Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Genre : c'était censé être un chapitre unique à la base….
Note :
Italique : pensée des perso
Parenthèse : décodeur spécial perfect soldier que seul un Maxwell peut comprendre
Zettai Aishitenai [[1]]
Chapitre 6
Deux jours… deux journées entières qu'il veillait sans relâche sur le Japonais sans que l'état de santé de celui-ci montre une quelconque amélioration. C'était tout juste s'il avait réussit à faire baisser quelque peu la fièvre qui l'avait cloué au lit.
Il ne savait plus quoi faire. L'idée de demander conseil à Quatre lui avait traversé l'esprit mais, la main de Heero, posé sur son avant-bras, l'en avait dissuadé. C'était comme si, à ce moment, il avait lu dans son âme et lui suppliait silencieusement de rester là.
Mais rester là signifiait aussi le regarder peu à peu mourir, sans pouvoir faire quelque chose. Contempler son impuissance devant la mort lorsque l'on est la mort elle-même… il n'y avait rien de plus horrible.
Lui qu'il croyait qui était devenu à bout de tous ses ennemis,
Lui qui était capable d'infiltrer n'importe quelle base ennemie,
Lui qui revenait toujours indemne de toutes ses missions,
Il le croyait invisible, immortel. Pourtant…. Pourtant, aujourd'hui il était allongé dans ce lit, la respiration saccadente, ne reprenant conscience que très peu de temps pour aussi vite retourner auprès de Morphée.
Duo : qu'est-ce que je vais devenir si tu me quittes ? Peux-tu me le dire ?
Seul le silence lui répondit comme un écho.
Ne cherchant plus à combattre la fatigue qui l'habitait depuis leur promenade en ville, il posa sa tête contre la poitrine du soldat parfait et se laissa bercer par les rythmes lents, mais toujours régulier, de son cœur.
Ils avaient fait tout le manoir. Pas le moindre recoin ne leur avait échappé et pourtant rien. Absolument rien. C'était comme s'ils s'étaient évaporés dans la nature.
Quatre : mais où sont-ils ?
Wufei : peut-être ont-ils été faire un tour en ville…
Quatre : j'ai été voir dans la chambre de Duo et son lit n'est pas défait. Je peux t'assurer qu'il n'y a pas dormi cette nuit…
Trowa : … il s'est peut-être encore enfuit…
(silence)
Sally : oh, vous voil !!
Quatre : bonjour, Sally !! On peut t'aider ?
Sally, pas de très bonne humeur : oui, quand vous reverrez un certain Heero Yui, dites-lui que ça fait deux jours qu'il devait m'amener mon patient et que je l'attends toujours !!
Trowa : ton patient… ? Me dit pas que…
Sally : Monsieur s'est volatilisé avec lui un peu après votre départ, selon O. depuis aucune nouvelle. Je me suis dis qu'ils devaient être avec vous mais visiblement c'est pas le cas
Quatre : euh….. Tu veux dire que Heero est parti avec Duo il y a trois jours ? ;; (trad : a dû mal à imaginer la scène)
Sally, en soupirant : quand exactement, je ne sais pas. je sais juste que personne n'a de leur nouvelle depuis votre départ
Wufei : tu es sûr qu'Heero l'a au moins retrouv ?
Sally : ça pour en être sûr, j'en suis sûr. Il a défoncé la porte des bassement pour le récupérer !!
Trowa : hum… effectivement, ça laisse des traces…
(silence)
Quatre : on fait quoi ?
Trowa : et si on allait rendre visite à notre cher professeur J ? Il doit certainement savoir quelque chose….
S'étirant inlassablement, le jeune homme détailla le décor qui l'entourait, à moitié réveillée. L'odeur du café et des croissants à peine sortis du four l'avaient tiré du sommeil profond dans lequel il s'était plongé.
Zwey : bien dormi ?
??? : hum… j'ai encore fait cet étrange rêve…
Zwey : ça devient de plus en plus fréquent ces derniers temps… tu devrais faire attention
??? : tu t'inquièterais pour moi ?
Zwey : je m'inquiète toujours pour toi, tu le sais bien
S'emparant d'un croissant et de la tasse fumante que lui tendait son vis-à-vis, le jeune homme se dirigea vers la salle de bain.
Le brun le regarda faire en soupirant. Il ne changerait jamais. Ce n'était pas pour rien qu'on l'avait affecté à cette mission.
??? : au lieu de soupirer, tu ne serais pas me dénicher une carte de la région ?
Zwey, en souriant : c'est déjà fait..
