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- Quelque part au-dessus des Etats-Unis -
Dans l'avion, Vaughn dormait sur le siège à côté de Sydney, qui scrutait le paysage à travers le hublot. Elle était assise en face de Celian, laquelle fixait ses menottes qui commençaient à lui entailler les poignets. Et pour cause : elle n'arrêtait pas de tourner ses mains dans tous les sens, comme si elle voulait s'en débarrasser. Sydney détourna son regard du hublot pour le poser sur les poignets meurtris de la jeune fille.
« Ecoutes... on va passer un marché »
« Lequel ? » demanda Celian en levant les yeux vers la jeune femme.
« Je demande à Vaughn qu'il te les enlève, et tu me dis pour quelle raison le Convenant a enlevé Marshall »
« Je vous est déjà dit que je ne savais pas... Et de toutes façons je ne veux pas que l'on fasse ce marché » lança Celian en continuant de triturer ses menottes.
« Pourquoi ? »
« Parce que mes menottes sont déjà enlevées » se moqua-t-elle, en souriant.
La jeune fille tendit du bout du doigt les menottes à Sydney, qui n'en revenait pas.
« Comment... »
« Ne t'inquiète pas, je ne vais pas vous sauter à la gorge. Ces machins commençaient sérieusement à me gratter »
« Tu as intérêt, sinon ils n'hésiteront pas à tirer dessus »
« N'oublie pas que je dois servir de monnaie d'échange contre Marshall. S'ils me tuent, vous ne le récupérerez jamais »
«
« Ça, ça reste à prouver... » pensa Celian, en souriant.
Mexique
La voiture s'arrêta. Sydney et Vaughn, sortirent, leurs armes aux poings. Sark était là, adossé à l'autre voiture noire.
« Content de vous revoir agent Bristow »
« La ferme et finissons-en. Où est Marshall ? »
« Dans la voiture »
« Vous pensez que je vais vous croire ? »
Sark fit un signe à l'homme à l'intérieur de la voiture. Celui-ci sortit et alla ouvrir la portière arrière. Marshall en sorti, ligoté et bâillonné.
« Alors, où est Celian ? »
Celian sortit de la voiture, les mains attachées, et se plaça à côté de Sydney. Cette dernière baissa les yeux et vit que la jeune fille recommencer à tourner ces poignets dans tous les sens.
« Avance » lui ordonna Sydney.
Sark et Marshall s'avancèrent eux aussi, jusqu'à ce que les deux paires ne soient plus séparées que d'un mètre.
Le tueur sortit son arme de son dos et la pointa sur la tempe de Marshall.
« Vous n'oseriez pas »
« Allez donc savoir »
« Cela ne nous avancera à rien, agent Bristow »
« Quelle perspicacité ! »
Sark fixa un long moment le jeune femme, puis regarda finalement Celian.
« Je suppose que tu n'a pas envie de mourir ? » lui lança t-il.
« Mais quel crétin... » marmonna Celian en levant les yeux au ciel.
Le tueur poussa violemment Marshall, qui s'effondra aux pieds de Sydney. Elle l'aida à se relever et balança la clé des menottes à Sark.
« J'ai été ravi de marchander avec vous »
« Attendez, » hurla Vaughn en pointant son arme sur Sark, « vous croyiez qu'on allait vous laisser partir comme ça ? »
« Ca n'aurait pas été mal. Ecoutez, je suis pressé, alors on va faire court : votre ami n'est pas en si bonne santé que vous le pensez. Nous lui avons injecté un produit qui fera son effet dans quelques heures. Il commencera par avoir de la fièvre, et puis... Je vais vous épargner la suite, car elle est assez horrible. En résumé, si vous nous tuez, votre ami ne survivra pas. »
« Vous n'êtes qu'une ordure... » cracha Sydney.
Elle eu à peine terminé sa phrase qu'un coup de feu retentit. Les deux agents ordonnèrent à Marshall de monter dans la voiture pendant qu'ils le couvraient.
Sark entraîna Celian dans l'autre voiture et celle-ci démarra en trombe, laissant deux hommes armés. Marshall était couché sur les sièges de la voiture, et entendait les balles sifflaient dehors.
Tout d'un coup, plus un seul bruit... Puis la portière s'ouvrit violemment et l'informaticien sursauta.
Ce n'était que Sydney.
« Rattrapez-les ! » somma t-elle au conducteur, appuya brusquement sur l'accélérateur.
Les deux voitures engagent alors une course poursuite sur la nationale qui traversait le désert. Les deux véhicules accélèrent de plus en plus, jusqu'à ce que, environ dix minutes plus tard, ils arrivent aux abords d'une ville. La route se sépare en deux voies. La voiture où se trouvent Sark et Celian emprunte le couloir de gauche, et au moment où leurs poursuivants tournent à leur tour, s'arrête brusquement. Le véhicule dans lequel était Sydney et Vaughn ne pu stopper à temps, et l'avant de leur voiture entra en collision avec le pare-choc arrière de l'autre.
Les deux agents s'apprêtèrent à sortir, quand soudain le véhicule qu'ils poursuivaient se remit subitement en route.
« C'est pas vrai ! » s'écria Sydney en refermant la portière.
« Redémarrez, dépêchez-vous » hurla Michaël.
Le conducteur essayer de remettre le contact, mais il avait beau tourner la clé, la voiture ne daignait pas démarrer. L'agent sur le siège passager sortit du véhicule pour constater les dégâts : le pare-choc avant était salement amoché. L'homme fit un signe de la main au conducteur, qui se retourna vers Sydney, Vaughn et Marshall à l'arrière. Il fit non de la tête, et les deux agents soupirèrent. Mais leurs ennuis n'étaient pas finis : Marshall fut soudain prit d'un violent mal de tête.
« Il faut se dépêcher de le ramener dans l'avion, le médecin s'occupera de lui »
« Pourquoi vous m'emmener pas dans l'hôpital le plus proche ? » gémit l'informaticien en se tenant la tête.
« Parce que dans ce pays on ne peut se fier à personne »
« Vrai...vraiment ? »
« Oh que oui, » affirma le conducteur, « Si par malheur vous vous endormez sur une plage, vous risquez de ne plus vous réveiller »
« Quoi ? »
« Le trafic d'organes... »
« Oh mon dieu... »
« Marshall, » interrompit Sydney, « Vous savez combien d'heures vous avez ? »
« Non... je ne savais même pas que j'allais mourir... »
« Vous n'allez pas mourir. Marshall, que voulaient-ils ? »
« Ils voulaient que... que je leur traduise un... »
Mais avant de terminer sa phrase, l'informaticien s'évanoui...
« Oh non... il manquait plus que ça... » soupira Sydney.
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