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Sydney sortit son portable de sa poche.

« Papa, on a un problème »

« Lequel ? »

« Il nous ont trahit. Marshall est infecté par un virus mortel. Il est inconscient et il a déjà de la fièvre. Eux seuls ont l'antidote »

« Qu'est-ce que tu dis ? »

« Oui... On leur a remis Celian, et... »

« Non. Attends. Marshall a un virus ? »

« Oui, il lui ont injecté... »

« C'est incroyable... »

« Quoi ? Que se passe t-il ?... Papa ? »

« Sydney, nous venons à l'instant de recevoir un message d'une mystérieuse organisation russe »

« Et alors ? »

« Le message, c'était : « Nous avons l'antidote pour soigner votre ami. Rendez-vous à , à km de Moscou, dans un entrepôt »

« Comment peuvent-ils être déjà au courant ? »

« Je ne sais pas »

« Papa, il faut que l'on y aille »

« Non. Si jamais c'était eux qui voulaient vous retendre un piège ? Il vous ont manquait cette fois, et veulent retenter leur chance »

« Tu oublie Marshall. On ne peut pas le laisser mourir »

« Où êtes-vous ? »

« Dans un taxi. Nous sommes en route vers l'aéroport. On devrait arriver bientôt »

« Laisse le médecin de l'avion s'en occuper de Marshall. Qu'il nous envoie les résultats de l'analyse du virus, et si dans quelques heures on ne trouve rien... »

« Mais papa, » la coupa Sydney, « Il sera peut-être mort ! »

« D'accord, mais cette fois,... »

« Merci »

Il tourna lentement la poignée et entrouvrit la porte. La pièce semblait vide. Il entra et prit soin de refermer la porte sans faire de bruit. Il se dirigea rapidement vers le téléphone posé sur la table, dans un des coins. Il composa vite le numéro. Il fallait se dépêcher. Il ne devait pas être repéré.

« Passez-moi Murdock »

« Nom ? »

« Sark »

« Numéro ? »

« 130788 »

« Je vous le passe »

Sark regarda tout autour de lui, écoutant le moindre bruit suspect.

« Sark ? »

« Oui »

« Qu'y a-t-il ? »

« Nous avons un énorme problème. Ils sont au courant qu'il y a des taupes parmi eux. Il faut annuler le plan. Ils sont en route pour la Russie. Evacuez le labo tout de suite »

« Savent-ils que c'est vous ? »

« Je ne crois pas »

« Vous croyez mal, monsieur Sark, » déclara une voix derrière lui. « Lâchez ce combiné, je vous prie »

Sark raccrocha. Il sentit le canon d'un revolver sur sa tempe...

Sydney avait les yeux rivés sur Marshall, allongé sur un brancard.

« Ne t'en fais pas, » la rassura Vaughn, « Il va s'en sortir »

« Je l'espère. Il faut qu'on le sauve. Je...je veux qu'il voit son enfant grandir »

Le médecin marchait vers eux. Sydney se leva promptement.

« Vous avez trouvé ? »

« Non, malheureusement. Ce virus ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir avant »

Le médecin repartit voir Marshall. Son état empirait de minutes en minutes. Les deux agents se rassirent.

« Espérons que cette organisation dise vrai » soupira Vaughn.

« Oui... espérons... »

L'alarme, la panique, des cris.

L'ingénieur rassembla ce qu'il pouvait et essaya de se frayer un chemin parmi les personnes qui hurlait en courant dans tous les sens. Toutes ces voix disaient et répétaient la même chose : Emportez tout ce que vous pouvez. Il se faisait bousculer de toutes part, prenait deux ou trois dossiers en passant et se dirigeait vers la sortie. Mais il savait que c'était trop tard. Dans la pièce précédant celle-ci, il pouvait entendre des coups de feu couvrant le bruit d'hommes qui criaient ou qui s'effondraient sur le sol métallique. La porte sauta d'un coup et des hommes en cagoules entrèrent, tirant sur tout ce qui bougeait, ingénieurs, médecins, hommes ou femmes. Il accéléra le pas. Il fallait qu'il sorte. Il possédait quelque chose qui ne devait pas tomber dans les mains ennemies. Dans la pièce, les coups de feu se multipliaient, effaçant les cris des personnes, tombant une à une sous les balles. Il accéléra encore. Mais soudain, quelque chose le retint : sa blouse s'était accrochée au recoin d'une table. Il se retourna pour se libérer, n'y arrivant pas, il choisit de l'enlever. A ce moment, tout ralenti, il entendit le bruit d'une arme qu'on recharge, juste devant lui. Il leva les yeux et aperçut un des attaquants, braquant son arme sur lui. Lentement, ferma les yeux... A cet instant, il ne pensait à rien... Il ne voulait pas y penser... La balle se logea dans son thorax et il s'écroula aux pieds de son assaillant, qui abattait avec d'autres le peu de personnes qui restaient dans la pièce. Il s'étala par terre, une seringue s'échappa de sa main ensanglantée et roula un peu plus loin sur le sol de la pièce où les cris avaient cessés. Tout était en désordre, le sol jonchait de corps inanimés et baignant dans leur sang.

