HARRY POTTER ET LE BAISER DE L'ANGE

          Je dédicace le titre de ma fiction à ma grande amie "Le saut de l'Ange" pour avoir su me donner la confiance que je ne trouvais pas en moi-même.

Surtout, n'oublier pas de me reviewer, de me mettre dans vos Favoris ou simplement de me mettre votre Alert Author.

Disclaimer:

Tous les personnages de la saga Harry Potter appartiennent à J.K.ROWLING. Sauf les créatures et personnages nés de mon imagination.

Résumé :

SPOILER TOME 5 Sous le signe de la guerre, Harry entre en 6éme année à Poudlard. Face à son destin et Voldemort de plus en plus puissant, Harry n'a d'autre choix que se préparer. Mais la prophétie pèse sur Harry et le détourne des gens qu'il aime. Saura-t-il se rattraper ?

Quidditch, nouveaux personnages, nouveaux pouvoirs, guerre.

HG / RW et HP / AUTRES > HP / HG

Genre :

Général / Action / Aventure /Romance / Suspense

Type : R

Chapitre 1 :    4 Privet Drive et des vacances studieuses.

          Cela faisait 2 semaines que les vacances d'été avaient commencé et déjà une vague de chaleur insupportable régnait sur Little Whinging. L'atmosphère était moite, la chaleur étouffante, la poussière volait çà et là sur les voitures. Les allées étaient vides et les jardins aux pelouses habituellement d'une couleur vert émeraude étaient jaunes sous la brûlure du soleil. C'est ainsi qu'une sécheresse persistante interdisait l'usage des jets d'eau. Désormais privés du plaisir de laver leur voiture et de tondre leur pelouse, les habitants de Privet Drive s'étaient réfugiés à l'ombre fraîche de leur maison, les fenêtres grandes ouvertes dans l'espoir d'attirer une brise inexistante. Tout les gens de ce quartier allaient à la piscine municipale, se reposaient le jour et vivaient à la fraîcheur de la nuit offrant ainsi un silence somnolent sur les grandes maisons aux angles bien droits de Privet Drive. La seule personne encore debout était un jeune homme maigre, les cheveux noir de jais en bataille portant des lunettes, d'une pâleur le rendant presque transparent, due au fait qu'il avait passé ces deux semaines enfermé dans sa chambre, de multiples cernes autour des yeux montrant un évident manque de sommeil. Il était fin et grand comme si il avait mûri d'un coup durant l'été mais ses muscles fins et puissants montraient un entraînement sportif intensif.

          Domicilié au 4 Privet Drive, ce jeune garçon n'agissait pas comme tous les autres. Au lieu de dormir pour éviter la vague de chaleur, celui-ci était en train de relire son devoir. Voyant qu'il était 4 heures et quart de l'après-midi, le garçon s'accorda une pause avant de terminer la lecture de son devoir de vacances sur les potions. Celui-ci avait comme thème les filtres et leur utilisation par les alchimistes et il l'avait fini depuis 2 jours. Il n'est pas habituel qu'un jeune homme  aime faire ses devoirs lors des vacances, qui plus est de potion. Mais c'est que ce garçon n'était pas n'importe qui. Ce jeune homme était un sorcier. Et pas n'importe quel sorcier !!! C'était le célèbre Harry Potter, celui qui avait de nombreuses fois vaincu Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom et que l'on surnommait «Le Survivant» à cause de sa légendaire cicatrice. Bien sûr cette marque montrait toute la particularité de Harry et lui apportait gloire et célébrité. Mais cela n'était d'aucun réconfort pour le jeune Harry. Il aurait très bien pu tirer une fierté légitime d'avoir déjà survécu à 5 reprises à Lord Voldemort. Après tout, avoir la chance d'échapper au sorcier le plus maléfique de l'histoire du monde de la magie n'était pas à la portée de tout le monde. Même ses parents n'avaient pas survécu à leur quatrième rencontre avec le mage. Mais, à cette heure, il se moquait de sa célébrité qu'il considérait comme dérisoire face à ce qu'il avait perdu. Il se concentrait sur sa 100éme relecture de son devoir de potions.

