Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Genre : révélations / attente / fin de la guerre / song fic …. L'histoire touche à sa fin.
Couples : 3x4, 5x6, 6xZ

Note :
Italique : pensée des perso


Zettai Aishitenai (1)

Chapitre 14

C'était une belle journée ensoleillée. Il ne pouvait en être autrement lors du discours de proclamation officielle de la paix. Pourtant, seuls quelque uns savaient qu'elle n'était pas totalement terminée, qu'elle ne le serait que lorsqu'il aurait accompli sa mission…. Sa dernière mission…

Ne cherchant pas à cacher leur liaison, les deux jeunes hommes se dirigèrent vers les places qui leur avaient été attribuée quand une voix les héla.

Quatre : Wufei !!! Zechs !!!

L'Arabe accourut vers eux, le visage radieux. Il avait de quoi, le Français l'avait demandé en mariage la veille.

Zechs : bonjour Quatre

Wufei : tiens, tu es seul ?

Quatre, en secouant la tête : il ne va pas tarder à arriver, il devait passer chercher Catherine à l'aéroport. Comment ça va, vous deux ?

Un petit cri se fit entendre, attirant immédiatement leur attention

Quatre : oups.. Je ne t'avais pas vu, Kawa !!!

Kawa :

Zechs : il a absolument tenu à venir, alors on l'a prit avec

Wufei : tu le vois rester seul dans l'appartement toute la journée ?

Tous : …

(silence)

Tous : naaaannn !!!

Catherine : les garçons !!!!

Au son de la voix, la panthère bondit hors de son panier pour se précipiter dans les bras de la jeune femme

Trowa : ??? Vous l'avez pris avec ?

Wufei, en haussant les épaules : pas le choix

Catherine : Hilde et Sally sont déjà l ?

Zechs : aucune idée, on vient d'arriver

Trowa : je me demande pourquoi notre présence est obligatoire…

Quatre : Trowa ;;

Trowa : …

Catherine : vous avez reçu des nouvelles de Duo ?

Wufei, en secouant négativement la tête : aucune

Quatre : ça devient inquiétant….

Wufei : si ça se trouve, il est enterré quelque part dans un bois

Trowa : ça ne m'étonnerait pas

Quatre : ;;

Catherine : vous avez une haute opinion de lui

Wufei : pas de lui, de Heero… y a pas que nous d'ailleurs…

Tout en disant cela, il pointa le médecin qui venait dans leur direction, en proie à une colère noire

Sally : où sont-ils ?

Wufei : qu'est-ce que je disais ?

Quatre : calmes-toi, Sally

Sally : non, non, non. Ça va faire deux semaines que je dois l'examiner et presque autant qu'ils ont pris la poudre d'escampette. J'ai même été me renseigner auprès de J pour voir s'y ne les avaient pas envoyés en mission secrète

A ces mots, les quatre G-Boys se crispèrent

Zechs : et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Sally : qu'ils devaient être en train de se bécoter quelque part dans un coin. Nan mais vous vous rendez compte ?

De l'inquiétude la plus totale, ils passèrent à une crise de rire. De tels propos de la part du professeur était des plus inattendue, surtout lorsqu'on connaissait le personnage

Sally : rigolez, rigolez. En attendant, il a peut-être développé une pneumonie ou dieu sait quoi

Wufei : bah… tout au plus on sera obligé d'acheter un bouquet pour sa tombe

Quatre : Wufei ;;

Trowa : si on piquait ceux qui sont au manoir, ça ne serait pas plus économique

Quatre : Zechs, fais quelque chose ;;

Catherine : qui est-ce ?

Tous : …… ?

Catherine : le beau brun qui parle avec G. vous le connaissez ?

Wufei : pas du tout et toi ?

Quatre : non plus

Trowa : … connais pas

Regardant tout autour d'elle, la jeune femme put constater qu'ils étaient pas les seuls à se poser la question. L'ambassadrice de la paix le fixait d'un regard complètement niais tandis que de part et d'autres des chuchotements et des rumeurs allaient bon train.

Catherine, en soupirant : j'aimerais bien faire sa connaissance

Sally : il y a pas que toi

Zechs, en rigolant : il est déjà pris

Wufei, jaloux : comment tu sais ça, toi ?

