Auteur : Sephy

Base : Gundam Wing

Genre : c'était censé être un chapitre unique à la base….

Note :

Italique : pensée des perso

Parenthèse : décodeur spécial perfect soldier que seul un Maxwell peut comprendre

Réponses aux reviews :

Yuna Chan 02 : la mission est classée top secrète !! je ne peux rien te dire à son sujet sinon Hee-chan risquerait de me tuer

Yohina : contente que tu apprécies autant ma fic Le prochain chapitre risque d'être un peu plus dramatique mais bon… Duo y apportera sa touche d'humour signé Maxwell )

Yami-Rose1 : intriguée c'est bien la première fois que l'on me dit que c'est Heero qui chante la berceuse… n'empêche que… c'est bien lui qui se tient auprès de Duo ooooo (même ma beta ne l'avait pas trouvé). Concernant cette fameuse mission… Dudulle arrivera-t-il à faire changer Hee-chan ? hum…. C'est à suivre dans les prochains chapitres… (l'art de la fuite en mille façon présentée par Sephy Sagara)

Zettai Aishitenai [[1]]

Chapitre 3

Duo baillait aux corneilles, il n'avait plus rien à faire depuis qu'il avait détruit les Gundam miniatures en testant si Wing Zero avait vraiment une bombe à l'intérieur. L'idée d'aller voir Heero lui vint à l'esprit mais il la chassa vite. Rentrer sur son territoire, c'était la mort assurée.

Une fois auparavant, il avait tenté l'expérience, et heureusement pour lui, il avait d'excellent réflexe et s'en était sorti avec une jambe cassée, trois côtes perforées, quelques hémorragies et les cheveux plus courtes de cinq centimètres. C'est autant dire qu'il ne voulait pas retenter l'expérience [[2]].

Finalement, l'Américain opta pour aller espionner les autres…

J : tiens, G !!! Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu dans mon laboratoire. Comment va ton protég ?

G : si le tien ne l'a pas tué, il vit encore

J : ah ah ah. Que me vaut ta visite ?

G : …hmm … je venais te voir à propos de lui, justement

J : ah bon ?

G : …. Disons aussi au sujet de Heero

J : nous y voilà donc. Je me demandais quand tu allais venir me poser cette fameuse question. Du caf ?

Trowa arrêta ses compagnons d'un geste de la main et leur désigna les deux hommes. Comprenant où leur ami voulait en venir, ils se faufilèrent jusqu'au caisson servant aux expériences et se cachèrent derrière.

J : que veux-tu savoir au juste ?

G : ce que je ne sais pas

J : c'est-à-dire ?

G : je connais le début, la fin mais pas le milieu

(silence)

G : lorsque j'ai recueilli Duo, il possédait toutes les capacités requises pour devenir l'assassin du groupe. Le seul problème était des amnésies momentanées après de longues périodes concentrations ou d'efforts. Ensuite tu débarques avec ton protégé et mon poulain se porte à merveille.

J : je ne vois pas où est le problème, tu devrais me remercier, au contraire. Tu penses pas ?

G : j'y penserais le moment où tu m'expliqueras quels en sont les effets secondaires

Cachés dans le fond du laboratoire, les trois G-Boys écoutaient avec stupéfaction l'échange de paroles entre les deux professeurs. Ils étaient venus pour en apprendre plus sur Heero et voilà qu'ils avaient droit à des révélations sur le dieu de mort.

J : pourquoi cherches-tu absolument les mauvais côtés ?

G : parce qu'il y en a toujours avec toi

(silence)

J : je peux te garantir qu'il n'y a aucun effet secondaire

G : comment peux-tu en être si sûr ?

Le professeur soupira. Il n'aimait pas cette discussion mais à vrai dire, il n'avait pas trop le choix.

