DISCLAIMER : Je ne me fais absolument pas d'argent avec les personnages appartenant à Mrs JKR, ils sont à elle et à elle seulement.

Rating : R (Normal sinon elle serait pas là)

Pairing: Harry/ Severus

Petite remarque de l'auteur (Ben c'es toi, non ?) Heu, si... ha oui.

Pour cette fois, les pensées en italique ne seront que le POV de Sévérus. Et non, il n'est pas Occ.

Biz


Chaud comme la glace

Le sourire de Harry fit monter le rouge aux joues de Sév, il lâcha la main qu'il tenait encore et se détourna brusquement.

« Quelle… Hum, quelle chambre vous a attribué Narcissa ? Demanda l'homme d'une voix encore un peu hachée.

Très. Très loin du ton cassant habituel.

« Bleu. Répondit le jeune homme en lui emboîtant le pas.

« C'est une tradition ce truc, grommela Sévérus, les trois quarts des chambres d'amis sont bleues. Moldu ou pas.

Un petit rire venant de son compagnon provoqua une drôle de sensation dans son estomac.

« Bon, il est là.

Tu vas faire quoi maintenant ?

J'en sais fichtrement rien.

Et dire qu'en plus je ne l'ai pas reconnu.

Faut dire que la dernière fois que je l'ai vu, il avait les cheveux nettement plus longs et des lunettes.

Je vais pas regretter les lunettes, avec les yeux qu'il a…

YEUX.

Rester concentré sur les yeux.

Mouais.

Les deux hommes avaient gravi les escaliers et s'étaient avancés dans un couloir. Sévérus s'arrêta devant une porte, l'ouvrit et s'effaça. Laissant Harry entrer dans la chambre.

Qui le frôla en passant.

Une petite grimace déforma son sourire, il se tourna vers le maître des potions et planta les deux banderilles émeraude dans les orbes noirs qui ne l'avaient pas lâché.

« Très…Malefoyen… Non ? Dit il en souriant de nouveau.

Sév hocha la tête, un fin sourire gagnant ses lèvres.

« Le moins qu'on puisse dire.

« Et…ta chambre ? Elle est comment ?

« Ma chambre ? Vide.

« Je… J'en sais rien. Dit l'homme en haussant les épaules.

« Je croyais que tu étais un ami de la famille. Répondit Harry en se détournant et en entrant dans la chambre cette fois.

Il déposa son sac sur le lit et enleva sa cape, il était encore en uniforme en dessous, pantalons et blouson bleu marine. Il enleva le blouson également et refit face à Rogue qui n'avait pas bougé.

« Et alors ? répondit Sév avec un peu de retard.

« Tu dois bien avoir une chambre attitré ici ? Pas uniquement une chambre d'ami ?

« Heu… Oui.

« Là, mon vieux Sév, tu peux dire que tu as une conversation brillante. C'est certain que tu vas l'impressionner avec un mot toute les dix minutes.

Remarque, Cissa va être contente, j'ai pas été désagréable avec lui.

« Sévérus ?

« Oui ? Dit l'homme en secouant la tête.

« Tu me montres ?

« Quoi ?

« Ta chambre. Répondit le jeune homme à mi-voix.

« Ouais.

« Ouais ?

« Heu… Par ici. Dit il en reprenant ses esprits. Il retourna dans le couloir et franchit les quelques mètres qui séparaient leurs deux chambres. Trois portes plus loin et sur la droite.

Sévérus leva la main et la porte s'ouvrit devant lui.

Pour la première fois depuis longtemps, Sév parcourut la pièce des yeux, indéniablement plus confortable que celle de Harry.

Enfin, pas plus confortable, les Malefoy s'y connaissaient en matière de confort, mais peut être plus…

« Intime. Dit Harry en entrant dans la pièce.

« Beaucoup trop quand tu es dedans.

Je vais arriver à faire une phrase cohérente moi ? Peut être dans une autre vie. Une vie sans Harry et ses foutus yeux.

« C'est ça. Confirma Sévérus. Elle est plus intime.

« Deux phrases. Deux et quatre mots. Y a du progrès. Presque une conversation. Dans cinq minutes tu vas le saouler de paroles.

« Dis Sév ?

Pour s'épargner la peine d'aligner trois mots, l'homme hocha la tête

«Oui sir Potter ?

« Je peux dormir avec toi ? Demanda le jeune homme en le regardant bien dans les yeux. Sans oublier de foutre le souk dans ma piaule, ça devrait passer.

« C'est toi qui décide. Répondit Sévérus avec une voix qu'il ne reconnu pas pour la sienne, tellement celle là était soumise.

« Merci Sév. Approuva Harry en s'approchant de son ancien professeur.