          Harry ne travaillait pas par amour des potions. C'était l'une des matières qu'il détestait le plus à cause du professeur Rogue. En effet, les deux personnages se vouaient une haine qui semblait sans limite et qui ne cessait de croître chaque année. En fait, Harry ne voulait pas dormir. Il avait peur. Peur de voir encore et encore la même chose, ces mêmes scènes pour lesquelles il ressentait une profonde responsabilité et une peine incommensurable.

          Il voulait éviter de revoir, lors de ses cauchemars, la mort des gens qu'il aimait le plus au monde. Réentendre son père se faire tuer par Voldemort, puis sa mère le supplier de la tuer et de laisser survivre Harry. Ensuite survenait le cimetière, après la 3éme épreuve de la Coupe de Feu, la mort de Cédric Diggory ainsi que le funeste retour de Voldemort. Enfin la chute qui avait précipité vers le voile d'une arcade son parrain, ami et père d'adoption, Sirius Black. Mais pas n'importe quelle arcade, l'arcade de la mort, l'arcade qui lui avait prit son parrain à tout jamais et dont chaque jour il maudissait l'existence, comme l'ensemble du Département des Mystères au Ministère de la Magie. Et chaque matin, c'est en sueur et s'extirpant de ces douloureux souvenirs que Harry se réveillait. L'horreur de ces événements touchait encore Harry dans ses rêves chaque nuit depuis son retour de Poudlard. Il ne voulait pas voir, le jour, les cauchemars qui le hantaient déjà la nuit.

          Harry avait alors commencé à réviser tout ses manuels de magie, apprenant par coeur toutes les formules qu'ils contenaient, de la 1ere à la 5ème année, avec une vitesse qui aurait fait la fierté d'Hermione Granger, sa meilleure amie. Mais ce n'est pas la reconnaissance de ses amis qu'il cherchait. Non, ce qu'il cherchait, c'était de ne pas avoir un moment pour réfléchir et penser à Sirius. Il voulait s'assurer que son esprit ne vagabonderait pas sur ces moments pénibles et décida de se jeter sur ses livres. Bien sûr, il avait aussi pris d'autres livres à la bibliothèque de Poudlard, son école de sorcellerie et des livres dans la salle sur demande, mais, à peine arrivé à Privet Drive, il n'avait su résister à l'envie d'apprendre tout ses nouveaux sorts, ce qui lui valut de les engloutir, tout comme ses autres livres, en 6 jours, pour son plus grand étonnement. Puis, quand il les connut tous par cœur, il enchaîna avec ses devoirs de vacances. Mais c'était peine perdue car, en se plongeant tellement dans ses devoirs, il les termina rapidement et se surprit à rajouter plusieurs parchemins à chacun d'eux pour rallonger le temps qu'ils leur consacraient, même à ceux du professeur McGonagall et du professeur Rogue qui étaient connus comme étant les plus durs de tout Poudlard. Mais maintenant qu'il avait terminé de relire son devoir de potions, il n'avait plus rien à faire pour occuper son esprit.

          C'est alors qu'il se mit à pester contre les professeurs qui ne donnaient pas assez de travail à faire. A cette pensée, il se remit aussitôt à penser à Hermione et à ses réflexions sur les études. Il se mit tout à coût à mieux comprendre ses reproches à son égard. Puis, il pensa à elle et plus précisément à leur dernière aventure et ne put s'empêcher de frissonner au souvenir de la blessure que Dolohov lui avait infligée. Non qu'il se sentit moins concerné par les brûlures que Ron avait reçues à cause des cerveaux. C'était juste que, face à ce souvenir, une étrange émotion s'imposa à lui sans crier gare et sans lui permettre d'en déchiffrer le sens.