J : lorsque je suis venu te présenter le soldat que j'avais créé, je me suis tout de suite aperçue de la maladie de ton protégé. En y regardant de plus près, tout était évident. Il était atteint du même virus qui avait décimé la moitié de sa colonie

G : c'est impossible, voyons. Comment aurait-il pu survivre si…. Oh non…

J : ….si

(silence)

J : bref, c'était vraiment une chance que je lui sois tombé dessus à ce moment. Pendant que je faisais diversion, mon poulain, comme tu l'appelles, lui a administré l'antidote. C'est vraiment un soldat parfait que j'ai créé là. Je suis fier de moi. Enfin, passons. Si on aurait agit plutôt, on aurait pu sauver la totalité de sa mémoire. Là, seul 90 % a été récupéré.

G : admettons. Mais comment se fait-il dans ce cas qu'il ne se souvienne pas de l'avoir rencontré auparavant ?

J : ça fait partie des 10 % restant

(silence)

G : je vois

Les paroles avaient place au silence. Voyant que la discussion n'avancerait plus, les trois pilotes en profitèrent pour s'éclipser discrètement, sans se faire remarquer.

Cependant….

J : …. Maintenant qu'ils sont partis, tu peux me poser la question qui brûle tes lèvres

G : pff tu te doutais de leur présence

J : évidemment. Y a nulle part où se cacher parfaitement dans ce labo

G : chenapan

J : je ne m'appelle pas J pour rien.

(silence)

G : l'antidote….

J : oui ?

G : tu l'as testé sur Heero avant, c'est ça ?

(silence)

J : …. Je ne suis pas sûr que toutes les vérités soient bonnes à dire à ce sujet

G : pff, à croire que pour toi, il n'est qu'un simple cobaye, rien ne plus

J : tu te trompes.

G : ah oui ?

(silence)

J : il n'a jamais existé de vaccin contre ce virus et n'en existera jamais

(silence)

J : pour sauver ton protégé, j'ai condamné le mien

G : comment !!!!!

J : le virus s'attaque directement au cerveau, privant sa victime de la plupart de ses émotions, mais aussi, comme tu as pu le constater, de sa mémoire. Il n'y a pas de moyen de guérir les dégâts qu'il engendre, ni de l'arrêter. A ce niveau, on peut le comparer au sida. Si le virus ne se déclenche pas, il n'y a aucun problème. Dans le cas contraire….

G : mais ça ne m'explique pas….

Le professeur réprima le cri qui lui vint aux lèvres. Il venait de comprendre ce que son confrère avait fait. Ce dernier arbora un sourire triste.

J : pour répondre à ta question, l'antidote, c'est Heero….

Allongé à plat ventre dans le conduit d'aération, le shinigami avait le souffle couper par ce qu'il venait d'entendre. Il ne parvenait pas à comprendre l'ampleur de ces révélations si ce n'est qu'aujourd'hui, il vivait grâce à Heero et que si ce dernier était si renfermé, c'était en partie de sa faute.

A cet instant, l'Américain n'avait envie que d'une seule chose, courir jusqu'au deuxième étage et forcer la porte du brun pour lui demander des explications, lui demander pourquoi il avait fait ça, lui demander….

Lui demander quoi au juste ? Lui demander pourquoi il lui avait épargné la mort ? Pourquoi il souffrait à sa place ? Que lui répondrait-il ? Certainement que ce ne le regardait pas.

Des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Ne pas pleurer, car les garçons ne pleurent pas. Ne pas bouger, car il se ferait repérer. Attendre, c'était la seule chose qu'il lui restait à faire. Car il était la seule personne dont la présence en ces lieux n'avait pas été détectée. Attendre, avoir de pouvoir laisser libre cours à son chagrin.

Pourquoi du chagrin ? Car il vient d'apprendre que la personne qui comptait le plus pour lui est la personne qu'il conduit à la mort, petit à petit.

Quatre : … on fait quoi à présent ?

Wufei : rien de plus ni de moins que ce qui était prévu. On les colle ensemble et on empêche cette espèce de taré de jouer à Rambo dans une nouvelle mission suicide.

Quatre : et comment ?

