DISCLAIMER : J'en rêve, ça me hante, j'y crois presque et pis non. Sont toujours pas à moi les Persos que je perverti.

A elle : Mrs JKR

En revanche….. La perversion des persos, elle est bien à moi. ( :-)

Rating R et R, quoique pour cette fois….R+ si ça pouvait exister

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Tempête d'automne

Après le départ des deux elfes, Sévérus avait repris sa place aux côtés de son élève.

« T'as une tendance à te souvenir que c'est ton élève quand ça t'arrange toi !

Ouais, mais c'est pas mon amant. (Ai au moins la décence de rougir quand tu penses à ça !)

Même pas.

Je ne vais pas rougir de quelque chose dont j'ai une envie folle !

Ton Amant.

Joli mot.

Si proche de aimant

Mon Amant, Mon Aimant, Je …

Deviens dingue !

Et si il m'entend ?

Mais Harry respectait leur accord et ne semblait pas écouter les pensées de son professeur. Du moins, aucune émotion ne se manifestait.

Sévérus se concentra sur ce qu'il avait l'intention de raconter à Harry. La partie la plus douloureuse de son histoire. Dont même Albus n'était pas au courant. (Enfin, il l'espérait).

Un orage grondait dans la magifenêtre, plus qu'un orage, une vrai tempête.

La pluie giflait la vitre et il faisait assez sombre dans la chambre.

Semblable à ses sentiments. Sombres et désespérés.

Mais Sévérus, n'avait pas envie de s'apitoyer sur lui-même, et le fait de raconter l'aiderai peut être à oublier.

Même si l'on n'oublie jamais.

Comment peut on oublier ?

« Comment peut on oublier Potter ? Il y a des choses qui vous hantent toute votre vie. Des choses dont vous avez une telle honte que vous souhaitez les avoir imaginées.

Même si elles sont inimaginables.

Sévérus hésitait encore, sa voix était voilée par une tristesse sans nom.

Une chaude couleur turquoise palpita doucement dans la chambre, encourageant le professeur à se lancer dans sa terrible confidence.

L'homme se pencha sur le lit et déposa un baiser sur les lèvres du garçon.

Sa main dans la sienne il commença :

« Nous approchions de notre initiation, nous allions rentrer dans le cercle des mangemorts, Lucius en était tremblant d'excitation, Béatrix Lestrange qui sortait avec lui en ce temps là, n'avait rien à lui envier, elle aussi avait hâte d'être initiée. Les crétins aussi.

Moi, je me demandais si mon idée était si bonne que cela.

Devenir espion. La médaille avait un revers amer. Je devrais rester dans l'ombre.

Et je n'avais personne à qui confier mes doutes. Albus, si je lui en avais parlé aurait tout fait pour me retenir.

J'en devenais littéralement malade. Pour Lucius, il s'agissait uniquement d'une trouille mal maîtrisée. Je dormais peu, j'avais tellement peur de me trahir. Tellement peur de parler dans mon sommeil.

Je jouais avec le retourneur de temps pour me reposer dans la salle sur demande de temps en temps.

Peu avant les vacances, j'ai de nouveau reçu une lettre officielle.

Elle venait du ministère de la magie, service de la protection des enfants.

J'ai appris les termes du testament de ma mère.

J'avais la jouissance du manoir et d'une certaine somme d'or par an.

(Importante pour moi, mais loin d'être considérable).

Par contre, elle avait imposé que je ne puisse entrer en pleine possession de la maison et de la totalité de l'or, que si Voldemort était détruit.

Me protégeant ainsi. Le seigneur des ténèbres ne pouvait me dépouiller de mes possessions ainsi qu'il l'avait fait à ma mère.

J'ai été tellement soulagé que je crois bien avoir pleuré.

Ebeline avait su manœuvrer.

Paralysant ainsi l'avidité de Jedusor.

J'étais à l'abri.

Erreur. Très grosse erreur.

J'ai rejoins mon père à Londres, dans notre appartement sordide. A la raclée que j'ai ramassé en arrivant j'ai compris qu'il avait dû avoir lui aussi la lettre du ministère. A l'aune de sa colère j'ai pu imaginer celle de Voldemort et là j'ai commencé à paniquer.

J'avais toutes les chances de ramasser un Avada Kedavra avant même d'être initié.

Erasmus m'a enfermé dans ma chambre en attendant la cérémonie qui devait avoir lieu le lendemain.

Il ne m'en a délivré qu'à la dernière minute. J'ai eu le droit de me laver, il a pansé mes plaies les plus visibles et m'a fait revêtir la robe noire à capuche.

Il m'a entraîné et nous avons transplanné jusqu'au lieu de rendez-vous.