Le blond n'eut pas le temps de lui répliquer quoi que se soit, le jeune homme avançait à sa rencontre. Il en fit donc de même, pour éviter toute confrontation directe.

Zwey : je ne pensais pas vous rencontrer si vite à nouveau

Zechs : moi non plus… mais cela aura permis de confirmer mes suppositions, vous êtes le fils du professeur, n'est-ce pas ?

Zwey, avec un sourire : autant que vous êtes l'héritier Peacecraft

Zechs : je vous que vous avez mené vos recherches

Zwey : à vrai dire, j'ai été aidé par la chance

Disant cela, il sortit un petit médaillon de sa poche et l'ouvrit.

Zechs : je vois…

(silence)

Zwey : on peut se tutoyer ?

Zechs : mais très certainement

Zwey : merci beaucoup, je n'aime pas tellement le contact impersonnel

Zechs : moi non plus à vrai dire

Les deux jeunes hommes éclatèrent de rire de concert avant d'échanger quelques banalités sous le regard suspicieux du chinois

Zwey : hum… il est fort jaloux, ton copain

Zechs : je ne lui ai pas dit qui s'était, alors il est sur ses gardes

Zwey : …je peux le constater

(silence)

Zechs : .. Tu as eu des nouvelles ?

Zwey, en secouant la tête : aucune. Je me suis renseigné auprès du laboratoire mais il semblerait qu'ils aient perdu tout contact depuis deux jours

Zechs : …

Zwey : il faut que j'y aille à présent. J'ai été très heureux de te revoir

Zechs : tu ne restes pas pour la cérémonie ?

Zwey : non, je préfère éviter ce genre de réunion mondain. J'étais juste venu remettre mon rapport à mon père…

Zechs : je vois….

Zwey : nous nous reverrons sûrement

Zechs : c'est fort probable

Zwey : oh !! J'avais failli oublier. Duo m'a remis ceci pour ses amis. A bientôt…

Saluant les pilotes restés à l'écart, il s'en alla dans la direction opposée aux festivités. Le blond contempla un instant sa silhouette avant d'aller rejoindre les autres.

Wufei : …

Sally : il est jaloux

Catherine : qui le serait pas…

Quatre : c'est vrai qu'il est beau garçon

Trowa : …

Quatre : oups…. ;;

Sally : on peut savoir qui c'est ?

Zechs : hum… une vague connaissance

Trowa : on dirait pas

Quatre : ne l'enfonce pas, Trowa ;;

Enlevant le bébé panthère des bras du chinois, il mit lui remit la lettre qu'il venait de recevoir. Devant le regard interrogateur de son amant, il se contenta d'hausser les épaules avant de s'éloigner un peu plus loin.

Quatre : ??? C'est quoi ?

Wufei : …. Je ne sais pas….

Intrigué, il ouvrit l'enveloppe et ne put retenir ses larmes en reconnaissant l'écriture. Se sentant de trop, les jeunes femmes s'éclipsèrent à leur tour.

Wufei : c'est de Duo...

Se penchant pas dessus son épaule, le Français ne put que le constater.

Trowa : … elle date d'il y a quatre jours

Quatre : elle raconte quoi ?

Wufei : attends, je vais te la lire

« Salut à vous tous !!

Si vous recevez cette lettre, c'est que nous ne pouvons pas assister à la cérémonie en votre compagnie. Cependant, je compte sur vous pur tout me raconter (n'oubliez pas de laisser Kawa manger Relena, il en meurt d'envie).

J'espère que vous êtes en pleine forme et que Quatre et Trowa se soient enfin maqué ensemble car ça commence à faire long entre ces deux-là… (A ce propos, c'est vrai que Wufei en pince pour Zechs ?)

De notre côté, tout va bien. J'ai récupéré ma forme légendaire et je peux à nouveau harceler Hee-chan qui passe son temps sur son maudit portable (je devrais le jeter par la fenêtre). Pour le moment, on habite une jolie petite maison à la campagne, loin de toute civilisation et surtout de marchand de pizza. Mais bon, c'est pas grave, j'ai trouvé un marchand qui en livrait à domicile.

Ah vi, on est p'tete parti un peu sans prévenir…. C'était une de mes idées, Hee-chan n'a fait que me poursuivre alors dites Sally d'arrêter de le maudire, ça serait sympa.

Bon, je vous laisse, je dois encore préparer le souper.