Trowa : …. C'est trop calme

Wufei : tu penses à ce que je pense ?

Le Français opina de la tête avant de se précipiter à l'étage  en montant les escaliers trois par trois. Au milieu du couloir, une porte ouverte confirma les soupçons qu'il nourrissait en son fort intérieur.

Quatre : alors ?

Trowa : parti

Wufei : c'est pas vrai !!! On aurait du l'attacher !!!

Quatre : ne dis pas ça. il a du s'ennuyer…

Trowa : d'après le reste des Gundam miniatures, c'était le cas

Wufei : quoi !!! Il a réussi à les démont !!! Ils étaient pourtant fait en Gundanium [[3]]

Quatre : euh….. ;;

Trowa : …. Je me demande où il est allé….

Quatre : peut-être dans la chambre d'Heero ?

Les trois garçons revirent, l'espace d'un instant, leur périple dans la chambre du japonais.

Tous : naaaannn !!!!

(silence)

Wufei : mais où peut-il bien être….

Trowa : … je cherche dehors

Quatre : je m'occupe des appartements privés

Wufei : et moi des endroits loufoques

Quatre : endroits loufoques ?

Wufei, en haussant les épaules : le toit, la buanderie, la niche du chien, la fontaine, la cabane à outils du jardiner….

Quatre : tu n'exagère pas un peu ?

Wufei : demande à Trowa. La dernière fois, Heero l'a trouvé dans une caisse de minutions en partance pour les colonies

Quatre : ;;

Il faisait entièrement noir autour de lui. Pas un rayon de lumière ne lui parvenait. Tant mieux, il ne voulait pas attirer l'attention sur lui et encore moins qu'on le retrouve dans cet état.

Ramenant ses jambes sous son menton, Duo tentait de faire le point sur la situation. Deux heures sous une pluie battante avaient suffit à le calmer partiellement et il avait fini par rentré, les jardins étant une véritable jungle par ce temps.

Une quinte de toux le prit. Il avait froid. Ça n'allait déjà pas fort avant mais à présent…. Cependant il ne bougea pas. Il était trop bien ici. Personne ne viendrait le chercher.

Pour la deuxième fois de sa vie, il avait besoin d'être seul, de ne parler à personne, de ne voir personne, de n'entendre personne. Tout comme il y a six mois, lorsque le Gundam de Heero avait explosé.

Heero …. Toujours Heero …. Pourquoi fallait-il que tout finisse irrémédiablement par lui ? Il n'y avait qu'une seule réponse possible mais il refusait de l'admettre. Il était encore trop tôt, surtout après ce qu'il venait d'apprendre.

Wufei : alors ? Vous l'avez trouv ?

Quatre, en secouant la tête : non

Trowa, tremp : non plus.

Quatre, très inquiet : on fait quoi ?

Trowa : je crois qu'il ne nous reste qu'une seule solution….

Wufei : et qui nous arrange, de surcroît….

Scotcher à son ordinateur [[4]], le perfect soldier concoctait un énième virus dont lui seul à le secret lorsque deux coups furent frappés à sa porte.

Trowa : je peux te parler deux minutes ?

Remplis de la plus mauvaise fois du monde, le Japonais alla ouvrir la porte et lui lança un regard TM de la mort qui tue dont lui seul à le secret.

Trowa : Duo a disparu

Heero : et alors, je suis pas ça nounou

Trowa : peut-être toi seul peut le retrouver

Heero : … je suis occup

Quatre : s'il te plait, Heero ….

Heero : ….. même lui s'y met…

Quatre : sa fièvre n'a pas encore baissé et…

Heero : j'ai dit non. Il est assez grand pour savoir ce qu'il fait

Sur ses belles paroles, il leur ferma la porte au nez et retourna auprès de son ordinateur.

Quatre : Trowa….

Trowa : on ne peut rien y faire

Prenant son cadet par les épaules, le pilote de Heavy Arms regagna le salon où les attendait le Chinois.

