DISCLAIMER : Je suis toujours intimement persuadée que si JKR les avait pas inventé ça aurait pu être moi ( Bheu, ben oui j'suis modeste et alors ?) ^_^
Rating : R et ça va pas s'améliorer (y a pas plus haut que R alors…)
Eté tropical.
Ce fut le transplanage de Dobby qui tira Séverus du sommeil.
« Par Morgane ! Qu'est ce que je fous là ? Se demanda Rogue en voyant qu'il avait la tête sur le lit d'Harry. En se redressant il vit qu'il avait ses doigts enlacés avec les siens. « Zut, pour une fois que je suis presque dans le même lit que lui ! Et je dors ! Mais c'est n'importe quoi !
En voulant dégager sa main, il vit que les doigts d'Harry étaient repliés sur les siens. Il avait bougé ! Dans son sommeil, sans s'en rendre compte sûrement, mais il avait bougé! Hermione avait donc raison. Alors, il devait continuer.
« Hem, hem. Toussota Dobby.
Sévérus, se leva d'un bond, lâchant la main du jeune homme.
« Oui, Dobby ?
« Le professeur Dumbledore a donné ça pour vous, dit l'elfe en déposant un parchemin sur le lit du professeur. Dobby a vu que le professeur Rogue n'a pas mangé, hier soir. Mais Dobby a apporté du café et des brioches ce matin. Il faut que le professeur mange, sinon, Dobby va lui faire prendre la même potion qu'au jeune monsieur.
Sévérus sourit à tant de sollicitude, un peu troublé quand même que l'elfe se soucie de lui. C'était assez inhabituel.
« Bien Dobby, je vais manger, je vous le promets. Je n'ai absolument pas envie de boire la potion revitalisante d'Harry. (D'autant plus que c'est moi qui l'ai préparée et que je connais les ingrédients qui la composent !!)
« Le grand professeur a dit à Dobby, qu'il devait être à l'entier service du Professeur Rogue, parce qu'il était le seul à pouvoir sauver le jeune Potter. Et Dobby aime beaucoup le jeune Potter, alors Dobby aime aussi le professeur Rogue et prend soin de lui.
Cette fois un franc sourire illumina le visage de Sévérus.
« Alors il a confiance en moi à ce point là ? Vieux fou pensa t-il avec affection. Et si j'échoue ? Et si je …. Et si je l'aime ? (Harry, pas Dumbledore) Qu'en dirait-il ? (Dumbledore cette fois !) Un professeur, amoureux d'un élève. Pas très correct, je le décevrai sûrement. Encore une fois, décevoir. Ouais, mais là, j'y peux pas grand-chose. Tomber amoureux, ça ne se guérit pas qu'avec la volonté. Et en plus sur ce coup là. Je n'ai pas la moindre volonté. Je le veux ! A moi ; pour moi, sur moi et moi en lui.
Les pensées qui traversèrent l'esprit de Sévérus le firent haleter, les joues rougissantes et la partie basse de son anatomie se mettant au garde à vous !
« Pas devant Dobby Sev ! Un peu de retenue !
« Le professeur, va bien ? Demanda Dobby
Avec un grognement, Sévérus sortit de la chambre et alla s'enfermer dans la salle de bain.
« Si je vais bien ? Bien sur que non, je ne vais pas bien du tout, je suis complètement fou amoureux de Potter et je dois rester à ces côtes, jours et nuits alors que je meurs de le regarder. J'ai envie de lui. Nom d'un troll ! Albus, je vous déteste ! En se regardant dans le miroir, Sév, vit ses joues, écarlates. Ben tiens ! Sans parler de son.. Sexe. Qui lui aussi devait être écarlate en plus ! Nom de nom….. !!!
C'est pas drôle.
« Professeur ? Demanda Dobby. Vous avez terminé ? Je dois m'occuper du jeune Monsieur Harry.
« Re Zut. On verra ça plus tard. Pensa Sévérus en renonçant à quelques caresses intimes.
Il sortit de la pièce et commença à prendre son café, Dobby, effectivement s'occupait de Harry, il le fit léviter et le conduisit dans la salle de bain. Chaque jour, il lui faisait prendre un bain, changeait son pyjama et refaisait son lit. Chaque jour, le maître des potions s'éclipsait pendant ce moment. Aujourd'hui, il s'était fait surprendre. Pas d'autre choix que d'attendre que l'elfe ait terminé.
Un parchemin sur son lit, attira son regard.