??? : … hum…
(Silence)
??? : m'ci pour le café et les croissants, faut que je file
Zwey : tu ne vas pas y aller comme ça ?!!
L'intéressé lui lança un regard interrogateur qui lui valu un essuie en pleine figure.
Zwey : Fais-moi le plaisir de sécher tes cheveux avant…
??? : despote
Zwey : il le faut bien avec toi
Sa tâche accomplie, le jeune homme prit les clés de sa voiture et le plan de la région afin de réaliser ce pour quoi il était venu.
J : non, non et non !! Ce n'est pas encore ça….
Se grattant la tête, le professeur tentait de résoudre un énième problème dans la dernière formule qu'il venait de mettre au point lorsque les trois G-Boys débarquèrent…
Trowa : professeur ?
J : je n'ai pas le temps et….. ? Oh !! C'est vous !!!
Wufei : … trop gentil pour être honnête…
J : quand vous croiserez Heero, dites-lui que j'aimerais le voir
Quatre : ??? Vous ne savez pas où il est ?
J : crois-tu que je passe mon temps à lui courir après ? Je ne m'appelle pas Peacecraft, moi !!
(silence)
J : ???
Quatre : ben c'est-à-dire que….
Wufei : on a fait tout le manoir et on ne l'a pas trouvé. On croyait que vous pouviez nous aider…
J : pas trouv ?
Trowa : évapor
(silence)
J : G !!! Qu'est-ce que ton poulain a encore fait à mon soldat !!!!!
Les plantant là, le professeur partit dans le labo adjacent où retentir le bruit d'une dispute qui n'était pas prête de finir…
Wufei : je crois qu'il ne sait rien…
Trowa : …
Quatre : dans ce cas, retournons voir Sally…
C'est d'un regard emprunt de souvenirs qu'il gagna le porche de la villa. Tout y semblait calme. Cependant il ne put s'empêcher de vérifier, mentalement, une dernière fois, qu'il n'était pas arrivé trop tard. Les battements de cœur régulier qu'il percevait le soulagèrent. Il y avait encore un espoir.
Montant deux à deux les marches, dans un silence quasi absolu, il eut vite fait de gagner le deuxième étage.
??? : si je me souviens….
Poussant la deuxième porte sur sa droite, il sourit. C'était la bonne. S'approchant du lit, il eut une petite hésitation en les regardant tous les deux garçons dormirent. Nuls doutes qu'ils venaient de passer une terrible épreuve. Mais ça ne serait pas la dernière.
Ses réflexes reprenant le dessus, il s'activa à la tâche, vérifiant la température et le pou du japonais avant de lui administrer une dose importante d'un liquide violacé..
Une fois que toute trace de rejet fut écartée, il décida de s'occuper du pilote de Deathscythe, lui injectant un puissant somnifère, histoire qu'il ne vienne pas interrompre sa conversation avec le perfect soldier.
Lorsqu'il revint dans la chambre, après avoir déposé le shinigami dans la sienne, son regard fut attiré par la photo que ce dernier avait laissé sur l'appuie de fenêtre [[2]]
Perdu dans sa contemplation, il ne s'aperçut du réveil du japonais que lorsque celui-ci tenta de se lever.
Heero : … ça fait longtemps que tu es ici ?
(Silence)
??? : deux heures, environ
Heero : ….
??? : ne t'inquiètes pas pour ton ami, il dort dans l'autre chambre
Heero : qu'est-ce que tu lui as fait ?
??? : somnifère… j'avais envie de parler…
Heero : c'est rare chez toi
??? : pas autant que toi
(Silence)
??? : tu as failli y passer cette fois, en es-tu conscient ?
Heero : …. Où veux-tu en venir ?
??? : j'ai entendu parler de cette mission que J t'a confiée
Heero : …. On peut savoir comment ?
??? : j'ai été lui rendre une petite visite…
A ces mots, le soldat parfait ne put retenir un frisson. Le mot visite chez son vis-à-vis sonnait faux, le ton désinvolte qu'il avait employé ne faisait qu'accentuer le mauvais pressentiment qu'il ressentait.
La dernière fois qu'il avait rendu « une petite visite », comme il se plaisait à le dire, cela s'était terminé dans un bain de sang. Les trois-quarts des assistants avaient trouvé la mort et le professeur y avait laissé son bras droit.
??? : oh, mais ne t'inquiètes pas, je ne lui ai rien fait cette fois. Il a coopéré tout de suite…
Heero : …. (Trad. : tu m'étonnes…)
(Silence)
??? : … je te laisse faire cette mission à condition que tu me prennes avec
Heero : hors de question. J'irais seul. Je ne veux pas te voir impliqué dans tout cela
(Silence)
??? : que tu le veuilles ou non, je suis déjà impliqu
Heero : As ?!!!