Nous sommes entrés dans une vaste salle, une sorte d'estrade en pierre en occupait le centre. Il y avait un trône dessus, lui aussi en pierre.

J'en voyais les montants sculptés, les deux serpents qui s'y enroulaient.

Un mouvement me fit remarquer que nous n'étions pas seuls dans cet endroit. Quelques dizaines de mangemorts se tenaient en cercle autours de l'estrade de pierre.

D'autres, dont nous étions, attendaient un peu à l'écart.

Mon père, avait lui aussi revêtu sa robe de mangemort, il avait rabattu le capuchon sur son visage et je ne voyais plus que ses yeux.

J'ai aperçu Lucius, un homme de haute taille derrière lui. Son Père sûrement. Puis,

Béatrix, Crabbe, Goyle, Parkinson, la promo des serpentards au grand complet !

Mon cœur faisait des bons désordonnés dans ma poitrine, j'essayais de respirer pour me calmer. Je faisais le vide dans mon esprit, je devais absolument cacher mes pensées. Il y avait probablement parmi tous ces magiciens, au moins un legimens, et je devais être prudent.

La cérémonie a commencée, Le seigneur des ténèbres est entré et est monté sur l'estrade. Il en a fait le tour lentement. Il était majestueux. Tom était sans nul doute, un bel homme. Il possédait un charme hypnotique. Les mangemorts s'inclinaient tour à tour, saluant leur maître.

Son tour terminé, il est venu s'asseoir sur le trône de pierre.

Il a levé la main et les ombres se sont écartées, pour nous libérer l'accès à l'escalier qui montait à l'estrade.

« Vous mes jeunes fidèles, a-t-il commencé, vous allez avoir l'insigne honneur de joindre le cercle de la mort. Votre soumission à nos règles doit être totale.

Je demande à chacun d'entre vous de me servir dans la crainte et le respect.

Sachez, que je ne pardonne jamais.

Chaque erreur sera durement réprimée.

Chaque trahison sera sanctionnée.

Définitivement.

Son regard passait sur nous et il s'arrêta sur moi. J'ai senti mes jambes trembler.

Il a tendu la main, m'a fait signe d'approcher.

Je me demande encore comment j'ai pu monter les degrés de pierre sans m'effondrer.

« Sévérus. M'a-t-il dit en plantant son regard dans le mien. Mon jeune ami, je suis heureux que tu me rejoignes enfin.

Je m'efforçait de garder mon esprit fermé et me contentait de hocher la tête.

« Tu sais que tu es spécial à mes yeux, n'est ce pas ?

Sa voix devenait trop douce pour être honnête et j'ai commencé à avoir une peur affreuse.

« Tu sais que tu me dois la vie n'est ce pas ? Tu n'es là aujourd'hui uniquement parce que j'ai ordonné à Erasmus d'épouser ta mère.

Je tremblais en entendant ces paroles. Il avait raison. Je le savais.

« Tu vas donc devenir un de mes mangemorts, comme certains de tes camarades avant toi.

J'aime la jeunesse et surtout son impétuosité, et sa loyauté.

Je ne respirais plus, les yeux de Tom dans les miens me privaient de tous mes moyens.

Il m'a attiré à lui et a posé sa baguette sur mon bras. Me marquant.

Comme une bête.

La douleur était horrible, mais je ne voulais pas montrer ma souffrance.

Et ma honte.

« Tu seras loyal petit mangemort ? A-t-il murmuré à mon oreille.

« Oui Maître.

« Alors, prouves-le.

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait de moi. Il m'a souri d'un petit sourire froid et glacial.

« Tu vas punir quelqu'un pour moi. Quelqu'un qui a commis une terrible erreur. Quelqu'un qui ne m'est plus indispensable.

Ma voix a tremblé quand j'ai répondu.

« Bien Maître. Qui dois-je punir Maître ?

Il a rabattu la capuche sur mon visage et m'a soufflé deux mots à l'oreille, avec un sourire cruel :

« Ton père.

Je me suis retourné lentement, je tremblais tellement que je pensais tomber.

« Fais le souffrir et tues le. A-t-il ajouté en me poussant doucement.

J'ai avancé vers le bord de l'estrade, j'ai compris que personne n'avait entendu ce que Voldemort m'avait dit, en voyant mon père venir vers moi.

Je devais obéir à Jedusor immédiatement, si je voulais inspirer sa confiance.

Je ne voulais malgré tout, pas tuer mon père.

J'étais là indécis et tremblant.

Le seigneur des ténèbres s'est levé de son siège et s'est approché de moi.

Il a posé ses mains sur mes épaules et s'est penché vers moi.