Bisous à tous

Duo »

Après la lecture, tous restèrent silencieux, ne sachant pas trop comment prendre ses nouvelles. Ils étaient à la fois soulagés et inquiets.

Wufei : … il ne changera jamais…

Trowa : faut croire…

(silence)

Quatre : … revenez-nous vite….

# # # # #

Debout devant la grande porte vitrée, l'Américain fixait un point à l'horizon. Derrière lui, un tas de papiers éparpillés un peu partout par terre. Il avait à ses pieds une partie de la vérité qu'il avait tant cherché, une vérité qui lui faisait mal, une vérité qui lui déchirait l'âme. Comment avait-il fait pour supporter tout ça ?

A présent, il ne comprenait que trop bien ce que ressentait As. devoir sacrifier son propre frère pour le bien des colonies…

La vie de Heero n'avait été faite que de trahisons et de désillusion. Trahison d'une mère, ne rêvant que de gloire et de prestige ; illusion d'une famille heureuse alors que ce n'était pas le cas. Pas étonnant qu'il se soit replié sur lui.

Page après page, le dieu de la mort découvrait avec horreur les manipulations génétiques dont le Japonais avait été victime. Oz faisait office d'enfant de cœur à côté des atrocités que sa mère perpétrait sur lui.

Un mariage arrangé lui avait momentanément sauvé la vie un peu avant que la guerre ne prenne une ampleur phénoménale. Pour ce qui est du reste… il se serait cru dans une épopée fantastique : mort du père, As pratiquant une mort cérébrale de son frère afin de faire échapper son corps loin des regards d'Oz, la naissance du soldat parfait, l'exécution de la mère par les deux frères…

Tout cela semblait si irréel pourtant… pourtant cela expliquait tant de choses…

S'il devait jamais revenir, il ne lui en voudrait pas. Non, il ne pouvait pas lui en vouloir après ce qu'il avait découvert. Certes, cela lui briserait le cœur mais d'un autre côté, le Japonais ne méritait-il pas le repos auquel il aspirait tant ?

Le pilote se demandait s'il avait le droit de maintenir en vie quelqu'un qui ne le désirait pas vraiment…

« s'il ne peut pas t'aimer, c'est tout simplement parce … »

….Quelqu'un qui, au fond de lui,…

« …qu'un mort ne ressent pas de sentiments… »

Etait déjà mort…

L'Américain posa son regard sur le petit flacon vide qui se trouvait sur la commode. Il n'avait pas eu besoin d'utiliser de superfluges, le pilote l'avait avalé sans poser de question, sans rien lui demander.

Lorsqu'il en avait parlé à As, ce dernier l'avait dévisagé d'un air étonné avant de lui sourire.

« C'est qu'il a confiance en toi »

confiance en lui…

C'est ce qui lui faisait garder espoir, c'est ce qui le poussait à l'attendre jour après jour, derrière cette grande fenêtre…

S'il ne revenait pas, il ne lui en voudrait pas, il se l'était promis. Par contre, il savait qu'il ne le supporterait pas et finirait par le rejoindre.

S'il ne revenait pas…. Non, il reviendrait. Il lui avait promis. Ils se l'étaient promis.

Il reviendrait tel qu'il était partit. Le Japonais viendrait lui rendre la peluche qu'il lui avait prêtée et en échange, il lui rendrait sa bague.

Ils se l'étaient promis…

Une promesse telle que celle des deux garçons de l'histoire… une fin comme celle des contes de fée… les contes de fées finissent toujours bien… il suffisait d'y croire suffisamment pour cela.

Il y croirait pour deux…

Dehors, la pluie s'abattait telle une mer déchaînée, dansant au milieu de la foudre comme les démons le feraient autour d'un feu. Il en était ainsi depuis deux jours déjà… combien de temps cela durerait-il ? Il ne se posait pas la question. De toute façon, il n'avait qu'une seule chose à faire : attendre.

Après une discussion avec le fils de son professeur, il avait demandé à rester ici. Pas que cela ne lui fasse pas plaisir de les retrouver seulement… il avait l'impression qu'être avec les autres pilotes le feraient s'enfoncer dans une dépression encore plus grande que celle dont il était victime pour l'instant.