(silence)
As : lorsque tu auras retrouvé tes forces, viens me trouver à cette adresse… tu peux prendre ta moitié avec si tu veux. D'ailleurs je doute après ce qui se soit passé, qu'elle te laisse te balader seul….
Sur un sourire plus que mystérieux, le jeune homme s'en alla, mains dans les poches. Sa mission était accomplie.
L'Arabe tournait en rond dans le salon, dans l'attente d'informations concernant les deux G-Boys manquant.
Il n'avait lésiné sur aucun moyen : satellites, sous-marins, espions, Internet, … tout était bon pour pouvoir leur mettre la main dessus. Ce n'était pas pour rien qu'on disait de lui qu'il possédait le meilleur circuit d'information de l'univers…
Trowa : calmes-toi, Quatre. Ils vont sûrement appeler
Quatre : mais il ne reste que cinq jours !!!
Trowa : je sais, mais on doit lui faire confiance
Quatre : ….
Wufei : Quatre, crois-tu que Duo le laisserait disparaître sans tenter quelque chose ?
Quatre : tu as raison mais….
Wufei : il n'y a pas de mais. Tu t'inquiètes de trop, tu sais
Quatre, en soupirant : je sais… mais Heero est si différent de nous… j'ai tant de mal à le comprendre…
Trowa : aucun de nous n'est suffisamment proche de lui pour savoir ce qu'il pense… c'est pour cela que Duo est notre seule solution.
(silence)
Quatre : et si ça ne marchait pas ? Et si Duo ne parvenait pas à le faire changer d'avis ?
(silence)
Wufei : dans ce cas, il n'y aurait qu'une seule solution..
Trowa : …le suivre dans sa folie…
Unis même dans les pires moments, c'était ce qui faisait la force de ces garçons et c'était aussi ce qui avait amené Oz à leur perte.
Sifflotant un vieil air de jazz, le professeur J retourna vaquer à ses occupations…
La lumière du jour vint le frapper en plein visage. Se levant péniblement, le dieu de la mort jeta un œil à ce qui l'entourait avant de pousser un cri et de se précipiter dans la chambre du japonais.
Son état de panique atteint un niveau inégalé lorsqu'il aperçut le lit vide et les fenêtres ouvertes.
Dévalant les escaliers à toute vitesse, il passa devant le salon lorsqu'il entendit des bruits de frappes.
Entrant dans la pièce, il vit l'objet de ses recherches occupé à il-ne-savait-quoi, devant son éternel portable.
Duo : ???
Heero : … tu pourrais faire moins de bruit quand tu te lèves…
Duo : Hee-chan ?
Heero : Heero…
Sans quitter des yeux son ordinateur, ce dernier lui indiqua la cuisine. L'Américain s'y rendit et y trouva une table garnie de victuailles..
Duo : euh… tout ça…. C'est le p'tit dej ?
Heero : hn (trad. : oui)
Duo : wouahhh !!!! Mais ça a dû te prendre un temps dingue !!!
Heero : ..hn (trad. : pas vraiment)
Le dieu de la mort examina la table sur tous les angles. On y trouvait des croissants, des pains au chocolat, des gaufres, des crêpes, des céréales, du bacon, des œufs, un assortiment inimaginable de fruits, et pleins d'autres choses encore.
Bien que sa faim n'aies pas vraiment de limite, l'Américain doutait de pouvoir venir à bout de tout cela tout seul
Duo : Hee-chan ?
Heero : hn..? (Trad. : quoi ?)
Un délicat baiser vint se poser sur sa joue, lui faisant commettre une légère erreur de frappe.
Duo : m'ci de t'être donné tant de mal
Heero : hn.. (trad : ah)
(silence)
Duo : dis ? Tu veux bien déjeuner avec moi ?
(silence)
Heero : je suppose que tu ne me laisseras pas tranquille si je ne te réponds pas oui ?
La lueur qu'il perçut dans le regard de son vis-à-vis le fit soupirer. Il est était certain à présent. La seule chose, ou plutôt personne, qui pouvait le tuer avant l'heure se trouvait devant lui.
Eteignant son ordinateur, il se laissa guider par le brun vers la cuisine, sachant très bien que, par la même occasion, il n'éviterait pas « la » fameuse discussion. Pourtant, celle-ci ne vint qu'au bout d'un quart d'heure…
Duo : Heero ?