« C'est lui qui a exécuté Ebeline. Tues-le.

Je le savais obscurément, au fond de moi que ce devait être vrai.

Erasmus avait tué ma mère.

Il ne méritait pas de vivre.

J'ai senti une colère froide m'envahir et je me suis dégagé de l'étreinte de Voldemort.

J'ai serré ma baguette dans mon poing et j'ai lancé le premier impardonnable de ma vie.

Sur mon père.

« Crucio !

Il s'est effondré à mes pieds, se tordant de douleur. Le sort était à la hauteur de la haine que j'éprouvais pour lui à ce moment là.

Terrible.

Je l'ai torturé un long moment.

Mais je ne pouvais me résoudre à le tuer. Son corps a décidé pour moi, il s'est immobilisé

Il était mort. Une crise cardiaque sans doute.

Peu importait.

J'étais rentré dans le cercle de mort.

Tom a pris ma main et m'a conduit près de son trône. Me positionnant à sa droite.

« Restes là.

La cérémonie a repris.

Les autres ont eu la marque, parfois avec quelques cris et pleurs, mais sans preuve de loyauté à donner.

La voix de Sévérus était devenue rauque, une boule bloquait sa gorge. Il avait envie de pleurer sur le jeune mangemort dont il avait évoqué le souvenir.

Le premier sang.

« Le premier jour du reste de ma vie, de ma fin, de la mort de mon innocence.

La fin de mon innocence Harry.

C'est trop dur.

Tu vas pas lâcher maintenant. Courage Sév. T'as promis que tu lui expliquerais. Que tu dirais tout.

C'est le moment où jamais.

Si tu arrêtes maintenant…

Ca te rongera…

Un peu plus.

L'homme vit que le gris avait envahi la chambre.

Pas le lit.

Turquoise, tendance reflets verts.

« Vous m'encouragez Potter ?

Vert. Foncé. Chaleureux.

« J'ai promis, d'accord, je continue.

Mais je ne sais pas trop comment vous dire ça. Hésita le maître des potions.

Son regard se posa tendrement sur le visage près de lui.

« Simplement, Sev, simplement. T'as pas à avoir honte.

Et pourtant…

Le professeur s'éclaircit la gorge et sa belle voix un peu voilée reprit le cours de son récit :

« J'avais tué. Face à tous les mangemorts rassemblés là, j'avais donné la preuve de ma loyauté envers notre maître.

L'horreur de mon geste déferlait par vagues, me rendant un peu plus malade de seconde en seconde.

J'avais torturé.

Un Homme.

Qui, s'il était coupable de toute sorte de crimes, n'avait pas à souffrir de ma main.

Son sang coulait en partie dans mes veines malgré tout.

Même si je l'avais haï, je n'avais pas le droit de faire ce que j'avais fait.

Par chance, le capuchon noir qui recouvrait ma tête, me protégeait aussi du regard des autres.

La nausée qui montait m'affolait et je me demandais comment j'allais pouvoir m'éclipser pour vomir (L'option : vomir sur Tom, bien que tentante, n'était pas une bonne idée !)

J'étais dans un état second et ne suivait plus réellement la cérémonie.

J'ai senti la main de Voldemort sur la mienne :

« Les jeunes, vous sortez.

Nous nous reverrons plus tard. A-t-il dit d'une voix glaciale.

Toi aussi Sévérus. Il a ajouté à mi-voix, moins froidement.

« Bien maître.

Le chœur des jeunes mangemorts avait été parfait !

Je me suis éloigné du trône, j'ai reconnu la silhouette de Lucius, je l'ai suivit comme il sortait de la salle.

Nous étions une bonne douzaine. Pas question de nous démasquer, nous ne nous connaissions pas tous et le secret s'imposait.

Je me tenais un peu à l'écart, j'avais tellement peur que Lucius ne remarque mes tremblements.

Curieusement, il n'est pas venu vers moi, il était resté avec le petit groupe de Poudlard (je les connaissais assez, pour reconnaître les crétins, même déguisés)

Quand je me suis approché d'eux, j'ai vu, pour la première fois, dans les yeux de quelqu'un, la peur que j'inspirais.

Je n'étais brusquement plus le pauvre Sévérus.

La proie des maraudeurs.

J'étais devenu l'implacable Rogue, celui qui avait torturé son propre père jusqu'à la mort.

Cette vision m'a rendu encore plus malade ;

J'ai tourné les talons et je me suis enfui (Très dignement et sans courir, j'en étais incapable de toutes manières)

J'ai pris la première porte qui conduisait à l'extérieur.

