Merci pour toutes vos reviews, tout au long de cette histoire. Comme beaucoup me l'ont demandé, voici une suite. Même si je suis persuadée que ce n'était pas ce que vous attendiez, je vous en fait part quand même. Bonne lecture!...

Un mariage pendant les vacances de Noël

Les grandes portes en chênes s'ouvrent, me laissant faire mon entrée sur le long tapis bleu m'emmenant jusqu'à l'autel. M'emmenant jusqu'à la conclusion de ma vie.

Nous sommes le 28 décembre, pourtant, mon esprit est retourné au 17 août. Jour où j'ai découvert le corps nu d'un ange tombé du ciel dans la Grande Salle de Poudlard. Je me souviens de ton éclat de rire nerveux lorsque je t'ai demandé ton nom à ton réveil dans l'infirmerie. Je ne t'avais jamais vu, et pourtant tu me connaissais. J'étais sûr de ne pas te connaître. Je n'aurai pu t'oublier dans le cas contraire.

Mes jambes me font avancés jusqu'à l'autel, mais elles oublient de prendre mon esprit et mes pensées qui ne s'aperçoivent même pas que l'hymne de la marche nuptiale avait démarré.

Albus m'avait demandé de partir afin de s'entretenir avec toi. J'étais donc parti et je n'étais pas retourné te voir pendant la semaine qui suivit. Hanté par ta vision tout au long de mes nuits. Jusqu'à ce que ce cher directeur m'annonce que je devrais t'accompagner pour faire des achats et que je devrais t'héberger.

Je me rappelle de notre 1er contact physique. Lorsque nous sommes arrivés avec le portoloin. Je n'avais pas compris ce qu'était ce courant électrique et cette douce chaleur traversant mon corps. J'avais d'hors et déjà décidé que je devrais être horrible avec toi afin que tu me détestes dès les 1ères minutes passées avec moi. Mais apparemment, malgré ma grande expérience dans ce domaine, ça n'a jamais marché. Tu voyais une partie de mon âme. J'ai tout de suite détesté ton aplomb, ta vivacité et ta beauté naturelle dont tu n'avais même pas conscience. Détesté. J'essayais de me convaincre.

Plus que quelques pas et je serai devant Albus, maître de cérémonie pour mon mariage.

Tu t'étais ensuite installée dans mes appartements. Je me rappelle de cette fin d'après-midi où je t'avais entendu crier et gémir. Je ne voulais pas y faire attention, mais il a fallut que j'aille te voir. Tu étais plongée dans un sommeil profond, remplit de cauchemars. Je n'ai pu m'empêcher de te prendre dans mes bras afin de te calmer et essayer de faire partir tes démons en te réveillant. Tu m'avais demandé de partir et de te laisser tranquille, sans me donner plus d'explication. Et j'essayais de nouveau de me convaincre que j'en avais rien à faire. Alors pourquoi étais-je en train de te préparer une potion d'apaisement ?

Je suis ensuite sortie de mon laboratoire et je t'ai vu. Assise dans mon canapé. Recroqueviller sur toi-même. Fragile et perdue. Tu avais l'air de m'en vouloir. Je ne comprenais pas pourquoi. Après avoir refusé, tu as finit par boire ma préparation. Et après plusieurs minutes interminables, j'entendais le doux chant de ta voix me disant un faible « merci ». Je ne saurai expliquer ce que j'ai ressenti à ce moment là lorsque nos regards se sont croisés.

Ca y est, j'arrive devant l'autel. La musique prend fin avant de reprendre de plus belle, annonçant l'arrivée de ma future femme.

Mais mes pensées font de nouveau un saut dans le passé, lors de cette soirée où je suis rentré dans mes appartements et que tu avais fait tombé cette tasse. Je me souviens

Je me souviens de la panique qui est montée en toi. De ton air catastrophé lorsque tu s'aperçus des débris sur le tapis. De cette frayeur dans tes yeux remplis de larmes au fur et à mesure que je m'approchais de toi. De ta honte lorsque je réparais les maigres dégâts d'un simple sort. De ton soulagement lorsque je t'avais prise dans mes bras pour t'étendre sur ton lit. De mes doutes et mes craintes lorsque je te demandais si tu avais peur de moi. De la vérité lorsque je pris conscience de ce que tu avais sûrement vécu.

Les grandes portes s'ouvrent de nouveau, et l'une des plus belles femmes fait son entré, revêtu de sa longue robe de marier. Tous les invités se lèvent et se tournent.

