DISCLAIMER : Les personnages de cette fic, hormis Elias, appartiennent tous à Mrs JKR.

(J'm y ferais jamais…)

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Bon, on y est, un peu de lemon pour les fans de la chose. (Vi je suis fan de la chose ! Lol)


Nuit d'amour.

Sévérus était rentré dans sa chambre, il en avait fermé le battant doucement et s'y était appuyé et avait fermé les yeux, les paroles d'Elias avec sa douce voix revenaient dans sa tête.

« Tonton Rary et l'ange. L'ange garçon. L'ange garçon. Ce n'est pas un ange, mon petit Elias, c'est…

Une perle claire tomba sur sa veste, suivie de quelques autres.

« Manquait plus que ça. Tu vas pas pleurer à cause d'un gamin de vingt ans !

Vingt deux.

C'est ça soyons précis, vingt deux ans. T'es complètement idiot où quoi ? Qu'est ce que t'en a fiche de la précision ?

Rien, mais ça occupe l'esprit et comme ça j'arrête de me ridiculiser devant moi même en pleurant comme une idiote de troisième année plaquée après le bal de noël.

Avec une certaine rage qui le surprit lui même, il essuya les traînées humides sur ses joues. Il se redressa et lança un sort de silence sur la chambre. Il commença à se déshabiller, loin de sa maniaquerie habituelle il jeta ses fringues sur un fauteuil, arrêtant au boxer noir.

«J'ai pas envie de dormir. Dit il a voix haute.

Un frisson parcourut son corps, la clémence dont avait fait preuve le temps jusqu'à ce jour se dissolvait sous les bourrasques de Novembre. La température tombait en chute libre. Il raviva le feu dans la cheminé de quelques mots et opta pour une douche.

Il avait besoin de se détendre.

Sa journée de cours, l'arrivée ici.

Harry.

Il secoua la tête, il n'avait pas envie de penser à Harry. Puisqu'il n'était pas dans cette chambre à l'attendre, c'est qu'il avait probablement décidé qu'il ne viendrait pas. Il lui avait demandé à dormir avec lui pourtant.

« Ca c'était avant que Draco n'arrive.

Quel petit con !

Arrogant, intimement persuadé que tout lui est dû.

Le pire c'est qu'il arrive toujours à ses fins.

L'eau qui ruisselait sur son visage, emportait avec elle les vestiges de sa colère, ne restait que ce nœud au creux de l'estomac. Il releva la tête et se plaça directement sous le jet, les yeux fermés, la chaleur l'enveloppait et détendait ses muscles.

Un infime déplacement d'air.

Le soulagement.

Il était venu.

Sév sentit encore qu'il pleurait. Mais l'eau emportait avec elle les traces de son indignité.

La main sur son cou était d'une douceur absolue. Les lèvres se posèrent sur son épaule. Le mordillant, laissant une trace rouge sur la peau si pâle. Le marquant.

Le soupir de contentement qui s'échappa de la bouche de Sévérus provoqua une morsure. Légère mais indéniable. Il sentit le corps qui se collait au sien.

Habillé.

« T'es encore plus cinglé que moi mon amour.

Il voulut faire demi-tour mais la main sur sa nuque se crispa, il baissa la tête, offrant sa vulnérabilité à cet ange destructeur. Harry se colla encore plus à lui, il l'enserra de ses bras, posant ses mains sur le ventre plat et ferme du professeur de potions.

« Sévérus. Dit il doucement. Sév. Tu m'as manqué. Ajoutât il à voix basse.

Sa bouche se posa derrière l'oreille, à cet endroit si fragile et si sensible. Parsemant la nuque blanche de petits baisers. Déclenchant une altération dans la façon de respirer de l'ex-insensible professeur.

Sévérus tourna les robinets et l'eau arrêta de couler. Il frissonnait maintenant et la présence de Harry n'en était pas la seule cause. Il se retourna cette fois et tomba dans le vert des yeux de son …

« Amour. Mon amour. Par la barbe de Merlin, je l'adore.

Harry dégoulinait, ses vêtements étaient trempés, Sév l'aida à se déshabiller, ils abandonnèrent la chemise et le pantalon sur le sol. Pas facile de faire tout ça sans se quitter des yeux. Sans arrêter de s'embrasser. En frissonnant.

