5/ Révélations du soir chez Sévérus
Fin de l'épisode précédent.....
Il eut un soupir, peut-être de soulagement, et il me serra de lui-même dans ses bras. -Je ne pourrais jamais vous faire de mal Emmy ? Vous le savez n'est-ce pas ? Mon dieu, il avait l'air si affecté et triste. -Oui, je le sais...lui répondis-je en enfouissant mon visage dans le creux de son cou. -Qui vous à fait tant de mal pour que vous paniquiez pour une simple tasse tombée ?...
Nouveau chapitre.
-Je ne peux pas...je ne veux pas en parler...
-Comme vous voulez, me dit-il toujours aussi gentiment tout en passant une main dans mes cheveux. Je sais que j'ai l'air gronchon...commença-t-il en m'entendant ricaner légèrement. Bon OK, j'ai un caractère de chien comme vous dites si bien, continua-t-il amusé à son tour, mais n'hésitez pas à venir me voir. Je sais écouter et comprendre beaucoup de chose.
Je me suis décollée de lui et maintenant, nous nous fixions les yeux dans les yeux, sans qu'il est pour autant enlevé ses bras autour de moi. Quoique dès qu'il s'en aperçut, il s'en retrouva gêné et repris ses distances.
-J'aurai deux choses à vous demander Sévérus...hésitais-je après un moment.
-Allez-y, me répondit-il avec un soupçon d'inquiétude dans la voix et le regard.
Ce qui me fit instantanément sourire en lui demandant :
-Pour commencer, vous m'avait répété à mainte reprise que j'étais une gamine, alors j'aimerai bien que vous arrêtiez de me vouvoyer.
-Je veux bien essayer, acquiesça-t-il en me souriant. Et la deuxième chose ?...
-Pourquoi mettez-vous votre masque d'homme froid, désagréable et intouchable avec moi ?
-Je n'ai pas de masque !!reprit-il avec un regard de nouveau noir.
-Oh mais si ! La preuve, c'est qu'il y a trente secondes vous étiez adorable avec moi et là vous rechangez littéralement. Ca ne va pas vous tuer d'être gentil et d'être vous-même !!lui répondis-je en haussant le ton.
Sur ce, il se releva d'un coup et se dirigea vers la porte de ma chambre.
-Ne partez pas !!m'exclamais-je.
Il posa une main sur la poignée, prêt à partir.
-Vous m'avez menti, lui affirmais-je en reprenant un ton calme, ce qui le fit se figer instantanément. Vous m'avez menti en me disant que vous saviez écouter et comprendre. Vous m'avez dit ça seulement par politesse.
-Sachez que je ne suis pas un menteur !! Je n'aime pas les gens qui croient tout savoir, qui se permettent d'avoir la langue trop pendue et de parler de chose qui ne les regarde pas !!
Il s'était retourné, se retrouvant à quelques centimètres de moi qui m'était levée à sa suite. Je le regardais fixement, hébétée et triste face à son attitude, les yeux se remplissant à nouveau de larmes.
-Je sais que physiquement vous ne me ferez jamais de mal, mais psychiquement, vous pouvez être vraiment très blessant..., lui répondis-je en baissant mon regard pour qu'il ne voit pas mes yeux humides.
-C'est mieux pour vous comme pour moi, me dit-il froidement. Vous vous attachez beaucoup trop facilement.
Il voulut me laisser plantée là toute seule et sortir de la chambre, mais je le retins une dernière fois, cette fois-ci en me faufilant entre lui et cette foutue porte.
-J'ai plutôt l'impression que c'est vous qui avez peur de vous attacher et je ne vois pas où en se serait le mal!...lui dis-je à travers les quelques centimètres qui me séparait de son visage.
Sa mâchoire se crispa face à ma remarque.
-Veux-TU bien me laisser passer ?...me donna-t-il pour toute réponse.
-Oh mais bien sûr !!...Espèce de bulldog associable ! Vous finirez par crever seul !...grommelais-je en m'écartant de la porte.
Il entendit ma remarque, que je n'avais pas eu spécialement l'intention de cacher et se retourna brutalement vers moi, me regardant un instant les sourcils froncés tout en laissant passer une lueur indéfinissable dans ses yeux.
