Hello ! Me voici de retour, pour vous jouer un mauvais tour !

Tout d'abord je tiens à remercier Aelea WoOd pour sa gentille review. J'ai été très flattée, merci beaucoup !

Voici donc le premier chapitre des tribulations d'Opale, j'espère que tu apprécieras tout autant.

Bonne lecture à tous !


Chapitre I : La rencontre

La porte s'ouvrit brusquement sur l'auberge bondée, laissant une silhouette encapuchonnée se glisser à l'intérieur. Poiredebeurré se retourna vers elle, la mine complaisante :

« Bienvenue au Poney Fringant. Que puis-je pour vous, monsieur ?... »

L'aubergiste laissa sa phrase en suspense, essayant de détailler le visage de l'inconnu, demeuré invisible sous sa capuche. Le nouvel arrivant portait des vêtements d'homme simple comme en usent les Rôdeurs, fatigués par des années d'utilisation et de vagabondages, avec une longue cape à capuche. L'inconnu était plutôt grand, et assez armé : un arc et un carquois rempli étaient fixés sur son dos, et la longue épée elfique qui pendait à sa ceinture était à droite et non à gauche, suggérant une personne gauchère. Une sacoche portée en bandouillère tombait de l'autre côté. La voix de l'arrivant le tira de son observation.

« Bonjour, je me nomme Opale, je cherche à passer la nuit ici. »

L'aubergiste dissimula mal la surprise d'entendre une voix de femme avec un fort accent du Nord lui répondre. Néanmoins, il lui indiqua une chambre. La dénommée Opale alla ensuite s'installer à côté de la cheminée, étirant ses longues jambes devant le feu. De dessous sa capuche, elle balaya du regard la salle. Ses yeux s'arrêtèrent sur une silhouette familière assise dans un coin. Grands-Pas... Opale esquissa un sourire. Que faisait-il ici ? En tout cas, il ne semblait pas l'avoir remarquée. Son attention était centrée sur un groupe de hobbits attablés un peu plus loin. La jeune femme haussa un sourcil surpris. Qui étaient-ils pour attirer ainsi l'attention du rôdeur ? Elle suivit leurs allées et venues d'un œil distrait, lorsque soudain, l'un d'eux disparut. Elle se leva, éberluée. Il venait de tomber, lorsqu'il s'était tout bonnement évaporé.

Au beau milieu de l'agitation générale, Opale le vit réapparaître sous une chaise. Elle voulut aller le voir, mais Grands-Pas fut plus prompte qu'elle. Le rôdeur saisit sans ménagement le hobbit, et l'entraîna à sa suite. La jeune femme s'immobilisa quelques secondes, hésitante. Elle était partagée entre les suivre et connaître le fin mot de l'histoire, ou retourner dans sa chambre et faire comme si de rien n'était.

Sa curiosité naturelle ayant vite choisie, elle se glissa silencieusement derrière l'Homme et le Hobbit, et colla son oreille à la porte derrière laquelle ils avaient disparu. La voix de Grands-Pas s'éleva :

« Vous ne transportez pas une babiole, » distingua Opale.

Intéressée, elle cola un peu plus son oreille contre la porte, lorsque celle-ci s'ouvrit d'un coup sec.

« Aïeuuuh ! » grogna la jeune femme, s'effondrant tête la première sur le plancher.

« Alors mademoiselle Opale, on écoute aux portes ? » fit la voix amusée de Grands-Pas.

L'espionne un peu déconfite se releva rapidement avant de s'épousseter. Trois autres Hobbits armés de chandeliers et de tabourets venaient d'entrer dans la pièce, et la fixaient d'un œil étonné.

La capuche d'Opale était tombée lors de sa chute, révélant son visage agréable aux traits fins. Ses cheveux, d'un noir d'encre, était nattés en une longue tresse qui lui tombait jusqu'au creux des reins, avec quelques mèches rebelles retombant devant des yeux à l'étrange couleur changeante, parfois grise, parfois verte, parfois bleue, parfois or. Sa peau était hâlée par une vie au grand air, et son expression était un brin revêche, malgré l'éclat malicieux de son regard. Elle possédait la grâce de elfes ainsi que des oreilles pointues, mais sans la délicate fragilité de ses créatures. C'était une semi-elfe, sans aucun doute.