Wufei : alors ?

Le brun haussa significativement les épaules et alla s'asseoir dans un des fauteuils.

Wufei : …. Il nous reste plus qu'à attendre qu'il rentre tout seul….

(silence)

Quatre : d'après vous, le fameux protégé du professeur J à l'époque, c'était Heero ?

Trowa : impossible, d'après ce qu'on a après du professeur O, Heero a été le dernier recrut

Quatre : hum…. Mais c'est bizarre quand même…

Wufei : moi au contraire ça ne m'étonne pas. Je l'imagine assez bien entouré de cobaye finissant tôt ou tard à la morgue.

Quatre : Wufei !!

Trowa, calmement : il a pas tort, Quatre. Quant on voit ce qu'il a fait de Heero, on peut se dire que ces prédécesseurs ont certains dû subir la même chose

Quatre : tu veux dire qu'il ne fait que ce servir de lui ?!!! Je ne peux pas le croire

Wufei, pragmatique : faisons le point de la situation depuis que nous vivons ensemble. Qui hérite des missions suicides ? Qui s'occupe des infiltrations au sien même de l'ennemi ou encore est chargé de faire diversion ?

Trowa : la réponse est toujours la même

Quatre, en soupirant : Heero …..

(silence)

Wufei : ne t'inquiète pas, même s'il a un caractère de chien, on ne va pas le laisser crever, je te le promets…

Le reste de la journée s'écoula sans que le shinigami ne fit son apparition. Il en fut de même le lendemain.

Les trois G-Boys avaient eu beau chercher partout mais ne l'avait pas retrouvé. Quant au soldat parfait, il n'avait pas quitté sa chambre depuis l'altercation qu'il avait eue avec eux.

Wufei : il faut y aller

Quatre : attends, j'ai quelque chose à faire auparavant

Wufei : …. Dépêches-toi

Opinant de la tête, l'Arabe se précipita à l'étage supérieur et, prenant son courage à deux mains, toqua à la porte du hacker. N'obtenant aucune réponse, il se résigna à faire son discours à travers la cloison.

Quatre : Heero ? On part en mission. Duo est toujours introuvable, si tu pouvais regarder ne serait-ce que cinq minutes après lui…. Je commence à m'inquiéter. On revient dans un peu moins d'une semaine, si tu as des problèmes, je t'ai noté le numéro de Sally sur le bureau.

(silence)

Quatre : bon, je m'en vais…. Et s'il te plait…. Prends soin de Duo… et de toi surtout….

Le bruit d'une chaise se frottant au sol, l'assura que son interlocuteur l'avait bien entendu. A moitié rassurée, il rejoignit les autres.

Cependant….

Assis devant son ordinateur, le perfect soldier fixait l'écran sans vraiment le voir. Ça y est, ils étaient tous partis… enfin presque tous…. Il allait encore avoir Maxwell sur les bras.

Duo Maxwell…. Il avait encore disparu. Ce n'était pas nouveau mais en général, il réapparaissait au bout de quelques heures dans un coin quelconque de la maison. Mais là, personne ne l'avait trouvé.

Heero : décidément, il ne me cause que des soucis depuis que je l'ai rencontré.

L'adolescent se souvint de sa première rencontre avec le dieu de la mort. Ce n'était pas, comme tout le monde semble le croire, sur le port quant il voulait tuer Relena. Non, ça remontait à plus loin.

Dès le premier regard, il avait su tous les problèmes que le brun allait lui poser. D'ailleurs, ça n'avait pas traîné. Une semaine après, il était chargé de veillé sur lui comme son ombre couvrant ses arrières et ainsi forger la réputation qu'il avait aujourd'hui.

Il avait joué ce rôle pendant trois ans. Trois ans à veiller sur lui jour et nuit. Trois ans pendant lesquels il ne comptait plus les fois où il avait sauvé la vie de ce kamikaze pour qui, sa propre vie n'avait pas d'importance. Peut-être le seul point qu'ils avaient en commun à l'époque.

