s'avança sous la pluie battante, qui commença par dégouliner sur sa cape, avant d'imprégner petit à petit ses vêtements. Il avait beau marcher aussi vite qu'il le pouvait, son costume sombre commençait à coller à son torse et à ses cuisses, et ses cheveux retombaient devant ses yeux. Il songea un instant à aller se réfugier chez Hagrid, dont la cabane ne se situait qu'à une centaine de mètres, mais malgré sa situation actuelle, il ne pouvait pas s'abaisser à être redevable à un ami de Potter !!

Potter... voilà une pensée qui réchauffait son esprit, la colère envahissant ses traits. Il ressemblait décidément de plus en plus à son père, toujours à fouiner partout !! Son ire augmenta alors qu'il se rappelait l'épisode de la Pensine... D'ailleurs il était étonné que le Gryffondor n'ait pas encore diffusé des moqueries à son égard. Il devait être trop bête pour cela !! Pas assez Serpentard ! Ou bien peut être se considère t il trop noble pour s'abaisser à ce comportement...Il décida de presser le pas, car malgré tout, il se caillait sévèrement....

Merlin, qu'est ce que je ne donnerai pas pour un bon bain, moi...

Le maître de potions pressa le pas en direction de ses cachots tout en ruminant ses pensées toutes snapiennes.

Pendant ce temps, dans la salle sur demande, Neville se relevait péniblement de son choc, récupérant peu à peu sa vue brouillée :

- Harry ? Tu vas bien ? Tu es où ?

- ....

- Réponds moi, c'est pas drôle !!! geignit le Gryffondor.

Pour seuls spectateurs du monologue de Neville, les coussins en satin de la salle sur demande reflétaient les lueurs de l'orage printanier qui sévissait à présent au dessus de Poudlard. Les bouquins de métamorphose avancée ne pouvaient d'être aucune utilité à Neville, pas plus que ce canard en plastique jaune qui.... Mais !!! Mais !!! Il n'était pas là tout à l'heure, ce canard, s'interrogea Neville. Pourtant je me souviens avoir clairement vu en lançant la formule un immense canard jaune... se peut-il que...

- Harry ? demanda Neville, en s'accroupissant auprès du jouet. Harry, c'est toi ???

En y regardant de plus près, ce canard avait des pupilles bien vertes, et des traces noires cerclaient ses yeux, qui clignaient par instants. Neville recula en hurlant :

- Par Merlin, qu'ai- je fait ? Je vais chercher de l'aide ! Vite, euh... mais qui vais-je bien pouvoir trouver ? Mac Gonagall !! pensa précipitamment Neville à voix haute.

Pendant ce temps, Harry, ou plutôt sa conscience s'éveillait difficilement d'un rêve étrange. Il lui semblait se souvenir d'un éclair, et puis... plus rien.

Ah, Neville, arrête de crier, je suis là !!! ........ Tiens c'est étrange, je n'entends pas ma voix ? Cet éclair m'aurait donc rendu sourd ?

Harry ouvrit les yeux, et les renferma aussitôt. Il venait d'entrapercevoir deux jambes immenses qui se rapprochaient de lui. Il tenta de rouvrir ses paupières, mais cligna avec difficultés celles-ci, comme si elles avaient été durcies par une nuit trop longue. Ses membres semblaient engourdis. A vrai dire, il se sentait complètement ligoté comme par un sort de saucissonnage. C'est à cet instant qu'il comprit à qui appartenaient les deux immenses jambes. La figure de Neville, immense, lui faisait face avec un air ébahi.

Ben qu'est ce qu'il a m'observer lui ? J'ai bien le nez au milieu de la figure, non ?

C'est alors qu'il comprit : justement, il n'avait pas le nez au milieu de la figure... mais la sensation étrange de quelque chose de plus long, faisant à la fois office de nez et de bouche. Puis lui revint en mémoire les instants précédents. Neville, le sort, l'éclair, puis plus rien.

Ben, tiens, comme d'habitude, Neville a foiré. J'aurais mieux fait d'écouter Ron pour une fois

- Oh, Harry, se lamentait Neville. Qu'est ce que je peux bien faire ?

