DISCLAMER: Les perso appartiennent toujours à JKR et je ne fais que les emprunter pour leur bien d'ailleurs ! (Mais si c'est vrai, je suis trééééééééééés gentille avec eux)
Rating NC-17 R Menfin ce qui est le plus haut koi: pour une suite hot dans quelques chapitres
Matin d'automne.
Quand il était revenu dans la chambre, Sévérus avait de nouveau changé la lumière.
Installant une aube d'automne légèrement brumeuse. La lumière vaporeuse était reposante, on apercevait même les hautes tours de Poudlard par la fenêtre magique.
Il savait que cette vue serait la seule à rassurer le garçon lorsqu'il se réveillerait.
Si.
Si il se réveillait.
Puis avec un soupir, l'homme en noir s'était enfoncé dans son fauteuil et s'était perdu dans ses pensées. De longues heures avaient passé, et les coups légers frappés à la porte l'avaient tiré en sursaut de sa rêverie.
« Trez » Dit il en se redressant. Bien que sa voix rauque n'ait guère dépassée le murmure, le mot claqua dans la pièce.
La porte s'ouvrit lentement.
Hermione s'avança en boitant, soutenue par Draco. Rogue la détailla, elle était mal en point. Un bras en écharpe, un bandage cachait son front, des traces de meurtrissures sur le visage. Il remarqua même qu'elle n'avait presque plus de cheveux, une coupe à la garçonne si on pouvait dire.
Il savait pourquoi elle était dans cet état. Lors de la bataille contre Voldemort, elle s'était battue, et même, bien battue et sans grands dommages. Jusqu'à ce que son côté Griffondor, ne lui joue un mauvais tour. Draco s'était trouvé coincé par deux mangemorts et il n'avait eu la vie sauve que parce qu'Hermione avait détourné le sort sur elle.
Mais son contre sort n'avait pas été assez précis et ses cheveux avaient commencé à flamber, elle avait hurlé et Draco s'était jeté sur elle, la couvrant de sa cape, étouffant les flammes. Lui sauvant la vie. Juste retour des choses. Heureusement Ron et Luna, avaient terminé le nettoyage et lancé des sorts d'entraves sur les deux mangemorts.
C'est ce qu'Albus lui avait raconté. Ca et d'autres choses.
« Miss Granger, Draco »
« Professeur. »
Les yeux d'Hermione se posèrent sur la silhouette dans le lit.
« Co..Comment va-t-il, professeur ? demanda-t-elle doucement.
Sévérus haussa un sourcil, son regard croisa celui de Draco, il le vit pareillement étonné.
« Vous le voyez bien, non ? Répondit-il d'une voix froide.
« Je vois quoi ? S'exclama la jeune femme, je ne vois qu'un corps dans un lit ! C'est mon ami et je ne suis pas sûre qu'il aille bien ! Alors répondez quand je vous pose une question ! Dit-elle entre ses dents.
Sévérus se sentit amusé, bien que ce ne soit pas le moment, tant par la colère de son élève que par le fait que Mademoiselle-Je-Sais-Tout, ne savait pas tout. Visiblement.
Il posa sa main sur l'épaule d'Hermione et fit un signe à Draco.
« Venez, Miss Granger, je vais vous expliquer. Dit-il en les entraînant hors de la chambre.
Ils longèrent le couloir et sortirent du SDC. Rogue les conduisit dans la petite salle qui faisait office de cafétéria. Il commanda du thé et fit s'installer les deux jeunes gens autour d'une table.
Hermione commençait à bouillir et la main de Draco sur la sienne, ne contenait que partiellement ses tremblements.
« Alors ! Je vous écoute professeur ! Expliquez-moi comment va Harry ! Siffla-t-elle.
« Hermione. Vous permettez que je vous appelle Hermione ? Commença Sévérus d'une voix douce.
La jeune fille ouvrit des yeux ronds, mais acquiesça d'un mouvement de tête.