Ils s'enveloppèrent dans une grande serviette, sans se séparer, Sev lança un sort qui vint compléter le séchage.

Ils se rendirent dans la chambre, la serviette fut abandonnée en cours de route. Ils se faisaient face. Près du grand lit. Sév se sentit rougir sous le regard impudique du jeune homme devant lui. Qui le détaillait. Se repaissant de la peau pâle et fine qui recouvrait un corps dont on aurait dit qu'il avait été sculpté par Michel-Ange, détail d'une piéta aperçue dans un bouquin, incroyablement parfait. Les muscle frémissaient, sous cette inspection, le sexe de Sév termina de s'ériger, presque douloureux. Le souffle un peu court maintenant, L'homme attendait que l'autre bouge. Une main se posa doucement sur torse, le poussant fermement vers le lit. Le bord du matelas contre ses jambes, l'arrêta un instant. Mais la main pesait toujours sur sa poitrine. Remontant vers un de ses seins, le prenant entre ses doigts et le pinçant, doucement, puis plus fort, arrachant un gémissement à l'homme.

Il sentit la poussée se faire plus forte et s'allongea sur le lit. Son souffle n'était plus court à ce stade là. Il ne respirait plus que par intermittences. Emmagasinant les sensations.

Harry s'agenouilla sur lui, le chevauchant. Et l'observant encore.

« Arrêtes de me regarder comme ça ! Sinon je ne réponds pas de moi et de mes réactions. J'ai envie de te sauter dessus, mais, je sais que si je bouge, tu t'en iras et tu me laisseras. Tu mènes le jeu. C'est bien un jeu pour toi ? Non ?

« Harrrrrry ! Gronda le maître des potions quand une main se posa sur son sexe, le caressant lentement. La main serra un peu plus fort, montant et descendant dans un rythme d'une lenteur abominable. Le rouge aux joues, les cheveux encore humides, le jeune homme était l'image même de l'indécence. De la luxure incarnée. La lueur qui passait dans son regard pouvait avoir tellement de significations, envie, besoin, dégoût...

Dégoût de lui-même en imaginant à cet instant précis Draco, allongé à la place Sévérus.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase, il accéléra ses mouvements, menant l'homme à la jouissance, le corps sous le sien se tendit comme un arc, le soulevant un peu.

Les doigts recouverts de semence se posèrent sur les lèvres de l'homme, qui ferma les yeux devant cette humiliation.

« Sév ! Le mot claqua d'une voix dure.

Le rouge qui gagna les joues du professeur n'était que la partie visible de la honte qu'il ressentait. Il ouvrit la bouche et lécha les doigts de Harry, goûtant sa propre essence vitale.

Comme à chaque fois, il aurait aimé si...

« Si ça avait été différent. Me sentir dans ta bouche, j'en rêve. Sentir ta bouche sur moi aussi. Mais ça jamais. Tu es trop fier pour ça. T'abaisser à me donner du plaisir de cette façon, c'est impossible. Mais pourquoi ?

Et voilà que le jeune homme s'était penché sur lui, embrassant son visage, sa bouche sur la sienne. Sév oublia de penser, il ne restait que le moment présent, mélange de bonheur intense et d'envie non moins intense. Envie de lui. Envie qu'il arrête de prendre son temps comme ça. Envie qu'il lui fasse ce qu'il lui faisait à chaque fois. L'amour. Avec une rage égale à la haine qu'il ressentait pour lui à ce moment là. Haine de lui faire ça. Haine d'aimer ça. D'en redemander. De crever de ne l'avoir que tous les six mois.

Harry se souleva, se glissant entre les cuisses de Sévérus, lui arrachant un soupir, il caressait toujours ce corps si tendrement offert. Une interrogation traversa le regard émeraude.

« Accio Rosa oléum. Ordonna Sév.

La petite fiole dorée atterrit dans sa main.

Harry enduisit ses doigts de l'huile parfumée et sans quitter son amant des yeux, commença à le préparer. Forçant d'un doigt impatient la barrière de muscle, arrachant un gémissement à Sévérus. Un deuxième doigt le fit se torde en grondant.

« Harry... Je t'en prie... Haleta t-il

« Tu me prie de quoi Sévérus ? demanda-t-il sèchement. Laissant ses doigts, en place mais immobiles.