Je sais pas moi, tricoter des gants en laine pour Dumbledore ?

- Bon, écoute, je te prends avec moi, on va aller voir Hermione...

Ahhhh non !!! Ne me touche pas, tu vas encore me faire tomber !!!

- A moins que... Non, c'est trop dangereux, si je croise Malfoy, il va profiter de l'occasion pour me sauter dessus. Alors si je transporte un canard en plastique jaune....

Bonne idée... laisse moi ici... songea Harry.... Attends une minute !! Un quoi ??!! Tu m'as transformé en canard en plastique ??? Non, mais je rêve, tuez moi, c'est pas possible ?? Et pourquoi pas en ours en peluche, hein ??

- Tu bouges, pas hein, Harry ? demanda Neville.

Si, si, tu vois là, je pensais faire un marathon danse folkloriques : C'est la danse des canards, qui en sortant de la mare, se secouent le bas des reins... !!! pensa sarcastiquement Harry, tout en foudroyant de ses yeux de palmipède, un Neville qui s'enfuyait piteusement par la porte de la salle sur demande.

Le canard... pardon, Harry commençait à prendre une teinte orange. Il était orange (canard à l'orange, mouarf). Orange de colère.

Splouch, splouch, splich, splouch.

Les pas du maître de potion résonnaient lugubrement dans les couloirs de Poudlard. Quiconque aurait croisé sa route aurait bénéficié d'une réduction immédiate du nombre de points de sa maison, tant était grand son mécontentement de s'être fait surprendre par la pluie. D'ailleurs, le Severus, l'oreille aux aguets, parvenait à entendre des bribes d'une conversation agitée.

C'est au détour d'un couloir, pas si loin de là, que Neville discutait vivement avec Seamus :

.- ... je ne peux pas t'en dire plus, Seamus !!! Mais Harry à de gros problèmes, dit précipitamment Neville. Si tu vois Hermione avant moi, dis lui de venir me rejoindre au troisième étage. Il est vraiment mal, cette fois-ci, et c'est encore de ma faute !! lui lança –t- il en s'enfuyant, alors que Seamus repartait en direction de la bibliothèque pour semble-t-il, trouver Hermione.

Intéressant... songea le maître de potion tout dégoulinant, Potter semble avoir des ennuis, comme toujours, pour se rendre intéressant. Voilà qui ne pouvait tomber mieux, j'avais besoin de me défouler. Qu'est ce que ce niais de Neville a bien encore pu provoquer ???? Et sur ces funestes pensées, le professeur Severus Snape, tout mouillé, mais semblant à peine s'en souvenir, s'engagea dans l'escalier qui menait au troisième étage de Poudlard. Lesté d'une dizaine de kilos de pluie, son costume lui pesait sur les épaules et ne le rendait pas tellement discret. Arrivé au sommet des escaliers, il commença à ouvrir toutes les portes qui se présentaient à lui, sans résultat.

Dix minutes plus tard, après avoir défoncé une quinzaine de porte, déverrouillé une douzaine d'autres, le Severus commençait à regretter son empressement à punir Potter, qui allait lui causer un bon rhume en l'obligeant à garder sur lui ses habits qui le refroidissaient jusqu'aux os.

J'aurais mieux fait de rentrer prendre un bain songea t – il, tout en arpentant le couloir à la recherche d'un indice.

Un bain, bien chaud et fumant, avec des bulles maugréa t il en retournant sur ses pas.

Des bulles, et des serviettes chaudes soupira le maître de potions, alors qu'il passait pour la troisième fois devant une tapisserie où gouttait une coupe de glace, et dont les gouttes rappelaient le bruit de ses chaussures détrempées.

Soudain, la tapisserie bougea légèrement, comme soulevée par un léger courant d'air. Intrigué, le professeur de potions se rapprocha, et découvrit une porte entrebaillée.

A l'intérieur de la salle sur Demande, Harry sentit le sol se dérober sous ses palmes, et les murs se mirent à tournoyer violemment.