« Hermione, reprit Le professeur Rogue, vous êtes une sorcière intelligente, je le sais, mais vous êtes aussi une moldue, sans vouloir vous offenser. Et je crois bien que vous ne savez pas tout en ce qui concerne Ste Mangouste.
Voyez-vous, lors de combats comme celui qu'a livré votre ami, il y a des sorts qui peuvent mal tourner et frapper durement les sorciers qui les ont lancés. Et reçus. Harry a détourné pour la seconde fois de sa vie un Avada Kedrava. Non sans dommages, en renvoyant l'impardonnable il a tué Voldemort. Mais lui, il s'est perdu.
La voix de Rogue n'était plus qu'un murmure rauque. Hermione écoutait attentivement, serrant la main de Draco dans la sienne cette fois.
« Il est dans le service des cas désespérés, ce service est spécial, même au sein d'un hôpital aussi spécial à vos yeux que Saint Mangouste, c'est un peu plus spécial encore. Vous avez vu sa chambre ?
« Bien sur ! C'est une chambre blanche tout ce qu'il y a de plus banale !
« Blanche. C'est exact. Et ça ce n'est pas normal.
Le professeur se pencha au dessus de la table vers Hermione, il posa sa main sur celles des jeunes gens. Et reprit son explication.
« Le blanc est l'absence de couleur, Hermione, et l'absence de couleur est la couleur du néant.
« Ces chambres sont réactives, leur couleur varie en fonction de l'état et des émotions de leur patient. Vous regarderez en passant tout à l'heure, ces pièces sont de toutes les couleurs, du rose puéril au rouge douleur, bleu espoir, vertes. Et tant d'autres, un vrai arc en ciel.
Hermione se raidit sur son siège et deux larmes commencèrent à couler le long de ses joues.
« Et le blanc c'est l'absence de toute émotion c'est ça ? Etat désespéré. Parvint-elle à articuler.
Draco la serra contre lui et elle s'effondra. Sanglotant comme une enfant. Séverus croisa le regard de Draco et le vit baigné de larmes. Lui-même se sentait dangereusement proche de l'explosion. Le nœud dans sa gorge mit un moment à se résorber et lorsqu'il pu parler, ce fut pour demander à Herm, si elle allait bien.
Elle enfonça un plus sa tête dans l'épaule de Draco, ses sanglots se calmaient un peu.
« Hermione ? Ca va aller ? » Demanda Sévérus doucement.
« J'en sais rien, renifla la jeune femme en relevant la tête. »
Draco, passa la main sur les joues rouges pour essuyer les larmes qui coulaient encore.
« Herm, ma chérie. Souffla-t-il. Calme-toi. Il planta son regard dans celui de sa compagne.
Hermione resta immobile quelques secondes, noyée dans le lac gris des yeux de Draco. Les larmes cessèrent de couler et la jeune femme se détourna vers son professeur.
« Alors, concrètement, que pouvons nous faire pour Harry, Professeur ? Demanda-elle d'une voix ferme.
L'homme haussa les épaules et pencha la tête :
« Comment ça ?
« J'imagine qu'il y a quelque chose à faire pour le tirer de son coma, non ? Vous dites ça vous aussi : Coma ? dit-elle en se tournant vers son compagnon.
Draco secoua la tête : « J'en sais rien Herm, je ne suis pas très doué en médicomagie.
Sévérus hocha la tête,
« Je vous le confirme Miss Granger, on parle de coma dans le monde sorcier aussi. Mais là, dans le cas de votre ami, ce n'est pas vraiment un coma.
Il s'est… Comment vous dire. Retiré de sa vie, en quelque sorte.
Le silence qui suivit les mots de Sévérus rendit ceux ci encore plus dur à entendre. Le professeur prit sa tasse de thé et la porta à ses lèvres.
Qu'elle n'atteignit jamais.
La main d'Hermione l'ayant envoyé valser à l'autre bout de la pièce.
« Et vous dites ça comme ça ! Hurla Hermione en se levant, bousculant Draco qui essayait de la retenir.
« Herm !