Remettant une mèche rebelle en place, il se décida à aller à la recherche de ce qu'il appelait « sa source d'ennuis principale », histoire que J ne lui fasse pas la morale, comme s'était souvent le cas lorsqu'il négligeait de s'occuper du shinigami.

Heero : pff, ils me prennent vraiment pour sa nounou par moment….

C'est donc rempli de mauvaise volonté et armé, qu'il sortit de sa chambre et vérifia les moindres recoins tordus ou l'Américain était susceptible d'être caché.

O : ??? C'est pas Heero que je viens de voir passer ?

J : si

O : que faisait-il dans la buanderie ?

G : probablement à la recherche de Duo

J : quel élément perturbateur, ton poulain

G : pas autant que le tien, mon cher. Une tasse de caf ?

J : volontiers

O : …. (Trad. : captes rien)

Il était début de soirée, quand, lassé, le perfect soldier se laissa tomber sur la première chaise venue. Il avait fouillé partout, passer au peigne fin les moindres recoins de la demeure et des jardins sans résultat, si bien qu'il le croyait parti pour de bon.

Heero : … voyons… mettons-nous dans la peau d'un Maxwell…. S'il n'est pas dans les endroits habituels, c'est qu'il a dû paniquer. Un Maxwell qui panique, c'est pas très intelligent [[5]] donc…..

Le Japonais se leva d'un bond. Il savait où il s'était caché. Courant à travers les couloirs, il descendit dans les sous-sols de l'imposante bâtisse, s'enfonçant de plus en plus vers le centre de la terre

Heero, en grinçant des dents : pourquoi je n'y ai pas pensé plutôt !!!

Ouvrant en grand les portes blindées, il pénétra dans le hangar. Ce dernier était plongé dans le noir le plus total. Quoique de plus normal quand on savait qu'il n'était plus utilisé depuis près de deux mois, à présent.

D'un pas décidé, il s'avança vers le fond de celui-ci. Ses pas raisonnaient sur le sol à cadence régulière.

Deux cents mètres…. Cent mètres…. Cinquante mètres… un mètre….Il s'arrêta.

Levant les yeux, il aperçut ce qu'il cherchait : le Wing Zero.

Ce dernier avait été enfermé au plus profond de la fondation après le dernier combat contre les colonies et ce, dans un souci d'éviter des problèmes avec le système Zero. S'il y avait un endroit où Duo pouvait aller se cacher, c'était bien dedans. L'Américain avait la mauvaise manie, lorsqu'il était complètement désorienté, de trouver refuge sur SON domaine.

Escaladant le Gundam, il se plaça sur le côté et déverrouilla l'entrée du mobil.

"EVERYBODY, NICE! EVERYBODY, NICE!Ashita no kagayaki wo shinjite 'ruEVERYBODY, CHANCE! EVERYBODY, CHANCE!

Kono te ni tsukamaeyou CARRY ON!

Kata wo butsuke surechigauNi-do to aenai ore-tachiJibun katte na yarikata de

Asu wo sagasou

Itsu ka aeru saOmae ga sagashite iru yume niKaze ni sakaratte toozakaru sono senaka ni

GOOD LUCK & GOOD BYE"[[6]]

Heero : tu ne connais pas un air moins déprimant ?

Au son de la voix, l'intéressé releva la tête.

Duo, hésitant : Hee-Chan ?

Heero : Heero

Duo : Hee-Chan !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Complètement déboussolé, le dieu de la mort se jeta dans ses bras et se mit à pleurer comme un bébé, tout en répétant inlassablement son nom.

Duo : pardon, pardon, pardon !!!

Heero : chuuutttt !!!!

Duo : je ne savais pas, je te le jure, je ne savais pas… pardonnes-moi, je ne voulais pas te créer d'ennuis, je ne voulais pas te voler ta vie…

Alors c'était donc ça… il aurait dû s'en douter que cela allait arriver un jour ou l'autre mais il avait espéré que….

