DISCLAIMER : Les personnages qui ne vont pas tarder à être maltraités sont à Mrs JKR, sauf Elias qui est à moi.
Rating R (Patience, ça arrive)
Je vous ai prévenu que ça aller se gâter. Alors pas faire mal...
La vérité sort de la bouche des enfants.
Elias et Sévérus avaient fait une entrée discrète dans la véranda, le petit garçon s'était collé un peu plus à l'homme en noir et avait chuchoté à son oreille :
« C'est qui l'ange, Rus ?
« Y a pas d'ange, Elias. Chuchota à son tour le maître des potions
« Si tu vois bien la dame en bleu. C'est un ange. Elle est belle. Affirma le gamin.
« C'est pas un ange, elle s'appelle Narcissa.
« C'est ton amie ?
« Oui.
« Rus ? Demanda le gamin a voix basse. C'est qui tout le monde ?
Sévérus répondit au petit garçon, surpris de sa patience face à ses questions et à ses remarques pertinentes. Donnant les nom et prénoms de tous ceux assemblés là. Sa voix ne flancha qu'une fraction de seconde en parlant de Harry, mais Elias, l'interrompit :
« Ze le connais, c'est tonton Rary.
« Tonton Rary ?
« Vi, tu sais bien, le sauveur.
Sév haussa un sourcil, provoquant un éclat de rire de la part d'Elias. Et attirant l'attention sur eux.
Il vit avec un certain plaisir un nombre impressionnant de mâchoires tomber et d'yeux s'exorbiter.
« Ouais, ben faut pas pousser, je suis pas un monstre après tout. Bon, d'accord, le grand Sévérus avec un bébé dans les bras c'est pas commun, mais quand même !
« Maman ! S'exclama le gamin ravi.
Sév, vit Neville et Tonks s'avancer vers lui pour récupérer leur progéniture.
« Longdubat. Salua Sévérus fraîchement.
« Bonjour professeur. Dit Nev en tendant les bras pour prendre son fils.
Elias se jeta dans ses bras en riant.
« Papa ! Z'ai un nouveau ami ! T'as vu !
« Nouvel ami. Et c'est qui mon cœur ?
« Rus ! Répondit le gamin en se tournant vers Sévérus.
Nev et le professeur croisèrent leurs regards quelques secondes. Et Neville laissa un sourire gagner ses lèvres.
« Vous savez professeur, vous pouvez peut être m'appeler Neville maintenant que vous êtes ami avec Elias.
«Neville. Dit Rogue en hésitant un peu, il se tourna vers Tonks et vit un éclair traverser son regard, elle éclata de rire.
« Sév ! Alors là pas question ! Tu m'appelles par mon prénom et je t'étripe !
« Tant mieux ! Je vais pas commencer à sympathiser avec tout le monde.Sinon, là, je peux dire adieu à ma réputation.
Harry avait tourné la tête, lui aussi, quand Elias avait éclaté de rire. Et la vue de Sév avec l'enfant dans ses bras, l'avait profondément touché. Il avait brusquement eu envie de traverser la pièce et d'embrasser son Sév devant tout le monde.
De le clamer haut et fort.
Il l'aimait.
Il l'aimait tellement.
« Joli tableau non ? Souffla une voix moqueuse à son oreille.
« Draco. Dit Harry sans se retourner. Content de te voir.
« Pas autant que moi, Harry. Murmura Draco.
La peau de Harry se hérissa, des frissons parcoururent son dos. Une sensation de répulsion et d'attirance mêlé s'insinua en lui.
Une main descendit le long de sa colonne vertébrale en une caresse voluptueuse.
Harry rougit et attrapa la main de Draco tout en se retournant.
« Stop. Draco arrête. Les yeux verts lançaient des éclairs. La mâchoire se crispa. La voix était glaciale.
Le jeune homme qui lui faisait face ne se démonta nullement, avec un sourire insolent il se pencha vers lui et souffla dans son cou.