Avec un hoquet, l'homme murmura quelque chose.

« J'ai pas entendu, Sév. Répondit la voix dure. Plus fort.

« Je t'en prie, prends moi. Répéta le maître des potions, il ne rougissait même plus, il n'était plus que du désir à l'état brut et peu importait sa dignité, son envie était incontrôlable.

Un mouvement le remercia de son obéissance et vint frôler le point du plaisir qui le rendit pantelant. Il eut du mal à contrôler son corps, il avait envie de hurler, mais il mordit ses lèvres. Il senti le vide provoqué par l'abandon de ses doigts. Mais aussitôt après, la pression sur l'anneau intime et la lente pénétration de son sexe en lui. Lui ôtant son souffle.

Le heurt sur sa prostate lui fit ouvrir les yeux et gémir encore. Harry ne le quittait toujours pas des yeux, attentif à son plaisir, pour le moment, puis graduellement, les mouvements qui se firent plus fort, plus que fort. Violents. Comme si il lui faisait payer. Payer de ne pas être un autre ?

Harry voyait Sévérus se tordre sous lui, mais imaginait Draco, Draco, qui ne se serait jamais abandonné sans lutter, Draco, qui ne se serait jamais soumis.

Sév avait osé poser ses mains sur Harry, le caressant encore et encore, prenant son visage et l'attirant à lui. L'embrassant, lui murmurant des bêtises. Les yeux clos de nouveau, submergé par la jouissance. Et celle de Harry en écho à celle-ci.

Puis la tension nerveuse abandonna Harry qui se lova doucement sur le torse luisant de Sévérus. Qui le prit dans ses bras, complètement, perdant ses doigts dans ses cheveux bruns. Caressant la nuque si douce.

« Je t'aime Sév. Murmura le jeune homme en fermant les yeux.

« Je sais.

« Moi aussi je t'aime. Et pourquoi je le dis pas à voix haute ? J'en sais rien. J'ai trop peur de le faire fuir. Qu'il m'aime c'est rassurant. J'aimerais tellement qu'il soit à moi, comme je suis à lui. Enfin.

Harry releva la tête et l'embrassa doucement. Il se glissa contre lui, Sév murmura un sort de nettoyage et se cala contre le corps chaud et ferme de son amant. Embrassant ses cheveux.

Il se laissa dériver vers les rives du sommeil et de l'oubli.

Harry, lui, ne dormait pas. Il revoyait Draco. Draco et sa proposition à peine voilée.

Il se sentait misérable de penser à ça, là.

Dans les bras de Sév et après lui avoir fait l'amour.

Il ne savait plus.

Si ...

Non, il en était certain, il aimait l'homme à ses côtés.

Enfin, peut être pas de la bonne façon ?

Amour ? Simple désir physique ?

L'échange de l'âme n'était pas là quand ils faisaient l'amour.

Il le sentait.

Ca le rendait malheureux, mais il doutait.

Le sourire narquois d'un joueur de Quidditch, l'avait terrassé, bien plus qu'une bagarre.

Plus que La Bataille.

Il était perdu.

Il en parvenait pas à dormir, le souffle régulier de Sév ne le berçait pas comme à chaque fois.

Il se leva doucement, s'empara des vêtements de Sévérus et s'habilla dans le noir.

Il hésitât, la main sur la poignée de la porte. Il retint son souffle et ouvrit le battant. Son cœur cognait si fort qu'il craignit une seconde que Sév n'entende.

Il ne savait pas où il allait.

Mais c'était trop tard.

Il ne jeta pas de regard en arrière.

Trop peur de se changer en statue de pierre devant l'objet de sa trahison.

Il referma la porte doucement.

Avançant vers la damnation.

« Ne fais pas ça, mon amour.


Je sais, je suis particulièrement infâme sur ce coup là, mais ...

Alors, les consignes de base : on ne frappe pas, on ne m'envoie pas de chocolats empoisonnés, je suis déjà menacée par certains, je vous jure que vous aurez la suite lundi ou mardi.

Résistez, faites du yoga, la fête, un truc koi...

Bisoumouchous

Ah, oui, j'avais oublié, ZE VOUS AIME !Lol