Bonjour, ou bonsoir, c'est selon!
Un nouveau chapitre, tout aussi étrange que le premier. J'aime l'idée d'écrire des souvenirs, c'est si vague, enjolivé, et la majorité du temps si différent de la réelle réalité…
Une petite précision : Ce sont les souvenirs d'Hermione cependant, vous assisterez souvent à des pensées de Severus. Si vous vous questionnez, c'est simplement qu'il lui a dit comment il se sentait après que ce soit arrivé!;)
Alors voilà…Aussi, plusieurs m'ont confirmés ce que je pensais, que Severus était devenu trop mou trop vite…C'était ce que je craignais. J'espère avoir corriger le tir, je ne voulais pas que mon Snape soit ridicule alors je l'ai un peu redressé! ;)
Bonne lecture,
Vengeresse.
P.S : Remarquez mes superbes lignes de couleurs, j'étais fière de moi quand j'ai trouvé cette fonction là!
P.P.S : Je crois que mes jolies lignes de couleurs ne marcheront pas, finalement ! :(
Chapitre 3 – Faits divers d'un mal d'hiver
Severus la repoussa froidement. Réaction impolie. Hermione fronça les sourcils, désorientée. Il y a un instant, il était si doux,intense, passionné et voilà qu'il …
-Tu es resté le même, constata-t-elle placidement.
-Je ne suis plus faible, Hermione.
Elle ricana.
-Je sais, tu ne l'as jamais été. Tu restais glacial, mesquin, cruel, sauf dans mes bras…
Elle approcha sa main et toucha sa joue cireuse.
-Tu ne m'aimes donc plus?
-Severus, ne fait pas ça!
-Je n'ai pas le choix, tu ne comprends donc rien!
Elle se leva, furieuse.
-Oh si, je comprend! Je comprend que Dumbledore a autorisé notre relation, puisque je suis majeure! Je comprend que je dois te cacher, cacher mon bonheur à mes amis pour notre sécurité! Je comprend ton statut, tes trahisons, tes actes mais je ne comprend pas que…
Il se leva à son tour et il la regarda, encore plus furieux qu'elle, si seulement cela était possible.
-Tu ne comprend pas, murmura-t-il, plus à lui-même qu'à elle.
Il s'approcha d'elle et agrippa ses épaules. Il se retint sur elle, pour ne pas déraper complètement.
-Si je n'y vais pas et qu'Il te trouve, si je n'y vais pas et qu'Il découvre, ce sera l'enfer. As-tu connu l'enfer, Hermione? L'enfer avec un e majuscule. L'enfer si noir et si poisseux de saloperie, tu n'oses même pas imaginé. Qui es-tu alors pour dire que tu comprends, qui es-tu pour me dire de pas y aller, alors tu sais, faute de comprendre réellement, que je dois y aller?
Il acheva sa tirade en s'éloignant de sa belle qui pleurait doucement. Il l'aimait tant, sa douce Mione, il ne voulait que la protéger, lui…
-D'accord, lui dit-elle d'une toute petite voix. Pars, mais reviens.
Il fut tenté de sourire,mais ç'aurait été montré sa faiblesse, une fois de plus. Il se contenta de hocher la tête. Il tourna les talons et s'apprêtait à sortir de son cachot quand sa petite voix s'éleva dans la noirceur de la nuit.
-Dis-le-moi, juste une fois…
Il se figea, pris au piège. Oserait-il? Il y avait si longtemps…
-Je…
-Dis-le! s'exclama-t-elle avec un peu plus de vigueur, comme si son mutisme la réveillait.
-Je t'aime, Hermione.
Elle sourit, extasiée. Elle ne bougea pas, savourant l'effet des paroles de son mystérieux amant sur elle. Alors qu'elle entendait la porte grincer et qu'elle devinait qu'il venait de s'engouffrer, sans phare ni point de mire, dans la terrible obscurité, son cœur pu rebattra et sa mâchoire se dilater.
-Moi aussi, Severus…
-Hermione?
Elle sursauta, gênée.
-Je repensai à la soirée où…
Ennuyé, il la fit taire d'un geste de main.
-Explique-toi d'abord, ensuite nous ressasserons des souvenirs, veux-tu?
-Ne reprend pas ton air supérieur et suffisant avec moi, Servillus.
Il grimaça et elle lui sourit arrogamment.
-Donc, je repensai à la soirée où…
-Hermione! Explications, souvenirs ! Tu saisis l'ordre!
Elle secoua la tête.
-L'un ne va pas sans l'autre…
-Hermione, je peux savoir que tu fais devant la porte de Snape?
Elle se retourna, honteuse. Oh non, non, non, pas lui!
-Harry! lança-t-elle d'une voix affreusement trop enjouée.
Il s'approcha, méfiant.