Et mes yeux croisent les tiens.

Je me rappelle alors de notre premier baiser. J'avais perdu tout contrôle, chose rare chez moi. J'avais été inévitablement attiré par tes lèvres si douces et si chaudes. Un baiser qui m'avait fait pied dans la réalité, pendant une éternité pourtant trop courte.

L'hymne de la marche nuptiale en est à la moitié lorsque j'arrive enfin à me détourner de tes yeux pour regarder le sourire rayonnant de ma future épouse. Et mes pensées reprirent leur cours.

Me remémorant notre première nuit ensemble. Lorsque nous avons partagé le même lit après une longue soirée de discussion. Nous nous étions contentés de dormir blotti l'un contre l'autre, en profitant de la chaleur de nos deux corps.

Ma future femme arrive près de moi devant l'autel et nous nous retournons face à Albus qui pouvait ainsi commencé la cérémonie. Je n'arrive pas à me concentrer sur ce qu'il dit. De toute façon, je connais le discours.

Mes pensées s'arrêtent cette fois-ci devant ma cheminée. Là où deux yeux magnifiques me regardaient avec tendresses. Je n'avais pu m'en empêcher, alors je t'avais demandé de passer cette dernière nuit avec moi. Une seule et unique nuit…

Et nous avions fait l'amour. Pas baiser comme je l'avais fait jusqu'à ce que je te connaisse. Pour la première fois de ma vie, à 40ans passés, j'avais fait l'amour à une femme. Une femme splendide. Une nuit merveilleuse.

Mes yeux se ferment afin d'arrêter le cours de mes pensées et me concentrer sur la cérémonie de mon mariage. En vain.

Je te revoie dans ce couloir sombre me demander de reprendre là où nous nous étions arrêtés, de laisser tomber mon mariage avec Narcissa. Et mes yeux ont croisés ceux de ce crétin de Dubois et de Drago.

Dubois. Jeune, beau et dynamique. Qui saurait t'apporter tout le bonheur dont tu as besoin. Drago. Dont l'amour et le bonheur de sa mère comptaient plus que tout. Drago qui avait besoin de la présence d'un père.

Je ne m'étais jamais senti aussi vieux et misérable qu'à ce moment là.

Alors je t'ai repoussé. Rejeté. Afin que tu puisses avoir une vie heureuse avec quelqu'un de jeune et de bien. Quelqu'un qui te mérite.

Alors je t'ai brisé le cœur en te disant : « je ne t'aime pas », et j'ai brisé le mien en t'affirmant : « tu ne m'aimais pas ».

Et je t'ai laissé partir en pleurs en prévenant ce Dubois que c'était de lui dont tu avais besoin et que je le tuerais s'il osait te faire souffrir. Comme je venais de le faire.

Ensuite, je demandais à Drago de me suivre afin de le convaincre, et me convaincre, que nous deux, ce n'étais qu'une histoire de sexe. Je lui avais demandé de te prouver que tu ne m'aimais pas. Que ce n'était pas parce que tu couchais avec quelqu'un que tu en étais forcément amoureuse.

Et il avait réussi. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous deux, mais il t'a guéri et tu l'as guéri.

Dumbledore est en train d'énoncer les vœux et mes yeux se tournent de nouveau vers toi.

Sévérus Rogue, acceptez-vous de prendre pour épouse….

Mais je n'écoute plus. Nos yeux ne se quittent plus pendant un long moment qui me semble insoutenable. Je lis de l'incompréhension dans ton regard, et de la douleur.

Et là, seulement maintenant, je comprends.

Tout en prenant conscience qu'Albus finissait sa tirade et que je devais donner ma réponse, tu peux lire sur mes lèvres et dans mes yeux: « je suis désolé ».

Je me tourne vers Albus et regarde ma future femme Narcissa.

-….de l'aimer et la chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare.

-Oui, je le veux.

Même si je viens de me rendre compte que tu m'as vraiment aimé, que tu m'aimes encore, je sais que j'ai fait le bon choix et que tu seras heureuse. Tu m'oublieras très vite.

Je t'aime ma belle Emmy, mais tu n'aurais jamais trouvé le bonheur avec un homme tel moi. Un homme qui a découvert son premier cheveu blanc ce matin. Un homme aigri au passé aussi douloureux que le tiens.

Je t'aime.

Je veux ton bonheur.

Soit heureuse future Mne Dubois.

FIN