« J'arrête. Mais ne dis pas que tu n'aimes pas.
« Je n'aime pas. Souffla Harry entre ses dents.
« Menteur. Dit il en s'avançant dans la pièce.
L'attention se porta sur lui, sa mère l'embrassa et tout le monde vint le saluer. Y compris Sévérus qui avait aperçu l'accrochage avec Harry.
Draco était encore en tenue de Quidditch. Il faut dire qu'à la surprise générale il était devenu joueur professionnel après ses études, la vie de joueur se mariant parfaitement avec son style de vie de play boy. Il était toujours aussi séduisant et ne comptait plus ses conquêtes. D'un soir, d'une semaine où d'une heure. Toujours parfaitement célibataire en fait.
Il avait soigné son entrée, la tenue blanche mettait ses formes en valeur et la robe orange des Cannons ne dissimulait que le strict minimum. Ses fesses.
Harry l'avait suivi des yeux, le détaillant avidement. Jusqu'à ce que son regard croise celui de Sévérus. Qui se détourna.
Harry se mordit les lèvres.
Il n'envisageait plus rien.
Brusquement son cœur fit un aller retour entre sa bouche et ses pieds. Estimant que sa position habituelle ne lui convenait plus tout à fait.
Le regard de Sévérus l'avait percé.
Crucifié.
Il vit le maître des potions sortir de la pièce, incapable de le rejoindre, Harry resta dans la véranda et sentit un frisson le traverser.
« J'ai bien vu comment tu le regardais. Il a tout et je n'ai rien. Comment pourrais je faire le poids contre lui ? Est-ce lui qui te retiens loin de moi ? Est-ce avec lui que tu passes tes nuits ? Faisant l'aumône d'une brève nuit d'amour à ton maître de potions quand tu en ressent l'envie ?
Est-ce bien une envie d'ailleurs ?
La nausée qui commençait à monter dans la gorge de Sév le disputait à une furieuse envie de pleurer, acte qui n'était pas réapparu dans la vie de l'homme depuis l'âge de ses huit ans.
La confusion de ses sentiments fit place à un soulagement certain en voyant la cohorte des professeurs et membres de l'ordre sortir de la pièce d'arrivée. (Celle qui avait eu le privilège de son vautrage.)
« Albus, Minerva.
« Mon cher Sévérus, nous sommes un peu en retard mais il nous avons du courir après la potion tue-loup de Remus au dernier moment.
Sévérus fit une grimace et se raidit.
« Courir ? Où ? Pas dans mon labo j'espère ?
Même Albus eut un petit air mal à l'aise.
« NON ! Gronda Sév entre ses dents, pas dans mon labo !
Minerva tenta d'intervenir courageusement :
« Mais voyons, Sévérus, il nous fallait cette potion. Dit elle doucement.
« Je suis pas un de vos élèves Minerva, alors ne me parlez pas comme à un demeuré ! J'ai pensé à prendre cette potion ! Vous n'aviez qu'à me le demander ! C'est quand même pas sorcier de venir me demander ça plutôt que de fouiller dans MON LABO !
La voix de Sévérus était dangereusement douce et un tout petit peu plus glaciale que le cercle polaire. Et comme il était en train de se venger bassement sur eux de ce lui avait fait Harry, il voyait avec plaisir, certains de ses collègues se ratiner. Ses colères, sans être explosives étaient cependant bien connues.
L'ange les sauvât.
Enfin, Narcissa arriva à ce moment précis et posa sa main sur le bras de son ami.
« Sévérus. Calmes toi. S'il te plait.
Avec un grondement de rage, l'homme se dégagea de la main de la jeune femme et se détourna des nouveaux venus. Les abandonnant tous dans le hall et remontant dans sa chambre.
« Albus, Minerva, je suis heureuse de vous voir enfin ! Dit Narcissa en s'avançant vers ses hôtes.