« Qui êtes-vous ? » demanda avec agressivité l'un des hobbits, son regard allant d'Opale à Grands-Pas.

Ce fut ce dernier qui lui répondit :

« Je suis Aragorn, fils d'Arathorn, je suis envoyé par Gandalf le Gris pour vous emmener à Fondcombe. Vous ne pouvez attendre le magicien plus longtemps.

-Effectivement, Gandalf m'avait bien parlé d'un Aragorn venu pour nous aider, mais qui me dit que vous n'êtes pas un imposteur ? » objecta le hobbit qui s'était volatilisé dans l'auberge.

« Si c'était le cas, je n'aurais qu'à vous tuer et à vous le prendre... » fit Grands-Pas en faisant un pas vers le hobbit, qui recula, effrayé.

Opale dressa l'oreille. Elle ne comprenait pas grand-chose aux paroles des deux autres, mais cela avait l'air important, et la semi-elfe aimait bien fourrer son joli appendice nasal dans les affaires d'autrui.

« Gandalf m'a tout expliqué au sujet de l'Anneau. Je dois vous conduire à Fondcombe le plus rapidement possible. Nous partons demain, » reprit Grands-Pas.

Le hobbit parut rassuré.

« Je ne vous pas d'autres choix que celui de vous faire confiance, » répondit-il. « Mais est-ce prudent de parler de telles affaires devant une étrangère ? » reprit-il en fixant la semi-elfe avec suspicion.

« Ne vous en faites pas, la demoiselle Opale est une amie de Gandalf, vous pouvez lui faire confiance, » le rassura Aragorn.

« Et je compte bien vous accompagner moi aussi ! » renchérit la concernée avec enthousiasme. « Il se trouve que j'ai croisé Gandalf en partance pour le Sud, et qu'à présent je comprends, avec ce que j'en ai entendu, je comprends à présent pourquoi il était si pressé. »

L'humain poussa un soupir et la considéra d'un air amusé.

« Toujours aussi futée, et toujours aussi curieuse. Ta tendance à toujours te mêler de ce qui ne te regarde pas t'attirera des ennuis un jour, je l'ai toujours dit. Soit, tu viendras avec nous. Ta présence ne pourra qu'être utile. »

Opale sourit jusqu'aux oreilles, et esquissa un pas de danse, sous le regard étonné des hobbits, qui se présentèrent à leur nouvelle compagne. Une fois cela terminé, ils s'installèrent pour la nuit, et Grands-Pas donna à la semi-elfe les détails de l'histoire.

« L'Anneau Unique... » murmura-t-elle, emmitouflée dans sa cape, regardant les hobbits dormir. « Me voilà engagée dans une drôle d'affaire. »

Grands-Pas sourit.

« Effectivement, plus dangereuse que tu n'avais prévue je suppose. Et je sens le danger rôder. Ils arrivent.

-Qui ? »

Un cri déchira la nuit, offrant à Opale un élément de réponse. La semi-elfe, glacée d'effroi, se leva pour voir, mais le rôdeur la força à se rassoire.

« Ne bouge pas ! »

Opale tordait le cou pour regarder par la fenêtre, et distingua dans la rue des chevaux sans cavaliers, aussi noirs que la nuit. Pendant quelques instants, il ne se passa rien, puis de nouveaux cris résonnèrent, réveillant les hobbits qui s'assirent sur le lit, effrayés.

« Que sont-ils ? » demanda Frodon d'une voix étrangement calme.

Opale frissonna et se blottit encore plus dans sa cape.

« Les Nazgûls, » murmura-t-elle, « les Spectres des rois de jadis, à qui Sauron offrit les neuf anneaux de pouvoirs. Ils sombrèrent alors dans les ténèbres, et devinrent esclaves de la volonté de Sauron. Ils sont attirés par le pouvoir de l'Unique, et ressentent sa présence. Je ne pensais pas qu'ils avaient quitté Minas Morgul.

« Ce qui renforce le fait que nous devons partir dès demain, » insista Grands-Pas. « La menace de l'ennemi pèse sur nous. »

Les hobbits se recouchèrent et finir par s'endormir. Opale eut plus de mal, et son sommeil fut agité cette nuit-là.