          S'en étaient suivis 2 jours qui furent pour Harry un calvaire interminable marqué par ses idées noires, le retour de son sentiment de culpabilité, ses crises de léthargie suivies interminablement de crises de sanglots étouffés et d'abondantes larmes versées. Mais cela allait déjà mieux car ce matin son amie aurore, Nymphadora Tonks, était passée. Voyant que Harry n'envoyait pas son habituel message au bout de 3 jours, elle avait décidé de venir par poudre de cheminette et profita de cette visite de courtoisie pour voir comment Harry s'en sortait avec ses moldus et, finalement, le réconforter un petit peu. Bien sûr, ces abrutis de Dursley avaient pesté contre le fait d'avoir une "anormalit" comme elle dans leur maison. Ce qui avait faillit rendre fou furieux Harry car Tonks avait ce jour là changé ses cheveux en une belle couleur châtain pour être plus présentable. Ce qui lui avait fait penser à Hermione et l'avait fait un peu rougir, bien qu'il ne s'en rendit pas compte. La couleur de ses cheveux indiqua tout de suite à Harry que Tonks avait fait des efforts. Même si ils n'étaient pas extraordinaires vu sa condition de Métamorphomage.Il faut savoir qu'en temps que Métamorphomage, Tonks pouvait changer la texture, les formes  et les teintes de nombreuses parties de son corps, et ce sans avoir recours à une potion ou à une quelconque formule magique. Ses goûts habituels la portaient d'avantage vers des couleurs roses et violettes. Harry dut bien reconnaître que cette couleur lui allait parfaitement et ne s'harmonisait qu'autant mieux avec ses courbes généreuses qui avaient rendues rêveur un instant le jeune héros.

          Puis, il se mit à pester sur le fait d'avoir à rester ici, au 4 Privet Drive avec sa tante Pétunia, son oncle Vernon et son gros cachalot de cousin Dudley. Bien sûr, il se souvenait des raisons que lui avait alors énoncé Dumbledore après le Ministère, lorsqu'ils se trouvaient dans son bureau. Il se souvenait que, d'après le Directeur de Poudlard, sa tante Pétunia, grâce au lien du sang qui les unissaient, constituait la plus puissante et efficace protection dont pouvait bénéficier Harry. Mais au lieu du soulagement qu'on aurait pu attendre de sa part face à une telle nouvelle, Harry ne pouvait s'empêcher de s'énerver sur le fait que sa tante Pétunia et lui soient de la même famille et possède ce fameux "lien du sang" qui lui valait de supporter la mauvaise humeur des Dursley tous les étés. Il pensait que vus les derniers événements, il aurait du se trouver au 12 Square Grimmaurd, qui était le Quartier Général de l'Ordre du Phoenix.

          «Au moins, je pourrais aider où je me sentirais plus en sécurité avec les membres de l'Ordre et je pourrais être avec des amis plutôt que de passer encore d'avantage de temps avec ces insupportables et imbéciles Dursley à l'esprit étroit », se mit il à penser. «De plus, bien qu'ils soient plus silencieux que l'année dernière ils m'évitent comme la peste et ne peuvent s'empêcher d'être sarcastiques et méprisants envers moi », rajouta t-il

          Pourtant, ils lui laissaient, depuis cette année, sortir et regarder la télévision ainsi que les journaux moldus mais Harry savait qu'il devait ces nouveaux privilèges à Maugrey Fol Œil, à Remus Lupin, son ami et ancien professeur, ainsi qu'à Tonks, la cousine de Sirius.