Je m'attendais à tout sauf à ce qu'il fit après. Il raccourcissait considérablement les quelques centimètres qui nous séparaient, sans me quitter des yeux, et dans un soupir, il m'attrapa vivement mais délicatement par la taille afin de me coller contre lui et attraper tendrement mes lèvres entre les siennes.
Je mis plusieurs secondes avant de revenir à la réalité, avant de sentir sa langue si douce caresser ma lèvre inférieure et avant de répondre tendrement à son baiser. Un baiser tendre et doux mais aussi possessif et passionné. Il avait remonté sa main gauche jusqu'à ma nuque afin d'approfondir son baiser. Pendant que nos langues rentraient dans une danse lente et langoureuse, je caressai délicatement le haut de son torse, m'enivrant complètement de sa chaude étreinte. J'aurai aimé que ce moment ne s'arrête pas là, mais il éloigna son visage de moi.
-C'est vrai que j'ai peur de m'attacher à toi. Le problème c'est que j'ai deux fois ton âge et que même si tu as l'impression de me connaître tu ne sais rien de moi ou de mon passé.
-Mais je..., commençais-je en le voyant repartir.
-Y a pas de mais, rien n'est possible entre nous. De plus, j'ai déjà quelqu'un dans ma vie.
Vlan ! Il m'aurait collé une gifle, ça m'aurait fait le même effet.
-Pourquoi m'avez-vous embrassé alors ?lui demandais-je dépitée.
-Moment de faiblesse. Tu m'y reprendras plus et je m'en excuse si je t'ai blessé encore plus, me répondit-il en se dirigeant vers la salle.
-J'apprécie trop ta présence pour me sentir blessé, lui répondis-je calmement en m'installant dans le canapé. C'est vrai que j'aimerai avoir plus et j'y ai cru pendant un moment, mais ce n'est pas grave. Tout ce que je voudrais c'est que tu arrêtes de fuir et que tu ne te forges pas une barricade avec moi, lui dis-je alors qu'il était derrière moi près de la table. S'il te plait...le suppliais-je sans me retourner pendant qu'il venait vers moi.
Il me tendit une nouvelle tasse de tisane et s'installa avec une autre dans son fauteuil. Il n'avait pas prononcé d'autres mots depuis sa sortie de ma chambre et s'était assis en silence, le regard vide fixé sur le tapis.
-Viens à côté de moi, je ne vais pas de sauter dessus si ça peut te rassurer, lui demandais-je avec un sourire.
Il me regarda et répondit à son tour avec un sourire franc, un vrai sourire comme je ne l'avais jamais vu sur son beau visage. Il se leva et vint tout compte fait s'asseoir à côté de moi.
-Tu es vraiment incompréhensible et mystérieuse Emmy, me dit-il pendant que nous finissions notre boisson.
-Pourquoi ?lui demandais-je étonné en me recroquevillant face à lui contre le dossier du canapé.
-Pour commencer, il y a le mystère qui entoure ta venue chez nous et ton ancienne vie....hésita-t-il avant de rechanger de sujet en me voyant baisser le regard. Et puis, je ne comprends pas pourquoi tu me supportes encore après toutes les méchancetés que je te balance. J'avoue que je suis un soupçon associable et en général, personne ne tient plus d'une heure avec moi.
Je me mis à sourire face à cette remarque mais le laissait continuer.
-Je n'aime pas que les gens s'attachent à moi et encore moins que moi je m'attache. Je n'ai pas besoin de ça.
-Tout le monde en à besoin, lui affirmais-je en le regardant tendrement.
Son visage commençait à se rembrunir.
-Même si tu fais tout pour que les gens te détestent et même si tu es un expert dans ce domaine, tu ne peux pas empêcher quelqu'un de t'apprécier ou t'aimer...
Un silence s'installa, un silence dans lequel seul deux regards s'interrogeaient.
-Est-ce que...commença-t-il sans finir sa phrase.
-Est-ce que je suis tombée amoureuse de toi ?
Il acquiesça d'un signe de tête.
-Non, lui répondis-je. Je t'apprécie beaucoup mais pas à ce point là.
Je me glissais sur le fauteuil et m'allongeait en posant ma tête sur ses genoux. Je me demandais s'il n'allait pas de nouveau fuir mais il ne le fit pas et je continuais donc.