« La réponse d'Albus !
Il décacheta le parchemin et commença à lire le message.
« Mon cher Sévérus, Il me semble que l'idée de notre jeune Hermione, peut être positive. Occupez vous de lui plus encore que vous ne le faisiez. Aidez Dobby dans ses taches auprès de notre jeune ami. Il faut qu'il vous sente auprès de lui au maximum. Je crois bien que dans les cas de coma Moldu, l'amour des personnes les plus proches peut faire des miracles.
Dans votre cas, mon ami, nous savons tous deux, que vous ne détestez pas ce jeune homme tant que cela. Les actions de votre vie me confortent dans cette opinion. Aimez-le de tout votre cœur.
(Je sais toujours tout, c'est énervant non ?)
Bien à vous
Albus Dumbledore. »
La tasse de café avait pris une inclinaison peu naturelle et son contenu se déversa sur les pieds de l'homme en noir, qui restait bouche bée en relisant le parchemin.
« Que je quoi ? Mais ça va pas Albus ! Si en plus j'ai votre bénédiction, mais je vais le violer ce gamin !Je suis un professeur, cruel, sadique, serpentard et un traître, faut pas me faire confiance ! A moi ! Hermione, Au secours !!!!
A cet instant une série de coups frappés sur le vantail, tira Sévérus de sa stupeur.
« Entrez ! dit il de sa voix Professeur-de-potion-en-colère.
Draco et Hermione entrèrent. Se figeant devant la vision d'un serpentard en pyjama et robe de chambre, très en rogne, les pieds baignant dans une mare de café.
« Quoi ?
Hermione chercha le regard de Draco, sentit qu'elle allait exploser de rire et fit demi tour, abandonnant son amoureux dans la chambre et sortit dans le couloir.
« Quoi ? Aboya Sévérus.
« Mais, euh, parrain…. Bafouilla Draco, que le fou rire gagnait aussi. Le ca- caf, café !
« Quel Café ?
Draco fit un mouvement du menton, il se mordait les lèvres pour ne pas rire trop ouvertement. Sévérus suivit le mouvement et son regard descendit le long de ses jambes, il se vit pataugeant dans une jolie mare de café.
Fort le café.
« Re re Zut ! C'est pas mon jour aujourd'hui
Il enfouit le parchemin dans la poche de sa robe de chambre et fit un mouvement avec sa baguette :
« Récurio !
Le sol redevint immaculé en un instant. Sévérus leva les yeux sur son filleul, haussa un sourcil et demanda :
« Et que me vaut la visite matinale de mon cher filleul et de sa charmante petite amie ?
« Heu, Parrain, c'est heu, enfin, c'est Herm. Bredouilla Draco.
Devant le regard fixe de Sev, Draco se retourna, rouvrit la porte et tira Hermione par le bras pour la faire entrer dans la pièce.
« Mione. Supplia Draco.
La jeune fille réussit à calmer son fou rire et se tourna vers son professeur.
« Je m'excuse Professeur, mais, vous étiez irrésistible tout à l'heure ! Je suis désolée. Vraiment.
Un reste de rire pétillait dans son regard et Sévérus sentit sa hargne s'effacer, la situation lui parut plutôt drôle à lui aussi et il se fendit d'un petit sourire.
« C'est excusé, Miss Granger. Mais bien que la vue de votre professeur de potion baignant dans du café soit assez drôle, je ne pense pas que ce soit ça qui ait motivé votre visite ?
« Oh, non, professeur ! Dit Hermione précipitamment. Nous sommes venus, parce que, nous avons vu les autres, hier soir, enfin, je veux dire, Ron et Luna et Neville et Tonks.
« Longdubat et Tonks ?
« Et ?
« Rien, pas plus improbable que vous et Draco en fait. Remarqua pensivement Sevérus.
Hermione rougit, Draco se rapprocha d'elle et passa son bras autour de sa taille.
« Et ? Fit-il en regardant son parrain dans les yeux.
« Et rien, Draco. Rien du tout.
Hermione se redressa et posa sa main sur celle de Draco, son sourire revint sur ses lèvres.
« Alors, vos amis ? Demanda Sévérus.
« Euh, oui, nous avons la permission du Professeur Dumbledore pour venir tenir compagnie à Harry, afin de vous libérer un peu.
« Quelques heures tout au plus, rajouta précipitamment Draco en voyant Sévérus pâlir.
