Désolée s'il n'y a pas eu de commentaires au dernier chapitre... En tous cas, je sais qu'on est cruelles à la fin du troisième chapitre, mais bon... Profitez pleinement de la suite! Et mettez des REVIEW!!
Quelques jours plus tard, Ron entrait dans la Grande Salle pour le petit déjeuner, le coeur très lourd. Il y a moins d'une semaine, le corps de Hagrid avait été trouvé dans une ruelle de Pré-Au-Lard. Des draperies noires étaient accrochées derrière la table des professeurs en son hommage. Il alla s'asseoir à la table des Gryffondor et plongea sa tête dans ses mains en se remémorant cet horrible moment...
Les cris... Hermione qui s'était jetée dans les bras de Ron pour pleurer... Celui-ci, trop troublé pour se rendre compte de son geste, la serrait... Ernie et Hannah, les mains plaquées sur leurs bouches... Padma pleurait, Anthony restait figé... Drago et Pansy, complètement impassibles...
Lorsque les élèves sont rentrés, le professeur McGonagall est venue dans la Salle Commune des Gryffondor pour annoncer la terrible nouvelle. Ginny a poussé un cri aigu et Harry la serrait tendrement tandis qu'elle pleurait. Lui-même laissait couler les larmes sur ses joues. Presque tous les élèves sanglotaient et Ron compta ce moment parmi les plus tristes de son existence, lui-même avait pleuré lorsqu'il était seul dans son dortoir.
Lavande entra dans la Grande Salle et se précipita vers la table pour s'asseoir à côté de Ron et de Parvati.
- Ron... murmura-t-elle. C'est tellement tristre...
Elle ne l'avait jamais considéré comme un bon professeur, mais elle ne pouvait nier qu'il était d'une gentilesse incroyable. Les larmes aux yeux, elle se colla contre Ron et pleura doucement. Pris au dépourvu, Ron lui tapota gentiment le dos. Parvati prit la relève au bout d'un moment et les deux filles sanglotaient, se tenant dans leurs bras. Jamila entra à son tour et vint s'installer entre Lavande et Ron.
- Ça va ? s'inquiéta la belle Égyptienne.
- Non, pas vraiment, soupira tristement Ron.
Jamila eut un sourire compatissant et Ginny s'assied face à Ron. Ses yeux étaient rouges et gonflés, il était évident qu'elle venait tout juste de pleurer.
- Ron, murmura la rouquine. Je fais de mon mieux avec Harry, mais ça ne fontionne pas très bien... Le pauvre, il avait à peine terminé son deuil de Sirius et maintenant...
Elle n'arriva pas à finir sa phrase et se mordit la lèvre inférieure.
Ron ouvrit la bouche pour la rassurer, mais Dumbledore se leva, la mine sombre. Les élèves se turent aussitôt.
- Mes chers élèves, dit-il. Comme la plupart d'entre vous le savent, nous avons perdu quelqu'un de très cher à notre coeur il y a quelques jours.
Il fit une pause et regarda les tables des quatre maisons. Les Serpentard avaient la même mine que d'habitude, les Serdaigle et les Poufsouffle avaient l'air très tristres mais les Gryffondor semblaient sur le point de sombrer en dépression. Ron regarda autour de lui et vit Hermione qui venait de s'asseoir devant lui, les yeux également gonflés. Il remarqua que Harry était absent.
- Nous sommes extrêmement attristés, poursuivit Dumbledore. C'était une personne victime de nombreux préjugés, mais il ne le méritait absolument pas. C'était un homme avec un coeur en or qu'on se mettait à adorer après seulement quelques minutes de conversation. Je n'oublierai jamais ce fantastique professeur et garde-chasse. Je vous demanderais maintenant de vous lever et de porter un toast pour rendre hommage à cet homme inoubliable, Rubeus Hagrid.
Tous les élèves de l'école - excepté la plupart des Serpentard - se levèrent et murmurèrent d'une même voix le nom de Hagrid pour ensuite boire une gorgée dans leur gobelet en or. Ils se rassirent, silencieux.
- J'espère que vous serez nombreux à apporter des fleurs ou des cadeaux devant sa maison, dit le professeur Dumbledore. Le tout sera apporté à l'endroit où son corps a été déposé pour qu'il repose en paix.
Il termina ainsi et se rassit pour manger. Les élèves continuèrent de manger dans la salle presque complètement silencieuse.