(djingle de transition)

(arf, aie pas pu résisté, désolée... (se reçoit une tomate dans la tronche) OK j'arrête)

« Nous passerons la nuit à l'ancienne tour de garde d'Amon Sûl, » annonça Grands-Pas à la petite troupe.

Seule Opale lui répondit, par un grognement affirmatif. La semi-elfe flatta l'encolure de son étalon, un puissant animal à la robe immaculée. Derrière elle, les hobbits peinaient, épuisés, traînant Bill, le poney de bât. Le voyage avait était assez pénible, surtout la traversée des marécages bourrés de moustiques. Et cette peur des Cavaliers, cette peur qui ne les quittait jamais. Pour le moment, les Spectres n'étaient pas réapparus, mais ils avaient entendu leurs cris parfois dans la nuit.

Ils laissèrent les chevaux au pied du Mont Venteux et s'installèrent pour la nuit. Opale alla se poser tout en haut de la tour, les hobbits sur un des flanc, et Grands-Pas partit faire une ronde. La nuit tomba avec lenteur, imposant son inquiétant noirceur aux six voyageurs.

Opale, assise en tailleur, était sous le point de s'endormir lorsqu'une faible odeur lui chatouilla les narines. Un feu ? Oh non, ces hobbtis n'avaient pas été stupides au point d'un allumer un tout de même... Opale se leva d'un bond et tenta de rejoindre le campement des semi-hommes. Or, elle se prit les pieds dans sa cape qu'elle avait laissé traîner, et se ramassa en beauté. Sa tête heurta une pierre, et elle sombra dans l'inconscience.


Opale reprit connaissance, pestant contre sa maladresse, avec un mal de crâne impossible. Elle se frotta la tempe, et se releva avec rapidité, avant d'aviser la situation d'un air plus qu'étonné.

Frodon était à terre, se tenant l'épaule en hurlant, cinq Nazgûls face à lui. Les autres hobbits étaient derrière les spectres et étaient manifestement entrain d'essayer de la réveiller.

« Oh bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ? » demanda la semi-elfe à haute voix.

Grands-Pas choisit ce moment pour débarquer, une torche dans chaque main.

« Mais... » fit-il, regardant Opale avec incrédulité.

La semi-elfe décida d'agir. Elle tira son épée, et prit une torche au rôdeur, avant de foncer dans le tas. Trois Nazgûls se détournèrent de Frondon pour lui tomber dessus. Elle fut prise de court, malgré sa technique assez débrouillée. Et lorsqu'elle sentit la lame du Seigneur des Nazgûls lui entailler le haut du bras gauche, il était déjà trop tard. Une vive douleur irradia le membre touché, et décupla la fureur d'Opale, honteuse de s'être laissée avoir. Elle enflamma la robe d'un des Spectres, et le poussa d'un coup de pied contre son plus proche voisin, qui prit feu lui aussi. « Et hop, deux pour le prit d'un ! » pensa la semi-elfe, satisfaite de son exploit. Pendant que Grands-Pas s'occupait de faire fuir deux autres ennemis, elle pivota sur ses talons pour faire face au dernier Nazgûls encore présent. Elle visa et envoya sa torche dans l'emplacement supposé de la tête du Spectre, qui partit en poussant des cris horribles.

Opale porta la main à son épaule, et poussa un juron en voyant du sang tâcher son gant. La plaie n'était pas profonde, guère plus qu'une égratignure, mais la froide douleur qui en découlait paralysait presque tout son bras gauche, ce qui l'ennuyait fortement car c'était le bras qui tenait son épée. La semi-elfe rejoignit en pestant les hobbits et Grands-Pas qui étaient penchés sur Frodon.

« Mes compétences de guérisseurs ne peuvent rien contre cette blessure, » annonça le rôdeur, l'ai grave. Il lui fait la médecine elfique.

-Fondcombe est loin, la plaie grave, » objecta Opale. « Il ne survivra pas. »

Grands-Pas se tourna vers la semi-elfe.

« Mais... Tu es blessée ? Par quoi ?

-La même lame que Frodon, je le crains. »

Un silence pensant s'installa.

