The reason.

Chapitre 5.

Je m'embête, tu t'embêtes, il s'embête... Je croyais ne pas m'en sortir. Je croyais que cette ballade en forêt avec Max Evans et son ami Michael s'avèrerait fatale. Je n'imaginais pas que ce serait à ce point barbant. Apparemment, je ne suis pas la seule. Michael joue avec des petits cailloux. Ce doit être un jouet à la hauteur de son QI. Si Max m'a prouvé qu'il pouvait penser, lui c'est tout le contraire... BAAAIIILLLEEEMMMEEENNNT

- Alors, comme ça tu ne sors pas avec Kyle ?

Quelque chose me dit que ça le perturbe cette histoire.

- Comment ça elle ne sort pas avec Kyle ?

Super, on va jouer au perroquet. J'avais oublié que Space Boy n'en savait rien. Ça va peut-être l'aider à considérer la terrienne comme « non dangereuse ».

- Non, je ne sors pas avec Kyle. Je ne sais pas qui fait circuler cette horrible rumeur mais dites bien à qui veut l'entendre que lui et moi, ça n'arrivera jamais...

JAMAIS !!! Vous imaginez le tableau. Une soirée avec Kyle Valenti... Je le vois déjà, affalé devant un match de foot, en train de beugler, une bière à la main. Brrrrrrrrr. Ça me file des frissons dans le dos.

- Tu as froid ?

- Non, je...

Je ne contrôle vraiment pas mes réactions. Bien, et là, je lui réponds quoi ô maligne que je suis. Hey, une minute. Tu... as... froid... ça fait pile trois mots. N'en dites pas plus. Je comprends ce qu'il m'arrive.

- Tu veux ma veste peut-être ?

- C'est gentil.

J'agrippe sa veste. Il me sourit à nouveau et je fonds... je fonds... littéralement ! Ô mon beau Dieu grec, emmène moi sur le mont Olympe...

- J'espère sincèrement que vous ne me verrai plus comme une intruse. Je tiens à ce que vous me fassiez entièrement confiance.

- C'est déjà mon cas.

S'il continue à sourire comme ça, je ne ressemblerai bientôt plus à rien. Je me tourne vers Michael. Non que je veuille nécessairement une réponse mais si je fixe Max encore une seconde de plus, la scène du comptoir risque de devenir une réalité. Et ce serait embarrassant puisque môsieur a sa Barbie personnelle.

- Je vais avoir besoin de temps, me répond Michael.

Mieux que rien.

- Alors, vous avez d'autres pouvoirs ?

- Nous modifions la structure moléculaire des choses, entre autre. Sinon, nous ne savons pas très bien ce que nous sommes capables de faire.

- Moi, je fais exploser de choses.

C'est pour me faire peur qu'il dit ça ? Parce que je lui signale au passage qu'il parle à une asociale !!! Faire exploser des choses, même avec des pouvoirs, ne m'impressionnent pas le moins du monde. Je déteste tout le monde... ou presque.

- Oh, je fais tout simplement.

Et Toc ! Moi aussi je peux être mystérieuse.

- Isabel peut voyager dans les rêves.

- Tu veux dire, de n'importe qui ?

- De n'importe qui !

Bonjour l'intimité. Ce qu'on rêve c'est privé. Imaginez qu'elle tombe sur un rêve qui contient un comptoir et un Max... ce serait horrible !

- Et Tess, qu'est ce qu'elle fait ?

- Elle est capable de manipuler l'esprit des gens.

Voyez vous ça. Une Barbie manipulatrice. Je suis sure qu'elle se vendrait très bien...

- Pour résumer, me fixe alors Michael. Ne nous cherche pas d'embrouille.

- Ce n'était pas mon intention...

Et l'on retombe dans ce silence des plus désagréable... Bien, si j'allais prendre l'air. Une bonne ballade en forêt n'a jamais tué personne... Suis-je vraiment sure de ça ?

- Où tu vas ?

- Faire un tour. Observer la nature qui m'entoure. Vous pouvez venir si vous voulez ?

- Sans façon, me répond Michael.