Les jours se poursuivirent lentement, dans une atmosphère tristre et morbide. Harry sombrait dans une dépression et ses amis ne surent quoi faire pour l'aider. Même Luna n'y arrivait pas. Ils avaient essayé de lui parler, de le consoler et plein d'autres choses, mais il restait silencieux et se contentait d'éviter leurs regards et de s'isoler sans vouloir voir personne. Hermione disait que son deuil se terminerait un jour ou l'autre, que ce soit long ou pas. Bien sûr, tous les Gryffondor - ou presque - étaient en deuil et ils étaient très tristres, mais ce n'était quaisiment rien à comparé à la peine que semblait éprouver Harry. Ginny, qui était maintenant sa petite amie, avait essayé les mots doux et les preuves d'amour, mais rien ne fonctionnait. Ils avaient décider de le laisser finir son deuil et de lui permettre d'aller lui-même vers eux pour parler s'il en avait besoin.
Les fleurs - dont un énorme bouquet de la part de Harry, Ron et Hermione - et les présents s'entassaient devant la porte de la cabane de Hagrid. Une énorme quantité de Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle allaient déposer quelque chose et lui murmuraient un mot d'au revoir. À la grande fureur d'Hermione, les Serpentard continuaient leur vie comme si rien ne se passait. Auparavent, elle n'avait jamais imaginé que des gens pouvaient être aussi méchants.
Un matin, alors que Ron, Hermione et Jamila se rendaient à leur cours de sortilège - Harry avait pris la mauvaise habitude de sécher la plupart de ses cours, au grand désespoir d'Hermione - lorsqu'ils croisèrent Drago Malefoy et son habituelle bande de Serpentard.
- Cet idiot de demi-géant qui se fait bêtement tuer, marmonna Malefoy de sa voix traînante. Si j'étais à la place du Seigneur des Ténèbres, j'aurais sûrement eu un grand plaisir à tuer cette bête, cet imbécile de barbu sauvage...
Hermione sentit la fureur monter en elle. Avant qu'elle aie pu dire quoi que ce soit, elle vit Ron marcher à grands pas vers Malefoy et lui balancer son poing en plein visage de toutes ses forces, le visage rouge de rage. Elle poussa un petit cri et plaqua sa main sur sa bouche.
- SI TU DIS ENCORE UNE CHOSE PAREILLE, JE TE JURE QUE JE TE TUE ! hurla Ron en voulant de jeter à nouveau sur Malefoy, qui était accroupi sur le sol, le nez ensanglanté.
Hermione et Jamila prirent Ron à un bras chacune et tirèrent de toutes leurs forces pour le ramener en arrière. Sous l'effet de la colère, il semblait être deux fois plus fort que d'habitude.
- Ron ! Arrête ! gémirent Hermione et Jamila d'une même voix.
Pendant que Pansy Parkinson couinait des insultes contre les trois amis, Crabbe et Goyle aidèrent Malefoy à se lever et tous les quatre partirent dans le sens opposé, sans doute pour aller à l'infirmerie.
Hermione, dont le coeur battait plus vite à cause de sa colère, regarda Ron qui respirait profondément. Elle l'avait déjà vu colérique, mais pas à ce point. Jamila posa une main sur l'épaule de Ron et cela sembla le calmer davantage. Hermione en fut encore plus fâchée, à sa propre surprise.
- Allez, sinon on va être en retard, risqua Hermione.
Ron la regarda un moment.
- Ouais... Allons-y, dit-il.
Ils entrèrent dans la classe de sortilèges et Flitwick commença son cours. Ils apprirent un sort très difficile et Jamila murmurait sans cesse des paroles compatissantes pour calmer Ron, ce qui exaspéra Hermione, de plus qu'elle savait que ça fonctionnait plutôt bien.
Plus tard, Ron et Jamila étaient seuls dans la Salle Commune. Ron terminait à contre-coeur son devoir de sortilèges et Jamila lisait une lettre. Des sanglots sortirent Ron de sa concentration. Il leva la tête et vit son amie pleurer.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
Jamila ne répondit pas et lui tendit la lettre. Il la prit et se mit à lire.
À ma belle Jamila,
Je dois te dire un truc très important. Ça ne peut plus continuer, nous deux. Je suis un salaud. J'ai rencontré une autre fille, je l'ai mise enceinte et je dois la marier. Je suis désolé.
Devon.
Ron n'en revenait pas. Comment ce mec pouvait-il faire ça à une fille aussi merveilleuse que Jamila ?
- Co-Comment peut-il me faire ç-ça à moi ? sanglota Jamila.
Ron la prit dans ses bras et la serra. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire des choses comme celles là, mais il sentait qu'il devait le faire. Pour Jamila.
Soudain, Jamila se décolla un peu pour regarder Ron dans les yeux.
- M-merci Ron, murmura-t-elle. Je croyais aimer cet idiot, mais en réalité, j'aime quelqu'un d'autre...
Ce fut à ce moment-là qu'elle l'embrassa.