Avec hésitation, il commença à caresser la longue chevelure brune de l'Américain tandis que ce dernier continuait inlassablement à pleurer.

Heero, d'une voix douce : Boys don't cry

Duo : je sais mais…. Mais pour une fois, je veux pleurer. Je veux verser toutes ces larmes si longtemps contenu. Je veux rester dans tes bras….. Et avec toi….

Observant la scène de loin, le professeur J fit demi-tour. Finalement tout était bien qui finissait bien. Du moins, en apparence. Qu'allait-il devenir du protégé de G dans une semaine lorsque le soldat parfait disparaîtrait de sa vie ? Il l'ignorait et préférait ne pas l'imaginer.

Pour Heero, rien ne l'attachait à ce monde. Mais ce n'était pas le cas de son entourage. Tout le monde s'inquiétait pour lui, et il ne s'en rendait pas compte.

J : si seulement….

Assis sur son lit, le shinigami blottit contre sa poitrine, le pilote du Wing Zero se remit au travail. Il lui restait peu de temps pour mettre au point les derniers préparatifs de sa mission et ce n'était pas la belle au bois dormante qu'il avait dans les bras qui allait lui faciliter la tâche.

Duo : Hee-Chan ?

Heero : …. (....)

Duo : tu ne vas pas mourir, hein ?

Heero : baka (trad. : c'est quoi pour une question idiote)

Duo : J a dit que c'était une maladie mortelle…

Heero : …..(….) [[7]]

Duo : je ne veux pas que tu meurs par ma faute….

Suspendant ses doigts au-dessus du clavier, le Japonais réprima un frisson.

Heero : … si je dois mourir, rien ni personne ne pourra l'empêcher

Duo : tu te trompes. Je te laisserais pas mourir… je ne le permettrais pas. Même si pour cela je dois aller te chercher au plus profond des enfers, me battre contre le diable en personne, je te garderai en vie…. Même au péril de ma propre vie.

(silence)

Duo : Heero, promets-moi que jamais je ne te perdrais, promets-moi de toujours revenir quoiqu'il arrive

Heero : ….(….)

Duo : Heero, s'il te plait, promet-le moi !!!!

Il ne pouvait pas le lui promettre. Il le savait. En son fort intérieur, ça lui faisait mal. Il connaissait son premier grand échec, venait de perdre sa première grande bataille.

Le professeur J lui avait confié la vie de Duo, et voilà qui n'était pas sûr de pouvoir mener cette mission à bien.

Pourquoi fallait-il que l'Américain soit sa faiblesse ?

Heero : peut-être parce que chaque être humain quel qu'il soit à besoin d'un point faible.

J avait dû considérer maintes et maintes fois la question avant de le pousser de l'avant.

Heero : que dirais-tu de passer une semaine à la campagne… ?

Duo : rien que nous deux ?

Heero : rien que toi et moi…. Et après….. Et après nous nous dirons adieu….

« Qu'importe la distance qui nous sépare

Je serais toujours près de toi

Te surveillant de mes regards

Te guidant pas à pas

Laisses-moi t'enlever cette souffrance

Qui te ronge de l'intérieur

Car mon nom est délivrance

Je mettrais un terme à ta douleur »[[8]]


[[1]] Traduction : « I will never love you » (Je sais, c'est de l'anglais mais ça sonnait mieux quand français)

[[2]] Qui a dit que c'était encore plus dangereux que d'affronter Oz ?

[[3]] même alliage que les Gundam grandeur nature

[[4]] pour ne pas changer

[[5]] euh…. Il veut dire que Duo est très impulsif…. C'est pas pour rien qu'il est la source première de ses ennuis

[[6]] Extrait de Good Luck & Good Bye de Gundam Wing

[[7]] en faite, il se contente de taper sur son clavier

[[8]] Extrait de « Dors mon Ange » copyright Sephy (eh vi, me suis cassée la tête à écrire les paroles moi même)