-Je ne crois pas en l'amour de toute façon. L'amour éternel, l'amour mutuel et toutes ces conneries s'associant. Ca n'existe que dans les comptes pour enfants qui se finissent toujours par la bonne vieille phrase « ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie».
Sévérus m'écoutait tout en passant une main dans mes cheveux et sans me quitter des yeux. Au fur et à mesure de mes paroles, je n'arrivais plus à soutenir son regard. Alors j'ai fermé les yeux.
-Je me suis trompé sur toi, me dit-il. Tu n'es plus une gamine. Je pense même que tu as dû devenir une femme beaucoup trop vite.
Il continuait de caresser mes cheveux mais sa main effleurait aussi ma joue de temps à autre. Je me sentais si bien. Sa présence était si apaisante. Pourtant, mes yeux que je n'avais toujours pas rouverts laissèrent échapper quelques larmes silencieuses.
-J'ai connu mon mari à 17 ans, fiancer à 20, marié à 21 et............
-Et ?...me murmura-t-il pour m'inciter à continuer.
-Et maman à 22...
Et là, je ne pus m'empêcher de pleurer. Il me souleva une épaule afin de me serrer tout contre lui.
-Ne t'arrêtes pas maintenant, me dit-il au creux de l'oreille. Dis-moi ce qu'il s'est passé.
-Non...je ne peux pas...lui bafouillais-je entre deux sanglots.
Mais pourtant les mots vinrent les uns après les autres. Je lui racontais comment je me faisais tabassé, comment il m'avait frappé ce soir là au point qu'il est dû mettre notre fille dans la voiture afin de m'emmener à l'hôpital. Je lui expliquai comment il avait conduit comme un cinglé. Je lui détaillais ensuite l'accident, les trois corps enveloppés dans une couverture or et argent sur le bord de la route. Et ensuite, l'homme blanc et le pompier qui voulaient soulever cette petite couverture, ces deux hommes qui l'avaient finalement soulevée....
-Pourquoi est-ce que je ne suis pas restée avec elle sur le bord de la route ??!! Pourquoi Sévérus ?!.....
A suivre....
(Lemon comme je les aime au prochain chapitre, alors si vous le voulez, faites le moi savoir !...)
Fin de l'épisode précédent.....
Il eut un soupir, peut-être de soulagement, et il me serra de lui-même dans ses bras. -Je ne pourrais jamais vous faire de mal Emmy ? Vous le savez n'est-ce pas ? Mon dieu, il avait l'air si affecté et triste. -Oui, je le sais...lui répondis-je en enfouissant mon visage dans le creux de son cou. -Qui vous à fait tant de mal pour que vous paniquiez pour une simple tasse tombée ?...
Nouveau chapitre.
-Je ne peux pas...je ne veux pas en parler...
-Comme vous voulez, me dit-il toujours aussi gentiment tout en passant une main dans mes cheveux. Je sais que j'ai l'air gronchon...commença-t-il en m'entendant ricaner légèrement. Bon OK, j'ai un caractère de chien comme vous dites si bien, continua-t-il amusé à son tour, mais n'hésitez pas à venir me voir. Je sais écouter et comprendre beaucoup de chose.
Je me suis décollée de lui et maintenant, nous nous fixions les yeux dans les yeux, sans qu'il est pour autant enlevé ses bras autour de moi. Quoique dès qu'il s'en aperçut, il s'en retrouva gêné et repris ses distances.
-J'aurai deux choses à vous demander Sévérus...hésitais-je après un moment.
-Allez-y, me répondit-il avec un soupçon d'inquiétude dans la voix et le regard.
Ce qui me fit instantanément sourire en lui demandant :
-Pour commencer, vous m'avait répété à mainte reprise que j'étais une gamine, alors j'aimerai bien que vous arrêtiez de me vouvoyer.
-Je veux bien essayer, acquiesça-t-il en me souriant. Et la deuxième chose ?...
-Pourquoi mettez-vous votre masque d'homme froid, désagréable et intouchable avec moi ?
-Je n'ai pas de masque !!reprit-il avec un regard de nouveau noir.
-Oh mais si ! La preuve, c'est qu'il y a trente secondes vous étiez adorable avec moi et là vous rechangez littéralement. Ca ne va pas vous tuer d'être gentil et d'être vous-même !!lui répondis-je en haussant le ton.
