DISCLAIMER : Perso : Pas à moi. Histoire : A moi.
Rating : R encore et toujours.
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Soleil d'Eté 2
Une fois la porte fermée, les deux personnes s'observèrent un moment, Sévérus sentit une chaleur qui envahissait ses joues et il se détourna brusquement.
« Alors ? demanda-t-il de nouveau.
« Je… Enfin… nous avons constaté depuis ces derniers jours une nette amélioration de l'état de santé de ce jeune homme. Dit la guérisseuse lentement. Elle s'avança dans la chambre et s'approcha du lit. Quelques couleurs sont apparues sur son spectre. Vous vous en êtes aperçu je suppose ?
L'homme hocha la tête et fit un mouvement du menton en désignant les murs maculés.
« Les couleurs les plus prononcées, ont été : le rouge en relation avec la colère ;
Le bleu indigo exprimait une sensation de bien être.
Le vert clair, qui à première vue semblait vous désigner Professeur.
Par extension, le turquoise, bien être en votre présence.
Le gris qui semble exprimer une profonde tristesse. Le chagrin.
La voix de la femme s'altéra légèrement.
« Le Mauve. Qui exprime une émotion rarement rencontrée dans ces murs, Professeur.
Sévérus retenait son souffle, évidement, ils en avaient tiré des conclusions.
« Et pas erronées, les conclusions !
« Connotation sexuelle. Professeur. Désir physique ou plaisir physique.
Dit-elle enfin.
Pivoine. Il était pivoine. Et bien évidement la guérisseuse ne pouvait pas le louper !
Il lui jeta un coup d'œil et vit qu'elle aussi arborait une jolie teinte cerise.
Il baissa la tête. Comment allait-il s'en tirer ?
Il pensait bien que les abus sexuel sur les malades et qui plus est sur des malades à peine majeurs et inconscients, n'étaient pas spécialement bien appréciés dans l'hôpital.
Même si il savait que Dumbledore lui faisait confiance quand à ses sentiments.
Les gestes avaient un peu dépassés les sentiments sur ce coup là.
La guérisseuse continuait à parler et Sévérus ne l'avait pas vraiment écoutée.
« ……. violence à votre égard.
Les mots atteignirent enfin son cerveau ;
« Comment ? Dit-il en relevant la tête et en fixant la femme.
« Professeur, je disais que parmi ces couleurs et malgré une couleur inhabituelle, il n'y en avait aucune qui exprimait de la violence à votre égard.
« Et ?
« Et ce qui se passe entre vous est librement consenti par notre malade. Nous n'interviendrons donc pas.
La guérisseuse regarda Sév bien dans les yeux et avec un petit sourire l'acheva :
« Pensez à bien fermer la chambre quand le mauve fait son apparition. Nous avons des novices qui seraient peut être un peu choquées de vous surprendre.
Les yeux ronds, le professeur Rogue regarda la guérisseuse sortir de la chambre, dans un froufroutement de sa robe verte.
Le livre qu'il tenait encore lui glissa des doigts et tomba sur le sol.
Il ne pouvait détourner son regard de la porte fermée.
« Je rêve ! Non seulement j'ai l'autorisation d'Albus, mais j'ai en plus celle de l'hosto !
AHHHHHHHHH.
Et comment je faire pour ne pas lui sauter dessus à longueur de journée, maintenant ?
Douche froide ?
Non !
J'assume.
« Je crois bien Potter, que je vais rester encore un peu à vos côtés. Dit-il en se retournant vers le lit.
Qui devint d'un rose tendre.
« Content ? Je ne vous abandonne pas.
Vert- turquoise.
« Drôle de dialogue.
Sévérus prit place dans le fauteuil auprès de son jeune ami.
Entremêla ses doigts aux siens.
Bleu. Indigo.
Sév se pencha et embrassa légèrement la bouche d'Harry.
Turquoise.
Un sourire étira les lèvres du professeur.
«Si tu ne me repousses pas, alors je reste. Je ne serais plus avec toi comme je l'ai été aujourd'hui.
Dur et insensible.
Tu n'avais rien fait, sinon me donner ton corps, je n'avais pas à t'en vouloir de mes faiblesses.
Je t'aime jeune Harry.
Je t'aime tellement.
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D'une voix douce et rauque Sévérus se remit à parler
« Je reprend donc mon histoire Potter, concernant l'AD, l'ordre du phénix ou ce que vous voulez, le nom n'existait pas, mais le principe était déjà là.