J'ai vomi dans le premier buisson que j'ai trouvé. J'ai eu l'impression que ça durait des heures.

Je tremblais comme une feuille.

Je ne voulais plus continuer.

Je voulais redevenir innocent.

Je voulais mourir.

Un Avada Kedavra et je ne verrais plus cet homme se tordre en hurlant à mes pieds.

« J'ai encore le goût de la bile dans ma bouche.

Par Merlin, comme j'étais malade !

Et le pire était à venir.

Graduellement, j'ai repris mes esprits. Les spasmes se sont calmés. Je ne tremblais plus que par instants.

J'ai réalisé que j'étais seul à présent. Je n'avais plus personne qui m'attendait à Londres.

Je me suis demandé comment j'allais faire pour vivre.

A dix sept ans, on est encore un enfant par côtés. Et j'ai été submergé par l'ampleur de la tâche que m'étais donné.

Espionner. Soit, mais comment ?

Je n'aurais pas dû me poser la question.

La réponse a été infâme.

Quelqu'un avait une réponse toute prête.

Voldemort.

Ce jour là je suis rentré chez moi seul, j'ai fait ma valise, j'ai trouvé le propriétaire de l'appart et je lui ai rendu les clefs. Je n'en aurais plus jamais besoin.

Je suis rentré à Poudlard.

Albus m'a consolé, il a pris soin de moi. M'assurant que j'aurais toujours une place dans le château. Qu'il était fier de moi.

Je ne lui ai pas parlé de mon meurtre.

Je ne pouvais pas.

« Quelques semaines plus tard, mon Maître, m'a appelé à lui.

Pour mon malheur.

Encore.

Voldemort m'a appelé, la marque se met à brûler, et pas d'autre solution que de transplanner auprès de lui, vous le savez Potter.

Je suis donc allé auprès de lui.

Il était dans une grande demeure, celle dans laquelle nous avions eu notre initiation.

Il est venu m'accueillir, me prenant par le bras, me faisant les honneurs de sa maison.

« Ici tu as ta chambre Sévérus me dit il en ouvrant une porte. La pièce était sombre, il fit s'illuminer des torches. Je vis un grand lit à colonnes. Couvert de velours rouge.

Quelques meubles ici et là. Une grande bibliothèque.

Qu'en penses-tu ?

Il s'est tourné vers moi et j'ai vu le regard qu'il m'a lancé.

Un regard froid et cruel. A son habitude.

J'ai pourtant senti autre chose, j'en ai eu des sueurs froides.

Tom, n'était pas homme à accepter un refus, et je dus lui dire que la chambre me plaisait.

Il a sourit et m'a entraîné dans le salon.

Nous avons dîné en tête à tête.

Il m'a questionné sur mon avenir.

« Maître de potions ? Pourquoi pas. Il me regardait fixement. Tu resteras auprès de moi. Je t'enseignerais la magie noire.

N'est ce pas Sévérus ?

Je suis resté figé.

Rester auprès de lui !

Même pour l'espionner, je ne pouvais rester auprès de lui !

Pas comme ça !

Qu'allais-je pouvoir dire à Albus ?

J'étais coincé.

Bien plus encore que ce que je pensais.

Tom avait d'autres projets me concernant.

« Tu parles de projet toi !

Il te voulait. C'est tout.

Il m'a autorisé à retourner à Poudlard jusqu'à la fin de ma scolarité, mais après mes ASPIC je devais le rejoindre.

Albus ne pouvait rien faire pour moi.

J'ai quitté le vieux château avec la certitude de ne jamais le revoir. J'enverrais à Dumbledore des messages codés par hiboux, dès que j'apprendrais quelque chose.

Et je suis allé vivre chez Voldemort.

Enfin, pas vraiment chez Voldemort.

Avec Voldemort. Nuance.

Très grosse nuance.

« Je me suis senti perdu, je ne voyais pas ce qu'il pouvait me vouloir. Je ne lui étais pas utile à grand-chose. Je n'avais pas d'or à lui donner, il ne pouvait mettre la main sur le Manoir Rogue. Je n'avais rien pour lui.

Oh que si !

J'avais quelque chose qu'il voulait.

Moi.

Purement et simplement.

Harry, je suis tellement désolé d'avoir profité de toi comme je l'ai fait.

Je sais ce que c'est de ne pas avoir le choix.

Je ne l'ai pas eu.

Alors pardonnes-moi.

Dis-moi que tu ne m'en veux pas.

Dis-moi que tu en avais envie.

Mon amour.

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Sadique ?

NOOOOOOOON

Enfin si, un peu…

Nan, j'ai déjà dis, on tape pas, on torture pas. On attend.

Bizoumouchous.