Titre : Il est de cent années plus tard
Auteurs : Vilya1 (donc moi-même) et Irumi (irumi7yahoo.fr)
Disclaimer : Pas à nous, mais à notre maître à tous, le grand Tolkien (gloire à lui pour avoir créer ce monde), excepté certains persos comme Sioban et Ramielle.
Résumé : cette histoire se passe après une centaine d'années de paix qui suivit la guerre de l'anneau. Le Gondor a retrouvé son roi, les elfes sont presque absents des terres. Mais des romances vont naître au cours de cette quête, des aventures vont formé des amitiés et recoller un coeur brisé. A la fin de cette quête une autre ère va débuter.
Notes : -c'est une fic qui est la suite d'un rpg qu'on fait avec des amis, alors tout ne ressemble pas aux livres ou aux films. (cf ma fic « Sioban Rioghnach »)
Donc : Legolas et Haldir sont ensembles et ont « adopté » une fille, Ramielle. Legolas est roi d'Eryn Lasgalen.
Aragorn est marié avec Sioban, un perso original (exit Arwen ) et ils sont tous deux descendants de Nùmenor, ce qui explique leur longévité et celle de leur fils.
Le départ.
Ramielle était soulagée. La veille au soir, le roi avait accepté leur demande d'aide… Ils étaient dans une impasse, et son père avait toute confiance en Ellessar.
Aussi c'était pourquoi il avait accepté les hommes de son ami dans son royaume qui en avait de plus en plus rapidement grand besoin.
Ainsi son paquetage était fait, elle était presque prête à partir.
Dans la soirée elle avait remarqué le prince, bien qu'elle ait fait attention que lui ne remarque pas qu'elle l'observait… Eldarion ressemblait beaucoup à son père et… Quelque part cet homme lui plaisait beaucoup.
Il paraissait loyal et franc, juste et bon. Toutes les qualités qu'elle appréciait chez un homme, un futur souverain.
Ramielle finissait ses ablutions. On lui avait donné accès aux fameuses sources chaudes et le départ n'était prévu que dans deux heures… Mielle se leva quand son ouïe l'avertit d'un intrus.
Elle prit le grand peignoir de soie arachnéenne qu'elle avait emporté avec elle, le referma sur elle et, pieds nus, se dirigea vers la source de ce bruit.
Elle fouillait l'obscurité de ses yeux perçants, lorsque quelque chose de clair et d'argenté attira son regard… Elle se baissa et le ramassa.
Un mouchoir avec l'arbre blanc et ses sept étoiles brodées dessus avec en plus des initiales…
Le prince baissa tout de suite dans son estime. Mais cela se règlerait plus tard…
Elle finit de se sécher puis de s'habiller.
L'heure du départ était imminente, le roi, la reine et le prince étaient là. Eldarion partait avec eux, puisqu'il commanderait les hommes avec le fils de l'intendant, le petit fils de Boromir. Ramielle s'approcha des souverains.
« Ce fut pour moi un plaisir de vous revoir. »
Elle sourit et s'adressa à Eldarion.
« Et vous, bien que vous nous accompagniez, j'ai quelque chose à vous rendre. » Dit-elle très calme.
Elle tira le mouchoir de sa poche et le lui remit.
« Et à vous donner. »
Eldarion se ramassa la gifle du siècle. Ramielle se détourna et alla voir son paquetage sur la selle de son cheval pour voir s'il y était bien arrimé.
Eldarion se demandait ce que faisait ce mouchoir en la possession de la princesse elfe et pourquoi elle l'avait giflé. Il n'y comprenait rien du tout…
Ellessar avait observé la scène, mais n'avait encore rien dit sachant que la princesse ne frapperait pas sans raison. Aussi prit-il son fils à part.
« Que s'est-il passé, Eldarion ? »
Le jeune homme soupira.
« Je ne sais pas, père. Je vous jure, je n'ai…
-Ça va, ça va. C'est probablement un malentendu, mais tâche d'éviter ce genre de situation. Legolas est l'un de mes meilleurs amis, mais je ne voudrais pas qu'il y ait d'ennuis tout de même ! »
Le prince baissa la tête d'un air contrit et le roi eut un sourire amusé.
« Bien, père.
-Ne fais pas cette tête. »
Il releva la tête de son fils et le regarda dans les yeux.
« Je te confie cette mission parce que j'ai toute confiance en toi. Je sais que tu y arriveras. Va et triomphe, mon garçon. »
Eldarion sourit, fier de la confiance de son père.
« Merci, Père. Vous pouvez être sûr que je ferais tout pour réussir. »
Il s'assura que ses armes étaient bien en place pour s'apprêter à partir. Le roi le regarda et lui murmura une dernière chose à l'oreille.