Albus avait commencé à recruter des fidèles, il voulait combattre les ténèbres, empêcher Lord Voldemort de prendre trop d'importance. Et surtout protéger les moldus, victimes des attaques aveugles de Tom. Qui pour un sang mêlé, avait une haute opinion de la pureté de la race. Etrange, n'est ce pas ?
Quand je suis venu à lui, Albus a tenté de me faire renoncer.
Devenir espion, mon garçon, m'a-t-il dit, n'est pas une question de courage, enfin pas que de courage. Pour cela il va vous falloir devenir un Mangemort et vous aliéner à Jedusor. Et je ne suis pas certain que vous puissiez le supporter.
Mentalement.
Il a rivé son regard au mien et a effectué une fouille de mon cerveau. Instinctivement je m'en suis protégé. La seule fois où une intrusion pareille avait eu lieu, c'était avec le professeur dont je vous ai déjà parlé. Entre temps, j'avais un peu étudié l'occlumencie. Au travers des livres de la bibliothèque de Poudlard.
Mais cette fois là, j'ai mis en pratique pour la première fois la résistance à la légimancie.
Et j'ai étonné Dumbledore.
« Vous êtes un étudiant surprenant Sévérus. Finalement, je vais peut être accepter votre proposition. Ses yeux se sont mis à pétiller. Mais je n'accepte, qu'à une et une seule condition.
« Laquelle ? Ais-je demandé.
« Que vous preniez ce retourneur de temps et que vous étudiez l'occlumencie et la légimancie à fond avant votre initiation.
J'ai bondit de joie. J'étais tellement fier. Je suis parti comme un fou dans les couloirs, et je suis tombé sur les maraudeurs.
Enfin, eux me sont tombés dessus. A bras raccourcis.
Pour la première fois de ma vie je voulais leur dire, leur expliquer, que je n'étais pas un sale serpentard vendu à Voldemort.
Au contraire.
Mais Sirius, m'a plaqué au sol. Il a agrippé une poignée de mes cheveux et m'a cogné la tête par terre, violement, plusieurs fois. Il hurlait. J'entendait même pas quoi, tellement j'étais sonné, je voyais Rémus bloqué par Pettigrew contre un mur. Il criait aussi.
« Siri, ARRETE ! ARRETE !.
J'ai entendu mon nez craquer et je me suis évanoui.
Sévérus s'interrompit.
« Désolé, si je dois démolir la haute opinion que tu pouvais avoir de lui, mais il m'a haï violement dès ce jour. Il était même pire que ton père.
Et moi je l'ai haï en retour. Il avait une vie idéale en comparaison de la mienne, il s'était enfui de chez lui, Voldemort ne tenait pas à ce qu'il devienne mangemort et il était ami avec Saint Potter ! Que rêver de mieux !
Je dis n'importe quoi ! Je ne vais pas être encore jaloux de lui, alors qu'il est passé de l'autre côté. Et que j'ai su la raison de sa haine.
L'homme soupira doucement. Il embrassa la main dans la sienne et reprit le cours de son récit.
« Minerva est arrivée au bon moment, elle a ameuté les professeurs et Potter a réussi à maîtriser Sirius.
On m'a emmené à l'infirmerie, Pompom m'a soigné, mais j'ai dû rester quelques jours là bas.
Je n'ai rien dit. Je ne savais rien en fait. Et sûrement pas pourquoi j'avais pris une telle raclée.
Albus a essayé de me faire parler. En vain.
Je voulais savoir, j'en crevais d'envie. J'ai pensé au retourneur de temps.
Je suis retournée jusqu'à ce moment là. Je me suis vu, arriver du bureau de Dumbledore. Et J'ai vu Sirius me sauter dessus. J'ai entendu ses hurlements, cette fois je comprenait ce qu'il disait, j'en étais malade.
« Sale con ! T'es content de toi hein ? T'as vu ce que tu m'as fait, pourquoi tu m'as balancé à mes parents ? Ils vont venir me chercher ! Je veux pas aller là bas, JE VEUX PAS, t'as compris, je vais te tuer ! Sale pédé ! Je vais te tuer ! Tu vas crever ! Charogne puante.
JE VAIS TE TUER !