« Manquait plus que ça ! Je vais devoir laisser Mon Harry avec ces gamins, et je vais devoir aller je ne sais où !!!!Sale journée, je confirme ! Je suis furieux !!!!!
Sévérus tenta de garder un visage impassible, à son habitude, et se détourna de son filleul.
« Bien. Dans combien de temps voulez-vous que je vous laisse la place ?
Hermione humecta ses lèvres ; elle se redressa sur sa jambe valide et agrippa la main de Draco.
« En fait, quand vous voulez, professeur. Les autres doivent arriver dans à peu près une demi-heure, si vous désirez les rencontrer …
« Une demi-heure ! S'exclama Sév atterré. Mais,… je… balbutia-t-il.
Son regard descendit sur le lit vide.
« Ben, bon, alors laissez nous, un moment, Dobby termine de s'occuper de Potter et moi… Ben, je dois me changer. Dit-il en plantant ses yeux dans ceux d'Hermione.
La jeune fille se sentit rougir à la pensée de son professeur se changeant devant elle. Elle entraîna Draco à sa suite et quitta la chambre.
« C'est pas possible, j'y crois pas, il m'a pas fait un truc pareil ! Sale type ! Je vais étudier les bouquins de torture de Lucius, je vais bien trouver un truc pour le faire payer ! A petit feu, Albus !! A tout petit feu !!! Promis ! Pensait le maître des potions en se changeant en quelques minutes.
Dobby revenait dans la chambre avec le corps d'Harry, il le déposa dans son lit et le recouvrit tendrement avec le drap. Sévérus attendit que l'elfe ait transplané, puis il s'approcha du lit. Il caressa la main du garçon, puis ses doigts effleurèrent la joue douce. Dessinèrent les lèvres fermées.
L'homme se rendit compte de son geste qu'une fois que celui-ci fut achevé, il s'était penché une fraction de seconde et avait posé ses lèvres sur celles immobiles.
« Sévérus ! Ben j'ai eu envie et alors ? Il se recula de quelques pas, regard la fenêtre. Un jour terne s'y reflétait.
D'un mouvement de baguette et de quelques mots, Sévérus fit se lever un été tropical. Il ajouta une plage, une mer transparente et quelques palmiers.
« Voilà mon bel amour, un été des tropiques avec tes amis. A ce soir. Tu vas me manquer. Songea Sévérus en sortant de la pièce, après avoir lancé un dernier regard à la forme immobile.
Il fit un petit signe aux deux jeunes gens qui attendaient dans le couloir.
« Il est à vous. Prenez soin de lui. Dit-il la voix un peu rauque. Si…, si vous avez des problèmes, envoyez-moi un des hiboux de l'hôpital, je reviendrai aussitôt.
Hermione s'avança vers lui, elle se haussa sur la pointe des pieds, et lui embrassa la joue.
« Merci Professeur. De tout ce que vous faites pour lui.
Draco hocha la tête et vint soutenir délicatement Hermione, qui s'appuya contre son torse doucement. Les yeux bruns croisèrent un instant le sombre regard. Triste ce regard. Dans un mouvement brusque et une envolée de robe noire, Sévérus se détourna et disparut hâtivement dans le couloir du SCD.
« Bon, et maintenant je vais où ? Poudlard, où Maison ? Ouais, Maison. Si je vais à Poudlard et que je croise Albus, je me le fais ! Aux petits oignons !
Un sourire sadique (à peine un peu sadique) apparut sur son visage. Quand aux jeunes, les étés tropicaux sont réputés pour leurs cyclones, alors avec un peu de chance ils vont avoir une aussi mauvaise journée que moi !
Réconforté par cette pensée idiote, le professeur de potion se rendit dans la salle de transplanage et disparut pour le manoir Rogue. Manoir était un terme un peu pompeux pour la vaste demeure. Cependant, il y avait quelques pièces dont Sévérus ne se servait jamais. Que faire, lorsque l'on est seul, d'une grande salle à manger, du petit et du grand salon et des cinq chambres d'amis ?
Il se cantonnait à sa propre chambre que prolongeait une somptueuse bibliothèque. Quand à ses repas, son elfe Dixie persistait à les lui servir dans la petite salle à manger. Où il mangeait face à des tableaux. (Tu parles d'une ambiance…)
Pour le moment il se dirigea vers sa chambre, se rendit dans la salle de bain, fit couler une eau mousseuse dans l'immense baignoire qui s'apparentait plus à une petite piscine, se déshabilla en un tournemain et disparut dans les profondeurs aromatisées. Il refit surface et s'installa confortablement, la nuque calée par un petit oreiller.