          Mais, irrémédiablement, cette pensée fut chassée par l'image de Sirius. Certes, il avait appris à ne pas avoir honte de survivre à Cédric, mais là c'était différent. Bien sûr, il se reprochait la mort de Cédric, bien qu'il l'eut peu connu, surtout après l'avoir poussé à prendre la Coupe de Feu qui s'était avéré être un portolion. Portoloin qui les avait conduit dans un cimetière, où, finalement, Queudver avait tué Cédric avant la renaissance de son maître, Voldemort. Mais Sirius était plus proche de lui encore. Il était sa seule famille et c'était comme s'il avait perdu ses parents un seconde fois. Une vague de culpabilité commença à se répandre en Harry mais il se gifla mentalement en pensant qu'il devrait passer son temps sur quelque chose de plus constructif, bien que le moral n'y soit pas. Sortant de sa torpeur, Harry tourna dans sa chambre en quête de quelque chose à faire et reporta son attention sur les objets qui l'entouraient. Il posa son regard sur chacune de ses affaires rapportées du monde magique en allant de ses livres à son scrutoscope et ses multiplettes pour finalement arriver sur son exemplaire de la Gazette du Sorcier.

- J'ai complètement oublié de la lire aujourd'hui, dit Harry en remarquant la présence de la  Gazette sur son lit.

          Se souvenant de la mauvaise surprise qu'il avait eue l'année précédente avec les informations de la Gazette, Harry se mit à lire méticuleusement chaque article, bien qu'il ne s'attendit pas à lire de nouvelles intéressantes. Ces temps-ci, la Gazette n'était remplie que des habituelles articles pour apprendre à se défendre contre les détraqueurs et la liste des mangemorts connus. Mais, à sa grande stupeur, il tomba sur un article intéressant en page 7 qui ne faisait pas plus de 20 lignes.

                                                   "Les MANGEMORTS condamnés

            Suite à l'attentat au Ministère de la Magie le mois dernier, le Magenmagot en sa totalité a été réuni pour présider ce jugement. La communauté sorcière est  sous le choc en apprenant que Lucius Malefoy, membre honoraire et bienfaiteur de nombreuses associations, faisait partie des Mangemorts à la tête du commando entré au Ministère.

Le jugement a été prononcé hier, Lundi 15 Juillet, condamnant les accusés à une peine de prison de 20 ans à Azkaban. Une amende de 200 000 galions fut exigée par la partie civile et sera partagée entre miss Hermione Granger, monsieur et miss Ronald et Virginia Weasley ainsi que monsieur Neville Londubat pour avoir été agressés durant l'attaque au Ministère. Une autre amende de 500 000 galions a d'ailleurs été versée au jeune Harry Potter ainsi qu'à Nymphadora Tonks, pour la perte de leur parrain et cousin décédé durant l'attentat.

Monsieur Lucius Malefoy s'est vu aussi réquisitionner une partie de sa fortune personnelle afin que ces fonds ne servent pas aux activités de Vous Savez Qui. Mais le Magenmagot a permis à la famille Malefoy de garder son manoir ainsi qu'une somme suffisant à l'éducation de monsieur Drago Malefoy bien que sa mère Narcissa Malefoy, née Black, ait conservé la totalité de sa fortune et de ses biens personnels.

                                                                                            Notre envoyé spécial au Ministère,

                                                                                           Rita Skeeter."

          Face à la nouvelle du versement des 500 000 galions, Harry ressentit le même sentiment que pour la récompense de la Coupe de Feu. Il était décidé à ne pas garder cette somme. Harry n'en voulait pas et n'en avait pas besoin. Donc, Harry décida qu'il utiliserait cet argent à des fins moins personnelles car il lui était insupportable de s'enrichir sur la mort de son bien aimé parrain. Il pensait déjà à la donner aux jumeaux Fred et George Weasley pour leur boutique de farces et attrapes. A moins, qu il en fasse cadeau la famille Weasley pour être là pour lui malgré leur pauvreté. Mais pour l'instant, il décida de ne pas s'en préoccuper et d'attendre de voir venir les choses. Comme disait Hagrid, son ami demi géant, il arriverait ce qui arriverait et il faudrait alors se préparer à l'affronter. De toute façon, il trouverait bien quelque chose d'utile à faire de cette fausse aubaine.