Près. Très près. Trop près.

Un souffle dans son cou.

Une pensée qui s'envole.

« De moi, tu peux faire ce que tu veux.

Et c'est exactement ce qu'il fit.

Du bout de sa langue il dessina le contour de la bouche de Sévérus, son regard toujours plongé dans le sien.

Ses mains se posèrent sur ses hanches, il colla son corps au sien.

Ses lèvres se décidèrent à se poser sur celles qui n'osaient espérer ce contact.

Le baiser fut très doux pendant quelques secondes, puis Harry força doucement la bouche de l'homme soumis. Une sorte de fureur l'envahit et il devint dominant, volant le baiser comme il en avait envie. Exigeant. Agressif. Violent.

Il poussa Sév lentement contre le mur de la chambre, se plaquant contre lui, ne lui laissant absolument aucun doute sur le désir qu'il avait. Et constatant que Sév était dans le même état.

Il rompit le baiser, les yeux noirs face aux siens, étaient voilés. L'envie qu'il pouvait y lire le fit sourire.

« Pas maintenant. Ce soir. Dit il en reculant. Il se détourna et sortit de la chambre sans un regard pour l'homme pantelant, adossé au mur.

La porte claqua, provoquant un électrochoc dans la tête de Sévérus.

«Au moins ça signifie qu'il a envie de poursuivre l'espèce de truc sporadique que je m'entête à appeler une relation.

Six fois en deux ans, c'est même plus que sporadique. Occasionnel, épisodique ?

Quand au cerveau, merci de te mettre en mode pause dès qu'il est à moins de un mètre de moi. Je pourrais réaliser sinon que je suis cinglé.

Pas cinglé.

Fou.

Fou de lui.

Malade de désir.

Espèce de salopard.

T'as un sacré culot pour m'allumer comme ça et te tirer.

Tu sais très bien que je vais attendre.

Ce que je fais depuis six mois.

Sur ses pensées peu amènes, Sév commença à défaire ses bagages, ignorant avec rage, son sexe douloureux.

Harry était retourné à sa chambre, content d'avoir retrouvé Sévérus, il aimait réellement être avec lui, mais, quelque chose en lui se détraquait dès qu'ils étaient ensembles.

Il avait envie de le faire souffrir, de le soumettre, de le posséder. Chose à laquelle son ex professeur se pliait avec une bonne volonté peu commune. C'est à cause de ça qu'il espaçait ses visites. Espacer, c'était peu dire. Il ne l'avait pas vu depuis six mois. Il mourrait d'envie de venir plus souvent, mais aimait souffrir de ce manque. Ne cédant à son envie que quand ça devenait insupportable. Sév était le seul dans vie. Pas la moindre rencontre lors de ses abstinences volontaires. Pas d'autre partenaire depuis lui.

Et pourtant, il était avec lui a peine quelques minutes auparavant et il l'avait laissé.

Anticipant d'avance leur soirée. Se donnant le temps d'imaginer ce qu'il lui ferait subir. Comment il allait l'aimer. La chaleur sur la glace.

Il se changea, abandonnant l'uniforme de l'école d'Aurors, pour enfiler un pantalon noir et une chemise grise avec un dragon noir brodé sur l'épaule. Un pull à la main il descendit dans le parc. Rejoignant la famille Weasley et Narcissa qui prenaient le thé dans la véranda.

« Harry ! S'exclamèrent Ginny et Molly en le voyant.

Il s'avança et fit le tour de ses amis, Fred et Georges étaient là, Bill accompagné d'Hermione, Ron et Luna, Charly et Arthur ne devaient arriver que plus tard.

« Un thé Harry ?

« Merci Narcissa. Je veux bien.

« Sév vous a accompagné à votre chambre ? Demanda-t-elle en le servant. Ca c'est bien passé ?

« Pas de soucis, le professeur Rogue et moi-même avons enterré la hache de guerre depuis longtemps. Et la chambre est parfaite. Je vous remercie.

Molly se pencha vers lui, les yeux brillants.

« T'as vu Harry, c'est magnifique ici. Et tellement grand ! Chuchota-t-elle les joues un peu rouges.

« J'ai vu Molly. Acquiesça Harry avec un sourire indulgent.

Ginny et Ron levèrent les yeux au ciel, ayant visiblement entendu la remarque de leur mère

« M'man !

« Je sais, je sais, Répondit elle avec embarras. Mais j'avais jamais vu une maison comme ça ! Alors, laissez moi être impressionnée si je veux !

Le clan Weasley éclata de rire au ton indigné de Molly, Mione et Luna aussi d'ailleurs.