« Je vais aller à Fondcombe sur Alew, et emmener Frodon. On ira nettement plus vite comme ça, et ça augmente les chances de survie de tout le monde, » décida finalement Opale.

Le rôdeur la considéra un instant.

« Oui, c'est peut-être la meilleure solution, en effet. En tout cas, je n'en vois pas d'autres. »

Il chargea dans ses bras le hobbit agonisant, et descendit au pied de la tour en ruines, suivit du reste de la petite troupe. Opale poussa un long sifflement, et son étalon arriva au petit galop, suivit de Bill. La semi-elfe flatta l'encolure puissante d'Alew, et se hissa souplement dessus. Elle n'avait ni selle ni bride, et l'animal allait et venait sous elle sur un simple mot. Grands-Pas hissa Frodon devant Opale, et se tint un moment à côté de la cavalière.

« Je fais peut-être une grosse erreur, mais je crains ne pas avoir le choix... Bonne chance, Opale. Sois prudent, fonce, et ne te retourne pas.

-Je ne les crains pas ! » répondit la semi-elfe, une flamme couvant dans son regard devenu vert jade.

Ses doigts gantés effleurèrent la joue du rôdeur, et un dernier sourire orna ses lèvres. Puis elle empoigna Frodon et la crinière d'Alew, et serra les jambes. L'étalon démarra comme la foudre, emmenant ses deux cavaliers dans un train d'enfer.


L'aube se levait, et un pâle soleil pointait timidement à l'est. Ses rayons éclairaient un étalon blanc qui se hâtait dans la plaine, emmenant avec lui une semi-elfe et un hobbit blessé. Alew entra en contact télépathique avec se cavalière :

« On arrivera à Fondcombe en milieu d'après-midi, en augmentant un peu le train, » lui dit-il par la pensée.

« Vas-y doucement quand même, » répondit Opale par le même moyen.

« Ne t'en fais pas, je suis encore plus endurant que n'importe quel elfe, » la rassura l'oniri.

Sur ce, il se rapprocha encore plus du sol, et allongea encore un peu sa foulée, augmentant sa vitesse déjà très élevée. Opale adorait cette sensation. Elle avait l'impression de voler, et elle aimait sentir le vent lui fouetter le visage, lui coupant presque le souffle.

La matinée s'écoula sans incident. Alew maintenait un rythme très élevé, et Fondcombe se rapprochait de plus en plus. Ils n'avaient pas croisé les Nazgûls pour le moment, et le soleil de midi rétrécissait déjà les ombres quand Opale ressentit leur présence.

Elle se redressa un peu, et observa les alentours, enjoignant Alew à maintenir son train élevé. Elle crut voir une ombre passer, et plissa les yeux. Peut-être était-ce le fruit de son imagination.

A peine cette pensée formulée qu'une deuxième ombre passa, à gauche cette fois, accompagnée d'une sombre peur. Opale sentit son bras devenir encore plus douloureux, et elle retint à grande peine un gémissement. Elle se pencha encore plus sur l'encolure, et ferma les yeux, priant pour que tout s'arrête, et qu'elle se réveille sans aucun souvenir de ce cauchemar. Mais que faisait-elle ici ?

Maintenant, impossible de douter. Ils étaient bien là, la suivant, oiseaux de malheurs prêts à fondre sur leur proie. Lorsque Alew quitta l'espace boisé pour arriver dans une clairière à découvert, Opale se retourna et les vit. Les Neufs étaient à ses trousses, tentant de l'encercler.

« Vite, plus vite ! » était la seule chose qu'elle était encore capable de penser. Agressé par les signaux télépathiques inconscients de la semi-elfe, l'oniri fit un effort pour augmenter encore un peu sa vitesse. La sueur commençait à tremper son encolure musclée.

Et pourtant, ils se rapprochaient inexorablement, tandis qu'Opale sentait la terreur la submerger. Glacée de peur, elle maintenait Frodon agonisant contre elle, essayant de faire office de bouclier.

Bientôt, l'un deux fut à leur hauteur. Il tendit sa main vers le hobbit, et son cri déchira les oreilles pointues de la semi-elfe.

« C'est la fin, j'ai échoué... » se dit-elle en se crispant.