          Bien évidemment, savoir que Ron et Ginny allait recevoir chacun 50 000 galions l'emplit de joie.  «Molly va enfin ne plus s'inquiété pour les affaires d'école de Ron et Ginny. Cela lui fera moins de soucis cette année. », pensa Harry. Quand à Neville, Harry était sûr que celui-ci emploierait son argent pour son goût prononcé de la botanique et l'achat d'une nouvelle baguette. Surtout après la destruction de celle-ci par les Mangemorts durant l'épisode du Ministère de la Magie. Harry priait même pour que la grand-mère de Neville ne le punisse pas car la baguette de Neville était autrefois la baguette de son père, Franck Londubat. Celui-ci se trouvait à l'hôpital Ste Mangouste avec sa femme car ils avaient reçus le Doloris et étaient, finalement, devenus fou. Pour ce qui concernait Hermione, par contre, Harry avait quelques frayeurs. Harry imaginait déjà Hermione en train de dépenser tout son argent pour acheter tous les livres qui soient à Fleury et Bott dont elle ne connaissait pas une ligne ou qu'elle aurait entendus parler. Cette image de Hermione dévalant dans tous les rayons avec tous ses livres fit apparaître un large et magnifique sourire sur le visage de Harry.

          Puis en finissant de lire l'article, Harry tomba sur le nom de Rita Skeeter, la journaliste la plus dangereuse qu'il connaisse. Avec sa Plume à Papote, elle avait modifié tout ses témoignages durant sa quatrième année pour faire des articles sur Harry, l'un des champions de Poudlard pour de la Coupe de Feu.«Tiens Rita est de nouveau journaliste. C'est étonnant de voir qu'elle a repris son travail aussi vite. Surtout après le chantage d'Hermione sur son statut d'Animagus non déclaré. J'aurai cru que Hermione l'aurai écarté plus longtemps après qu'elle m'ait espionné durant la compétition de la Coupe de Feu.Hermione a du lui permette de reprendre son travail puisqu'elle a écrit l'article sur le retour de Voldemort. De plus, elle lui avait dit qu'elle ne devrait pas travailler comme journaliste pendant un an. C'est donc que Rita a bien réussi sa période d'essai d'après Hermione. Il faudra que je lui en parle. Fudge va avoir des problèmes. Et pourtant, Fudge aurait du le savoir étant donné ce que je lui ai dit en fin de 4éme année. Je l'avais prévenu à lui de résoudre ses problèmes maintenant. », pensa Harry.

          Puis, finissant la Gazette, il fut surpris du manque de réaction de Voldemort.

- C'est le calme avant la tempête, dit laconiquement Harry, se parlant à lui-même plus pour s'occuper l'esprit qu'autre chose. A moins qu'il ne prépare déjà l'évasion de Lucius Malefoy comme l'a dit son fils. Avec lui, il faut s'attendre à ce qu'il attaque à l'endroit où on s'y attend le moins, au moment le plus sûr pour lui, de la manière la plus détournée et laissant le moins de pistes possibles.

          Puis Harry reposa la Gazette du Sorcier sur son bureau et pointa à nouveau son regard sur sa chambre à la recherche de quelque chose à faire. Puis il remarqua son balai, un splendide Eclair de Feu, dernier objet qui lui restait de Sirius et ne put s'empêcher de quitter la chambre face à ce souvenir du défunt. Il ressentit de la honte à cause des paroles de Rogue sur sa ressemblance avec son père, James Potter, pour son inconscience mais aussi pour la responsabilité de la mort de Sirius. Cela n'arrangeait rien à son état d'esprit. «Pourquoi n'ai-je donc pas écouté le professeur Dumbledore quand il disait que je devais impérativement apprendre l'occlumancie ? Pourquoi n'ai-je donc pas écouté le professeur Dumbledore ? » n'arrêtait il pas de se répéter comme une litanie. «Pourquoi n'ai-je donc pas écouté Hermione ? » Puis, après cela, il se promit de toujours écouter Hermione et de mûrir durant l'année qui allait suivre.