Ben voyons. Pas de bière. Pas de télévision. Je suis sure qu'il pète un câble tel qu'il est. Je me tourne vers Max. Dis oui... Dis oui... ne suis-je pas supposée le détester ?

- Ce serait avec plaisir, murmure-t-il à mon oreille. Mais je crois que Michael et mon avons besoin d'une petite conversation...

J'acquiesce, encore. Et me dirige vers les bois. « Tilt »... Pour ceux qui n'auraient pas compris, j'ai une idée. Si Isabel a pu faire le trajet jusqu'ici, je pourrais très bien faire le chemin jusqu'à leur campement. J'ai tellement hâte de rendre Maria folle de jalousie...

Dix minutes de marche... Je cherche, je cherche...Tiens du bruit.

- Maria ! J'appelle.

- Liz, s'exclame-t-elle en me voyant. Mais qu'est ce que tu fais là ?

- Je passais par là...

Tout en te cherchant activement.

- Alors, comment se passe ton week-end avec Isabel Evans ?

- Plutôt bien, je dois dire. Elle passe le plus clair de son temps avec Alex. Enfin depuis ce matin surtout.

Oh, oh... s'il savait à quoi il s'attaque. Le pauvre. Je me demande ce qu'une fille comme Isabel a bien pu trouver à dire à Alex Whitman...

- Ce ne serait pas la veste de Max ?

Oh, oh... je crois que j'ai oublié de lui rendre. Maria va encore s'imaginer des choses ! Je vous jure qu'elle a tort.

- Oui. J'avais froid. Il me l'a prêté.

- Ha oui...

Ça y est, elle s'imagine des choses !

- Donc toi avec Max et... le beau Michael, dans les bois...

Une autre victime du chaos extra-terrestre. Il me faudra bientôt un tracteur pour tous les ramener...

- Oh... hum... ça se passe plutôt bien aussi. On a déjà fini notre travail !

- Déjà ? Vous avez trouvé toutes les espèces spécifiées dans le dossier ?

Elle se doute de quelque chose. Max et son fichu pouvoir...

- Oui...

- Waow.

Heureusement que Maria n'est pas du genre à se poser la question : « Tiens vous avez même trouvé cette plante tropicale réputée pour ne pousser qu'au sud du continent ».

J'entreprends alors de lui raconter toute mon aventure, sautant volontairement les passages extra-terrestres. J'adore voir la tête qu'elle fait. La même que Max. Elle a les yeux qui lui sortent des orbites.

- C'est un grand jour pour toi...

Si on veut...

- Tu étais déjà populaire avant...

Pardon ??? Quand est-ce arrivé ? Prévenez les médias !!! Ha oui... la popularité nasale. Ce doit être ça !

- Mais là, ça va être le summum de la popularité. Tu vas te retrouver au premier plan. Et tu as intérêt à m'y emmener.

- On verra d'abord si j'aurai le droit de les approcher à l'école...

Je parle avec Maria un bon moment. Je me dois de filer lorsque Alex refait surface en compagnie d'Isabel...

Dix huit heure. J'ai rejoins mes « amis ». Hum, hum, hum. Attendez que je m'étouffe. Max et Michael sont tranquillement assis au coin du feu en train de jouer aux cartes... aux cartes ? Ils n'auraient pas pu le dire avant qu'ils avaient un jeu de carte. Je sens que ça me reprend... Tuer Max Evans. Mais à peine a-t-il levé les yeux sur moi que ma seule et unique envie demeure : Embrasser Max Evans.

Maria m'a dit : « je crois que tu lui as tapé dans l'œil. » A ce, je réponds : « Je crois qu'IL m'a tapé dans l'œil. » C'est pathétique. Des mois à détester la popularité, et voilà que j'en pince pour son principal actionnaire.

- Tu joues avec nous, me propose amicalement Michael.

Oui. C'est officiel. Il a parlé avec Max. Nous jouons. Je perds. Je les soupçonne d'utiliser leurs pouvoirs. Sales petits tricheurs. Onze heure. Tout le monde sous la tente. Je vais rejoindre mon comptoir...