Les membres de l'ordre n'étaient pas très à l'aise, se trouver dans la maison d'un mangemort qu'on avait fait condamner à mort n'était pas... facile.
Rémus emboîta le pas à Minerva et les autres suivirent.
Sévérus faisait les cent pas dans sa chambre. Sur le manteau de sa cheminée étaient alignées les quelques potions que le maître avait emmenées. La potion tue-loup de Lupin. Une potion pour les maux d'estomac en prévision des repas du week end.
Avant mariage, mariage et après mariage.
Il était certain qu'on recourrait à ses talents avant la fin.
Potion contre la gueule de bois (Prévoyant !).
Potion pour le mal de tête.
Et une petite fiole d'une huile parfumée. A l'essence de rose.
Il lui jeta un regard noir.
« Pas encore complètement prouvé que je vais en avoir besoin. T'es un optimiste de nature Sév ! Ouais. Ca se saurait depuis le temps.
Quelques heures plus tard, le premier repas d'avant mariage terminé, les invités se dispersèrent entre la bibliothèque et un petit salon de musique. Elias s'était endormi sur un canapé.
Sévérus était en train de parler avec la grand-mère de Neville. A son immense surprise, la vieille femme avait abandonné son air perpétuellement en colère et sa rancœur.
Peut être que son arrière petit fils était la cause de ses changements, elle n'avait plus que l'air d'une grand-mère, toujours un peu excentrique, mais tellement plus calme.
« Je vous sens étonné Sévérus.
« Madame Longdubat, je...
« Je ne suis qu'une vieille femme, vous savez. Et mon petit Neville est enfin...
« Enfin ?
« C'est devenu quelqu'un de bien.
« Ouais. Après avoir fait exploser une centaine de chaudrons, il était temps qu'il se spécialise dans autre chose. Et herboriste c'était sa voie. Bien que doué en combat aussi, si je me souviens bien.
Sév hocha la tête, ses réflexions ne feraient pas plaisir à la vielle sorcière.
« Et mon petit Elias. Il ressemble tellement au père de Neville.
« Vous avez de la chance. Il est mignon ce gamin.
Là, c'est la vieille femme qui était étonnée. Elle n'avait jamais entendu dire du maître des potions qu'il pouvait être sensible à un enfant. Elle croyait au contraire qu'il détestait tous ses étudiants, exceptés ceux de sa maison, sa partialité était bien connue.
« Vous savez, Madame, certaines choses changent. Dit il à mi-voix.
Non loin de là, Draco avait réussit à coincer Harry dans un coin de la bibliothèque.
« Alors Harry ? Comment vas-tu ? Lui demanda-t-il d'une voix ironique.
« Draco. Soupira le jeune homme.
« Tu peux me répondre. Je ne vais pas te manger.
Un regard froid croisa le sien.
« Tu crois que j'ai peur de toi ? Dit Harry en se redressant.
« Je crois que tu as peur de toi-même mon cher ami. Pas de moi. On se connaît depuis suffisamment longtemps.
« Onze ans. C'est assez longtemps pour se connaître.
« Me connais tu vraiment? Souffla Draco en se rapprochant un peu plus.
Harry se senti rougir sous le regard explicite du jeune homme blond qui était dangereusement près de lui.
« Plus que je ne le voudrais. Répondit Harry à voix très basse.
« Moi je te connais. Et je voudrais bien te connaître un peu plus. Susurra Draco en se penchant vers lui un peu plus.
« On est pas... commença Harry avant de s'interrompre brusquement.
« On est pas... quoi ?
« Je...J'ai quelqu'un dans ma vie.
Draco jeta un regard vers Sévérus qui parlait toujours avec la vieille femme et sa future petite fille par alliance.
« Toujours Sévérus ? Hein ?
Harry était devenu très pâle.
« Comment tu sais ça ?
