Disclaimer : Tous les personnages de cette histoire appartiennent à J.K. Rowling excepté pour Samantha Highfield.
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(Jeudi)
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Lorsqu'ils furent arrivés à l'infirmerie, Dumbledore et Madame Pomfresh déposèrent Rogue sur un lit. Cette dernière se hâta de déloger la pointe de côte qui avait pénétré dans le poumon, répara ce dernier et endormit Rogue à l'aide d'une potion. Elle soigna ensuite ses autres blessures, nettoya tout le sang et, épuisée, elle se tourna ensuite vers Dumbledore.
"Albus, il est hors de question qu'il participe à un match de Quidditch demain avant-midi," l'informa-t-elle en jetant un coup d'oeil à Rogue qui était profondément endormi. Il était maintenant recouvert de bandages à divers endroits de son corps, notamment autour de ses côtes. Son nez était enflé. . . enfin, plus enflé qu'il n'était sensé l'être dû au fait que cela faisait la troisième fois en moins d'une semaine qu'il se le faisait casser, et sa mâchoire portait à présent un gros bleu du côté gauche qui commençait déjà à virer au mauve.
"La plupart de ses blessures seront guéries d'ici demain avant-midi, mais ses côtes seront encore sensibles."
"Serait-il en état de jouer, si je déplaçais le match en après-midi?" demanda Dumbledore d'un ton incertain. Il ne voulait pas brusquer Rogue mais il ne pouvait pas très bien reporter le match au week-end : le Personnel avait déjà beaucoup de choses à organiser,
ce week-end.
"Je suppose, oui," pensa Madame Pomfresh à vois haute. "Mais ce n'est que demain matin que nous le saurons." Elle fit une pause. "En attendant, vous pouvez toujours reporter le match en après-midi, comme vous avez dit," finit-elle avec un sourire, sachant à quel point le match tenait à coeur au directeur.
"Ah, parfait! C'est ce que je vais faire, Pompom. J'espère seulement que ça ne va pas trop l'exténuer," ajouta-t-il en fixant Rogue.
"Ne vous en faites pas," le rassura l'infirmière. "Il devrait être en parfaite forme d'ici là. . . à moins qu'il ne lui arrive un autre malheur, bien sûr. Avec toutes ces visites qu'il m'a faites, il va devoir renouveler mon stock de potions bien avant la date prévue," commenta-t-elle pour elle-même en fixant le vide. "Maintenant, voulez-vous bien me dire si vous savez ce qui lui est arrivé?" Demanda-t-elle d'un ton impatient.
Pour répondre à cette question, Dumbledore dut faire appel à son incroyable imagination. Il ne pouvait pas tout simplement dire à l'infirmière que Sirius Black se promenait en liberté dans l'école sous la forme d'un chien sous sa permission. Si c'était le cas, il serait enfermé dans un asile moldu avant même qu'on ait eu le temps de dire 'cinglé!'. Voici donc l'histoire que Dumbledore lui raconta :
Suite à l'incident qui s'était produit dans la Grande Salle avec Remus, Severus partit au Trois balais afin de se calmer un peu. En fait, 'un peu' était peut-être un sous-entendu, car quand il en sortit, il était déjà un peu pompette et il avait du mal à retrouver son chemin à travers Pré-au-lard. (Ce qui n'était peut-être pas totalement faux, pensa Dumbledore. En fait, il ne serait pas surpris d'apprendre que Rogue avait ignoré son message et s'était ouvert un bouteille de Brandy une fois arrivé dans son donjon après sa confrontation avec Remus.)
Enfin, Severus s'était donc aventuré dans une ruelle sombre et était tombé sur une bande de. . . de. . . il était tombé sur une bande de Goblins. Les Goblins, assoiffés d'argent et voyant que Severus n'était pas totalement 'là', lui demandèrent son argent. Celui-ci, bien sûr, était trop 'perdu' pour comprendre quoi que ce soit du langage Gobelbabil. (En réalité, Dumbledore n'avait pas la moindre idée si Rogue parlait un seul mot de Gobelbabil.)
Donc, les Goblins, furieux que Severus ne puisse dire autre chose que 'Faces de rat', s'attaquèrent sauvagement à. . .
(À ce moment, les yeux de l'infirmière s'écarquillèrent. "Non, non!" S'empressa de dire Dumbledore. "Ils se sont simplement attaqué à une poubelle et sont partis.")
Suite à cela, Severus avait continuer d'essayer de retrouver son chemin. Aussi curieux que cela puisse paraître, il s'était retrouvé sur la colline de la Cabane Hurlante. Severus, chancelant, s'était adossé contre un mur de la bâtisse pour éviter de débouler la colline et de se faire atrocement mal.
Malheureusement, il n'était pas hors de danger: la bâtisse, étant en ruine, avait dangereusement penché sur le côté et. . .