Sur ce, il se releva d'un coup et se dirigea vers la porte de ma chambre.
-Ne partez pas !!m'exclamais-je.
Il posa une main sur la poignée, prêt à partir.
-Vous m'avez menti, lui affirmais-je en reprenant un ton calme, ce qui le fit se figer instantanément. Vous m'avez menti en me disant que vous saviez écouter et comprendre. Vous m'avez dit ça seulement par politesse.
-Sachez que je ne suis pas un menteur !! Je n'aime pas les gens qui croient tout savoir, qui se permettent d'avoir la langue trop pendue et de parler de chose qui ne les regarde pas !!
Il s'était retourné, se retrouvant à quelques centimètres de moi qui m'était levée à sa suite. Je le regardais fixement, hébétée et triste face à son attitude, les yeux se remplissant à nouveau de larmes.
-Je sais que physiquement vous ne me ferez jamais de mal, mais psychiquement, vous pouvez être vraiment très blessant..., lui répondis-je en baissant mon regard pour qu'il ne voit pas mes yeux humides.
-C'est mieux pour vous comme pour moi, me dit-il froidement. Vous vous attachez beaucoup trop facilement.
Il voulut me laisser plantée là toute seule et sortir de la chambre, mais je le retins une dernière fois, cette fois-ci en me faufilant entre lui et cette foutue porte.
-J'ai plutôt l'impression que c'est vous qui avez peur de vous attacher et je ne vois pas où en se serait le mal!...lui dis-je à travers les quelques centimètres qui me séparait de son visage.
Sa mâchoire se crispa face à ma remarque.
-Veux-TU bien me laisser passer ?...me donna-t-il pour toute réponse.
-Oh mais bien sûr !!...Espèce de bulldog associable ! Vous finirez par crever seul !...grommelais-je en m'écartant de la porte.
Il entendit ma remarque, que je n'avais pas eu spécialement l'intention de cacher et se retourna brutalement vers moi, me regardant un instant les sourcils froncés tout en laissant passer une lueur indéfinissable dans ses yeux.
Je m'attendais à tout sauf à ce qu'il fit après. Il raccourcissait considérablement les quelques centimètres qui nous séparaient, sans me quitter des yeux, et dans un soupir, il m'attrapa vivement mais délicatement par la taille afin de me coller contre lui et attraper tendrement mes lèvres entre les siennes.
Je mis plusieurs secondes avant de revenir à la réalité, avant de sentir sa langue si douce caresser ma lèvre inférieure et avant de répondre tendrement à son baiser. Un baiser tendre et doux mais aussi possessif et passionné. Il avait remonté sa main gauche jusqu'à ma nuque afin d'approfondir son baiser. Pendant que nos langues rentraient dans une danse lente et langoureuse, je caressai délicatement le haut de son torse, m'enivrant complètement de sa chaude étreinte. J'aurai aimé que ce moment ne s'arrête pas là, mais il éloigna son visage de moi.
-C'est vrai que j'ai peur de m'attacher à toi. Le problème c'est que j'ai deux fois ton âge et que même si tu as l'impression de me connaître tu ne sais rien de moi ou de mon passé.
-Mais je..., commençais-je en le voyant repartir.
-Y a pas de mais, rien n'est possible entre nous. De plus, j'ai déjà quelqu'un dans ma vie.
Vlan ! Il m'aurait collé une gifle, ça m'aurait fait le même effet.
-Pourquoi m'avez-vous embrassé alors ?lui demandais-je dépitée.
-Moment de faiblesse. Tu m'y reprendras plus et je m'en excuse si je t'ai blessé encore plus, me répondit-il en se dirigeant vers la salle.
-J'apprécie trop ta présence pour me sentir blessé, lui répondis-je calmement en m'installant dans le canapé. C'est vrai que j'aimerai avoir plus et j'y ai cru pendant un moment, mais ce n'est pas grave. Tout ce que je voudrais c'est que tu arrêtes de fuir et que tu ne te forges pas une barricade avec moi, lui dis-je alors qu'il était derrière moi près de la table. S'il te plait...le suppliais-je sans me retourner pendant qu'il venait vers moi.
Il me tendit une nouvelle tasse de tisane et s'installa avec une autre dans son fauteuil. Il n'avait pas prononcé d'autres mots depuis sa sortie de ma chambre et s'était assis en silence, le regard vide fixé sur le tapis.