Ses mains descendirent sur son corps, le nettoyant doucement ; le mouvement se faisant lentement caresse.
Un soupir s'échappa de ses lèvres lorsqu'il toucha enfin son sexe dur. Depuis son réveil quelques heures plus tôt, il n'avait pas eu le temps de penser calmement à son Harry.
Enfin, calmement, n'était probablement pas le mot le plus approprié.
Lascivement, ça, ça collait mieux. Une de ses mains caressa lentement son sexe, l'autre était remontée sur son torse et agaçait le bout de son sein. Le faisant s'ériger et durcir. Le souffle un peu court, le professeur gémit en fermant les yeux. Devant ses paupières fermées il pouvait voir le survivant. Souriant, avec ses amis ; jouant au quiddich, passant au ras de la tour des Serpentards, corps sublime, moulé dans cette tenue blanche. Au repas, encore, a la table des Griffondors, mangeant tranquillement, sans imaginer un instant que son professeur de potion le dévorait des yeux.
Les stimulations visuelles aidèrent le corps de Sévérus à atteindre son plaisir, gémissant le nom de Harry.
Le soir venu, Sévérus transplana de nouveau vers Ste Mangouste, il marchait lentement le long des couloirs. Une douce excitation à l'idée de revoir Harry lui rendait le souffle un peu court. Lorsqu'il arriva près de la chambre il vit des éclairs orange qui passaient sous la porte.
Il repensa à son été tropical et fit un sourire en coin.
Pourtant lorsqu'il poussa la porte, il se figea en voyant la scène. Hermione et Draco se tenaient l'un contre l'autre, horrifiés, Neville et Nymphadora semblaient collés au mur et Ron protégeait Luna de son corps.
"Courageux, ma foi le jeune Weasley, plus que ses frères réunis d'après ce que dit Dumbledore)
Par contre la tempête tropicale ne semblait pas venir de la fenêtre, mais du lit. Des éclairs orange et rouges traversaient les draps et se perdaient sur les murs de la chambre. Parfois une marque plus violente s'y imprégnait.
« Professeur !! S'écrièrent les cinq jeunes gens en même temps.
« Sév ! S'exclama Tonks.
C'est alors que le phénomène s'apaisa. Les éclairs diminuèrent lentement. Une lueur orangée persista un moment sur les draps. Sévérus ne comprenait pas ce qui se vit la chambre se vider de ses visiteurs. En passant près de lui, Draco lui murmura quelques mots à l'oreille.
« Venez, parrain, je vais vous expliquer.
Sévérus suivit ses étudiants dans le couloir. Tonks vint l'embrasser avant de s'éclipser avec Neville.
« Courage Sév !
« Euh. A plus tard professeur, murmura Ron en entraînant Luna à sa suite vers le bout du couloir.
« Vous deux ! Dites moi ce qui se passe enfin ! Gronda Sévérus.
« Et bien Parrain, je crois que Harry, préfère votre compagnie à la notre en fait. Dit lentement Draco en regardant Hermione dans les yeux.
« Il quoi ?
Hermione hocha la tête et la voix au bord des larmes expliqua au professeur ce qu'il s'était passé.
« La journée a été calme en fait, nous lui parlions et lui racontions la bataille contre Vous savez qui, nous avons ri et plaisanté. Tout allait bien, sauf qu'au bout d'un moment, cet après midi, nous avons commencé à parler sans penser à lui. Sans penser qu'il pouvait nous entendre.
Et…
Hermione s'interrompit, elle baissa les yeux. Draco rougit un peu et continua à la place de sa compagne :
« Et ils t'ont sévèrement critiqué. Eux tous, et je n'ai rien dit pour te défendre. Seulement, quand ils ont commencé à émettre l'idée de te remplacer auprès d'Harry. Puisque tu le détestais tellement…
« Harry a protesté. Termina lentement Sévérus.
« Il devait être salement en colère. Les éclairs duraient depuis plus d'une heure, la porte de la chambre était bloquée par un sort et nous ne pouvions rien faire.
Hermione se redressa un peu.
« Je suis désolée professeur. Je ne voulais pas ça.
« Miss Granger. Dit Sévérus lentement, voyez le côté positif de la chose.
Il est en train de sortir de son coma.
TBC
On respire et on se calme...
Bisousmouchous