Une autre pensée remplaça alors la première : « Je ne les crains pas, » avait-elle dit. Non, elle ne pouvait pas se permettre d'abandonner maintenant.

Sa main droite se referma sur le poignard qu'elle gardait dans sa manche. Elle le tira, et le planta dans la main qui allait toucher Frodon. Le Spectre poussa un cri déchirant et recula.

La peur fit place à la détermination. Non, elle n'abandonnerait pas, quand bien même tout serait perdu. Elle se redressa un peu, et guida Alew dans la forêt dans laquelle il venait de pénétrer. Zigzagant entre les arbres, ils déjouaient les Cavaliers qui tentaient de les surprendre. Fiers de leur succès, Opale et Alew relâchèrent leur attention. Trop tôt.

Tout se passa très vite. Un Nazgûl qui surgit à gauche. L'écart d'Alew qui cherchait à l'éviter. L'arbre mal placé. Le choc du jarret contre le tronc. La vue et l'odeur du sang. Les sabots qui raclaient le sol, à la recherche d'un équilibre. Le son d'un galop déséquilibré.

« Alew ? Alew ? » s'affola télépathique Opale. « Tu es blessé ?

-Au jarret, je ne tiendrais pas longtemps. Il faut les distancer, et gagner le Gué le plus vite possible, » répondit l'oniri.

Malgré la douleur, il accéléra encore. L'esprit d'Opale commençait à se brouiller malgré ses efforts pour garder ses pensées claires. Les messages de douleur que lui envoyait inconsciemment Alew ne l'aidaient en rien. Elle sentit à peine qu'ils descendaient une colline. Pourtant, elle serra Frodon contre elle, priant pour qu'il tienne encore un peu.

Le bruit d'une galopade dans l'eau la sortit de sa transe. Ils venaient d'arriver enfin au Gué. Arrivé de l'autre côté, Alew se retourna, et Opale leur fit face, tirant son épée de sa main droite à grandes peines. Les Spectres pilèrent devant l'eau, et s'agglutinèrent devant la rivière.

« Abandonne le semi-homme ! » clama une voix d'outre-tombe.

« Viens le chercher ! » le défia Opale.

Les chevaux se cabrèrent, et entrèrent dans la rivière, se dirigeant vers la semi-elfe qui commençait à paniquer.

« Opale ! » l'exhortait Alew. « Fais quelque chose par Eru !

-Mais si j'utilise mes pouvoirs ici, Gandalf va me trucider ! » hésita Opale.

« Ecoute, si tu ne noies pas tout ça maintenant, je crains qu'on est plus jamais l'occasion de recroiser Gandalf ! »

Opale, résignée, se concentra un peu. Rassemblant les quelques forces qui lui restaient, elle fit appel au pouvoir de l'eau. La semi-elfe murmura une courte incantation, et une immense vague se forma, et déferla sur les Nazgûls, les emportant avec leurs montures.

Satisfaite de son coup, mais exténuée, Opale s'apprêta à descendre pour voir la plaie de l'oniri. Celui-ci redémarra d'un coup, manquant de la planter sur place.

« Hey, arrête, faut que je soigne ta plaie !

-Pas le temps ! » répliqua Alew. « On est plus très loin de Fondcombe, je dois tenir jusque là. »

Frodon gémit.

« Courage, on arrive, » murmura la semi-elfe

La dernière partie du voyage fut floue pour Opale. Elle se laissait porter, serrant le hobbit pour empêcher qu'il tombe, se laissant envahir par une lourde torpeur. Elle perçut vaguement qu'ils arrivaient à Fondcombe. Les cris de surprise des elfes, le battement irrégulier des sabots d'Alew sur le sol, les bruits de pas précipités, tout se mélangeait dans sa tête. Une fois arrivée devant la porte de la demeure, Alew s'effondra, à bout de force. Ejectée, Opale se plaça sous Frodon pour amortir la chute du semi-homme, avant de sombre dans l'inconscience.


Et voilà ! Je trouve que je me suis moins déchirée sur ce chapitre, et qu'il est moins bien écrit... Enfin bon... Le mot de la fin, il est le même partout : une petite review, ça serait chou... ;-D