(À cet instant de l'histoire, Madame Pomfresh mit ses mains devant sa bouche. "Non, non," la rassura Dumbledore, "la cabane ne s'est pas effondrée sur Severus.").
En fait, en penchant sur le côté, une soudaine bourrasque de vent avait détaché une planche de la maison et était tombée sur Severus, enfonçant violemment ses clous dans son épaule. Après maints efforts à essayer d'arracher la planche de son épaule, Severus réussit enfin à s'en débarrasser et décida de s'en aller de cet endroit avant de se faire massacrer par d'autres planches.
Mais la chance n'était vraiment pas de son côté, car alors qu'il s'apprêtait à descendre prudemment la colline, il marcha sur une Dragée surprise de Bertie Crochu. La friandise roula alors sous son pied et il déboula douloureusement jusqu'au flanc de la colline, ce qui expliquait ses blessures superficielles et sa mâchoire blessée, car c'était en fait une grosse pierre qui avait arrêté sa chute quand elle avait connecté avec sa mâchoire. Severus s'était alors relevé et avait continué son chemin, un peu étourdi.
Et, aussi peu probable que cela puisse paraître, il s'était rendu chez Zonko, le magasin de farces et attrapes. Il avait marché jusqu'au comptoir en ayant l'intention de demander au propriétaire quelle direction prendre pour se rendre à Poudlard.
Cependant, voyant sur le comptoir un morceau de parchemin disant 'De retour dans 10 minutes', il décida d'attendre le propriétaire tout en fixant une étrange boîte décorée de gros points jaunes, rouges et bleus. Intrigué, il la prit et, aussi incaractéristique de sa personne cela puisse paraître, il l'ouvrit en oubliant toute prudence.
Aussitôt qu'il l'eut ouverte, une petite indication en sortit disant que dans cinq secondes, l'objet allait se désintégrer en une gigantesque explosion.
("Non, non," dit Dumbledore en voyant l'expression horrifiée de l'infirmière. "Severus a échappé à l'explosion.).
Mais, dans sa précipitation à sortir de la pièce, il s'était cassé le nez en fonçant dans la porte, ayant momentanément oublié l'usage des poignées de portes.
Donc, maintenant sorti de la boutique qui avait explosé derrière lui, Severus continua son chemin et, aussi absurde que cela puisse paraître, il se retrouva au comptoir postal, où il commençait déjà à être plus sobre.
Évidemment, il réussit à se souvenir du chemin qu'il fallait emprunter afin de se rendre au château. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le comptoir postale, il entendit un bruissement d'ailes. Se retournant, il vit cinq énormes faucons fondre sur lui à toute vitesse à travers une grande fenêtre ouverte.
("Non, non." S'interrompit encore Dumbledore en raison de l'exclamation que poussa Madame Pomfresh. "Il les a évités de justesse, mais c'était tout près.")
Cependant, en sortant à l'extérieur, Severus leva les yeux pour voir un albatros voler à toute vitesse vers lui. L'oiseau lui fonça alors dans les côtes, lui en brisant ainsi quelques unes.
Par chance, un hypogriffe passa par-là au même moment et Severus réussit à s'accrocher héroïquement à l'une de ses ailes alors que la créature planait juste au-dessus du sol avant que l'albatros ne s'acharne sur lui à cause du sévère déplumage qu'avait provoqué la collision. Severus se hissa donc sur le dos de l'animal et vola jusqu'à Poudlard.'
". . . et c'est peu après que je l'ai découvert sur le sol, dans ses appartements," termina enfin Dumbledore.
"Et il a eu le temps de vous raconter tout ça avant que vous ne m'appeliez?" Lui demanda l'infirmière, levant un sourcil interrogateur. Dumbledore cligna des yeux, pris au dépourvu.
"Heu. . . non. En fait. . . c'est Sybille qui a vu tout ça dans sa boule de cristal alors que je prenait une tasse de thé et discutait amicalement avec elle dans sa tour," répondit Dumbledore, prenant note de convaincre le Professeur Trelawney de bien vouloir se laisser embarquer dans cette histoire. "Elle m'a tout raconté jusqu'au moindre détail ce qu'elle voyait et j'ai ensuite accouru aux donjons pour venir en aide à Severus."
"Ah vraiment?" Dit l'infirmière, toujours aussi perplexe.
"Oui, heu. . ." Dumbledore se racla la gorge, soudainement inconfortable sous le regard scrutateur de Madame Pomfresh. "Enfin. . . j'imagine que vous devez être fatiguée, vous devriez aller vous coucher," finit-il avant de céder à un long et faux bâillement. Il avait encore à parler à Sirius. "Bonne nuit, Pompom." Il jeta un dernier regard à Rogue et quitta l'infirmerie.