« J'ai bien vu comment tu le regardais pendant le repas et comment lui te dévorait des yeux quand tu ne le regardait pas. Je savais qu'il t'attirait déjà quand nous étions à Poudlard.
« Comment...
« T'étais toujours écarlate pendant et après ses cours. Enfin, en dernière année.
« Draco ! Grogna Harry
« Ca date de cette époque là ?
« Non.
La réponse de Harry resta entre eux, le silence qui s'installa était tout sauf confortable pour Harry.
Personne ne savait.
Ni pour Sév, ni pour ses préférences sexuelles en fait.
Il n'avait pas envie de parler de Sévérus.
Et encore moins à Draco. Draco qui était bien trop près de lui. Il sentait sa chaleur et son corps réagissait, à son grand désarroi.
« Je... A plus tard Draco. Dit il d'une voix un peu tremblante. Il essaya de contourner le jeune homme blond, mais celui-ci le bloqua et avança la tête. Posant ses lèvres sur les siennes.
Sa langue essaya de trouver la sienne. Mais Harry se dégagea, le rouge aux joues. Le souffle un peu court.
« Ma chambre est dans l'aile ouest. Quatrième porte à gauche. Dit encore Draco avant de se détourner et de partir.
Il fallut quelques minutes à Harry avant de pouvoir bouger, il avait attendu que la chaleur quitte ses joues et le bas de corps. Regagnant une attitude décente avant de traverser la pièce et de saluer tout le monde. Il montait dans sa chambre lorsqu'il croisa un elfe de maison.
« L'aile ouest ? S'entendit-il demander.
« Coté gauche de l'escalier Monsieur.
« Et... Euh, la chambre de Draco. Ajouta-il a voix basse.
« En haut à gauche et puis la quatrième porte à gauche Monsieur. Répondit l'elfe.
« Merci.
Harry se demanda se qui avait bien pu le pousser à demander où se trouvait la chambre du maître de maison. Comme si il avait envie de le retrouver dans sa chambre...
Non, il n'en avait pas envie. Ce soir était pour Sév et lui. Il en avait envie depuis tellement longtemps. Il n'allait pas laisser Draco lui gâcher ses retrouvailles avec l'amour de sa vie.
L'amour de sa vie.
Les mots sonnaient faux dans sa tête. Il entra dans sa chambre. Et s'allongea sur le lit.
Il ne savait plus si il avait envie de retrouver Sévérus ce soir.
Il pensait à un blond qui le harcelait. Le poussant dans ses retranchements.
Il entendit des pas dans le couloir, des voix. Tonks et Nev. La grand-mère. Remus.
Sévérus.
Il ne vit pas Sév qui portait encore Elias, celui-ci serrait ses bras autours du cou de l'homme en noir et l'embrassa sur la bouche.
« Elias ! Protesta le professeur, on n'embrasse pas les gens sur la bouche.
« Mais c'est bizou de papa et maman. Se défendit le petit garçon
Tonks attendait à la porte de sa chambre, regardant les deux silhouettes.
« Les garçons ne s'embrassent pas sur la bouche Elias. Dit doucement Sévérus.
Le petit garçon secoua la tête :
« C'est pas vrai !
« Elias ?
Elias se pencha tout contre l'oreille de Sév et chuchota :
« Tonton Rary et l'ange, ils se faisaient des bizous.
« Cissa ? Murmura Sévérus en sentant son cœur se serrer.
« Non, l'ange garçon.
Le professeur s'approcha de Tonks et lui tendit le petit garçon.
« Bonne nuit Sév.
« Bonne nuit Tonks, bonne nuit Elias.
Le maître des potions gagna sa chambre lentement. Le cœur en lambeaux.
« Pas l'ange, Elias. Le démon.
Draco.
Et non, pas de lemon dans celui-ci, de toutes façons la limonade ce n'est pas bon pour vous... Hé Hé Hé.
Calme et Zen, on respire et on attend calmement.
Bizoumouchous