« Vous êtes content ! Hein ! Vous n'avez jamais pu l'encadrer de toute façon ! Alors vous restez là à attendre qu'il meure c'est bien ça !!
La voix de la jeune femme commençait à se rapprocher dangereusement de l'hystérie.
« Et puis qu'est ce qui vous prend d'être aussi gentil avec moi ?? Hein, vous me détestez bien non ? Et toi Draco, lâche-moi !
Le jeune homme s'était levé à son tour et tentait de faire se rasseoir Hermione dont le regard lançait des éclairs. Le souffle court et les pommettes rouges, elle soutenait le regard de son professeur de potion.
Deux ombres noires.
Pas un vrai regard.
Rien que deux ombres noires. Pas si noires et inexpressives en plus. Un peu de compassion et beaucoup de tristesse traversèrent les prunelles noires.
« Miss Granger, soupira l'homme en noir, je suis au regret de vous informer que je ne vous déteste pas, bien au contraire. Vous êtes la plus brillante de mes élèves et votre seul défaut est de ne pas être Serpentard ! De plus, votre attitude dans la bataille contre Voldemort est digne d'éloges. Vous avez sauvé quelqu'un qui compte beaucoup à mes yeux et je ne vous en remercierais jamais assez. Dit-il avec un petit sourire.
« Draco ?
L'homme acquiesça : « Oui, mon filleul, Draco Malefoy. Qui, si mes yeux ne me trompent pas, vous est très attaché.
La jeune fille se rassit en rougissant : « C'est exact, grommela-t-elle. Et ça vous dérange ?
Sévérus leva les yeux au ciel. « Mais bien sur que non, ça ne me dérange pas ! Au contraire ! S'exclama-t-il. Vous êtes têtue, miss ! Puisque je vous dis que je vous apprécie beaucoup !
Le silence menaçait de s'installer à long terme après l'éclat d'Hermione. Draco se dévoua pour rétablir un semblant de conversation.
« Mais, Parrain, n'y a-t-il rien à faire pour Harry ? Ne pouvons-nous pas aller le voir, pour tenter de le sortir de cet état ?
Le professeur Rogue secoua la tête : « Pourquoi penses tu que je suis là mon garçon ? Depuis six semaines. Moi. Et pas Minerva, ni Albus. Ni aucun d'entre vous ?
« J'en sais rien Sev.
Hermione secoua la tête : « Je ne comprends pas Professeur.
«Et bien, ici dans le SCD, le malade ne reste pas seul. Une personne de son entourage reste avec lui en permanence, c'est la seule façon pour qu'une réaction puisse avoir lieu.
Un éclair de compréhension traversa le regard d'Hermione : « Un catalyseur ? C'est ça ?
« Exact.
« Mais pourquoi vous ?
« Hermione. D'après vous, quelle est l'émotion la plus puissante ?
« La haine. Répondit doucement la jeune femme en fixant son professeur.
« Exact de nouveau. Dit Sévérus tristement. Et je suis la personne que votre ami déteste le plus après le Lord Noir. Il est persuadé que je suis coupable de la mort de Sirius, je suis sûr qu'en cherchant bien, il doit me reprocher aussi la mort de ses parents. C'est pour ça que je suis là. Pour le faire réagir.
« Que faites vous ? Vous lui parlez ? Vous vous contentez de l'insulter ? Demanda Hermione avec un petit sourire.
« Herm ! Gronda doucement Draco.
« C'est rien, je comprends parfaitement ce que veut Hermione. Mais non, je reste auprès de son lit c'est tout. Ma magie doit réveiller la sienne comme ça, simplement. Ca se passe comme ça chez les sorciers.
Hermione hocha la tête et se perdit dans ses pensées un moment, si Ron ou Harry avaient été là ils auraient dit qu'elle faisait sa : Mademoiselle Je Sais Tout. Draco et Sévérus se regardaient par-dessus la table, un peu perplexes.
« Professeur. Dit Hermione pensivement. Avez-vous jamais pensé qu'Harry n'est pas un sang pur ?
TBC
Bisousmouchous
Nardy