J'ai vu le professeur Mc Gonagall arriver, elle débutait cette année là ses cours de métamorphose à Poudlard, elle a lancé un sort d'alarme et j'ai vu les professeurs arriver, Potter a agrippé Sirius et l'a enlevé de la forme allongée par terre.
Moi.
Et mon second moi qui ne comprenais absolument pas ce qu'avait dit Sirius, pas les mots, mais leur signification J'avais rien fait contre lui. Et certainement pas prévenu ses parents.
Je suis retourné à l'infirmerie discrètement et je me suis vu arriver, le visage en sang. Le nez cassé.
Le retourneur de temps a terminé son office et je me suis retrouvé quelques jours plus tard. Seul.
Comme toujours.
Enfin, seul, Lucius et la bande des serpentard est venue pour me rendre visite, ils projetaient de sanglantes représailles contre les maraudeurs, il m'a fallu me mettre en colère et jouer au nouveau Rogue, distant, glacial et rancunier. ( Ca j'ai pas eu trop de mal)
Pour les convaincre que ma vengeance ne regardait que moi.
J'ai commencé les cours d'occlumencie dès mon retour en cours. La journée terminée, je remontait le temps et effectuais une nouvelle journée de cours avec le professeur Flinch.
J'apprenais vite, Potter, il faut dire que ma motivation était grande. Je n'avais pas la moindre envie que ma carrière d'espion ne s'arrête le jour de mon initiation.
Je suis devenu bon, et même sans fausse modestie, très bon. Dumbledore, était persuadé que je tenais ce don de ma famille.
Ebeline.
Je ne voyais qu'elle.
Elle, qui avait réussit à tromper Voldemort et Erasmus.
J'étais plutôt fier de tenir quelque chose de ma mère.
Sévérus bécota encore une fois la main qu'il tenait dans la sienne.
« Potter, nous allons arrêter un moment. Je crois bien que nous avons tous deux sauté le repas de midi. Pour moi, passe encore, mais pour vous, je dois vous donner votre potion.
Vous dépérissez déjà à vu d'œil, alors, autant vous maintenir en forme.
Le professeur pressa une petite fiole contre les lèvres de son élève. Il fit couler un liquide doré dans la bouche et laissa le réflexe de déglutition faire le reste.
D'un coup d'œil sur la montre lui apprit qu'il était largement plus quatre heures. Et que hormis sa brioche du matin, il n'avait rien avalé. Il fit réchauffer le thé et s'en servit une tasse.
« Maître Sévérus ?
Dixie venait d'apparaître dans la chambre, elle portait un petit plateau.
Sévérus ne fut guère étonné, Dixie était une elfe de maison libre et elle fonctionnait avec son cœur, elle n'était jamais partie de chez les Rogues, malgré l'absence, quand le manoir avait été abandonné. Et elle venait toujours quand elle sentait que son maître avait besoin de quelque chose.
« Dixie ? Pourquoi es tu là ?
« Le professeur Dumbledore a dit à Dixie de s'occuper du Maître. Alors Dixie est à l'écoute du maître.
Sév sourit.
Il souriait beaucoup ces derniers temps. Grâce à la défaite de Voldemort et surtout grâce à Harry.
Il découvrit le festin que lui avait préparée Dixie, de délicates tranches de poisson marinées dans du jus de citron, un pain tendre et frais et quelques fruits.
Précisément ce dont il avait eu envie. Comme toujours.
« Désolé Harry, je mange un peu, dis moi que tu ne m'en veux pas ?
Vert irisé.
Sévérus en laissas tomber sa fourchette.
« Tu m'entends ? Quand je ….
Pense ?
Le vert palpita.
Et le rose pâle vint le remplacer un bref moment, avant de disparaître au profit du turquoise.
« Tu m'entends !!
Depuis combien de temps ?
Bon sang !
Sévérus se leva et s'approcha du lit.
« Potter… Harry…
« Tu parles d'un occlumens !
Ne fait pas ça, Harry, laisse moi un peu d'intimité.
J'en ai besoin. Surtout quand je suis avec toi.
Fushia, les draps prirent cette couleur.
« Il rougit. Il est gêné.
« Harry…
Le bleu turquoise revint.
« Je prends ça pour une promesse ?
La couleur s'intensifia.
Sévérus s'assit sur le lit, il se pencha et embrassa doucement la bouche du jeune homme.
« Promis.
« Merci
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Bizousmouchous