- Bon c'est assez comme cela Harry, se dit il à lui-même. Ce n'est pas comme si cela allait me ramener Sirius de se lamenter sur mon sort. Réagit par pitié ! Avant tout, première règle, toujours écouter les remarques d'Hermione. Deuxième règle,  quand il s'agit de Voldemort, réagis toujours froidement et avec raison. Troisième règle, ne pas suivre tes sentiments sinon tu vas mettre en péril les autres comme l'année dernière.

          A ce moment là, il aurait voulu être n'importe où plutôt qu'ici. Il aurait voulu se trouver au Terrier et jouer au quidditch avec Ron et ses frères, parler boutiques avec Ginny, continuer les activités de Poudlard. Même certaines choses, auxquelles il rechignait d'ordinaire, comme s'entraîner avec Rogue à l'occlumancie, malgré son aversion pour ce professeur, ou même passer des heures avec Hermione à la bibliothèque lui auraient parues normales. Bizarrement cette dernière pensée, qui durant ces 5 dernières années était la moins appréciée, lui aurait semblé une délivrance face à cette inactivité forcée. En bref, il voulait avant tout avoir des nouvelles de ses amis, leur parler, ou du moins les voir. À vrai dire, il savait qu'il ne fallait pas avoir l'espoir de recevoir une lettre surtout avec les consignes de Dumbledore, mais il était prêt à les enfreindre pour ses meilleurs amis. Pourtant, avec les paroles des membres de l'Ordre du Phoenix et celles d'Hermione, il espérait avoir de leur nouvelles rapidement. Mais il n'avait pas à se plaindre car Tonks avait été là pour lui.

          Elle avait été là alors que tous les autres étaient ailleurs et il devrait la remercier pour cela. Car, après tout, elle aussi aurait pu pleurer Sirius, mais elle avait surpassé sa peine pour l'aider lui. Mais, c'était autre chose, ce n'était pas Ron et Hermione. Harry savait bien que Hermione ne pourrait s'empêcher de parler de Sirius, de faire son éloge et de dire tout le bien qu'elle pensait de lui, ramenant ainsi la surface la douleur de Harry, tandis que Ron préférait rester silencieux plutôt que de lui donner des conseils vides de sens, ou des mots de consolation qui ne ramèneraient pas Sirius et rendraient Harry encore plus malheureux. «Mais au moins j'aurais mes 2 meilleur amis ! », se dit il. «A moins qu'ils ne me rendent responsable et m'évitent ! Comment ne pas les comprendre ? Je n'apporte que mort et douleur aux gens qui m'entourent et m'aiment ! Oui, comment ne pas les comprendre dans ce cas là ! Comme ça, je suis sûr que je ne les blesserai pas ou ne les enverrai pas à la mort ! », finit-il par se convaincre.

          Toujours dans le couloir, il était en sueur à cause de la chaleur étouffante. Puis voyant qu'il avait le visage moite, il décida de se passer de l'eau sur la figure. Il se mit également à envier l'air conditionné de la chambre de Dudley que les Dursley avait fait installer pour "protéger sa SI fragile sant". Marchant à pas feutrés, il se dirigea vers la cuisine, faisant attention à ne pas trop faire grincer les lattes de l'escalier et d'éviter celle qui craquait à chaque fois que quelqu'un marchait dessus. Enfin arrivé à la cuisine sans réveiller sa famille il écouta les ronflements sonores de son oncle et les sifflements endormis de sa tante pour savoir s'il n'avait pas réveillé quelqu'un. Ceux-ci provenant de la chambre à l'étage, Harry afficha un sourire satisfait. S'assurant une dernière fois qu'il était seul, il fit couler l'eau faiblement pour se rafraîchir. Puis se rinça le visage. Passant devant le frigo, il ouvrit la partie congélateur et prit quelques glaçons pour se désaltérer. Les boisons gazeuses et jus de fruits étant  gardés précieusement par sa tante Pétunia pour son horrible rejeton de Dudley au grand dam de Harry.