- Liz, m'appelle Max resté à l'extérieur.

- Oui, je réponds.

Qu'est ce qu'il me veut ? Et mon comptoir ?

- J'ai vu que tu avais parlé à Michael, j'enchaîne.

- Oh. Oui. Je voulais juste qu'il soit un peu plus aimable avec toi. Tout comme j'aimerais qu'Isabel le soit. Ainsi que Tess.

Tu demandes l'impossible là Maxi, le génie ! Même avec tes pouvoirs, tu ne peux rien contre Barbie !

- C'est sérieux entre vous, Max ?

C'est fou le nombre de fois où ces derniers temps, je me surprends à poser des questions dont je ne veux absolument pas connaître la réponse.

- Sérieux comment ?

Max réfléchit. Toc. Toc. Toc. Y a quelqu'un là dessous ?

- Tu veux dire, est ce que nous l'avons fait ?

Précisément... Non je ne veux pas savoir ! Mais pourquoi diable est-ce que j'acquiesce ?

- Non. Nous ne l'avons pas fait.

Mon Dieu, je suis légère. Comme une toute petite bulle de savon et je vole... vole au dessus de Maxi Land...

- Tu voulais me dire quelque chose non ? je demande. C'est pour ça que tu m'as appelée.

- Je voulais te dire pour Michael. C'est tout.

Menteur, Menteur... Je flaire autre chose là-dessous. Bien... « Let it go » Allons dormir maintenant. Onze trente... où qu'il est le comptoir ? Minuit. Toujours rien ! Minuit et demi... J'en ai assez. Je me lève, prends une serviette et me dirige vers notre point d'eau.

- Ça fait du bien, je murmure en entrant dans l'eau.

Je me sens soudain, incroyablement bien. Je remercie la vie pour le soleil. Je remercie la vie pour les fleurs. Méthode de relaxation made in Maria Land ! Rien ne peut plus me perturber. Je suis totalement dans mon monde... Crack... Qu'est ce que c'est que ce bruit ???

- Liz ? C'est toi ?

- Max ?

- Qu'est ce que tu fais dans l'eau ?

Nombre de chose à faire dans l'eau : deux. Se baigner et se laver. Il croit peut-être que je fais une partie de tennis avec mon amie imaginaire ?

- Je me baigne... Tu me rejoins.

J'ai vraiment dit ça ? Sur ce ton là ? Mademoiselle Parker, tenteriez vous de le séduire... Absolument.

- J'arrive.

Il a accepté. Oh mon dieu. Il retire son t-shirt. Mesdames et messieurs, Max Evans est en train de se déshabiller devant moi!! Grimpe mon meilleure ennemie... popularité, quand tu nous tiens... Maxi, que tu es musclé ! C'est pour mieux te protéger ma Lizzy... Oula, je divague moi. Le voilà qui s'approche de moi -torse nu, en sous vêtement uniquement. Encore quelques mouvements et il m'aura totalement rejoins.

- Ce n'est pas tout à fait un comptoir...

Hey ! Comment est-ce qu'il sait ça lui... Il me sourit et je refonds... Je serai bientôt aussi liquide que l'eau qui m'entoure.

- Je suis content d'avoir pu me confier à toi.

- Je suis contente que tu l'ais fait.

- Je crois que j'en avais envie depuis longtemps...

- Dans ce cas il valait mieux que tu le fasses...

Sommes-nous toujours en train de parler de la même chose ? Il est tellement proche de moi que je commence à frissonner.

- Tu as froid, sourit-il.

- Très légèrement.

- Je n'ai pas ma veste sur moi...

- On fera sans...

C'est quoi ça ? Sommes-nous réellement en train de flirter lui et moi ou bien est-ce juste une illusion d'optique... Mon Dieu comme je dois résister à l'envie dans l'embrasser quand il pose ses bras sur mes épaules.

- Je ne voudrais pas que tu tombes malades...

Il me caresse les épaules. Max Evans est en train de me caresser... toujours les épaules, petits vicieux !

- Merci.