Il est vrai que par rapport au Terrier, le manoir Malefoy, tenait du conte de fée. Surtout qu'en prévision du mariage, Narcissa avait embauché un bataillon d'elfes et que la maison reluisait. Elle était décorée avec un goût parfait et des fleurs embaumaient dans toutes les pièces.

Narcissa espérait juste que la grand-mère de Neville apprécierait.

Rien de moins sûr avec la vielle sorcière excentrique.

Qu'elle ait accepté que le mariage de Neville et de Tonks se fasse ici tenait déjà du miracle.

Il est plus que probable qu'elle n'ait accepté qu'à titre de revanche. Que les Malefoy payent le mariage de Nev, ce n'était après tout que justice. Lucius avait été un complice plus que coopératif dans les tortures qui avaient privés les parents du garçon de leur santé mentale.

Et depuis la guerre contre Voldemort et la défaite de celui ci et l'envoi a Azkaban des ses fidèles, Narcissa avait enfin pu retourner dans la lumière et était redevenue la jeune femme aimante, douce et généreuse qu'elle avait été avant Lucius. Et c'est spontanément qu'elle avait proposé de s'occuper du mariage de Neville, quand Draco lui en avait parlé.

Allant plus loin encore dans son désir d'atténuer le mal qu'avait fait son mari et décidant d'offrir la totalité des festivités au jeune couple qui malgré tout ne roulait pas sur l'or.

Stupéfiant la totalité des invités.

Qui de ce fait avaient été beaucoup plus nombreux que prévu.

Les griffondor de la promo de Neville, Harry, Ron, Hermione, Seamus et Dean.

L'ordre du phoenix, la tribu Weasley au grand complet, celle-ci faisant et partie de l'ordre et fournissant certains conjoints aux autres invités, les professeurs de Poudlard et son ami le plus cher : Sévérus.

Qui à l'instant présent faisait connaissance avec un animal qu'il n'avait que très peu fréquenté dans sa vie.

Un petit garçon de deux ans et demi, pas timide pour deux noises.

Sév était sorti de sa chambre après s'être changé, il avait attendu de se calmer aussi, rien de bien facile au souvenir de son Auror. Et était tombé nez à nez (enfin si on peut dire vu la différence de taille) sur un gamin qui se baladait dans les couloirs. Le gosse s'était arrêté et le regardait en penchant la tête, un peu comme s'il étudiait une bête un peu bizarre.

Sévérus avait reniflé de dédain et s'était redressé de toute sa hauteur, lançant au gosse le fameux regard noir qui faisait trembler ses étudiants.

Et s'était décomposé en voyant le petit gamin éclater de rire et battre des mains en avançant vers lui.

« Grole. Dit il en s'arrêtant devant l'homme surpris.

« Hein ?

« T'es grole toi ! Répéta le gamin.

« Par Merlin, ça sait déjà parler à cet age là ? Il a quoi ce drôle, deux –trois ans ?

« Je suis quoi ? Demanda Sév en regardant le gamin de plus près.

« T'es rigolo, quand tu fais ça... Dit le petit garçon en fronçant les sourcils et en fermant son visage comme Sév quelques instants plus tôt.

« Rigolo et mignon, dans la même journée. Je dois sérieusement me faire vieux, moi !

Il métamorphomage ce gamin. C'est sûrement le fils de Tonks.

« Comment tu t'appelles bonhomme ? Demanda Sévérus d'une voix moins dure.

« Lias. Lias Loduba. Répondit il en se redressant fièrement. Et toi ?

« Sévérus.

« Everus ? Dit Elias en s'appliquant.

« Presque. SE VE RUS. Corrigea le professeur.

« Everus. Répéta le gamin.

« Peut être un peu dur pour toi, non ?

« Ze peut t'appeler Rus. Hein?

"Ben voilà, après toutes les formes de Sévérus et Sév et Servilus, (Merci Potter), je deviens Rus ! Manquait plus que ça !

« Rus ?

« Oui Elias ? Répondit le professeur en soupirant.

« Porter ? Dit le gamin en levant les bras vers l'homme.

« Porter ? Et pourquoi ? T'as deux jambes non ? Lança froidement Rogue. Il vit le visage du gamin se fermer un peu.

« Ha non ! Il ne va pas pleurer ! Je vais me faire engueuler par Cissa si je le fais pleurer celui là.

« D'accord. D'accord. Viens là bonhomme. Dit Sévérus en se penchant vers le petit garçon qui le récompensa par un sourire lumineux.

« Meci. Bisou. Répondit il en prenant le visage de Sév entre ses mains et lui plaquant un baiser baveux sur la joue.

Avec une petite grimace, le professeur et son petit fardeau descendirent dans le hall.


Mimi ces deux là non ?

Je vous laisse apprécier, car ça va pas tarder à se gâter.

Bizoumouchous