-Qu'est-ce que tu fais ici, merde? Pourquoi traînes-tu ici alors que tu devrais être avec Ron et moi dans la salle d'accueil! À propos, félicitations pour tes fiançailles avec lui, il était vraiment très fier tout à l'heure quand il me l'a annoncé! lui dit-il, en perdant toute sa méfiance.
L'épée de Damoclès déchira la sorcière.
-Euh, merci…, couina-t-elle, la gorge étroitement serrée.
Harry lui sourit et l'étreignit avec force, tout en trouvant étrange les trémolos de sa voix. L'émotion, sans doute! , pensa-t-il sans se douter à quel point il avait visé juste.
Hermione s'apprêtait à lui dire de quitter les « froids » cachots pour la « chaude » salle commune quand la porte de Snape s'ouvrit tout grande, révélant le professeur en serviette, humide d'une douche.
-Ah, Mione, tu es encore là! Qu'est-ce que tu attends, pourquoi tu ne cognais pas? Tu aurais pu me le dire si tu tenais à rester ici ce soir, je ne t'aurais pas forcé à retourner là-bas avec l'infâme Weasley!
Une deuxième épée tomba.
-Severus, je…
Il s'avança un peu et se retint bien de ne pas pousser un cri de surprise en voyant Potter. Le mépris qui flottait habituellement sur son visage quand il était face au survivant se muta en une haine palpable.
-Que faites-vous là, Potter? Cent points en moins à Gryffondor pour être hors de votre dortoir à cette heure.
Harry gloussa un moment, puis reprit son sérieux.
-C'est une blague, j'espère? Allons, vous n'allez pas me faire croire que vous et Hermione, que vous et la fiancée de mon meilleur ami vous…
En voyant les étincelles d'animosité dans les yeux de son professeur et le teint gris d'Hermione, il su que la plaisanterie n'en était pas une.
-Ça alors…
Hermione vint pour poser sa main sur l'épaule de son meilleur ami mais il recula vivement, du dégoût dans les yeux et le corps frissonnant.
-Ne me touche pas, je ne veux pas qu'une personne qui a fricoté avec Snape me touche!
Snape vint pour lui enlever d'autres points mais Harry lui coupa la parole.
-Oh non, pas la peine de m'enlever de points! Présentement, tu n'es pas mon professeur, ni le vieil ennemi de mon père, tu es juste un vieux pervers qui profite de l'innocence de ma meilleure amie pour la corrompre , pour la …
Hermione le gifla, perdant tout son calme d'un coup.
-Ça suffit, Harry! Excuse-toi!
Réalisant le stupide de la situation, Severus éclata de rire, sous les regards interrogateurs des gryffondors.
-Hum, Potter, vous allez regagner votre dortoir sans glisser à personne un mot de ce que vous avez vu. Il s'agit là de la sécurité d'Hermione mais aussi de la vôtre.
Il s'insinua dans l'esprit de Potter et Hermione comprit qu'il lui livrait un message silencieux. Elle ferma ses paupières, elle détestait voir son amant faire cela…
-Très bien, marmonna Harry. Elle ouvrit les yeux, s'autorisant à pousser un soupir discret.
Il vint pour parler mais se résigna.
-À demain, professeur. À demain, Mione.
Il s'éloigna et Hermione se laissa tomber dans les bras de Severus, enfin…
-Hermione! Si tu ne t'expliques pas, je m'en vais , je te jure…
Elle ouvrit les yeux, réellement.
-Non, tu ne le ferais pas.
-Tu veux parier?
Elle sourit en allant chercher d'autre café.
-Ne me tente pas…
Elle revint en déposant la tasse devant Severus qui la porta à nouveau à ses lèvres, et qui grimaça encore.
-C'est infect…
-Je sais, j'ai oublié de mettre du sucre et du lait…
-Petite morveuse, siffla-t-il entre ses dents.
Elle éclata de rire.
-Je ne suis plus une petite morveuse…
-Alors, qu'es-tu?
Elle se précipita dehors, malgré laneige, malgré le froid, malgré tout. Elle apercevait encore la diligence qui cahotait difficilement sur le chemin, loin de Poudlard, loin d'elle. Elle sanglotait, criait, frappait le sol, hurlait…Des bras puissants entourèrent ses épaules et la soulevèrent. Elle se laissa faire, reconnaissant Severus. Il la traîna dans le château, à l'abri des regards indiscrets et la serra contre lui.
-Shhh….Hermione, calme-toi…
Elle secoua la tête, contenant son hystérie. Elle s'effondra, parla, sans arrêter.
-Si…Si je serai morte, si…s'ils n'avaient pas été…Si je n'aurai pas été leur fille…Ils…Mon…Il ne serait pas…mort…
Elle enfouie sa tête dans l'épaule de Severus et le mordit. Il se contenta de lui flatter les cheveux en murmurant des douces paroles à son oreille.