Un des hommes armés qui avait participé au massacre, s'agenouilla prés de l'ingénieur, arracha son badge et le fixa en souriant :

« Vous n'avez pas été assez vite, Mr Murdock »...

Andrew composa vite le numéro. Il s'inquiétait. Ils ne répondaient pas...

Sydney et Vaughn marchaient à pas décidés dans les ruelles sombres. Il était aux environs de 23h, les rues commençaient à être désertées. Il valait mieux ne pas rester seuls le soir dans cette ville.

Enfin ils arrivèrent devant un entrepôt, et furent surpris de ne trouver aucun garde posté près de la porte, en haut d'un escalier. Ils avancèrent prudemment, leurs armes sorties et prêtes à faire feu. Ils se placèrent chacun d'un côté de la porte, et Sydney posa sa main sur la poignée. Elle la tourna lentement, puis tira la porte vers elle.

Vaughn entra le premier dans l'entrepôt : c'était une pièce en désordre, des dossiers, des feuilles traînaient par terre. A part les tables et les étagères en métal renversées, la salle était vide. Dans le fond, Sydney distingua l'embrasure d'une porte sui avait du être arrachée. Au fur et à mesure qu'elle avançait, elle commençait à apercevoir des masses qui gisaient sur le sol. Des cadavres...

« Oh mon dieu... » laissa t-elle échapper. « Vaughn, vient ici, dépêches-toi ! »

« Qu'y a-t-il ? » s'empressa l'agent en se dirigeant vers Sydney.

Il vit à son tour les corps étendus par terre, sans vie et baignant dans une marre rougeâtre.

« Je crois qu'on arrive trop tard » supposa Vaughn.

« Qui les a tués ? » s'inquiéta la jeune femme.

Michaël s'adressa alors dans son micro :

« On a un problème. Il semble que quelqu'un soit arrivé avant nous. Ils sont tous morts. Il n'y a pas de danger apparent. Envoyez Marshall, l'antidote se trouve peut-être ici »

« Bien » lui répondit brièvement une voix dans son écouteur.

« Vaughn ! » lança Sydney, avec un air de victoire. « Je crois que j'ai trouvé »

Le jeune homme se rua sur les documents que scrutait Sydney. Il contenait des photos, des indications...

« Lis ! C'est ce virus qu'ils ont injecté à Marshall ! »

« Tu es sûre ? »

« D'après leurs rapports, c'est le seul qui est marché sur un être humain »

« Et l'antidote ? »

« Il est contenu dans une seringue... euh...marquée Bs-8-714 »

« D'accord, mais... où est-elle ? » demanda Vaughn en regardant autour de lui.

Sydney riva son regard au sol, quelque chose heurta son pied. Elle se baissa pour ramasser l'objet, et se releva, un sourire aux lèvres.

« Ici » dit-elle, soulagée. « On l'a »

Un bruit dans la salle précédente les fit sursauter. Ce n'était que deux de leurs hommes qui arrivaient, soutenant Marshall. L'un des deux retourna une chaise qui traînait, et ils assirent Marshall dessus.

Le pauvre informaticien avait du mal à rester conscient. Il vacillait de droite à gauche, et les deux hommes devaient le retenir pour éviter qu'il ne tombe de sa chaise.

Sydney lui injecta d'un trait l'antidote, et ordonna aux agents de le ramener dans la camionnette.

Les deux obéirent et soutinrent de nouveau Marshall jusqu'à l'extérieur.

Vaughn continuait e fouiller dans les dossiers, pendant que la jeune femme se dirigea vers un homme allongé par terre, une balle dans son thorax. Elle crut qu'il respirait, voyant sa cage thoracique montait légèrement. Soudain, elle sursauta : l'homme étendu par terre lui attrapa la cheville et la fixa dans les yeux.

« C'est... c'est un piège... » suffoqua-t-il.

Il retomba, mort.

« Partez ! C'est un piège ! » hurla Vaughn dans son micro.

La jeune femme se releva d'un bond, mais un violent coup à la tête la fit retomber à terre...

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