-Viens à côté de moi, je ne vais pas de sauter dessus si ça peut te rassurer, lui demandais-je avec un sourire.
Il me regarda et répondit à son tour avec un sourire franc, un vrai sourire comme je ne l'avais jamais vu sur son beau visage. Il se leva et vint tout compte fait s'asseoir à côté de moi.
-Tu es vraiment incompréhensible et mystérieuse Emmy, me dit-il pendant que nous finissions notre boisson.
-Pourquoi ?lui demandais-je étonné en me recroquevillant face à lui contre le dossier du canapé.
-Pour commencer, il y a le mystère qui entoure ta venue chez nous et ton ancienne vie....hésita-t-il avant de rechanger de sujet en me voyant baisser le regard. Et puis, je ne comprends pas pourquoi tu me supportes encore après toutes les méchancetés que je te balance. J'avoue que je suis un soupçon associable et en général, personne ne tient plus d'une heure avec moi.
Je me mis à sourire face à cette remarque mais le laissait continuer.
-Je n'aime pas que les gens s'attachent à moi et encore moins que moi je m'attache. Je n'ai pas besoin de ça.
-Tout le monde en à besoin, lui affirmais-je en le regardant tendrement.
Son visage commençait à se rembrunir.
-Même si tu fais tout pour que les gens te détestent et même si tu es un expert dans ce domaine, tu ne peux pas empêcher quelqu'un de t'apprécier ou t'aimer...
Un silence s'installa, un silence dans lequel seul deux regards s'interrogeaient.
-Est-ce que...commença-t-il sans finir sa phrase.
-Est-ce que je suis tombée amoureuse de toi ?
Il acquiesça d'un signe de tête.
-Non, lui répondis-je. Je t'apprécie beaucoup mais pas à ce point là.
Je me glissais sur le fauteuil et m'allongeait en posant ma tête sur ses genoux. Je me demandais s'il n'allait pas de nouveau fuir mais il ne le fit pas et je continuais donc.
-Je ne crois pas en l'amour de toute façon. L'amour éternel, l'amour mutuel et toutes ces conneries s'associant. Ca n'existe que dans les comptes pour enfants qui se finissent toujours par la bonne vieille phrase « ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie».
Sévérus m'écoutait tout en passant une main dans mes cheveux et sans me quitter des yeux. Au fur et à mesure de mes paroles, je n'arrivais plus à soutenir son regard. Alors j'ai fermé les yeux.
-Je me suis trompé sur toi, me dit-il. Tu n'es plus une gamine. Je pense même que tu as dû devenir une femme beaucoup trop vite.
Il continuait de caresser mes cheveux mais sa main effleurait aussi ma joue de temps à autre. Je me sentais si bien. Sa présence était si apaisante. Pourtant, mes yeux que je n'avais toujours pas rouverts laissèrent échapper quelques larmes silencieuses.
-J'ai connu mon mari à 17 ans, fiancer à 20, marié à 21 et............
-Et ?...me murmura-t-il pour m'inciter à continuer.
-Et maman à 22...
Et là, je ne pus m'empêcher de pleurer. Il me souleva une épaule afin de me serrer tout contre lui.
-Ne t'arrêtes pas maintenant, me dit-il au creux de l'oreille. Dis-moi ce qu'il s'est passé.
-Non...je ne peux pas...lui bafouillais-je entre deux sanglots.
Mais pourtant les mots vinrent les uns après les autres. Je lui racontais comment je me faisais tabassé, comment il m'avait frappé ce soir là au point qu'il est dû mettre notre fille dans la voiture afin de m'emmener à l'hôpital. Je lui expliquai comment il avait conduit comme un cinglé. Je lui détaillais ensuite l'accident, les trois corps enveloppés dans une couverture or et argent sur le bord de la route. Et ensuite, l'homme blanc et le pompier qui voulaient soulever cette petite couverture, ces deux hommes qui l'avaient finalement soulevée....
-Pourquoi est-ce que je ne suis pas restée avec elle sur le bord de la route ??!! Pourquoi Sévérus ?!.....
A suivre....
(Lemon comme je les aime au prochain chapitre, alors si vous le voulez, faites le moi savoir !...)