Alors que toute l'armée dépêchée pour venir en aide au roi de Mirkwood se mettait en route, ledit roi, lui, méditait dans son jardin.
Legolas était très inquiet à un point qu'Haldir même l'irritait. Alors pour avoir un peu de paix, il était descendu dans ce fameux jardin de paix.
Silencieusement un 'homme' l'observait, un collier magnifique travaillé dans des pierres précieuses et des métaux inconnus pour notre elfe autour du cou, signe de sa souveraineté sur son peuple. Il s'avança sans aucun bruit et reprit sa forme d'origine. Le roi d'argent à neuf queues s'avança et s'allongea près de Legolas. Le 'jeune' elfe ne l'avait pas remarqué car il était trop absorbé… Aussi décida-t-il de tester son sang froid. Il dévoila ses énormes crocs et poussa un grognement sourd. Il faut préciser qu'il n'était ni plus ni moins un démon renard, plus connu sous le nom de Yohko de plus de deux mètres d'envergure… Son peuple n'était que lointaine légende car il avait travaillé à ce que jamais l'on ne découvre la réalité. Mais l'ombre était plus compacte et sombre que celle de Sauron, il ne pouvait plus ignorer la menace. Déjà plusieurs petits avaient été dévorés par les araignées qu'ils n'avaient pas pu éliminer, eux, les adultes de son royaume caché.
Le souverain d'Eryn Lasgalen sursauta et se leva en reculant. Il allait sortir l'une de ses dagues, mais se souvint de la promesse faite à son père de ne jamais sortir d'armes dans cet endroit. Il fixa alors l'animal dans les yeux, cherchant à connaître sa prochaine action.
Anuzil, Roi des yohko, flaira tranquillement Legolas… Oui presque la même odeur que son père… Et il sentait sa peur. Cela le dérangeait. Aussi d'une de ses gigantesques queues au toucher soyeux, il enveloppa Legolas. Anuzil ne voulait pas se retransformer en deux pattes avant que ce petit roi jeune ne se relaxe. Il le berçait comme l'un de ses petits.
Legolas ne savait pas comment réagir, il était tendu… Puis la queue l'enveloppa avec douceur, la truffe humide de ce gigantesque renard dans son cou le dérangea quelque peu mais il se détendit…
Anuzil manifesta son contentement de façon très spontanée car les plantes et fleurs s'ouvrirent, et resplendirent de beauté. Puis il desserra son étreinte et se métamorphosa en quelque chose d'humanoïde pour pouvoir ainsi converser avec d'autres créatures.
Le roi Yohko était presque nu, un simple feuillage de branche entourant sa taille. Mais cela avait quelque chose de magnifique… En général, il se serait simplement transformer. Mais connaissant les elfes, il savait que la plupart des elfes étaient prudes… Enfin, lui aurait qualifié cela d'être plus que coincé. De son statut de démon renard ne subsistait que ses oreilles duveteuses sortant du haut de sa tête aux cheveux argentés et une unique queue qui se balançait tranquillement. Oh bien sûr, il pouvait se transformer totalement en humanoïde mais répugnait de le faire. De plus, le fils de Thranduil l'avait déjà vu sous sa forme première.
Anuzil s'assit avec une grâce sauvage propre à son peuple, faisant sonner en un doux cliquettement les pierres de son collier faisant office de couronne.
Silence… Puis :
« Bonjour petit Elfe Roi de la forêt noire. » Il y avait quelque chose de taquin et d'amusé dans cette phrase. En fait, ce qui l'amusait surtout était la tête du fils de son meilleur ami.
Le roi s'assit doucement face à Anuzil, se sentant intrigué et curieux, et non plus inquiet comme un peu avant.
« Bonjour. Pourquoi ai-je l'impression que vous vivez ici depuis longtemps et que donc vous connaissiez mon père ? »
« Parce que j'ai laissé ce 'jardin' à ton père pour qu'il puisse réfléchir à ses problèmes et venir me parler. Nous avons toute une histoire. Sais-tu ce que je suis ? » Demanda le renard ses oreilles bougeant dans tout les sens écoutant les bruits alentour et plus ou moins lointain.
Pendant ce temps la troupe des hommes de Gondor approchait de la forêt à vive allure jusqu'à ce qu'ils décident de s'arrêter pour la nuit. Ainsi la princesse elfe se retrouva-t-elle à discuter avec ses compagnons. Elle restait à l'écart des hommes de troupes et était difficilement approchable. Elle chantait en ce moment, berçant les hommes et leurs âmes fatiguée par la longue route et les combats rencontrés en chemin. Elle se reposait sur le torse large et confortable d'Armandil qui lui caressait doucement les cheveux. Assis non loin, Eldarion les observait, une ombre planant sur son cœur, assombrissant plus que de coutume ses beaux yeux couleur ciel.