« Cette chanson-là, tu ne l'entendras pas tout de suite
Mais soit certaine qu'elle te rattrapera
Quel que soit l'endroit de ta fuite, tu la prendras pour toi
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Cette chanson-là remontera nos années passées
Ce temps hélas qu'on ne retrouve pas
Tu l'entendras en plein oubli, trois minutes dans ta vie
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Elle te racontera ma lettre, celle que je ne t'ai pas envoyée
Parce qu'une lettre ne dit jamais
Ce qu'on ressent comme on voudrait
C'est pour ça que j'ai fais
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Cette chanson-là, elle fera naître une émotion
Bonheur que tu n'as jamais ressenti
Il y a une vie après ta vie, c'est tout ce qu'elle t'aura dit
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Cette chanson-là, tu ne la comprendras pas tout de suite
Elle aura l'air de ne pas parler de toi
Une histoire d'amour non écrite, une fin qui n'en est pas
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Une histoire d'amour non écrite, une fin qui n'en est pas
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l

Une histoire d'amour non écrite, une fin qui ne finit pas
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l »2

Le jeune homme jeta un œil à son frère qui s'afférait à couper le système de sécurité de l'enceinte.

As : depuis quand tu aimes ce genre de chanson

Heero, regard TM Yui : ....

As : …. (Trad. : considère que je n'ai rien dit)

Heero : ça y est, la porte est verrouillée

(silence)

Heero : fais-moi penser, si on en ressort vivant, à remercier ce baka pour m'avoir casser les pieds avec ces stupides paroles

La chanson couvrait exactement le temps avant le déclenchement, par le système zéro, de la procédure d'autodestruction. Avec ça, ils venaient d'accomplir la moitié de leur mission.

Rampant à travers les conduits d'aérations, ils se dirigèrent vers leur Gundam respectif. Il ne leur restait que très peu de temps avant que l'ordinateur ne détecte leur présence. S'il arrivait aux Mobil avant, ils avaient une petite chance de…

« Alerte, Alerte !!! Des Intrus ont été détectés dans la zone 5D. Il s'agit de Mobil de type Gundam…. »

As : Aie !!!

Se précipitant, les deux frères arrivèrent juste à temps dans leur appareil pour parer le premier assaut des Taurus.

Le combat pouvait réellement commencer.

# # # # #

Une main sur la vitre, le regard perdu dans l'immensité qui s'offrait à lui. Il fallait qu'il trouve quelque chose pour s'occuper l'esprit sinon il finirait dans un état de déprime profond, un type tout juste bon pour l'asile.

Machinalement, il fit tourner la bague autour de son doigt. En y regardant de plus près, il avait pu y déchirer des initiales.

Y M

Comme pour Yuu et Mild…

Ainsi, il avait vraiment exister…

Intérieurement, il enviait le privilège qu'avait ce Mild. Il avait obtenu quelque chose que lui n'aurait jamais. Mais d'un autre côté…. C'était grâce à lui qu'ils s'étaient rencontr

Sans lui, il n'aurait jamais fait la connaissance du soldat parfait…

Sans lui, il serait mort, lui aussi…

Duo : c'est ce qui s'appelle l'ironie du sort…

Etait-ce bien ou mal ? Il se posait encore la question lorsqu'il se plongea dans le congélateur à la recherche d'une quelconque nourriture capable de lui caler l'estomac, tout en chantonnant cet air que le Japonais détestait tant. Jamais les paroles ne lui avait paru prendre un sens si véridique qu'en ce moment.

« Cette chanson-là, elle fera naître une émotion
Bonheur que tu n'as jamais ressenti
Il y a une vie après ta vie, c'est tout ce qu'elle t'aura dit
Cette chanson, cette chanson, cette chanson-l »

Un petit objet qui se balance de gauche à droite. C'est un porte-bonheur fait à la main. Un petit Gundam miniature représentant la mort, un petit ange gardien.

Dans une lumière blanche, les deux appareils se foncèrent l'un dans l'autre, provoquant une série d'explosions. Lorsque celles-ci s'arrêtent, ils avaient disparus. Seuls restaient sur le sol, leurs deux épées thermiques.

Ordinateur : … plus aucune trace de l'ennemi…

(silence)

Ordinateur : ennemi complètement détruit…

Tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu……………


1 Traduction : « I will never love you » (Je sais, c'est de l'anglais mais ça sonnait mieux quand Français)

2 Paroles de Michel Sardou « Cette chanson-l »