C'est tout ce que je trouve à lui dire moi ? Il faut que je fasse quelque chose mais quoi ? Le contact de sa peau contre la mienne est si bon, si chaud. Je baisse la tête. Mon front touche presque son torse.

- Comment, je murmure, comment sais-tu pour le comptoir ?

Je relève la tête et je peux voir la lune se refléter dans ses somptueux ses yeux bruns. Ses mains caressent toujours mes épaules, descendant de plus en plus bas.

- Tu dormais. Je t'ai touché le bras pour te réveiller. Et je me suis retrouvé dans ton rêve.

- Tu as vu tout ce qu'il se passait...

- Non.

Sa voix se fait faible. Il baisse à son tour sa tête. Et je sens alors ses lèvres se poser dans mon cou...

- J'ai tout vécu.

Remontant le long de ma joue, ses lèvres capturent enfin les miennes. Ses mains ont quitté mes épaules et se baladent à présent sur mon dos. Mmmm. Je gémis, et cette fois j'ai une réelle raison de le faire. Mes lèvres ne peuvent s'empêcher d'aller à la rencontre des siennes. Sa langue cherche la mienne. Je succombe à ce baiser plein de profondeur. Même si je voulais le rompre, il me serait impossible de le faire.

- Max...

Ses mains viennent de croiser mon soutien gorges, le détachant avec douceur. Dois-je me laisser aller à tant de bonheur ? Ne suis-je pas Liz Parker, l'étudiante parfaite, vierge de toute faute, entraînée dans une passion que je qualifierais presque d'indécente... je rectifie : indécente. Je crois que les bretelles de mon soutien viennent juste de glisser.

- Max...

Je le repousse légèrement. Pas impressionné, c'est qu'il réattaque... Hey mon bonhomme, ici c'est moi qui fais les règles.

- Il faut qu'on arrête ça...

Il s'arrête. Oh que c'est douloureux ! Ses yeux me supplient de le laisser achever ce qu'il avait commencé. Mon corps entier me supplie de lui laisser cette faveur. Mais en arrière fond, j'ai cette petite voix qui me murmure : « Tess Harding ». C'est toujours gênant de penser à la petite amie du garçon qui est en train de vous procurer tant de bonheur en un seul baiser... et plus. Ses mains sur mon corps me manquent déjà. Mais il le faut.

- J'en avais envie, dit-il comme pour s'excuser.

- J'en avais envie aussi.

Pourquoi je lui avoue ça moi ? Règle numéro dans le guide de la parfaite petite Liz Parker : ne jamais dire à Max Evans qu'on avait envie de l'embrasser.

- Je suis désolé.

Je pose ma main sur son torse. Où sont donc ses mains ? Il s'approche à nouveau de moi et me vole un baiser dont je me souviendrai toute ma vie tellement il est intense. Je ne savais pas que j'étais si douée... Et lui, où a-t-il appris tout ça ?

- Max, je murmure à nouveau.

Je l'éloigne à nouveau. L'image de Tess m'est apparue. Je ne peux pas me la sortir de la tête. Si il avait appris cette habilité dans l'art du baiser quelque part, ce devait certainement être avec elle. Je crois que c'est là que j'ai compris que j'avais et aurais toujours le second rôle.

- On ferait mieux de sortir.

- Tu as raison.

Et ainsi il m'a suivi jusqu'à la rive. Je dois avouer que le contact de ses mains contre ma peau, que ses lèvres contre les miens, tout ça commençait déjà à me manquer...

Nous nous sommes rhabillés. Et nous sommes allés nous coucher, sans ajouter un mot de plus. Dans quelques heures nous allons retrouver nos condisciples. Lui, il retrouvera sa petite amie. Et nous ferons comme si rien n'avait changé. Quand, pour l'amour de Dieu, suis-je devenue aussi stupide ? J'ai un cours instant pensé que Max pouvait réellement éprouver quelque chose pour moi...

Si Maria avait entendu ça, elle aurait réprimé un des ses plus gros fou rire hystérique...

ALORS.... :p Dites moi ce que vous en pensez!!! Please.... ;o)

A bientôt pour un nouveau chapitre...