Quelques temps passèrent et Armandil alla coucher la princesse et revint près du feu où Eldarion attendait.
« Qu'êtes-vous pour elle ? » Demanda le prince en attisant le feu.
L'elfe sourit et regarda vers l'endroit où dormait Ramielle.
« Un ami très proche… »
Il se tut un moment, les yeux fixés sur le feu.
« Je ferai tout pour elle, quoi qu'elle veuille.
-Elle compte beaucoup à vos yeux… »
Le prince n'avait pas posé de question, mais plutôt une affirmation. Il sentit une pointe de jalousie lui transpercer le cœur. L'elfe le regarda d'un air sérieux.
« C'est vrai. Elle compte énormément aux yeux de tout mon peuple, mais à mes yeux, elle est plus encore… »
« Je vois… » Eldarion se renfrogna et le reste de la nuit, il la passa à fumer du vieux tobi dans la vieille pipe de son père. Le silence régnait. Armandil et Eldarion s'observaient à la dérobée, évaluant leur chance de voir la faille chez leur rival. Car c'était ce qu'ils étaient en définitive, rivaux pour le cœur d'une très jeune et belle elfe.
Mais pendant ce temps, beaucoup plus loin au-delà de la Terre du Milieu se passait un conseil bien étrange.
Cinq sages autour d'une table ronde, discutant l'air grave. Mais de quoi parlaient-ils ?
« Nous ne pouvons les abandonner, leur seul salut se trouve ici en dehors de leur portée. La plupart de nos amis sont décédés ou affaiblis par l'âge. Nous ne pouvons pas non plus abandonner leurs tombes ou leurs maisons de vieillesse. » Fit Elrond, debout, les mains posées sur la table, regardant son assemblée. Voilà plus de deux heures qu'ils étaient là pour se mettre d'accord.
« Mais pouvons-nous obliger notre peuple à migrer vers les Terres du Milieu et à verser leur sang, meleth nyn ? » Demanda Glorfindel en regardant son mari.
« Non…Tu as raison, mais nous devons agir… Si les Terres du Milieu sont prises par l'ombre, que deviendraient leurs vies et celles de leurs descendants ? Nous sommes en sécurité sur les Terres des Valars, mais qu'adviendra-t-il quand eux-mêmes devront se battre ? » Demanda Elrond avec un réalisme effrayant de vérité.
Le trio restant regardait le couple disputer du sujet. L'un avait raison autant que l'autre mais leur cœur allait pour le Départ. Ils avaient vécu des millénaires sur ces Terres du Milieu. Même si elle était imparfaite, leur beauté plus brute mais aussi enchanteresse hantait leurs souvenirs. Aussi, comme d'un accord tacite, tous trois se levèrent et tranchèrent.
«Nous ne resterons pas sans rien faire pour ces Terres que nous avons abandonnées mais pas oubliées. Nous les aimons et ne voulons pas du mal là où résident les enfants de nos amis et leurs descendants. » Ils le récitèrent comme un serment, d'une seule voix.
« Et je rajouterais là où se trouvent encore mon fils et le vôtre, Elrond. Et pour vous, mon amie, vos deux frères gardiens dont l'un garde encore vos frontières. » Dit l'ancien roi de Mirkwood en regardant dans les yeux chacun d'eux.
Ainsi fut tranchée la question et il fut demandé audience à Manwë qui les laissa quitter les Terres pour sauver ceux qu'ils aimaient. Eux et ceux de leur race qui voulaient défendre ce qu'ils avaient connu jadis. Femmes et enfants feraient partie du voyage car le roi des Valars avait dit : « Que vous soit accordée votre requête mais vous ne pourrez revenir que quand l'ombre sera éradiquée. »
Et les elfes avec les Téléri construisirent de solides bateaux dignes d'une vraie flotte navale.
Celle-ci puissamment armée de canon élaboré dans cette nécessité.
Arwen observait, caressant son ventre rond, les préparatifs où son époux travaillait. Mais bien qu'elle l'aimait de tout son cœur, elle regardait souvent par delà la mer, ses pensées tournées vers le roi des hommes qu'elle n'avait jamais vraiment oublié. Son père la rejoignit sur son guet d'observation, l'enlaça par derrière et la berça sans rien dire regardant dans le soleil se coucher, drapé dans ses couleurs pastelles. Le retour allait être rude pour eux tous et il fallait s'y préparer.
Quelques jours plus tard, les Premiers Nés prirent la mer par milliers. Guerriers, hauts elfes, femmes et enfants, tous faisaient partie du voyage. Tous retournaient sur le chemin qu'ils avaient déjà parcouru des milliers d'année plus tôt.
tbc…