Heero : hn ? (Trad. : oui ?)
Duo : pourquoi tu ne m'as pas dit pour le sélium ?
(silence)
Heero : si… si je t'en aurais parlé, tu te serais sentit coupable, je me trompe ?
L'Américain sursauta. C'est vrai qu'au moment où son compagnon avait commencé son traitement, il n'était pas au courant pour le virus.
Jusqu'à ce fameux jour, il avait toujours cru que la mort ne voulait pas de lui et que c'était pour cela qu'il avait été épargné mais maintenant…
Le souvenir de sa fuite lorsqu'il avait appris qu'il était responsable de la maladie de Heero était encore honnis présente dans son esprit. Il avait erré des heures entières avant de s'enfermer dans le Wing Zero.
Duo : pourquoi faut-il que se soit toi qui déclenche une telle foule de sentiments contradictoires dans mon esprit ? T'en rends-tu au moins compte ? Te rends-tu compte de mes sentiments à ton égard ? Te rends-tu comptes à quel point je t'aime ?
(silence)
Duo : non… je ne le pense pas..
(silence)
Duo : sinon tu ne prendrais pas autant de risque, tu n'accepterais pas toutes ses missions suicides dont tu n'es jamais sûr d'en revenir…
(silence)
Heero : …j'aurais aimé que tu ne le découvres jamais….
Relevant la tête, le shinigami pouvait voir que le Japonais avait reporté toute son attention sur lui et ne le quittait pas des yeux. S'en était devenu envoûtant…
Duo : pourquoi tu dis ça ?!!!
(silence)
Heero : je peux lire l'inquiétude dans ton regard chaque fois que nos yeux se croisent.
(silence)
Heero : crois-tu que je sois aveugle au point de ne pas remarquer tes sentiments ?
(silence)
Heero : … je ne peux pas te rendre heureux, Duo… Tu ferais bien de chercher quelqu'un d'autre
Duo : mais je ne veux personne d'autre
Heero : mais je suis mourrant, t'en rends-tu au moins compte ?
Duo : NON, NON, NON !!! Arrêtes de dire ça !!! Tu parles comme si tu n'avais plus d'espoir, comme si la maladie était une fatalité contre laquelle tu ne peux pas lutter. Mais c'est faux !!!
(silence)
Duo : je suis là, Heero !! Et je n'ai aucune intention de te regarder baisser les bras !!
(silence)
Duo : même si le virus doit un jour m'effacer de ta mémoire, je ne t'abandonnerais pas… je ne t'abandonnerais jamais… alors…
(silence)
Duo : alors…vis… vis, s'il te plait. Si tu ne veux pas vivre pour toi, fais-le pour moi….
Jamais auparavant le dieu de la mort ne lui avait tenu pareil discours, jamais il n'avait été aussi sérieux. Mais que pouvait-il bien répondre ? Que même s'il luttait contre cette maladie il ne réchapperait pas à la mission qui lui avait été confiée ?
Il ne pouvait pas lui dire ça. Pas plus qu'il ne pouvait lui dire quels étaient ses sentiments à son égard.
Il en venait à maudire cette maladie qui ne l'achevait pas assez vite, ne le reprochant de la mort qu'à petit pas.
Heero : As… si tu étais l ? Que ferais-tu ?
Cela faisait une heure qu'il attendait aux abords du grand cinéma lorsqu'une voiture se garant en double file klaxonna.
As : yo !!
Zwey, en soupirant : tu ne sais pas faire comme tout le monde ?
As : bah… pourquoi faire comme tout le monde quand on peut faire différemment ?
Zwey : …. No comment
Appuyant sur l'accélérateur, le conducteur eut vite fait de se retrouver loin de la rue commerçante.
Zwey : comment ça c'est pass ?
As : hum… plutôt bien
Zwey : c'est-à-dire ?
As : il commence à prendre conscience de son entourage… par contre… je crains que tu te vois mêlé à tout ça…
Zwey : shinigami, hein ?
(silence)
As : … il est encore plus collant que toi
Zwey : de ta part, je prends ça comme un compliment
(Silence)
Zwey : As ?
As : hum ?
Zwey : … je sais que tu tiens à lui plus que qu'à ta propre vie…. Cependant, j'aimerais que tu fasses aussi attention à toi…
(silence)
As : it's ok..... tout ira bien, je te le promets
[[1]] Traduction : « I will never love you » (Je sais, c'est de l'anglais mais ça sonnait mieux quand français)
[[2]] décidément, elle en attire du monde, cette photo !!