-Je dois aller la voir, Sev…Viens avec moi…
Il acquiesça, sans grande envie mais comprenant, lui aussi… Ils se dirigèrent vers l'infirmerie et entrèrent, sans bruit. Ils se faufilèrent aux travers des lits et arrivèrent devant la douce mère de la jeune femme.
-Maman…murmura-t-elle, pleurant des larmes si douloureuses aux yeux de l'homme qu'il sentit ses propres yeux s'en emplirent lui aussi. Ainsi, il pouvait encore pleurer?
Hermione se coucha près de sa mère inconsciente. Elle entortilla un doigt autour d'une mèche des cheveux de celle-ci.
-Maman…, répéta-t-elle, émue. Sa mère bougea un peu les lèvres et à tâtons, approcha sa main du visage de sa fille. Severus se sentit de trop, devant cette scène emplie d'un amour qu'il n'avait jamais connu et qui, selon les larmes qui ruisselaient sur ses joues, venait attiser des sentiments inconnus.
Hermione enlaça tendrement sa mère, acceptant subitement le fait de la perdre. La femme ouvrit les yeux et se força à sourire à sa fille unique.
-Tu es si be…belle, Mione…
Un sanglot dans la gorge, la jeune femme secoua la tête.
-Non, c'est toi qui l'es…
La mère sourit, puis regarda Severus. On lui avait souvent dit que les gens, aux portes de la mort, comprenaient tous les maux de tous les gens, mais il ne pensait pas que cela pouvait être la vérité. Non, jamais il n'avait vu dans les yeux des gens qu'ils torturaient à mort la lueur de compréhension qu'il voyait chez la mère de sa bien-aimée. Il sourit difficilement à la femme. Ils leur fallait mourir heureux, voilà tout…
-Prenez soin d'elle…
Elle tendit sa main et Severus la serra très fort. Un lien passa entre les deux adultes et puis il su qu'il venait d'avoir la bénédiction parentale qu'il n'espérait plus, qu'il l'aurait toujours fait douter.
Hermione observa le curieux échange silencieux entre sa mère et son amant puis elle sourit, à travers ses larmes. Elle reposa son regard sur sa mère et l'embrassa sur la joue.
-Va le rejoindre, Maman. Je me débrouillerai…
En souriant, Jane Granger s'éteignit.
-Tu pensais à ta mère, hein? , demanda Severus, les yeux fixés sur Hermione.
Elle acquiesça de la tête, songeuse.
-Pose-moi les questions, Severus.
-Lesquelles?
-Celles que tu veux. Celles qui te brûlent. Finissons-en une bonne fois pour toute…Et après…Nous recommencerons là où le bonheur nous avait quitté…
Il se prit la tête entre les mains, cherchant par quoi commencer.
-Pourquoi?
-Pourquoi quoi ? Un peu de précision, je t'en prie !
Il releva la tête, il parut à Hermione plus vulnérable que jamais.
-Pourquoi as-tu commencé à te couper? À t'ouvrir les veines, à te détruire…? Pourquoi voulais-tu mourir, pourquoi voulais-tu me laisser?
Les yeux de la gryffondore la piquaient, signe qu'ils étaient emplis de larmes.
-Viens, infiltre-toi, si tu le peux encore…Je n'aurai pas la force de tout t'expliquer de vive voix…
Il cligna des yeux et commença sa besogne. Enfin, il saurait…Cinq années de questionnement s'achevaient, enfin, enfin, enfin!
Hermione sentit qu'on se glissait dans sa tête et elle se décontracta, elle avait l'habitude, encore. La voix chaude de Severus résonna dans son cerveau.
Montre moi…
Vous ne croyiez pas que j'allais vous vendre la mèche tout de suite, hein ? ;)
Alors voilà, j'ai essayé de rendre Severus plus ferme, si je peux me permettre cette expression. J'espère que vous comprenez un peu l'histoire, moi-même parfois je m'y perds!
Prochain chapitre, vous aurez des précisions sur tout ce que j'ai balancé dans celui-ci…dont les mystérieuses fiançailles avec Ron…;)
Je n'ai toujours pas le temps de faire des réponses aux reviews, je suis en congé aujourd'hui mais il me semble que le temps file si vite et qu'il me reste tant de choses à faire…
Merci beaucoup tout de même, grâce à vous je peux m'ajuster et orienter ma fic dans une voie qui me plaît beaucoup et qui j'espère vous plaira aussi ! ;)
Ah et en passant, Bob L'éponge : Le Film, c'est très chouette !
Gros bisous du Québec toujours vert, où est la neige , bon Dieu ?!
Vengeresse!