          Ne sachant pas quoi faire et voulant changer de décor, Harry décida de sortir de la maison. Ne sachant pas où aller, il se dirigea vers chez madame Figg et découvrit la maison fermée, ce qui le poussa à continuer sa promenade plus loin et à chercher un moyen de s'occuper. Il traîna alors dans les rues de Little Whinging pendant plus d'une heure. Rares étaient les personnes que Harry croisait, et il remarqua que tous lui adressaient des regards de dégoûts à cause des vieux vêtements trop larges de Dudley qui lui donnaient l'air d'un gangster. Ce qui fit l'affaire de Harry car il ne voulait surtout pas avoir à mentir sur sa scolarité à St Brutus ou même parler avec des imbéciles comme l'oncle Vernon et la tante Pétunia. Bientôt, il se retrouva prés de son coin favori: le parc. Là, personne ne se promènerait et ne l'empêcherait de se détendre un peu, du moins l'espérait-il.

          Alors qu'il se promenait, profitant du calme du paysage, tous ses problèmes s'envolèrent un peu de ses épaules, comme si cet environnement avait un pouvoir apaisant sur lui. Il humait l'odeur de l'herbe, les senteurs des fleurs et écoutait le petit ruisseau qui passait tout près du parc. Il se sentait en parfaite communion avec la Nature et c'était comme si plus rien n'existait. Plus de soucis, plus de tristesse et plus de malheurs. C'était un moment de pur bonheur et de quiétude relaxante. Il décida d'aller vers la seule balançoire encore en place dans le parc, seul endroit pas encore totalement dégradé dans le quartier, pour se mettre torse nu et bronzer un peu à l'écart. Il avait jusqu'à présent réussi à se couper de ses pensées noires et c'était un repos auquel Harry aspirait depuis 2 jours. Il profitait donc autant que possible de ce calme inhabituel en cette période de deuil. Mais bientôt, alors qu'il arrivait près de la balançoire, Harry entendit des bruits de pas, de cailloux qui s'entrechoquent et de la chaîne de la balançoire, puis, finalement, d'autres bruits qu'il reconnut aussitôt comme les bruits caractéristiques d'une bagarre.

          Face à cette agitation qu'il ne connaissait que trop bien, Harry était aux aguets. Sur ses gardes, il s'attendait à n'importe quelle agression provenant du monde magique. Se rappelant l'arrivée des détraqueurs l'année dernière, il prévoyait déjà l'attaque d'un monstre quelconque envoyé par Voldemort, et commençait à se rappeler des cours de Soins Aux Créatures Magique (à partir de maintenant j'écrirai SCM) de Hagrid et les différents sorts utiles dans ces cas là. Commençant à sortir sa baguette magique, il se rappela qu'il se trouvait dans le monde Moldu et de la restriction des élèves de Poudlard de premier cycle. C'est donc discrètement et avec sa baguette encore dans la poche que Harry se rapprocha de la scène en prenant garde de ne pas se faire remarquer par le moindre petit bruit. Tout comme sous sa cape d'invisibilité, Harry bloqua le plus possible sa respiration, la rendant inaudible à toute personne pouvant supposer sa présence. Passant derrière le tronc d'un arbre, il put suffisamment se rapprocher pour enfin distinguer le combat et ses différents participants. Mais vraiment, qu'elle surprise de voir là ...

Prochain chapitre: CONVERSATION «SORCIERE» ENTRE VOISINS

J'espère que vous lirez bientôt la SUITE chers lecteurs…lol

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A bientôt

Sajuuk